La vie du roi Salomon
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La vie du roi Salomon
La vie du célèbre roi Salomon mérite d’être connue. Généralement, nous ne disposons que de quelques informations glanées de ci et de là à moins de lire en détail l’Ancien Testament. Je vous propose de découvrir l’essentiel de sa vie dans cet article.
« La vie du roi Salomon » tiré de « les principaux faits de l’histoire sainte », page 94 à 99.
« 24. Salomon. Sa sagesse
Dès le commencement de son règne, Salomon alla sur les hauteurs de Gabaon offrir au Seigneur un sacrifice solennel. La nuit suivante, le Seigneur lui apparut dans une vision et lui dit :
« Demande-moi ce que tu veux, je te l’accorderai.
– Seigneur, répondit le jeune roi, vous m’avez établi chef d’un peuple puissant ; mais je suis jeune et sans expérience ; je vous en supplie, donnez-moi un cœur intelligent et sage pour discerner entre le bien et le mal et gouverner en toute justice. »
Cette demande fut agréable au Seigneur :
« Parce que tu as parlé avec discernement, lui dit-il, et que tu n’as pas demandé la gloire et les richesses, je te donne ce que tu as demandé : la sagesse ; et, de plus, je te donnerai ce que tu n’as pas demandé : richesses, honneurs, et longue vie, si tu me restes fidèle. »
Et Salomon eut la vraie science de tout ce qui existe. Il connut la force des éléments, le cours des astres et l’ordre admirable de l’univers ; il pénétra les propriétés des plantes, les instincts des animaux et les pensées secrètes du genre humain. Et il fut l’homme le plus sage et le plus instruit de la terre ; et les savants et les princes étrangers venaient de toutes parts s’éclairer à la lumière de son intelligence.
Il donna un jour une preuve de sa grande sagesse dans un jugement devenu célèbre. Deux femmes se présentèrent devant lui avec deux jeunes enfants, dont l’un était vivant et l’autre mort. L’une d’elles exposa ainsi le sujet de sa plainte :
« Cette femme et moi nous habitions la même demeure. Nous sommes devenues mères toutes deux à trois jours de distance. La nuit dernière, cette femme, en dormant, eut le malheur d’étouffer son enfant ; mais profitant de son sommeil, elle prit le mien et mit à sa place le cadavre de son fils… Au matin, je vis l’enfant mort à mes côtés ; mais, en regardant avec plus d’attention à la lumière du jour, je reconnus que ce n’était pas le mien…
– Non, non, s’écria l’autre femme ; c’est là un horrible mensonge ; c’est bien ton enfant qui est mort ; et le mien est vivant, le voilà… »
Et elles disputaient ainsi devant le roi. Que faire ? Que décider ?
« Une épée, dit Salomon à l’un de ses gardes. »
Le garde tira son épée.
« Prends l’enfant vivant, continua le roi, coupe-le en deux et remets-en la moitié à chacune de ces femmes.
– Soit, dit froidement la première.
– Oh non ! s’écria la seconde ; ne tuez pas l’enfant ; donnez-le plutôt à cette femme et qu’il vive !… »
Le roi prononça alors la sentence et dit :
« Celle-ci est la mère véritable : elle s’est fait connaître par le cri de sa tendresse ; qu’on lui rende donc l’enfant vivant ; c’est le sien. »
Ce jugement fut bientôt connu dans tout Israël et le jeune roi devint l’objet de la vénération de son peuple, parce que l’esprit de Dieu se révélait en lui.
Réflexions. Si nous voulons réussir dans nos études, plus tard dans nos entreprises, demandons-le à Dieu par de ferventes prières. Nous ne savons quelle sera notre vie. Consacrons donc fréquemment au Seigneur notre jeunesse et notre avenir : si Dieu nous garde, nous serons bien gardés ; nul ne pourra nous nuire ; nos œuvres sont bénies ; nos paroles et nos exemples produiront le bien autour de nous et notre mort sera heureuse. Car telle vie, telle mort… et puis, telle Éternité !
25. Le temple de Salomon
La 4° année de son règne, Salomon jeta les fondements du temple dédié au Seigneur, sur le mont Morta, à Jérusalem. Plus de 150 000 ouvriers furent employés à la construction de cet immense édifice et les travaux durèrent sept ans. Rien ne fut épargné pour en rehausser la splendeur et le rendre digne du Dieu d’Israël : les marbres les plus riches, les bois les plus précieux, les étoffes les plus fines, l’or le plus pur brillaient partout et en firent une des sept merveilles du monde.
Le temple fut bâti sur le modèle du Tabernacle portatif de Moïse, mais dans des proportions beaucoup plus grandes (Le temple proprement dit avait 27 mètres de long, 13 mètres et demi de haut et 9 mètres de large). On y distinguait donc le Saint des Saints qui renfermait l’Arche d’Alliance ; et le Saint où se trouvaient : l’Autel des parfums, le chandelier à 7 branches et la table des pains de proposition. Un grand voile, orné de splendides broderies, séparait ces deux parties.
Le Saint et le Saint des Saints formaient le temple proprement dit ; ils étaient entourés de trois vastes parvis : le premier, destiné aux prêtres, renfermait un grand nombre d’objets, entre autres l’autel des Holocaustes et le bassin d’airain ; le second était destiné au peuple Juif ; le troisième aux Gentils, c’est-à-dire aux étrangers de la nation Juive.
Quand ce vaste monument fut achevé, Salomon en fit solennellement la dédicace au Seigneur. Il choisit, pour cette cérémonie, la fête des Tabernacles qui durait sept jours ; il convoqua tous les Anciens d’Israël et tous les chefs des tribus pour transporter l’Arche d’alliance de la montagne de Sion, dans le nouveau sanctuaire. L’Arche fut portée par les prêtres ; le roi et le peuple la précédaient et, de distance en distance, on s’arrêtait pour offrir des sacrifices ; l’air retentissait du son des instruments et des cantiques sacrés. Quand l’Arche fut placée dans le Saint des Saints, une nuée miraculeuse remplit le temple. Salomon pensa que Dieu même prenait possession de sa demeure et, tombant à genoux, il dit :
« Seigneur, Dieu d’Israël, les cieux ne sont pas assez vastes pour vous contenir ; combien moins encore ce temple élevé de mes mains en votre honneur ! Daignez cependant écouter la prière de votre serviteur : que vos yeux soient ouverts, que vos oreilles soient attentives aux supplications de ceux qui viendront prier en ce lieu. Je vous en conjure ; du haut du ciel écoutez-les toujours et faites-leur miséricorde ! »
Il dit, et soudain une flamme ardente descendit du ciel et consuma les holocaustes qu’on avait préparés.
Et la nuit suivante, le Seigneur apparut à Salomon et lui dit :
« Le cri de ta prière est parvenu jusqu’à moi et je l’ai exaucée. Je serai miséricordieux à l’égard de quiconque viendra prier dans le sanctuaire que tu m’as élevé. Et si tu me restes fidèle, j’affermirai ton trône à jamais ; mais si Israël se détourne des voies de la justice, je le livrerai ainsi que son temple au mépris et à la colère des nations. »
Dès lors, le temple de Jérusalem fut le seul lieu où le peuple d’Israël put offrir des sacrifices. Cette prescription avait pour but de rappeler constamment aux Israélites qu’il n’y a qu’un seul Dieu et une seule religion véritable.
Réflexions. Nous le savons, notre cœur doit aussi être le temple du bon Dieu. Car Notre-Seigneur a dit un jour : « Si quelqu’un m’aime, nous viendrons à lui, mon Père et moi, et nous établirons en lui notre demeure. » Mais c’est surtout quand Jésus-Christ vient substantiellement en nous par la sainte Communion, que nous devenons les temples de Dieu ! Oh ! Alors ornons notre cœur, le mieux que nous le pouvons, surtout avec l’or de l’amour divin, afin que Jésus, trouvant en nous une demeure bien préparée, y vienne volontiers et y demeure toujours.
26. Gloire de Salomon. Ses infidélités, sa mort
Salomon régna pendant 40 ans comme son père David, et son nom fut célèbre dans le monde entier. Beaucoup de peuples devaient lui payer un tribut, et ses navires, conduits par d’habiles marins Phéniciens, allaient jusqu’aux Indes à l’Orient, et jusque l’Espagne en Occident, pour en rapporter de l’or, des bois d’ébène et des pierres précieuses. Ces richesses et ces matériaux servirent à la construction du temple ; puis à celle d’un palais royal, à Jérusalem, qui surpassa en éclat tout ce qu’il y avait de plus beau dans le monde. On y remarquait surtout un trône d’ivoire incrusté d’or et d’une magnificence inouïe. Salomon bâtit encore des villes remarquables et établit plusieurs forteresses pour défendre la Judée contre ses ennemis. Et il fit régner dans toute l’étendue de ses États, l’ordre et la paix, l’abondance et la prospérité.
Salomon ne fut pas seulement un grand roi, il fut encore un poète, philosophe et écrivain. Il composa de grands ouvrages sur l’Histoire naturelle et fit des milliers de cantiques et des paraboles pour l’instruction du peuple. Ces ouvrages sont perdus pour la plupart ; il ne nous reste, sous le nom de Salomon, que le livre des Proverbes, le Cantique des Cantiques et l’Ecclésiaste. Ce dernier expose toutes les prospérités humaines, les apprécie à leur juste valeur et les caractérise ainsi :
« Tout est vanité, hormis aimer Dieu et ne servir que lui. »
Hélas ! Qu’est-ce que l’homme même au sein des grandeurs ! Salomon, après avoir surpassé tous les rois de la terre par son opulence et sa sagesse, se laissa corrompre par la volupté. L’amour des femmes étrangères déshonora ses dernières années et l’on vit ce grand roi, oubliant le Dieu de sa jeunesse, se livrer au culte des idoles et bâtir des temples, jusque dans Jérusalem, aux divinités de ses épouses. Alors le Seigneur fit retentir la voix de sa colère. Il lui envoya un prophète qui lui dit :
« Tu as foulé aux pieds les préceptes de ton Dieu ; tu as violé son alliance, c’est pourquoi ton royaume sera divisé. Cependant, en considération de ton père David, deux tribus resteront fidèles à ta race ; mais les autres tribus passeront à l’un de tes serviteurs. »
On ne peut dire si cette menace du Seigneur convertit le cœur de Salomon. Il mourut à l’âge de 58 ans, après avoir vu plusieurs peuples tributaires reprendre leur indépendance et des troubles intérieurs préparer le schisme annoncé par le prophète, c’est-à-dire le partage de ses États en deux royaumes : le royaume de Juda et le royaume d’Israël.
Réflexions. Quand on songe à la sagesse de Salomon durant ses premières années, et à sa conduite impie et honteuse vers la fin de sa vie, on ne peut s’empêcher de trembler ! Oh ! Combien nous sommes peu de chose, même quand nous nous croyons quelque chose !… Combien nous devons nous défier de nos faiblesses et de nos passions et conserver soigneusement la crainte du Seigneur en notre âme ! Sans doute, il peut nous arriver de faire des chutes et des chutes bien lamentables, mais quoi qu’il en soit, relevons-nous aussitôt et marchons alors avec plus de circonspection, afin de ne plus tomber ! »
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