Égorgement d'un prêtre en france - Notre Sainte Colère

Bonsoir à tous,


Il est question, dans le texte posté sur ce fil, de prier pour les victimes:

Notre devoir est de prier pour le repos de l’âme de ce prêtre, de prier pour le fidèle blessé, de prier pour leurs familles.

C'est très bien.  Il est de notre devoir, en effet, de prier pour elles.


Je constate qu'il est ensuite question de prier aux côtés d'une armée combattante pour empêcher une (je cite) "invasion":

C’est avec une sainte colère que nous réclamons dans nos églises et nos évêchés un clergé qui, comme autrefois à Lépante, forme une armée priante aux côtés de l’armée combattante avec la volonté commune d’empêcher l’invasion.

Mais à quel moment est-il question de prier pour la conversion des terroristes et de toutes les personnes qui n'ont pas la merveilleuse chance de connaître notre Bien-Aimé Sauveur?


Ne serait-ce pas une donnée qui manque, dans ce texte?


Notre Sainte Loi, c'est d'aimer Dieu et d'aimer notre prochain.


Aimer Dieu: nous savons que notre Dieu a SOIF de l'amour des Hommes et de la conversion des pécheurs.


Quelle plus belle preuve d'amour pouvons nous donner à Dieu, que de tout mettre en oeuvre pour Lui ramener le plus possible d'enfants égarés? Quelle plus belle preuve d'amour que de faire connaître et aimer Jésus à ceux qui ne le connaissent pas?


Aimer le prochain: en tant que chrétiens, nous savons à quel point l'amour et la présence de notre Dieu est un trésor. Rien au monde n'est plus précieux pour nous que notre Dieu.


Si nous aimons notre prochain, alors quelle plus belle preuve d'amour que de partager notre trésor avec lui? Nous sommes en effet en présence de personnes majoritairement croyantes, qui ont SOIF de Dieu, soif de spiritualité, mais qui n'ont pas la chance de connaître le Seigneur Jésus.


Quelle plus belle preuve d'amour envers le prochain que de lui faire connaître et aimer Jésus, s'il n'a pas encore la chance de le connaître? Quelle plus belle preuve d'amour que de lui permettre de recevoir la dignité de fils et de fille de Dieu, que de lui permettre de se dire: "Moi, je suis fils, je suis fille de Dieu"?


Ce texte, je dois dire que je le trouve "tiède", au sens de "foi tiède", au sens de manque de confiance en Dieu et au sens de manque d'amour et de charité.


Nulle part, il n'est question de l'amour de Dieu et du prochain. Il n'est question que de se protéger soi-même contre tout ce que l'on perçoit comme une éventuelle menace.


On demande bien l'assistance de Dieu, dans ce texte. Seulement, au lieu de la Lui demander pour qu'Il nous aide à mieux Le servir, pour qu'Il nous aide à faire connaître et aimer le Seigneur, on la Lui demande pour qu'Il nous aide à chasser loin de nous tous ceux qui nous dérangent ou qui, peut-être, nous font peur.


Il n'est question que de l'amour de soi, ici. On cherche à préserver sa propre vie, en oubliant que le Seigneur a dit: "Celui qui cherche à conserver sa propre vie la perdra; celui qui perd sa vie pour Moi et pour l'Evangile la sauvegardera".


Avons-nous oublié que les chrétiens sont un peuple de témoins, qui ont le devoir de témoigner de leur foi? A qui va-t-on témoigner de notre foi, si nous repoussons loin de nous tous ceux qui devraient écouter notre témoignage?


Par ailleurs, on décèle de la peur, dans ce texte: cette peur d'un éventuel (je cite) "remplacement".


Où est passée la foi intrépide et audacieuse des premiers chrétiens, qui, alors qu'ils n'étaient qu'une poignée, n'ont pas eu peur de croire qu'ils seraient capables, par la puissance de l'Esprit Saint, d'évangéliser les Nations?


Il est question, dans ce texte, de s'appuyer sur la force armée, avec un petit coup de pouce de Dieu, pour soutenir l'armée. Cela ne revient-il pas à s'appuyer surtout sur ses propres forces (force militaire), plutôt que sur la puissance de l'Esprit Saint?


Où est passée cette foi brûlante des apôtres, qui, au lieu de compter sur eux-mêmes, comptaient plutôt sur la puissance de l'Esprit Saint?


Où est passée cette foi qui était suffisamment forte pour leur permettre de croire que c'est dans la faiblesse que se manifeste le mieux la puissance de Dieu?


Serait-il possible que nous doutions, aujourd'hui, de la capacité de l'Esprit Saint à nous permettre, aussi faibles et en sous-nombre soit-on, d'évangéliser les Nations? Est-ce qu'on ne croirait plus à la Toute-Puissance de Dieu et à Sa présence indéfectible à nos côtés? Est-ce qu'on manquerait de confiance envers Lui? Est-ce qu'on céderait à la panique?


Un certain nombre de compatriotes de Jésus voyaient les romains et tous les gentils comme des envahisseurs. Ils voulaient les repousser de la terre d'Israël, avec, bien sûr, un petit coup de pouce de Dieu, qui allait envoyer son Messie, son Roi victorieux.


Seulement voilà: leur Messie n'était pas venu pour cela.


Oh! c'était bien un libérateur, oui. Mais la libération qu'Il devait opérer n'était pas celle qu'un certain nombre souhaitaient.


Ce Messie, loin de vouloir repousser les gentils, leur faisait bon accueil (Même les centurions romains! Ils étaient pourtant chefs de l'armée de ceux qui étaient perçus comme des "envahisseurs").


Il parlait de pardonner leurs péchés et - même! - de les intégrer au peuple de Dieu.


Il allait jusqu'à comparer ces "barbares" à des enfants de Dieu, à des enfants égarés qui devaient revenir vers leur Père, Lequel allait (en plus!) les accueillir à bras grands ouverts.


Enfin, Il pouvait même Lui arriver d'être admiratif face à la grande foi de ces païens, au point de dire qu'Il n'en avait jamais vu de telle en Israël.


C'était l'incompréhension totale!


Incompréhension qui mena au rejet du Seigneur Jésus, par la majorité des siens. Seule une poignée de disciples Lui demeura fidèle. Et cette poignée, elle accomplit des miracles.


Le texte, posté sur ce fil, ne nous révèle-t-il pas que nous sommes parfois tentés de réagir comme ceux qui, jadis, rejetèrent le Seigneur Jésus? Ne serions-nous pas tentés d'emprunter la même voie qu'eux?


Ne serions-nous pas tentés par la voie de la facilité, par la voie spacieuse, plutôt que par la voie étroite, qui est plus difficile à emprunter?


Ne serions-nous pas tentés par la voie de la solution armée et de la défense de ses propres intérêts personnels, plutôt que par la voie de la prise de risques, du sacrifice, des efforts consentis par amour pour Dieu et par amour pour le prochain?


Ne serions-nous pas tentés par la voie du repli sur soi et de la sécurité, plutôt que par celle de la confiance et de l'abandon en la puissance de l'Esprit Saint, avec qui RIEN n'est impossible?


Ne serions-nous pas enchaînés par la peur, plutôt que guidés par l'Esprit de force, cette force qui est l'un des 7 dons de l'Esprit Saint, don qui doit nous rendre capables d'affronter tous les dangers et de consentir tous les sacrifices, au nom de l'amour de Dieu et du prochain?


Ne serions-nous pas tentés par la voie de la colère et de la violence, plutôt que par celle de l'amour et du pardon?


N'est-il pas plus facile de mettre tous les réfugiés et tous les étrangers dans un même sac et de vouloir tous les chasser, plutôt que de les accueillir comme des enfants de Dieu, dont certains ont peut-être une grande foi et une vraie soif de Dieu? (En plus d'avoir besoin d'aide matérielle)


Est-ce que nous nous efforçons vraiment de rechercher la Volonté de Dieu? Ne rechercherions-nous pas plutôt la notre? Servons-nous Dieu ou servons-nous notre propre ventre?


Enfin, ne serions-nous pas tentés de fuir la croix, plutôt que de s'en saisir et de marcher derrière le Christ?


Il est dit, dans le texte, que nous payons le prix de la "folie" des autorités religieuses. La croix est une folie, c'est Saint Paul qui le dit, dans sa première épître aux Corinthiens. Et tout en disant cela, il affirme que, si c'est une folie aux yeux des Hommes, c'est bel et bien, pour Dieu, la voie de la Sagesse.


Pour savoir, en toutes choses, comment agir, il suffit de se souvenir que nous devons imiter le Christ.


Quelle voie allons-nous choisir? Celle de ceux qui marchèrent à la suite du Christ, l'imitant en toute chose? Ou bien celle de ceux qui choisirent la voie spacieuse, car celle que le Christ empruntait était bien trop difficile?


Où est notre foi?
Où est notre amour pour Dieu et pour le prochain?
Où est l'amour même de nos ennemis, cet amour qui nous pousse à souhaiter le Salut et non la mort et la damnation des ennemis?


Dans la paix de Jésus-Christ