La France sans prêtres ,pour demain ?
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La France sans prêtres ,pour demain ?
" On manque de vocations… Quand on ordonne 100 prêtres par an et qu’il en meurt 800 par an pour le territoire français, c’est évident. "
Ces mots de Mgr Bernard Podvin, ex-porte-parole de la Conférence des évêques de France, expriment l’effondrement des vocations sacerdotales au sein de l’Eglise conciliaire.
Cette année, selon les chiffres publiés par la Conférence des évêques de France (CEF), 79 nouveaux prêtres diocésains et 18 religieux ont été ordonnés, soit moins de cent ordinations pour toute la France.
Chiffres publiés par la CEF : le nombre de prêtres catholiques en France a presque été divisé par deux en vingt ans, passant de 29.000 prêtres diocésains et religieux en 1995, à environ 15.000 en 2015.
Ces mots de Mgr Bernard Podvin, ex-porte-parole de la Conférence des évêques de France, expriment l’effondrement des vocations sacerdotales au sein de l’Eglise conciliaire.
Cette année, selon les chiffres publiés par la Conférence des évêques de France (CEF), 79 nouveaux prêtres diocésains et 18 religieux ont été ordonnés, soit moins de cent ordinations pour toute la France.
Chiffres publiés par la CEF : le nombre de prêtres catholiques en France a presque été divisé par deux en vingt ans, passant de 29.000 prêtres diocésains et religieux en 1995, à environ 15.000 en 2015.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
peut-être que là aussi il va exister des CDD !
depuis ma jeunesse je me rends bien compte que les prêtres ne sont plus en grande quantité.
Au font l'engagement pour la vie fait peut-être peur ? On entend parler de dérive parmi les prêtres. C'est un sacerdoce, mais médecin de l'âme, n'est pas comme médecin du corps.
On peut, être certain de nos convictions, peut-on être certain d'avoir la force mentale de tenir le cap indéfiniment.
Il faut peut-être, être moins dur lorsqu'un prêtre décide à un moment donné de renoncer à un mode de vie, parce que son idéal s'est forgé d'une autre manière. Ca ne fait pas de lui quelqu'un de plus mauvais.
quand on voit ces prêtres pédophiles, est-ce qu'ils sont pédophiles parce telle est leur mentalité, ou est-ce qu'ils aiment les enfants à un point qu'ils voudraient fonder une famille, et qu'ils perdent le contrôle par manque de force mentale. Ne plonge t-ils pas dans une dépression ? Pourquoi cette folie diabolique ?
Par contre, je pense que tout prêtre qui s'engage, doit respecter à tout point de vue son engagement ! soit c'est sa vie jusqu'à la mort. Soit il veut partir, mais à ce moment là, il doit être ce qu'il a décidé d'être jusqu'à qu'à son départ.
Enfin c'est des idées personnelles du moment. Je ne dis pas que je suis dans la vérité, mais l'idée de ne plus avoir de prêtre attriste beaucoup.
depuis ma jeunesse je me rends bien compte que les prêtres ne sont plus en grande quantité.
Au font l'engagement pour la vie fait peut-être peur ? On entend parler de dérive parmi les prêtres. C'est un sacerdoce, mais médecin de l'âme, n'est pas comme médecin du corps.
On peut, être certain de nos convictions, peut-on être certain d'avoir la force mentale de tenir le cap indéfiniment.
Il faut peut-être, être moins dur lorsqu'un prêtre décide à un moment donné de renoncer à un mode de vie, parce que son idéal s'est forgé d'une autre manière. Ca ne fait pas de lui quelqu'un de plus mauvais.
quand on voit ces prêtres pédophiles, est-ce qu'ils sont pédophiles parce telle est leur mentalité, ou est-ce qu'ils aiment les enfants à un point qu'ils voudraient fonder une famille, et qu'ils perdent le contrôle par manque de force mentale. Ne plonge t-ils pas dans une dépression ? Pourquoi cette folie diabolique ?
Par contre, je pense que tout prêtre qui s'engage, doit respecter à tout point de vue son engagement ! soit c'est sa vie jusqu'à la mort. Soit il veut partir, mais à ce moment là, il doit être ce qu'il a décidé d'être jusqu'à qu'à son départ.
Enfin c'est des idées personnelles du moment. Je ne dis pas que je suis dans la vérité, mais l'idée de ne plus avoir de prêtre attriste beaucoup.
granny- Contemplatif
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
La " Fille aînée de l'Eglise" est condamnée à la stérilité de la Foi à cause de la laïcisation de son pays; en surcroît de tous ses Pères Fouettards qui font peur.
Claude.
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Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Le prêtre est priorité pour l'église. Si on en vient à uniquement des diacres, ça ne ressemblera en rien à la religion catholique.
il n'y a rien de mieux qu'un prêtre pour donner le bon exemple.
il n'y a rien de mieux qu'un prêtre pour donner le bon exemple.
granny- Contemplatif
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Des prêtres il y en a : le séminaire de Wiegradzbad est plein et le séminaire de Toulon et Bayonne repart mais ils ne correspondent pas aux orientations pastorales de la CEF.
A chacun de tirer les conclusions qui s'imposent : Dieu appelle toujours mais il n'y a pas pire sourd que celui qui veut pas entendre et cela vaut aussi et surtout pour les évêques français.
A chacun de tirer les conclusions qui s'imposent : Dieu appelle toujours mais il n'y a pas pire sourd que celui qui veut pas entendre et cela vaut aussi et surtout pour les évêques français.
vinz 109- Contemplatif
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
N’auront pas de nouveaux prêtres en ce moins de juin, les diocèses de :
Agen, Aire et Dax, Ajaccio, Amiens, Angers, Angoulême, Annecy, Arras, Auch, Autun, Belfort, Belley-Ars, Besançon, Blois, Cahors, Cambrais, Carcassonne et Narbonne, Châlons, Chambéry, Clermont, Coutance, Créteil, digne, Dijon, Gap, Langres, La Rochelle, La Havre, Le Mans, Le Puy-en-Velay, Limoges, Marseille, Meaux, Mende, Moulins, Nancy et Toul, Nevers, Nîmes, Pamiers, Périgueux, Perpignan, Poitiers, Pontoise, Reims, Rodez, Saint-Brieuc, Saint-Claude, Saint-Dié, Saint-Etienne, Saint-Flour, Séez, Sens-Auxerre, Soissons et Laon, Strasbourg, Tarbes et Lourdes, Tours, Tulle, Troyes, Valence, Verdun, Viviers.
Agen, Aire et Dax, Ajaccio, Amiens, Angers, Angoulême, Annecy, Arras, Auch, Autun, Belfort, Belley-Ars, Besançon, Blois, Cahors, Cambrais, Carcassonne et Narbonne, Châlons, Chambéry, Clermont, Coutance, Créteil, digne, Dijon, Gap, Langres, La Rochelle, La Havre, Le Mans, Le Puy-en-Velay, Limoges, Marseille, Meaux, Mende, Moulins, Nancy et Toul, Nevers, Nîmes, Pamiers, Périgueux, Perpignan, Poitiers, Pontoise, Reims, Rodez, Saint-Brieuc, Saint-Claude, Saint-Dié, Saint-Etienne, Saint-Flour, Séez, Sens-Auxerre, Soissons et Laon, Strasbourg, Tarbes et Lourdes, Tours, Tulle, Troyes, Valence, Verdun, Viviers.
Zamie- Enfant de Dieu
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Sans compter celui de La Réunion qui fait appel aux prêtres originaires de Madagascar, du Congo, voire de Tanzanie !
Claude.
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Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Il y a de moins en moins de fidèles car il y a de moins en moins de prêtres ? Ou bien il y a de moins en moins de prêtres car il y a de moins en moins de fidèles ?
L'œuf ou la poule.
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Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Peut-être bien plutôt des œufs de dindes et dindons, de par la qualité et le genre de volatiles que nous préférons élever et imiter, et qui font donc que nous avons de moins en moins de coqs et de poules.
Claude.
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Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Nous devons prier pour les vocations et prier pour soutenir les prêtres bonne soirée
sga- MEDIATEUR
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Oui ! Et le demander par la récitation de la prière du Rosaire par laquelle la Vierge nous a promis d'exaucer ce que nous lui demandons.
Claude.
Claude.
Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Coowar Claude a écrit:Sans compter celui de La Réunion qui fait appel aux prêtres originaires de Madagascar, du Congo, voire de Tanzanie !
Claude.
Etant Réunionnais, je peux dire que beaucoup de prêtres ici se font vieux mais dans ces 15 dernières années, pas mal d'ordinations ont eu lieu pour un si petit territoire. De mémoire, entre 10 et 15 nouveaux prêtres. C'est également vrai qu'il y a des prêtres étrangers mais bon... ce n'est pas un soucis.
Ayor- Avec l'Archange Saint Michel
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Bonjour Ayor ! Dans quelle région de l'Ile habitez-vous ?
Claude.
Claude.
Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Le problème du manque de prêtres est présent en France et dans d'autres territoires de l'occident européen, là où il y a un rejet de l'héritage chrétien et latin. En Roumanie il n'y a pas ce problème. Il y a de nombreux prêtres jeunes ou en formation, dans les deux rites. En 1990 à Bucarest et dans la courte couronne il y avait 9 paroisses de rite latin. Aujourd'hui elle sont 21. Il n'y avait aucune paroisse de rite grec, car cette Église a été interdite sous l'occupation Russe. De nos jours, il y a 7 paroisses de rite grec à Bucarest, une mission à Paris et une mission en formation en Bretagne.
Sa Sainteté Benoît XVI a élevé la rang canonique de l'Eglise catholique grecque de Bucarest à archevêché majeur (presque patriarchie). En 2000 on parlait du "doyen de Bucarest", en 2010 on parlait du vicariat épiscopal, aujourd'hui on parle de la diocèse de Bucarest.
Les vocations fleurissent là où la foi fleurit et où les conversions augmentent. Dieu dit: donnez-Moi de nobreuses familles fidèles et je vous donnerai de nombreux prêtres. Donnez-Moi de laiques saints, je vous donnerai de prêtres saints!
Sa Sainteté Benoît XVI a élevé la rang canonique de l'Eglise catholique grecque de Bucarest à archevêché majeur (presque patriarchie). En 2000 on parlait du "doyen de Bucarest", en 2010 on parlait du vicariat épiscopal, aujourd'hui on parle de la diocèse de Bucarest.
Les vocations fleurissent là où la foi fleurit et où les conversions augmentent. Dieu dit: donnez-Moi de nobreuses familles fidèles et je vous donnerai de nombreux prêtres. Donnez-Moi de laiques saints, je vous donnerai de prêtres saints!
Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
A Quimper, il y a eu 2 ordinations à Quimper.
A pleurer sur le passé, ça ne fait pas avancer beaucoup !
Il y avait plus de prêtre avant, oui, mais beaucoup étaient recrutés et placés dans des alumnats à 12 ans. Ils n'étaient pas prêtres par vocation (c'est l'un d'eux qui me l'a dit). Puis, il y avait la famille qui était fière d'avoir un prêtre...
A pleurer sur le passé, ça ne fait pas avancer beaucoup !
Il y avait plus de prêtre avant, oui, mais beaucoup étaient recrutés et placés dans des alumnats à 12 ans. Ils n'étaient pas prêtres par vocation (c'est l'un d'eux qui me l'a dit). Puis, il y avait la famille qui était fière d'avoir un prêtre...
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
vévette a écrit:Ils n'étaient pas prêtres par vocation
Moi je trouve qu'une bonne partie des prêtres d'aujourd'hui ne sont pas prêtres par vocation. Car être prêtre, c'est faire de la pêche. Il n'attrapent pas trop de monde. D'ailleurs, ils ne font plus de la pêche. Ils ont quitté le meilleur endroit, là où les poissons viennent seuls, qui est le confessionnel. Leurs cannes à pêcher manque de hameçon, qui est la bonne homélie. Il n'utilisent plus d'appât, qui est la caté. Ils ne se mettent plus les pieds en eau, mais il restent coincés dans leur presbitère. Être prêtre, c'est enseigner la Parole de Dieu. Il n'enseignent plus. Sauf pendent leurs homélies emasculées, où chaque fois je comprends que être chrétien c'est donner quelques pairs d'anciennes chaussettes aux enfants pauvres. Être prêtre, c'est officier les sacrements et les sacramentaux. Ils se moquent de la Sainte Messe, dans la plupart des cas ils ne disent pas même les rubriques obligatoires dans le nouveau Missel (le Credo, par exemple), ils utilisent des Calices achetés de Carrefour aux soldes, ils se mettent dans des fauteuils pendant que des laïques font les lectures, disent les intention, dirigent à forts gestes une chorale imaginaire qui chante des chansons de maternelle et, depuis leurs fauteuils, les prêtres regardent les laïques distribuant la communion. Être prêtre, c'est gouverner une paroisse. Ils ne gouvernent plus. Le soviet paroissial décide tout et gare au prêtre qui oserait agir en berger.
Non, ne me dites pas que la plupart des prêtres de campagne de nos jours, que j'ai connu, sont des prêtres par vocation, car les résultats de leurs pastorale vous contredisent.
Puis, il y avait la famille qui était fière d'avoir un prêtre...
Pas de souci, de nos jours elle n'est plus du tout fière et elle est la première a s'opposer et à décourager une eventuelle vocation.
Dernière édition par Fortunatus le Lun 4 Juil 2016 - 21:01, édité 2 fois (Raison : pauvre grammaire...)
Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
vévette a écrit:
Il y avait plus de prêtre avant, oui, mais beaucoup étaient recrutés et placés dans des alumnats à 12 ans. Ils n'étaient pas prêtres par vocation (c'est l'un d'eux qui me l'a dit). Puis, il y avait la famille qui était fière d'avoir un prêtre...
OUI d'accord ,les familles étaient nombreuses ,et lors des journées de prédication dites ""journées de mission "",les moines prédicateurs faisaient du porte à porte .
Mais nous remarquons aussi , que les pays qui ont connu la persécution ,les pays de l'est ,il y a une floraison de vocations ......
par ailleurs , comme disait VINZ ,à wigratzbad il y a un séminaire (fraternité ST PIERRE) ,qui agrandit régulièrement les
batiments ,pourtant il n'y a pas assez de places pour les candidats .......quand nos prètres pleurent sur l'état du clergé ,ils ne parlent jamais de ce séminaire .
BENEDICTE 2- Aime la Divine Volonté
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
BENEDICTE 2 a écrit: à wigratzbad il y a un séminaire (fraternité ST PIERRE) ,qui agrandit régulièrement les
batiments ,pourtant il n'y a pas assez de places pour les candidats .......quand nos prètres pleurent sur l'état du clergé ,ils ne parlent jamais de ce séminaire .
Pourquoi aller à Wigrazbad quand nous avons un séminaire IBP à Courtalain qui a changé de place, car les vocations sont devenus trop nombreuses et les prêtres tradis de l'Église de demain n'avez plus assez de place ?
Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
[quote="Fortunatus"]
Moi je trouve qu'une bonne partie des prêtres d'aujourd'hui ne sont pas prêtres par vocation. Car être prêtre, c'est faire de la pêche. Il n'attrapent pas trop de monde. D'ailleurs, ils ne font plus de la pêche. Ils ont quitté le meilleur endroit, là où les poissons viennent seuls, qui est le confessionnel. Leurs cannes à pêcher manque de hameçon, qui est la bonne homélie.
un pasteur protestant disait un jour ,tous les dimanches ,je fais de la pèche en aquarium ........
vévette a écrit:Ils n'étaient pas prêtres par vocation
Moi je trouve qu'une bonne partie des prêtres d'aujourd'hui ne sont pas prêtres par vocation. Car être prêtre, c'est faire de la pêche. Il n'attrapent pas trop de monde. D'ailleurs, ils ne font plus de la pêche. Ils ont quitté le meilleur endroit, là où les poissons viennent seuls, qui est le confessionnel. Leurs cannes à pêcher manque de hameçon, qui est la bonne homélie.
.
un pasteur protestant disait un jour ,tous les dimanches ,je fais de la pèche en aquarium ........
BENEDICTE 2- Aime la Divine Volonté
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Chez les protestants aussi les vocations pastorales sont peu nombreuses et pourtant chez eux les pasteur (e)s peuvent se marier. Donc l'obligation du célibat n'est pas la raison essentielle du manque de prêtres.
Oïkouméné- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Oïkouméné a écrit:Chez les protestants aussi les vocations pastorales sont peu nombreuses et pourtant chez eux les pasteur (e)s peuvent se marier. Donc l'obligation du célibat n'est pas la raison essentielle du manque de prêtres.
il me semble que les protestants ne font pas d'années de séminaire ? les pasteurs ne sont-ils pas élus par les fidèles ?
En tout cas, une chose est sûre, c'est que les prêtres que nous avons sont tout le contraire de ce que disent Fortunatus et Bénédicte : ils ont une vocation solide et, que ça vous plaisent ou pas, comme le Pape François, enseignent l'évangile.
En plus, ils ne restent pas dans leur presbytère comme l'insinue Fortunatus, ils vivent en ensemble dans une "maison paroissiale" : il n'y a plus là où est le curé et là où sont les vicaires.
D'autre part, pas mal de prêtres religieux, viennent aussi donner un coup de main, à la demande de l'évêque.
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Vévette,
Les futurs pasteur(e)s font 5 années de théologie avant d'êtres consacrés pasteurs. Avant la reconnaissance de leur ministère ils font une année de proposanat dans une paroisse qui a besoin d'un pasteur. Si le stage est concluant le nouveau pasteur reçoit sa charge avec l'accord des fidèles mais surtout celui du Conseil Presbytéral de la paroisse.
Le pasteur qui est chargé de l'administration de la région lui confèrera le ministère pastoral. Beaucoup l'appellent "ordination consécration". Cela n'a rien à voir avec l'ordination d'un prêtre. Un pasteur n'est pas ordonné à vie. Lorsque il cesse ses fonctions à l'âge de la retraite il redevient simple laïc même si par respect on continue à l'appeler Mr ou Mme le Pasteur (e). Souvent il continue à aider là où il se trouve.
Je tiens ces renseignements de l'ancien pasteur qui s'occupait des paroisses réformées de Menton et de Monaco. Il est parti en Suisse exercer un nouveau ministère. Il avait un bon rapport œcuménique avec tous les représentants des Eglises Chrétiennes et particulièrement l'Eglise Catholique Romaine. A Monaco notre Evêque l'aimait bien et il lui a remis la médaille du Diocèse qui lui servira de "presse papier"(c 'est un médaillon très lourd) lors d'un culte d'au revoir qui s'est déroulé au temple en Principauté.
Les futurs pasteur(e)s font 5 années de théologie avant d'êtres consacrés pasteurs. Avant la reconnaissance de leur ministère ils font une année de proposanat dans une paroisse qui a besoin d'un pasteur. Si le stage est concluant le nouveau pasteur reçoit sa charge avec l'accord des fidèles mais surtout celui du Conseil Presbytéral de la paroisse.
Le pasteur qui est chargé de l'administration de la région lui confèrera le ministère pastoral. Beaucoup l'appellent "ordination consécration". Cela n'a rien à voir avec l'ordination d'un prêtre. Un pasteur n'est pas ordonné à vie. Lorsque il cesse ses fonctions à l'âge de la retraite il redevient simple laïc même si par respect on continue à l'appeler Mr ou Mme le Pasteur (e). Souvent il continue à aider là où il se trouve.
Je tiens ces renseignements de l'ancien pasteur qui s'occupait des paroisses réformées de Menton et de Monaco. Il est parti en Suisse exercer un nouveau ministère. Il avait un bon rapport œcuménique avec tous les représentants des Eglises Chrétiennes et particulièrement l'Eglise Catholique Romaine. A Monaco notre Evêque l'aimait bien et il lui a remis la médaille du Diocèse qui lui servira de "presse papier"(c 'est un médaillon très lourd) lors d'un culte d'au revoir qui s'est déroulé au temple en Principauté.
Oïkouméné- Avec Saint Thomas d'Aquin
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Merci pour ces précisions Oïkouméné.
Pour ma part, j'apprécie beaucoup le pasteur de l'Eglise Baptiste, mais je n'ai jamais demandé comment il était devenu pasteur...
Avec sa femme, ils s'investissent beaucoup dans le social et nous avons de bons échanges.
Il a la charge de plusieurs temples aussi, alors qu'il y a encore quelques années, il y avait plusieurs pasteurs.
Pour ma part, j'apprécie beaucoup le pasteur de l'Eglise Baptiste, mais je n'ai jamais demandé comment il était devenu pasteur...
Avec sa femme, ils s'investissent beaucoup dans le social et nous avons de bons échanges.
Il a la charge de plusieurs temples aussi, alors qu'il y a encore quelques années, il y avait plusieurs pasteurs.
vévette- Avec Saint Joseph
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Cela n'a rien à voir avec l'ordination d'un prêtre. Un pasteur n'est pas ordonné à vie. Lorsque il cesse ses fonctions à l'âge de la retraite il redevient simple laïc a écrit:
Attention il n'y pas de "laïc" chez les protestants tout comme il n'y a pas de clergé vu que Luther a instauré "le sacerdoce universel" disant que tout chrétien est prêtre par son baptême.
vinz 109- Contemplatif
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
vinz 109 a écrit:
Attention il n'y pas de "laïc" chez les protestants tout comme il n'y a pas de clergé vu que Luther a instauré "le sacerdoce universel" disant que tout chrétien est prêtre par son baptême.
Peut importe ce que Luther a dit ou a instauré. La chose qui importe est la réalité, la réalité objective. Objectivement, les protestants ont reçu le sacrement du baptême et non pas sacramentum ordinis.
Fortunatus- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Notre lettre 550 publiée le 12 juillet 2016
"QUELS NOUVEAUX PRÊTRES DEMAIN ? Les ordinations sacerdotales en France en 2016
La scène se déroule dans une église d'un diocèse rural, où vient d’être célébrée une messe traditionnelle, et que visite le vicaire général. Une dame de la paroisse l'interpelle : « Père, je trouve scandaleux que vous laissiez dire une messe intégriste dans cette église ! » Et le vicaire général de répondre : « Madame, il va falloir vous y faire. Nous n’avons plus d’ordinations. Dans quelques années, seuls les prêtres traditionalistes célébreront dans nos campagnes... »
"I) Une ordination sur 5 en France pour la forme extraordinaire
« Pour les évêques, les tradis font de la concurrence déloyale », titre Floris de Bonneville, ancien directeur de l’Agence Gamma, dans un article publié par Boulevard Voltaire, le 25 juin dernier. « Certains évêques seraient-ils jaloux des succès engendrés par certaines paroisses où souffle, en latin, le Saint-Esprit ou la liturgie la plus tradi possible ? Depuis le désastre de l’après-Vatican II qui a vu les églises se vider à un rythme soutenu, la liturgie traditionnelle n’avait jamais été interdite de pratique, mais il aura fallu attendre un motu proprio de Benoît XVI pour autoriser le retour « légal » de la messe tridentine. À la discrétion des évêques mais à la grande satisfaction des pratiquants, car effectivement, là où un prêtre est autorisé à dire la messe, en latin, le visage tourné vers l’Orient, il y a foule. Foule de pratiquants et foule de diverses activités. Avec non pas une majorité de têtes grises, comme c’est le cas, hélas, dans la grande majorité de nos paroisses (sauf chez les petits gris ou sur le territoire d’évêques comme Mgr Rey, Mgr Aillet ou Mgr Crépy), mais avec des jeunes, souvent très jeunes, des scouts, des couples aux nombreux enfants qui disent trouver dans ces messes tridentines le recueillement dans la beauté et la sublimation d’une liturgie riche des siècles pendant lesquels elle a été pratiquée, au temps où la France était fière d’être catholique. » Et Floris de Bonneville de conclure : « Nos Éminences sont-elles aveugles au point de ne pas voir que les pélés traditionnels font des malheurs, que les églises tradis, en latin ou en français, sont pleines ? Il semblerait que le Saint-Esprit aime le latin, l’encens et la soutane. »
En réalité, les responsables de l’Église de France le savent bien. Comme tous les ans, au mois de juin, le décompte des ordinations diocésaines est publié par la Conférence des Évêques de France (CEF). D'après le tableau de la CEF, 79 prêtres diocésains (dont des prêtres de nouvelles communautés qui auront un ministère diocésain) seront ordonnés cette année. Les détails du tableau sont intéressants : une majorité de diocèses n’ont aucune ordination (Auch ,Clermont, Coutances, Créteil, Le Havre, Le Mans, Le Puy, Rodez, Marseille, etc.) ; un quart n’a qu’une ou deux ordinations (Aix, Chartres, Évry, etc.). Font exception : Versailles (4) ; Luçon (4) ; Bordeaux (5) ; Toulon (6) ; Vannes (7) ; Paris (11). C’est une légère remontée car ils étaient 71 en 2015. Mais la tendance lourde est à la baisse. Il y avait encore en 1966, après le Concile, 566 ordinations. La chute a été vertigineuse dans les années 70. On est ensuite resté sur un palier de 120 jusque dans les années 2000, pour tomber à moins de 100 prêtres diocésains depuis.
Dans le même temps (dans les années 2000), les ordinations de prêtres traditionnels assimilables à des prêtres diocésains (instituts Ecclesia Dei, religieux exceptés, plus Fraternité Saint-Pie-X) sont 18 en moyenne. En 2016, la comparaison s’établit ainsi :
> 79 ordinations diocésaines
> 19 ordinations (dont 6 pour la FSSPX) pour la forme extraordinaire.
Soit près de 20% (19,4%) d’ordinations pour la forme extraordinaire pour la France.
Ce qui permet à Jean-Pierre Maugendre d'écrire, dans un article publié par Renaissance catholique le 4 juillet 2016 :
« Ainsi, dans l’Église de France, les deux millions de paroissiens ordinaires (3% de pratiquants sur 66 millions d’habitants) fournissent quatre fois plus de prêtres que les 100 000 paroissiens extraordinaires (5% des deux millions de pratiquants réguliers). Une communauté "extraordinaire" est donc, en termes de vocations, cinq fois plus "féconde" qu’une communauté "ordinaire". »
Sans être comparable aux taux de jadis dans les terres de chrétienté – Bretagne, Aveyron, Pays Basque – le « taux de fécondité sacerdotale » des communautés traditionnelles équivaut à ce qu’il était pour le catholicisme français en général en 1962, avant le Concile.
II) Vers un nouveau type de prêtre diocésain ?
La Communauté Saint-Martin avec ses 5 ordinations sacerdotales et ses près de 100 séminaristes (propédeutiques compris) se porte très bien. Mais nul n’ignore que l’association fondée par Monseigneur Guérin est de type très traditionnel (études fondées sur le thomisme, liturgie très classique, port de la soutane), et aussi qu’elle recrute une part non négligeable de ses vocations dans des familles attachées à la liturgie traditionnelle.
Floris de Bonneville, dans l’article que nous citions, évoque aussi le cas de la Fraternité des Saints-Apôtres, fondée en Belgique par le P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine. Ancien curé de l’église des Réformés de Marseille, connu pour son apostolat très classique et son fort charisme, le père Zanotti-Sorkine avait répondu à l'appel de Mgr Léonard en 2013 pour installer sa communauté dans le diocèse de Malin[b]es-Bruxelles. En trois ans, cette fondation a attiré 21 séminaristes et rempli l’église Sainte-Catherine de Bruxelles, qui était sur le point d’être désaffectée. Le successeur de Mgr Léonard, Mgr De Kesel, nouveau primat de Belgique, semble vouloir s'en débarrasser (lire l'article de La Croix à ce sujet) considérant que cette communauté – qui offre une vie sacerdotale pleine et identitaire (port de la soutane, célébration quotidienne de la messe, confession régulière, etc.) – « manifeste un grave manquement à la solidarité entre évêques » au simple prétexte qu'elle priverait de vocations les diocèses d'origine des jeunes qui la rejoignent....
Il[/b] faut évoquer aussi, parmi les jeunes prêtres diocésains, quasiment tous très profondément classiques, ceux qui manifestent un intérêt pour la forme extraordinaire, la célèbrent en privé, et souvent assurent les messes paroissiales en cette forme selon les dispositions du Motu Proprio de 2007.
Quoique souvent avec un temps de retard, le pragmatisme de certains évêques s’accorde à ce phénomène général de « fin des idéologies » (pour l’Église de France, un épuisement de l’état d’esprit Concile/Mai 68 dans le clergé). Beaucoup lorgnent du côté de Fréjus-Toulon, où l’évêque a délibérément opté pour une politique d’accueil et des communautés nouvelles et des prêtres traditionnels. Appliquant sereinement le Motu Proprio Summorum Pontificum, Mgr Rey laisse à ses curés toute liberté de dire ou de faire dire, en fonction de la demande des paroissiens, la messe en forme extraordinaire, et offre à ses séminaristes la possibilité de se former à la liturgie traditionnelle (la messe traditionnelle est célébrée pour tous les séminaristes une fois par semaine, y compris par le recteur lui-même). Aujourd'hui, le diocèse de Fréjus-Toulon compte 220 prêtres en activité, à comparer avec la situation des diocèses voisins : 75 prêtres en activité à Marseille, 65 à Aix, 66 à Nice, 60 à Avignon. 30 de ces prêtres diocésains célèbrent librement et paisiblement la messe traditionnelle, une part importante d'entre-eux usant de l’une comme de l’autre forme.
À ce sujet, et pour revenir aux ordinations en France, il est un signe qui ne trompe pas : les premières messes traditionnelles que célèbrent chaque année de plus en plus de nouveaux ordonnés diocésains, souvent dans la paroisse ou communauté dont ils sont issus. Cette année, à Paris, deux des onze prêtres ordonnés par le cardinal Vingt-Trois ont dit une première messe en forme extraordinaire, l’un dans l’église Sainte-Jeanne de Chantal, l’autre dans la chapelle Notre-Dame du Lys.
En fait, ce que révèlent ces statistiques sur les ordinations sacerdotales diocésaines, c'est l'osmose qui se réalise toujours davantage entre Église de France et le catholicisme traditionnel : les pratiquants traditionnels sont toujours une minorité, mais qui devient d'année en année une composante de plus en plus incontournable du catholicisme français."
"QUELS NOUVEAUX PRÊTRES DEMAIN ? Les ordinations sacerdotales en France en 2016
La scène se déroule dans une église d'un diocèse rural, où vient d’être célébrée une messe traditionnelle, et que visite le vicaire général. Une dame de la paroisse l'interpelle : « Père, je trouve scandaleux que vous laissiez dire une messe intégriste dans cette église ! » Et le vicaire général de répondre : « Madame, il va falloir vous y faire. Nous n’avons plus d’ordinations. Dans quelques années, seuls les prêtres traditionalistes célébreront dans nos campagnes... »
"I) Une ordination sur 5 en France pour la forme extraordinaire
« Pour les évêques, les tradis font de la concurrence déloyale », titre Floris de Bonneville, ancien directeur de l’Agence Gamma, dans un article publié par Boulevard Voltaire, le 25 juin dernier. « Certains évêques seraient-ils jaloux des succès engendrés par certaines paroisses où souffle, en latin, le Saint-Esprit ou la liturgie la plus tradi possible ? Depuis le désastre de l’après-Vatican II qui a vu les églises se vider à un rythme soutenu, la liturgie traditionnelle n’avait jamais été interdite de pratique, mais il aura fallu attendre un motu proprio de Benoît XVI pour autoriser le retour « légal » de la messe tridentine. À la discrétion des évêques mais à la grande satisfaction des pratiquants, car effectivement, là où un prêtre est autorisé à dire la messe, en latin, le visage tourné vers l’Orient, il y a foule. Foule de pratiquants et foule de diverses activités. Avec non pas une majorité de têtes grises, comme c’est le cas, hélas, dans la grande majorité de nos paroisses (sauf chez les petits gris ou sur le territoire d’évêques comme Mgr Rey, Mgr Aillet ou Mgr Crépy), mais avec des jeunes, souvent très jeunes, des scouts, des couples aux nombreux enfants qui disent trouver dans ces messes tridentines le recueillement dans la beauté et la sublimation d’une liturgie riche des siècles pendant lesquels elle a été pratiquée, au temps où la France était fière d’être catholique. » Et Floris de Bonneville de conclure : « Nos Éminences sont-elles aveugles au point de ne pas voir que les pélés traditionnels font des malheurs, que les églises tradis, en latin ou en français, sont pleines ? Il semblerait que le Saint-Esprit aime le latin, l’encens et la soutane. »
En réalité, les responsables de l’Église de France le savent bien. Comme tous les ans, au mois de juin, le décompte des ordinations diocésaines est publié par la Conférence des Évêques de France (CEF). D'après le tableau de la CEF, 79 prêtres diocésains (dont des prêtres de nouvelles communautés qui auront un ministère diocésain) seront ordonnés cette année. Les détails du tableau sont intéressants : une majorité de diocèses n’ont aucune ordination (Auch ,Clermont, Coutances, Créteil, Le Havre, Le Mans, Le Puy, Rodez, Marseille, etc.) ; un quart n’a qu’une ou deux ordinations (Aix, Chartres, Évry, etc.). Font exception : Versailles (4) ; Luçon (4) ; Bordeaux (5) ; Toulon (6) ; Vannes (7) ; Paris (11). C’est une légère remontée car ils étaient 71 en 2015. Mais la tendance lourde est à la baisse. Il y avait encore en 1966, après le Concile, 566 ordinations. La chute a été vertigineuse dans les années 70. On est ensuite resté sur un palier de 120 jusque dans les années 2000, pour tomber à moins de 100 prêtres diocésains depuis.
Dans le même temps (dans les années 2000), les ordinations de prêtres traditionnels assimilables à des prêtres diocésains (instituts Ecclesia Dei, religieux exceptés, plus Fraternité Saint-Pie-X) sont 18 en moyenne. En 2016, la comparaison s’établit ainsi :
> 79 ordinations diocésaines
> 19 ordinations (dont 6 pour la FSSPX) pour la forme extraordinaire.
Soit près de 20% (19,4%) d’ordinations pour la forme extraordinaire pour la France.
Ce qui permet à Jean-Pierre Maugendre d'écrire, dans un article publié par Renaissance catholique le 4 juillet 2016 :
« Ainsi, dans l’Église de France, les deux millions de paroissiens ordinaires (3% de pratiquants sur 66 millions d’habitants) fournissent quatre fois plus de prêtres que les 100 000 paroissiens extraordinaires (5% des deux millions de pratiquants réguliers). Une communauté "extraordinaire" est donc, en termes de vocations, cinq fois plus "féconde" qu’une communauté "ordinaire". »
Sans être comparable aux taux de jadis dans les terres de chrétienté – Bretagne, Aveyron, Pays Basque – le « taux de fécondité sacerdotale » des communautés traditionnelles équivaut à ce qu’il était pour le catholicisme français en général en 1962, avant le Concile.
II) Vers un nouveau type de prêtre diocésain ?
La Communauté Saint-Martin avec ses 5 ordinations sacerdotales et ses près de 100 séminaristes (propédeutiques compris) se porte très bien. Mais nul n’ignore que l’association fondée par Monseigneur Guérin est de type très traditionnel (études fondées sur le thomisme, liturgie très classique, port de la soutane), et aussi qu’elle recrute une part non négligeable de ses vocations dans des familles attachées à la liturgie traditionnelle.
Floris de Bonneville, dans l’article que nous citions, évoque aussi le cas de la Fraternité des Saints-Apôtres, fondée en Belgique par le P. Michel-Marie Zanotti-Sorkine. Ancien curé de l’église des Réformés de Marseille, connu pour son apostolat très classique et son fort charisme, le père Zanotti-Sorkine avait répondu à l'appel de Mgr Léonard en 2013 pour installer sa communauté dans le diocèse de Malin[b]es-Bruxelles. En trois ans, cette fondation a attiré 21 séminaristes et rempli l’église Sainte-Catherine de Bruxelles, qui était sur le point d’être désaffectée. Le successeur de Mgr Léonard, Mgr De Kesel, nouveau primat de Belgique, semble vouloir s'en débarrasser (lire l'article de La Croix à ce sujet) considérant que cette communauté – qui offre une vie sacerdotale pleine et identitaire (port de la soutane, célébration quotidienne de la messe, confession régulière, etc.) – « manifeste un grave manquement à la solidarité entre évêques » au simple prétexte qu'elle priverait de vocations les diocèses d'origine des jeunes qui la rejoignent....
Il[/b] faut évoquer aussi, parmi les jeunes prêtres diocésains, quasiment tous très profondément classiques, ceux qui manifestent un intérêt pour la forme extraordinaire, la célèbrent en privé, et souvent assurent les messes paroissiales en cette forme selon les dispositions du Motu Proprio de 2007.
Quoique souvent avec un temps de retard, le pragmatisme de certains évêques s’accorde à ce phénomène général de « fin des idéologies » (pour l’Église de France, un épuisement de l’état d’esprit Concile/Mai 68 dans le clergé). Beaucoup lorgnent du côté de Fréjus-Toulon, où l’évêque a délibérément opté pour une politique d’accueil et des communautés nouvelles et des prêtres traditionnels. Appliquant sereinement le Motu Proprio Summorum Pontificum, Mgr Rey laisse à ses curés toute liberté de dire ou de faire dire, en fonction de la demande des paroissiens, la messe en forme extraordinaire, et offre à ses séminaristes la possibilité de se former à la liturgie traditionnelle (la messe traditionnelle est célébrée pour tous les séminaristes une fois par semaine, y compris par le recteur lui-même). Aujourd'hui, le diocèse de Fréjus-Toulon compte 220 prêtres en activité, à comparer avec la situation des diocèses voisins : 75 prêtres en activité à Marseille, 65 à Aix, 66 à Nice, 60 à Avignon. 30 de ces prêtres diocésains célèbrent librement et paisiblement la messe traditionnelle, une part importante d'entre-eux usant de l’une comme de l’autre forme.
À ce sujet, et pour revenir aux ordinations en France, il est un signe qui ne trompe pas : les premières messes traditionnelles que célèbrent chaque année de plus en plus de nouveaux ordonnés diocésains, souvent dans la paroisse ou communauté dont ils sont issus. Cette année, à Paris, deux des onze prêtres ordonnés par le cardinal Vingt-Trois ont dit une première messe en forme extraordinaire, l’un dans l’église Sainte-Jeanne de Chantal, l’autre dans la chapelle Notre-Dame du Lys.
En fait, ce que révèlent ces statistiques sur les ordinations sacerdotales diocésaines, c'est l'osmose qui se réalise toujours davantage entre Église de France et le catholicisme traditionnel : les pratiquants traditionnels sont toujours une minorité, mais qui devient d'année en année une composante de plus en plus incontournable du catholicisme français."
Zamie- Enfant de Dieu
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Localisation : Sud -Ouest France
Inscription : 19/05/2016
Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
Bravo !!! Et pourtant, je ne suis pas sécavaticaniste.
Claude.
Claude.
Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Inscription : 17/12/2011
Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
La chose qui importe est la réalité, la réalité objective. Objectivement, les protestants ont reçu le sacrement du baptême et non pas sacramentum ordinis. a écrit:
On est d'accord .
C'est d'ailleurs bien pour cette raison que lorsqu'un protestant veut devenir catholique on ne le rebaptise pas, il récite juste le credo et on lui impose les mains...
vinz 109- Contemplatif
- Messages : 1877
Inscription : 26/12/2009
Re: La France sans prêtres ,pour demain ?
"les pratiquants traditionnels sont toujours une minorité, mais qui devient d'année en année une composante de plus en plus incontournable du catholicisme français."
C'est très bien. Que la France se retrouve avec plus de vocations et de prêtres ! C'est l'essentiel. Dans la paroisse de Crozon, il fut un temps d'après ce que me disait ma "mère" où il y avait plus de six prêtres, il y avait soixante de cela. Il n'y en a plus maintenant que deux. Des moines, il y a cinq de cela encore, étaient obligés de sortir de leur monastère de Landevennec pour venir y célébrer la messe.
Claude.
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C'est très bien. Que la France se retrouve avec plus de vocations et de prêtres ! C'est l'essentiel. Dans la paroisse de Crozon, il fut un temps d'après ce que me disait ma "mère" où il y avait plus de six prêtres, il y avait soixante de cela. Il n'y en a plus maintenant que deux. Des moines, il y a cinq de cela encore, étaient obligés de sortir de leur monastère de Landevennec pour venir y célébrer la messe.
Claude.
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Coowar Claude- Avec Saint Joseph
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Inscription : 17/12/2011
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