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Nouvelles fondations des relations entre le judaïsme et le christianis

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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 3:11

29.06.2016:05:00:27

Sœurs et frères en Christ.

Suite aux échanges dans le fil de la présentation de Liina, il m’a semblé discerner une ébauche de discussions dans les fondements et relations entre le judaïsme et le christianisme.
Aussi ne m’a-t-il pas semblé inutile d’ouvrir un nouveau sujet sous le titre de : Nouvelles Fondations des relations entre le judaïsme et le christianisme.

A cet effet, je vous soumettrai différents textes autorisés puisés sur le net.



Qu’est-ce que le Judaïsme et en quoi consistent les croyances de Juifs ?



Question : "Qu’est-ce que le Judaïsme et en quoi consistent les croyances de Juifs ?"

Réponse : Qu’est-ce que le Judaïsme et qui ou qu’est-ce qu’un Juif ? Le Judaïsme est-il simplement une religion ? Est-ce une identité culturelle ou bien juste un groupe ethnique ? Les Juifs sont-ils un clan ou sont-ils une nation ? En quoi consistent les croyances des Juifs et ont-ils tous les mêmes croyances ?

Les définitions que donne le dictionnaire pour « Juif » incluent : « un membre de la tribu de Juda », « un israélite », « un membre d’une nation existant en Palestine depuis le 6ème siècle avant Jésus-Christ jusqu’au premier siècle après Jésus-Christ », « une personne appartenant au peuple juif de l’antiquité, soit par la descendance soit par la conversion », et « quelqu’un dont la religion est le Judaïsme ».

Selon le Judaïsme rabbinique, un Juif est quelqu’un qui a une mère juive ou quelqu’un qui s’est converti officiellement au Judaïsme. Lévitique 24 :10 est souvent cité pour donner de la crédibilité à cette croyance, bien que la Torah ne fasse aucune déclaration pour soutenir cette tradition.

Certains Rabbins disent que cela n’a rien à voir avec la confession de foi de l’individu. Ces Rabbins nous disent qu’un Juif n’a pas besoin d’être un disciple de la loi et des coutumes juives pour être considéré Juif. En fait, un Juif peut ne pas croire en Dieu du tout et rester Juif selon l’interprétation rabbinique ci-dessus.

D’autres rabbins disent clairement qu’à moins de suivre les préceptes de la Torah et d’accepter les « treize principes de la Foi » de Maimonide (Rabbin Mosheh Ben Maymon, l’un des plus grands érudits juifs du Moyen Âge), une personne ne peut pas être considérée comme juive. Bien que cette personne soit un Juif/Juive « biologique » (de naissance), elle n’a pas de véritable relation avec le Judaïsme.

Dans la Torah – les cinq premiers livres de la Bible – Genèse 14 :13 enseigne qu’Abram, communément reconnu comme le premier Juif, fut décrit comme étant un « Hébreu ». Le nom « Juif » vient du nom de Juda, un des douze fils de Jacob et une des douze tribus d’Israël. Apparemment, le nom « Juif » faisait référence à l’origine, seulement à ceux qui étaient membres de la tribu de Juda, mais lorsque le royaume fut divisé après le règne de Salomon (1 Rois 12), ce terme se référait à toute personne dans le royaume de Juda, qui comprenait les tribus de Juda, Benjamin et Lévi. Aujourd’hui, beaucoup croient qu’un Juif est une personne qui est ‘physiquement’ descendant d’Abraham, Isaac et Jacob, sans distinction de quelle des douze tribus d’origine il est issu.

Alors, quelles sont les croyances des Juifs et quels sont les principes de base du Judaïsme ? Il existe cinq formes principales, ou sectes, du Judaïsme dans le monde aujourd’hui. Elles sont

- Orthodoxes,

- Conservatrices,

- Réformées,

- Reconstructionistes

- Et humanistes.

Les croyances et exigences dans chaque groupe diffèrent radicalement ; cependant, une liste concise des croyances traditionnelles du Judaïsme inclurait les suivantes :



1) Dieu est le créateur de tout ce qui existe ; il est un, incorporel (sans corps), et il est seul à pouvoir recevoir l’adoration comme Maître absolu de l’univers.

2) Les cinq premiers livres de la Bible hébraïque furent révélés par Dieu à Moïse. Ils ne peuvent pas être altérés et rien ne peut y être ajouté dans le futur.

3) Dieu a communiqué avec le peuple juif par les prophètes.

4) Dieu supervise les activités des humains ; il récompense les individus pour leurs bonnes actions et punit le mal.


Bien que les chrétiens basent leur foi sur les mêmes Ecritures hébraïques que les Juifs, les différences dans leurs croyances sont majeures :

- Les Juifs considèrent généralement les actions et le comportement comme étant de première importance ; les convictions découlent des actions.

- Ceci est incompatible avec les chrétiens conservateurs (ou traditionnels) pour qui la conviction est de première importance et les actions sont le résultat ou le fruit de cette conviction ou croyance. http://www.gotquestions.org/Francais/Judaisme.html

Qu’est-ce que le Judaïsme et en quoi consistent les croyances de Juifs ?

Question : "Qu’est-ce que le Judaïsme et en quoi consistent les croyances de Juifs ?"

Réponse : Qu’est-ce que le Judaïsme et qui ou qu’est-ce qu’un Juif ? Le Judaïsme est-il simplement une religion ? Est-ce une identité culturelle ou bien juste un groupe ethnique ? Les Juifs sont-ils un clan ou sont-ils une nation ? En quoi consistent les croyances des Juifs et ont-ils tous les mêmes croyances ?

Les définitions que donne le dictionnaire pour « Juif » incluent : « un membre de la tribu de Juda », « un israélite », « un membre d’une nation existant en Palestine depuis le 6ème siècle avant Jésus-Christ jusqu’au premier siècle après Jésus-Christ », « une personne appartenant au peuple juif de l’antiquité, soit par la descendance soit par la conversion », et « quelqu’un dont la religion est le Judaïsme ».

Selon le Judaïsme rabbinique, un Juif est quelqu’un qui a une mère juive ou quelqu’un qui s’est converti officiellement au Judaïsme. Lévitique 24 :10 est souvent cité pour donner de la crédibilité à cette croyance, bien que la Torah ne fasse aucune déclaration pour soutenir cette tradition.
Certains Rabbins disent que cela n’a rien à voir avec la confession de foi de l’individu. Ces Rabbins nous disent qu’un Juif n’a pas besoin d’être un disciple de la loi et des coutumes juives pour être considéré Juif. En fait, un Juif peut ne pas croire en Dieu du tout et rester Juif selon l’interprétation rabbinique ci-dessus.

D’autres rabbins disent clairement qu’à moins de suivre les préceptes de la Torah et d’accepter les « treize principes de la Foi » de Maimonide (Rabbin Mosheh Ben Maymon, l’un des plus grands érudits juifs du Moyen Âge), une personne ne peut pas être considérée comme juive. Bien que cette personne soit un Juif/Juive « biologique » (de naissance), elle n’a pas de véritable relation avec le Judaïsme.

Dans la Torah – les cinq premiers livres de la Bible – Genèse 14 :13 enseigne qu’Abram, communément reconnu comme le premier Juif, fut décrit comme étant un « Hébreu ». Le nom « Juif » vient du nom de Juda, un des douze fils de Jacob et une des douze tribus d’Israël. Apparemment, le nom « Juif » faisait référence à l’origine, seulement à ceux qui étaient membres de la tribu de Juda, mais lorsque le royaume fut divisé après le règne de Salomon (1 Rois 12), ce terme se référait à toute personne dans le royaume de Juda, qui comprenait les tribus de Juda, Benjamin et Lévi. Aujourd’hui, beaucoup croient qu’un Juif est une personne qui est ‘physiquement’ descendant d’Abraham, Isaac et Jacob, sans distinction de quelle des douze tribus d’origine il est issu.

Alors, quelles sont les croyances des Juifs et quels sont les principes de base du Judaïsme ? Il existe cinq formes principales, ou sectes, du Judaïsme dans le monde aujourd’hui. Elles sont
- Orthodoxes,

- Conservatrices,

- Réformées,

- Reconstructionistes

- Et humanistes.

Les croyances et exigences dans chaque groupe diffèrent radicalement ; cependant, une liste concise des croyances traditionnelles du Judaïsme inclurait les suivantes :

1) Dieu est le créateur de tout ce qui existe ; il est un, incorporel (sans corps), et il est seul à pouvoir recevoir l’adoration comme Maître absolu de l’univers.

2) Les cinq premiers livres de la Bible hébraïque furent révélés par Dieu à Moïse. Ils ne peuvent pas être altérés et rien ne peut y être ajouté dans le futur.

3) Dieu a communiqué avec le peuple juif par les prophètes.

4) Dieu supervise les activités des humains ; il récompense les individus pour leurs bonnes actions et punit le mal.


Bien que les chrétiens basent leur foi sur les mêmes Ecritures hébraïques que les Juifs, les différences dans leurs croyances sont majeures :

- Les Juifs considèrent généralement les actions et le comportement comme étant de première importance ; les convictions découlent des actions.

- Ceci est incompatible avec les chrétiens conservateurs (ou traditionnels) pour qui la conviction est de première importance et les actions sont le résultat ou le fruit de cette conviction ou croyance.


La croyance juive n’accepte pas le concept chrétien du péché originel (qui dit que tous les humains ont hérité du péché d’Adam et Eve lorsqu’ils ont désobéi aux instructions de Dieu dans le jardin d’Eden)

Le Judaïsme affirme la bonté inhérente du monde et de ses habitants, puisque créatures de Dieu.

Les croyants juifs peuvent sanctifier leurs vies et s’approcher toujours plus de Dieu en accomplissant le Mitzva (les commandements divins)

Il n’y a pas de sauveur nécessaire ou disponible comme un intermédiaire.

Les 613 commandements trouvés dans le livre du Lévitique et dans d’autres livres régulent tous les aspects de la vie juive. Les dix commandements, tels que définis en Exode 20 :1-17 et Deutéronome 5 :6-21, forment une brève synopsis de la Loi.

Le Messie (l’oint de l’Eternel) doit venir dans le futur pour rassembler les Juifs encore une fois dans le pays d’Israël. Il y aura une résurrection générale des morts à cette période. Le Temple de Jérusalem, détruit en 70 après Jésus-Christ par les Romains, sera reconstruit.

Les croyances concernant Jésus varient considérablement. Certains le voient comme un grand Maître enseignant des principes moraux. D’autres le considèrent comme un faux prophète ou comme une idole du Christianisme. Certaines sectes du Judaïsme ne veulent même pas prononcer son nom, à cause de l’interdiction de prononcer le nom d’une idole.

On fait souvent référence aux Juifs comme étant le peuple élu de Dieu. Cela ne signifie nullement qu’il faille les considérer comme supérieurs aux autres groupes en quoi que ce soit.

Des versets bibliques tels qu’Exode 19 :5 mentionne simplement que Dieu a choisi les Juifs pour recevoir et étudier la Torah, pour adorer Dieu seulement, pour se reposer le jour du Sabbat et pour célébrer les fêtes.

Les Juifs n’ont pas été choisis pour être meilleurs que les autres ; ils furent simplement choisis pour être une lumière pour les Gentils (païens) et pour être une bénédiction pour toutes les nations.





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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 3:15


Les principales alliances de Dieu dans l’Ancien Testament

La découverte de nombreux textes de traités politiques du Moyen-Orient ancien a conduit plusieurs auteurs à distinguer deux catégories d’alliance entre supérieur et inférieur.

1) concession royale : cession de terre ou de quelque autre bénéfice qu’un souverain accorde à un serviteur ou à un sujet fidèle, en récompense d’un acte exceptionnel. Cette concession est normalement perpétuelle et inconditionnelle, mais dans certains cas les descendants du bénéficiaire initial ne sont admis à en profiter que s’ils imitent la fidélité de leur ancêtre (cf. 1S 8.14 ; 22.7 ; 27.6 ; Est 8.1).

2) pacte de vassalité : protocole définissant les relations entre un suzerain et ses vassaux. Le suzerain y revendique une souveraineté absolue et exige de son vassal une fidélité indéfectible : le vassal doit « aimer » et « servir » son suzerain. Il promet de protéger le royaume et la dynastie de son vassal, à condition que celui-ci reste fidèle.

Le vassal fait solennellement allégeance au suzerain et se déclare prêt à le servir sans réserve. Il promet de ne faire appel à aucune autre protection que la sienne. Le vassal appelle son suzerain « seigneur » (« maître ») ou « père », se considérant comme son « serviteur » ou son « fils » (cf. Jos 9.6,8 ; Ez 17.13-18 ; Os 12.1).

Les alliances divines de la Bible peuvent correspondre à ces deux types d’alliance : ainsi les alliances avec Abraham (surtout en Gn 15) ou David semblent conçues sur le modèle de la concession royale, tandis que l’alliance avec Israël au Sinaï, en particulier dans le Deutéronome, rappelle plutôt les pactes de vassalité. Toutefois il est difficile de tracer une frontière nette entre les deux catégories.

A côté de ces alliances entre supérieur et inférieur, il y a aussi des alliances entre pairs qui scellent une amitié ou une relation de respect mutuel. Les contractants s’y considèrent comme des « frères » (cf. Gn 31.43ss ; 1S 18.3 ; 20.8 ; 23.18 ; 1R 5.26).

Les promesses incluses dans les alliances conditionnelles sont assorties de malédictions potentielles. On demande aux dieux d’être témoins de l’alliance et de réaliser les malédictions en cas de violation de ses clauses.

Alliance Références Contenu Signe
Avec Noé Gn 9.8-17 ; cf. 6.18 Dieu promet de ne plus détruire
la vie sur la terre par un déluge L’arc-en-ciel
Avec Abraham Gn 15.9-21 ; cf. Ps 105.9 Dieu promet le pays à Abraham
et à ses descendants
Avec Abraham Gn 17 Dieu promet à Abraham des descendants et le pays, si Abraham et ses descendants lui restent fidèles La circoncision
Avec Israël
(au Sinaï) Ex 19–24 ; cf. 34.10ss ; Dt 4–5 ; 9 ; Jos 23.16 ; 24.25 ; Jr 11.2ss ; Ez 16.8,59ss ; Esd 10.3 ; 2Ch 34.30ss Dieu promet protection et bénédiction au peuple, si celui-ci observe sa loi Le sabbat ?
(Ex 31.16)
Avec Phinéas Nb 25.10-13; cf. Jr 33.20s;
Né 13.29; Ml 2.4s,8 Dieu promet à la famille du prêtre Phinéas un sacerdoce perpétuel
Avec David 2S 7.5-16; cf. 23.4; Es 55.3;
Jr 33.20s; Ps 89.4ss Dieu promet au roi David
une dynastie perpétuelle
L’alliance
nouvelle Jr 31.31-34 ; cf. 32.40 ;
Ez 16.59ss ; 37.26 Dieu promet à Israël le pardon
de ses fautes et se propose d’inscrire sa loi dans le cœur de chacun

Transmis par Claude. Church

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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 4:34


4. Rapport entre Ancien et Nouveau Testament et Ancienne et Nouvelle Alliance



Le 11/12/2015 à 11h36
Texte original italien dans l’Osservatore Romano du 11 décembre 2015 (*)

27. L’alliance que Dieu a conclue avec Israël est irrévocable. « Dieu n’est pas un homme pour mentir » (Nb 23, 19 ; cf. 2 Tm 2, 13). La fidélité élective permanente de Dieu exprimé dans les précédentes alliances ne sera jamais démentie (cf. Rm 9, 4 ; 11, 1-2).

La Nouvelle Alliance ne révoque pas les alliances antérieures, mais les porte à leur accomplissement. Avec l’avènement du Christ, les chrétiens ont compris que tout ce qui s’était passé auparavant demandait à être réinterprété.

Pour eux, la Nouvelle Alliance a acquis une qualité qui lui est propre, même si l’une et l’autre ont eu pour effet d’instaurer un rapport spécial avec Dieu (cf. par ex. la formule d’alliance en Lv 26, 12 : « Pour vous je serai Dieu, et pour moi aussi vous serez le peuple »). Pour les chrétiens, la Nouvelle Alliance dans le Christ est le couronnement des promesses de salut de l’Ancienne Alliance et ne peut donc jamais être considérée comme indépendante de celle-ci. La Nouvelle Alliance est fondée sur l’ancienne parce qu’en définitive le Dieu d’Israël qui a conclu l’Ancienne Alliance avec Israël, son peuple, est aussi celui qui a rendu possible la Nouvelle Alliance en Jésus Christ. Jésus a vécu au temps de l’Ancienne Alliance, mais son œuvre de salut dans la Nouvelle Alliance confirme et perfectionne les dimensions de l’ancienne.

Le terme alliance renvoie donc à un rapport avec Dieu qui se réalise de manière différente pour les juifs et pour les chrétiens.
La Nouvelle Alliance ne remplace jamais l’ancienne mais la présuppose et lui donne une nouvelle dimension de sens, en renforçant la nature personnelle de Dieu tel qu’il se révèle dans l’Ancien Testament, et en s’ouvrant aux hommes de toutes les nations qui répondent fidèlement à son appel (cf. Za 8, 20-23 ; Ps 87).
28.

L’unité et la différence entre judaïsme et christianisme apparaissent en premier lieu dans les témoignages de la révélation divine. Puisque l’Ancien Testament fait partie intégrante de la Bible chrétienne, il existe entre le judaïsme et le christianisme un sentiment de parenté intrinsèque profondément enraciné. Le christianisme plonge ses racines dans l’Ancien Testament et à travers ces racines, il en tire constamment sa nourriture.

Mais d’autre part, le christianisme se fonde sur la personne de Jésus de Nazareth en qui il reconnaît le Messie promis au peuple juif, le Fils unique de Dieu qui, après sa mort en croix et sa résurrection, a continué à se communiquer aux hommes à travers l’Esprit Saint.

Avec l’existence du Nouveau Testament, la question s’est naturellement très vite posée de savoir quels liens existaient entre les deux Testaments, et si les écrits du Nouveau Testament n’avaient pas supplanté les écrits plus anciens, en les rendant caducs. Telle était la position soutenue au IIe siècle par Marcion, pour qui le Nouveau Testament avait rendu obsolètes les promesses du livre de l’Ancien Testament, destinées à se dissiper dans la clarté du Nouveau Testament, de même que la lueur de la lune s’efface au lever du soleil.

Cette opposition radicale entre Bible juive et Bible chrétienne n’a jamais fait partie de la doctrine officielle de l’Église chrétienne. En excluant Marcion de la communauté chrétienne en l’an 144, l’Église a au contraire rejeté la notion d’une Bible purement « chrétienne » expurgée de tous les éléments de l’Ancien Testament et confirmé sa foi en l’unique Dieu, auteur des deux Testaments, en défendant fermement l’unité des deux Testaments, la concordia testamentorum.

29. Ce n’est là, bien entendu, qu’un des aspects du rapport entre les deux Testaments. Le patrimoine commun de l’Ancien Testament ne constitue pas seulement la base fondamentale de la parenté spirituelle entre juifs et chrétiens ; il est aussi source d’une tension fondamentale dans les rapports entre ces deux communautés de foi. C’est ce que montre bien le fait que les chrétiens lisent l’Ancien Testament à la lumière du Nouveau, selon la conviction exprimée par saint Augustin dans cette formule inoubliable : « Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien et l’Ancien est dévoilé dans le Nouveau » (Qaestiones in Heptateuchum 2, 73).

De son côté, le Pape Grégoire le Grand disait que l’Ancien Testament est la « prophétie du Nouveau Testament » et que ce dernier est le « meilleur commentaire de l’Ancien Testament » (Homilae in Ezechielem I, VI, 15 ; cf. Dei Verbum, n. 16) (17).

30. Cette exégèse christologique peut donner l’impression à première vue que les chrétiens considèrent le Nouveau Testament non seulement comme l’accomplissement de l’Ancien, mais comme son substitut.

Mais il s’agit d’une impression fausse, comme le prouve à l’évidence le fait que le judaïsme a été contraint lui aussi d’adopter une nouvelle lecture de l’Écriture après la catastrophe de la destruction du second Temple en l’an 70. Les sadducéens qui étaient au service du Temple ne survécurent pas à cette catastrophe. Le Temple ayant cessé d’être le centre de la dévotion religieuse juive, les rabbins développèrent un mode particulier de lecture et d’interprétation de l’Écriture, à l’exemple de ce que faisaient les pharisiens.

31. La conséquence fut qu’il y eut deux types de réponse à cette situation, ou plus exactement deux nouvelles façons de lire l’Écriture, à savoir l’exégèse christologique des chrétiens et l’exégèse rabbinique de cette nouvelle forme du judaïsme qui se développait dans l’histoire. Et comme chacune de ces deux lectures comportait une nouvelle interprétation de l’Écriture, la question s’est posée alors de déterminer précisément les liens pouvant exister entre l’une et l’autre. Mais comme l’Église catholique et le judaïsme rabbinique post-biblique s’étaient développés en parallèle, mais aussi en opposition et dans l’ignorance mutuelle, il n’était pas possible de répondre à cette question uniquement à la lumière du Nouveau Testament.

Après des siècles de positions antagonistes, le dialogue juif-catholique s’est donné pour tâche de faire dialoguer ces deux façons de lire les Écritures bibliques, afin de mettre en évidence leur « riche complémentarité » là où elle existe et de « nous aider mutuellement à approfondir les richesses de la Parole » (Evangelii gaudium, n. 249) (18).

Dans un document de la Commission biblique pontificale de 2001, intitulé « Le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible », il est dit que les chrétiens peuvent et doivent admettre que « la lecture juive de la Bible est une lecture possible qui se trouve en continuité avec les Saintes Écritures juives de l’époque du second Temple, une lecture analogue à la lecture chrétienne, laquelle s’est développée parallèlement ».

D’où la conclusion : « Chacune de ces deux lectures est solidaire de la vision de foi respective dont elle est un produit et une expression. Elles sont, par conséquent, irréductibles l’une à l’autre » (n. 22) (19).

32. Sachant que chacune de ces deux lectures se donne pour but d’interpréter correctement la parole et la volonté de Dieu, on comprend à quel point est importante la conscientisation que la foi chrétienne prend racine dans la foi d’Abraham. Ainsi se pose encore une fois la question des rapports mutuels entre Ancienne et Nouvelle Alliance. Pour la foi chrétienne, il va de soi qu’il ne peut y avoir qu’une seule histoire de l’Alliance de Dieu avec les hommes.

- L’alliance avec Abraham, dont le signe était la circoncision (cf. Gn 17),

-  l’alliance avec Moïse, restreinte à Israël, qui comportait l’obéissance à la Loi (cf. Ex 19, 5 ; 24, 7-Cool et en particulier l’observance du Sabbat (cf. Ex 31, 16-17), a été étendue par l’alliance avec Noé, dont le signe est l’arc-en-ciel (cf. Verbum Domini, n. 117) (20), à toute la création (cf. Gn 9, 9ss).

Puis, par la bouche des prophètes, Dieu a promis une alliance nouvelle et éternelle (cf. Is 55, 3 ; 61, 8 ; Jr 31, 31-34 ; Ez 36, 22-28). Chacune de ces alliances incorpore les alliances antérieures et les interprète d’une façon nouvelle.

Cela est vrai aussi pour la Nouvelle Alliance, qui est pour les chrétiens l’alliance finale et éternelle, et qui représente par conséquent l’interprétation définitive de ce qu’avaient annoncé les prophètes de l’Ancienne Alliance ou, pour citer une expression de saint Paul, le « Oui » et l’« Amen » à « toutes les promesses de Dieu » (2 Co 1, 20). L’Église, peuple renouvelé de Dieu, a été choisie par Dieu sans condition. L’Église est le lieu définitif et insurpassable de l’action salvifique de Dieu. Ce qui ne veut pas dire qu’Israël a été répudié en tant que peuple de Dieu, ou qu’il a perdu sa mission (cf. Nostra Ætate, n. 4). Pour les chrétiens, la Nouvelle Alliance n’est pas l’annulation ou la substitution des promesses de l’ancienne, mais leur accomplissement.

33. Dans le dialogue juif-chrétien, c’est avant tout l’alliance de Dieu avec Abraham qui s’avère constitutive, car Abraham est non seulement le père d’Israël, mais le père de la foi des chrétiens. Dans cette communauté de l’Alliance, il devrait être évident pour les chrétiens que l’alliance que Dieu a conclue avec Israël n’a jamais été révoquée et qu’elle demeure toujours valable, en raison de la fidélité sans faille de Dieu envers son peuple.

En conséquence, la Nouvelle Alliance à laquelle les chrétiens croient ne peut être conçue que comme l’affirmation et l’accomplissement de l’ancienne.

C’est pourquoi les chrétiens sont convaincus aussi qu’à travers la Nouvelle Alliance, l’alliance abrahamique a été étendue à tous les peuples, en acquérant ainsi l’universalité contenue dès l’origine dans l’appel d’Abram (cf. Gn 12, 1-3).

Ce recours à l’alliance abrahamique est si essentiellement constitutif de la foi chrétienne que sans Israël, l’Église risquerait de perdre son rôle dans l’histoire du salut. Toujours dans la perspective de l’alliance abrahamique, les juifs pourraient de leur côté arriver à la conclusion que sans l’Église, Israël risquerait de demeurer trop particulariste et de ne pas saisir l’universalité de son expérience de Dieu. En ce sens fondamental, Israël et l’Église demeurent liés l’un à l’autre à cause de l’Alliance, et sont interdépendants l’un de l’autre.

34. La conviction qu’il ne peut y avoir qu’une seule histoire de l’alliance de Dieu avec les hommes, et qu’Israël est par conséquent le peuple élu et aimé de Dieu, le peuple de l’alliance jamais abrogée ni révoquée
(cf. Rm 9, 4 ; 11, 29), est à la base de l’argumentation passionnée de l’Apôtre Paul face à la double constatation que tandis que l’Ancienne Alliance de Dieu est toujours en vigueur, Israël ne s’est pas rallié à la Nouvelle Alliance.

Pour rendre compte de ces deux faits, Paul a recours à l’image expressive de la racine d’Israël sur laquelle ont été greffées les branches sauvages des gentils (cf. Rm 11, 16-21). On peut dire que Jésus Christ porte en lui la racine vivante de cet « olivier franc » mais aussi, en un sens encore plus profond, que toute la promesse a sa racine en lui (cf. Jn 8, 58). Cette image représente pour Paul la clé d’interprétation décisive du rapport entre judaïsme et christianisme à la lumière de la foi.

À l’aide de cette image, Paul entend exprimer la dualité de l’unité et de la divergence entre Israël et l’Église. Car cette image montre d’une part que les rameaux sauvages de l’olivier ne sont pas nés de la plante sur laquelle ils ont été greffés, et que leur situation nouvelle représente une nouvelle réalité et une nouvelle dimension de l’œuvre salvifique de Dieu, de telle sorte que l’Église chrétienne ne peut pas être considérée simplement comme une branche ou un fruit d’Israël (cf. Mt 8, 10-13). Et d’autre part, elle montre aussi que l’Église tire sa substance et sa force de la racine d’Israël et que les rameaux greffés se flétriraient et risqueraient de se dessécher s’ils étaient séparés de la racine d’Israël (cf. Ecclesia in Medio Oriente, n. 21) (21).

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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 12:37


4. Rapport entre Ancien et Nouveau Testament et Ancienne et Nouvelle Alliance

Le 11/12/2015 à 11h36

Texte original italien dans l’Osservatore Romano du 11 décembre 2015 (*)

27. L’alliance que Dieu a conclue avec Israël est irrévocable. « Dieu n’est pas un homme pour mentir » (Nb 23, 19 ; cf. 2 Tm 2, 13). La fidélité élective permanente de Dieu exprimé dans les précédentes alliances ne sera jamais démentie (cf. Rm 9, 4 ; 11, 1-2).

La Nouvelle Alliance ne révoque pas les alliances antérieures, mais les porte à leur accomplissement. Avec l’avènement du Christ, les chrétiens ont compris que tout ce qui s’était passé auparavant demandait à être réinterprété.

Pour eux, la Nouvelle Alliance a acquis une qualité qui lui est propre, même si l’une et l’autre ont eu pour effet d’instaurer un rapport spécial avec Dieu (cf. par ex. la formule d’alliance en Lv 26, 12 : « Pour vous je serai Dieu, et pour moi aussi vous serez le peuple »).

Pour les chrétiens, la Nouvelle Alliance dans le Christ est le couronnement des promesses de salut de l’Ancienne Alliance et ne peut donc jamais être considérée comme indépendante de celle-ci. La Nouvelle Alliance est fondée sur l’ancienne parce qu’en définitive le Dieu d’Israël qui a conclu l’Ancienne Alliance avec Israël, son peuple, est aussi celui qui a rendu possible la Nouvelle Alliance en Jésus Christ.

Jésus a vécu au temps de l’Ancienne Alliance, mais son œuvre de salut dans la Nouvelle Alliance confirme et perfectionne les dimensions de l’ancienne.


Le terme alliance renvoie donc à un rapport avec Dieu qui se réalise de manière différente pour les juifs et pour les chrétiens.


La Nouvelle Alliance ne remplace jamais l’ancienne mais la présuppose et lui donne une nouvelle dimension de sens, en renforçant la nature personnelle de Dieu tel qu’il se révèle dans l’Ancien Testament, et en s’ouvrant aux hommes de toutes les nations qui répondent fidèlement à son appel (cf. Za 8, 20-23 ; Ps 87).

28. L’unité et la différence entre judaïsme et christianisme apparaissent en premier lieu dans les témoignages de la révélation divine. Puisque l’Ancien Testament fait partie intégrante de la Bible chrétienne, il existe entre le judaïsme et le christianisme un sentiment de parenté intrinsèque profondément enraciné. Le christianisme plonge ses racines dans l’Ancien Testament et à travers ces racines, il en tire constamment sa nourriture.

Mais d’autre part, le christianisme se fonde sur la personne de Jésus de Nazareth en qui il reconnaît le Messie promis au peuple juif, le Fils unique de Dieu qui, après sa mort en croix et sa résurrection, a continué à se communiquer aux hommes à travers l’Esprit Saint.

Avec l’existence du Nouveau Testament, la question s’est naturellement très vite posée de savoir quels liens existaient entre les deux Testaments, et si les écrits du Nouveau Testament n’avaient pas supplanté les écrits plus anciens, en les rendant caducs. Telle était la position soutenue au IIe siècle par Marcion, pour qui le Nouveau Testament avait rendu obsolètes les promesses du livre de l’Ancien Testament, destinées à se dissiper dans la clarté du Nouveau Testament, de même que la lueur de la lune s’efface au lever du soleil. Cette opposition radicale entre Bible juive et Bible chrétienne n’a jamais fait partie de la doctrine officielle de l’Église chrétienne.

En excluant Marcion de la communauté chrétienne en l’an 144, l’Église a au contraire rejeté la notion d’une Bible purement « chrétienne » expurgée de tous les éléments de l’Ancien Testament et confirmé sa foi en l’unique Dieu, auteur des deux Testaments, en défendant fermement l’unité des deux Testaments, la concordia testamentorum.

29. Ce n’est là, bien entendu, qu’un des aspects du rapport entre les deux Testaments. Le patrimoine commun de l’Ancien Testament ne constitue pas seulement la base fondamentale de la parenté spirituelle entre juifs et chrétiens ; il est aussi source d’une tension fondamentale dans les rapports entre ces deux communautés de foi. C’est ce que montre bien le fait que les chrétiens lisent l’Ancien Testament à la lumière du Nouveau, selon la conviction exprimée par saint Augustin dans cette formule inoubliable : « Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien et l’Ancien est dévoilé dans le Nouveau » (Qaestiones in Heptateuchum 2, 73).

De son côté, le Pape Grégoire le Grand disait que l’Ancien Testament est la « prophétie du Nouveau Testament » et que ce dernier est le « meilleur commentaire de l’Ancien Testament » (Homilae in Ezechielem I, VI, 15 ; cf. Dei Verbum, n. 16) (17).

30. Cette exégèse christologique peut donner l’impression à première vue que les chrétiens considèrent le Nouveau Testament non seulement comme l’accomplissement de l’Ancien, mais comme son substitut.

Mais il s’agit d’une impression fausse, comme le prouve à l’évidence le fait que le judaïsme a été contraint lui aussi d’adopter une nouvelle lecture de l’Écriture après la catastrophe de la destruction du second Temple en l’an 70.

Les sadducéens qui étaient au service du Temple ne survécurent pas à cette catastrophe. Le Temple ayant cessé d’être le centre de la dévotion religieuse juive, les rabbins développèrent un mode particulier de lecture et d’interprétation de l’Écriture, à l’exemple de ce que faisaient les pharisiens.

31. La conséquence fut qu’il y eut deux types de réponse à cette situation, ou plus exactement deux nouvelles façons de lire l’Écriture, à savoir l’exégèse christologique des chrétiens et l’exégèse rabbinique de cette nouvelle forme du judaïsme qui se développait dans l’histoire. Et comme chacune de ces deux lectures comportait une nouvelle interprétation de l’Écriture, la question s’est posée alors de déterminer précisément les liens pouvant exister entre l’une et l’autre.

Mais comme l’Église catholique et le judaïsme rabbinique post-biblique s’étaient développés en parallèle, mais aussi en opposition et dans l’ignorance mutuelle, il n’était pas possible de répondre à cette question uniquement à la lumière du Nouveau Testament.

Après des siècles de positions antagonistes, le dialogue juif-catholique s’est donné pour tâche de faire dialoguer ces deux façons de lire les Écritures bibliques, afin de mettre en évidence leur « riche complémentarité » là où elle existe et de « nous aider mutuellement à approfondir les richesses de la Parole » (Evangelii gaudium, n. 249) (18).

Dans un document de la Commission biblique pontificale de 2001, intitulé « Le peuple juif et ses Saintes Écritures dans la Bible », il est dit que les chrétiens peuvent et doivent admettre que « la lecture juive de la Bible est une lecture possible qui se trouve en continuité avec les Saintes Écritures juives de l’époque du second Temple, une lecture analogue à la lecture chrétienne, laquelle s’est développée parallèlement ».

D’où la conclusion : « Chacune de ces deux lectures est solidaire de la vision de foi respective dont elle est un produit et une expression. Elles sont, par conséquent, irréductibles l’une à l’autre » (n. 22) (19).

32. Sachant que chacune de ces deux lectures se donne pour but d’interpréter correctement la parole et la volonté de Dieu, on comprend à quel point est importante la conscientisation que la foi chrétienne prend racine dans la foi d’Abraham. Ainsi se pose encore une fois la question des rapports mutuels entre Ancienne et Nouvelle Alliance.

Pour la foi chrétienne, il va de soi qu’il ne peut y avoir qu’une seule histoire de l’Alliance de Dieu avec les hommes. L’alliance avec Abraham, dont le signe était la circoncision (cf. Gn 17), l’alliance avec Moïse, restreinte à Israël, qui comportait l’obéissance à la Loi (cf. Ex 19, 5 ; 24, 7-Cool et en particulier l’observance du Sabbat (cf. Ex 31, 16-17), a été étendue par l’alliance avec Noé, dont le signe est l’arc-en-ciel (cf. Verbum Domini, n. 117) (20), à toute la création (cf. Gn 9, 9ss).

Puis, par la bouche des prophètes, Dieu a promis une alliance nouvelle et éternelle (cf. Is 55, 3 ; 61, 8 ; Jr 31, 31-34 ; Ez 36, 22-28).

Chacune de ces alliances incorpore les alliances antérieures et les interprète d’une façon nouvelle. Cela est vrai aussi pour la Nouvelle Alliance, qui est pour les chrétiens l’alliance finale et éternelle, et qui représente par conséquent l’interprétation définitive de ce qu’avaient annoncé les prophètes de l’Ancienne Alliance ou, pour citer une expression de saint Paul, le « Oui » et l’« Amen » à « toutes les promesses de Dieu » (2 Co 1, 20). L’Église, peuple renouvelé de Dieu, a été choisie par Dieu sans condition.

L’Église est le lieu définitif et insurpassable de l’action salvifique de Dieu. Ce qui ne veut pas dire qu’Israël a été répudié en tant que peuple de Dieu, ou qu’il a perdu sa mission (cf. Nostra Ætate, n. 4). Pour les chrétiens, la Nouvelle Alliance n’est pas l’annulation ou la substitution des promesses de l’ancienne, mais leur accomplissement.

33. Dans le dialogue juif-chrétien, c’est avant tout l’alliance de Dieu avec Abraham qui s’avère constitutive, car Abraham est non seulement le père d’Israël, mais le père de la foi des chrétiens. Dans cette communauté de l’Alliance, il devrait être évident pour les chrétiens que l’alliance que Dieu a conclue avec Israël n’a jamais été révoquée et qu’elle demeure toujours valable, en raison de la fidélité sans faille de Dieu envers son peuple.

En conséquence, la Nouvelle Alliance à laquelle les chrétiens croient ne peut être conçue que comme l’affirmation et l’accomplissement de l’ancienne. C’est pourquoi les chrétiens sont convaincus aussi qu’à travers la Nouvelle Alliance, l’alliance abrahamique a été étendue à tous les peuples, en acquérant ainsi l’universalité contenue dès l’origine dans l’appel d’Abram (cf. Gn 12, 1-3).

Ce recours à l’alliance abrahamique est si essentiellement constitutif de la foi chrétienne que sans Israël, l’Église risquerait de perdre son rôle dans l’histoire du salut. Toujours dans la perspective de l’alliance abrahamique, les juifs pourraient de leur côté arriver à la conclusion que sans l’Église, Israël risquerait de demeurer trop particulariste et de ne pas saisir l’universalité de son expérience de Dieu. En ce sens fondamental, Israël et l’Église demeurent liés l’un à l’autre à cause de l’Alliance, et sont interdépendants l’un de l’autre.


34. La conviction qu’il ne peut y avoir qu’une seule histoire de l’alliance de Dieu avec les hommes, et qu’Israël est par conséquent le peuple élu et aimé de Dieu, le peuple de l’alliance jamais abrogée ni révoquée (cf. Rm 9, 4 ; 11, 29), est à la base de l’argumentation passionnée de l’Apôtre Paul face à la double constatation que tandis que l’Ancienne Alliance de Dieu est toujours en vigueur, Israël ne s’est pas rallié à la Nouvelle Alliance.

Pour rendre compte de ces deux faits, Paul a recours à l’image expressive de la racine d’Israël sur laquelle ont été greffées les branches sauvages des gentils (cf. Rm 11, 16-21). On peut dire que Jésus Christ porte en lui la racine vivante de cet « olivier franc » mais aussi, en un sens encore plus profond, que toute la promesse a sa racine en lui (cf. Jn 8, 58). Cette image représente pour Paul la clé d’interprétation décisive du rapport entre judaïsme et christianisme à la lumière de la foi.

À l’aide de cette image, Paul entend exprimer la dualité de l’unité et de la divergence entre Israël et l’Église
. Car cette image montre d’une part que les rameaux sauvages de l’olivier ne sont pas nés de la plante sur laquelle ils ont été greffés, et que leur situation nouvelle représente une nouvelle réalité et une nouvelle dimension de l’œuvre salvifique de Dieu, de telle sorte que l’Église chrétienne ne peut pas être considérée simplement comme une branche ou un fruit d’Israël (cf. Mt 8, 10-13). Et d’autre part, elle montre aussi que l’Église tire sa substance et sa force de la racine d’Israël et que les rameaux greffés se flétriraient et risqueraient de se dessécher s’ils étaient séparés de la racine d’Israël (cf. Ecclesia in Medio Oriente, n. 21) (21).

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Message par Coowar Claude Mer 29 Juin 2016 - 14:06


FOI BIBLE ET APOLOGÉTIQUE CATHOLIQUE


9 choses à savoir au sujet du nouveau document du Vatican sur les juifs, le salut et l'évangélisation
Dimanche, janvier 03, 2016 par Miguel Morin Aucun commentaire

Le Saint-Siège vient de publier un nouveau document portant sur le peuple juif, le salut et l'évangélisation.

Voici 9 choses à savoir et à partager à son sujet


1) Quel est ce nouveau document?

Il est intitulé « Les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables » et il a été publié par la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme.

Le titre est une citation de saint Paul, qui se réfère à la façon dont le peuple juif « sont aimés à cause de leurs pères. Car les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables » (Romains 11, 28-29).

Le document lui-même commémore le cinquantième anniversaire de la déclaration de Vatican II Nostra Aetate, qui portait sur les relations de l'Église avec les autres religions et, en particulier, avec le judaïsme.

2) Quelle est l'autorité du nouveau document a-t-il ?


La préface du document affirme :
Il ne s’agit ni d’un document magistériel, ni d’un enseignement doctrinal de l’Église catholique, mais d’une réflexion préparée par la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme sur quelques-unes des questions théologiques courantes développées depuis le Concile Vatican II.

Par conséquent, il n’engage pas l'autorité du Magistère. Sauf bien sûr quand il répète un enseignement déjà existant du Magistère.

Quand il ne le fait pas, il offre un aperçu de la pensée actuelle du Saint-Siège. Cela inclut la pensée de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui a été impliquée dans la rédaction du document et qui l'a approuvé avant sa publication (comme l'indique clairement la conférence de presse où le document a été publié).

3) Qu'est-ce que le document contient ?


Il contient sept sections. La première section fait un survol de l'histoire des relations judéocatholiques des cinquante dernières années et des derniers échanges et objectifs pour le dialogue entre les deux communautés (par exemple, une meilleure compréhension de l'autre, coopération pratique sur les problèmes sociaux).

Les sections centrales traitent diverses questions théologiques.

La section 2 traite du statut unique du dialogue judéocatholiques. Il fait valoir que le christianisme est enraciné dans le judaïsme, que Jésus et les premiers chrétiens étaient juifs et que cela signifie que l'Église considère différemment le judaïsme que de tout autre religion mondiale.

La section 3 traite de la révélation de Dieu dans le cours de l'histoire et de la façon dont elle est perçue par les deux communautés. Il note en particulier que pour les Juifs, la Torah (qui contient les livres de la Genèse au Deutéronome) est fondamentale, alors que pour les chrétiens c’est la personne de Jésus-Christ qui est fondamentale.

La section 4 traite de la relation entre l'Ancien et le Nouveau Testament et entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance.

La section 5 traite de l'universalité du salut en Jésus-Christ et de l'alliance non révoquée de Dieu avec Israël.

Enfin, la section 6 traite de la mission d’évangélisation de l’Église en rapport au judaïsme.

Dans chacune de ces sections, il y a un certain nombre de points positifs et encourageants.

4) Quels sont certains des points positifs et encourageants?

Il y a trop de matière pour tout décortiquer en détail dans cet article, mais les points importants traitent de :
• Le supersessionisme
• L'Ancienne Alliance
• Le salut
• L’évangélisation

5) Qu'est-ce que le supersessionisme et qu'est-ce que le document dit à ce sujet?


Le supersessionisme est la croyance que l'Église s’est complètement réapproprié les promesses de Dieu concernant Israël, de sorte qu'aujourd'hui, le peuple juif n’a aucun statut particulier que ce soit.

Le document note que, bien que ce point de vue a été courant dans certaines périodes de l'histoire de l'Église, il n’est pas l'enseignement de l'Église.

En fait, le titre du document lui-même indique le rejet du supersessionisme: le but de Saint-Paul est de montrer que Dieu aime toujours le peuple juif et qu’il a encore un statut spécial devant lui, car il leur a donné des dons et un appel qui sont irrévocables.

Ainsi, le document précise:

L'Église est appelée le nouveau peuple de Dieu (voir Nostra Aetate, 4), mais pas dans le sens où le peuple de Dieu d'Israël aurait cessé d'exister.

6) Qu'est-ce que le document dit à propos de l'Ancienne Alliance ?

Il répète l’enseignement déjà établi de l'Église, qui affirme que l'alliance que Dieu a faite avec Israël reste valable et n'a pas été révoqué.

Fait intéressant, il souligne que cet enseignement n'a pas été articulé par Nostra Aetate, mais qu’il a d'abord été enseigné explicitement par saint Jean-Paul II en 1980.


Le document cite ainsi le Catéchisme quand il dit :

L'Ancienne Alliance n’a jamais été révoquée (Catéchisme de l’Église catholique #121).
Ce que cela signifie précisément est quelque chose que le document n’explore pas entièrement. Cependant, voici une discussion (en anglais) utile à ce sujet du cardinal Avery Dulles.

7) Qu'est-ce que le document dit au sujet du salut ?

Dans les dernières années, un point de vue a été proposé au fait qu'il y aurait deux chemins vers le salut :
- Un pour les Juifs
- Et un autre pour les chrétiens.
Cette théorie affirme que nous avons tous deux une alliance avec Dieu et que chacune d’elles nous pourvoirait de la grâce salvatrice. Il n'y aurait aucune nécessité pour les Juifs à devenir chrétiens ou pour les chrétiens de proclamer Jésus aux Juifs. Ils auraient leurs propres arrangements avec Dieu, qui seraient tout à fait suffisants pour eux.

Aussi attrayant que ce point de vue puisse être en ce qui concerne d’être dispensé par rapport à l'évangélisation, en particulier à la lumière de la persécution historique des juifs par les chrétiens dans de nombreux endroits, il demeure tout de même tout à fait incompatible avec les données bibliques.

Jésus ne fut pas un gentil et il ne mourut pas seulement pour les péchés des païens. Il était un Juif, il est mort pour racheter aussi le peuple juif et il a fait en sorte que l'Évangile soit proclamé d’abord et avant tout au peuple juif durant sa vie. Ses premiers disciples étaient juifs, et il leur a dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14, 6).

En conséquence, ses disciples juifs ont compris que « le salut n'est en aucun autre, car il n'est sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4, 12).

La théorie des « deux voies » provient d'une compréhension fondamentalement erronée du message chrétien, rendue possible en partie parce que le christianisme s’est coupé de ses racines juives et le traite d'une manière anhistorique, comme si elle était un phénomène touchant uniquement les gentils.

La bonne nouvelle est que le nouveau document rejette la théorie des « eux voies » avec force, à plusieurs reprises:

Il faut donc en conclure qu’il n’y a pas deux voies vers le salut, selon l’expression : « Les juifs suivent la Torah, les chrétiens suivent le Christ ». La foi chrétienne proclame que l’œuvre de salut du Christ est universelle et s’étend à tous les hommes. La parole de Dieu est une réalité une et indivisible, qui prend une forme concrète dans chaque contexte historique particulier ...

Puisque Dieu n’a jamais révoqué son alliance avec Israël, son peuple, il ne peut pas y avoir deux voies ou approches différentes menant au salut de Dieu. Affirmer qu’il existe deux chemins différents, celui des juifs sans le Christ et celui avec le Christ, qui est pour les chrétiens Jésus de Nazareth, reviendrait à remettre en question les fondements mêmes de la foi chrétienne.

La confession de la médiation universelle et donc exclusive du salut par Jésus Christ est au cœur de la foi chrétienne, tout comme l’est aussi la confession qu’il n’existe qu’un seul Dieu, le Dieu d’Israël qui, en se révélant en Jésus Christ, s’est entièrement manifesté comme le Dieu de tous les hommes, car en lui s’est accomplie la promesse selon laquelle tous adoreront le Dieu d’Israël comme l’unique Dieu (cf. Is 56, 1-Cool ...

C’est pourquoi le document « Notes pour une présentation correcte des juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l’Église catholique », publié en 1985 par la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme du Saint-Siège, affirme que l’Église et le judaïsme ne sauraient être présentés comme « deux voies de salut parallèles », et que l’Église doit « témoigner du Christ Rédempteur à tous » ...

Pour l’Église, le Christ est le Rédempteur de tous. En conséquence, il ne peut y avoir deux voies menant au salut puisque le Christ est venu sauver les gentils, mais également les juifs.

On a l'impression que les auteurs du document voulaient vraiment clouer le cercueil de la théorie des deux voies et cela est encourageant, car cela est vrai : le rôle unique de Jésus comme Sauveur de tous les hommes (juifs inclus) est fondamental à la foi chrétienne.

Cool Est-ce que le document implique que les non-chrétiens juifs ne peuvent pas être sauvés ?

Non et on ne devrait pas s’y attendre. L'Église reconnaît que le salut est possible pour les personnes qui, sans aucune faute de leur part, n’embrassent pas la foi chrétienne dans cette vie. Ainsi Vatican II a déclaré :

En effet, ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver au salut éternel (Lumen Gentium 16).

Cependant, dans de tels cas, parce que le Christ est le Sauveur de tous les hommes, c’est encore par Jésus que ces gens sont sauvés. Ils ne le réalisent tout simplement pas dans cette vie.

Par conséquent, ce n’est pas une surprise lorsque le nouveau document stipule :

De la profession de foi chrétienne qu’il ne peut y avoir qu’une seule voie menant au salut, il ne s’ensuit d’aucune manière que les juifs sont exclus du salut de Dieu parce qu’ils n’ont pas reconnu en Jésus Christ le Messie d’Israël et le Fils de Dieu.


Ce qui est un peu surprenant est que, au lieu de pointer vers l'enseignement de l'Église qui affirme que les gens qui n’auraient pas embrassé la foi chrétienne sans aucune faute de leur part peuvent être sauvés, le document pointe à des éléments de la pensée de saint Paul pour montrer qu'il aurait reconnu la possibilité du salut pour les juifs non chrétiens.

Cette partie du document ne reprend pas un enseignement existant de l'Église et il est donc ouvert aux discussions. Personnellement, je dois réfléchir à l'argument qu'ils présentent pour voir comment il peut fonctionner.

Le document dit aussi :

Du point de vue théologique, le fait que les juifs prennent part au salut de Dieu est indiscutable ; mais comment cela est possible, alors qu’ils ne confessent pas explicitement le Christ, demeure un mystère divin insondable.

- La première partie est vraie, mais je ne suis pas certain de ce qu'ils veulent dire en référence à ce qui demeure un mystère divin insondable, sauf s’ils ont à l'esprit la façon mystérieuse selon laquelle Dieu peut appliquer sa grâce extra sacramentellement à tous les non-chrétiens qui sont sauvés.

9) Qu'est-ce que le document dit à propos de l’évangélisation ?


Il reconnaît que les chrétiens ont le devoir d'évangéliser et que cela inclut les juifs.

Plusieurs personnes dans les médias et dans la blogosphère se trompent (grande surprise !) et indiquent que le Saint-Siège a dit que les chrétiens ne devraient pas évangéliser les Juifs, mais le document affirme le contraire.

Le document dit bien que l'évangélisation du peuple juif est une question sensible pour de multiples raisons, notamment le fait que pour de nombreux juifs, cela semble remettre en cause leur existence en tant que peuple. L'histoire des persécutions juives par des chrétiens, y compris l’Holocauste allemand au 20e siècle, alourdit aussi les discussions.

Il établit ensuite une distinction entre les efforts de l’Église pour soutenir les efforts particuliers pour l'évangélisation des juifs et les efforts ordinaires et organiques de chrétiens individuels dans le partage de leur foi avec les Juifs.

Concernant le premier, le document dit :

En pratique, cela signifie que l’Église catholique ne conduit et ne promeut aucune action missionnaire institutionnelle spécifique en direction des juifs.

Le mot clé ici est « institutionnelle ». Il dit que l'Église n'a pas de Commission pontificale pour la conversion des Juifs et qu'il ne fournit pas de soutien à des institutions indépendantes consacrées aux travaux missionnaires envers les juifs (par exemple, un équivalent catholique des « Juifs pour Jésus »).

Le document poursuit en disant que « l’Église rejette par principe toute mission institutionnelle auprès des juifs ».

Quel principe ont-ils à l'esprit, je n’en suis pas certain. On peut comprendre pourquoi, pour des raisons pratiques, l'Église n'a pas de dicastère de la Curie romaine consacré à l'évangélisation des juifs et pour apporter un soutien à des organisations indépendantes qui font ce travail.

Si l’Église de menait ou soutenait officiellement des efforts institutionnels d'évangélisation des juifs, à la lumière de l'histoire, cela pourrait enflammer les sensibilités juives et servir d’obstacle à un partage efficace de l'Évangile avec les personnes juives.

Toutefois, s’ils ont quelque chose d’autre à l'esprit au-delà de cela, je ne suis pas sûr de ce que c’est.

Malgré le fait que l'Église ne mène pas d’efforts institutionnels visant à l'évangélisation des juifs, le document reconnaît que les chrétiens peuvent et doivent partager leur foi avec les Juifs, en précisant:

Les chrétiens sont néanmoins appelés à rendre témoignage de leur foi en Jésus Christ devant les juifs, avec humilité et délicatesse, en reconnaissant que les juifs sont dépositaires de la Parole de Dieu et en gardant toujours présente à l’esprit l’immense tragédie de la Shoah (l’Holocauste).

Et ainsi, l'appartenance à l'Église est à la fois pour les croyants juifs ainsi que pour les chrétiens gentils :

Jésus … appelle aussi bien les juifs que les gentils dans son Église (voir Éphésiens 2, 11-22), sur la base de la foi au Christ et au moyen du baptême qui les incorpore au Corps du Christ qu’est l’Église (Lumen Gentium, 14).

La définition de l’Église de la Nouvelle Alliance comme Église qui rassemble juifs et gentils a toujours été une définition qualitative, même si les proportions quantitatives des chrétiens juifs et gentils ont pu donner initialement une impression différente

Loin de rejeter l'idée que l'Évangile doit être partagé avec le peuple même de Jésus, le nouveau document appelle les chrétiens, juifs ou gentils, à partager leur foi avec eux avec affection et délicatesse.

Cet article est une traduction personnelle de l’article « New Vatican Document on Jews, Salvation, and Evangelization » de Jimmy Akin.

Transmis par Claude.

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