le Carmel
Page 1 sur 1
le Carmel
Le quotidien d'une carmélite
Engagée depuis l'âge de 21 ans au carmel de Montmartre, Soeur Marthe de la Trinité, 71 ans aujourd'hui, nous parle de cette vie pour le moins intrigante.
La vocation de carmélite, cela vous tombe dessus ?
Il s'agit de ne pas généraliser. Je répète souvent aux jeunes qu'elles ne recevront jamais de lettre les appelant explicitement à embrasser la vie de carmélite, ni même celle de religieuse. La biographie d'un saint, la prière d'une bienheureuse... C'est en s'écoutant, en prenant conscience de ce qui nous attire, que notre vocation devient peu à peu une évidence. Je dirais qu'il n'y a pas de temps pour reconnaître que Dieu emplit sa vie, et pour le souhaiter davantage encore.
Pour ma part, j'ai ressenti très jeune le désir d'être carmélite. Très tôt, j'ai pris plaisir à lire Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. Je viens d'une famille chrétienne, ce qui ne signifie pas pour autant que mon choix était évident pour mes parents. Mon père m'a demandé d'avoir un métier avant d'entrer dans les ordres. J'ai donc fait des études d'infirmière, et suis entrée au carmel en 1956.
J'avais rencontré le Christ dans la prière, le choix du carmel s'imposait à mon esprit:je me sentais le plus à même de servir Dieu de cette manière. Quand au choix de Montmartre:j'étais de la région parisienne, et cette idée de prière au cœur de la ville m'attirait. En somme, je dirais que, dans un premier temps, ce genre de choix n'est pas réfléchi et qu'il s'agit de l'interroger ensuite.
Une "prétendante" n'est pas définitivement engagée du jour au lendemain... Comment se passe l'entrée au carmel ?
Le plus souvent, une fille que notre engagement attire, à tout le moins interpelle, toque à notre porte sur les conseils d'un prêtre, ou après avoir feuilleté le bottin, tout simplement. La prieure la reçoit, et s'engage une discussion sur les motivations. On lui propose alors un stage de un à trois mois, dans l'idée de la confronter à notre quotidien, à la vie de prière et de communauté.
On rentre souvent au carmel pour une vie en présence de Dieu, pour qu'il soit "l'unique", mais la vie communautaire n'en demeure pas moins prenante. Celle-ci est souvent bien plus exigeante que l'on ne peut l'imaginer en entrant. Certaines jeunes n'ont notamment pas l'habitude d'être sur un pied d'égalité avec des plus âgées, et vice-versa.
Pour celles qui restent convaincues à l'issue de cette période, l'entrée au carmel suit le cheminement suivant : postulat (1 an), prise d'habit, noviciat (2 ans), voeux temporaires (pour trois ans), engagement définitif.
La vie au carmel paraît bien mystérieuse. Ne fait-on qu'y prier ?
La vie au carmel comprend trois grandes activités: la prière, le travail et la vie commune, le sommeil. Le planning d'une journée ne figure pas dans les constitutions du carmel, il est établi par la coutume de chacun d'entre eux. Au carmel de Montmartre, nous suivons le rythme suivant :
- de 6 à 7 h, oraison
- de 7 à 8 h, petit-déjeuner en silence, laudes et rangement des cellules
- de 8 à 9 h, eucharistie
- de 9 h à midi, travail en silence (nos paroles se limitent aux rapports de travail)
- de midi à 13 h, temps de prière et repas
- de 13 h à 13h30, "récréation" communautaire
- de 13h30 à 14h30, lecture spirituelle
- de 14h45, temps spirituel (office de none)
- de 15 à 17 h, temps de travail
- de 17 h à 18h30, vêpres et oraison
- de 18h30 à 19h, repas
- de 19h à 20h10, "récréation" communautaire
- de 20h10 à 20h30, complies
- de 20h30 à 21h10, temps libre personnel en silence
- à 21h10, matines
- à 22h30, coucher
Le dimanche, notre planning est différent.
Cette vie peut paraître monotone, elle ne l'est pas ! Elle peut sembler "hachée". Elle ne l'est guère si l'on prend garde à unifier sa pensée par la prière...
Parlez-nous du carmel en tant que lieu de vie...
D'un point de vue purement pratique, le carmel de Montmartre dispose, pour les parties communes, d'une chapelle avec un chœur des moniales, d'une salle communautaire, d'un réfectoire, d'une bibliothèque, d'un jardin. A côté de cela, chaque sœur habite une cellule individuelle, son espace intime, où seule la Prieure et l'infirmière peuvent pénétrer.
Point caractéristique:nous vivons dans une clôture. L'idée est de restreindre son lieu de vie pour ne pas être "polarisé" sur autre chose que le Christ. Nous ne sommes pas pour autant totalement coupées du monde extérieur. Nous pouvons recevoir de la famille (une fois par mois, en principe), des amis, un prêtre, un conférencier, nous recevons les journaux et, avec mesure, avons accès au téléphone.
Nous ne disposons en revanche ni de télévision, ni de radio, et seulement l'une d'entre nous a accès à l'Internet. Évidemment, la vie moderne rend cette clôture plus perméable qu'elle a pu l'être. Prenez l'exemple du dentiste:celui-ci ne se déplace plus, c'est à nous de nous rendre à son cabinet.
Combien de carmélites vivent à Montmartre ?
Un carmel compte en moyenne 21 religieuses. Thérèse d'Avila en préconisait 13 (le Christ et ses 12 apôtres). De son vivant, elle s'était aperçu que l'effectif n'était pas suffisant, et, plus tard, l’Église a porté l'effectif à 21. A Montmartre, nous sommes 18.
L'idée est de rester une famille, la prieure n'a pas à devenir le général d'une grande armée. Notons que ce terme de famille est d'autant plus approprié qu'en principe, les carmélites ont vocation à passer leur vie entière dans leur carmel d'origine.
Il s'agit d'accepter la communauté telle qu'elle est, de ne pas rêver à mieux:ce qui correspond à un vrai progrès spirituel. Mieux vaut ainsi plusieurs petits centres contemplatifs qu'un seul grand.
Comment le carmel subvient-il à ses besoins ?
Le carmel vit de son travail et des aides, tant matérielles que pécuniaires, qu'il peut recevoir. A côté des tâches ménagères du quotidien, les sœurs ont un travail "gagne-pain".
A Montmartre, nous réalisons des cartes, des calligraphies, de la layette, nous effectuons également des traductions.
Le principe est simple: chaque carmel doit être autonome, c'est-à-dire capable de trouver en son sein ses propres responsables et de s'auto-financer.
Comment résumer la spiritualité du carmel ?
La vie au carmel est une vie en présence de Dieu. Je citerais Thérèse d'Avila, qui disait:"Dieu ne demande de vous qu'une chose, c'est de le regarder", et Elisabeth de la Trinité:"J'ai trouvé Dieu au dedans de moi".
Être carmélite suppose une joie profonde de la contemplation. On parle cependant trop souvent à mes yeux du silence, de la solitude de notre quotidien, et jamais assez de notre vie communautaire.
Il s'agit également d'un combat, car il arrive que l'on s'"endorme" matériellement, que l'on doute spirituellement. Pour nous guider, nous nous en référons à de grandes figures comme Thérèse d'Avila, Élisabeth de la Trinité, mais aussi Jean de la Croix, Édith Stein...
Bien sûr, tout ce que l'on vit peut l'être par tout autre chrétien. Disons que notre choix de vie nous met dans de meilleures conditions.
http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Vocation/Le-quotidien-d-une-carmelite
Engagée depuis l'âge de 21 ans au carmel de Montmartre, Soeur Marthe de la Trinité, 71 ans aujourd'hui, nous parle de cette vie pour le moins intrigante.
La vocation de carmélite, cela vous tombe dessus ?
Il s'agit de ne pas généraliser. Je répète souvent aux jeunes qu'elles ne recevront jamais de lettre les appelant explicitement à embrasser la vie de carmélite, ni même celle de religieuse. La biographie d'un saint, la prière d'une bienheureuse... C'est en s'écoutant, en prenant conscience de ce qui nous attire, que notre vocation devient peu à peu une évidence. Je dirais qu'il n'y a pas de temps pour reconnaître que Dieu emplit sa vie, et pour le souhaiter davantage encore.
Pour ma part, j'ai ressenti très jeune le désir d'être carmélite. Très tôt, j'ai pris plaisir à lire Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. Je viens d'une famille chrétienne, ce qui ne signifie pas pour autant que mon choix était évident pour mes parents. Mon père m'a demandé d'avoir un métier avant d'entrer dans les ordres. J'ai donc fait des études d'infirmière, et suis entrée au carmel en 1956.
J'avais rencontré le Christ dans la prière, le choix du carmel s'imposait à mon esprit:je me sentais le plus à même de servir Dieu de cette manière. Quand au choix de Montmartre:j'étais de la région parisienne, et cette idée de prière au cœur de la ville m'attirait. En somme, je dirais que, dans un premier temps, ce genre de choix n'est pas réfléchi et qu'il s'agit de l'interroger ensuite.
Une "prétendante" n'est pas définitivement engagée du jour au lendemain... Comment se passe l'entrée au carmel ?
Le plus souvent, une fille que notre engagement attire, à tout le moins interpelle, toque à notre porte sur les conseils d'un prêtre, ou après avoir feuilleté le bottin, tout simplement. La prieure la reçoit, et s'engage une discussion sur les motivations. On lui propose alors un stage de un à trois mois, dans l'idée de la confronter à notre quotidien, à la vie de prière et de communauté.
On rentre souvent au carmel pour une vie en présence de Dieu, pour qu'il soit "l'unique", mais la vie communautaire n'en demeure pas moins prenante. Celle-ci est souvent bien plus exigeante que l'on ne peut l'imaginer en entrant. Certaines jeunes n'ont notamment pas l'habitude d'être sur un pied d'égalité avec des plus âgées, et vice-versa.
Pour celles qui restent convaincues à l'issue de cette période, l'entrée au carmel suit le cheminement suivant : postulat (1 an), prise d'habit, noviciat (2 ans), voeux temporaires (pour trois ans), engagement définitif.
La vie au carmel paraît bien mystérieuse. Ne fait-on qu'y prier ?
La vie au carmel comprend trois grandes activités: la prière, le travail et la vie commune, le sommeil. Le planning d'une journée ne figure pas dans les constitutions du carmel, il est établi par la coutume de chacun d'entre eux. Au carmel de Montmartre, nous suivons le rythme suivant :
- de 6 à 7 h, oraison
- de 7 à 8 h, petit-déjeuner en silence, laudes et rangement des cellules
- de 8 à 9 h, eucharistie
- de 9 h à midi, travail en silence (nos paroles se limitent aux rapports de travail)
- de midi à 13 h, temps de prière et repas
- de 13 h à 13h30, "récréation" communautaire
- de 13h30 à 14h30, lecture spirituelle
- de 14h45, temps spirituel (office de none)
- de 15 à 17 h, temps de travail
- de 17 h à 18h30, vêpres et oraison
- de 18h30 à 19h, repas
- de 19h à 20h10, "récréation" communautaire
- de 20h10 à 20h30, complies
- de 20h30 à 21h10, temps libre personnel en silence
- à 21h10, matines
- à 22h30, coucher
Le dimanche, notre planning est différent.
Cette vie peut paraître monotone, elle ne l'est pas ! Elle peut sembler "hachée". Elle ne l'est guère si l'on prend garde à unifier sa pensée par la prière...
Parlez-nous du carmel en tant que lieu de vie...
D'un point de vue purement pratique, le carmel de Montmartre dispose, pour les parties communes, d'une chapelle avec un chœur des moniales, d'une salle communautaire, d'un réfectoire, d'une bibliothèque, d'un jardin. A côté de cela, chaque sœur habite une cellule individuelle, son espace intime, où seule la Prieure et l'infirmière peuvent pénétrer.
Point caractéristique:nous vivons dans une clôture. L'idée est de restreindre son lieu de vie pour ne pas être "polarisé" sur autre chose que le Christ. Nous ne sommes pas pour autant totalement coupées du monde extérieur. Nous pouvons recevoir de la famille (une fois par mois, en principe), des amis, un prêtre, un conférencier, nous recevons les journaux et, avec mesure, avons accès au téléphone.
Nous ne disposons en revanche ni de télévision, ni de radio, et seulement l'une d'entre nous a accès à l'Internet. Évidemment, la vie moderne rend cette clôture plus perméable qu'elle a pu l'être. Prenez l'exemple du dentiste:celui-ci ne se déplace plus, c'est à nous de nous rendre à son cabinet.
Combien de carmélites vivent à Montmartre ?
Un carmel compte en moyenne 21 religieuses. Thérèse d'Avila en préconisait 13 (le Christ et ses 12 apôtres). De son vivant, elle s'était aperçu que l'effectif n'était pas suffisant, et, plus tard, l’Église a porté l'effectif à 21. A Montmartre, nous sommes 18.
L'idée est de rester une famille, la prieure n'a pas à devenir le général d'une grande armée. Notons que ce terme de famille est d'autant plus approprié qu'en principe, les carmélites ont vocation à passer leur vie entière dans leur carmel d'origine.
Il s'agit d'accepter la communauté telle qu'elle est, de ne pas rêver à mieux:ce qui correspond à un vrai progrès spirituel. Mieux vaut ainsi plusieurs petits centres contemplatifs qu'un seul grand.
Comment le carmel subvient-il à ses besoins ?
Le carmel vit de son travail et des aides, tant matérielles que pécuniaires, qu'il peut recevoir. A côté des tâches ménagères du quotidien, les sœurs ont un travail "gagne-pain".
A Montmartre, nous réalisons des cartes, des calligraphies, de la layette, nous effectuons également des traductions.
Le principe est simple: chaque carmel doit être autonome, c'est-à-dire capable de trouver en son sein ses propres responsables et de s'auto-financer.
Comment résumer la spiritualité du carmel ?
La vie au carmel est une vie en présence de Dieu. Je citerais Thérèse d'Avila, qui disait:"Dieu ne demande de vous qu'une chose, c'est de le regarder", et Elisabeth de la Trinité:"J'ai trouvé Dieu au dedans de moi".
Être carmélite suppose une joie profonde de la contemplation. On parle cependant trop souvent à mes yeux du silence, de la solitude de notre quotidien, et jamais assez de notre vie communautaire.
Il s'agit également d'un combat, car il arrive que l'on s'"endorme" matériellement, que l'on doute spirituellement. Pour nous guider, nous nous en référons à de grandes figures comme Thérèse d'Avila, Élisabeth de la Trinité, mais aussi Jean de la Croix, Édith Stein...
Bien sûr, tout ce que l'on vit peut l'être par tout autre chrétien. Disons que notre choix de vie nous met dans de meilleures conditions.
http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Vocation/Le-quotidien-d-une-carmelite
Dernière édition par vévette le Dim 3 Avr 2016 - 0:55, édité 1 fois
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: le Carmel
La vie fraternelle en petites communautés
Solitude et communion, deux visages de l’amour qui s’approfondissent continuellement, se vérifient l’un l’autre, dans une vie fraternelle basée sur le respect mutuel et l’amitié évangélique vécus joyeusement dans de petites communautés (une vingtaine de sœurs) où « Toutes doivent s’aimer, s’entraider ».
Le silence n’est vrai que s’il y a communication et la communication doit nous renvoyer au silence de la prière. Un silencieux et simple regard d’amour suffit quand on croise une sœur, comme il suffit quand on est à l’oraison.
C’est ensemble, dans le respect du mystère de chacune, que nous nous stimulons à grandir dans « l’amour pur et solitaire » dû au Christ-Epoux. La taille modeste de la communauté favorise à la fois cet enfouissement secret, la simplicité et la vérité des relations entre nous.
Autant de manières de vivre les exigences d’un amour vrai, qui appelle les demandes de pardon pour les ombres de la journée.
Dans l’ordinaire du quotidien, avec tout le peuple de Dieu, une vie simple et joyeuse où l’amour se reçoit et se donne.
Thérèse d’Avila a vivement désiré que cette amitié se noue également entre les divers monastères, pour que nous formions une grande famille avec nos frères et sœurs du Carmel.
http://www.carmel.asso.fr/La-vie-fraternelle-en-petites.html
Solitude et communion, deux visages de l’amour qui s’approfondissent continuellement, se vérifient l’un l’autre, dans une vie fraternelle basée sur le respect mutuel et l’amitié évangélique vécus joyeusement dans de petites communautés (une vingtaine de sœurs) où « Toutes doivent s’aimer, s’entraider ».
Le silence n’est vrai que s’il y a communication et la communication doit nous renvoyer au silence de la prière. Un silencieux et simple regard d’amour suffit quand on croise une sœur, comme il suffit quand on est à l’oraison.
C’est ensemble, dans le respect du mystère de chacune, que nous nous stimulons à grandir dans « l’amour pur et solitaire » dû au Christ-Epoux. La taille modeste de la communauté favorise à la fois cet enfouissement secret, la simplicité et la vérité des relations entre nous.
Le Christ est le Seigneur de la maison.
Sa présence dans l’Eucharistie est la source
de la communion entre nous.
Celle-ci se vit dans :
la prière communautaire,
les repas pris ensemble en écoutant une lecture,
les temps de joyeuse détente fraternelle,
de partage et de formation
où nous approfondissons
l’appel du Seigneur, dans l’aujourd’hui
de la communauté ou des personnes.
Autant de manières de vivre les exigences d’un amour vrai, qui appelle les demandes de pardon pour les ombres de la journée.
Dans l’ordinaire du quotidien, avec tout le peuple de Dieu, une vie simple et joyeuse où l’amour se reçoit et se donne.
Thérèse d’Avila a vivement désiré que cette amitié se noue également entre les divers monastères, pour que nous formions une grande famille avec nos frères et sœurs du Carmel.
http://www.carmel.asso.fr/La-vie-fraternelle-en-petites.html
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: le Carmel
Les frères Carmes sont des religieux contemplatifs et apostoliques ; ils partagent avec leurs soeurs carmélites le même rythme de prière. S’ils consacrent aussi deux heures chaque jour à la prière silencieuse, leur mission est plus particulièrement d’annoncer l’Évangile par la parole à la lumière de la riche tradition spirituelle du Carmel.
http://www.carmel.asso.fr/-Freres-carmes-.html
http://www.carmel.asso.fr/-Freres-carmes-.html
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: le Carmel
La prière
La prière silencieuse : oraison
Matin et soir, les carmélites consacrent une heure à l’oraison, toutes ensemble à la chapelle ou dans leur cellule.
La prière silencieuse, appelée oraison, est au centre de notre vie. Pour que notre vie tout entière devienne prière, éveil intérieur à la présence de Celui dont nous nous savons aimées : Dieu nous consacrons de longs moments à demeurer là, près de Lui.
Pour nous apprendre à prier, Thérèse d’Avila propose un chemin qui ouvre l’espace illimité de la Rencontre, qu’elle enseigne dans ses écrits.
La prière silencieuse : oraison
Matin et soir, les carmélites consacrent une heure à l’oraison, toutes ensemble à la chapelle ou dans leur cellule.
La prière silencieuse, appelée oraison, est au centre de notre vie. Pour que notre vie tout entière devienne prière, éveil intérieur à la présence de Celui dont nous nous savons aimées : Dieu nous consacrons de longs moments à demeurer là, près de Lui.
Le regarder, Lui qui me regarde.
Vivre devant Lui, avec Lui, telle que je suis,
avec ces joies où ces peines qui m’habitent.
M’apaiser, Lui être présente avec le meilleur de moi-même,
revenir à Lui par delà toute distraction,
l’écouter de toute la plénitude de mon être,
Lui qui a tant à me dire.
Lui donner ce temps, coûte que coûte,
malgré difficultés, répugnances, lassitudes.
Persévérer. Rester appuyée sur la Parole de Dieu.
Il est vivant et Il m’appelle, moi, aujourd’hui.
Devenir accueil silencieux.
« Regarde-Le, Il te dira tout »
Pour nous apprendre à prier, Thérèse d’Avila propose un chemin qui ouvre l’espace illimité de la Rencontre, qu’elle enseigne dans ses écrits.
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: le Carmel
Femmes
Visage de la Femme que nous renvoie le visage très féminin de Thérèse d’Avila. Thérèse a souffert de l’histoire de violence, de la logique du pouvoir exercée à l’égard des femmes.
En consentant à se laisser aimer par Dieu, elle trouve en Lui son identité, sa vocation de Femme et peut déployer les facettes si féminines de son génie.
Le chemin du savoir sont-ils fermés aux femmes ? Thérèse leur ouvre sans restriction les chemins de la prière qui conduisent à la véritable Sagesse, ce qui lui vaut d’être reconnue Docteur de l’Église.
On se plaît à souligner la faiblesse, la fragilité de la femme ! Thérèse la montre capable du plus grand courage quand elle se sait aimée.
Est-elle privée de la liberté de parler et d’agir pour Dieu ? En « allant très avant sur le chemin de Dieu », Thérèse se révèle totalement libre et capable des plus grandes choses à son service.
Ce chemin, Thérèse continue à nous l’enseigner, en communiquant de manière concrète, souple, vivante, en un mot féminine, la chaleur de son expérience.
Carmélites, nous avons à témoigner de la mission de bénédiction pour la vie dont la femme est porteuse.
http://www.carmel.asso.fr/Femmes.html
Visage de la Femme que nous renvoie le visage très féminin de Thérèse d’Avila. Thérèse a souffert de l’histoire de violence, de la logique du pouvoir exercée à l’égard des femmes.
En consentant à se laisser aimer par Dieu, elle trouve en Lui son identité, sa vocation de Femme et peut déployer les facettes si féminines de son génie.
Le chemin du savoir sont-ils fermés aux femmes ? Thérèse leur ouvre sans restriction les chemins de la prière qui conduisent à la véritable Sagesse, ce qui lui vaut d’être reconnue Docteur de l’Église.
On se plaît à souligner la faiblesse, la fragilité de la femme ! Thérèse la montre capable du plus grand courage quand elle se sait aimée.
Est-elle privée de la liberté de parler et d’agir pour Dieu ? En « allant très avant sur le chemin de Dieu », Thérèse se révèle totalement libre et capable des plus grandes choses à son service.
Ce chemin, Thérèse continue à nous l’enseigner, en communiquant de manière concrète, souple, vivante, en un mot féminine, la chaleur de son expérience.
Carmélites, nous avons à témoigner de la mission de bénédiction pour la vie dont la femme est porteuse.
http://www.carmel.asso.fr/Femmes.html
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Re: le Carmel
La lecture spirituelle
" Que la Parole de Dieu demeure constamment dans votre bouche et dans votre cœur. " (Règle du Carmel)
Chaque jour, les carmélites consacrent une heure à la lecture spirituelle.
Nous avons un besoin vital de lire l’Écriture, comme on a besoin du pain et de l’eau pour vivre, pour mieux connaître et écouter Celui qui habite notre silence et notre solitude.
La Parole de Dieu est reçue dans la liturgie comme aussi dans la solitude à travers la lecture priante de la bible de tous ceux qui ont cherché à mieux entendre la Parole, de ceux qui en ont vécu au Carmel ou ailleurs.
Au long des ans, scruter ces textes non comme des archives mortes, mais comme un lieu où la Parole reste vivante, toujours neuve, ouvre le dialogue de la prière.
Si « la Parole demeure en notre bouche et notre cœur », sous la saveur des mots connus, l’Écriture en vient à verser en nous ce qui ne monte pas de notre cœur mais vient du cœur de Dieu.
Un secret nous est partagé dans « l’éblouissement caché de la Parole qui se donne à croire en sa toute simplicité », Jésus, à la suite de qui nous avons engagé notre vie.
http://www.carmel.asso.fr/La-lecture-spirituelle.html
" Que la Parole de Dieu demeure constamment dans votre bouche et dans votre cœur. " (Règle du Carmel)
Chaque jour, les carmélites consacrent une heure à la lecture spirituelle.
Nous avons un besoin vital de lire l’Écriture, comme on a besoin du pain et de l’eau pour vivre, pour mieux connaître et écouter Celui qui habite notre silence et notre solitude.
La Parole de Dieu est reçue dans la liturgie comme aussi dans la solitude à travers la lecture priante de la bible de tous ceux qui ont cherché à mieux entendre la Parole, de ceux qui en ont vécu au Carmel ou ailleurs.
Au long des ans, scruter ces textes non comme des archives mortes, mais comme un lieu où la Parole reste vivante, toujours neuve, ouvre le dialogue de la prière.
Si « la Parole demeure en notre bouche et notre cœur », sous la saveur des mots connus, l’Écriture en vient à verser en nous ce qui ne monte pas de notre cœur mais vient du cœur de Dieu.
Un secret nous est partagé dans « l’éblouissement caché de la Parole qui se donne à croire en sa toute simplicité », Jésus, à la suite de qui nous avons engagé notre vie.
http://www.carmel.asso.fr/La-lecture-spirituelle.html
vévette- Avec Saint Joseph
- Messages : 1270
Localisation : Bretagne
Inscription : 13/11/2014
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum