ELLE QUITTE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH...
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ELLE QUITTE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH...
J'ai été témoin de Jéhovah
1. Comment je suis entrée en relation avec les témoins de Jéhovah ?Je suis née dans une famille très anticléricale mais où il fallait être en règle avec les sacrements. J'ai donc été baptisée et ai suivi le catéchisme qui a éveillé en moi tant de foi que je ne pensais qu'à une chose : devenir religieuse. Mes parents, très fâchés, m'interdirent désormais de fréquenter l'église et le prêtre me donna une Bible de Jérusalem, me disant : " Tu auras au moins cela ".
Je me suis mariée à 18 ans et demi, poussée par mes parents qui voulaient s'assurer que je ne devienne pas religieuse.
Dans la famille de mon mari, il y avait des témoins de Jéhovah et lui-même était intéressé. Quand ils m'ont proposé des séances gratuites d'études de la Bible chez moi une fois par semaine, j'ai sauté sur l'occasion ! Ma grande soif de Dieu ne demandait qu'à se réveiller.
En réalité, on n'étudiait pas la Bible mais un livre de la Société, donnant la doctrine des témoins de Jéhovah, et émaillé de citations bibliques à leur convenance ; Le premier but de cet enseignement étant de vous mettre en garde contre les chrétiens et de détruire les fondements du christianisme. Ils m'ont aussi proposé une Bible - Les Saintes Ecritures, traduction du Monde Nouveau - en me prouvant que leur traduction était meilleure que celle de ma Bible de Jérusalem... Et je l'ai adoptée...
2. Le paradis sur terre...
Bientôt, on m'a invitée aux réunions publiques du dimanche et aux réunions par petits groupes en semaine. C'était toujours le même système : lecture commentée du livre ou de la revue La Tour de Garde avec questions réponses, toujours seon un schéma prévu par l'organisation centrale à Brooklyn. Il était impossible de poser des questions ou de montrer quelque esprit critique, mais cela ne me dérangeait pas. Et puis, j'avais été accueillie comme une sœur et le groupe était très chaleureux. C'était le paradis sur terre.
Très vite, on m'a incitée à faire du porte à porte pour évangéliser et l'on m'a demandé d'écrire au prêtre qui m'avait baptisée pour me faire rayer des registres du baptême catholique. J'ai été rebaptisée par immersion dans une baignoire.
3. Le porte à porte
La vie du témoin de Jéhovah est totalement " enfermée ". Il n'a pas le droit de fréquenter (sauf dans la but de les convertir) ceux qui ne sont pas témoins de Jéhovah ou en sont partis (on les appelles les " exclus "). Son temps es mangé par cinq réunions d'une heure par semaine et douze heures obligatoires de porte à porte par mois. Si on ne les fait pas, on a les responsables sur le dos qui se chargent de vous culpabiliser. Chaque ville ou village est quadrillée, on doit faire des rapports sur tous les gens rencontrés et l'on est surveillés.
On vous invitera même à être pionnier, c'est-à-dire à faire cent cinquante heures de porte à porte et l'on vous suggérera pendant les vacances de choisir une région à évangéliser et d'être pionnier de vancances (cent heures par mois).
Ce porte à porte est moins difficile que l'on pourrait le croire. Nous savions que le monde entier allait être détruit en automne 1975 (les témoins de Jéhovah appellent cela Harmaguédon), il ne nous restait guère de temps pour sauver le plus de monde possible du désastre puisque seuls seront sauvés les témoins de Jéhovah. C'était donc une question de vie ou de mort : vous êtes sur un bateau qui coule et vous seul savez où sont les canots de sauvetage, il est normal que vous préveniez le plus de gens possible.
Si le témoin se fait fermer la porte au nez, cela ne l'ébranle pas, au contraire car il est écrit " étroite est la porte, peu nombreux sont ceux qui découvrent le chemin ". Si la porte se referme, c'est donc une preuve de plus que vous êtes dans la Vérité, car Satan se déchaîne contre ceux qui suivent la Vérité.
4. Réponse à tout
Ainsi, vous êtes sur des rails, vous avez des réponses à toutes les questions. Et il y a des gens qui sont prêts à marcher, et pas seulement des gens incultes (il y a des médecins, des avocats, des ingénieurs chez les témoins...) car on joue sur la peur et l'on propose des solutions simples à des problèmes difficiles. De plus, les témoins connaissent bien le client. Toutes les visites sont fichées, on saura par quel point faible le prendre. Ils exploitent aussi, et c'est facile, toutes les erreurs de l'Eglise, et comme peu de gens ont une culture religieuse ou biblique, cela marche. Enfin la secte a un côté gratifiant : tout va mal et le monde va être détruit mais vous, vous serez épargnés car Jéhovah va établir sur terre un règne de 1.000 ans : le véritable paradis sur terre. Et vous en serez !
5. Vie de couple impossible
Au bout de trois ans, mon mari en a eu assez de cette vieque l'on nous faisait mener et il est parti. Il est impensable qu'un témoin vive sous le même toit qu'un " exclu ". D'ailleurs, quand l'un des deux n'est pas témoin, la vie de couple est impossible et l'on imagine pas le nombre de divorces ! Moi, j'ai continué car j'étais convaincue que la fin du monde était proche. L'hiver 1975 est arrivé... Sans que rien ne se soit produit.
On a vu alors fleurir des articles disant qu'ils avaient fait un oubli dans leurs savants calculs. En effet, il doit y avoir 6.000 ans entre la création d'Adam et Harmaguédon, mais le retard était dû au fait que l'on ne sait pas très bien évaluer le temps qu'il y a eu entre la création d'Adam et celle d'Eve. Mais cela ne saurait tarder, quelques mois au plus...
Puis comme rien ne se produisait, on a parlé des années 90 et l'on a vu d'autres articles signifiant à ceux qui attendu 1975, qu'ils n'étaient pas de bons témoins. Bref, des tissus de mensonges et de contradictions.
6. Premiers doutes
J'ai commencé à douter. Je suis tombée comme un éclair : " Si ce prophète a parlé au nom de Yahvé et que sa parole reste sans effet et ne s'accomplit pas, alors Yahvé n'a pas dit cette parole là. Le prophète a parlé avec présomption, tu n'as pas à le craindre ". (Det. 18,22).
Cela s'appliquait bien aux témoins de Jéhovah ; et je me suis dit que s'ils avaient fait une fausse prophétie, ce devrait être la première et j'ai cherché à connaître leur histoire. J'ai découvert que le fondateur Charles Taze Russel avait annoncé Harmaguédon pour 1874 (année de la fondation à Pittsburg), puis en 1914. Le second président avait annoncé pour 1925 le retour sur terre d'Abraham, Isaac et Jacob pour gouverner le monde. Pour les recevoir, il avait fait construire en Californie une superbe demeure qui fut mise en attendant à la disposition des responsables de l'Organisation !
7. Jugée et exclue
J'ai demandé un temps de réflexion, un mois sans réunions, ils me l'ont refusé. J'ai été convoquée au Tribunal des témoins de Jéhovah et j'ai refusé de m'y présenter, disant que je ne reconnaissais qu'à Dieu le droit de juger. J'ai donc été exclue en 1981.
Du jour au lendemain, je me suis retrouvée seule parce que, pendant treize ans, je n'avais eu ni le temps ni le droit de fréquenter d'autres personnes que les témoins. Ces frères, si chaleureux au début, ne me connaissaient plus. Quand on sort, on a peur de tout, on a perdu toute capacité de raisonnement et l'on ne sait plus où trouver les réponses à ses questions. Je n'aurais sûrement pas été les chercher auprès d'un prêtre tant on m'avait persuadé que le diable était présent dans toutes les églises !
J'avais également perdu tout sensibilité et l'on ne s'en rend pas compte tout de suite. Les témoins se réjouissent plutôt des cataclysmes et des catastrophes. Cela les confirme dans l'approche de la fin des temps. Le témoin n'a pas le temps de s'occuper de celui qui a faim ou qui souffre : il est là pour convertir, c'est bien plus urgent !
Je me souviens des réunions où l'on disait : il y a 50 témoins de Jéhovah en prison à Fresnes parce qu'ils ont refusé de faire leur service militaire et civil (si on le fait, on est exclu) et on applaudissait. Il faut des martyrs... Et puis, en prison, on fait des conversions.
8. Avec mon fils
Mon fils avait dix ans quand j'ai été exclue. Je lui ai demandé de choisir. Sans hésiter, il a choisi d'arrêter. Il en avait assez de ne célébrer aucune fête, no Noël ni les anniversaires et d'avoir des réunions presque tous les soirs. Car on emmène les enfants aux réunions et en porte à porte pour les former. Mais les témoins ont essayé de retenir mon fils :ils allaient le chercher à la sortie de l'école. J'ai dû porter plainte à la police pour détournement de mineur, pour qu'ils le laissent tranquille.
En 6ème, mon fils, entraîné par des copains a eu envie d'aller au catéchisme. Cela ne me plaisait pas mais je l'ai laissé... Et, c'est moi qui me suis fait piéger par le Seigneur !
Il ramenait des fiches du caté à la maison, et moi je sortais mes livres pour prouver que c'était faux. Lui prenait à son tour son livre et soutenait qu'il avait raison. J'ai alors ressorti ma vieille Bible de Jérusalem et j'ai pris conscience que les témoins de Jéhovah falsifient la Bible.
Mais il a fallu encore bien du temps pour que j'aille demander pardon à Dieu et que je revienne vers l'Eglise.
9. Retour à mon église
Quand je suis revenue, j'ai retrouvé une dame que j'avais essayé de convertir et c'est elle qui m'a conduite à un prêtre. Introduite d'abord dans un groupe biblique, j'ai fait ensuite deux ans de formation biblique au Centre d'information de la foi.
Pour que tout se remette en place dans ma tête, il a bien fallu quatre ou cinq ans. Ce fut la découverte peu à peu d'un Dieu amour, de tendresse, qui ne culpabilise pas.
Quel événement le jour où l'on peut dire : " Mon Dieu j'ai besoin de toi ! ". J'ai découvert aussi la prière comme une rencontre, et la fraternité vraie : dans l'Eglise on n'est pas toujours en train de dire : " on s'aime, mes frères ", mais quand j'ai eu des coups durs, il y a toujours eu des frères autour de moi.
10. Cette secte est dangereuse
Les témoins de Jéhovah sont une secte dangereuse. Chez " Moon " ou " Krishna " pour endoctriner les gens, on les emmène dans un château, tandis que chez les témoins de Jéhovah, on les laisse dans la vie. Ils ont ainsi la prison dans la tête.
Non seulement ils falsifient la Bible mais ils n'ont une vision chrétienne de Jésus-Christ puisque, pour eux, il n'est pas Dieu mais seulement un fils de Dieu comme vous et moi. Il est mort sur un poteau, non pas sur une croix, parce que justement la croix est l'emblème des chrétiens. Pas ressuscité charnellement non plus. Aujourd'hui il est dans le ciel sous les traits de l'Archange saint Michel.
Il n'y a jamais de célébration sauf une fois par an un simulacre d'eucharistie où l'on prononce les paroles " ceci représente mon corps " au lieu de " Ceci EST mon corps ". N'y participent que les 144.000 qui sont élus, dont la liste est close et qui passeront les 1.000 ans au paradis céleste et seront le gouvernement de Jéhovah qui dirigera la terre. L'Esprit Saint pour eux n'est pas une personne mais un courant, une force. On est sauvé dans la mesure où l'on fait partie de l'organisation et si on fait ce qu'elle dit.
La secte est hyper-hiérarchisée. Tout part de la sainte mère organisation et de son président à Brooklyn qui donne toutes les instructions au monde entier. C'est une organisation théocratique ; tout ce qu'elle dit a un caractère irréfutable. C'est presque l'Esprit Saint, Dieu en direct.
11. Une organisation très rentable
Dans chaque pays, l'organisme central est le Béthel, " maison de Dieu ", en hébreu. Presque dans chaque ville, Il y a une " Congrégation " avec à sa tête un groupe d'anciens qui veillent à ce que toutes les instructions soient répercutées.
Le " District " regroupe une dizaine de " congrégations " avec un surveillant de district. Chaque année (pour la région parisienne ce fut les 28-30 juillet et les 4-6 août au stade Colombes) des assemblées de district réunissent des milliers de personnes avec des programmes en arabe, en arménien, en portugais... En langage gestuel pour les sourd-muets...
Il y a deux revues paraissant deux fois par mois : la Tour de Garde (13 millions d'exemplaires de par le monde) et Réveillez-vous (10 millions d'exemplaires).
Comme tous les services de l'organisation ils sont faits par des bénévoles, logés, nourris, vivant en autarcie, qui n'ont pas la Sécurité sociale. Un système très " rentable ". D'autant plus que chaque témoin doit acheter un certain nombre de revues, qu'ils les revendent ou non. Sans parler des 500.000 cassettes vendues par mois, et des livres.
Sans parler non plus des offrandes volontaires et des appels financiers incessants pour construire telle " salle du Royaume " (maison de réunion). Pour pouvoir récupérer les testaments ou recevoir des dons, on a fondé des associations 1901.
12. Dénoncer l'imposture
Jésus-Christ m'a libéré de la peur dans laquelle la secte m'avait enfermée jusqu'à l'étouffement. Ce fut une renaissance. Dans ma paroisse, on réfléchit ensemble en petit groupe au conseil pastoral mais avec liberté. Même nos prêtres n'imposent pas ce qu'il faut penser. On vit dans le souffle de l'Esprit. On dit que les Eglises sont moins chaleureuses que les sectes mais elles sont ce que nous en faisons.
Quand j'y suis arrivée, je me suis donnée comme objectif de dire bonjour chaque dimanche à une nouvelle personne. La différence, dans l'Eglise, c'est qu'il faut faire le premier pas soi-même alors que chez les témoins vous êtes tout de suite englobé.
Si j'ai passé treize ans chez les témoins de Jéhovah, je crois que ce n'est pas pour rien. Je voulais être missionnaire... eh bien, je crois que c'est une véritable mission que le Seigneur m'a donnée.
Je m'efforce de dénoncer le plus possible leur mensonge. Je fais des rencontres de jeunes dans les aumôneries, je travaille avec l'ADFI, je rencontre aussi des témoins et je dis qui je suis ; les témoins de base sont sincères, il faut les recevoir avec amour et essayer de les éclairer. Il y a aussi des petits groupes d'anciens témoins, aidés par des sympathisants, qui commencent à se former pour aider ceux qui sortent.
Témoignage recueilli par Monique Hébrard et paru dans " Panorama " d'octobre 1989, n° 241.
SOURCE: prevensectes.com/tj7.htm - 26k
Gilles. Ville de Québec - Canada
1. Comment je suis entrée en relation avec les témoins de Jéhovah ?Je suis née dans une famille très anticléricale mais où il fallait être en règle avec les sacrements. J'ai donc été baptisée et ai suivi le catéchisme qui a éveillé en moi tant de foi que je ne pensais qu'à une chose : devenir religieuse. Mes parents, très fâchés, m'interdirent désormais de fréquenter l'église et le prêtre me donna une Bible de Jérusalem, me disant : " Tu auras au moins cela ".
Je me suis mariée à 18 ans et demi, poussée par mes parents qui voulaient s'assurer que je ne devienne pas religieuse.
Dans la famille de mon mari, il y avait des témoins de Jéhovah et lui-même était intéressé. Quand ils m'ont proposé des séances gratuites d'études de la Bible chez moi une fois par semaine, j'ai sauté sur l'occasion ! Ma grande soif de Dieu ne demandait qu'à se réveiller.
En réalité, on n'étudiait pas la Bible mais un livre de la Société, donnant la doctrine des témoins de Jéhovah, et émaillé de citations bibliques à leur convenance ; Le premier but de cet enseignement étant de vous mettre en garde contre les chrétiens et de détruire les fondements du christianisme. Ils m'ont aussi proposé une Bible - Les Saintes Ecritures, traduction du Monde Nouveau - en me prouvant que leur traduction était meilleure que celle de ma Bible de Jérusalem... Et je l'ai adoptée...
2. Le paradis sur terre...
Bientôt, on m'a invitée aux réunions publiques du dimanche et aux réunions par petits groupes en semaine. C'était toujours le même système : lecture commentée du livre ou de la revue La Tour de Garde avec questions réponses, toujours seon un schéma prévu par l'organisation centrale à Brooklyn. Il était impossible de poser des questions ou de montrer quelque esprit critique, mais cela ne me dérangeait pas. Et puis, j'avais été accueillie comme une sœur et le groupe était très chaleureux. C'était le paradis sur terre.
Très vite, on m'a incitée à faire du porte à porte pour évangéliser et l'on m'a demandé d'écrire au prêtre qui m'avait baptisée pour me faire rayer des registres du baptême catholique. J'ai été rebaptisée par immersion dans une baignoire.
3. Le porte à porte
La vie du témoin de Jéhovah est totalement " enfermée ". Il n'a pas le droit de fréquenter (sauf dans la but de les convertir) ceux qui ne sont pas témoins de Jéhovah ou en sont partis (on les appelles les " exclus "). Son temps es mangé par cinq réunions d'une heure par semaine et douze heures obligatoires de porte à porte par mois. Si on ne les fait pas, on a les responsables sur le dos qui se chargent de vous culpabiliser. Chaque ville ou village est quadrillée, on doit faire des rapports sur tous les gens rencontrés et l'on est surveillés.
On vous invitera même à être pionnier, c'est-à-dire à faire cent cinquante heures de porte à porte et l'on vous suggérera pendant les vacances de choisir une région à évangéliser et d'être pionnier de vancances (cent heures par mois).
Ce porte à porte est moins difficile que l'on pourrait le croire. Nous savions que le monde entier allait être détruit en automne 1975 (les témoins de Jéhovah appellent cela Harmaguédon), il ne nous restait guère de temps pour sauver le plus de monde possible du désastre puisque seuls seront sauvés les témoins de Jéhovah. C'était donc une question de vie ou de mort : vous êtes sur un bateau qui coule et vous seul savez où sont les canots de sauvetage, il est normal que vous préveniez le plus de gens possible.
Si le témoin se fait fermer la porte au nez, cela ne l'ébranle pas, au contraire car il est écrit " étroite est la porte, peu nombreux sont ceux qui découvrent le chemin ". Si la porte se referme, c'est donc une preuve de plus que vous êtes dans la Vérité, car Satan se déchaîne contre ceux qui suivent la Vérité.
4. Réponse à tout
Ainsi, vous êtes sur des rails, vous avez des réponses à toutes les questions. Et il y a des gens qui sont prêts à marcher, et pas seulement des gens incultes (il y a des médecins, des avocats, des ingénieurs chez les témoins...) car on joue sur la peur et l'on propose des solutions simples à des problèmes difficiles. De plus, les témoins connaissent bien le client. Toutes les visites sont fichées, on saura par quel point faible le prendre. Ils exploitent aussi, et c'est facile, toutes les erreurs de l'Eglise, et comme peu de gens ont une culture religieuse ou biblique, cela marche. Enfin la secte a un côté gratifiant : tout va mal et le monde va être détruit mais vous, vous serez épargnés car Jéhovah va établir sur terre un règne de 1.000 ans : le véritable paradis sur terre. Et vous en serez !
5. Vie de couple impossible
Au bout de trois ans, mon mari en a eu assez de cette vieque l'on nous faisait mener et il est parti. Il est impensable qu'un témoin vive sous le même toit qu'un " exclu ". D'ailleurs, quand l'un des deux n'est pas témoin, la vie de couple est impossible et l'on imagine pas le nombre de divorces ! Moi, j'ai continué car j'étais convaincue que la fin du monde était proche. L'hiver 1975 est arrivé... Sans que rien ne se soit produit.
On a vu alors fleurir des articles disant qu'ils avaient fait un oubli dans leurs savants calculs. En effet, il doit y avoir 6.000 ans entre la création d'Adam et Harmaguédon, mais le retard était dû au fait que l'on ne sait pas très bien évaluer le temps qu'il y a eu entre la création d'Adam et celle d'Eve. Mais cela ne saurait tarder, quelques mois au plus...
Puis comme rien ne se produisait, on a parlé des années 90 et l'on a vu d'autres articles signifiant à ceux qui attendu 1975, qu'ils n'étaient pas de bons témoins. Bref, des tissus de mensonges et de contradictions.
6. Premiers doutes
J'ai commencé à douter. Je suis tombée comme un éclair : " Si ce prophète a parlé au nom de Yahvé et que sa parole reste sans effet et ne s'accomplit pas, alors Yahvé n'a pas dit cette parole là. Le prophète a parlé avec présomption, tu n'as pas à le craindre ". (Det. 18,22).
Cela s'appliquait bien aux témoins de Jéhovah ; et je me suis dit que s'ils avaient fait une fausse prophétie, ce devrait être la première et j'ai cherché à connaître leur histoire. J'ai découvert que le fondateur Charles Taze Russel avait annoncé Harmaguédon pour 1874 (année de la fondation à Pittsburg), puis en 1914. Le second président avait annoncé pour 1925 le retour sur terre d'Abraham, Isaac et Jacob pour gouverner le monde. Pour les recevoir, il avait fait construire en Californie une superbe demeure qui fut mise en attendant à la disposition des responsables de l'Organisation !
7. Jugée et exclue
J'ai demandé un temps de réflexion, un mois sans réunions, ils me l'ont refusé. J'ai été convoquée au Tribunal des témoins de Jéhovah et j'ai refusé de m'y présenter, disant que je ne reconnaissais qu'à Dieu le droit de juger. J'ai donc été exclue en 1981.
Du jour au lendemain, je me suis retrouvée seule parce que, pendant treize ans, je n'avais eu ni le temps ni le droit de fréquenter d'autres personnes que les témoins. Ces frères, si chaleureux au début, ne me connaissaient plus. Quand on sort, on a peur de tout, on a perdu toute capacité de raisonnement et l'on ne sait plus où trouver les réponses à ses questions. Je n'aurais sûrement pas été les chercher auprès d'un prêtre tant on m'avait persuadé que le diable était présent dans toutes les églises !
J'avais également perdu tout sensibilité et l'on ne s'en rend pas compte tout de suite. Les témoins se réjouissent plutôt des cataclysmes et des catastrophes. Cela les confirme dans l'approche de la fin des temps. Le témoin n'a pas le temps de s'occuper de celui qui a faim ou qui souffre : il est là pour convertir, c'est bien plus urgent !
Je me souviens des réunions où l'on disait : il y a 50 témoins de Jéhovah en prison à Fresnes parce qu'ils ont refusé de faire leur service militaire et civil (si on le fait, on est exclu) et on applaudissait. Il faut des martyrs... Et puis, en prison, on fait des conversions.
8. Avec mon fils
Mon fils avait dix ans quand j'ai été exclue. Je lui ai demandé de choisir. Sans hésiter, il a choisi d'arrêter. Il en avait assez de ne célébrer aucune fête, no Noël ni les anniversaires et d'avoir des réunions presque tous les soirs. Car on emmène les enfants aux réunions et en porte à porte pour les former. Mais les témoins ont essayé de retenir mon fils :ils allaient le chercher à la sortie de l'école. J'ai dû porter plainte à la police pour détournement de mineur, pour qu'ils le laissent tranquille.
En 6ème, mon fils, entraîné par des copains a eu envie d'aller au catéchisme. Cela ne me plaisait pas mais je l'ai laissé... Et, c'est moi qui me suis fait piéger par le Seigneur !
Il ramenait des fiches du caté à la maison, et moi je sortais mes livres pour prouver que c'était faux. Lui prenait à son tour son livre et soutenait qu'il avait raison. J'ai alors ressorti ma vieille Bible de Jérusalem et j'ai pris conscience que les témoins de Jéhovah falsifient la Bible.
Mais il a fallu encore bien du temps pour que j'aille demander pardon à Dieu et que je revienne vers l'Eglise.
9. Retour à mon église
Quand je suis revenue, j'ai retrouvé une dame que j'avais essayé de convertir et c'est elle qui m'a conduite à un prêtre. Introduite d'abord dans un groupe biblique, j'ai fait ensuite deux ans de formation biblique au Centre d'information de la foi.
Pour que tout se remette en place dans ma tête, il a bien fallu quatre ou cinq ans. Ce fut la découverte peu à peu d'un Dieu amour, de tendresse, qui ne culpabilise pas.
Quel événement le jour où l'on peut dire : " Mon Dieu j'ai besoin de toi ! ". J'ai découvert aussi la prière comme une rencontre, et la fraternité vraie : dans l'Eglise on n'est pas toujours en train de dire : " on s'aime, mes frères ", mais quand j'ai eu des coups durs, il y a toujours eu des frères autour de moi.
10. Cette secte est dangereuse
Les témoins de Jéhovah sont une secte dangereuse. Chez " Moon " ou " Krishna " pour endoctriner les gens, on les emmène dans un château, tandis que chez les témoins de Jéhovah, on les laisse dans la vie. Ils ont ainsi la prison dans la tête.
Non seulement ils falsifient la Bible mais ils n'ont une vision chrétienne de Jésus-Christ puisque, pour eux, il n'est pas Dieu mais seulement un fils de Dieu comme vous et moi. Il est mort sur un poteau, non pas sur une croix, parce que justement la croix est l'emblème des chrétiens. Pas ressuscité charnellement non plus. Aujourd'hui il est dans le ciel sous les traits de l'Archange saint Michel.
Il n'y a jamais de célébration sauf une fois par an un simulacre d'eucharistie où l'on prononce les paroles " ceci représente mon corps " au lieu de " Ceci EST mon corps ". N'y participent que les 144.000 qui sont élus, dont la liste est close et qui passeront les 1.000 ans au paradis céleste et seront le gouvernement de Jéhovah qui dirigera la terre. L'Esprit Saint pour eux n'est pas une personne mais un courant, une force. On est sauvé dans la mesure où l'on fait partie de l'organisation et si on fait ce qu'elle dit.
La secte est hyper-hiérarchisée. Tout part de la sainte mère organisation et de son président à Brooklyn qui donne toutes les instructions au monde entier. C'est une organisation théocratique ; tout ce qu'elle dit a un caractère irréfutable. C'est presque l'Esprit Saint, Dieu en direct.
11. Une organisation très rentable
Dans chaque pays, l'organisme central est le Béthel, " maison de Dieu ", en hébreu. Presque dans chaque ville, Il y a une " Congrégation " avec à sa tête un groupe d'anciens qui veillent à ce que toutes les instructions soient répercutées.
Le " District " regroupe une dizaine de " congrégations " avec un surveillant de district. Chaque année (pour la région parisienne ce fut les 28-30 juillet et les 4-6 août au stade Colombes) des assemblées de district réunissent des milliers de personnes avec des programmes en arabe, en arménien, en portugais... En langage gestuel pour les sourd-muets...
Il y a deux revues paraissant deux fois par mois : la Tour de Garde (13 millions d'exemplaires de par le monde) et Réveillez-vous (10 millions d'exemplaires).
Comme tous les services de l'organisation ils sont faits par des bénévoles, logés, nourris, vivant en autarcie, qui n'ont pas la Sécurité sociale. Un système très " rentable ". D'autant plus que chaque témoin doit acheter un certain nombre de revues, qu'ils les revendent ou non. Sans parler des 500.000 cassettes vendues par mois, et des livres.
Sans parler non plus des offrandes volontaires et des appels financiers incessants pour construire telle " salle du Royaume " (maison de réunion). Pour pouvoir récupérer les testaments ou recevoir des dons, on a fondé des associations 1901.
12. Dénoncer l'imposture
Jésus-Christ m'a libéré de la peur dans laquelle la secte m'avait enfermée jusqu'à l'étouffement. Ce fut une renaissance. Dans ma paroisse, on réfléchit ensemble en petit groupe au conseil pastoral mais avec liberté. Même nos prêtres n'imposent pas ce qu'il faut penser. On vit dans le souffle de l'Esprit. On dit que les Eglises sont moins chaleureuses que les sectes mais elles sont ce que nous en faisons.
Quand j'y suis arrivée, je me suis donnée comme objectif de dire bonjour chaque dimanche à une nouvelle personne. La différence, dans l'Eglise, c'est qu'il faut faire le premier pas soi-même alors que chez les témoins vous êtes tout de suite englobé.
Si j'ai passé treize ans chez les témoins de Jéhovah, je crois que ce n'est pas pour rien. Je voulais être missionnaire... eh bien, je crois que c'est une véritable mission que le Seigneur m'a donnée.
Je m'efforce de dénoncer le plus possible leur mensonge. Je fais des rencontres de jeunes dans les aumôneries, je travaille avec l'ADFI, je rencontre aussi des témoins et je dis qui je suis ; les témoins de base sont sincères, il faut les recevoir avec amour et essayer de les éclairer. Il y a aussi des petits groupes d'anciens témoins, aidés par des sympathisants, qui commencent à se former pour aider ceux qui sortent.
Témoignage recueilli par Monique Hébrard et paru dans " Panorama " d'octobre 1989, n° 241.
SOURCE: prevensectes.com/tj7.htm - 26k
Gilles. Ville de Québec - Canada
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Re: ELLE QUITTE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH...
Aux témoins de Jéhovah
L'objet de cet article est de montrer pour quelles raisons un catholique est nécessairement en désaccord avec la doctrine et les pratiques des témoins de Jéhovah. La liste n'est pas exhaustive.
1. Il existe une traduction oecuménique de la Bible (TOB) reconnue à la fois par les protestants, les catholiques et les orthodoxes, c’est-à-dire plus d’un milliard et demi de chrétiens. Or les Témoins de Jéhovah font bande à part : ils utilisent une autre traduction. Ceci ne peut qu’attirer les soupçons de toute personne honnête et soucieuse de la vérité. De plus, cette traduction est anonyme… De fait, plusieurs des passages de la Bible qui ont obligé les Pères de l’Eglise à adopter la doctrine de la Trinité ont été édulcorés par les Témoins de Jéhovah. De même : le discours sur le pain de vie où Jésus dit qu’il faut manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie éternelle. Le résultat est bizarre dans la traduction du monde nouveau, car à la fin du passage, beaucoup de disciples quittent Jésus. Or dans la traduction des Témoins de Jéhovah, Jésus n’a rien dit de choquant. On ne voit donc pas pourquoi ses disciples le quittent ! Pour vérifier la traduction, l’idéal est de se procurer l’interlinéaire Grec-Français. Avec le texte grec sous les yeux, on peut voir que les Témoins de Jéhovah s’appuient sur une traduction falsifiée. Sur les passages déformés, voir « 77 questions aux témoins de Jéhovah », sur le site v-i-v.free.fr. Ce sont notamment ceux où Jésus s’applique le nom divin, par exemple : « Avant qu’Abraham existât, JE SUIS » (« Ego eïmi » en grec, ce qui ne peut pas se traduire « j’ai été ». Jésus s’applique le nom divin en Jn VIII, 24, 28 et 58, et Jn XIII, 19).
2. Les prédictions : on ne peut pas prédire l’avenir à partir de la Bible. Les prophéties ne sont généralement comprises qu’après coup. Les apôtres n’ont pas compris les prophéties, jusqu’à ce que Jésus leur apparût sur le chemin d’Emmaüs après sa mort et sa résurrection. La Bible annonce qu’il y aura une fin des temps, mais rien ne permet de savoir à quel moment. L’interprétation que font les Témoins de Jéhovah du discours eschatologique (Mt 24 ou Luc 21) n’est pas correcte. Jésus évoque des tremblements de terre, des guerres, des famines, mais ici, il ne fait que reprendre la triade classique dans les livres prophétiques (guerres, famines et pestes – de même, il reprend l’expression « nations contre nations », classique chez les prophètes) et de toute façon, l’indice est trop vague pour nous donner une information sur le moment de la fin du monde. Au XIVe siècle, les chrétiens pouvaient se croire à la fin des temps d’après les mêmes indices (voir la tapisserie de l’Apocalypse à Angers. Les croisades étaient un fiasco, la France subissait la guerre de cent ans, la grande peste avait ravagé l’Europe, etc.). Il y a des guerres en Afrique et au proche Orient, mais l’Europe n’a jamais connu une paix aussi longue. (Notons aussi que la grande guerre de 1914 n’a pas fait plus de morts que les guerres napoléoniennes). Ce qui est impressionnant de nos jours, c’est le fait qu’à cause des moyens de communication, les événements prennent souvent une ampleur mondiale ou internationale. De plus, les médias s’intéressent principalement à ce qui va mal. Ce passage (Mt 24) est en réalité très difficile à interpréter, c’est pourquoi il a fait l’objet de discussions infinies entre les exégètes. Un peu après, Jésus parle du siège de Jérusalem, de la destruction de la ville et du temple (qui aura lieu en 70), de la diaspora, et du temps où les nations piétineront Jérusalem. Mais le passage porte également sur la fin des temps, comme on le voit clairement en Mt 25 (conclusion du discours). Il y a donc ici deux plans plus ou moins superposés. Ce qui est clair, c’est que Jésus refuse de donner des indications permettant de prédire la fin des temps. Le message de Jésus dans tout ce passage est : « veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure » (la formule revient plusieurs fois, avec insistance). Il est d’ailleurs inutile de chercher à prédire la Parousie, puisque, comme le dit Jésus, sa venue sera évidente, manifeste, comme un éclair allant de l’Orient jusqu’à l’Occident (Mt 24, 26 ; Lc 17, 23). Sa venue doit être à la fois imprévisible, et évidente au moment où elle se produit. La seule chose à faire est donc de veiller et de prier sans chercher à prévoir le jour et l’heure de la Parousie. Jésus conclut en disant à ses disciples ce qu’ils doivent faire pour être sauvés : secourir les pauvres, visiter les malades et les prisonniers, etc. (Mt 25). Les témoins de Jéhovah accordent-ils beaucoup d’importance à cela ? La question la plus importante est : que devons-nous faire pour progresser dans la charité ? La réponse se trouve dans l’Ecriture, chez les grands auteurs spirituels et dans l’exemple donné par les saints. D’où l’importance des vies de saints et des livres de spiritualité (St Bernard, St Jean de la Croix, Ste Thérèse d’Avila, St Claude de la Colombière, etc.). Il ne faut donc pas être obsédé par la bataille d’Harmaguédon, mais par son propre progrès dans la charité. Tous les saints disent que la charité suppose l’oraison. Les témoins de Jéhovah accordent-ils du temps à l’oraison et aux autres formes de prière ? La charité suppose l’intimité avec Dieu. Les témoins de Jéhovah voient-ils Jésus comme un ami, ou comme un Juge terrifiant ? « L’amour bannit la crainte » nous dit Saint Jean. L’Eglise catholique autorise les fidèles à croire que la fin des temps est proche, mais elle n’a pas de doctrine officielle sur le moment précis de la fin des temps, tout simplement parce que l’Ecriture ne donne pas d’indication assez claire sur ce point. Les chrétiens peuvent donc spéculer là-dessus, mais ils ne peuvent en faire le cœur de la prédication. Alors pourquoi les témoins de Jéhovah accordent-ils tant d’importance à cela dans leur prédication ? Les catholiques préfèrent s’appuyer sur ce qui est au cœur de la foi : Jésus nous aime, il est ressuscité, il est venu pour nous donner la vie en abondance, il a réalisé les prophéties de l’Ancien Testament.
3. Redisons-le : dans ce passage, Jésus insiste sur l’évidence de sa venue. Il nous dit qu’il est inutile de spéculer sur le moment de sa venue, puisqu’elle sera évidente, comme un éclair qui traverse le ciel de part en part. Or actuellement, il n’est pas du tout évident que nous soyons à la fin des temps. Donc nous n’y sommes pas encore, et quand nous y serons, nous le verrons tous. La pointe de ce passage est donc celle-ci : puisque nous ne pouvons pas du tout prévoir ce moment, il faut veiller et prier comme si Dieu allait nous redemander notre vie la nuit prochaine.
4. En Mt 13, Jésus parle aussi du Royaume ou du Règne, mais il s’agit apparemment d’autre chose. En effet, d’après ses paroles, ce Royaume doit venir d’une façon discrète et progressive, comme l’indiquent toutes les images utilisées par Jésus (le levain dans la pâte, le bon grain et l’ivraie, etc.). De plus, ce Royaume est déjà là : « si c’est par l’Esprit de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le Royaume est déjà parmi vous » (Mt 12, 28). Les Témoins de Jéhovah sous-estiment l’importance de ces passages. Avant 1914 et avant la naissance de Russell, le Royaume était déjà en ce monde ; il croissait et se développait. C’est l’image de l’Eglise : depuis le premier avènement du Christ, elle se développe à travers le monde entier. Elle contient en son sein le bon grain et l’ivraie. Le bon grain ne sera séparé de l’ivraie qu’au moment du second avènement du Christ. Dans leur livret intitulé « Ce qu’enseigne réellement la Bible », les témoins de Jéhovah font le raisonnement suivant : lorsque le diable tente Jésus au désert, il lui promet tous les royaumes de la terre. C’est donc qu’il les possède… A cela, il faut répondre que l’événement se déroule avant la passion du Christ, au tout début de sa vie publique. Peu de temps avant sa passion, Jésus indique clairement que la situation va changer : « « Maintenant le monde va être jugé, maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » - par ces paroles il signifiait de quelle genre de mort il allait mourir » (Jean 12, 31). En Luc 22, 69, Jésus, interrogé par le Sanhédrin, répond qu’il est bien le Messie et ajoute : « Mais dès maintenant, le Fils de l’homme siègera à la droite du Tout-puissant ».
5. Les témoins de Jéhovah interprètent la plupart des chiffres de façon symbolique, ce qui est légitime (par exemple ceux qui donnent les dimensions de la Jérusalem céleste). Mais il y en a un ou deux qu’ils interprètent de façon littérale. Si les chiffres de l’Apocalypse sont à interpréter de façon métaphorique, pourquoi interpréter de façon littérale le passage sur les 144000 élus ? Si ce nombre est une exception dans l’Apocalypse, pourquoi ? Aucune raison ne justifie la préférence pour cette interprétation bizarre. D’ailleurs, s’il fallait interpréter littéralement ce passage, il faudrait croire que seuls des hommes d’origine juive peuvent faire partie du nombre, puisqu’il se compose de 12000 hommes de chacune des 12 tribus d’Israël.
6. Inversement, il y a des passages pour lesquels les témoins de Jéhovah admettent une interprétation métaphorique sans raison valable. Lorsque l’interprétation métaphorique d’un passage n’est pas évidente, il faut qu’elle repose sur le symbolisme de la Bible. Par exemple, rien dans le symbolisme utilisé par l’Ancien ou le Nouveau Testament ne justifie l’idée que la bête de l’Apocalypse est l’Eglise catholique. Tout ce que nous pouvons dire, compte tenu du contexte historique et des symboles bibliques, c’est que cette bête est l’Empire romain, puisque la ville de Rome comprend sept collines et que le message de l’Apocalypse est d’abord lié aux persécutions romaines. L’interprétation anticatholique de l’Apocalypse est une simple conjecture puisqu’elle ne repose ni sur le symbolisme biblique, ni sur la connaissance du contexte historique dans lequel ce livre a été écrit. D’ailleurs le Vatican ne comprend qu’une seule colline.
7. Inversement, là où il faut accepter une interprétation métaphorique parce qu’elle repose sur le symbolisme biblique, les témoins de Jéhovah n’en tiennent pas toujours compte. Par exemple, il y a des passages où Jésus affirme implicitement sa propre divinité : lorsqu’il se présente comme l’Epoux, comme le maître des eaux, etc. Ce sont des attributs de Dieu dans l’Ancien Testament. L’Epoux représente Dieu dans le Cantique des Cantiques, dans Osée, etc. (et Jérusalem est l’épouse, comme on le voit aussi dans l’Apocalypse). Le maître des eaux est Dieu, qui sauve Noé du déluge, puis les hébreux en noyant les soldats de Pharaon dans la mer, etc. Quand Jésus marche sur l’eau, ses disciples ont peur, et il leur dit « c’est moi ». Or « c’est moi » se dit en hébreux « Yahwé ». De même encore, lorsque Jésus calme la tempête, il manifeste sa divinité. Apaiser la mer est l’œuvre de Dieu lui-même (cf. Ps 65, 8-9 ; Jonas 1, 4-6 ; Ps 69, 2-16 ; Ps 107, 23-29).
8. Puisqu’il est si difficile d’interpréter l’Ecriture sainte, il faut qu’une autorité instituée par Dieu guide les hommes dans l’interprétation de la Bible (cf. l’Ethiopien dans les Actes de apôtres : il demande qu’on l’aide à interpréter le texte sacré). Si Dieu est bon, il doit avoir pensé à donner aux hommes une autorité spirituelle parfaitement fiable. Le pape et le magistère de l’Eglise peuvent se tromper, mais Dieu les assiste à chaque fois qu’ils doivent se prononcer sur un point de morale ou de doctrine vraiment important. Jésus a promis à Pierre que les « portes de l’enfer » (ou de l’Hadès) ne prévaudraient pas contre l’Eglise. Si Dieu soutient l’Eglise dans sa mission, alors pourquoi penser qu’elle a été vaincue par le diable et par « l’Hadès » ? Dans la Bible, les noms donnés par Dieu ont toujours une signification. Il faut donc voir la signification du nom donné par Jésus à Simon. « Kephas » signifie le roc, le rocher. Or dans la Bible, ce mot a une signification très forte : le rocher, c’est ce qui est parfaitement fiable, sûr, solide, et Jésus nous dit que l’homme sensé construit sa maison sur le roc (en général, ce mot désigne Dieu lui-même). Ce n’est donc pas un hasard si juste après avoir donné ce nom à Pierre, Jésus lui dit : « sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’Hadès ne l’emporteront pas contre elle ». Pour nous, catholiques, ce passage exprime la fiabilité de l’Eglise, son infaillibilité qui n’est que la conséquence de l’infaillibilité de Dieu. Attention ! cette infaillibilité ne signifie pas que les papes soient des hommes parfaits. Lorsqu’ils sont des pécheurs, Dieu nous dit en quelque sorte : « écoutez-les et faites tout ce qu’ils vous diront mais ne les imitez pas ». Comme les pharisiens en leur temps, les papes occupent la chaire de Moïse. Ils sont l’autorité visible à laquelle il faut se fier. S’il existe une autorité visible, c’est l’Eglise catholique. Et s’il n’y a pas d’autorité visible, alors il n’y a pas du tout d’autorité, et chacun doit se fier à son propre jugement. Mais il faut qu’il y ait une autorité visible.
L'objet de cet article est de montrer pour quelles raisons un catholique est nécessairement en désaccord avec la doctrine et les pratiques des témoins de Jéhovah. La liste n'est pas exhaustive.
1. Il existe une traduction oecuménique de la Bible (TOB) reconnue à la fois par les protestants, les catholiques et les orthodoxes, c’est-à-dire plus d’un milliard et demi de chrétiens. Or les Témoins de Jéhovah font bande à part : ils utilisent une autre traduction. Ceci ne peut qu’attirer les soupçons de toute personne honnête et soucieuse de la vérité. De plus, cette traduction est anonyme… De fait, plusieurs des passages de la Bible qui ont obligé les Pères de l’Eglise à adopter la doctrine de la Trinité ont été édulcorés par les Témoins de Jéhovah. De même : le discours sur le pain de vie où Jésus dit qu’il faut manger sa chair et boire son sang pour avoir la vie éternelle. Le résultat est bizarre dans la traduction du monde nouveau, car à la fin du passage, beaucoup de disciples quittent Jésus. Or dans la traduction des Témoins de Jéhovah, Jésus n’a rien dit de choquant. On ne voit donc pas pourquoi ses disciples le quittent ! Pour vérifier la traduction, l’idéal est de se procurer l’interlinéaire Grec-Français. Avec le texte grec sous les yeux, on peut voir que les Témoins de Jéhovah s’appuient sur une traduction falsifiée. Sur les passages déformés, voir « 77 questions aux témoins de Jéhovah », sur le site v-i-v.free.fr. Ce sont notamment ceux où Jésus s’applique le nom divin, par exemple : « Avant qu’Abraham existât, JE SUIS » (« Ego eïmi » en grec, ce qui ne peut pas se traduire « j’ai été ». Jésus s’applique le nom divin en Jn VIII, 24, 28 et 58, et Jn XIII, 19).
2. Les prédictions : on ne peut pas prédire l’avenir à partir de la Bible. Les prophéties ne sont généralement comprises qu’après coup. Les apôtres n’ont pas compris les prophéties, jusqu’à ce que Jésus leur apparût sur le chemin d’Emmaüs après sa mort et sa résurrection. La Bible annonce qu’il y aura une fin des temps, mais rien ne permet de savoir à quel moment. L’interprétation que font les Témoins de Jéhovah du discours eschatologique (Mt 24 ou Luc 21) n’est pas correcte. Jésus évoque des tremblements de terre, des guerres, des famines, mais ici, il ne fait que reprendre la triade classique dans les livres prophétiques (guerres, famines et pestes – de même, il reprend l’expression « nations contre nations », classique chez les prophètes) et de toute façon, l’indice est trop vague pour nous donner une information sur le moment de la fin du monde. Au XIVe siècle, les chrétiens pouvaient se croire à la fin des temps d’après les mêmes indices (voir la tapisserie de l’Apocalypse à Angers. Les croisades étaient un fiasco, la France subissait la guerre de cent ans, la grande peste avait ravagé l’Europe, etc.). Il y a des guerres en Afrique et au proche Orient, mais l’Europe n’a jamais connu une paix aussi longue. (Notons aussi que la grande guerre de 1914 n’a pas fait plus de morts que les guerres napoléoniennes). Ce qui est impressionnant de nos jours, c’est le fait qu’à cause des moyens de communication, les événements prennent souvent une ampleur mondiale ou internationale. De plus, les médias s’intéressent principalement à ce qui va mal. Ce passage (Mt 24) est en réalité très difficile à interpréter, c’est pourquoi il a fait l’objet de discussions infinies entre les exégètes. Un peu après, Jésus parle du siège de Jérusalem, de la destruction de la ville et du temple (qui aura lieu en 70), de la diaspora, et du temps où les nations piétineront Jérusalem. Mais le passage porte également sur la fin des temps, comme on le voit clairement en Mt 25 (conclusion du discours). Il y a donc ici deux plans plus ou moins superposés. Ce qui est clair, c’est que Jésus refuse de donner des indications permettant de prédire la fin des temps. Le message de Jésus dans tout ce passage est : « veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour ni l’heure » (la formule revient plusieurs fois, avec insistance). Il est d’ailleurs inutile de chercher à prédire la Parousie, puisque, comme le dit Jésus, sa venue sera évidente, manifeste, comme un éclair allant de l’Orient jusqu’à l’Occident (Mt 24, 26 ; Lc 17, 23). Sa venue doit être à la fois imprévisible, et évidente au moment où elle se produit. La seule chose à faire est donc de veiller et de prier sans chercher à prévoir le jour et l’heure de la Parousie. Jésus conclut en disant à ses disciples ce qu’ils doivent faire pour être sauvés : secourir les pauvres, visiter les malades et les prisonniers, etc. (Mt 25). Les témoins de Jéhovah accordent-ils beaucoup d’importance à cela ? La question la plus importante est : que devons-nous faire pour progresser dans la charité ? La réponse se trouve dans l’Ecriture, chez les grands auteurs spirituels et dans l’exemple donné par les saints. D’où l’importance des vies de saints et des livres de spiritualité (St Bernard, St Jean de la Croix, Ste Thérèse d’Avila, St Claude de la Colombière, etc.). Il ne faut donc pas être obsédé par la bataille d’Harmaguédon, mais par son propre progrès dans la charité. Tous les saints disent que la charité suppose l’oraison. Les témoins de Jéhovah accordent-ils du temps à l’oraison et aux autres formes de prière ? La charité suppose l’intimité avec Dieu. Les témoins de Jéhovah voient-ils Jésus comme un ami, ou comme un Juge terrifiant ? « L’amour bannit la crainte » nous dit Saint Jean. L’Eglise catholique autorise les fidèles à croire que la fin des temps est proche, mais elle n’a pas de doctrine officielle sur le moment précis de la fin des temps, tout simplement parce que l’Ecriture ne donne pas d’indication assez claire sur ce point. Les chrétiens peuvent donc spéculer là-dessus, mais ils ne peuvent en faire le cœur de la prédication. Alors pourquoi les témoins de Jéhovah accordent-ils tant d’importance à cela dans leur prédication ? Les catholiques préfèrent s’appuyer sur ce qui est au cœur de la foi : Jésus nous aime, il est ressuscité, il est venu pour nous donner la vie en abondance, il a réalisé les prophéties de l’Ancien Testament.
3. Redisons-le : dans ce passage, Jésus insiste sur l’évidence de sa venue. Il nous dit qu’il est inutile de spéculer sur le moment de sa venue, puisqu’elle sera évidente, comme un éclair qui traverse le ciel de part en part. Or actuellement, il n’est pas du tout évident que nous soyons à la fin des temps. Donc nous n’y sommes pas encore, et quand nous y serons, nous le verrons tous. La pointe de ce passage est donc celle-ci : puisque nous ne pouvons pas du tout prévoir ce moment, il faut veiller et prier comme si Dieu allait nous redemander notre vie la nuit prochaine.
4. En Mt 13, Jésus parle aussi du Royaume ou du Règne, mais il s’agit apparemment d’autre chose. En effet, d’après ses paroles, ce Royaume doit venir d’une façon discrète et progressive, comme l’indiquent toutes les images utilisées par Jésus (le levain dans la pâte, le bon grain et l’ivraie, etc.). De plus, ce Royaume est déjà là : « si c’est par l’Esprit de Dieu que j’expulse les démons, c’est donc que le Royaume est déjà parmi vous » (Mt 12, 28). Les Témoins de Jéhovah sous-estiment l’importance de ces passages. Avant 1914 et avant la naissance de Russell, le Royaume était déjà en ce monde ; il croissait et se développait. C’est l’image de l’Eglise : depuis le premier avènement du Christ, elle se développe à travers le monde entier. Elle contient en son sein le bon grain et l’ivraie. Le bon grain ne sera séparé de l’ivraie qu’au moment du second avènement du Christ. Dans leur livret intitulé « Ce qu’enseigne réellement la Bible », les témoins de Jéhovah font le raisonnement suivant : lorsque le diable tente Jésus au désert, il lui promet tous les royaumes de la terre. C’est donc qu’il les possède… A cela, il faut répondre que l’événement se déroule avant la passion du Christ, au tout début de sa vie publique. Peu de temps avant sa passion, Jésus indique clairement que la situation va changer : « « Maintenant le monde va être jugé, maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors. Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes » - par ces paroles il signifiait de quelle genre de mort il allait mourir » (Jean 12, 31). En Luc 22, 69, Jésus, interrogé par le Sanhédrin, répond qu’il est bien le Messie et ajoute : « Mais dès maintenant, le Fils de l’homme siègera à la droite du Tout-puissant ».
5. Les témoins de Jéhovah interprètent la plupart des chiffres de façon symbolique, ce qui est légitime (par exemple ceux qui donnent les dimensions de la Jérusalem céleste). Mais il y en a un ou deux qu’ils interprètent de façon littérale. Si les chiffres de l’Apocalypse sont à interpréter de façon métaphorique, pourquoi interpréter de façon littérale le passage sur les 144000 élus ? Si ce nombre est une exception dans l’Apocalypse, pourquoi ? Aucune raison ne justifie la préférence pour cette interprétation bizarre. D’ailleurs, s’il fallait interpréter littéralement ce passage, il faudrait croire que seuls des hommes d’origine juive peuvent faire partie du nombre, puisqu’il se compose de 12000 hommes de chacune des 12 tribus d’Israël.
6. Inversement, il y a des passages pour lesquels les témoins de Jéhovah admettent une interprétation métaphorique sans raison valable. Lorsque l’interprétation métaphorique d’un passage n’est pas évidente, il faut qu’elle repose sur le symbolisme de la Bible. Par exemple, rien dans le symbolisme utilisé par l’Ancien ou le Nouveau Testament ne justifie l’idée que la bête de l’Apocalypse est l’Eglise catholique. Tout ce que nous pouvons dire, compte tenu du contexte historique et des symboles bibliques, c’est que cette bête est l’Empire romain, puisque la ville de Rome comprend sept collines et que le message de l’Apocalypse est d’abord lié aux persécutions romaines. L’interprétation anticatholique de l’Apocalypse est une simple conjecture puisqu’elle ne repose ni sur le symbolisme biblique, ni sur la connaissance du contexte historique dans lequel ce livre a été écrit. D’ailleurs le Vatican ne comprend qu’une seule colline.
7. Inversement, là où il faut accepter une interprétation métaphorique parce qu’elle repose sur le symbolisme biblique, les témoins de Jéhovah n’en tiennent pas toujours compte. Par exemple, il y a des passages où Jésus affirme implicitement sa propre divinité : lorsqu’il se présente comme l’Epoux, comme le maître des eaux, etc. Ce sont des attributs de Dieu dans l’Ancien Testament. L’Epoux représente Dieu dans le Cantique des Cantiques, dans Osée, etc. (et Jérusalem est l’épouse, comme on le voit aussi dans l’Apocalypse). Le maître des eaux est Dieu, qui sauve Noé du déluge, puis les hébreux en noyant les soldats de Pharaon dans la mer, etc. Quand Jésus marche sur l’eau, ses disciples ont peur, et il leur dit « c’est moi ». Or « c’est moi » se dit en hébreux « Yahwé ». De même encore, lorsque Jésus calme la tempête, il manifeste sa divinité. Apaiser la mer est l’œuvre de Dieu lui-même (cf. Ps 65, 8-9 ; Jonas 1, 4-6 ; Ps 69, 2-16 ; Ps 107, 23-29).
8. Puisqu’il est si difficile d’interpréter l’Ecriture sainte, il faut qu’une autorité instituée par Dieu guide les hommes dans l’interprétation de la Bible (cf. l’Ethiopien dans les Actes de apôtres : il demande qu’on l’aide à interpréter le texte sacré). Si Dieu est bon, il doit avoir pensé à donner aux hommes une autorité spirituelle parfaitement fiable. Le pape et le magistère de l’Eglise peuvent se tromper, mais Dieu les assiste à chaque fois qu’ils doivent se prononcer sur un point de morale ou de doctrine vraiment important. Jésus a promis à Pierre que les « portes de l’enfer » (ou de l’Hadès) ne prévaudraient pas contre l’Eglise. Si Dieu soutient l’Eglise dans sa mission, alors pourquoi penser qu’elle a été vaincue par le diable et par « l’Hadès » ? Dans la Bible, les noms donnés par Dieu ont toujours une signification. Il faut donc voir la signification du nom donné par Jésus à Simon. « Kephas » signifie le roc, le rocher. Or dans la Bible, ce mot a une signification très forte : le rocher, c’est ce qui est parfaitement fiable, sûr, solide, et Jésus nous dit que l’homme sensé construit sa maison sur le roc (en général, ce mot désigne Dieu lui-même). Ce n’est donc pas un hasard si juste après avoir donné ce nom à Pierre, Jésus lui dit : « sur cette Pierre, je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’Hadès ne l’emporteront pas contre elle ». Pour nous, catholiques, ce passage exprime la fiabilité de l’Eglise, son infaillibilité qui n’est que la conséquence de l’infaillibilité de Dieu. Attention ! cette infaillibilité ne signifie pas que les papes soient des hommes parfaits. Lorsqu’ils sont des pécheurs, Dieu nous dit en quelque sorte : « écoutez-les et faites tout ce qu’ils vous diront mais ne les imitez pas ». Comme les pharisiens en leur temps, les papes occupent la chaire de Moïse. Ils sont l’autorité visible à laquelle il faut se fier. S’il existe une autorité visible, c’est l’Eglise catholique. Et s’il n’y a pas d’autorité visible, alors il n’y a pas du tout d’autorité, et chacun doit se fier à son propre jugement. Mais il faut qu’il y ait une autorité visible.
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: ELLE QUITTE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH...
SUITE...SUITE...
9. S’il en était autrement, les hommes seraient condamnés à être déboussolés. En France, il y a plus de 1800 églises évangéliques. Chacune a la prétention de connaître la seule véritable doctrine chrétienne. A qui se fier ? Soit on est condamné à suivre son propre jugement, et il y a en droit autant d’églises que de chrétiens ; soit on se fie à une autorité qui se distingue par son ancienneté, son universalité, sa stabilité doctrinale à travers les siècles, son unité interne, sa fécondité, et par le témoignage des saints. Seule l’Eglise catholique se distingue par tout cela à la fois : 1°) L’Eglise catholique est une. Son unité doctrinale est impressionnante si on la compare aux églises protestantes, qui ne cessent de se diviser. Les témoins de Jéhovah viennent des Adventistes du septième jour, qui viennent des baptistes, etc. Son enseignement est également cohérent dans le temps. Les Pères de l’Eglise ont déjà une grande dévotion à Marie ; ils croient à la primauté de l’évêque de Rome, et ils s’opposent vigoureusement à ceux qui « lacèrent » le corps du Christ en provoquant des schismes. 2°) Elle est répandue partout à travers le monde. Actuellement, elle compte environ un milliard 200 millions de membres, auxquels on peut ajouter plusieurs centaines de millions d’orthodoxe, dont la doctrine est la même que celle des catholiques. 3°) Elle est la continuatrice de l’Eglise primitive, par sa doctrine et ses institutions (voir Newman, Essai sur le développement de la doctrine chrétienne : John Henry Newman est passé de l’anglicanisme au catholicisme parce qu’en lisant les Pères de l’Eglise, il a découvert que l’Eglise catholique était la vraie continuatrice de l’Eglise primitive). 4°) Tous les grands saints occidentaux se sont attachés à l’Eglise catholique et ont cultivé l’obéissance à l’Eglise en même temps que la pauvreté, la charité et l’humilité. 5°) L’Eglise a été très féconde : elle fondé les premières universités européennes (XIIe-XIIIe s.), elle a encouragé le développement des arts, de la culture, de la science et de la philosophie. Elle a permis du même coup l’évolution du droit et des institutions politiques dans le sens de la tolérance et de la démocratie. Elle a obtenu la suppression de l’esclavage (au début du Moyen Age) puis du servage (au XIIIe siècle). Les grandes idées du XVIIIe siècle (liberté, égalité, tolérance) sont des idées chrétiennes. L’Eglise a aussi lutté (non sans peine !) contre les mariages arrangés ; elle a élevé la femme à sa dignité. En somme, ce n’est pas un hasard si la civilisation européenne a été à la pointe du progrès dans tous les domaines ; ce n’est pas non plus par le mérite des hommes, mais grâce à Dieu, qui a façonné notre culture en agissant à travers l’Eglise. Croire que les choses pouvaient aller beaucoup plus vite, c’est faire un anachronisme ; les mœurs et les mentalités ne changent que très lentement.
10. En somme, si on a la foi, on doit croire que Dieu est assez bon pour guider les hommes dans l’interprétation de sa parole. Dans ce cas, il n’a pas abandonné son Eglise mais l’a préservée de l’erreur sur tous les points essentiels (de doctrine et de morale). Il y a des arguments scripturaires en ce sens. Voir sur ce site l'article sur la suprématie du pape.
N. B. : De toute façon, si l’Eglise n’était pas fiable, il faudrait que chaque chrétien se fie à un pasteur ou à une église qui lui paraisse intellectuellement solide. Or il y a des grands théologiens, philosophes et scientifiques, chez les catholiques, les orthodoxes et les réformés, mais il n’y en a pas chez les témoins de Jéhovah, même pas aux Etats-Unis. Stump, Anscombe, Dummett, et Fischer sont catholiques ; Swinburne est orthodoxe après avoir été anglican ; Van Inwagen est épiscopalien ; Plantinga est calviniste, etc. Mais je n’ai jamais entendu parler d’un seul philosophe Témoin de Jéhovah, alors que je passe mon temps à lire des philosophes américains. Même remarque en ce qui concerne la science et la théologie. Newton est anglican, Eddington est quaker, Gödel et Lemaître sont catholiques, Einstein est plus ou moins déiste, Gamow et Friedmann sont orthodoxes, etc. Mais je ne trouve aucun témoin de Jéhovah...
11. On ne juge pas de ce qui est visible par ce qui est invisible, mais de ce qui est invisible (la fiabilité doctrinale de l’Eglise) par ce qui est visible (l’Eglise est une, sainte, catholique et apostolique, comme dit le credo). C’est là le fond du problème. Même un individu très cultivé est généralement incapable de savoir, en étudiant la Bible, si la véritable autorité est l’Eglise catholique ou l’Eglise anglicane, par exemple. Les différences doctrinales entre les églises sont complexes et les débats théologiques sont d’une subtilité infinie. C’est la raison pour laquelle Dieu a voulu qu’il y ait une autorité visible, reconnaissable extérieurement par son universalité, son unité, sa continuité avec St Pierre, et sa sainteté. Prenons un exemple : si Luther avait sauvé le christianisme, il serait chargé d’une mission exceptionnelle. Aussi devrait-il être un homme d’une sainteté exceptionnelle, doué de charismes exceptionnels, manifestes. On pourrait s’attendre à ce qu’il fasse autant de miracles que St Jean Bosco. Il faudrait également qu’il ne se trompe pas dans ses prévisions. Or Luther n’est pas un saint à miracles, ni un homme d’une vie exemplaire. Enfin, il s’est trompé dans ses prévisions en croyant que le schisme avec Rome n’allait pas durer longtemps. Cela nous interdit de voir en lui le fondateur d’un courant religieux qui aurait sauvé le christianisme authentique. Appliquons les mêmes critères à Russell, le fondateur des Témoins de Jéhovah. Je doute qu’il réussisse beaucoup mieux l’examen… Etait-il comparable à St François, à St Dominique, à St Jean Bosco, à St Ignace de Loyola, à St François-Xavier, à Ste Catherine de Sienne ?
12. Autres choses suspectes chez les Témoins de Jéhovah : La doctrine enseignée par les témoins de Jéhovah est une doctrine chrétienne simplifiée de telle sorte qu’elle est plus facile à croire que la doctrine transmise depuis les grands conciles œcuméniques des premiers siècles : elle ne contient plus la Trinité, ni la divinité de Jésus. Voyons : est-ce pour séduire les païens et les philosophes que les Pères de l’Eglise ont affirmé qu’il y avait une Trinité en Dieu ? C’est peu probable… Ils ont admis cette idée malgré eux, parce qu’elle se trouvait indéniablement dans l’Ecriture. Pour s’en convaincre, on peut lire le traité De la Trinité de St Augustin : toute sa réflexion se fonde sur l’Ecriture sainte. Deuxièmement, les Témoins de Jéhovah ne semblent pas avoir de spiritualité. La théologie spirituelle n’existe pas chez eux. On ne leur donne pas d’enseignements sur la charité, la foi, l’espérance, la patience, la chasteté, les vertus cardinales et théologales, etc. Ils paraissent donc négliger ce qu’il y a de plus important : le progrès spirituel de chacun. Au lieu de tout cela, ils ont une foi centrée sur des spéculations hasardeuses concernant la fin des temps. Il y a quelque chose de gnostique dans cette curiosité mal contrôlée. Troisièmement, on leur impose tous le même moule, comme s’il n’y avait pas de diversité dans les charismes, et comme s’il n’y avait qu’une seule voie possible pour progresser dans la charité : faire du porte à porte et suivre des cours de formation biblique. Ils n’ont pas de moines, de prêtres, de diacres, de vierges consacrées et de laïcs consacrés. Leur organisation ne ressemble donc pas du tout à l’Eglise des premiers siècles, ni même à celle des Actes des Apôtres. Les responsables des témoins de Jéhovah sont beaucoup trop directifs dans les conseils qu’ils donnent aux membres du mouvement. Ils ne respectent pas leur liberté. Tout ceci, ajouté au reste, montre que la doctrine des Témoins de Jéhovah, là où elle diffère du christianisme traditionnel, n’est qu’une invention humaine. Jésus disait « Pierre, tu es pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » et « les portes de l’Hadès ne prévaudront pas contre elle ». Pour rejeter l’enseignement des Pères de l’Eglise, les Témoins de Jéhovah sont obligés de dire que la doctrine chrétienne est fausse depuis le début (depuis le IIe siècle ?). S’ils avaient raison, alors comment interpréter la promesse faite par Jésus à Pierre ? Les portes de l’Hadès l’auraient emporté depuis longtemps contre l’Eglise !
13. Qu’y a-t-il de sectaire chez les Témoins de Jéhovah ? Ici, je ne peux m’appuyer que sur les témoignages de personnes qui ont fait partie des témoins de Jéhovah. Apparemment, on reproche aux témoins de Jéhovah d’utiliser la méthode suivante pour recruter des adeptes et les couper du monde extérieur. Premièrement, ils invitent les gens à des formations bibliques en excitant leur curiosité par une manière ésotérique et presque gnostique d’interpréter l’Ecriture sainte. Deuxièmement, pour éviter d’être réfutés par les catholiques, protestants ou orthodoxes, ils utilisent une traduction à part. Troisièmement, lorsqu’une personne assiste à quelques heures de formation biblique dans le mouvement, on lui fait croire que pour être sauvée, elle doit faire du porte à porte et sacrifier quatre ou cinq heures par semaine à la formation biblique. Vu le temps que ça lui prend, elle perd progressivement la possibilité d’avoir une vie sociale en dehors du mouvement. Quatrièmement, on fait croire aux adeptes que tout enseignement venant de l’extérieur est plus ou moins diabolique. Ainsi, on les empêche d’être réceptifs aux arguments. Cinquièmement, on surveille toutes leurs activités.
Conclusion : qu’est ce qui vous prouve, à vous, témoins de Jéhovah, que votre doctrine est la bonne ? Vous la défendez à partir d’une certaine traduction, différente de la TOB. Or qu’est-ce qui vous prouve que votre traduction est la bonne ? A priori, la TOB est plus fiable, puisqu’elle est reconnue à la fois par les catholiques, les orthodoxes et les protestants. Pour défendre votre propre traduction, vous dites qu’elle est faite à partir des manuscrits les plus anciens, mais les autres chrétiens ne vous croient pas. Pour montrer que ce n’est pas un mensonge, vous devez donc vous faire archéologues. Ainsi, vous devez être à la fois théologiens, exégètes, historiens et archéologues. Puisque c’est impossible, vous devez reconnaître que les chrétiens sont obligés de se fier à une autorité visible. Dire qu’elle est visible, c’est dire qu’elle est reconnaissable extérieurement (autrement qu’à partir d’un examen attentif de sa doctrine). Les critères sont les suivants : l’unité, l’universalité, la continuité avec les premiers siècles de l’Eglise, la sainteté et la fécondité. Or c’est l’Eglise catholique qui correspond à ces critères.
SOURCE: www.philoreligion.com/article-19789504.html
Gilles. Ville de Québec - Canada
9. S’il en était autrement, les hommes seraient condamnés à être déboussolés. En France, il y a plus de 1800 églises évangéliques. Chacune a la prétention de connaître la seule véritable doctrine chrétienne. A qui se fier ? Soit on est condamné à suivre son propre jugement, et il y a en droit autant d’églises que de chrétiens ; soit on se fie à une autorité qui se distingue par son ancienneté, son universalité, sa stabilité doctrinale à travers les siècles, son unité interne, sa fécondité, et par le témoignage des saints. Seule l’Eglise catholique se distingue par tout cela à la fois : 1°) L’Eglise catholique est une. Son unité doctrinale est impressionnante si on la compare aux églises protestantes, qui ne cessent de se diviser. Les témoins de Jéhovah viennent des Adventistes du septième jour, qui viennent des baptistes, etc. Son enseignement est également cohérent dans le temps. Les Pères de l’Eglise ont déjà une grande dévotion à Marie ; ils croient à la primauté de l’évêque de Rome, et ils s’opposent vigoureusement à ceux qui « lacèrent » le corps du Christ en provoquant des schismes. 2°) Elle est répandue partout à travers le monde. Actuellement, elle compte environ un milliard 200 millions de membres, auxquels on peut ajouter plusieurs centaines de millions d’orthodoxe, dont la doctrine est la même que celle des catholiques. 3°) Elle est la continuatrice de l’Eglise primitive, par sa doctrine et ses institutions (voir Newman, Essai sur le développement de la doctrine chrétienne : John Henry Newman est passé de l’anglicanisme au catholicisme parce qu’en lisant les Pères de l’Eglise, il a découvert que l’Eglise catholique était la vraie continuatrice de l’Eglise primitive). 4°) Tous les grands saints occidentaux se sont attachés à l’Eglise catholique et ont cultivé l’obéissance à l’Eglise en même temps que la pauvreté, la charité et l’humilité. 5°) L’Eglise a été très féconde : elle fondé les premières universités européennes (XIIe-XIIIe s.), elle a encouragé le développement des arts, de la culture, de la science et de la philosophie. Elle a permis du même coup l’évolution du droit et des institutions politiques dans le sens de la tolérance et de la démocratie. Elle a obtenu la suppression de l’esclavage (au début du Moyen Age) puis du servage (au XIIIe siècle). Les grandes idées du XVIIIe siècle (liberté, égalité, tolérance) sont des idées chrétiennes. L’Eglise a aussi lutté (non sans peine !) contre les mariages arrangés ; elle a élevé la femme à sa dignité. En somme, ce n’est pas un hasard si la civilisation européenne a été à la pointe du progrès dans tous les domaines ; ce n’est pas non plus par le mérite des hommes, mais grâce à Dieu, qui a façonné notre culture en agissant à travers l’Eglise. Croire que les choses pouvaient aller beaucoup plus vite, c’est faire un anachronisme ; les mœurs et les mentalités ne changent que très lentement.
10. En somme, si on a la foi, on doit croire que Dieu est assez bon pour guider les hommes dans l’interprétation de sa parole. Dans ce cas, il n’a pas abandonné son Eglise mais l’a préservée de l’erreur sur tous les points essentiels (de doctrine et de morale). Il y a des arguments scripturaires en ce sens. Voir sur ce site l'article sur la suprématie du pape.
N. B. : De toute façon, si l’Eglise n’était pas fiable, il faudrait que chaque chrétien se fie à un pasteur ou à une église qui lui paraisse intellectuellement solide. Or il y a des grands théologiens, philosophes et scientifiques, chez les catholiques, les orthodoxes et les réformés, mais il n’y en a pas chez les témoins de Jéhovah, même pas aux Etats-Unis. Stump, Anscombe, Dummett, et Fischer sont catholiques ; Swinburne est orthodoxe après avoir été anglican ; Van Inwagen est épiscopalien ; Plantinga est calviniste, etc. Mais je n’ai jamais entendu parler d’un seul philosophe Témoin de Jéhovah, alors que je passe mon temps à lire des philosophes américains. Même remarque en ce qui concerne la science et la théologie. Newton est anglican, Eddington est quaker, Gödel et Lemaître sont catholiques, Einstein est plus ou moins déiste, Gamow et Friedmann sont orthodoxes, etc. Mais je ne trouve aucun témoin de Jéhovah...
11. On ne juge pas de ce qui est visible par ce qui est invisible, mais de ce qui est invisible (la fiabilité doctrinale de l’Eglise) par ce qui est visible (l’Eglise est une, sainte, catholique et apostolique, comme dit le credo). C’est là le fond du problème. Même un individu très cultivé est généralement incapable de savoir, en étudiant la Bible, si la véritable autorité est l’Eglise catholique ou l’Eglise anglicane, par exemple. Les différences doctrinales entre les églises sont complexes et les débats théologiques sont d’une subtilité infinie. C’est la raison pour laquelle Dieu a voulu qu’il y ait une autorité visible, reconnaissable extérieurement par son universalité, son unité, sa continuité avec St Pierre, et sa sainteté. Prenons un exemple : si Luther avait sauvé le christianisme, il serait chargé d’une mission exceptionnelle. Aussi devrait-il être un homme d’une sainteté exceptionnelle, doué de charismes exceptionnels, manifestes. On pourrait s’attendre à ce qu’il fasse autant de miracles que St Jean Bosco. Il faudrait également qu’il ne se trompe pas dans ses prévisions. Or Luther n’est pas un saint à miracles, ni un homme d’une vie exemplaire. Enfin, il s’est trompé dans ses prévisions en croyant que le schisme avec Rome n’allait pas durer longtemps. Cela nous interdit de voir en lui le fondateur d’un courant religieux qui aurait sauvé le christianisme authentique. Appliquons les mêmes critères à Russell, le fondateur des Témoins de Jéhovah. Je doute qu’il réussisse beaucoup mieux l’examen… Etait-il comparable à St François, à St Dominique, à St Jean Bosco, à St Ignace de Loyola, à St François-Xavier, à Ste Catherine de Sienne ?
12. Autres choses suspectes chez les Témoins de Jéhovah : La doctrine enseignée par les témoins de Jéhovah est une doctrine chrétienne simplifiée de telle sorte qu’elle est plus facile à croire que la doctrine transmise depuis les grands conciles œcuméniques des premiers siècles : elle ne contient plus la Trinité, ni la divinité de Jésus. Voyons : est-ce pour séduire les païens et les philosophes que les Pères de l’Eglise ont affirmé qu’il y avait une Trinité en Dieu ? C’est peu probable… Ils ont admis cette idée malgré eux, parce qu’elle se trouvait indéniablement dans l’Ecriture. Pour s’en convaincre, on peut lire le traité De la Trinité de St Augustin : toute sa réflexion se fonde sur l’Ecriture sainte. Deuxièmement, les Témoins de Jéhovah ne semblent pas avoir de spiritualité. La théologie spirituelle n’existe pas chez eux. On ne leur donne pas d’enseignements sur la charité, la foi, l’espérance, la patience, la chasteté, les vertus cardinales et théologales, etc. Ils paraissent donc négliger ce qu’il y a de plus important : le progrès spirituel de chacun. Au lieu de tout cela, ils ont une foi centrée sur des spéculations hasardeuses concernant la fin des temps. Il y a quelque chose de gnostique dans cette curiosité mal contrôlée. Troisièmement, on leur impose tous le même moule, comme s’il n’y avait pas de diversité dans les charismes, et comme s’il n’y avait qu’une seule voie possible pour progresser dans la charité : faire du porte à porte et suivre des cours de formation biblique. Ils n’ont pas de moines, de prêtres, de diacres, de vierges consacrées et de laïcs consacrés. Leur organisation ne ressemble donc pas du tout à l’Eglise des premiers siècles, ni même à celle des Actes des Apôtres. Les responsables des témoins de Jéhovah sont beaucoup trop directifs dans les conseils qu’ils donnent aux membres du mouvement. Ils ne respectent pas leur liberté. Tout ceci, ajouté au reste, montre que la doctrine des Témoins de Jéhovah, là où elle diffère du christianisme traditionnel, n’est qu’une invention humaine. Jésus disait « Pierre, tu es pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise » et « les portes de l’Hadès ne prévaudront pas contre elle ». Pour rejeter l’enseignement des Pères de l’Eglise, les Témoins de Jéhovah sont obligés de dire que la doctrine chrétienne est fausse depuis le début (depuis le IIe siècle ?). S’ils avaient raison, alors comment interpréter la promesse faite par Jésus à Pierre ? Les portes de l’Hadès l’auraient emporté depuis longtemps contre l’Eglise !
13. Qu’y a-t-il de sectaire chez les Témoins de Jéhovah ? Ici, je ne peux m’appuyer que sur les témoignages de personnes qui ont fait partie des témoins de Jéhovah. Apparemment, on reproche aux témoins de Jéhovah d’utiliser la méthode suivante pour recruter des adeptes et les couper du monde extérieur. Premièrement, ils invitent les gens à des formations bibliques en excitant leur curiosité par une manière ésotérique et presque gnostique d’interpréter l’Ecriture sainte. Deuxièmement, pour éviter d’être réfutés par les catholiques, protestants ou orthodoxes, ils utilisent une traduction à part. Troisièmement, lorsqu’une personne assiste à quelques heures de formation biblique dans le mouvement, on lui fait croire que pour être sauvée, elle doit faire du porte à porte et sacrifier quatre ou cinq heures par semaine à la formation biblique. Vu le temps que ça lui prend, elle perd progressivement la possibilité d’avoir une vie sociale en dehors du mouvement. Quatrièmement, on fait croire aux adeptes que tout enseignement venant de l’extérieur est plus ou moins diabolique. Ainsi, on les empêche d’être réceptifs aux arguments. Cinquièmement, on surveille toutes leurs activités.
Conclusion : qu’est ce qui vous prouve, à vous, témoins de Jéhovah, que votre doctrine est la bonne ? Vous la défendez à partir d’une certaine traduction, différente de la TOB. Or qu’est-ce qui vous prouve que votre traduction est la bonne ? A priori, la TOB est plus fiable, puisqu’elle est reconnue à la fois par les catholiques, les orthodoxes et les protestants. Pour défendre votre propre traduction, vous dites qu’elle est faite à partir des manuscrits les plus anciens, mais les autres chrétiens ne vous croient pas. Pour montrer que ce n’est pas un mensonge, vous devez donc vous faire archéologues. Ainsi, vous devez être à la fois théologiens, exégètes, historiens et archéologues. Puisque c’est impossible, vous devez reconnaître que les chrétiens sont obligés de se fier à une autorité visible. Dire qu’elle est visible, c’est dire qu’elle est reconnaissable extérieurement (autrement qu’à partir d’un examen attentif de sa doctrine). Les critères sont les suivants : l’unité, l’universalité, la continuité avec les premiers siècles de l’Eglise, la sainteté et la fécondité. Or c’est l’Eglise catholique qui correspond à ces critères.
SOURCE: www.philoreligion.com/article-19789504.html
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Re: ELLE QUITTE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH...
Témoins des témoins de Jéhovah | |
Notre histoire - Michel et Johanne Plusieurs personnes nous demandent plus d'informations sur notre expérience comme témoins de Jéhovah ainsi que les motifs qui nous poussent à informer par l'entremise de notre site. Deux liens «externes» existent, c'est-à-dire que ces témoignages se retrouvent, non pas sur notre site mais sur des sites amis... Ceci je le dois au fait qu'un jour un de ces amis qui oeuvre lui-même à informer sur les sectes m'a fait prendre conscience, il y a quelques années déjà, de l'importance du témoignage. Quelques années ont passé depuis que je lui ai permis d'afficher notre histoire. Cependant, même si beaucoup de choses ont changé dans nos existences et nos activités profanes (à travers ce site depuis 1998, notre cheminement spirituel nous a conduit à l'Église Catholique en 2001 où depuis nous sommes pratiquants), l'essentiel de notre expérience comme témoins de Jéhovah demeure parfaitement exacte. Vous pouvez donc lire nos témoignages en français sur « Info sectes», le site Internet de nos amis Daniel et Pierre Oddon ainsi qu'en espagnol sur le site très fréquenté de nos amis hispanophones «La torre de Marfil». Puis une entrevue donnée au magazine catholique québécois : Entrevue de Michel Leblanc à NDC Info Sectes : http://www.info-sectes.org/tj/temoign/mleblank.htm Espagnol : http://www.geocities.com/dinge13/michelleblanc/michelleblanc.htm Mon épouse Johanne a également écrit un texte sur son expérience et ses réflexions sur l'endoctrinement jéhoviste à partir d'un ouvrage connu sur les témoins de Jéhovah : Les Témoins de Jéhovah : Entrée facile, Sortie difficile Je vous encourage également à lire les témoignages qui suivent les nôtres dans ce répertoire puisqu'ils ne sont qu'une goutte d'eau d'un fleuve qui abreuve un océan d'histoires d'existences et de vies brisées par les mouvements sectaires coercitifs... SOURCE: v.i.v.free.fr/mtemoin.html Gilles. Ville de Québec - Canada |
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