Summorum Pontificum...
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Summorum Pontificum...
Summorum Pontificum
Lettre apostolique en forme de Motu proprio du souverain pontife Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970
Les souverains pontifes ont toujours veillé jusqu’à nos jours à ce que l’Église du Christ offre à la divine Majesté un culte digne, « à la louange et à la gloire de son nom » et « pour le bien de toute sa sainte Église ».
Depuis des temps immémoriaux et aussi à l’avenir, le principe à observer est que « chaque Église particulière doit être en accord avec l’Église universelle, non seulement quant à la doctrine de la foi et aux signes sacramentels, mais aussi quant aux usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue, qui sont à observer non seulement pour éviter des erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, parce que la lex orandi de l’Église correspond à sa lex credendi » (1).
Parmi les Pontifes qui ont eu ce soin se distingue le nom de saint Grégoire le Grand qui fut attentif à transmettre aux nouveaux peuples de l’Europe tant la foi catholique que les trésors du culte et de la culture accumulés par les Romains au cours des siècles précédents. Il ordonna de déterminer et de conserver la forme de la liturgie sacrée, aussi bien du Sacrifice de la Messe que de l’Office divin, telle qu’elle était célébrée à Rome. Il encouragea vivement les moines et les moniales qui, vivant sous la Règle de saint Benoît, firent partout resplendir par leur vie, en même temps que l’annonce de l’Évangile, cette très salutaire manière de vivre de la Règle, « à ne rien mettre au-dessus de l’œuvre de Dieu » (chap. 43). Ainsi, la liturgie selon les coutumes de Rome féconda non seulement la foi et la piété mais aussi la culture de nombreux peuples. C’est un fait en tout cas que la liturgie latine de l’Église sous ses diverses formes, au cours des siècles de l’ère chrétienne, a été un stimulant pour la vie spirituelle d’innombrables saints et qu’elle a affermi beaucoup de peuples par la religion et fécondé leur piété.
Au cours des siècles, beaucoup d’autres Pontifes romains se sont particulièrement employés à ce que la liturgie accomplisse plus efficacement cette tâche ; parmi eux se distingue saint Pie V, qui, avec un grand zèle pastoral, suivant l’exhortation du Concile de Trente, renouvela tout le culte de l’Église, fit éditer des livres liturgiques corrigés et « réformés selon la volonté des Pères », et les donna à l’Église latine pour son usage.
Parmi les livres liturgiques du Rite romain, la première place revient évidemment au Missel romain, qui se répandit dans la ville de Rome puis, les siècles suivants, prit peu à peu des formes qui ont des similitudes avec la forme en vigueur dans les générations récentes.
C’est le même objectif qu’ont poursuivi les Pontifes romains au cours des siècles suivants en assurant la mise à jour des rites et des livres liturgiques ou en les précisant, et ensuite, depuis le début de ce siècle, en entreprenant une réforme plus générale » (2). Ainsi firent mes prédécesseurs Clément VIII, Urbain VIII, saint Pie X (3), Benoît XV et le bienheureux Jean XXIII.
Plus récemment, le Concile Vatican II exprima le désir que l’observance et le respect dus au culte divin soient de nouveau réformés et adaptés aux nécessités de notre temps. Poussé par ce désir, mon prédécesseur le Souverain Pontife Paul VI approuva en 1970 des livres liturgiques restaurés et partiellement rénovés de l’Église latine ; ceux-ci, traduits partout dans le monde en de nombreuses langues modernes, ont été accueillis avec plaisir par les Évêques comme par les prêtres et les fidèles. Jean-Paul II reconnut la troisième édition type du Missel romain. Ainsi, les Pontifes romains se sont employés à ce que « cet édifice liturgique, pour ainsi dire, [...] apparaisse de nouveau dans la splendeur de sa dignité et de son harmonie » (4) .
Dans certaines régions, toutefois, de nombreux fidèles se sont attachés et continuent à être attachés avec un tel amour et une telle passion aux formes liturgiques précédentes, qui avaient profondément imprégné leur culture et leur esprit, que le Souverain Pontife Jean-Paul II, poussé par la sollicitude pastorale pour ces fidèles, accorda en 1984, par un indult spécial Quattuor abhinc annos de la Congrégation pour le Culte divin, la faculté d’utiliser le Missel romain publié en 1962 par Jean XXIII ; puis de nouveau en 1988, par la lettre apostolique Ecclesia Dei en forme de motu proprio, Jean-Paul II exhorta les Évêques à utiliser largement et généreusement cette faculté en faveur de tous les fidèles qui en feraient la demande.
Les prières instantes de ces fidèles ayant déjà été longuement pesées par mon prédécesseur Jean-Paul II, ayant moi-même entendu les Pères Cardinaux au consistoire qui s’est tenu le 23 mars 2006, tout bien considéré, après avoir invoqué l’Esprit Saint et l’aide de Dieu, par la présente Lettre apostolique je DECIDE ce qui suit :
Art. 1. Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la « lex orandi » de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.
Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du Missel romain promulgué par le B. Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé, en tant que forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église. Mais les conditions établies par les documents précédents Quattuor abhinc annos et Ecclesia Dei pour l’usage de ce Missel sont remplacées par ce qui suit :
Art. 2. Aux Messes célébrées sans peuple, tout prêtre catholique de rite latin, qu’il soit séculier ou religieux, peut utiliser le Missel romain publié en 1962 par le bienheureux Pape Jean XXIII ou le Missel romain promulgué en 1970 par le Souverain Pontife Paul VI, et cela quel que soit le jour, sauf le Triduum sacré. Pour célébrer ainsi selon l’un ou l’autre Missel, le prêtre n’a besoin d’aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire.
Art. 3. Si des communautés d’Instituts de vie consacrée et de Sociétés de vie apostolique de droit pontifical ou de droit diocésain désirent, pour la célébration conventuelle ou « communautaire », célébrer dans leurs oratoires propres la Messe selon l’édition du Missel romain promulgué en 1962, cela leur est permis. Si une communauté particulière ou tout l’Institut ou Société veut avoir de telles célébrations souvent ou habituellement ou de façon permanente, cette façon de faire doit être déterminée par les Supérieurs majeurs selon les règles du droit et les lois et statuts particuliers.
Art. 4. Aux célébrations de la Messe dont il est question ci-dessus à l’art. 2 peuvent être admis, en observant les règles du droit, des fidèles qui le demandent spontanément.
Art. 5
§ 1. Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. Il appréciera lui-même ce qui convient pour le bien de ces fidèles en harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse, sous le gouvernement de l’Évêque selon les normes du canon 392, en évitant la discorde et en favorisant l’unité de toute l’Église.
§ 2. La célébration selon le Missel du bienheureux Jean XXIII peut avoir lieu les jours ordinaires ; mais les dimanches et les jours de fêtes, une Messe sous cette forme peut aussi être célébrée.
§ 3. Le curé peut aussi autoriser aux fidèles ou au prêtre qui le demandent, la célébration sous cette forme extraordinaire dans des cas particuliers comme des mariages, des obsèques ou des célébrations occasionnelles, par exemple des pèlerinages.
§ 4. Les prêtres utilisant le Missel du bienheureux Jean XXIII doivent être idoines et non empêchés par le droit.
§ 5. Dans les églises qui ne sont ni paroissiales ni conventuelles, il appartient au Recteur de l’église d’autoriser ce qui est indiqué ci-dessus.
Art. 6. Dans les Messes selon le Missel du B. Jean XXIII célébrées avec le peuple, les lectures peuvent aussi être proclamées en langue vernaculaire, utilisant des éditions reconnues par le Siège apostolique.
Art. 7. Si un groupe de fidèles laïcs dont il est question à l’article 5 § 1 n’obtient pas du curé ce qu’ils lui ont demandé, ils en informeront l’Évêque diocésain. L’Évêque est instamment prié d’exaucer leur désir. S’il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, il en sera référé à la Commission pontificale Ecclesia Dei.
Art. 8. L’Évêque qui souhaite pourvoir à une telle demande de fidèles laïcs, mais qui, pour différentes raisons, en est empêché, peut en référer à la Commission pontificale Ecclesia Dei, qui lui fournira conseil et aide.
Art. 9
§ 1. De même, le curé, tout bien considéré, peut concéder l’utilisation du rituel ancien pour l’administration des sacrements du Baptême, du Mariage, de la Pénitence et de l’Onction des Malades, s’il juge que le bien des âmes le réclame.
§ 2. Aux Ordinaires est accordée la faculté de célébrer le sacrement de la Confirmation en utilisant le Pontifical romain ancien, s’il juge que le bien des âmes le réclame.
§ 3. Tout clerc dans les ordres sacrés a le droit d’utiliser aussi le Bréviaire romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII en 1962.
Art. 10. S’il le juge opportun, l’Ordinaire du lieu a le droit d’ériger une paroisse personnelle au titre du canon 518, pour les célébrations selon la forme ancienne du rite romain, ou de nommer soit un recteur soit un chapelain, en observant les règles du droit.
Art. 11. La Commission pontificale Ecclesia Dei, érigée par le Pape Jean-Paul II en 1988 (5), continue à exercer sa mission. Cette commission aura la forme, la charge et les normes que le Pontife romain lui-même voudra lui attribuer.
Art. 12. Cette commission, outre les facultés dont elle jouit déjà, exercera l’autorité du Saint-Siège, veillant à l’observance et à l’application de ces dispositions.
Tout ce que j’ai établi par la présente Lettre apostolique en forme de Motu proprio, j’ordonne que cela ait une valeur pleine et stable, et soit observé à compter du 14 septembre de cette année, nonobstant toutes choses contraires.
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 7 juillet de l’an du Seigneur 2007, en la troisième année de mon pontificat.
BENEDICTUS Pp. XVI Benoît XVI
[1] PRESENTATION GENERALE DU MISSEL ROMAIN, troisième édition, 2002, n. 397.
[2] JEAN-PAUL II, Lettre ap. Vicesimus quintus annus (4 décembre 1988), n. 3 : AAS 81 (1989), p. 899 ; La Documentation catholique 86 (1989), pp. 518-519.
[3] Ibidem.
[4] Motu proprio Abhinc duos annos (23 octobre 1913) : AAS 5 (1913), pp. 449-450 ; cf. JEAN-PAUL II, Lettre ap. Vicesimus quintus annus, n. 3 : AAS 81 (1989), p. 899 ; La Documentation 86 (1989), p. 519.
[5] Cf. JEAN-PAUL II, Motu proprio Ecclesia Dei adflicta (2 juillet 1988), n. 6 : AAS 80 (1988), p. 1498 : La Documentation catholique 85 (1988), pp. 788-789.
SOURCE: www.catholique.org
Gilles. Ville de Québec - Canada
Lettre apostolique en forme de Motu proprio du souverain pontife Benoît XVI sur l’usage de la Liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970
Les souverains pontifes ont toujours veillé jusqu’à nos jours à ce que l’Église du Christ offre à la divine Majesté un culte digne, « à la louange et à la gloire de son nom » et « pour le bien de toute sa sainte Église ».
Depuis des temps immémoriaux et aussi à l’avenir, le principe à observer est que « chaque Église particulière doit être en accord avec l’Église universelle, non seulement quant à la doctrine de la foi et aux signes sacramentels, mais aussi quant aux usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue, qui sont à observer non seulement pour éviter des erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, parce que la lex orandi de l’Église correspond à sa lex credendi » (1).
Parmi les Pontifes qui ont eu ce soin se distingue le nom de saint Grégoire le Grand qui fut attentif à transmettre aux nouveaux peuples de l’Europe tant la foi catholique que les trésors du culte et de la culture accumulés par les Romains au cours des siècles précédents. Il ordonna de déterminer et de conserver la forme de la liturgie sacrée, aussi bien du Sacrifice de la Messe que de l’Office divin, telle qu’elle était célébrée à Rome. Il encouragea vivement les moines et les moniales qui, vivant sous la Règle de saint Benoît, firent partout resplendir par leur vie, en même temps que l’annonce de l’Évangile, cette très salutaire manière de vivre de la Règle, « à ne rien mettre au-dessus de l’œuvre de Dieu » (chap. 43). Ainsi, la liturgie selon les coutumes de Rome féconda non seulement la foi et la piété mais aussi la culture de nombreux peuples. C’est un fait en tout cas que la liturgie latine de l’Église sous ses diverses formes, au cours des siècles de l’ère chrétienne, a été un stimulant pour la vie spirituelle d’innombrables saints et qu’elle a affermi beaucoup de peuples par la religion et fécondé leur piété.
Au cours des siècles, beaucoup d’autres Pontifes romains se sont particulièrement employés à ce que la liturgie accomplisse plus efficacement cette tâche ; parmi eux se distingue saint Pie V, qui, avec un grand zèle pastoral, suivant l’exhortation du Concile de Trente, renouvela tout le culte de l’Église, fit éditer des livres liturgiques corrigés et « réformés selon la volonté des Pères », et les donna à l’Église latine pour son usage.
Parmi les livres liturgiques du Rite romain, la première place revient évidemment au Missel romain, qui se répandit dans la ville de Rome puis, les siècles suivants, prit peu à peu des formes qui ont des similitudes avec la forme en vigueur dans les générations récentes.
C’est le même objectif qu’ont poursuivi les Pontifes romains au cours des siècles suivants en assurant la mise à jour des rites et des livres liturgiques ou en les précisant, et ensuite, depuis le début de ce siècle, en entreprenant une réforme plus générale » (2). Ainsi firent mes prédécesseurs Clément VIII, Urbain VIII, saint Pie X (3), Benoît XV et le bienheureux Jean XXIII.
Plus récemment, le Concile Vatican II exprima le désir que l’observance et le respect dus au culte divin soient de nouveau réformés et adaptés aux nécessités de notre temps. Poussé par ce désir, mon prédécesseur le Souverain Pontife Paul VI approuva en 1970 des livres liturgiques restaurés et partiellement rénovés de l’Église latine ; ceux-ci, traduits partout dans le monde en de nombreuses langues modernes, ont été accueillis avec plaisir par les Évêques comme par les prêtres et les fidèles. Jean-Paul II reconnut la troisième édition type du Missel romain. Ainsi, les Pontifes romains se sont employés à ce que « cet édifice liturgique, pour ainsi dire, [...] apparaisse de nouveau dans la splendeur de sa dignité et de son harmonie » (4) .
Dans certaines régions, toutefois, de nombreux fidèles se sont attachés et continuent à être attachés avec un tel amour et une telle passion aux formes liturgiques précédentes, qui avaient profondément imprégné leur culture et leur esprit, que le Souverain Pontife Jean-Paul II, poussé par la sollicitude pastorale pour ces fidèles, accorda en 1984, par un indult spécial Quattuor abhinc annos de la Congrégation pour le Culte divin, la faculté d’utiliser le Missel romain publié en 1962 par Jean XXIII ; puis de nouveau en 1988, par la lettre apostolique Ecclesia Dei en forme de motu proprio, Jean-Paul II exhorta les Évêques à utiliser largement et généreusement cette faculté en faveur de tous les fidèles qui en feraient la demande.
Les prières instantes de ces fidèles ayant déjà été longuement pesées par mon prédécesseur Jean-Paul II, ayant moi-même entendu les Pères Cardinaux au consistoire qui s’est tenu le 23 mars 2006, tout bien considéré, après avoir invoqué l’Esprit Saint et l’aide de Dieu, par la présente Lettre apostolique je DECIDE ce qui suit :
Art. 1. Le Missel romain promulgué par Paul VI est l’expression ordinaire de la « lex orandi » de l’Église catholique de rite latin. Le Missel romain promulgué par S. Pie V et réédité par le B. Jean XXIII doit être considéré comme l’expression extraordinaire de la même « lex orandi » de l’Église et être honoré en raison de son usage vénérable et antique. Ces deux expressions de la « lex orandi » de l’Église n’induisent aucune division de la « lex credendi » de l’Église ; ce sont en effet deux mises en œuvre de l’unique rite romain.
Il est donc permis de célébrer le Sacrifice de la Messe suivant l’édition type du Missel romain promulgué par le B. Jean XXIII en 1962 et jamais abrogé, en tant que forme extraordinaire de la Liturgie de l’Église. Mais les conditions établies par les documents précédents Quattuor abhinc annos et Ecclesia Dei pour l’usage de ce Missel sont remplacées par ce qui suit :
Art. 2. Aux Messes célébrées sans peuple, tout prêtre catholique de rite latin, qu’il soit séculier ou religieux, peut utiliser le Missel romain publié en 1962 par le bienheureux Pape Jean XXIII ou le Missel romain promulgué en 1970 par le Souverain Pontife Paul VI, et cela quel que soit le jour, sauf le Triduum sacré. Pour célébrer ainsi selon l’un ou l’autre Missel, le prêtre n’a besoin d’aucune autorisation, ni du Siège apostolique ni de son Ordinaire.
Art. 3. Si des communautés d’Instituts de vie consacrée et de Sociétés de vie apostolique de droit pontifical ou de droit diocésain désirent, pour la célébration conventuelle ou « communautaire », célébrer dans leurs oratoires propres la Messe selon l’édition du Missel romain promulgué en 1962, cela leur est permis. Si une communauté particulière ou tout l’Institut ou Société veut avoir de telles célébrations souvent ou habituellement ou de façon permanente, cette façon de faire doit être déterminée par les Supérieurs majeurs selon les règles du droit et les lois et statuts particuliers.
Art. 4. Aux célébrations de la Messe dont il est question ci-dessus à l’art. 2 peuvent être admis, en observant les règles du droit, des fidèles qui le demandent spontanément.
Art. 5
§ 1. Dans les paroisses où il existe un groupe stable de fidèles attachés à la tradition liturgique antérieure, le curé accueillera volontiers leur demande de célébrer la Messe selon le rite du Missel romain édité en 1962. Il appréciera lui-même ce qui convient pour le bien de ces fidèles en harmonie avec la sollicitude pastorale de la paroisse, sous le gouvernement de l’Évêque selon les normes du canon 392, en évitant la discorde et en favorisant l’unité de toute l’Église.
§ 2. La célébration selon le Missel du bienheureux Jean XXIII peut avoir lieu les jours ordinaires ; mais les dimanches et les jours de fêtes, une Messe sous cette forme peut aussi être célébrée.
§ 3. Le curé peut aussi autoriser aux fidèles ou au prêtre qui le demandent, la célébration sous cette forme extraordinaire dans des cas particuliers comme des mariages, des obsèques ou des célébrations occasionnelles, par exemple des pèlerinages.
§ 4. Les prêtres utilisant le Missel du bienheureux Jean XXIII doivent être idoines et non empêchés par le droit.
§ 5. Dans les églises qui ne sont ni paroissiales ni conventuelles, il appartient au Recteur de l’église d’autoriser ce qui est indiqué ci-dessus.
Art. 6. Dans les Messes selon le Missel du B. Jean XXIII célébrées avec le peuple, les lectures peuvent aussi être proclamées en langue vernaculaire, utilisant des éditions reconnues par le Siège apostolique.
Art. 7. Si un groupe de fidèles laïcs dont il est question à l’article 5 § 1 n’obtient pas du curé ce qu’ils lui ont demandé, ils en informeront l’Évêque diocésain. L’Évêque est instamment prié d’exaucer leur désir. S’il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, il en sera référé à la Commission pontificale Ecclesia Dei.
Art. 8. L’Évêque qui souhaite pourvoir à une telle demande de fidèles laïcs, mais qui, pour différentes raisons, en est empêché, peut en référer à la Commission pontificale Ecclesia Dei, qui lui fournira conseil et aide.
Art. 9
§ 1. De même, le curé, tout bien considéré, peut concéder l’utilisation du rituel ancien pour l’administration des sacrements du Baptême, du Mariage, de la Pénitence et de l’Onction des Malades, s’il juge que le bien des âmes le réclame.
§ 2. Aux Ordinaires est accordée la faculté de célébrer le sacrement de la Confirmation en utilisant le Pontifical romain ancien, s’il juge que le bien des âmes le réclame.
§ 3. Tout clerc dans les ordres sacrés a le droit d’utiliser aussi le Bréviaire romain promulgué par le bienheureux Pape Jean XXIII en 1962.
Art. 10. S’il le juge opportun, l’Ordinaire du lieu a le droit d’ériger une paroisse personnelle au titre du canon 518, pour les célébrations selon la forme ancienne du rite romain, ou de nommer soit un recteur soit un chapelain, en observant les règles du droit.
Art. 11. La Commission pontificale Ecclesia Dei, érigée par le Pape Jean-Paul II en 1988 (5), continue à exercer sa mission. Cette commission aura la forme, la charge et les normes que le Pontife romain lui-même voudra lui attribuer.
Art. 12. Cette commission, outre les facultés dont elle jouit déjà, exercera l’autorité du Saint-Siège, veillant à l’observance et à l’application de ces dispositions.
Tout ce que j’ai établi par la présente Lettre apostolique en forme de Motu proprio, j’ordonne que cela ait une valeur pleine et stable, et soit observé à compter du 14 septembre de cette année, nonobstant toutes choses contraires.
Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 7 juillet de l’an du Seigneur 2007, en la troisième année de mon pontificat.
BENEDICTUS Pp. XVI Benoît XVI
[1] PRESENTATION GENERALE DU MISSEL ROMAIN, troisième édition, 2002, n. 397.
[2] JEAN-PAUL II, Lettre ap. Vicesimus quintus annus (4 décembre 1988), n. 3 : AAS 81 (1989), p. 899 ; La Documentation catholique 86 (1989), pp. 518-519.
[3] Ibidem.
[4] Motu proprio Abhinc duos annos (23 octobre 1913) : AAS 5 (1913), pp. 449-450 ; cf. JEAN-PAUL II, Lettre ap. Vicesimus quintus annus, n. 3 : AAS 81 (1989), p. 899 ; La Documentation 86 (1989), p. 519.
[5] Cf. JEAN-PAUL II, Motu proprio Ecclesia Dei adflicta (2 juillet 1988), n. 6 : AAS 80 (1988), p. 1498 : La Documentation catholique 85 (1988), pp. 788-789.
SOURCE: www.catholique.org
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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Re: Summorum Pontificum...
Rome, le 04 juillet 2007 - (E.S.M.) - C'est officiellement le nom qui est donné au Motu Proprio ("du propre mouvement") du pape Benoît XVI pour libéraliser l'usage des livres liturgiques en vigueur avant le Concile Vatican II. |
Le Saint Sacrifice de la Messe - Pour agrandir l'image: ► Cliquer
Motu proprio "Summorum Pontificum" de Benoît XVI
Voici les liens du ► "Motu Proprio" - 07.07.07
et de la ► Lettre du pape Benoit XVI aux évêques - 07.07.07
Voici les liens du ► "Motu Proprio" - 07.07.07
et de la ► Lettre du pape Benoit XVI aux évêques - 07.07.07
C'est officiellement le nom qui est donné au Motu Proprio ("du propre mouvement") du pape Benoît XVI pour libéraliser l'usage des livres liturgiques en vigueur avant le Concile Vatican II et sera rendu publique le samedi 7 juillet.
Cette information a été diffusée par le cardinal Ricard, Président de la Conférence des évêques de France. "Summorum pontificum" est un pluriel "souverains pontifes" qui appelle un substantif. Il y a donc un troisième mot qui est un nom ou un groupe nominal... Les paris sont ouverts :
- Les actes
- La volonté
- Les anciens décrets ... ?
Ceci mis à part il faut d'ores et déjà souligner quelque chose : avant même que ce ce texte paraisse, nous savons qu'il insistera sur l'unité substantielle du rite romain. Il n'y aura aucunement par ce document, issu "du mouvement propre" du Saint Père Benoît XVI, la reconnaissance de l'ordo de 1962 comme un rite propre autonome du rite romain, malgré tout ce que les catholiques de "sensibilité traditionaliste" enseignent depuis des années.
Il n'y a en effet pas, en soi, de "rite tridentin", mais la reconnaissance de la légitimité et de l'intérêt pastoral de l'ancienne forme - désignée ici avec l'épithète "extraordinaire" - de l'unique rite romain.
Le Cardinal Ratzinger le rappelait déjà :
Il n'y a pas en effet de liturgie tridentine et, jusqu'en 1965, personne n'aurait su dire ce que recouvrait cette appellation. Le concile de Trente n'a fabriqué aucune liturgie. Et, au sens strict, il n'y a pas non plus de missel de saint Pie V. Le missel qui parut en 1570 sur l'ordre de saint Pie V ne se différenciait que par d'infimes détails de la première édition imprimée du Missale romanum publiée juste cent ans plus tôt.
La Congrégation pour le Culte divin et de la Discipline des Sacrements le soulignait également en 1999 :
- L'usage de la forme qui a précédé la rénovation liturgique post-conciliaire du Rite romain quelle soit appelée “traditionnelle”, “antique”, “de Saint. Pie V”, “classique” ou “tridentine” à été accordé, en termes fixés dans le Motu proprio "Ecclesia Dei Adflicta", aux personnes et aux communautés qui sont attachées à cette forme du Rite romain. Cette faculté est accordée par un Indult spécial, ce qui ne signifie en rien cependant que les deux formes aient égale valeur.
- Celui qui jouit de l'indult accordé par le Motu proprio “Ecclesia Dei Adflicta” peut librement user de cette forme en privé ou en public dans les églises, et aux horaires, expressément désignés aux fidèles.
- Comme le mode actuel de célébrer suivant le Rite romain constitue la norme liturgique commune, qu'on ne parle pas de “deux rites” ou de “bi-ritualisme”. La concession faite, selon le Motu proprio “Ecclesta Dei Adflicta” protège la sensibilité liturgique des prêtres et des fidèles habitués au mode précédent, mais elle ne les constitue en aucun cas comme “Eglise rituelle”.
Il est intéressant de constater qu'en 1999 déjà - il y a 8 ans - on parle déjà de "forme particulière" du rite romain pour désigner les livres liturgiques de 1962. Il y a donc fort à parier que si le motu proprio "Summorum Pontificum" désigne les livres de 1962 comme "forme extraordinaire" du rite romain, ce ne sera nullement une innovation canonique, puisque cette notion est présente depuis longtemps dans l'esprit des cadres de la Congrégation pour le culte divin.
Il faut aussi se mettre d'accord sur les appellations : "extraordinaire" veut bien dire "en dehors de l'ordinaire". Cela ne veut pas dire par exemple que c'est par essence "magnifique", "de plus grande valeur". En langage liturgique, extraordinaire veut dire "par exception". C'est par exception, par exemple qu'il y a des "ministres extraordinaires de la Saint Communion", qui peuvent par exemple être de simples laïcs, et qui sont désignés pour le faire pour des raisons pastorales.
Certains peuvent ainsi espérer qu'il y aura bientôt autant de messes célébrées avec la forme extraordinaire du rite romain (la FERM) qu'il y a de ministres extraordinaires de la sainte communion dans les paroisses.
Ajoutons encore un petit quelque chose : il s'agit de "la forme extraordinaire du rite" et non pas le "rite extraordinaire". Cela n'a l'air de rien, mais il est absolument certain que nos amis "tradis" s'engouffreront très vite - si ce n'est pas déjà fait - dans un glissement sémantique qui leur permettra de revendiquer comme rite autonome ou église rituelle leur "sensibilité liturgique".
Quant à nous (cf. Scola st Maur), de façon tout à fait habituelle, nous nous en tiendrons à la FORM (la forme ordinaire du rite romain), c'est à dire l'editio typica tertia du Missel Romain (2002). C'est à dire pas le missel de S. Pie V (1570), pas le missel du Bx Jean XXIII (1962), pas le missel de Paul VI (1969), mais le missel de Jean-Paul II... Et bientôt, nous espérons, le missel de Benoît XVI (... 2009 ?).
Quant à vous, prêtres qui nous lisez, faites votre choix : la FERM ou la FORM ?
Nous avons créé une rubrique intitulée Motu Proprio qui comprendra le texte de la Lettre Apostolique sous forme de Motu Proprio que le Saint-Père Benoît XVI rendra publique, le samedi 7 juillet, en vue de libéraliser l’usage de la messe et des livres liturgiques selon le rite préconciliaire de 1962, la Lettre explicative qui l'accompagnera détaillant les raisons de sa décision ainsi qu'une série d'articles d'archives et évidemment les textes et commentaires à venir.
Rubrique- Liturgie - Eucharistie
Table : Motu Proprio
Cette information a été diffusée par le cardinal Ricard, Président de la Conférence des évêques de France. "Summorum pontificum" est un pluriel "souverains pontifes" qui appelle un substantif. Il y a donc un troisième mot qui est un nom ou un groupe nominal... Les paris sont ouverts :
- Les actes
- La volonté
- Les anciens décrets ... ?
Ceci mis à part il faut d'ores et déjà souligner quelque chose : avant même que ce ce texte paraisse, nous savons qu'il insistera sur l'unité substantielle du rite romain. Il n'y aura aucunement par ce document, issu "du mouvement propre" du Saint Père Benoît XVI, la reconnaissance de l'ordo de 1962 comme un rite propre autonome du rite romain, malgré tout ce que les catholiques de "sensibilité traditionaliste" enseignent depuis des années.
Il n'y a en effet pas, en soi, de "rite tridentin", mais la reconnaissance de la légitimité et de l'intérêt pastoral de l'ancienne forme - désignée ici avec l'épithète "extraordinaire" - de l'unique rite romain.
Le Cardinal Ratzinger le rappelait déjà :
Il n'y a pas en effet de liturgie tridentine et, jusqu'en 1965, personne n'aurait su dire ce que recouvrait cette appellation. Le concile de Trente n'a fabriqué aucune liturgie. Et, au sens strict, il n'y a pas non plus de missel de saint Pie V. Le missel qui parut en 1570 sur l'ordre de saint Pie V ne se différenciait que par d'infimes détails de la première édition imprimée du Missale romanum publiée juste cent ans plus tôt.
La Congrégation pour le Culte divin et de la Discipline des Sacrements le soulignait également en 1999 :
- L'usage de la forme qui a précédé la rénovation liturgique post-conciliaire du Rite romain quelle soit appelée “traditionnelle”, “antique”, “de Saint. Pie V”, “classique” ou “tridentine” à été accordé, en termes fixés dans le Motu proprio "Ecclesia Dei Adflicta", aux personnes et aux communautés qui sont attachées à cette forme du Rite romain. Cette faculté est accordée par un Indult spécial, ce qui ne signifie en rien cependant que les deux formes aient égale valeur.
- Celui qui jouit de l'indult accordé par le Motu proprio “Ecclesia Dei Adflicta” peut librement user de cette forme en privé ou en public dans les églises, et aux horaires, expressément désignés aux fidèles.
- Comme le mode actuel de célébrer suivant le Rite romain constitue la norme liturgique commune, qu'on ne parle pas de “deux rites” ou de “bi-ritualisme”. La concession faite, selon le Motu proprio “Ecclesta Dei Adflicta” protège la sensibilité liturgique des prêtres et des fidèles habitués au mode précédent, mais elle ne les constitue en aucun cas comme “Eglise rituelle”.
Il est intéressant de constater qu'en 1999 déjà - il y a 8 ans - on parle déjà de "forme particulière" du rite romain pour désigner les livres liturgiques de 1962. Il y a donc fort à parier que si le motu proprio "Summorum Pontificum" désigne les livres de 1962 comme "forme extraordinaire" du rite romain, ce ne sera nullement une innovation canonique, puisque cette notion est présente depuis longtemps dans l'esprit des cadres de la Congrégation pour le culte divin.
Il faut aussi se mettre d'accord sur les appellations : "extraordinaire" veut bien dire "en dehors de l'ordinaire". Cela ne veut pas dire par exemple que c'est par essence "magnifique", "de plus grande valeur". En langage liturgique, extraordinaire veut dire "par exception". C'est par exception, par exemple qu'il y a des "ministres extraordinaires de la Saint Communion", qui peuvent par exemple être de simples laïcs, et qui sont désignés pour le faire pour des raisons pastorales.
Certains peuvent ainsi espérer qu'il y aura bientôt autant de messes célébrées avec la forme extraordinaire du rite romain (la FERM) qu'il y a de ministres extraordinaires de la sainte communion dans les paroisses.
Ajoutons encore un petit quelque chose : il s'agit de "la forme extraordinaire du rite" et non pas le "rite extraordinaire". Cela n'a l'air de rien, mais il est absolument certain que nos amis "tradis" s'engouffreront très vite - si ce n'est pas déjà fait - dans un glissement sémantique qui leur permettra de revendiquer comme rite autonome ou église rituelle leur "sensibilité liturgique".
Quant à nous (cf. Scola st Maur), de façon tout à fait habituelle, nous nous en tiendrons à la FORM (la forme ordinaire du rite romain), c'est à dire l'editio typica tertia du Missel Romain (2002). C'est à dire pas le missel de S. Pie V (1570), pas le missel du Bx Jean XXIII (1962), pas le missel de Paul VI (1969), mais le missel de Jean-Paul II... Et bientôt, nous espérons, le missel de Benoît XVI (... 2009 ?).
Quant à vous, prêtres qui nous lisez, faites votre choix : la FERM ou la FORM ?
Nous avons créé une rubrique intitulée Motu Proprio qui comprendra le texte de la Lettre Apostolique sous forme de Motu Proprio que le Saint-Père Benoît XVI rendra publique, le samedi 7 juillet, en vue de libéraliser l’usage de la messe et des livres liturgiques selon le rite préconciliaire de 1962, la Lettre explicative qui l'accompagnera détaillant les raisons de sa décision ainsi qu'une série d'articles d'archives et évidemment les textes et commentaires à venir.
Rubrique- Liturgie - Eucharistie
Table : Motu Proprio
Sources: Scola st Maur
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Re: Summorum Pontificum...
Mgr RICARD n'est plus Président des Evêques de France...
D'ailleurs, de quand date ce texte ?
D'ailleurs, de quand date ce texte ?
Re: Summorum Pontificum...
En effet, en reprenant le texte précédent, on a la date du 7.7.07...
15/08/2008 15:49
Mgr Vingt-Trois célèbre la messe du 15 août devant 30.000 pèlerins
L'archevêque de Paris André Vingt-Trois a célébré vendredi la messe de la fête de l'assomption de la Vierge Marie sur les Sanctuaires de Lourdes devant 30.000 pèlerins du monde entier, Président des évêques de France.
15/08/2008 15:49
Mgr Vingt-Trois célèbre la messe du 15 août devant 30.000 pèlerins
L'archevêque de Paris André Vingt-Trois a célébré vendredi la messe de la fête de l'assomption de la Vierge Marie sur les Sanctuaires de Lourdes devant 30.000 pèlerins du monde entier, Président des évêques de France.
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