Jésus-Christ à Saint Angèle de Foligno : Soyez Bénis
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Jésus-Christ à Saint Angèle de Foligno : Soyez Bénis
Jésus-Christ à Saint Angèle de Foligno : Soyez Bénis
Un extraits de son livre , "Livre des Visions et des Instructions"
TRENTE-QUATRIÈME CHAPITRE
LA CROIX ET LA BÉNÉDICTION
"Un jour j'étais à la messe dans l'église Saint François. On approchait de l'élévation et le choeur des Anges retentissait : Sanctus, Sanctus, Sanctus, etc. ; mon âme fut emportée et ravie dans la lumière incréée ; elle fut attirée, elle fut absorbée, et voici une plénitude ineffable, ineffable, en vérité.
Regardez comme rien, comme absolument rien, tout ce qui peut être exprimé en langue humaine.
O création inénarrable du Dieu incréé et tout-puissant, les louanges qu'on peut chanter sont de la poussière auprès de vous. Absorption sacrée de l'abîme où me plonge la main du Dieu ravissant, après votre transport, mais encore sous l'influence qui l'avait précédé, m'apparut l'image du Dieu crucifié, comme un instant après la descente de croix ; le sang était frais et rouge et coulant encore des blessures (132) et les plaies étaient récentes. Alors dans les jointures je vis les membres disloqués ; j'assistai au brisement intérieur qu'avait produit sur la croix l'horrible tiraillement du corps, je vis ce qu'elles avaient fait, les mains homicides. Je vis les nerfs, je vis les jointures, je vis le relâchement, l'allongement contre nature qu'avaient fait dans le supplice, quand ils avaient tiré sur les bras et sur les jambes, les déicides. Mais la peau s'était tellement prêtée à cette tension, que je n'y voyais aucune rupture.
Cette dissolution des jointures, cette horrible tension des nerfs, qui me permit de compter les os, me perça le coeur d'un trait plus douloureux que la vue des plaies ouvertes. Le secret de la Passion, le secret des tortures de Jésus, le secret de la férocité des bourreaux, m'était montré plus intimement dans la douleur des nerfs que dans l'ouverture des plaies, dans le dedans que dans le dehors. Alors je sentis le supplice de la compassion ; alors, au fond de moi-même, je sentis dans les os et dans les jointures une douleur épouvantable, et un cri qui s'élevait comme une lamentation, et une sensation terrible, comme si j'avais été transpercéetout entière, corps et âme.
Ainsi absorbée et transformée en la douleur du Crucifié, j'entendis sa voix bénir les dévoués (133) qui imitaient sa Passion et qui avaient pitié de lui.
«Soyez bénis, disait-il, soyez bénis par la main du Père, vous qui avez partagé et pleuré ma Passion, vous qui avez lavé vos robes dans mon Sang. Soyez bénis, vous qui, rachetés de l'enfer par les immenses douleurs de ma croix, avez eu pitié de moi ; soyez bénis, vous qui avez été trouvés dignes de compatir à ma torture, à mon ignominie, à nia pauvreté. Soyez bénies, ô fidèles mémoires ! Vous qui gardez au fond de vous le souvenir de ma Passion! Ma Passion, unique refuge des pécheurs, ma Passion, vie des morts, ma Passion, miracle de tous les siècles, vous ouvrira les portes du royaume éternel que j'ai conquis pour vous, par elle. Dans les siècles des siècles, vous qui avez eu pitié, vous partagerez la gloire ! Soyez bénis par le Père, soyez bénis par l'Esprit-Saint, bénis en esprit et en vérité par la bénédiction que je donnerai au dernier jour ; car je suis venu chez moi, et au lieu de me repousser comme un persécuteur, vous avez offert au Dieu désolé l'hospitalité sacrée de votre amour! J'étais nu sur la croix, j'avais faim, j'avais soif, je souffrais, je mourais, j'étais pendu par leurs clous, vous avez eu pitié! Soyez bénis, ouvriers de miséricorde ! A l'heure terrible, à l'heure (134) épouvantable, je vous dirai ; Venez, les bien-aimés de mon Père ; car j'avais faim sur la terre, et vous m'avez offert le pain de la pitié... »
Il ajouta des choses étonnantes ; mais ce qui est absolument impossible, c'est d'exprimer l'amour qui brillait sur ceux qui ont pitié... «O bienheureux ! ô bénis ! Suspendu à la croix, j'ai crié, pleuré et prié pour mes bourreaux . « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font », qu'est-ce que je ferai, qu'est-ce que je dirai pour vous, pour vous qui avez eu pitié, pour vous qui m'avez tenu compagnie, pour vous mes dévoués, qu'est-ce que je dirai pour vous, quand j'apparaîtrai, non pas sur la croix, mais dans la gloire, pour juger le monde? »
Je demeurai frappée au fond, beaucoup plus émue que je ne puis le dire ; les affections qui me venaient de la croix sont au-dessus des paroles. Il ajouta plusieurs paroles qui me mirent en feu ; mais je n'ai ni la volonté ni le pouvoir de les écrire. (135)
Un extraits de son livre , "Livre des Visions et des Instructions"
TRENTE-QUATRIÈME CHAPITRE
LA CROIX ET LA BÉNÉDICTION
"Un jour j'étais à la messe dans l'église Saint François. On approchait de l'élévation et le choeur des Anges retentissait : Sanctus, Sanctus, Sanctus, etc. ; mon âme fut emportée et ravie dans la lumière incréée ; elle fut attirée, elle fut absorbée, et voici une plénitude ineffable, ineffable, en vérité.
Regardez comme rien, comme absolument rien, tout ce qui peut être exprimé en langue humaine.
O création inénarrable du Dieu incréé et tout-puissant, les louanges qu'on peut chanter sont de la poussière auprès de vous. Absorption sacrée de l'abîme où me plonge la main du Dieu ravissant, après votre transport, mais encore sous l'influence qui l'avait précédé, m'apparut l'image du Dieu crucifié, comme un instant après la descente de croix ; le sang était frais et rouge et coulant encore des blessures (132) et les plaies étaient récentes. Alors dans les jointures je vis les membres disloqués ; j'assistai au brisement intérieur qu'avait produit sur la croix l'horrible tiraillement du corps, je vis ce qu'elles avaient fait, les mains homicides. Je vis les nerfs, je vis les jointures, je vis le relâchement, l'allongement contre nature qu'avaient fait dans le supplice, quand ils avaient tiré sur les bras et sur les jambes, les déicides. Mais la peau s'était tellement prêtée à cette tension, que je n'y voyais aucune rupture.
Cette dissolution des jointures, cette horrible tension des nerfs, qui me permit de compter les os, me perça le coeur d'un trait plus douloureux que la vue des plaies ouvertes. Le secret de la Passion, le secret des tortures de Jésus, le secret de la férocité des bourreaux, m'était montré plus intimement dans la douleur des nerfs que dans l'ouverture des plaies, dans le dedans que dans le dehors. Alors je sentis le supplice de la compassion ; alors, au fond de moi-même, je sentis dans les os et dans les jointures une douleur épouvantable, et un cri qui s'élevait comme une lamentation, et une sensation terrible, comme si j'avais été transpercéetout entière, corps et âme.
Ainsi absorbée et transformée en la douleur du Crucifié, j'entendis sa voix bénir les dévoués (133) qui imitaient sa Passion et qui avaient pitié de lui.
«Soyez bénis, disait-il, soyez bénis par la main du Père, vous qui avez partagé et pleuré ma Passion, vous qui avez lavé vos robes dans mon Sang. Soyez bénis, vous qui, rachetés de l'enfer par les immenses douleurs de ma croix, avez eu pitié de moi ; soyez bénis, vous qui avez été trouvés dignes de compatir à ma torture, à mon ignominie, à nia pauvreté. Soyez bénies, ô fidèles mémoires ! Vous qui gardez au fond de vous le souvenir de ma Passion! Ma Passion, unique refuge des pécheurs, ma Passion, vie des morts, ma Passion, miracle de tous les siècles, vous ouvrira les portes du royaume éternel que j'ai conquis pour vous, par elle. Dans les siècles des siècles, vous qui avez eu pitié, vous partagerez la gloire ! Soyez bénis par le Père, soyez bénis par l'Esprit-Saint, bénis en esprit et en vérité par la bénédiction que je donnerai au dernier jour ; car je suis venu chez moi, et au lieu de me repousser comme un persécuteur, vous avez offert au Dieu désolé l'hospitalité sacrée de votre amour! J'étais nu sur la croix, j'avais faim, j'avais soif, je souffrais, je mourais, j'étais pendu par leurs clous, vous avez eu pitié! Soyez bénis, ouvriers de miséricorde ! A l'heure terrible, à l'heure (134) épouvantable, je vous dirai ; Venez, les bien-aimés de mon Père ; car j'avais faim sur la terre, et vous m'avez offert le pain de la pitié... »
Il ajouta des choses étonnantes ; mais ce qui est absolument impossible, c'est d'exprimer l'amour qui brillait sur ceux qui ont pitié... «O bienheureux ! ô bénis ! Suspendu à la croix, j'ai crié, pleuré et prié pour mes bourreaux . « Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font », qu'est-ce que je ferai, qu'est-ce que je dirai pour vous, pour vous qui avez eu pitié, pour vous qui m'avez tenu compagnie, pour vous mes dévoués, qu'est-ce que je dirai pour vous, quand j'apparaîtrai, non pas sur la croix, mais dans la gloire, pour juger le monde? »
Je demeurai frappée au fond, beaucoup plus émue que je ne puis le dire ; les affections qui me venaient de la croix sont au-dessus des paroles. Il ajouta plusieurs paroles qui me mirent en feu ; mais je n'ai ni la volonté ni le pouvoir de les écrire. (135)
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