L'homélie du Pape François ce 17 novembre
L'homélie du Pape François ce 17 novembre
Mardi de la 33e semaine du temps ordinaire
Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. (...) C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.
Ne pas se laisser affaiblir par l’esprit du monde et vivre de façon cohérente, sans céder ni faire de compromis, notre identité de chrétiens. C’est l’invitation que le Pape François, en méditant sur les lectures du jour, a adressée au cours de la Messe célébrée le mardi 17 novembre à Sainte-Marthe. En suivant la voie à travers laquelle, en ces jours, « l’Eglise nous prépare à la fin de l’année liturgique », le Pape a parlé de « la façon de se comporter dans la persécution ». Et pour ce faire, il a développé le fil logique commencé la veille, lorsque sa réflexion s’était arrêtée sur les trois concepts de la « mondanité » de l’« apostasie » et de la « persécution ».
Le point de départ lui a été offert par le passage du deuxième livre des Maccabées (6, 18-31) dans lequel Eléazar, âgé de 90 ans – une sorte de « Polycarpe », de pater familias de l’Ancien testament – « ne se laisse pas affaiblir par l’esprit de la mondanité » et « ne baisse pas les bras devant l’épreuve ».
Qu’était-il arrivé? « La pensée unique de l’apostasie – a expliqué le Pape – voulait qu’il mange de la viande de porc »; mais il s’y refusa et la cracha. Alors, « ses amis mondains, ceux qui avaient cédé à l’esprit de la mondanité, l’appelèrent et le prirent à part et tentèrent de le convaincre », lui proposant une solution de facilité: « Faisons ainsi: toi, tu te fais une belle soupe de viande que tu peux manger et tu fais semblant de manger de la viande de porc, ainsi tu sauves ta vie et tu ne pèches pas ». Mais le vieux scribe « s’indigna ». Et « avec cette dignité, cette noblesse qui lui venait d’une vie cohérente », il alla vers le « martyre », apportant un témoignage: « Non, à mon âge, je ne donnerai pas cet exemple aux jeunes ».
Il s’agit d’un exemple clair de « cohérence de vie » dont nous éloigne « la mondanité spirituelle ». C’est précisément sur cela que s’est arrêté François, en analysant le comportement de nombreuses personnes: « Tu fais semblant d’être ainsi, mais tu vis d’une autre façon ». C’est la mondanité qui s’insinue dans l’âme humaine et qui s’en empare peu à peu: « Il est difficile de s’en apercevoir dès le début – a souligné François – parce qu’elle est comme la mite qui lentement détruit, endommage l’étoffe puis, l’étoffe devient inutilisable ». Ainsi, « l’homme qui se laisse entraîner par la mondanité perd l’identité chrétienne », la détruit, devenant « incapable de cohérence ». En effet, a poursuivi le Pape, certains disent: « Oh, moi je suis très catholique, Père, je vais à la Messe tous les dimanches, je suis vraiment très catholique »; mais ensuite, dans la vie quotidienne, ils sont incapables de cohérence. Ainsi par exemple, ils cèdent aux fausses promesses de ceux qui leur proposent: « Si tu m’achètes cela, nous arrangeons ce pot-de-vin, et le tu prends ». Cela – a répété le Pape – n’est pas de la cohérence de vie, cela est de la mondanité ».
De l’Ecriture Sainte, en particulier de l’épisode du vieil Eléazar, vient un « exemple contre cet esprit de mondanité ».
Eleazar se préoccupe de l’exemple qu’il pourrait donner aux jeunes s’il cédait. C’est un choix que le Pape a interprété de la manière suivante: « L’esprit chrétien, l’identité chrétienne, n’est jamais égoïste, il cherche toujours à guérir à travers sa cohérence, à guérir, à éviter le scandale, à guérir les autres, à donner le bon exemple ».
Certes, a ajouté François, certains pourraient objecter: « Mais père, ce n’est pas facile, vivre dans ce monde, où il existe tant de tentations ». En réalité, a expliqué le Pape, « pour nous, non seulement cela n’est pas facile, mais c’est impossible. Lui seul est capable de le faire ». C’est pourquoi la liturgie du jour invite à prier avec le psaume: « Le Seigneur me soutient ».
Dieu, a répété le Pape, est « notre soutien contre la mondanité qui détruit notre identité chrétienne, qui nous conduit à une double vie ». Lui seul peut nous sauver.
Le Pape a conclu son homélie par un conseil: « Si vous avez un peu de temps aujourd’hui, prenez la Bible, le deuxième Livre des Maccabées, au chapitre six, et lisez cette histoire d’Eléazar. Cela vous fera du bien, cela vous donnera du courage pour être un exemple pour tous et cela vous donnera également la force et le soutien de porter de l’avant l’identité chrétienne, sans compromis, sans double vie ».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-sans-compromis[/color]
Deuxième livre des Maccabées 6,18-31.
Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force.
Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. (...) C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice.
Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité.
Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. »
Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu.
Ne pas se laisser affaiblir par l’esprit du monde et vivre de façon cohérente, sans céder ni faire de compromis, notre identité de chrétiens. C’est l’invitation que le Pape François, en méditant sur les lectures du jour, a adressée au cours de la Messe célébrée le mardi 17 novembre à Sainte-Marthe. En suivant la voie à travers laquelle, en ces jours, « l’Eglise nous prépare à la fin de l’année liturgique », le Pape a parlé de « la façon de se comporter dans la persécution ». Et pour ce faire, il a développé le fil logique commencé la veille, lorsque sa réflexion s’était arrêtée sur les trois concepts de la « mondanité » de l’« apostasie » et de la « persécution ».
Le point de départ lui a été offert par le passage du deuxième livre des Maccabées (6, 18-31) dans lequel Eléazar, âgé de 90 ans – une sorte de « Polycarpe », de pater familias de l’Ancien testament – « ne se laisse pas affaiblir par l’esprit de la mondanité » et « ne baisse pas les bras devant l’épreuve ».
Qu’était-il arrivé? « La pensée unique de l’apostasie – a expliqué le Pape – voulait qu’il mange de la viande de porc »; mais il s’y refusa et la cracha. Alors, « ses amis mondains, ceux qui avaient cédé à l’esprit de la mondanité, l’appelèrent et le prirent à part et tentèrent de le convaincre », lui proposant une solution de facilité: « Faisons ainsi: toi, tu te fais une belle soupe de viande que tu peux manger et tu fais semblant de manger de la viande de porc, ainsi tu sauves ta vie et tu ne pèches pas ». Mais le vieux scribe « s’indigna ». Et « avec cette dignité, cette noblesse qui lui venait d’une vie cohérente », il alla vers le « martyre », apportant un témoignage: « Non, à mon âge, je ne donnerai pas cet exemple aux jeunes ».
Il s’agit d’un exemple clair de « cohérence de vie » dont nous éloigne « la mondanité spirituelle ». C’est précisément sur cela que s’est arrêté François, en analysant le comportement de nombreuses personnes: « Tu fais semblant d’être ainsi, mais tu vis d’une autre façon ». C’est la mondanité qui s’insinue dans l’âme humaine et qui s’en empare peu à peu: « Il est difficile de s’en apercevoir dès le début – a souligné François – parce qu’elle est comme la mite qui lentement détruit, endommage l’étoffe puis, l’étoffe devient inutilisable ». Ainsi, « l’homme qui se laisse entraîner par la mondanité perd l’identité chrétienne », la détruit, devenant « incapable de cohérence ». En effet, a poursuivi le Pape, certains disent: « Oh, moi je suis très catholique, Père, je vais à la Messe tous les dimanches, je suis vraiment très catholique »; mais ensuite, dans la vie quotidienne, ils sont incapables de cohérence. Ainsi par exemple, ils cèdent aux fausses promesses de ceux qui leur proposent: « Si tu m’achètes cela, nous arrangeons ce pot-de-vin, et le tu prends ». Cela – a répété le Pape – n’est pas de la cohérence de vie, cela est de la mondanité ».
De l’Ecriture Sainte, en particulier de l’épisode du vieil Eléazar, vient un « exemple contre cet esprit de mondanité ».
Eleazar se préoccupe de l’exemple qu’il pourrait donner aux jeunes s’il cédait. C’est un choix que le Pape a interprété de la manière suivante: « L’esprit chrétien, l’identité chrétienne, n’est jamais égoïste, il cherche toujours à guérir à travers sa cohérence, à guérir, à éviter le scandale, à guérir les autres, à donner le bon exemple ».
Certes, a ajouté François, certains pourraient objecter: « Mais père, ce n’est pas facile, vivre dans ce monde, où il existe tant de tentations ». En réalité, a expliqué le Pape, « pour nous, non seulement cela n’est pas facile, mais c’est impossible. Lui seul est capable de le faire ». C’est pourquoi la liturgie du jour invite à prier avec le psaume: « Le Seigneur me soutient ».
Dieu, a répété le Pape, est « notre soutien contre la mondanité qui détruit notre identité chrétienne, qui nous conduit à une double vie ». Lui seul peut nous sauver.
Le Pape a conclu son homélie par un conseil: « Si vous avez un peu de temps aujourd’hui, prenez la Bible, le deuxième Livre des Maccabées, au chapitre six, et lisez cette histoire d’Eléazar. Cela vous fera du bien, cela vous donnera du courage pour être un exemple pour tous et cela vous donnera également la force et le soutien de porter de l’avant l’identité chrétienne, sans compromis, sans double vie ».
http://www.news.va/fr/news/messe-a-sainte-marthe-sans-compromis[/color]
boisvert- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 450
Inscription : 19/03/2013
Re: L'homélie du Pape François ce 17 novembre
Bonsoir B,
Merci infiniment pour ce partage que j'apprécie et tu le sais!!
Ce paragraphe me parle et m'interroge en même temps!!!
Mais en poursuivant nous devons comprendre que Dieu nous soutien donc la tentation ne doit pas être un frein à notre Foi, au contraire Dieu est là pour nous aider, nous soutenir et nous montrer la Vraie Lumière!!!
Merci Saint-Père!!
Amicalement
Merci infiniment pour ce partage que j'apprécie et tu le sais!!
Certes, a ajouté François, certains pourraient objecter: « Mais père, ce n’est pas facile, vivre dans ce monde, où il existe tant de tentations ». En réalité, a expliqué le Pape, « pour nous, non seulement cela n’est pas facile, mais c’est impossible. Lui seul est capable de le faire ». C’est pourquoi la liturgie du jour invite à prier avec le psaume: « Le Seigneur me soutient ». a écrit:
Ce paragraphe me parle et m'interroge en même temps!!!
Mais en poursuivant nous devons comprendre que Dieu nous soutien donc la tentation ne doit pas être un frein à notre Foi, au contraire Dieu est là pour nous aider, nous soutenir et nous montrer la Vraie Lumière!!!
Merci Saint-Père!!
Amicalement
Invité- Invité
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