Présentation de l'Encyclique du Pape François, Laudato Si
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Présentation de l'Encyclique du Pape François, Laudato Si
Lettre encyclique de François, Laudato si : changement dans la continuité
« Quelle belle interpellation qu’est la lettre du Pape François ! » Telle pourrait être la réaction type de ceux qui lisent sa dernière encyclique qui est destinée cette fois ci, à tous ceux qui vivent dans la maison commune. Pour moi, c'est un beau message d’espérance qui m’interpelle en tant que membre de la grande famille de l'humanité. « J’espère que cette Lettre encyclique, qui s’ajoute au Magistère social de l’Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l’urgence et la beauté du défi qui se présente à nous », dit François au n° 15. « Laudato si- Loué sois-tu ! » c’est le début de la prière de saint François d’Assise. Le Pape propose saint François comme modèle, lui qui a vécu un témoignage authentique comme disciple du Christ et frère de toutes les créatures.
Relecture et Contemplation
Le Pape François prône le changement dans la continuité et situe sa lettre dans la même ligne que ses prédécesseurs. Nous pouvons penser là aux six encycliques qui ont marqué l’histoire : Rerum novarum de Léon XIII sur le christianisme social en 1891, Pacem in terris de Jean XXIII sur les droits de l’homme en 1963, Populorum progressio sur le développement et Humanae vitae sur le respect de la vie de Paul VI en 1967 et 1968, Laborem exercens de Jean Paul II sur le travail et Caritas in Veritate en 2009 de Benoit XVI sur le développement humain intégral. Nous sommes ainsi invités à faire route ensemble et à aller plus loin vers la paix, la justice et la conservation de l’environnement. Avec un cœur de pasteur le Pape interpelle sur la nécessité de l’engagement de tout un chacun pour trouver l’harmonie entre l’environnement humain et l’environnement naturel qui sont liés étroitement. « Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités », no 14. Au premier chapitre, il brosse le tableau sur ce qui se passe dans notre maison commune pour attirer notre attention sur les principaux problèmes de notre temps: pollution, défi de l’eau, détérioration sociale, inégalité, pertes de certaines espèces et la lenteur des réactions.
Conversion et action
Toute l’humanité est appelée à l’ouverture aux différences, à l’écoute de toute la création et à prendre appui sur l’Evangile de la vie. François appelle au dialogue les hommes de bonne volonté afin de dépasser « une manière unique d’interpréter de transformer la réalité ». L’Eglise qui est peuple de Dieu, a pour mission d’annoncer la Bonne Nouvelle en vue du salut de tous et de l’unité de toute la création, par le dialogue et son attention aux signes des temps. Le Pape nous invite nous croyants à ne pas faire une scission entre la foi et la vie. En tant que Chrétien, nous avons pour vocation à prendre soin de toute la création pour continuer l’œuvre de Dieu. La révélation qui nous est présenter dans la Bible et dont le sommet c’est le Christ peut éclairer toute l’humanité aujourd’hui. Prendre soin de l’environnement n’est pas une option mais un devoir capital pour tous. Le modèle par excellence pour nous, c’est bien sûr Jésus « parce qu’il était lui-même en contact permanent avec la nature et y prêtait une attention pleine d’affection et de stupéfaction » no 97.
Pape François nous invite à reconnaître notre part de responsabilité dans le drame qui se joue actuellement en ce qui concerne les problèmes environnementaux et sociaux. « Il ne sert à rien de décrire les symptômes de la crise écologique, si nous n’en reconnaissons pas la racine humaine » no 101. Depuis le début de l’industrialisation, jusqu’à de nos jours où domine la technocratie, nous avons négligé grandement des enjeux sociaux et environnementaux. Au nom de la surproduction et de surconsommation, les enfants, les jeunes, les femmes et les hommes sont instrumentalisés et exploités ça et là. Etant liés, la façon dont nous vivons entre nous impactent directement sur l’environnement. La question grande en filigrane dans le texte ne peut que nous interpeller. « Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui nous succèdent, aux enfants qui grandissent ? », no 160.
Nous pouvons donc nous poser la question : « Que devons nous faire, comment sortir de la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons?, n°163 ». Pape François nous invite à l’action, agir ensemble et mettre au centre la création dans son ensemble dans les décisions à tous les niveaux. Il fait ressortir l’importance de la transparence dans la prise des décisions et la poursuite du dialogue entre les religions et les sciences en faisant bien la part des choses « avec patience, ascèse et générosité, nous souvenant que la réalité est supérieur à l’idée », no 201.
Feuille de route : éducation moteur du développement intégrale
Le Pape François dans l’encyclique fait appel à notre capacité de choisir avec sagesse en mettant l’amour en avant. Il n’est pas demandé à chacun d’être simplement plus écolo mais de vraiment entrer dans le dessein de Dieu par une conversion profonde. « L’idéal n’est pas seulement de passer de l’extérieur à l’intérieur pour découvrir l’action de Dieu dans l’âme, mais aussi d’arriver à le trouver en toute chose » n° 233. Pour arriver vers cet objectif salutaire pour toute la création, toutes nos structures ont besoin d’être irriguées par une spiritualité de communion afin d’arriver par l’éducation à l’alliance entre l’humanité et l’environnement.
A l’étape où nous sommes arrivés dans notre histoire, nous ne pouvons rester les bras croisés comme si tout allait bien. Nous avons à faire un pas de plus, à entrer dans un chemin de conversion écologie où nous apprenons à vivre de l’essentiel et à nos passer du superflu qui résulte. Nous humains, nos sommes responsables de l’état de notre planète. Chaque geste résultant d’une conversion intérieur nourrit par la contemplation compte. C’est cette petite voie qui nous guidera vers la joie et la paix, que le consommer-trop nous fait si facilement oublié. Le vrai développement intégral ne fait pas d’exception ni d’exclusion. Il résulte de la contemplation qui nous permet d’écouter un message que Dieu veut nous transmettre.
Notre liturgie nous entraîne à cette contemplation quand Dieu se donne à nous par la médiation de l’offrande que nous lui présentons. Aujourd’hui encore, Dieu croit en nous et nous lance cet appel de conversion à une écologie intégrale. Nous pouvons répondre à son appel, par notre présence active et par le rééquilibrage en faveur la simplicité qui nous permet d’apprécier les petites choses si essentielles. Nous louerons ainsi la Trinité qui ne cesse de se donner à nous. Dieu croit en l’humanité et l’assister continuellement de sa grâce qui dilate les cœurs qui s’ouvrent à la compassion du Christ source de la vraie liberté et le vrai bonheur. L’humanité est en marche vers la vie éternelle qu’elle reçoit déjà dans les sacrements dont les grâces débordent de la table de l’Eglise pour assainir toute la terre. « Oui, nous voyageons vers le sabbat de l’éternité, vers la nouvelle Jérusalem, vers la maison commune du ciel », n° 243. Dans notre beau combat, la joie qui vient de la prière où Dieu déverse en nous la puissance de l’Esprit, ne doit pas chanceler. « Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance. », n°245. Que la lettre du Pape François éclaire chacun sur la « pierre » qu’il est appelé à amener dans l’amélioration de notre maison commune que nous léguerons à nos enfants.
Jean Rex Casimir
« Quelle belle interpellation qu’est la lettre du Pape François ! » Telle pourrait être la réaction type de ceux qui lisent sa dernière encyclique qui est destinée cette fois ci, à tous ceux qui vivent dans la maison commune. Pour moi, c'est un beau message d’espérance qui m’interpelle en tant que membre de la grande famille de l'humanité. « J’espère que cette Lettre encyclique, qui s’ajoute au Magistère social de l’Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l’urgence et la beauté du défi qui se présente à nous », dit François au n° 15. « Laudato si- Loué sois-tu ! » c’est le début de la prière de saint François d’Assise. Le Pape propose saint François comme modèle, lui qui a vécu un témoignage authentique comme disciple du Christ et frère de toutes les créatures.
Relecture et Contemplation
Le Pape François prône le changement dans la continuité et situe sa lettre dans la même ligne que ses prédécesseurs. Nous pouvons penser là aux six encycliques qui ont marqué l’histoire : Rerum novarum de Léon XIII sur le christianisme social en 1891, Pacem in terris de Jean XXIII sur les droits de l’homme en 1963, Populorum progressio sur le développement et Humanae vitae sur le respect de la vie de Paul VI en 1967 et 1968, Laborem exercens de Jean Paul II sur le travail et Caritas in Veritate en 2009 de Benoit XVI sur le développement humain intégral. Nous sommes ainsi invités à faire route ensemble et à aller plus loin vers la paix, la justice et la conservation de l’environnement. Avec un cœur de pasteur le Pape interpelle sur la nécessité de l’engagement de tout un chacun pour trouver l’harmonie entre l’environnement humain et l’environnement naturel qui sont liés étroitement. « Tous, nous pouvons collaborer comme instruments de Dieu pour la sauvegarde de la création, chacun selon sa culture, son expérience, ses initiatives et ses capacités », no 14. Au premier chapitre, il brosse le tableau sur ce qui se passe dans notre maison commune pour attirer notre attention sur les principaux problèmes de notre temps: pollution, défi de l’eau, détérioration sociale, inégalité, pertes de certaines espèces et la lenteur des réactions.
Conversion et action
Toute l’humanité est appelée à l’ouverture aux différences, à l’écoute de toute la création et à prendre appui sur l’Evangile de la vie. François appelle au dialogue les hommes de bonne volonté afin de dépasser « une manière unique d’interpréter de transformer la réalité ». L’Eglise qui est peuple de Dieu, a pour mission d’annoncer la Bonne Nouvelle en vue du salut de tous et de l’unité de toute la création, par le dialogue et son attention aux signes des temps. Le Pape nous invite nous croyants à ne pas faire une scission entre la foi et la vie. En tant que Chrétien, nous avons pour vocation à prendre soin de toute la création pour continuer l’œuvre de Dieu. La révélation qui nous est présenter dans la Bible et dont le sommet c’est le Christ peut éclairer toute l’humanité aujourd’hui. Prendre soin de l’environnement n’est pas une option mais un devoir capital pour tous. Le modèle par excellence pour nous, c’est bien sûr Jésus « parce qu’il était lui-même en contact permanent avec la nature et y prêtait une attention pleine d’affection et de stupéfaction » no 97.
Pape François nous invite à reconnaître notre part de responsabilité dans le drame qui se joue actuellement en ce qui concerne les problèmes environnementaux et sociaux. « Il ne sert à rien de décrire les symptômes de la crise écologique, si nous n’en reconnaissons pas la racine humaine » no 101. Depuis le début de l’industrialisation, jusqu’à de nos jours où domine la technocratie, nous avons négligé grandement des enjeux sociaux et environnementaux. Au nom de la surproduction et de surconsommation, les enfants, les jeunes, les femmes et les hommes sont instrumentalisés et exploités ça et là. Etant liés, la façon dont nous vivons entre nous impactent directement sur l’environnement. La question grande en filigrane dans le texte ne peut que nous interpeller. « Quel genre de monde voulons-nous laisser à ceux qui nous succèdent, aux enfants qui grandissent ? », no 160.
Nous pouvons donc nous poser la question : « Que devons nous faire, comment sortir de la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons?, n°163 ». Pape François nous invite à l’action, agir ensemble et mettre au centre la création dans son ensemble dans les décisions à tous les niveaux. Il fait ressortir l’importance de la transparence dans la prise des décisions et la poursuite du dialogue entre les religions et les sciences en faisant bien la part des choses « avec patience, ascèse et générosité, nous souvenant que la réalité est supérieur à l’idée », no 201.
Feuille de route : éducation moteur du développement intégrale
Le Pape François dans l’encyclique fait appel à notre capacité de choisir avec sagesse en mettant l’amour en avant. Il n’est pas demandé à chacun d’être simplement plus écolo mais de vraiment entrer dans le dessein de Dieu par une conversion profonde. « L’idéal n’est pas seulement de passer de l’extérieur à l’intérieur pour découvrir l’action de Dieu dans l’âme, mais aussi d’arriver à le trouver en toute chose » n° 233. Pour arriver vers cet objectif salutaire pour toute la création, toutes nos structures ont besoin d’être irriguées par une spiritualité de communion afin d’arriver par l’éducation à l’alliance entre l’humanité et l’environnement.
A l’étape où nous sommes arrivés dans notre histoire, nous ne pouvons rester les bras croisés comme si tout allait bien. Nous avons à faire un pas de plus, à entrer dans un chemin de conversion écologie où nous apprenons à vivre de l’essentiel et à nos passer du superflu qui résulte. Nous humains, nos sommes responsables de l’état de notre planète. Chaque geste résultant d’une conversion intérieur nourrit par la contemplation compte. C’est cette petite voie qui nous guidera vers la joie et la paix, que le consommer-trop nous fait si facilement oublié. Le vrai développement intégral ne fait pas d’exception ni d’exclusion. Il résulte de la contemplation qui nous permet d’écouter un message que Dieu veut nous transmettre.
Notre liturgie nous entraîne à cette contemplation quand Dieu se donne à nous par la médiation de l’offrande que nous lui présentons. Aujourd’hui encore, Dieu croit en nous et nous lance cet appel de conversion à une écologie intégrale. Nous pouvons répondre à son appel, par notre présence active et par le rééquilibrage en faveur la simplicité qui nous permet d’apprécier les petites choses si essentielles. Nous louerons ainsi la Trinité qui ne cesse de se donner à nous. Dieu croit en l’humanité et l’assister continuellement de sa grâce qui dilate les cœurs qui s’ouvrent à la compassion du Christ source de la vraie liberté et le vrai bonheur. L’humanité est en marche vers la vie éternelle qu’elle reçoit déjà dans les sacrements dont les grâces débordent de la table de l’Eglise pour assainir toute la terre. « Oui, nous voyageons vers le sabbat de l’éternité, vers la nouvelle Jérusalem, vers la maison commune du ciel », n° 243. Dans notre beau combat, la joie qui vient de la prière où Dieu déverse en nous la puissance de l’Esprit, ne doit pas chanceler. « Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planète ne nous enlèvent pas la joie de l’espérance. », n°245. Que la lettre du Pape François éclaire chacun sur la « pierre » qu’il est appelé à amener dans l’amélioration de notre maison commune que nous léguerons à nos enfants.
Jean Rex Casimir
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