Concours de l'article le plus original
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Lotfi
Charles-Edouard
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Re: Concours de l'article le plus original
Philon a écrit:Je vote pour l'article de frère Philippe : le plus simple, le plus lumineux.
En tout cas le plus original dans son côté "lapidaire"....
Avec mention: je n'aurais jamais fait le rapprochement entre "Je suis" et" Jesus!"
Bon, je pense que c'est arbitraire( ?) mais c'est toutefois bien vu.
Delsanto- En adoration
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Re: Concours de l'article le plus original
LA PETITE SIRENE
INTERPRETATION CHRETIENNE D' UN CONTE D' ANDERSEN
A Valérie de Sibaud, la Petite Sirène de mon enfance.
Tout le monde connait cette histoire dont la version originale, littéraire, nous semble triste parce qu'elle conclue sur un échec de l'amour.
Une lecture chrétienne de "La petite sirène" d' Andersen nous montre au contraire son éclatante victoire. Et qu'il est possible d'accéder à la Vie Eternelle quand on n'est qu'un demi-animal handicapé, privé de tout pouvoir et né dans les sombres régions de l'incestuel et de la tristesse.
L'enfance de la sirène : entre larmes et ambiance incestuelle.
Fille de roi, en apparence comblée (sa voix n'a d'égale que sa beauté), la petite sirène grandit dans un monde aquatique associé symboliquement aux pleurs.
Les sirènes, de par leur queue de poisson appartiennent pour moitié au monde animal.
La tristesse générale de cet univers semble avant tout venir du fait qu'une sirène ne possède pas d'âme immortelle.
De fait, cette privation d'âme se devine dans l'étrange couple royal : jamais il n'est question de la reine (la mère de la petite sirène) qui est morte, mais de la grand'mère qui semble avoir usurpé sa place auprès du roi (en réalité plus marié à sa mère qu'à sa feue femme !).
La logique incestuelle qui est une façon subtile d'attenter au tabou fondateur de l'humanité semble donc condamner la descendance du roi pêcheur à une existence sans âme, proche de l'animal et d'une profonde tristesse_niée par l'abondance et la richesse.
La mère des six petites princesses est étonnament absente de leur mémoire et c'est sans doute l'absence de la femme réelle du roi qui est cause d'un maintien indéfini dans l'univers matriciel par excellence : l'eau. Ce roi demeuré "petit garçon" de sa mère ne sera pas un père pour ses filles. Nous nageons, c'est le cas de le dire, dans un univers sans limites, qui ignore les interdits et promeut l'infantilisme. Cet univers où l'on ne pleure pas les morts, où l'on reste un enfant, n'a pas d'histoire : la succession des génération y est oubliée, le temps, dirait-on, ne s'y écoule pas.
Seule notre héroine, la petite sirène, aspire à s'élever vers le Ciel.
Seule elle aspire à une âme immortelle. Ce en quoi elle parait étrange aux autres !
Seule elle contemple à travers l'eau de son malheur l'astre solaire qui peut symboliser le Père céleste, le "feu de Dieu".
Seule elle fait des oeuvres à Sa gloire en cultivant dans son jardinet des algues rouges, dont la couleur reflète celle du soleil et qui ne sont pas sans rappeler les flammes de la Pentecôte.
On pourrait la dire doté d'une grande vertu : l'Espérance.
(à suivre)
INTERPRETATION CHRETIENNE D' UN CONTE D' ANDERSEN
A Valérie de Sibaud, la Petite Sirène de mon enfance.
Tout le monde connait cette histoire dont la version originale, littéraire, nous semble triste parce qu'elle conclue sur un échec de l'amour.
Une lecture chrétienne de "La petite sirène" d' Andersen nous montre au contraire son éclatante victoire. Et qu'il est possible d'accéder à la Vie Eternelle quand on n'est qu'un demi-animal handicapé, privé de tout pouvoir et né dans les sombres régions de l'incestuel et de la tristesse.
L'enfance de la sirène : entre larmes et ambiance incestuelle.
Fille de roi, en apparence comblée (sa voix n'a d'égale que sa beauté), la petite sirène grandit dans un monde aquatique associé symboliquement aux pleurs.
Les sirènes, de par leur queue de poisson appartiennent pour moitié au monde animal.
La tristesse générale de cet univers semble avant tout venir du fait qu'une sirène ne possède pas d'âme immortelle.
De fait, cette privation d'âme se devine dans l'étrange couple royal : jamais il n'est question de la reine (la mère de la petite sirène) qui est morte, mais de la grand'mère qui semble avoir usurpé sa place auprès du roi (en réalité plus marié à sa mère qu'à sa feue femme !).
La logique incestuelle qui est une façon subtile d'attenter au tabou fondateur de l'humanité semble donc condamner la descendance du roi pêcheur à une existence sans âme, proche de l'animal et d'une profonde tristesse_niée par l'abondance et la richesse.
La mère des six petites princesses est étonnament absente de leur mémoire et c'est sans doute l'absence de la femme réelle du roi qui est cause d'un maintien indéfini dans l'univers matriciel par excellence : l'eau. Ce roi demeuré "petit garçon" de sa mère ne sera pas un père pour ses filles. Nous nageons, c'est le cas de le dire, dans un univers sans limites, qui ignore les interdits et promeut l'infantilisme. Cet univers où l'on ne pleure pas les morts, où l'on reste un enfant, n'a pas d'histoire : la succession des génération y est oubliée, le temps, dirait-on, ne s'y écoule pas.
Seule notre héroine, la petite sirène, aspire à s'élever vers le Ciel.
Seule elle aspire à une âme immortelle. Ce en quoi elle parait étrange aux autres !
Seule elle contemple à travers l'eau de son malheur l'astre solaire qui peut symboliser le Père céleste, le "feu de Dieu".
Seule elle fait des oeuvres à Sa gloire en cultivant dans son jardinet des algues rouges, dont la couleur reflète celle du soleil et qui ne sont pas sans rappeler les flammes de la Pentecôte.
On pourrait la dire doté d'une grande vertu : l'Espérance.
(à suivre)
Dernière édition par Philon le Ven 20 Nov 2015 - 21:59, édité 3 fois
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Re: Concours de l'article le plus original
(LA PETITE SIRENE
INTERPRETATION CHRETIENNE D' UN CONTE D' ANDERSEN)
L'initiation. Un prince sauvé des eaux.
L'initiation à la vie adulte, à l'amour humain, à la sexualité, symbolisée par la première visite dans le monde aérien (sorte de "bal des débutantes" pour sirènes) a bien diverti les cinq soeurs de la petite sirène mais ne les a pas profondément marquées. Peut-être considèrent-elles la sexualité comme un amusement ?
Pour la petite sirène il en est autrement : les ornements dont sa grand'mère la pare lui semblent lourds et lui font mal. Seule de sa fratrie à espérer une âme immortelle, elle est aussi la seule que l'accès à l'amour peut meurtrir.
Et d'emblée, lorsque le bateau du prince fait naufrage, elle cesse, au rebours de ses soeurs, d'être une simple spectatrice du monde humain et se porte à son secours.
Nous la voyons pratiquer une autre vertu chrétienne : la Charité. L'amour qu'elle éprouve pour le prince la pousse à lui sauver la vie.
Ce prince qu'une sirène sauve de la noyade a failli, quant à lui, subir le même sort que Narcisse : mourir par l'eau.
Cette eau est même, de par la violence de la tempête, une image de l'arbitraire cruauté qui règnent dans un monde où l'on méprise la civilisation porteuse d'interdits : dans le monde de la mer (e), les pulsions ne connaissent pas de limites.
Sauvé des eaux, le prince l'est par quelqu'un qui aspire également à sortir des illusions et de la violence pulsionnelle du monde infantile. On peut penser que la petite sirène souhaite épargner au prince le sort de son père qui, pour n'avoir "pas vraiment" quitté sa mère, demeure prisonnier des eaux matricielles, ne s'élève pas à la véritable royauté et n'a pas de réel pouvoir faute d'en avoir un sur ses propres pulsions. Dans son royaume très féminin, c'est en réalité la reine-mère et la sorcière qui gouvernent, avec tout le sadisme que donne un pouvoir non tempéré par une autorité transcendante.
On peut également voir en la petite sirène un personnage qui se bat contre les "sirènes" du monde infantile (celui de la mer(e?)) et ne permet pas qu'un prince aimé s'y égare au péril de sa vie. Tant qu'elle est sirène, du reste, elle succombe au péché d'idolârie en entretenant le culte d'une statue du prince.
Son geste de le sauver, de le rendre au monde aérien, est , au contraire de l'attitude des mères incestuelles (qui empêchent leur fils de les quitter) profondément altruiste : elle offre en quelque sorte le prince à une autre car c'est à son réveil, sur une plage où l'a déposé la petite sirène, que le jeune homme va rencontrer la jeune princesse qu'il croit être sa bienfaitrice.
(A suivre)
INTERPRETATION CHRETIENNE D' UN CONTE D' ANDERSEN)
L'initiation. Un prince sauvé des eaux.
L'initiation à la vie adulte, à l'amour humain, à la sexualité, symbolisée par la première visite dans le monde aérien (sorte de "bal des débutantes" pour sirènes) a bien diverti les cinq soeurs de la petite sirène mais ne les a pas profondément marquées. Peut-être considèrent-elles la sexualité comme un amusement ?
Pour la petite sirène il en est autrement : les ornements dont sa grand'mère la pare lui semblent lourds et lui font mal. Seule de sa fratrie à espérer une âme immortelle, elle est aussi la seule que l'accès à l'amour peut meurtrir.
Et d'emblée, lorsque le bateau du prince fait naufrage, elle cesse, au rebours de ses soeurs, d'être une simple spectatrice du monde humain et se porte à son secours.
Nous la voyons pratiquer une autre vertu chrétienne : la Charité. L'amour qu'elle éprouve pour le prince la pousse à lui sauver la vie.
Ce prince qu'une sirène sauve de la noyade a failli, quant à lui, subir le même sort que Narcisse : mourir par l'eau.
Cette eau est même, de par la violence de la tempête, une image de l'arbitraire cruauté qui règnent dans un monde où l'on méprise la civilisation porteuse d'interdits : dans le monde de la mer (e), les pulsions ne connaissent pas de limites.
Sauvé des eaux, le prince l'est par quelqu'un qui aspire également à sortir des illusions et de la violence pulsionnelle du monde infantile. On peut penser que la petite sirène souhaite épargner au prince le sort de son père qui, pour n'avoir "pas vraiment" quitté sa mère, demeure prisonnier des eaux matricielles, ne s'élève pas à la véritable royauté et n'a pas de réel pouvoir faute d'en avoir un sur ses propres pulsions. Dans son royaume très féminin, c'est en réalité la reine-mère et la sorcière qui gouvernent, avec tout le sadisme que donne un pouvoir non tempéré par une autorité transcendante.
On peut également voir en la petite sirène un personnage qui se bat contre les "sirènes" du monde infantile (celui de la mer(e?)) et ne permet pas qu'un prince aimé s'y égare au péril de sa vie. Tant qu'elle est sirène, du reste, elle succombe au péché d'idolârie en entretenant le culte d'une statue du prince.
Son geste de le sauver, de le rendre au monde aérien, est , au contraire de l'attitude des mères incestuelles (qui empêchent leur fils de les quitter) profondément altruiste : elle offre en quelque sorte le prince à une autre car c'est à son réveil, sur une plage où l'a déposé la petite sirène, que le jeune homme va rencontrer la jeune princesse qu'il croit être sa bienfaitrice.
(A suivre)
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Re: Concours de l'article le plus original
Naissance à l'humanité
La petite sirène est prête à renoncer pour accéder à un monde plus évolué (c'est un thème cher à Andersen) à ce qui signe son appartenance au monde de la mer(e), au monde pulsionnel : la queue de poisson. En même temps l'abandon de la partie écailleuse de sa personne pourrait s'interpréter comme un renoncement à braver les interdits si l'on se souvient que, dans la Genèse, c'est un animal rampant et écailleux, le serpent, (proche du poisson) qui pousse Eve à désobéir. La petite sirène part d'un monde régressif et coupable pour aller à la conquête de l'amour : elle ne chute pas mais s'élève.
Comme toute évolution celle-ci a son prix et pas des moindres : les pieds dont la sorcière va la pourvoir lui feront mal comme si elle marchait sur des couteaux. Couteaux qui rappellent la douloureuse transformation de la sirène en jeune fille, quand la queue se coupe en deux. Renoncer au "sans-limite" est une expérience pénible, au premier abord.
Obéir au "lève-toi et marche!" implique que la sirène accepte de souffrir : le lot de l'espèce humaine. Elle doit accepter une certaine frustration, qui fait partie de la vie humaine. L'intensité de la douleur montre que c'est plus difficile pour une enfant "gâtée", une fille de roi. Elle nous rappelle une autre héroine de conte, Peau d'Ane, et la dureté de sa vie en exil passée à faire de basses besognes pour échapper aux désirs incestueux de son père.
Autre prix à payer, celui de sa voix "la plus belle sur terre et au fond des mers", cette voix qui émeut les foules et lui assurerait l'amour du prince. Dans la mythologie une sirène est un être puissant et maléfique, capable de "dominer" l'homme, d'ensorceler les marins et de les perdre.
Mais la petite sirène ne veut pas s'assujetir le prince. Elle accepte avec le sacrifice de sa voix celui de sa toute puissance : elle accepte une limite.
Enfin le pacte de la sorcière comporte une troisième condition pour que la petite sirène devienne humaine : l'incertitude d'être aimée en retour.
Si le prince l'aime, annonce la sorcière, alors elle aura une âme immortelle. Sinon, s'il en aime une autre, elle perdra tout : elle n'aura pas d'âme et son corps ne sera plus qu'un peu d'écume.
Le risque est énorme. Les amours humaines sont fragiles et rarement payées de retour.
L'amour nous rend vulnérable et nous livre au bon vouloir d'un autre. Sans voix, la petite sirène a peu de chance de se faire aimer d'un prince.
Il faut être folle pour accepter et c'est pourtant ce qu'elle fait !
Elle possède une troisième vertu : la Foi.
Acquérir une âme immortelle est son but.
La sorcière, qui, elle, ne croit qu'en ce qui est visible et matériel (ne lui dit-elle pas qu'un beau visage suffit à charmer un homme ?) pense qu'au-delà de l'amour humain, il n'y a "rien" et que celle qui le perdrait perdait tout. La petite sirène prend ce risque insensé aux yeux du monde et se transforme en jeune fille au lever du soleil : c'est une nouvelle vie qui commence. Une vie de faiblesse et de vulnérabilité comme toute vie humaine.
(A suivre)
La petite sirène est prête à renoncer pour accéder à un monde plus évolué (c'est un thème cher à Andersen) à ce qui signe son appartenance au monde de la mer(e), au monde pulsionnel : la queue de poisson. En même temps l'abandon de la partie écailleuse de sa personne pourrait s'interpréter comme un renoncement à braver les interdits si l'on se souvient que, dans la Genèse, c'est un animal rampant et écailleux, le serpent, (proche du poisson) qui pousse Eve à désobéir. La petite sirène part d'un monde régressif et coupable pour aller à la conquête de l'amour : elle ne chute pas mais s'élève.
Comme toute évolution celle-ci a son prix et pas des moindres : les pieds dont la sorcière va la pourvoir lui feront mal comme si elle marchait sur des couteaux. Couteaux qui rappellent la douloureuse transformation de la sirène en jeune fille, quand la queue se coupe en deux. Renoncer au "sans-limite" est une expérience pénible, au premier abord.
Obéir au "lève-toi et marche!" implique que la sirène accepte de souffrir : le lot de l'espèce humaine. Elle doit accepter une certaine frustration, qui fait partie de la vie humaine. L'intensité de la douleur montre que c'est plus difficile pour une enfant "gâtée", une fille de roi. Elle nous rappelle une autre héroine de conte, Peau d'Ane, et la dureté de sa vie en exil passée à faire de basses besognes pour échapper aux désirs incestueux de son père.
Autre prix à payer, celui de sa voix "la plus belle sur terre et au fond des mers", cette voix qui émeut les foules et lui assurerait l'amour du prince. Dans la mythologie une sirène est un être puissant et maléfique, capable de "dominer" l'homme, d'ensorceler les marins et de les perdre.
Mais la petite sirène ne veut pas s'assujetir le prince. Elle accepte avec le sacrifice de sa voix celui de sa toute puissance : elle accepte une limite.
Enfin le pacte de la sorcière comporte une troisième condition pour que la petite sirène devienne humaine : l'incertitude d'être aimée en retour.
Si le prince l'aime, annonce la sorcière, alors elle aura une âme immortelle. Sinon, s'il en aime une autre, elle perdra tout : elle n'aura pas d'âme et son corps ne sera plus qu'un peu d'écume.
Le risque est énorme. Les amours humaines sont fragiles et rarement payées de retour.
L'amour nous rend vulnérable et nous livre au bon vouloir d'un autre. Sans voix, la petite sirène a peu de chance de se faire aimer d'un prince.
Il faut être folle pour accepter et c'est pourtant ce qu'elle fait !
Elle possède une troisième vertu : la Foi.
Acquérir une âme immortelle est son but.
La sorcière, qui, elle, ne croit qu'en ce qui est visible et matériel (ne lui dit-elle pas qu'un beau visage suffit à charmer un homme ?) pense qu'au-delà de l'amour humain, il n'y a "rien" et que celle qui le perdrait perdait tout. La petite sirène prend ce risque insensé aux yeux du monde et se transforme en jeune fille au lever du soleil : c'est une nouvelle vie qui commence. Une vie de faiblesse et de vulnérabilité comme toute vie humaine.
(A suivre)
Dernière édition par Philon le Ven 20 Nov 2015 - 21:53, édité 1 fois
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Re: Concours de l'article le plus original
Bonjour et Merci Philon,
Ce joli conte d'Andersen façon Chrétienne est magnifique, je l'ai lu hier soir et je peux te dire qu'il m'a vraiment touché, j'attends la suite avec impatience!!
Amicalement
Ce joli conte d'Andersen façon Chrétienne est magnifique, je l'ai lu hier soir et je peux te dire qu'il m'a vraiment touché, j'attends la suite avec impatience!!
Amicalement
Invité- Invité
Re: Concours de l'article le plus original
Bonjour Philon, vous devez mettre votre texte sur un nouveau post et ensuite mettre le lien sur la page mentionné tous au dessus
Merci
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Re: Concours de l'article le plus original
Mais, Charles-Edouard, je ne sais pas faire ça techniquement !!!!!
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Re: Concours de l'article le plus original
Tu vas sur ce lien
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t33329-ici-le-lien-de-votre-ou-vos-articles-pour-le-concours-du-peuple-paix
pardon je me suis trompée tu mets le lien où tu as écrit ton texte
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t33329-ici-le-lien-de-votre-ou-vos-articles-pour-le-concours-du-peuple-paix
pardon je me suis trompée tu mets le lien où tu as écrit ton texte
Invité- Invité
Re: Concours de l'article le plus original
(LA PETITE SIRENE
UNE INTERPRETATION CHRETIENNE DU CONTE D'ANDERSEN)
Pauvre, handicapée et démunie
C'est la situation de l'héroine : privée de voix, elle s'est dépouillée d'un triomphe assuré sur le coeur du prince et de l'orgueil qui en résulterait. Elle est dans l'incapacité de lui faire connaitre ses origines royales : le prince la traite comme une orpheline, une enfant trouvée. De plus elle est aussi handicapée par les pieds, ses douleurs ne l'incitent sans doute pas à danser.
Son amour est tout ce qu'elle a et il montre une fidélité sans faille avec l'idéal de l'amour chrétien : il ne se gonfle pas d'orgueil, il pardonne, il veut le bien de l'autre.
Elle se fait traiter avec la cruauté inconsciente dont on répond souvent hélas à l'amour sincère : le prince la protège, elle dort sur un coussin devant sa porte (comme un chien !) mais il ne songe pas à en faire sa femme. Sans doute lui apparait-elle (à tort) comme inférieure de par sa naissance : un prince doit épouser une princesse et il ne sait pas qu'elle l'est. L'amour humain est rarement pur, il est mêlé , surtout pour les hommes d'état, de questions de prestige, de pouvoir, d'intérêts stratégiques. On imagine mal une reine muette et de parents inconnus...
De plus le "narcissisme" du prince (on l'a vu échapper de peu à la noyade, c'est un "Narcisse" manqué) lui fait sans doute négliger cette conquête trop facile dans sa faiblesse, trop transparente dans sa sincérité. Homme de pouvoir, il lui faut des obstacles à vaincre et une femme valorisante , socialement parlant.
Il lui faut une femme capable de siéger sur le trône : il se fiancie avec la princesse rencontrée sur la plage (et dont il s'imagine contre toute logique que c'est elle, qui ne sait probablement pas plus nager que lui, qui lui a sauvé la vie).
Aux noces la petite sirène souffre en silence, ne voulant pas gâcher la joie des époux. Elle sait le sort qui l'attend. Abandonnée de tous, elle a tout perdu. Elle sait que sa mort est proche alors que la foule est en liesse : ceci n'est pas sans évoquer le sort des Martyrs de la Chrétienté.
UNE INTERPRETATION CHRETIENNE DU CONTE D'ANDERSEN)
Pauvre, handicapée et démunie
C'est la situation de l'héroine : privée de voix, elle s'est dépouillée d'un triomphe assuré sur le coeur du prince et de l'orgueil qui en résulterait. Elle est dans l'incapacité de lui faire connaitre ses origines royales : le prince la traite comme une orpheline, une enfant trouvée. De plus elle est aussi handicapée par les pieds, ses douleurs ne l'incitent sans doute pas à danser.
Son amour est tout ce qu'elle a et il montre une fidélité sans faille avec l'idéal de l'amour chrétien : il ne se gonfle pas d'orgueil, il pardonne, il veut le bien de l'autre.
Elle se fait traiter avec la cruauté inconsciente dont on répond souvent hélas à l'amour sincère : le prince la protège, elle dort sur un coussin devant sa porte (comme un chien !) mais il ne songe pas à en faire sa femme. Sans doute lui apparait-elle (à tort) comme inférieure de par sa naissance : un prince doit épouser une princesse et il ne sait pas qu'elle l'est. L'amour humain est rarement pur, il est mêlé , surtout pour les hommes d'état, de questions de prestige, de pouvoir, d'intérêts stratégiques. On imagine mal une reine muette et de parents inconnus...
De plus le "narcissisme" du prince (on l'a vu échapper de peu à la noyade, c'est un "Narcisse" manqué) lui fait sans doute négliger cette conquête trop facile dans sa faiblesse, trop transparente dans sa sincérité. Homme de pouvoir, il lui faut des obstacles à vaincre et une femme valorisante , socialement parlant.
Il lui faut une femme capable de siéger sur le trône : il se fiancie avec la princesse rencontrée sur la plage (et dont il s'imagine contre toute logique que c'est elle, qui ne sait probablement pas plus nager que lui, qui lui a sauvé la vie).
Aux noces la petite sirène souffre en silence, ne voulant pas gâcher la joie des époux. Elle sait le sort qui l'attend. Abandonnée de tous, elle a tout perdu. Elle sait que sa mort est proche alors que la foule est en liesse : ceci n'est pas sans évoquer le sort des Martyrs de la Chrétienté.
Dernière édition par Philon le Ven 20 Nov 2015 - 21:49, édité 1 fois
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Re: Concours de l'article le plus original
Le sacrifice ultime
L'apparition des cinq soeurs (restées des sirènes) à l'héroine (humanisée) après les noces du prince représente à mon avis la tentation de fuir la mort. Le soleil se couche et c'est, comme l'a dit la sorcière en cas d'échec amoureux, la mort prochaine pour la petite sirène. Elle soupire sans doute et connait alors un moment de recul : si cette coupe amère pouvait s'éloigner... autrement dit elle carresse un vieux rêve de l'humanité : si seulement nous pouvions ne pas mourir ou, à défaut, repousser la mort, ou ne pas "sentir" que nous mourrons !
Ce rêve de "maitrise" sur la mort fait ressurgir les personnages marins, ceux qui habitent le monde symbolisant, dans ce conte, le domaine où règnent l'absence de limites, l'illusion de toute-puissance et, avec la thématique incestuelle, le déni de l'écoulement du temps : les soeurs (que l'amour n'a pas affectées) ne proposent rien d'autre que cela à leur benjamine : un "truc" magique pour faire comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'y avait eu pour la petite sirène ni vie terrestre, ni amour, ni échec amoureux. Elle n'"aura qu'à" prendre un couteau offert par la perverse sorcière, tuer le prince traitre, redevenir sirène, elle vivra certes plus longtemps qu'un humain mais elle n'aura pas d'âme immortelle.
Elles lui proposent une vie sans douleur et basée sur des satisfactions matérielles et égoistes : vivre, oublier...renoncer à aimer et nier la réalité de cet amour. Sauver sa vie au prix de celle d'un autre.
Effrayée par la mort, la petite sirène prend le couteau mais la vue du couple endormi , livré à son bon vouloir, arrête son geste (ce qui évoque le bras d'Abraham arrêté par Dieu alors qu'il allait sacrifier son fils).
Elle préfère perdre sa vie et obéir au Commandement de ne pas tuer. Une deuxième fois elle sauve le prince. La jalousie pourrait la conduire à tuer la jeune mariée (et sans doute l'enfant à naitre dans son ventre : les mariés viennent de "consommer" le mariage) mais elle préserve la vie. Cette humble entre les humble respecte la famille, l'amour, l'institution. Cette enfant de la tristesse n'ose attenter au bonheur. Cette fille d'une famille au relents d'inceste protège une famille princière destinée à conduire un peuple et à lui servir d'exemple :
elle s'offre en sacrifice et se jette à l'eau pour mourir. Il n'y a pas de plus grand amour...
Or si la sorcière lui a prédit une mort physique, elle avait tort de lui prédire avec elle la mort de l'âme.
Le but initial de la petite sirène était d'avoir une âme immortelle : acceptant de perdre sa vie, elle l'a sauvée pour l'éternité.
Elle accède à un monde immatériel (figurant l'au-delà) et devient une "fille de l'air" qui protège les enfants, autrement dit un ange.
L'apparition des cinq soeurs (restées des sirènes) à l'héroine (humanisée) après les noces du prince représente à mon avis la tentation de fuir la mort. Le soleil se couche et c'est, comme l'a dit la sorcière en cas d'échec amoureux, la mort prochaine pour la petite sirène. Elle soupire sans doute et connait alors un moment de recul : si cette coupe amère pouvait s'éloigner... autrement dit elle carresse un vieux rêve de l'humanité : si seulement nous pouvions ne pas mourir ou, à défaut, repousser la mort, ou ne pas "sentir" que nous mourrons !
Ce rêve de "maitrise" sur la mort fait ressurgir les personnages marins, ceux qui habitent le monde symbolisant, dans ce conte, le domaine où règnent l'absence de limites, l'illusion de toute-puissance et, avec la thématique incestuelle, le déni de l'écoulement du temps : les soeurs (que l'amour n'a pas affectées) ne proposent rien d'autre que cela à leur benjamine : un "truc" magique pour faire comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'y avait eu pour la petite sirène ni vie terrestre, ni amour, ni échec amoureux. Elle n'"aura qu'à" prendre un couteau offert par la perverse sorcière, tuer le prince traitre, redevenir sirène, elle vivra certes plus longtemps qu'un humain mais elle n'aura pas d'âme immortelle.
Elles lui proposent une vie sans douleur et basée sur des satisfactions matérielles et égoistes : vivre, oublier...renoncer à aimer et nier la réalité de cet amour. Sauver sa vie au prix de celle d'un autre.
Effrayée par la mort, la petite sirène prend le couteau mais la vue du couple endormi , livré à son bon vouloir, arrête son geste (ce qui évoque le bras d'Abraham arrêté par Dieu alors qu'il allait sacrifier son fils).
Elle préfère perdre sa vie et obéir au Commandement de ne pas tuer. Une deuxième fois elle sauve le prince. La jalousie pourrait la conduire à tuer la jeune mariée (et sans doute l'enfant à naitre dans son ventre : les mariés viennent de "consommer" le mariage) mais elle préserve la vie. Cette humble entre les humble respecte la famille, l'amour, l'institution. Cette enfant de la tristesse n'ose attenter au bonheur. Cette fille d'une famille au relents d'inceste protège une famille princière destinée à conduire un peuple et à lui servir d'exemple :
elle s'offre en sacrifice et se jette à l'eau pour mourir. Il n'y a pas de plus grand amour...
Or si la sorcière lui a prédit une mort physique, elle avait tort de lui prédire avec elle la mort de l'âme.
Le but initial de la petite sirène était d'avoir une âme immortelle : acceptant de perdre sa vie, elle l'a sauvée pour l'éternité.
Elle accède à un monde immatériel (figurant l'au-delà) et devient une "fille de l'air" qui protège les enfants, autrement dit un ange.
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Re: Concours de l'article le plus original
Bonjour Philon,
Pour créer un article: il faut cliquez sur Nouveau et vous verrez..Ensuite:
C'est à mettre ici (seulement le lien de la page) :
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