La voix du Silence
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La voix du Silence
C'est un texte que Monseigneur Rey, évêque de Fréjus-Toulon a écrit, et que j'ai la chance d'avoir en avant-première
@Letty-Vysco tu disais que tu perdais la foi parce que Dieu ne te répondais pas, bah, dis moi ce que tu penses de cela.
Texte de Monseigneur Rey, merci de limiter sa diffusion ^^. Ce n'est encore qu'un brouillon mais voilà
Le mot silence évoque un manque, n’est-il pas absence de bruit, de paroles, de sons? Le bruit, au contraire, manifeste une présence : présence d’un vent fort, d’une voiture, d’un avion, présence d’un enfant.
Le bruit est une réalité mystérieuse. Manifestation d’une présence, il est aussi la manifestation d’une vie : la vie du ruisseau qui coule… Ne dit-on pas que les plantes en poussant émettent un bruit de l’on peut ? Dans l’univers sensible, toute transformation s’accompagne de bruit. Si toute vie fait du bruit, le silence est-il un signe de mort? Signe d’absence de vie, de relation, de mouvement : “Le silence de ces espaces infinis m’effraie”, dit le poète (Blaise Pascal).
Chercher le bruit, et donc fuir le silence, c’est rechercher la relation vivante. Recherche vitale, mais qui peut être trahie. Car le bruit peut aussi isoler, endormir. Il devient un antalgique collectif à l’angoisse, “on s’éclate” comme on dit. On surdose les décibels pour chasser l’angoisse. Le bruit peut tuer.
“Qui donc vous apprendra le silence, la seule sagesse qui convienne” (Job 13, 5-6) cette parole s’adresse aussi à nous : qui nous apprendra ce silence qui ouvre un espace où peut s’établir le mystère de la relation véritable, sagesse de l’indispensable communion?
Le silence est le lieu de Dieu. Si “au commencement la Parole était Dieu”, (Jn, 1, 1) c’était à la manière d’un “mystère enveloppé par de silence dans les siècles éternels” (Rm, 16, 25). Dans l’Evangile, on trouve le silence de Jésus dans ses longues nuits de prière, dans la barque agitée par les flots ou face à ses accusateurs, tel l’Agneau qui n’ouvre pas la bouche (Is 53, 7). On remarque aussi dans Luc le silence de Marie qui médite dans son coeur les événements inattendus devant lesquels elle se trouve entrainée (Lc 2, 13). L’Ecriture nous parle également du silence de Joseph, ombre du Père, en lequel se blottit l’Enfant-Jésus et sa vie cachée à Nazareth.
“Il y un temps pour se taire, et un temps pour parler” (Qo 3, 7). Le silence ne signifie pas le mussifs de l’indécision, de la peur, de la honte, mais de la plénitude de la présence divine, et de la confiance filiale, l’écoute attentive du Verbe, la densité de son Mystère qui nous enveloppe.
Au milieu des mille occupations qui nous distraient, aménageons chaque jour, que ce soit dans notre maison, dans la nature, ou bien dans un oratoire, des espaces d’intériorité et de recueillement pour entre “le murmure d’une brise légère”. (1 Roi 19, 12) que les exégètes juifs traduisent par la voix du silence.
@Letty-Vysco tu disais que tu perdais la foi parce que Dieu ne te répondais pas, bah, dis moi ce que tu penses de cela.
Texte de Monseigneur Rey, merci de limiter sa diffusion ^^. Ce n'est encore qu'un brouillon mais voilà
La voix du silence
Le mot silence évoque un manque, n’est-il pas absence de bruit, de paroles, de sons? Le bruit, au contraire, manifeste une présence : présence d’un vent fort, d’une voiture, d’un avion, présence d’un enfant.
Le bruit est une réalité mystérieuse. Manifestation d’une présence, il est aussi la manifestation d’une vie : la vie du ruisseau qui coule… Ne dit-on pas que les plantes en poussant émettent un bruit de l’on peut ? Dans l’univers sensible, toute transformation s’accompagne de bruit. Si toute vie fait du bruit, le silence est-il un signe de mort? Signe d’absence de vie, de relation, de mouvement : “Le silence de ces espaces infinis m’effraie”, dit le poète (Blaise Pascal).
Chercher le bruit, et donc fuir le silence, c’est rechercher la relation vivante. Recherche vitale, mais qui peut être trahie. Car le bruit peut aussi isoler, endormir. Il devient un antalgique collectif à l’angoisse, “on s’éclate” comme on dit. On surdose les décibels pour chasser l’angoisse. Le bruit peut tuer.
“Qui donc vous apprendra le silence, la seule sagesse qui convienne” (Job 13, 5-6) cette parole s’adresse aussi à nous : qui nous apprendra ce silence qui ouvre un espace où peut s’établir le mystère de la relation véritable, sagesse de l’indispensable communion?
Le silence est le lieu de Dieu. Si “au commencement la Parole était Dieu”, (Jn, 1, 1) c’était à la manière d’un “mystère enveloppé par de silence dans les siècles éternels” (Rm, 16, 25). Dans l’Evangile, on trouve le silence de Jésus dans ses longues nuits de prière, dans la barque agitée par les flots ou face à ses accusateurs, tel l’Agneau qui n’ouvre pas la bouche (Is 53, 7). On remarque aussi dans Luc le silence de Marie qui médite dans son coeur les événements inattendus devant lesquels elle se trouve entrainée (Lc 2, 13). L’Ecriture nous parle également du silence de Joseph, ombre du Père, en lequel se blottit l’Enfant-Jésus et sa vie cachée à Nazareth.
“Il y un temps pour se taire, et un temps pour parler” (Qo 3, 7). Le silence ne signifie pas le mussifs de l’indécision, de la peur, de la honte, mais de la plénitude de la présence divine, et de la confiance filiale, l’écoute attentive du Verbe, la densité de son Mystère qui nous enveloppe.
Au milieu des mille occupations qui nous distraient, aménageons chaque jour, que ce soit dans notre maison, dans la nature, ou bien dans un oratoire, des espaces d’intériorité et de recueillement pour entre “le murmure d’une brise légère”. (1 Roi 19, 12) que les exégètes juifs traduisent par la voix du silence.
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