U.S.A. : Témoignage d'un bourreau qui exécutait la peine de mort...
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U.S.A. : Témoignage d'un bourreau qui exécutait la peine de mort...
1er juin 2015
© Radio-Canada Radio-Canada/Christian Latreille
Le bourreau de Richmond : « J'ai tué 62 personnes »
Est-il possible d'avoir l'âme en paix quand on accomplit les terribles tâches du bourreau dans une prison? Jerry Givens a fait ce travail pendant de longues années, et nous l'avons rencontré.
Jerry Givens, 62 ans, a travaillé dans un pénitencier de la Virginie durant 25 ans, dont 17 à titre de chef des exécutions. De 1982 à 1999, il est le responsable du couloir de la mort, où les condamnés attendent l'ultime châtiment. Il tuera 62 personnes au total : 25 par électrocution; 37 par injections létales.
Durant 17 ans, il accompagnera les détenus. « Je tentais de mettre les gars à l'aise. On ne sait pas ce qui se passe dans leur tête. C'est moi qui les préparais, la journée de leur mort. Je leur rasais le crâne et les jambes pour permettre au courant de mieux passer. Souvent, je priais pour eux à voix haute ou à voix basse en plaçant ma main sur leur tête. »Jerry Givens admet qu'il se crée des liens avec ces prisonniers qui sont sur le point de rendre leur dernier souffle. « Certains me demandaient s'ils pouvaient se doucher plus longtemps. D'autres passaient beaucoup de temps au téléphone avec leurs proches, et plusieurs criaient leur innocence jusqu'à la fin. »
Deux décharges électriques de 45 secondes chacune, dont une première de 3000 volts, sont nécessaires pour faire mourir le détenu. « Ce courant électrique peut tuer un cheval », explique Givens. « La première décharge est obligatoire alors que la deuxième peut être plus courte. Tout dépend de la taille du prisonnier. »
L'exécution dure en tout 2 minutes 30 secondes. On laisse ensuite le corps refroidir, puis un médecin vient constater le décès.
Il affirme qu'il devait se convaincre chaque fois que la personne qu'il allait exécuter était coupable à 100 %. Jusqu'au moment où un condamné, Earl Washington, qui a passé 17 ans en prison en Virginie, évite la mort 9 jours avant son exécution, grâce à des tests d'ADN. « Là je me suis dit, c'est Dieu qui m'envoie un message et qui me dit : sors de là! »
Un secret bien gardé
Rien ne destinait Jerry Givens à devenir un bourreau.
Jeune, il ira de petit boulot en petit boulot avant qu'on lui offre un emploi à la prison de Richmond, où la peine de mort est réintroduite en 1976. Givens passera, en peu de temps, de gardien de prison à bourreau en chef.
Tellement secret qu'il cachera à sa femme et à ses enfants, durant 20 ans, son véritable travail.
Alors que l'ex-bourreau commence à douter, il sera condamné pour avoir blanchi de l'argent en vendant sa voiture à un revendeur de drogue. Il refusera de témoigner à son procès, puisque le jour de son témoignage, une exécution était prévue.« Je ne voulais pas dire en public la raison pour laquelle je ne pouvais pas témoigner, alors que ma famille ne le savait même pas. J'étais convaincu de mon innocence. Les procureurs souhaitaient que je plaide coupable en échange d'une sentence de six mois à purger dans la communauté. Il n'était pas question que je plaide coupable. » Il a purgé une peine de près de cinq ans de pénitencier pour un crime qu'il n'a jamais commis, dit-il.
ici.radio-canada.ca
Un texte de Christian Latreille
© Radio-Canada Radio-Canada/Christian Latreille
Le bourreau de Richmond : « J'ai tué 62 personnes »
Est-il possible d'avoir l'âme en paix quand on accomplit les terribles tâches du bourreau dans une prison? Jerry Givens a fait ce travail pendant de longues années, et nous l'avons rencontré.
Jerry Givens, 62 ans, a travaillé dans un pénitencier de la Virginie durant 25 ans, dont 17 à titre de chef des exécutions. De 1982 à 1999, il est le responsable du couloir de la mort, où les condamnés attendent l'ultime châtiment. Il tuera 62 personnes au total : 25 par électrocution; 37 par injections létales.
Durant 17 ans, il accompagnera les détenus. « Je tentais de mettre les gars à l'aise. On ne sait pas ce qui se passe dans leur tête. C'est moi qui les préparais, la journée de leur mort. Je leur rasais le crâne et les jambes pour permettre au courant de mieux passer. Souvent, je priais pour eux à voix haute ou à voix basse en plaçant ma main sur leur tête. »Jerry Givens admet qu'il se crée des liens avec ces prisonniers qui sont sur le point de rendre leur dernier souffle. « Certains me demandaient s'ils pouvaient se doucher plus longtemps. D'autres passaient beaucoup de temps au téléphone avec leurs proches, et plusieurs criaient leur innocence jusqu'à la fin. »
Deux décharges électriques de 45 secondes chacune, dont une première de 3000 volts, sont nécessaires pour faire mourir le détenu. « Ce courant électrique peut tuer un cheval », explique Givens. « La première décharge est obligatoire alors que la deuxième peut être plus courte. Tout dépend de la taille du prisonnier. »
L'exécution dure en tout 2 minutes 30 secondes. On laisse ensuite le corps refroidir, puis un médecin vient constater le décès.
Il affirme qu'il devait se convaincre chaque fois que la personne qu'il allait exécuter était coupable à 100 %. Jusqu'au moment où un condamné, Earl Washington, qui a passé 17 ans en prison en Virginie, évite la mort 9 jours avant son exécution, grâce à des tests d'ADN. « Là je me suis dit, c'est Dieu qui m'envoie un message et qui me dit : sors de là! »
Un secret bien gardé
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Jeune, il ira de petit boulot en petit boulot avant qu'on lui offre un emploi à la prison de Richmond, où la peine de mort est réintroduite en 1976. Givens passera, en peu de temps, de gardien de prison à bourreau en chef.
Tellement secret qu'il cachera à sa femme et à ses enfants, durant 20 ans, son véritable travail.
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Un texte de Christian Latreille
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