• Les Chemins de Compostelle •
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Pourquoi prendre le chemin?
Je pense qu’il y a de multiples raisons à cela qui ne tiennent ni à l’âge ni à la condition sociale et encore moins à la croyance. Il vient un temps, je crois, où l’on a besoin de s’asseoir sur le bord du chemin et de chausser ses chaussures de patience. Il n’est pas nécessaire ni utile de prendre un chemin dans la précipitation. L’impatience, la volonté ou le désir de tout savoir, de tout acquérir : connaissance, réponses, sagesse… sont futilité. Cependant, il faut se soumettre à son intuition que le temps est venu de faire le point.
– Certains partent avec tout ce qu’il faut pour marcher vite, faire le plus de km possible en un minimum de temps possible. C’est une approche qui en vaut une autre, mais qui satisfait l’ego et le côté exploit, qui a sa valeur, mais ne touche que les muscles et le cerveau et non l’âme elle-même. Encore n’en suis-je pas aussi certain.
– Mais la recherche personnelle est plus liée à la volonté de retrouver la santé pour quelqu’un, l’amour pour soi-même, comme ces docteurs africains qui peuvent ramener à la maison l’amour de sa vie ; elle est assimilable à l’apaisement de l’ego.
-D’autres encore, en rupture la plupart du temps avec leur famille pour cause de séparation, de divorce, de rejet, recherchent des relations basées sur les mêmes valeurs d’essentiel : le boire, le dormir, le manger, le parler. Je pense que ces nécessités sont dans l’ordre. Ils ont besoin d’un contact fondé sur des valeurs communes à tous. Loin du paraître, ils cherchent l’être chez l’autre mais aussi en eux-mêmes. Ils souhaitent s’écarter du paraître pour aller chaleureusement et fraternellement vers les autres et les accueillir de la même façon. C’est aussi peut-être une façon terrible de cacher une solitude morale douloureuse.
-Il y a aussi ceux qui tentent de regarder enfin les cicatrices que la vie n’aura pas manqué de leur laisser. Ils sont plus sereins, calmes. Ils voient le paysage autour d’eux, se sentent plus allégés aussi et constatent aussi que les souffrances passées sont guéries, que les plaies sont refermées aussi profondes soient-elles.
-Enfin, ceux qui ont une recherche spirituelle sont plus complexes à saisir. J’ai pu voir des livres d’or remplis de paragraphes sur des vrais pèlerins. « Un vrai pèlerin » qui avait accompli jusqu’à 15 fois le chemin alors que d’autres ne l’avaient fait qu’une fois.
Que peut donc être cette recherche spirituelle si importante pour qu’elle puisse appeler n’importe qui à prendre ses godillots et son bâton pour aller à Saint-Jacques ? Celui qui a fait 15 fois le chemin est-il devenu plus sage pour autant ou n’est-il qu’un collectionneur de compostelas ? Une fois suffit-elle à devenir plus sage ? Il est des livres que l’on redécouvre après les avoir lus des années auparavant. Il en est de même des chemins, du même chemin que l’on reprend. Il faut parfois changer de périodes pendant l’année pour que la couleur du feuillage change et que les émotions soient différentes. Il m’est arrivé parfois de rester béat devant un paysage comme un gloria qui montait du plus profond de moi-même et de me dire que j’avais une chance inouïe de me trouver là. Il y a aussi l’impression que quelqu’un d’autre marche auprès de moi ou que des présences se font sentir. Les pas, la sueur, la souffrance mais aussi la joie, l’allégresse de ces millions de pèlerins qui sont passés avant doivent imprégner chaque pierre du sentier. C’est alors que l’on ne prend pas le chemin mais que le chemin nous prend. En mai dernier, un prêtre qui officiait lors de la messe des pèlerins à St-Jacques se demandait pourquoi hommes et femmes prenaient le chemin, pourquoi ils avaient décidé de quitter leur foyer, leurs amis, leur confort pour connaître la souffrance, la soif, la solitude dans l’effort. Il disait que c’était pour rencontrer Maître Jacques et « al final dal final », rencontrer Dieu et soi-même.
Franck Besombes
http://www.chemin-compostelle.fr/conseils/se-preparer/pourquoi-prendre-le-chemin/
Je pense qu’il y a de multiples raisons à cela qui ne tiennent ni à l’âge ni à la condition sociale et encore moins à la croyance. Il vient un temps, je crois, où l’on a besoin de s’asseoir sur le bord du chemin et de chausser ses chaussures de patience. Il n’est pas nécessaire ni utile de prendre un chemin dans la précipitation. L’impatience, la volonté ou le désir de tout savoir, de tout acquérir : connaissance, réponses, sagesse… sont futilité. Cependant, il faut se soumettre à son intuition que le temps est venu de faire le point.
– Certains partent avec tout ce qu’il faut pour marcher vite, faire le plus de km possible en un minimum de temps possible. C’est une approche qui en vaut une autre, mais qui satisfait l’ego et le côté exploit, qui a sa valeur, mais ne touche que les muscles et le cerveau et non l’âme elle-même. Encore n’en suis-je pas aussi certain.
– Mais la recherche personnelle est plus liée à la volonté de retrouver la santé pour quelqu’un, l’amour pour soi-même, comme ces docteurs africains qui peuvent ramener à la maison l’amour de sa vie ; elle est assimilable à l’apaisement de l’ego.
-D’autres encore, en rupture la plupart du temps avec leur famille pour cause de séparation, de divorce, de rejet, recherchent des relations basées sur les mêmes valeurs d’essentiel : le boire, le dormir, le manger, le parler. Je pense que ces nécessités sont dans l’ordre. Ils ont besoin d’un contact fondé sur des valeurs communes à tous. Loin du paraître, ils cherchent l’être chez l’autre mais aussi en eux-mêmes. Ils souhaitent s’écarter du paraître pour aller chaleureusement et fraternellement vers les autres et les accueillir de la même façon. C’est aussi peut-être une façon terrible de cacher une solitude morale douloureuse.
-Il y a aussi ceux qui tentent de regarder enfin les cicatrices que la vie n’aura pas manqué de leur laisser. Ils sont plus sereins, calmes. Ils voient le paysage autour d’eux, se sentent plus allégés aussi et constatent aussi que les souffrances passées sont guéries, que les plaies sont refermées aussi profondes soient-elles.
-Enfin, ceux qui ont une recherche spirituelle sont plus complexes à saisir. J’ai pu voir des livres d’or remplis de paragraphes sur des vrais pèlerins. « Un vrai pèlerin » qui avait accompli jusqu’à 15 fois le chemin alors que d’autres ne l’avaient fait qu’une fois.
Que peut donc être cette recherche spirituelle si importante pour qu’elle puisse appeler n’importe qui à prendre ses godillots et son bâton pour aller à Saint-Jacques ? Celui qui a fait 15 fois le chemin est-il devenu plus sage pour autant ou n’est-il qu’un collectionneur de compostelas ? Une fois suffit-elle à devenir plus sage ? Il est des livres que l’on redécouvre après les avoir lus des années auparavant. Il en est de même des chemins, du même chemin que l’on reprend. Il faut parfois changer de périodes pendant l’année pour que la couleur du feuillage change et que les émotions soient différentes. Il m’est arrivé parfois de rester béat devant un paysage comme un gloria qui montait du plus profond de moi-même et de me dire que j’avais une chance inouïe de me trouver là. Il y a aussi l’impression que quelqu’un d’autre marche auprès de moi ou que des présences se font sentir. Les pas, la sueur, la souffrance mais aussi la joie, l’allégresse de ces millions de pèlerins qui sont passés avant doivent imprégner chaque pierre du sentier. C’est alors que l’on ne prend pas le chemin mais que le chemin nous prend. En mai dernier, un prêtre qui officiait lors de la messe des pèlerins à St-Jacques se demandait pourquoi hommes et femmes prenaient le chemin, pourquoi ils avaient décidé de quitter leur foyer, leurs amis, leur confort pour connaître la souffrance, la soif, la solitude dans l’effort. Il disait que c’était pour rencontrer Maître Jacques et « al final dal final », rencontrer Dieu et soi-même.
Franck Besombes
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Michael- Dans la prière
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Inscription : 08/03/2009
Re: • Les Chemins de Compostelle •
Quel budget pour partir sur les chemins de Compostelle?
Il faut d’abord distinguer le budget des repas et celui de l’hébergement, car les repas en demi-pension ne sont jamais obligatoires.Un budget d’intendance quotidien d’une douzaine d’euros permettra à un pèlerin de cuisiner lui-même ses repas. Avec 22€ par jour, vous pourrez prendre votre repas dans un bar ou une auberge. Le midi, on trouve parfois des plats du jour appelés « repas ouvriers ». Discutez avec les gens du cru, il y aura toujours quelqu’un pour vous conseiller…
Pour l’hébergement, le prix varie beaucoup selon que l’on choisit l’hôtel (30-60€), le gîte, le camping ou la belle-étoile…
En France, la plupart des gîtes et des hébergements sont privés. Les tarifs tournent souvent entre 12 et 20€ et sont indiqués, quand nous avons pu les obtenir, dans les guides pratiques. Seuls quelques gîtes pour pèlerins sont des structures communales ou paroissiales. Si aucun tarif n’est imposé pour la nuitée, prenez bien soin de déposer une enveloppe à la mairie ou au presbytère pour régler les quelques frais occasionnés par votre passage! Le camping est une solution peu coûteuse, mais qui implique une charge supplémentaire de matériel.
Une solution économique: demander l’autorisation du maire pour utiliser la salle des fêtes, ou celle du curé pour dormir dans la salle paroissiale, mais la douche n’est pas assurée… Les plus débrouillards demanderont à un agriculteur la permission de dormir dans un de ses bâtiments. Surtout, ne fumez pas et ne faites pas de feu à proximité de la paille !
En Espagne et surtout au Portugal, le budget est moins élevé pour l’hébergement comme pour l’alimentation. Les chemins espagnols offrent beaucoup de refugios et d’albergues de peregrinos communaux ou religieux, très bon marché (3-5€) ou donativo. N’oubliez pas de payer votre écot! Les hospitaliers sont bénévoles, par égard pour eux faites également un effort pour maintenir les lieux dans un état de propreté.
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Michael- Dans la prière
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