Partage paisible à l'approche de la fin des temps

par **Ami de Saint Bernard** Jeu 23 Oct 2014 - 17:39

Au stade de la chenille le bombyx, ver à soie, produit une fibre sécrétée en une bave abondante qui, en durcissant, se transforme en un fil unique de soie brute avec lequel la chenille se fabrique un cocon. C'est la meilleure image qui m'est venue à l'idée pour décrire la sérénité tranquille que nous avons le droit de vivre à l'approche de la fin des temps.
Nous sommes un peu comme la chenille, des enfants spirituels qui fabriquons notre cocon, mais le notre est nuisible, à nous, aux autres et à la terre. Je pense que mois après mois jusqu'à la crise décisive de la fin des temps, il n'yi aura toujours que des choses tristes en plus, éventuellement ponctuées d'accalmies, le temps de souffler un peu.
L'image du cocon nuisible permet de savoir ce qui va se produire : Si nous continuons à le tisser nous allons finir par mourir étouffés à l'intérieur. On essaie d'éviter d'y penser parce que personne n'aime être remis en question et si on ne veut pas changer, ça sera respecté, mais on pourra aussi choisir de fissurer pour respirer ce que nous avions presque refermé.
Du coup j'ai repensé à un rêve qui semblait aller dans ce sens, comme ils sont consignés dans mes livres, j'ai fini par le retrouver, il s'est produit peu après le 8 avril 2013,
Un vaste marais brun de cette matière sèche et fibreuse, issue de végétaux qui mettent 1000 à 7000 ans pour se décomposer, et qui est combustible (une tourbière). Je suis avancé dessus, de pas encore beaucoup, avec quelques personnes. La ligne de fin de cette tourbière, éloignée, n'est pas visible.
La traversée risque d'être compromise par le feu qui couve près de la surface, les points de contacts avec les gens et les choses où ils s'enflammeront existent sans être prévisibles.
Un tube cylindrique blanc assez souple, qui vient de derrière, s'est matérialisé près de moi. Je vois une dizaine de pompiers dedans en file près de l'ouverture car ils ne peuvent pas être deux de front. Ils tiennent une lance à eau qu'ils utilisent de façon parcimonieuse en dirigeant un jet modéré vers l'extérieur, et encore, en discontinu.
On me montre comment m'en servir, juste de quoi refroidir le sol en avant, quand ça semble nécessaire ; de plus le tube peut progresser sur le marais grâce à des mouvements de balancement du corps de celui qui est dedans.
Je me retrouve seul avec le tuyau dans le tube, les pompiers ont disparu, les gens qui amorçaient la traversée près de moi ne m'ont pas rejoint dans le tube. Désarçonné, je ne comprends pas pourquoi j'ai été mis en situation de sécurité et pas les autres, jusqu'à ce que je comprenne que les pompiers sont partis aider les autres à passer. La traversée du terrain dangereux est du sur mesure.