Le mystère de l'Amour
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Le mystère de l'Amour
Nous pouvons être très souvent confrontés à la colère mais connaissons-nous seulement la véritable paix, c’est-à-dire celle de l’esprit ? Nous pouvons être immergés dans l’orgueil, la précipitation, la rancœur et tous les sentiments négatifs. Est-ce que nous nous intéressons seulement, ne serait-ce qu’une minute par jour, à la compassion, à la joie, à la paix, à l’Amour ? Il est tellement simple de persister dans les travers que l’on risque de chuter, rapidement, dans le désamour total. Le châtiment est terrible pour ceux qui subissent ce cruel manque de compassion.
L’homme redoutablement naïf parle d’une voix forte de ses problèmes quotidiens et n’hésite pas à scander ses propres louanges. Se rend-il seulement compte qu’il réagit selon l’esprit du monde ? L’homme véritablement libéré de ses démons prend conscience du mal qu’il fait. C’est cette prise de conscience essentielle qui lui permet de se défaire de son attitude déréglée.
L’homme égaré exploite de manière intensive le côté sombre de son esprit. Il s’enthousiasme pour les choses purement humaines mais n’est pas capable d’observer le spectacle de la nature avec un œil artistique. Comment ne pas s’émouvoir devant la beauté de la flore ? Est-ce que celui qui piétine la vie est-il seulement conscient de son comportement déplacé ? Si dans le passé, les hommes dansaient au rythme des saisons, aujourd’hui ils rugissent, trop souvent, comme des lions blessés ou des serpents venimeux à la recherche d’une proie.
Le seul argument que l’homme a trouvé pour renoncer à l’Amour, c’est de ne plus croire en Dieu parce qu’il a été dit « tu aimerais l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force ». Le verbiage des philosophes des Lumières a contribué à faire s’éloigner les hommes, à partir du XVIIe siècle, de cet Amour pour Dieu. Des milliers de lignes et de préceptes ont été rédigés à cette seule fin. La civilisation actuelle repose sur ce premier mensonge aux conséquences dramatiques pour l’humanité. Les Lumières ont fait se détourner les hommes de Dieu, au fil des siècles, jusqu’à ce qu’ils finissent par le maudire. Cet acte d’une cruauté barbare a naturellement tué l’amour pour le prochain à travers l’expansion de l’ego.
La croyance en Dieu n’est pas un acte de liberté individuelle parce qu’elle ne peut se résumer à l’appréciation d’un individu. Qui sommes-nous pour décider de l’existence ou non de Dieu ? Est-ce que l’homme est assez sot pour se penser supérieur à la Création ? Il est tout de même étrange de constater qu’en ce qui concerne l’argent, il n’est nullement question de liberté individuelle mais de préceptes subjectifs Keynésiens. Autrement dit, Dieu a été délibérément écarté de la société tandis que l’argent est devenue une cause internationale. Cet acte est fatalement déicide parce qu’il donne le pouvoir à l’humanisme dans toute sa torpeur. Les hérésies ont remporté un combat mais celles-ci seront écrasées par la Vérité lorsque Dieu l’aura décidé.
Nous sommes nés d’une source d’Amour intarissable. Le seul fait de le savoir déchirerait le cœur de ces mêmes individus qui ont épousé la noirceur de l’être. Cependant, pour être en mesure d’observer la beauté de ce monde, il faut savoir se défausser de l’orgueil, cette carapace collante qui écrase son porteur. La vanité se nourrit de l’homme, elle prend de l’ampleur jusqu’à le rendre méconnaissable. Lorsque l’on cherche Dieu, on finit par rencontrer l’Amour, dans les larmes. La beauté ne se rit pas, elle se pleure parce qu’elle est issue d’une dimension supérieure. À ce titre, comment ne pas s’extasier devant le magnifique spectacle du soleil levant ? La grandeur est comparable à un acte d’opéra. Qui ne verse pas de larmes devant la magnificence d’une voix de cantatrice bercée par les instruments classiques ? Comment peut-on rester de marbre devant le déroulement éternel du ballet de la vie ? La création de Dieu est une œuvre d’art et ce n’est pas à l’homme de s’en accaparer la gloire. Qui est comme Dieu ? répondrait Saint Michel aux êtres narcissiques.
Le cerveau est naturellement capable de développer une large palette de sentiments. De siècle en siècle, cette gamme s’est progressivement étiolée jusqu’à se ternir. Si cette involution continue de progresser à ce rythme de croisière, la palette de nos émotions se limitera au bichrome. Ainsi, nos ancêtres usaient de leur esprit pour produire des œuvres d’une richesse fabuleuse. Par exemple, sans viser un siècle précis, le prêtre excellait dans l’Amour, la dévotion, la précision, la rigueur et l’honnêteté. Un musicien brillait dans son art au point de faire se développer des émotions puissantes dans l’esprit du spectateur à l’écoute de l’œuvre. Le peintre peignait avec un talent exceptionnel pour transformer son tableau en une magnifique photographie figée dans l’éternité. De nos jours, cette richesse s’est perdue par la faute de multiples facteurs dont, le principal, le refus de Dieu qui a entraîné de profondes et effroyables mutations de la civilisation.
La gamme des émotions est tellement restreinte, de nos jours, que le contemporain est irritable, énervé, rancunier ou encore jaloux mais rarement heureux, contemplatif, reposé, aimant ou réfléchi. Au lieu d’être positive, cette gamme d’émotions est négative et réduite à quelques couleurs allant du gris clair au gris foncé. Même si une émotion positive devait être exprimée, elle serait extrême et injustifiée. Par exemple, le créatif, pris dans le système, s’extasie devant ce qu’il considère être son chef-d’œuvre mais qu’en est-il de sa perception de la faune et de la flore ? Ce monde est cruel parce que nos contemporains sont gravement naïfs et anesthésiés. Leur champ de vision est si étroit que si l’un de nos ancêtres revenait à la vie, il risquerait de succomber, aussitôt, par la faute de l’horreur du siècle. Il se pourrait bien que ce soit le présent qui soit plus laid que le passé. Le drame c’est que les contemporains sont persuadés que le passé était abominable, et cela par un cruel et naïf manque de culture qui se répercute dans notre quotidien. Les contemporains sont devenus inintéressants et passionnés de ragots, de détails vains. Sont-ils devenus des idolâtres de la laideur et de l’ignorance ?
L’Amour est un précieux mystère parce qu’il se cultive avec soin avant de produire de fabuleux et multiples fruits. Il est beaucoup plus aisé, pour un homme, de détruire que de construire, de rejeter que d’aimer. À ce titre, l’Amour est pratiquement mystique parce qu’il est intimement lié à Dieu. L’Amour ne saurait être déicide, par contre, la parodie de l’amour est athée. Si l’on aime sincèrement, on accepte forcément Dieu parce qu’il est l’unique créateur qui nous ait porté. L’Amour est inclusif, il ne saurait rejeter qui que ce soit. Par conséquent, un individu qui rejette Dieu en affirmant lui préférer une doctrine matérialiste est un comédien qui refuse de l’embrasser de toute son âme. Si cet individu écarte Dieu de son chemin, qui pourrait-il réellement aimer si ce n’est lui-même ?
L’époque contemporaine a renoncé à la beauté. Regarder les détritus qui jonchent le sol de la planète, sentir la pollution qui rode au-dessus des villes, entendre les cris hystériques des fans de ces chanteurs futiles, toucher le vêtement de marque d’un jeune égaré et goûter la malbouffe industrielle est difficilement supportable pour un esthète amoureux de Dieu. Pour changer le monde, il faudrait que la population embrasse, de tout son cœur, la vie offerte par le seul Dieu Vivant. Regarder les merveilleux paysages qui s’étendent à perte de vue, écouter la mélodie du vent dans les prairies verdoyantes, respirer à plein poumon cet air vivifiant provenant des champs de lavande, toucher les poils soyeux de ces belles brebis et goûter les mets du terroir, voilà ce que l’homme réellement amoureux de Dieu saurait apprécier. Le Christ, de son vivant, s’attachait aux hommes heureux parce qu’il était lui-même la Vie et la Vérité. C’est probablement de cette manière qu’il aurait aimé nous connaître.
Jusqu’à présent, nous avons évoqué l’Amour sur un plan strictement humain. Le stade supérieur découle du divin. Celui qui découvre la nature de Dieu goûte à l’Amour mystique qui entraîne des phases spirituelles pouvant aller jusqu’à l’extase. L’âme du Saint découvre et cultive cet Amour divin jusqu’à produire des miracles. Cependant, il faut absolument les différencier des prodiges qui sont de natures différentes. C’est volontairement que je différencie l’usage de ces termes. Les prodiges sont exécutés pour impressionner les foules ; Satan est à l’œuvre ; tandis que les miracles se produisent lorsqu’une situation est critique ; Dieu agit pour le bien de son peuple.
Le véritable Amour provient d’une tristesse mystique découlant elle-même du don des larmes. Lorsqu’on pleure pour les autres, on développe une compassion d’une profondeur tragique qui lève partiellement le voile du mystère. Par exemple, c’est en méditant sur la mort de Jésus-Christ que l’on peut connaître des phases spirituelles largement imprévisibles. Pourtant, il n’est pas question de parler de tristesse ou de nostalgie parce que ceux-ci sont des sentiments purement humains.
La Joie provient de l’Amour divin. C’est un sentiment bien différent de cette excitation des sens pendant laquelle on agite les membres en criant de manière hystérique. Cette parodie correspond à un état de fébrilité tandis que la Joie est aimante, calme, posée, sincère et toujours dénuée d’excès. On peut dire, par conséquent, qu’il existe deux types de sentiments : ceux découlant de l’esprit du monde et ceux provenant du divin. Un sentiment combiné à de l’excitation donne de la confusion, c’est ce que la civilisation contemporaine provoque continuellement à travers ses tentacules médiatiques. Un sentiment profond, dénué de frénésie, amène son initiateur dans des phases de prise de conscience à la limite du naturel. N’est-il pas courant de dire que c’est dans les moments de nostalgie profonde et sincère que l’on écrit les meilleurs textes ? N’est-ce pas pendant l’extase que les Saints provoquent des phénomènes préternaturels ?
Dès qu’un sentiment profond est provoqué par un événement inhabituel ; extérieur (un décès par exemple) ou intérieur (réflexion sur le parcours de Jésus-Christ) ; l’âme entame un cheminement en direction de Dieu. Lorsqu’on écoute une pièce d’opéra, Stabat Mater d’Antonio Lucio Vivaldi (RV 621) par exemple, on mesure la profondeur des émotions. Quand on prie dans la solitude d’une chapelle, on est confronté à son âme. Il faut fuir à tout prix l’agitation des sens, c’est, au contraire, dans le calme parfait de l’esprit que l’on est en mesure de produire de fabuleux fruits. Par conséquent, pour résumer de manière simple et je m’en excuse, Dieu se cache dans les larmes et Satan dans le rire.
L’agitation du monde contemporain trouble l’esprit des hommes. Cette civilisation empêche les individus de se retrouver confrontés à eux-mêmes. Nos enfants subissent de plein fouet les effets nocifs de cette société selon Caïn. Qui connaît encore une profondeur des sentiments si ce n’est des fidèles du Christ capables de s’arracher de l’esprit du monde ? Le contemporain naïf ne connaît que la superficialité, comme l’oiseau captif se retrouve enfermé dans sa cage. Le drame de cette civilisation c’est qu’elle chasse l’esprit de Dieu pour cultiver le goût de la négativité luciférienne. En conclusion, seul un miracle peut nous arracher des bras de Babylone.
C’est pourquoi, en ce mois de septembre nous sommes invités à prier Saint Michel Archange qui saura nous épauler dans ce combat spirituel.
« Très glorieux Prince des armées célestes, Saint-Michel Archange
défendez-nous dans le combat,
contre les principautés et les puissances,
contre les chefs de ce monde de ténèbres,
contre les esprits de malice répandus dans les airs.
Venez en aide aux hommes que Dieu a faits à son image et à sa ressemblance
et rachetés à si haut prix de la tyrannie du démon.
C’est vous que la sainte Église vénère comme son gardien et son protecteur :
Vous à qui, le Seigneur a confié les âmes rachetées,
pour les introduire dans la céleste félicité.
Conjurez le Dieu de Paix qu’Il écrase Satan sous nos pieds,
afin de lui enlever tout pouvoir de retenir encore les hommes captifs,
et de nuire à l’Église.
Présentez au Très-Haut nos prières afin que bien vite,
descendent sur nous les miséricordes du Seigneur.
Et saisissez vous-même l’antique serpent, qui n’est autre que le diable ou Satan, pour le précipiter enchaîné dans les abîmes,
en sorte qu’il ne puisse plus jamais séduire les nations. »
Amen.
Lien vers Stabat Mater de Vivaldi : https://www.youtube.com/watch?v=9XVriMzZIl4
Source de l'article : https://saintmichelarchange.wordpress.com/2014/09/27/le-mystere-de-l-amour/
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