Marie: femme aux deux parfums?
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Elmalina
tous artisans de paix
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Marie: femme aux deux parfums?
Bonjour à tous,
Je ne sais pas si le sujet a déjà été abordé.
Je m'interrogeais à propos de la femme qui verse du parfum sur la tête et les pieds de Jésus.
Je souhaiterais vous demander si cette interprétation vous semble correcte: je pense qu'il s'agissait de Marie de Bethanie, et qu'elle l'a fait à deux reprises.
Je m'explique:
Matthieu, Marc et Jean nous disent qu'une femme a versé, peu de temps avant que Jésus ne soit crucifié, du parfum sur la tête et les pieds de Jésus.
Jean nous précise que cette femme était Marie, la soeur de Lazare. Et Matthieu nous apprend que l'on se trouve chez un dénommé Simon, le lépreux.
Les personnes présentent râlent: on aurait pu vendre ce parfum pour les pauvres!
Jésus la défend: ce qu'elle fait est un acte de charité envers lui. De plus, elle prépare l'ensevelissement de Jésus.
Dans Luc, une femme procède de la même manière.
Mais la situation est différente: on se trouve chez un dénommé Simon, le pharisien. On est encore loin de la crucifixion. Et cette femme est réputée être une grande pécheresse. Du coup, Simon est gêné à l'idée que Jésus se laisse approcher par cette femme.
Jésus défend également cette femme.
Quand on regarde les évangiles, on se rend compte que:
- Matthieu (26) ne nous précise pas la nature du parfum
- Marc (14) nous dit que c'est du Nard
- Luc (7) ne nous précise pas la nature du parfum
- Jean nous dit, dans le chapitre 11, que Marie était celle qui avait versé du parfum sur les pieds de Jésus. Et, dans le chapitre 12, il nous montre Marie en train de verser du Nard sur les pieds de Jésus.
Du coup, je me suis dit que Marie a peut-être versé du parfum sur le Seigneur, à deux reprises.
La première fois correspondrait au passage que nous raconte Luc, lequel ne nous précise pas de quel parfum il s'agit.
Puis, après ça, Jésus deviendrait ami avec Marie, Marthe et Lazare.
La deuxième fois, avec du Nard pur (Marc et Jean), peu après que Lazare ait été ressuscité et peu avant que Jésus ne soit crucifié.
Cela expliquerait pourquoi Jean nous dit, en son chapitre 11, que Marie est celle qui a oint les pieds de Jésus de parfum, alors que ce passage ne s'est pas encore produit (il se produit dans le chapitre suivant, le chapitre 12)
Jean 11:
"11,1 Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
11,2
Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade"
En plus, l'évangéliste ne nous dit pas: "Marie est celle qui oindra les pieds du Seigneur". Il parle au passé, comme si ce passage s'était déjà produit. Ce qui peut laisser penser qu'il fait référence à la fois qui nous est racontée en Luc 7.
En plus, j'ai été surprise de constater que la version "Bible des peuples" précise, en Jean 11, que le parfum employé est de la Myrrhe .
(la plupart des versions disent "parfum" ou "huile parfumée", ça dépend. Et j'admets n'y rien connaître en parfum. La Myrrhe est-elle une huile parfumée?)
Et en Jean 12, c'est du Nard.
Du coup, Simon le Lépreux et Simon le Pharisien serait le même.
Quant à la pécheresse de Luc, elle ne serait autre que Marie de Bethanie - à laquelle je ne souhaite surtout pas manquer de respect! Du reste, nous sommes tous pécheurs -, celle qui était assise aux pieds de Jésus dans Luc 10, tandis que sa sœur s'affairait.
Et elle aurait versé du parfum sur Jésus, deux fois: la première, avec de la Myrrhe, lorsqu'il lui a pardonné. La seconde, avec du Nard, après qu'il ait ressuscité Lazare.
Qu'en pensez-vous? Quelle est l'explication habituellement retenue?
Merci beaucoup.
Amitiés.
Je ne sais pas si le sujet a déjà été abordé.
Je m'interrogeais à propos de la femme qui verse du parfum sur la tête et les pieds de Jésus.
Je souhaiterais vous demander si cette interprétation vous semble correcte: je pense qu'il s'agissait de Marie de Bethanie, et qu'elle l'a fait à deux reprises.
Je m'explique:
Matthieu, Marc et Jean nous disent qu'une femme a versé, peu de temps avant que Jésus ne soit crucifié, du parfum sur la tête et les pieds de Jésus.
Jean nous précise que cette femme était Marie, la soeur de Lazare. Et Matthieu nous apprend que l'on se trouve chez un dénommé Simon, le lépreux.
Les personnes présentent râlent: on aurait pu vendre ce parfum pour les pauvres!
Jésus la défend: ce qu'elle fait est un acte de charité envers lui. De plus, elle prépare l'ensevelissement de Jésus.
Dans Luc, une femme procède de la même manière.
Mais la situation est différente: on se trouve chez un dénommé Simon, le pharisien. On est encore loin de la crucifixion. Et cette femme est réputée être une grande pécheresse. Du coup, Simon est gêné à l'idée que Jésus se laisse approcher par cette femme.
Jésus défend également cette femme.
Quand on regarde les évangiles, on se rend compte que:
- Matthieu (26) ne nous précise pas la nature du parfum
- Marc (14) nous dit que c'est du Nard
- Luc (7) ne nous précise pas la nature du parfum
- Jean nous dit, dans le chapitre 11, que Marie était celle qui avait versé du parfum sur les pieds de Jésus. Et, dans le chapitre 12, il nous montre Marie en train de verser du Nard sur les pieds de Jésus.
Du coup, je me suis dit que Marie a peut-être versé du parfum sur le Seigneur, à deux reprises.
La première fois correspondrait au passage que nous raconte Luc, lequel ne nous précise pas de quel parfum il s'agit.
Puis, après ça, Jésus deviendrait ami avec Marie, Marthe et Lazare.
La deuxième fois, avec du Nard pur (Marc et Jean), peu après que Lazare ait été ressuscité et peu avant que Jésus ne soit crucifié.
Cela expliquerait pourquoi Jean nous dit, en son chapitre 11, que Marie est celle qui a oint les pieds de Jésus de parfum, alors que ce passage ne s'est pas encore produit (il se produit dans le chapitre suivant, le chapitre 12)
Jean 11:
"11,1 Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
11,2
Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade"
En plus, l'évangéliste ne nous dit pas: "Marie est celle qui oindra les pieds du Seigneur". Il parle au passé, comme si ce passage s'était déjà produit. Ce qui peut laisser penser qu'il fait référence à la fois qui nous est racontée en Luc 7.
En plus, j'ai été surprise de constater que la version "Bible des peuples" précise, en Jean 11, que le parfum employé est de la Myrrhe .
(la plupart des versions disent "parfum" ou "huile parfumée", ça dépend. Et j'admets n'y rien connaître en parfum. La Myrrhe est-elle une huile parfumée?)
Et en Jean 12, c'est du Nard.
Du coup, Simon le Lépreux et Simon le Pharisien serait le même.
Quant à la pécheresse de Luc, elle ne serait autre que Marie de Bethanie - à laquelle je ne souhaite surtout pas manquer de respect! Du reste, nous sommes tous pécheurs -, celle qui était assise aux pieds de Jésus dans Luc 10, tandis que sa sœur s'affairait.
Et elle aurait versé du parfum sur Jésus, deux fois: la première, avec de la Myrrhe, lorsqu'il lui a pardonné. La seconde, avec du Nard, après qu'il ait ressuscité Lazare.
Qu'en pensez-vous? Quelle est l'explication habituellement retenue?
Merci beaucoup.
Amitiés.
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
N'était ce pas Marie Madeleine la "pécheresse" qui essuyait même les pieds de notre Seigneur avec ses cheveux par amour ?? C'est elle que j'ai mis sur mon image d'avatar
Elmalina- Aime le Rosaire
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Bonjour Elmalina,
En fait, il semblerait qu'il existe une petite controverse, à ce sujet:
Certains pensent que Marie de Bethanie (la soeur de Lazare et de Marthe) n'est autre que Marie de Magdala (la femme délivrée de 7 démons, celle qui s'est rendue au tombeau le matin de la résurrection).
D'autres les distinguent.
En tout cas, l'Evangile de Jean laisse entendre que c'est Marie de Bethanie, la soeur de Lazare et de Marthe, qui a oint les pieds de Jésus, quelques jours avant la Pâque.
Jean 12:
"12,1
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts.
12,2
On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives.
12,3
Alors Marie, prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s'emplit de la senteur du parfum"
Les évangiles de Matthieu et de Marc nous racontent la même scène, sans préciser le nom de la femme.
Matthieu précise toutefois qu'on se trouve bien à Bethanie, chez Simon le Lépreux.
On peut donc supposer que les évangiles de Matthieu, Marc et Jean, qui nous racontent la même scène, nous parlent de Marie de Bethanie.
Par contre, l'évangile de Luc diffère quelque peu: Luc nous raconte une scène assez similaire et on se trouve également chez un certain Simon, qu'il qualifie de "Simon, le Pharisien".
Mais la scène n'est pas tout à fait la même: il semblerait que cette scène se passe un peu en amont.
Et je me demandais quelle était l'interprétation habituellement retenue pour expliquer cette petite différence.
Il me semble avoir compris que la femme décrite en Luc n'est autre que cette même Marie de Bethanie.
En fait, Marie de Bethanie aurait oint les pieds de Jésus à deux reprises:
- une première fois, bien avant la crucifixion, au cours de la scène que nous raconte Luc, avec de l'huile parfumée (possiblement de la Myrrhe)
- une deuxième fois, peu avant la crucifixion, au cours de la scène décrite en Matthieu, Marc et Jean, avec du Nard.
Ce qui m'amène à cette conclusion, c'est ce que nous dit Jean 11:
"11,1
Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
11,2
Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade."
Jean 11 nous dit que Marie était celle qui avait oint les pieds du Seigneur de Parfum. Or, Jean ne nous a pas encore raconté cette scène: il ne nous la racontera qu'au chapitre suivant, en Jean 12.
Par ailleurs, il s'exprime au passé, comme si cette scène s'était déjà déroulée. Il ne nous dit pas: "Marie est celle qui oindra les pieds du Seigneur, avant sa crucifixion".
Et puis, pourquoi prendre la peine de préciser, puisque ça nous est raconté en Jean 12?
Du coup, je me disais que Jean 11 faisait peut-être référence à cette fameuse scène, racontée en Luc et qui s'est déjà produite.
Enfin, la citation que je vous ai mise de Jean 11 parle de "parfum". Mais certaines traductions parlent plus précisément d'huile parfumée et la traduction de la Bible des Peuples nous dit qu'il s'agissait de "Myrrhe".
Or, en Jean 12 et dans Marc, c'est du "Nard".
Donc je me disais que Marie de Bethanie avait pu faire le même geste deux fois:
- une première, racontée par Luc et Jean 11, avec de la Myrrhe.
- une deuxième, racontée par Matthieu, Marc et Jean 12, avec du Nard.
Je me demandais ce que vous pensiez de cette interprétation et quelle était l'interprétation habituellement apportée.
Merci beaucoup.
En fait, il semblerait qu'il existe une petite controverse, à ce sujet:
Certains pensent que Marie de Bethanie (la soeur de Lazare et de Marthe) n'est autre que Marie de Magdala (la femme délivrée de 7 démons, celle qui s'est rendue au tombeau le matin de la résurrection).
D'autres les distinguent.
En tout cas, l'Evangile de Jean laisse entendre que c'est Marie de Bethanie, la soeur de Lazare et de Marthe, qui a oint les pieds de Jésus, quelques jours avant la Pâque.
Jean 12:
"12,1
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts.
12,2
On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives.
12,3
Alors Marie, prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s'emplit de la senteur du parfum"
Les évangiles de Matthieu et de Marc nous racontent la même scène, sans préciser le nom de la femme.
Matthieu précise toutefois qu'on se trouve bien à Bethanie, chez Simon le Lépreux.
On peut donc supposer que les évangiles de Matthieu, Marc et Jean, qui nous racontent la même scène, nous parlent de Marie de Bethanie.
Par contre, l'évangile de Luc diffère quelque peu: Luc nous raconte une scène assez similaire et on se trouve également chez un certain Simon, qu'il qualifie de "Simon, le Pharisien".
Mais la scène n'est pas tout à fait la même: il semblerait que cette scène se passe un peu en amont.
Et je me demandais quelle était l'interprétation habituellement retenue pour expliquer cette petite différence.
Il me semble avoir compris que la femme décrite en Luc n'est autre que cette même Marie de Bethanie.
En fait, Marie de Bethanie aurait oint les pieds de Jésus à deux reprises:
- une première fois, bien avant la crucifixion, au cours de la scène que nous raconte Luc, avec de l'huile parfumée (possiblement de la Myrrhe)
- une deuxième fois, peu avant la crucifixion, au cours de la scène décrite en Matthieu, Marc et Jean, avec du Nard.
Ce qui m'amène à cette conclusion, c'est ce que nous dit Jean 11:
"11,1
Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe.
11,2
Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade."
Jean 11 nous dit que Marie était celle qui avait oint les pieds du Seigneur de Parfum. Or, Jean ne nous a pas encore raconté cette scène: il ne nous la racontera qu'au chapitre suivant, en Jean 12.
Par ailleurs, il s'exprime au passé, comme si cette scène s'était déjà déroulée. Il ne nous dit pas: "Marie est celle qui oindra les pieds du Seigneur, avant sa crucifixion".
Et puis, pourquoi prendre la peine de préciser, puisque ça nous est raconté en Jean 12?
Du coup, je me disais que Jean 11 faisait peut-être référence à cette fameuse scène, racontée en Luc et qui s'est déjà produite.
Enfin, la citation que je vous ai mise de Jean 11 parle de "parfum". Mais certaines traductions parlent plus précisément d'huile parfumée et la traduction de la Bible des Peuples nous dit qu'il s'agissait de "Myrrhe".
Or, en Jean 12 et dans Marc, c'est du "Nard".
Donc je me disais que Marie de Bethanie avait pu faire le même geste deux fois:
- une première, racontée par Luc et Jean 11, avec de la Myrrhe.
- une deuxième, racontée par Matthieu, Marc et Jean 12, avec du Nard.
Je me demandais ce que vous pensiez de cette interprétation et quelle était l'interprétation habituellement apportée.
Merci beaucoup.
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
tous artisans de paix a écrit:Je me demandais ce que vous pensiez de cette interprétation et quelle était l'interprétation habituellement apportée.
Bonjour Artisans de paix!!!
Nul doute dans mon esprit.
Marie-Madeleine,Marie de Magdala et Marie de Béthanie sont la même personne.
Le Pape St-Grégoire le Grand s'est déjà prononcé à ce sujet.
***Ne pas confondre cependant la femme adultère que les pharisiens voulaient lapider et Marie de Magdala qui sont deux personnages totalement différents.
Michael- Dans la prière
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Inscription : 08/03/2009
Re: Marie: femme aux deux parfums?
D'accord avec vous, dans les écrits donnés à Maria Valtorta est affirmée qu'il ne s'agit bien que d'une seule personne. Et elle est une grande sainte, une grande aimante, délivrée remarquablement ! ... Gloire à Dieu !
territoire en héritage- Pour la Paix
- Messages : 3799
Inscription : 04/01/2008
Re: Marie: femme aux deux parfums?
Marie de Magdala est bien celle qui a versé le parfum par deux fois. La première chez Simon le Pharisien ou le seul apôtre présent était Jean; la seconde chez son frère Lazare devant une assemblée d'apôtres plus importante.
Il semble que ce soit la seconde fois que Judas lui ai reproché de gaspiller un précieux parfum car il aurait pu être vendu au profit des pauvres.
En fait, Judas volait dans la caisse et voulait donc qu'elle soit pleine.
Il semble que ce soit la seconde fois que Judas lui ai reproché de gaspiller un précieux parfum car il aurait pu être vendu au profit des pauvres.
En fait, Judas volait dans la caisse et voulait donc qu'elle soit pleine.
Doolin- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
- Messages : 163
Localisation : France
Inscription : 01/12/2012
Re: Marie: femme aux deux parfums?
Oui,il s'agit de la même personne qui oint les pieds de Jésus de parfum ou de ses larmes ,la pécheresse repentie et le premier témoin de la Résurrection d'après Anne Catherine Emmerich (Bienheureuse).
Mais elle parle aussi de "Marie la silencieuse",celle qui écoute Jésus pendant que Marthe s'active à l'intendance ,soeur de Marthe et Lazare.Une autre Marie.
La tradition chrétienne plus orale qu'écrite parle des "tre Marie",des trois Marie.[il y a même en Italie une marque célèbre d'excellents panettones qui se nomme "les tre Marie"]
La Vierge Marie,Marie de Magdala,et Marie la silencieuse.
Mais elle parle aussi de "Marie la silencieuse",celle qui écoute Jésus pendant que Marthe s'active à l'intendance ,soeur de Marthe et Lazare.Une autre Marie.
La tradition chrétienne plus orale qu'écrite parle des "tre Marie",des trois Marie.[il y a même en Italie une marque célèbre d'excellents panettones qui se nomme "les tre Marie"]
La Vierge Marie,Marie de Magdala,et Marie la silencieuse.
pax et bonum- Avec les anges
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Localisation : france-sud-est
Inscription : 10/03/2007
Re: Marie: femme aux deux parfums?
Merci à tous pour vos réponses.
Michael: oui, vous avez raison, on a tendance à confondre la femme adultère avec Marie de Magdala. Il faut dire qu'il y a beaucoup de "Marie", comme le fait remarquer Pax et Bonum. Et la femme adultère ne porte pas ce prénom (enfin, pas qu'on le sache!)
Doolin: merci beaucoup. Votre réponse confirme ce que je pensais.
Vous dites, par ailleurs, que seul Jean était présent, la première fois, chez Simon le Pharisien. Voilà qui éveille ma curiosité! D'où tenez-vous cette information?
Cela paraît assez logique, quelque part: d'autres personnes que Simon se seraient probablement offusquées de la scène.
Et en même temps, les personnes étaient souvent nombreuses aux repas - sans compter ceux qui servaient le repas - et je me demande où avaient bien pu passer les autres disciples.
Pax et Bonum: si j'ai bien compris, pour vous, la pécheresse repentie de Luc 7 serait donc Marie de Magdala? C'est elle qui verse du parfum sur les pieds de Jésus. C'est aussi elle qui ira au tombeau, le dimanche matin.
Quant à Marie la silencieuse, c'est Marie de Bethanie, la soeur de Marthe et de Lazare.
Mais pourtant, dans l'évangile de Jean, il semble bien que ce soit Marie de Bethanie - donc, la silencieuse - qui pafume les pieds de Jésus.
Jean 12:
"12,1
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts.
12,2
On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives.
12,3
Alors Marie, prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s'emplit de la senteur du parfum"
Jean ne précise pas de quelle Marie il s'agit, mais puisqu'on parle de Marthe et de Lazare, on peut logiquement supposer qu'il s'agit de leur soeur, Marie de Bethanie dite "la silencieuse".
Du coup, comment le comprenez-vous? Dans Luc 7, ce serait Marie de Magdala qui parfume les pieds de Jésus, et en Jean 12, ce serait Marie de Bethanie, la silencieuse?
Ou alors, peut-être ai-je mal compris.
Merci en tout cas pour vos réponses.
Michael: oui, vous avez raison, on a tendance à confondre la femme adultère avec Marie de Magdala. Il faut dire qu'il y a beaucoup de "Marie", comme le fait remarquer Pax et Bonum. Et la femme adultère ne porte pas ce prénom (enfin, pas qu'on le sache!)
Doolin: merci beaucoup. Votre réponse confirme ce que je pensais.
Vous dites, par ailleurs, que seul Jean était présent, la première fois, chez Simon le Pharisien. Voilà qui éveille ma curiosité! D'où tenez-vous cette information?
Cela paraît assez logique, quelque part: d'autres personnes que Simon se seraient probablement offusquées de la scène.
Et en même temps, les personnes étaient souvent nombreuses aux repas - sans compter ceux qui servaient le repas - et je me demande où avaient bien pu passer les autres disciples.
Pax et Bonum: si j'ai bien compris, pour vous, la pécheresse repentie de Luc 7 serait donc Marie de Magdala? C'est elle qui verse du parfum sur les pieds de Jésus. C'est aussi elle qui ira au tombeau, le dimanche matin.
Quant à Marie la silencieuse, c'est Marie de Bethanie, la soeur de Marthe et de Lazare.
Mais pourtant, dans l'évangile de Jean, il semble bien que ce soit Marie de Bethanie - donc, la silencieuse - qui pafume les pieds de Jésus.
Jean 12:
"12,1
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que Jésus avait ressuscité d'entre les morts.
12,2
On lui fit là un repas. Marthe servait. Lazare était l'un des convives.
12,3
Alors Marie, prenant une livre d'un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux ; et la maison s'emplit de la senteur du parfum"
Jean ne précise pas de quelle Marie il s'agit, mais puisqu'on parle de Marthe et de Lazare, on peut logiquement supposer qu'il s'agit de leur soeur, Marie de Bethanie dite "la silencieuse".
Du coup, comment le comprenez-vous? Dans Luc 7, ce serait Marie de Magdala qui parfume les pieds de Jésus, et en Jean 12, ce serait Marie de Bethanie, la silencieuse?
Ou alors, peut-être ai-je mal compris.
Merci en tout cas pour vos réponses.
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
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Inscription : 17/06/2014
Re: Marie: femme aux deux parfums?
Ma source : Maria Valtorta, dont les écrits d'après ses visions et conversations avec Jésus, sont absolument fascinants.
Je pourrai retrouver plus tard le texte sur le premier lavement des pieds du Christ, mais voici la vision de la mort de Marie de Magdala ou il est question du 2ème lavement des pieds (en fait aussi des cheveux et des mains) de notre Seigneur. Puis des commentaires que Jésus en fait.
Vision et dictée du 30 mars 1944
extraites des "Cahiers de 1944" :
Je vois une caverne rocheuse dans laquelle se trouve un lit de feuilles amassées sur un châssis rudimentaire de branchages enchevêtrés et liés par des joncs. Ce doit être aussi confortable qu’un instrument de torture. En outre, la grotte possède une grosse pierre qui sert de table, et une plus petite qui fait office de siège. Contre le côté du fond, il y en a une autre : un grand rocher saillit de la roche et — je ne sais si c’est naturellement ou à la suite d’un travail humain patient et pénible — a été poli et présente une surface relativement lisse. Il semble être un autel grossier. Une croix y est posée, faite de deux branches assemblées par de l’osier. L’habitant de cette grotte a en outre planté un pied de lierre dans une fissure terreuse du sol, et en a conduit les rameaux à encadrer la croix et à l’étreindre. Dans deux vases rustiques, qui paraissent modelés dans l’argile par des mains inexpertes, se trouvent des fleurs sauvages cueillies aux alentours. Au pied même de la croix, dans une coquille géante, se trouve un petit cyclamen sauvage dont les feuilles menues sont bien nettes; deux boutons sont prêts à fleurir. Il y a, au pied de cet autel, une gerbe de branchages épineux ainsi qu’un fouet en cordes nouées. On voit enfin, dans cette grotte, une cruche rustique qui contient de l’eau. Rien d’autre.
L’ouverture étroite et basse laisse entrevoir un arrière-fond de montagnes et, comme on aperçoit au loin une luminosité mobile, on pourrait dire que la mer est visible de cet endroit. Mais je ne peux le certifier. Des branchages de lierre, de chèvrefeuille et de rosiers sauvages — toute la magnificence habituelle des lieux alpestres, pendent sur l’ouverture et forment comme un voile mobile qui sépare l’intérieur de l’extérieur.
Une femme décharnée, vêtue d’un vêtement rudimentaire sur lequel elle a posé une peau de chèvre en guise de manteau, entre dans la grotte en écartant les branches pendantes. Elle semble exténuée. Son âge est indéfinissable. Si l’on devait en juger à son visage fané, on lui donnerait un âge certain, la soixantaine passée. Mais si l’on en juge à sa chevelure encore belle, épaisse et dorée, pas plus de quarante ans environ. Ses cheveux pendent en deux tresses le long des épaules, voûtées et maigres, et c’est l’unique chose qui luit dans cette tristesse. La femme, c’est certain, a dû être belle, car son front est encore haut et lisse, le nez bien fait et l’ovale du visage régulier, bien qu’amaigri par son état d’épuisement. Mais les yeux n’ont plus d’éclat. Ils sont fortement enfoncés dans l’orbite et marqués de paupières bleuâtres. Ces yeux trahissent bien des larmes versées. Deux rides, presque des cicatrices, sont gravées du coin de l’œil, descendent le long du nez et vont se perdre dans cette autre ride, Caractéristique de ceux qui ont beaucoup souffert, qui descend en accent circonflexe des narines aux angles de la bouche. Les tempes semblent creusées et les veines bleutées se dessinent sur une grande pâleur. La bouche pend avec un pli las; elle est d’une couleur rosée extrêmement pâle. À une époque, elle a dû être une bouche splendide, mais elle est maintenant fanée. La courbe des lèvres ressemble à celle de deux ailes brisées qui pendent. C’est une bouche douloureuse.
La femme se traîne jusqu’au rocher qui fait office de table et y dépose des myrtilles ainsi que des fraises sauvages. Elle va ensuite à l’autel et s’agenouille. Mais elle est tellement épuisée que, ce faisant, elle manque de tomber et se retient par une main au rocher. Elle prie les yeux tournés vers la croix, et des larmes descendent par le sillon des rides jusqu’à sa bouche, qui les boit. Elle laisse ensuite tomber sa peau de chèvre et reste avec sa seule tunique grossière, puis elle prend les fouets et les épines. Elle serre les branchages épineux autour de sa tête et autour de ses reins et se flagelle avec les cordes. Mais elle est trop faible pour le faire. Elle laisse donc tomber le fouet et, prenant appui des mains et du front sur l’autel, elle dit : "Je ne peux plus, Rabbouni ! Je ne peux plus souffrir, en souvenir de ta douleur !"
C’est sa voix qui me permet de la reconnaître : c’est Marie de Magdala. Je me trouve dans sa grotte de pénitente.
Marie pleure. Elle appelle Jésus avec amour. Elle ne peut plus souffrir, mais elle peut encore aimer. Sa chair, mortifiée par la pénitence, ne résiste plus à l’effort de se flageller, mais son cœur a encore des mouvements de passion et consume ses dernières forces en aimant. Et elle aime, en restant le front couronné d’épines et la taille serrée dans les épines, elle aime en parlant à son Maître en une continuelle profession d’amour et un acte de contrition renouvelé.
Elle a glissé, le front à terre. Elle avait cette même pose au Calvaire devant Jésus déposé sur le sein de Marie, ou bien dans la maison de Jérusalem quand Véronique d’Arimathie dépliait son voile, ou encore dans le jardin de Joseph d’Arimathie quand Jésus l’appela, qu’elle le reconnut et l’adora. Mais aujourd’hui elle pleure, parce que Jésus n’est pas là.
"Ma vie s’enfuit, mon Maître. Devrai-je mourir sans te revoir ? Quand pourrai-je me délecter de ta face ? Mes péchés sont devant moi et m’accusent. Tu m’as pardonné et je crois que l’enfer ne me possèdera pas. Mais combien de temps vais-je passer à expier avant de vivre de toi ! Oh ! Bon Maître ! Par l’amour que tu m’as donné, réconforte mon âme ! L’heure de la mort est venue. Par ta mort désolé sur la croix, réconforte ta créature ! C’est toi qui m’as engendrée. Toi, et non ma mère. Tu m’as ressuscitée plus que tu n’as ressuscité mon frère Lazare. Car il était déjà bon, lui, et la mort ne pouvait être qu'une attente dans tes limbes. Mais moi, j’étais morte dans mon âme, et mourir signifiait pour moi la mort éternelle. Jésus, en tes mains je remets mon esprit ! Il est à toi parce que c’est toi qui l’as sauvé. En guise d’ultime expiation, j’accepte de connaître l’âpreté de ta mort abandonné. Mais donne-moi un signe que ma vie a servi à expier mes fautes."
"Marie !" Jésus est apparu. Il paraît descendre de la croix grossière. Mais il n’a pas de plaies et n’est pas mourant. Il est beau comme au matin de la Résurrection. Il descend de l’autel et s’avance vers la femme prosternée. Il se penche sur elle. 254> Il l’appelle une nouvelle fois; puis comme, semble-t-il, elle croit entendre cette voix par ses sens spirituels et reste face contre terre, elle ne voit pas la lumière qui rayonne du Christ, il la touche en posant une main sur sa tête et la prend par le coude comme à Béthanie pour la relever.
Quand elle se sent touchée et reconnaît cette main à sa longueur, elle pousse un grand cri. Elle lève alors un visage transfiguré par la joie. Puis elle l’abaisse pour baiser les pieds de son Seigneur.
"Lève-toi, Marie. C’est moi. La vie s’enfuit, c’est vrai. Mais je viens te dire que le Christ t’attend. Marie n’a pas à attendre. Tout lui est déjà pardonné, dès le premier instant. Mais, maintenant, cela lui est plus que pardonné. Ta place est déjà prête dans mon Royaume. Je suis venu te le dire, Marie. Je n’ai pas ordonné à l’ange de le faire car je rends au centuple ce que j’ai reçu, et je me souviens de ce que j’ai reçu de toi. Marie, revivons ensemble un moment du passé. Rappelle-toi Béthanie. C’était le soir qui suivait le sabbat. Ma mort adviendrait six jours plus tard. Ta maison, tu t’en souviens ? Elle était toute belle, dans la ceinture fleurie de son verger. L’eau chantait dans la vasque et les premières roses sentaient bon autour de ses murs. Lazare m'avait invité à dîner et tu avais dégarni le jardin de ses plus belles fleurs pour décorer la table où ton Maître allait prendre son repas. Marthe n’avait pas osé te le reprocher parce qu’elle se souvenait de mes paroles; elle te regardait avec une douce envie, car tu resplendissais d’amour en allant et venant pour veiller aux préparatifs. Puis j'étais arrivé. Plus rapide qu’une gazelle, tu étais accourue, précédant les serviteurs, pour ouvrir la grille avec ton cri habituel. On aurait dit le cri d’une prisonnière libérée. Et, de fait, j’étais ta libération et toi une prisonnière libérée. Les apôtres m’accompagnaient. Ils étaient tous là, même celui qui était désormais un membre gangreneux du corps apostolique. Mais c’est toi qui étais venue prendre sa place. Et tu ignorais que, en regardant ta tête penchée pour me baiser les pieds, ton regard sincère et rempli d’amour, j’oubliais mon dégoût d’avoir le traître à mes côtés. C’est pour cette raison que je t’ai voulue au Calvaire. C’est pour cette raison que je t’ai voulue dans le jardin de Joseph. Car te voir m'assurait que ma mort n’était pas sans but. Et me montrer à toi était un acte de gratitude pour ton amour fidèle. Marie, bénie es-tu, toi qui ne m’as jamais trahi, qui m’a confirmé dans mon espérance de Rédempteur, toi en qui j'ai vu tous ceux que ma mort allait sauver. Pendant que tous mangeaient, toi, tu adorais. Tu m’avais offert de l’eau parfumée pour mes pieds fatigués et des baisers chastes mais ardents pour mes mains; non contente encore, tu as voulu briser ton dernier vase précieux et m’oindre la tête en me peignant les cheveux comme le fait une mère, puis m’oindre les mains et les pieds afin que ton Maître tout entier sente bon comme les membres d’un roi consacré...
Alors Judas, qui te détestait parce que tu étais honnête désormais et que tu repoussais par ton honnêteté les convoitises des hommes, t’avait réprimandée... Mais, moi, je t’avais défendue parce que tu avais accompli tout cela par amour, un si grand amour que son souvenir m'a accompagné durant mon agonie, le soir du jeudi à l’heure de none... C’est en raison de cet acte d’amour que tu m’as donné au seuil de ma mort, que je viens maintenant, au seuil de ta mort, te récompenser par l’amour. Ton Maître t’aime, Marie. Il est ici pour te le dire. Ne crains pas, n’aie pas peur d’une autre mort. Ta mort n’est guère différente de la mort de ceux qui versent leur sang pour moi. Que donne le martyr ? Sa vie par amour de son Dieu. Que donne le pénitent ? Sa vie par amour de son Dieu. Que donne celui qui aime ? Sa vie par amour de son Dieu. Tu vois bien qu’il n’y a pas de différence. Martyre, pénitence, amour consument le même sacrifice et dans le même but. Il y a donc en toi, qui est pénitente et qui aime, le même martyre que celui qui périt dans l’arène. Marie, je te précède dans la gloire. Baise-moi la main et reste en paix. Repose-toi. Il est temps pour toi de prendre du repos. Donne-moi tes épines. C’est maintenant le temps des roses. Repose-toi et attends. Je te bénis, ma bénie."
Jésus a obligé Marie à s’étendre sur son lit. La sainte, le visage baigné de larmes d’extase, s’est couchée comme son Dieu l’a voulu; elle semble dormir, maintenant, les bras croisés sur la poitrine; ses larmes continuent à couler, mais sa bouche rit.
Elle se relève pour s’asseoir quand une lumière éclatante apparaît dans la grotte, provoquée par la venue d’un ange portant un calice qu’il pose sur l’autel et qu’il adore. Marie, agenouillée à côté de sa couche, adore elle aussi. Elle ne peut plus bouger. Ses forces l’abandonnent. Mais elle est heureuse. L’ange prend le calice et lui donne la communion. Puis il remonte au ciel.
Telle une fleur brûlée par un soleil trop ardent, Marie se penche, les bras encore croisés sur la poitrine, et elle tombe, le visage dans les feuilles de sa couche. Elle est morte. L’extase eucharistique a coupé le dernier fil qui la retenait à la vie.
Pendant que Jésus parlait, je voyais la scène qu’il décrivait : la maison de Béthanie toute fleurie et en fête. La salle du banquet richement décorée. Marthe affairée et Marie qui s’occupe des fleurs.
Puis l’arrivée de Jésus en compagnie des douze, et sa rencontre avec Marie qui le conduit vers la maison. Lazare descend en hâte à la rencontre du Maître et entre avec lui dans la maison, dans une pièce qui précède celle du banquet. Marie porte l’eau dans un bassin et veut laver elle-même les pieds de Jésus. Puis elle change l’eau et tient le bassin jusqu’à ce que Jésus se soit purifié les mains. Quand il lui rend l’essuie-mains, elle le lui prend des mains et l’embrasse. Elle s’assied alors par terre, sur un tapis qui recouvre le sol, aux pieds de Jésus, et l’écoute converser avec son frère; ce dernier montre à Jésus des rouleaux, de nouvelles acquisitions qu’il a faites récemment à. Jérusalem. Jésus discute avec Lazare du contenu de ces ouvrages et, explique les erreurs doctrinales qu’ils contiennent, je crois, ou alors des différences entre ces doctrines du paganisme et les vraies. Il doit s’agir d’ouvrages littéraires que Lazare, qui est riche et cultivé, a voulu connaître. Marie ne parle jamais. Elle écoute, et elle aime.
Ils vont ensuite dîner. Les deux sœurs servent à table. Elles ne mangent pas. Seuls les hommes mangent. Les serviteurs vont et; viennent eux aussi, apportant les plats qui sont riches et beaux. Mais ce sont les deux sœurs qui servent en personne à table; elles prennent sur les crédences les plats que les serviteurs y déposent ainsi que les amphores remplies de vin qu’elles versent. Jésus boit de l’eau. Ce n’est qu’à la fin qu’il accepte un doigt de vin.
Or vers la fin du banquet, quand déjà le repas ralentit son rythme et tourne surtout en conversation tandis qu’on passe les fruits et les douceurs, Marie, qui avait disparu pendant quelques minutes, revient avec une amphore d’albâtre. Elle en brise le col contre le coin d’un meuble pour pouvoir y puiser avec plus de facilité puis, debout derrière Jésus, elle lui prend les cheveux à pleines mains et les oint. Elle en reconstitue les boucles et termine en les enroulant mèche par mèche autour de ses doigts. On dirait une mère qui peigne son enfant. Lorsqu’elle en a fini, elle embrasse tout doucement la tête de Jésus, puis lui prend les mains, les embaume et les baise; elle en fait ensuite de même avec ses pieds.
Les disciples regardent. Jean sourit, comme pour l’encourager. Pierre hoche la tête mais... allez, il sourit lui aussi dans sa barbe et peu à peu les autres en font autant. Thomas et un autre vieillard grommèlent à voix basse. Mais Judas, dont le regard est indéfinissable mais certainement mauvais, explose avec mauvaise humeur :
"Quelle bêtise ! Il n’y a que les femmes pour être aussi sottes ! Pour quoi faire un tel gaspillage ? Le Maître n’est certes pas un publicain ni une prostituée pour avoir besoin de telles manières efféminées ! Et puis c’est dés honorant pour lui. Que vont dire les juifs quand ils le sentiront parfumé comme un éphèbe ? Maître, je m’étonne que tu permettes à une femme de faire de telles sottises. Si elle a des richesses à gaspiller, qu’elle me les donne pour les pauvres ! Ce sera plus judicieux. Femme, je te le dis, arrête, car tu me dégoûtes !"
Marie le regarde, interdite, et, rougissante, elle est sur le point d’obéir. Mais Jésus lui pose la main sur la tête, qu’elle tient penchée, puis fait descendre sa main sur son épaule en l’attirant doucement vers lui, comme pour la défendre : "Laisse-la faire, dit-il. Pourquoi la rabroues-tu ? Personne ne doit reprocher une œuvre bonne et y voir des sous-entendus que seule la méchanceté enseigne. Elle a accompli une bonne action à mon égard. Les pauvres, vous en aurez toujours. Moi, je ne serai plus parmi vous mais les pauvres resteront. Vous pourrez continuer à leur faire du bien, mais pas à moi, car le moment est proche où je vais vous laisser. Elle a anticipé l’hommage rendu à mon Corps sacrifié pour vous tous, et elle m’a oint pour ma sépulture, car alors elle ne pourra le faire. Et cela lui aurait trop coûté de ne pas avoir pu m’embaumer. En vérité je vous dis que, partout où l’Evangile sera annoncé et jusqu’à la fin du monde, on se souviendra de ce qu’elle vient de faire. Les âmes tireront de son acte un enseignement pour m’offrir leur amour comme un baume aimé du Christ, et prendre courage dans le sacrifice : ils penseront que tout sacrifice revient à embaumer le Roi des rois, l’Oint de Dieu, celui dont la grâce descend comme ce nard de mes cheveux pour féconder les cœurs à l’amour et vers qui l’amour s’élève en un continuel flux et reflux d’amour de moi à mes âmes et de mes âmes à moi. Judas, imite-la, si tu en es capable. Si tu peux encore le faire. Et puis, respecte Marie et moi avec elle. Respecte-toi aussi toi-même. Car ce n’est pas se déshonorer que d’accepter un pur amour avec un amour pur, en revanche, nourrir la rancœur et faire des insinuations sous l’aiguillon de la sensualité, voilà qui est dés honorant ! Voici trois ans, Judas, que je t’instruis. Mais je ne suis pas encore arrivé à te faire changer. Or l’heure est proche. Judas, Judas... Merci, Marie. Persévère dans ton amour."
Jésus dit :
"Bien qu’une créature puisse, de façon absolue, aimer avec générosité et récompenser ceux qui l’ont aimée, ce n’est jamais que très relatif. En revanche, votre Jésus surpasse tout désir humain, aussi vaste soit-il, et toute limite de satisfaction. Car votre Jésus est Dieu et, moi, je vous donne avec ma prodigalité de Dieu et de Dieu bon, à vous qui êtes généreux et qui aimez - car cette page s’adresse tout spécialement à vous, âmes qui ne vous contentez pas d’obéir aux préceptes mais qui embrassez le conseil et développez votre amour jusqu’à accomplir de saints actes d’héroïsme -. Je suscite les miracles pour vous, pour vous accorder de la joie en échange de toute la joie que vous m’occasionnez. Je me substitue à ce qui vous fait défaut ou je vous procure ce qui vous est nécessaire. Je ne vous laisse manquer de rien, car vous vous êtes dépouillés de tout par amour de moi, au point de vivre dans la solitude matérielle ou morale dans un monde qui ne vous comprend pas, qui vous méprise et qui, reprenant l’ancienne insulte qu’on m’avait déjà adressée, à moi votre Maître, vous traite de "fous" et voit en votre pénitence et en vos lumières des signes diaboliques. En effet, le monde asservi à Satan croit que les saints sont des satans, eux qui ont mis le monde sous leurs pieds et s’en sont fait une échelle pour monter plus haut vers moi et se plonger dans ma Lumière.
Mais laissez-les donc vous traiter de "fous" et de "démons". Je sais que vous êtes les détenteurs de la vraie sagesse, de l’intelligence droite, et que vous possédez une âme d’ange dans un corps mortel. Je n’oublie pas le moindre de vos soupirs d’amour et je me souviens de tout ce que vous avez fait pour moi; tout comme je vous défends contre le monde, car je fais connaître aux meilleurs de ce monde ce que vous représentez à mes yeux, je vous récompense lorsque vient l’heure et que je juge qu’il est temps de mêler quelque douceur à votre calice.
Je suis le seul à l’avoir bu jusqu’à la dernière goutte sans l’adoucir avec du miel. Moi qui ai dû me cramponner à la pensée de ceux qui allaient m’aimer à l’avenir, pour pouvoir résister jusqu’au bout, sans en venir à maudire l’homme pour qui je répandais mon sang et connaître (plus que connaître : m’y abandonner) au désespoir devant ma condition d’être abandonné par Dieu.
Ce que j’ai souffert, je ne veux pas que vous le souffriez. Mon expérience a été trop cruelle pour que je vous l’impose. De plus, ce serait vous tenter au-delà de vos forces. Dieu n’est jamais imprudent. Il désire vous sauver et non vous perdre. Et vous imposer de vivre certaines heures trop cruelles reviendrait à la perte de votre âme, qui ploierait comme une branche trop chargée, finirait par se briser et connaîtrait la boue après avoir connu si bien le ciel.
Je ne déçois jamais ceux qui espèrent en moi. Dis-le, dis-le, dis-le à tous."
Je pourrai retrouver plus tard le texte sur le premier lavement des pieds du Christ, mais voici la vision de la mort de Marie de Magdala ou il est question du 2ème lavement des pieds (en fait aussi des cheveux et des mains) de notre Seigneur. Puis des commentaires que Jésus en fait.
Vision et dictée du 30 mars 1944
extraites des "Cahiers de 1944" :
Je vois une caverne rocheuse dans laquelle se trouve un lit de feuilles amassées sur un châssis rudimentaire de branchages enchevêtrés et liés par des joncs. Ce doit être aussi confortable qu’un instrument de torture. En outre, la grotte possède une grosse pierre qui sert de table, et une plus petite qui fait office de siège. Contre le côté du fond, il y en a une autre : un grand rocher saillit de la roche et — je ne sais si c’est naturellement ou à la suite d’un travail humain patient et pénible — a été poli et présente une surface relativement lisse. Il semble être un autel grossier. Une croix y est posée, faite de deux branches assemblées par de l’osier. L’habitant de cette grotte a en outre planté un pied de lierre dans une fissure terreuse du sol, et en a conduit les rameaux à encadrer la croix et à l’étreindre. Dans deux vases rustiques, qui paraissent modelés dans l’argile par des mains inexpertes, se trouvent des fleurs sauvages cueillies aux alentours. Au pied même de la croix, dans une coquille géante, se trouve un petit cyclamen sauvage dont les feuilles menues sont bien nettes; deux boutons sont prêts à fleurir. Il y a, au pied de cet autel, une gerbe de branchages épineux ainsi qu’un fouet en cordes nouées. On voit enfin, dans cette grotte, une cruche rustique qui contient de l’eau. Rien d’autre.
L’ouverture étroite et basse laisse entrevoir un arrière-fond de montagnes et, comme on aperçoit au loin une luminosité mobile, on pourrait dire que la mer est visible de cet endroit. Mais je ne peux le certifier. Des branchages de lierre, de chèvrefeuille et de rosiers sauvages — toute la magnificence habituelle des lieux alpestres, pendent sur l’ouverture et forment comme un voile mobile qui sépare l’intérieur de l’extérieur.
Une femme décharnée, vêtue d’un vêtement rudimentaire sur lequel elle a posé une peau de chèvre en guise de manteau, entre dans la grotte en écartant les branches pendantes. Elle semble exténuée. Son âge est indéfinissable. Si l’on devait en juger à son visage fané, on lui donnerait un âge certain, la soixantaine passée. Mais si l’on en juge à sa chevelure encore belle, épaisse et dorée, pas plus de quarante ans environ. Ses cheveux pendent en deux tresses le long des épaules, voûtées et maigres, et c’est l’unique chose qui luit dans cette tristesse. La femme, c’est certain, a dû être belle, car son front est encore haut et lisse, le nez bien fait et l’ovale du visage régulier, bien qu’amaigri par son état d’épuisement. Mais les yeux n’ont plus d’éclat. Ils sont fortement enfoncés dans l’orbite et marqués de paupières bleuâtres. Ces yeux trahissent bien des larmes versées. Deux rides, presque des cicatrices, sont gravées du coin de l’œil, descendent le long du nez et vont se perdre dans cette autre ride, Caractéristique de ceux qui ont beaucoup souffert, qui descend en accent circonflexe des narines aux angles de la bouche. Les tempes semblent creusées et les veines bleutées se dessinent sur une grande pâleur. La bouche pend avec un pli las; elle est d’une couleur rosée extrêmement pâle. À une époque, elle a dû être une bouche splendide, mais elle est maintenant fanée. La courbe des lèvres ressemble à celle de deux ailes brisées qui pendent. C’est une bouche douloureuse.
La femme se traîne jusqu’au rocher qui fait office de table et y dépose des myrtilles ainsi que des fraises sauvages. Elle va ensuite à l’autel et s’agenouille. Mais elle est tellement épuisée que, ce faisant, elle manque de tomber et se retient par une main au rocher. Elle prie les yeux tournés vers la croix, et des larmes descendent par le sillon des rides jusqu’à sa bouche, qui les boit. Elle laisse ensuite tomber sa peau de chèvre et reste avec sa seule tunique grossière, puis elle prend les fouets et les épines. Elle serre les branchages épineux autour de sa tête et autour de ses reins et se flagelle avec les cordes. Mais elle est trop faible pour le faire. Elle laisse donc tomber le fouet et, prenant appui des mains et du front sur l’autel, elle dit : "Je ne peux plus, Rabbouni ! Je ne peux plus souffrir, en souvenir de ta douleur !"
C’est sa voix qui me permet de la reconnaître : c’est Marie de Magdala. Je me trouve dans sa grotte de pénitente.
Marie pleure. Elle appelle Jésus avec amour. Elle ne peut plus souffrir, mais elle peut encore aimer. Sa chair, mortifiée par la pénitence, ne résiste plus à l’effort de se flageller, mais son cœur a encore des mouvements de passion et consume ses dernières forces en aimant. Et elle aime, en restant le front couronné d’épines et la taille serrée dans les épines, elle aime en parlant à son Maître en une continuelle profession d’amour et un acte de contrition renouvelé.
Elle a glissé, le front à terre. Elle avait cette même pose au Calvaire devant Jésus déposé sur le sein de Marie, ou bien dans la maison de Jérusalem quand Véronique d’Arimathie dépliait son voile, ou encore dans le jardin de Joseph d’Arimathie quand Jésus l’appela, qu’elle le reconnut et l’adora. Mais aujourd’hui elle pleure, parce que Jésus n’est pas là.
"Ma vie s’enfuit, mon Maître. Devrai-je mourir sans te revoir ? Quand pourrai-je me délecter de ta face ? Mes péchés sont devant moi et m’accusent. Tu m’as pardonné et je crois que l’enfer ne me possèdera pas. Mais combien de temps vais-je passer à expier avant de vivre de toi ! Oh ! Bon Maître ! Par l’amour que tu m’as donné, réconforte mon âme ! L’heure de la mort est venue. Par ta mort désolé sur la croix, réconforte ta créature ! C’est toi qui m’as engendrée. Toi, et non ma mère. Tu m’as ressuscitée plus que tu n’as ressuscité mon frère Lazare. Car il était déjà bon, lui, et la mort ne pouvait être qu'une attente dans tes limbes. Mais moi, j’étais morte dans mon âme, et mourir signifiait pour moi la mort éternelle. Jésus, en tes mains je remets mon esprit ! Il est à toi parce que c’est toi qui l’as sauvé. En guise d’ultime expiation, j’accepte de connaître l’âpreté de ta mort abandonné. Mais donne-moi un signe que ma vie a servi à expier mes fautes."
"Marie !" Jésus est apparu. Il paraît descendre de la croix grossière. Mais il n’a pas de plaies et n’est pas mourant. Il est beau comme au matin de la Résurrection. Il descend de l’autel et s’avance vers la femme prosternée. Il se penche sur elle. 254> Il l’appelle une nouvelle fois; puis comme, semble-t-il, elle croit entendre cette voix par ses sens spirituels et reste face contre terre, elle ne voit pas la lumière qui rayonne du Christ, il la touche en posant une main sur sa tête et la prend par le coude comme à Béthanie pour la relever.
Quand elle se sent touchée et reconnaît cette main à sa longueur, elle pousse un grand cri. Elle lève alors un visage transfiguré par la joie. Puis elle l’abaisse pour baiser les pieds de son Seigneur.
"Lève-toi, Marie. C’est moi. La vie s’enfuit, c’est vrai. Mais je viens te dire que le Christ t’attend. Marie n’a pas à attendre. Tout lui est déjà pardonné, dès le premier instant. Mais, maintenant, cela lui est plus que pardonné. Ta place est déjà prête dans mon Royaume. Je suis venu te le dire, Marie. Je n’ai pas ordonné à l’ange de le faire car je rends au centuple ce que j’ai reçu, et je me souviens de ce que j’ai reçu de toi. Marie, revivons ensemble un moment du passé. Rappelle-toi Béthanie. C’était le soir qui suivait le sabbat. Ma mort adviendrait six jours plus tard. Ta maison, tu t’en souviens ? Elle était toute belle, dans la ceinture fleurie de son verger. L’eau chantait dans la vasque et les premières roses sentaient bon autour de ses murs. Lazare m'avait invité à dîner et tu avais dégarni le jardin de ses plus belles fleurs pour décorer la table où ton Maître allait prendre son repas. Marthe n’avait pas osé te le reprocher parce qu’elle se souvenait de mes paroles; elle te regardait avec une douce envie, car tu resplendissais d’amour en allant et venant pour veiller aux préparatifs. Puis j'étais arrivé. Plus rapide qu’une gazelle, tu étais accourue, précédant les serviteurs, pour ouvrir la grille avec ton cri habituel. On aurait dit le cri d’une prisonnière libérée. Et, de fait, j’étais ta libération et toi une prisonnière libérée. Les apôtres m’accompagnaient. Ils étaient tous là, même celui qui était désormais un membre gangreneux du corps apostolique. Mais c’est toi qui étais venue prendre sa place. Et tu ignorais que, en regardant ta tête penchée pour me baiser les pieds, ton regard sincère et rempli d’amour, j’oubliais mon dégoût d’avoir le traître à mes côtés. C’est pour cette raison que je t’ai voulue au Calvaire. C’est pour cette raison que je t’ai voulue dans le jardin de Joseph. Car te voir m'assurait que ma mort n’était pas sans but. Et me montrer à toi était un acte de gratitude pour ton amour fidèle. Marie, bénie es-tu, toi qui ne m’as jamais trahi, qui m’a confirmé dans mon espérance de Rédempteur, toi en qui j'ai vu tous ceux que ma mort allait sauver. Pendant que tous mangeaient, toi, tu adorais. Tu m’avais offert de l’eau parfumée pour mes pieds fatigués et des baisers chastes mais ardents pour mes mains; non contente encore, tu as voulu briser ton dernier vase précieux et m’oindre la tête en me peignant les cheveux comme le fait une mère, puis m’oindre les mains et les pieds afin que ton Maître tout entier sente bon comme les membres d’un roi consacré...
Alors Judas, qui te détestait parce que tu étais honnête désormais et que tu repoussais par ton honnêteté les convoitises des hommes, t’avait réprimandée... Mais, moi, je t’avais défendue parce que tu avais accompli tout cela par amour, un si grand amour que son souvenir m'a accompagné durant mon agonie, le soir du jeudi à l’heure de none... C’est en raison de cet acte d’amour que tu m’as donné au seuil de ma mort, que je viens maintenant, au seuil de ta mort, te récompenser par l’amour. Ton Maître t’aime, Marie. Il est ici pour te le dire. Ne crains pas, n’aie pas peur d’une autre mort. Ta mort n’est guère différente de la mort de ceux qui versent leur sang pour moi. Que donne le martyr ? Sa vie par amour de son Dieu. Que donne le pénitent ? Sa vie par amour de son Dieu. Que donne celui qui aime ? Sa vie par amour de son Dieu. Tu vois bien qu’il n’y a pas de différence. Martyre, pénitence, amour consument le même sacrifice et dans le même but. Il y a donc en toi, qui est pénitente et qui aime, le même martyre que celui qui périt dans l’arène. Marie, je te précède dans la gloire. Baise-moi la main et reste en paix. Repose-toi. Il est temps pour toi de prendre du repos. Donne-moi tes épines. C’est maintenant le temps des roses. Repose-toi et attends. Je te bénis, ma bénie."
Jésus a obligé Marie à s’étendre sur son lit. La sainte, le visage baigné de larmes d’extase, s’est couchée comme son Dieu l’a voulu; elle semble dormir, maintenant, les bras croisés sur la poitrine; ses larmes continuent à couler, mais sa bouche rit.
Elle se relève pour s’asseoir quand une lumière éclatante apparaît dans la grotte, provoquée par la venue d’un ange portant un calice qu’il pose sur l’autel et qu’il adore. Marie, agenouillée à côté de sa couche, adore elle aussi. Elle ne peut plus bouger. Ses forces l’abandonnent. Mais elle est heureuse. L’ange prend le calice et lui donne la communion. Puis il remonte au ciel.
Telle une fleur brûlée par un soleil trop ardent, Marie se penche, les bras encore croisés sur la poitrine, et elle tombe, le visage dans les feuilles de sa couche. Elle est morte. L’extase eucharistique a coupé le dernier fil qui la retenait à la vie.
Pendant que Jésus parlait, je voyais la scène qu’il décrivait : la maison de Béthanie toute fleurie et en fête. La salle du banquet richement décorée. Marthe affairée et Marie qui s’occupe des fleurs.
Puis l’arrivée de Jésus en compagnie des douze, et sa rencontre avec Marie qui le conduit vers la maison. Lazare descend en hâte à la rencontre du Maître et entre avec lui dans la maison, dans une pièce qui précède celle du banquet. Marie porte l’eau dans un bassin et veut laver elle-même les pieds de Jésus. Puis elle change l’eau et tient le bassin jusqu’à ce que Jésus se soit purifié les mains. Quand il lui rend l’essuie-mains, elle le lui prend des mains et l’embrasse. Elle s’assied alors par terre, sur un tapis qui recouvre le sol, aux pieds de Jésus, et l’écoute converser avec son frère; ce dernier montre à Jésus des rouleaux, de nouvelles acquisitions qu’il a faites récemment à. Jérusalem. Jésus discute avec Lazare du contenu de ces ouvrages et, explique les erreurs doctrinales qu’ils contiennent, je crois, ou alors des différences entre ces doctrines du paganisme et les vraies. Il doit s’agir d’ouvrages littéraires que Lazare, qui est riche et cultivé, a voulu connaître. Marie ne parle jamais. Elle écoute, et elle aime.
Ils vont ensuite dîner. Les deux sœurs servent à table. Elles ne mangent pas. Seuls les hommes mangent. Les serviteurs vont et; viennent eux aussi, apportant les plats qui sont riches et beaux. Mais ce sont les deux sœurs qui servent en personne à table; elles prennent sur les crédences les plats que les serviteurs y déposent ainsi que les amphores remplies de vin qu’elles versent. Jésus boit de l’eau. Ce n’est qu’à la fin qu’il accepte un doigt de vin.
Or vers la fin du banquet, quand déjà le repas ralentit son rythme et tourne surtout en conversation tandis qu’on passe les fruits et les douceurs, Marie, qui avait disparu pendant quelques minutes, revient avec une amphore d’albâtre. Elle en brise le col contre le coin d’un meuble pour pouvoir y puiser avec plus de facilité puis, debout derrière Jésus, elle lui prend les cheveux à pleines mains et les oint. Elle en reconstitue les boucles et termine en les enroulant mèche par mèche autour de ses doigts. On dirait une mère qui peigne son enfant. Lorsqu’elle en a fini, elle embrasse tout doucement la tête de Jésus, puis lui prend les mains, les embaume et les baise; elle en fait ensuite de même avec ses pieds.
Les disciples regardent. Jean sourit, comme pour l’encourager. Pierre hoche la tête mais... allez, il sourit lui aussi dans sa barbe et peu à peu les autres en font autant. Thomas et un autre vieillard grommèlent à voix basse. Mais Judas, dont le regard est indéfinissable mais certainement mauvais, explose avec mauvaise humeur :
"Quelle bêtise ! Il n’y a que les femmes pour être aussi sottes ! Pour quoi faire un tel gaspillage ? Le Maître n’est certes pas un publicain ni une prostituée pour avoir besoin de telles manières efféminées ! Et puis c’est dés honorant pour lui. Que vont dire les juifs quand ils le sentiront parfumé comme un éphèbe ? Maître, je m’étonne que tu permettes à une femme de faire de telles sottises. Si elle a des richesses à gaspiller, qu’elle me les donne pour les pauvres ! Ce sera plus judicieux. Femme, je te le dis, arrête, car tu me dégoûtes !"
Marie le regarde, interdite, et, rougissante, elle est sur le point d’obéir. Mais Jésus lui pose la main sur la tête, qu’elle tient penchée, puis fait descendre sa main sur son épaule en l’attirant doucement vers lui, comme pour la défendre : "Laisse-la faire, dit-il. Pourquoi la rabroues-tu ? Personne ne doit reprocher une œuvre bonne et y voir des sous-entendus que seule la méchanceté enseigne. Elle a accompli une bonne action à mon égard. Les pauvres, vous en aurez toujours. Moi, je ne serai plus parmi vous mais les pauvres resteront. Vous pourrez continuer à leur faire du bien, mais pas à moi, car le moment est proche où je vais vous laisser. Elle a anticipé l’hommage rendu à mon Corps sacrifié pour vous tous, et elle m’a oint pour ma sépulture, car alors elle ne pourra le faire. Et cela lui aurait trop coûté de ne pas avoir pu m’embaumer. En vérité je vous dis que, partout où l’Evangile sera annoncé et jusqu’à la fin du monde, on se souviendra de ce qu’elle vient de faire. Les âmes tireront de son acte un enseignement pour m’offrir leur amour comme un baume aimé du Christ, et prendre courage dans le sacrifice : ils penseront que tout sacrifice revient à embaumer le Roi des rois, l’Oint de Dieu, celui dont la grâce descend comme ce nard de mes cheveux pour féconder les cœurs à l’amour et vers qui l’amour s’élève en un continuel flux et reflux d’amour de moi à mes âmes et de mes âmes à moi. Judas, imite-la, si tu en es capable. Si tu peux encore le faire. Et puis, respecte Marie et moi avec elle. Respecte-toi aussi toi-même. Car ce n’est pas se déshonorer que d’accepter un pur amour avec un amour pur, en revanche, nourrir la rancœur et faire des insinuations sous l’aiguillon de la sensualité, voilà qui est dés honorant ! Voici trois ans, Judas, que je t’instruis. Mais je ne suis pas encore arrivé à te faire changer. Or l’heure est proche. Judas, Judas... Merci, Marie. Persévère dans ton amour."
Jésus dit :
"Bien qu’une créature puisse, de façon absolue, aimer avec générosité et récompenser ceux qui l’ont aimée, ce n’est jamais que très relatif. En revanche, votre Jésus surpasse tout désir humain, aussi vaste soit-il, et toute limite de satisfaction. Car votre Jésus est Dieu et, moi, je vous donne avec ma prodigalité de Dieu et de Dieu bon, à vous qui êtes généreux et qui aimez - car cette page s’adresse tout spécialement à vous, âmes qui ne vous contentez pas d’obéir aux préceptes mais qui embrassez le conseil et développez votre amour jusqu’à accomplir de saints actes d’héroïsme -. Je suscite les miracles pour vous, pour vous accorder de la joie en échange de toute la joie que vous m’occasionnez. Je me substitue à ce qui vous fait défaut ou je vous procure ce qui vous est nécessaire. Je ne vous laisse manquer de rien, car vous vous êtes dépouillés de tout par amour de moi, au point de vivre dans la solitude matérielle ou morale dans un monde qui ne vous comprend pas, qui vous méprise et qui, reprenant l’ancienne insulte qu’on m’avait déjà adressée, à moi votre Maître, vous traite de "fous" et voit en votre pénitence et en vos lumières des signes diaboliques. En effet, le monde asservi à Satan croit que les saints sont des satans, eux qui ont mis le monde sous leurs pieds et s’en sont fait une échelle pour monter plus haut vers moi et se plonger dans ma Lumière.
Mais laissez-les donc vous traiter de "fous" et de "démons". Je sais que vous êtes les détenteurs de la vraie sagesse, de l’intelligence droite, et que vous possédez une âme d’ange dans un corps mortel. Je n’oublie pas le moindre de vos soupirs d’amour et je me souviens de tout ce que vous avez fait pour moi; tout comme je vous défends contre le monde, car je fais connaître aux meilleurs de ce monde ce que vous représentez à mes yeux, je vous récompense lorsque vient l’heure et que je juge qu’il est temps de mêler quelque douceur à votre calice.
Je suis le seul à l’avoir bu jusqu’à la dernière goutte sans l’adoucir avec du miel. Moi qui ai dû me cramponner à la pensée de ceux qui allaient m’aimer à l’avenir, pour pouvoir résister jusqu’au bout, sans en venir à maudire l’homme pour qui je répandais mon sang et connaître (plus que connaître : m’y abandonner) au désespoir devant ma condition d’être abandonné par Dieu.
Ce que j’ai souffert, je ne veux pas que vous le souffriez. Mon expérience a été trop cruelle pour que je vous l’impose. De plus, ce serait vous tenter au-delà de vos forces. Dieu n’est jamais imprudent. Il désire vous sauver et non vous perdre. Et vous imposer de vivre certaines heures trop cruelles reviendrait à la perte de votre âme, qui ploierait comme une branche trop chargée, finirait par se briser et connaîtrait la boue après avoir connu si bien le ciel.
Je ne déçois jamais ceux qui espèrent en moi. Dis-le, dis-le, dis-le à tous."
Doolin- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Bonjour Doolin,
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre. C'est très aimable.
Je ne connais pas bien les écrits de Maria Valtorta, je n'en ai parcouru que quelques extraits. J'espère que vous ne le prendrez pas mal, mais j'avoue qu'à titre personnel, je ne suis pas emballée.
Mais libre à chacun de se faire une opinion sur le sujet, bien entendu. Peut-être ai-je tort.
En tout cas, je vous remercie sincèrement pour votre réponse.
Par ailleurs, je souhaiterais ajouter un détail, par rapport à ce que je disais: j'ai remarqué que la version que je possède, à la maison, de la Bible des peuples nous parle également de "Myrrhe" en Marc 14. Alors que les autres versions nous parlent habituellement de "Nard".
Serait-ce une petite coquille de la version que je possède chez moi?
A moins que ce ne soit la même chose (je n'y connais vraiment rien en parfum. )
Merci en tout cas.
Amitiés
Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me répondre. C'est très aimable.
Je ne connais pas bien les écrits de Maria Valtorta, je n'en ai parcouru que quelques extraits. J'espère que vous ne le prendrez pas mal, mais j'avoue qu'à titre personnel, je ne suis pas emballée.
Mais libre à chacun de se faire une opinion sur le sujet, bien entendu. Peut-être ai-je tort.
En tout cas, je vous remercie sincèrement pour votre réponse.
Par ailleurs, je souhaiterais ajouter un détail, par rapport à ce que je disais: j'ai remarqué que la version que je possède, à la maison, de la Bible des peuples nous parle également de "Myrrhe" en Marc 14. Alors que les autres versions nous parlent habituellement de "Nard".
Serait-ce une petite coquille de la version que je possède chez moi?
A moins que ce ne soit la même chose (je n'y connais vraiment rien en parfum. )
Merci en tout cas.
Amitiés
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Merci a tous pour toutes ces informations
Elmalina- Aime le Rosaire
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Il y a peut-être des raccourcis chez Saint Jean.
On peut affirmer que celle qui verse le parfum sur les pieds de Jésus est la même qui annonce la Résurrection,car la parole de Jésus est claire:"c'est en vue de ma sépulture qu'elle fait ce geste"
Le contexte dans les Synoptiques est tout à fait différent de l'ambiance feutrée et confortable de la maison de Lazare et de Marthe,avec la silencieuse marie qui écoute.
Cela se passe chez les pharisiens qui sont scandalisés par la présence d'abord d'une femme de mauvaise vie,non invitée,et surtout de ce geste scandaleux et dérangeant à tout point de vue.les parfums de prix souvent très forts ne se mêlent pas à ceux des viandes rôties et tout le monde devaient en être importuné!
La version des synoptiques très détaillée est plus crédible.
On peut affirmer que celle qui verse le parfum sur les pieds de Jésus est la même qui annonce la Résurrection,car la parole de Jésus est claire:"c'est en vue de ma sépulture qu'elle fait ce geste"
Le contexte dans les Synoptiques est tout à fait différent de l'ambiance feutrée et confortable de la maison de Lazare et de Marthe,avec la silencieuse marie qui écoute.
Cela se passe chez les pharisiens qui sont scandalisés par la présence d'abord d'une femme de mauvaise vie,non invitée,et surtout de ce geste scandaleux et dérangeant à tout point de vue.les parfums de prix souvent très forts ne se mêlent pas à ceux des viandes rôties et tout le monde devaient en être importuné!
La version des synoptiques très détaillée est plus crédible.
pax et bonum- Avec les anges
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
tous artisans de paix a écrit:Je ne connais pas bien les écrits de Maria Valtorta, je n'en ai parcouru que quelques extraits. J'espère que vous ne le prendrez pas mal, mais j'avoue qu'à titre personnel, je ne suis pas emballée.
Mais libre à chacun de se faire une opinion sur le sujet, bien entendu. Peut-être ai-je tort.
Oui,vous avez tort sans chercher à vous bousculer!!!
Les 10 tomes sont d'une richesse inépuisable.
pax et bonum a écrit:Il y a peut-être des raccourcis chez Saint Jean.
Dans l'évangile de Jean 11 (1-2) ,ce dernier confirme que c'était bel et bien Marie de Magdala qui était chez le pharisien Simon appelé ''la pécheresse'' dans l'évangile de Luc.
Lazarre était déjà ressucité et guéri dans la maison de Marthe à Béthanie lorsque la deuxième onction eût lieu par sa soeur Marie.
« Il y avait un malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa soeur. C’est cette Marie qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux et c'est son frère Lazare qui était malade. »
Michael- Dans la prière
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Bonjour Pax et Bonum,
Merci pour votre réponse.
Mais je ne suis pas sure d'avoir bien compris, parce que vous dites: "la version des synoptiques très détaillée est plus crédible".
Or, il y a justement deux versions différentes, dans les synoptiques: la version de Luc diffère quelque peu de celle de Matthieu et de Marc.
Par ailleurs, dans les quatre évangiles, la scène se déroule au cours d'un repas.
Et on est probablement chez un certain Simon
L'évangile de Jean ne précise pas que la scène se déroule chez Simon, mais il dit que Marthe faisait le service et que Lazare était parmi les convives.
Si Lazare était parmi les convives - donc les invités - cela signifie que la scène ne se déroule pas chez lui. Elle pourrait donc se dérouler chez le fameux Simon?
A moins que, par "convive", il faille comprendre que l'auteur de l'évangile désignait tout simplement les "personnes présentes"?
Edit: La Bible Fillion (Bible Catholique en latin et en français, établie entre 1888 et 1904, dotée de nombreux commentaires et, semble-t-il, au départ destinée aux séminaristes et au clergé) nous traduit ça ainsi: "Là, on lui prépara un souper et Marthe servait; et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui"
En tout cas, les quatre évangiles s'accordent sur le fait que la scène se déroule au cours d'un repas.
Matthieu, Marc et Jean nous racontent exactement la même scène, à ceci près que l'évangile de Jean nous dit que c'est Marie, la soeur de Marthe, qui verse du parfum sur les pieds de Jésus. Les autres évangiles nous parlent simplement "d'une femme".
Peut-être est-ce cela que vous vouliez dire, quand vous disiez que les synoptiques sont plus crédibles: ils ne parlent pas de Marie, mais d'une simple "femme"?
Pour vous, il paraît plus crédible que ce soit une autre femme (Marie de Magdala?) qui ait parfumé les pieds de Jésus, plutôt que Marie la soeur de Marthe? C'est bien ça?
Luc, qui est l'un des évangiles synoptiques, diffère un peu des autres:
Je remets les extraits, ce sera plus clair.
Matthieu 26:
"01 Lorsque Jésus eut terminé tout ce discours, il s’adressa à ses disciples:
02 « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’homme va être livré pour être crucifié. »
03 Alors les grands prêtres et les anciens du peuple se réunirent dans le palais du grand prêtre, qui s’appelait Caïphe ;
04 ils tinrent conseil pour arrêter Jésus par ruse et le faire mourir.
05 Mais ils se disaient : « Pas en pleine fête, afin qu’il n’y ait pas de troubles dans le peuple. »
06 Comme Jésus se trouvait à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux,
07 une femme s’approcha, portant un flacon d’albâtre contenant un parfum de grand prix. Elle le versa sur la tête de Jésus, qui était à table.
08 Voyant cela, les disciples s’indignèrent en disant : « À quoi bon ce gaspillage ?
09 On aurait pu, en effet, vendre ce parfum pour beaucoup d’argent, que l’on aurait donné à des pauvres. »
10 Jésus s’en aperçut et leur dit : « Pourquoi tourmenter cette femme ? Il est beau, le geste qu’elle a fait à mon égard.
11 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
12 Si elle a fait cela, si elle a versé ce parfum sur mon corps, c’est en vue de mon ensevelissement."
Marc 14:
"01 La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir.
02 Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. »
03 Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête.
04 Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ?
05 On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient.
06 Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi.
07 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
08 Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement."
Jean 11:
"01 Il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
02 Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade".
Jean 12:
"01 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
02 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
03 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
04 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
05 « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
06 Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
07 Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
08 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
On voit ici que les évangiles de Matthieu, de Marc et de Jean nous racontent la même chose.
6 jours avant la Pâque, Jésus vient à Bethanie.
2 jours avant la Pâque, les pharisiens prennent la résolution de le faire mourir, tandis que Jésus va assister à un repas au cours duquel, une femme - seul Jean nous laisse entendre que c'est Marie, soeur de Marthe - viendra lui parfumer les pieds.
Petite bizarrerie, toutefois: Jean fait allusion, dans son chapitre 11 au fait que Marie ait parfumé les pieds de Jésus. Or, cette scène ne se déroule qu'au chapitre 12.
Pourquoi le préciser en Jean 11, alors qu'il le raconte, en détail, dans le chapitre suivant ? En plus, il en parle, en Jean 11, comme si cette scène s'était déjà déroulée par le passé.
(Note: Pour moi, il y aurait peut-être une explication: Jean 11 ferait allusion à une première scène et Jean 12, à une deuxième scène, qui répète la première)
A présent, l'évangile de Luc:
Luc 7:
"36 Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »
41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.
44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Dans cet évangile, Jésus est encore à table. On ne sait pas trop dans quelle ville il se trouve. Le chapitre nous dit que Jésus est d'abord à Capharnaüm, puis qu'il se rend à Naïn et que sa réputation se propage en Judée et dans toute la région.
Bref, Jésus se déplace et sa réputation le précède. Il pourrait donc se trouver à Bethanie, dans le passage ci-dessus, tout comme il pourrait se trouver encore à Naïn.
En tout cas, on voit que la scène est un peu différente de celle qui nous est racontée dans les autres évangiles.
Et cela ne se passe pas au même moment non plus: elle se déroule longtemps avant la fameuse Pâque.
Mon hypothèse était la suivante:
La scène de Luc se déroule bien à Bethanie, toujours chez le même Simon (à ceci près qu'il est parfois qualifié de Simon le pharisien, parfois de Simon le lépreux).
La même femme aurait parfumé les pieds de Jésus et elle l'aurait fait deux fois.
Et cette femme serait bien Marie, la soeur de Marthe (je fais confiance à l'évangile de Jean à ce sujet. Mais j'ai cru comprendre que vous n'étiez pas d'accord.)
Bilan:
La 1ère fois: la scène de Luc 7 et la petite allusion de Jean 11, qui pourrait faire référence à cette première fois.
La 2ème fois: la scène racontée en Matthieu 26, Marc 14 et Jean 12.
(Et je m'étais même demandé si elle n'avait pas pu utiliser deux parfums différents; de la Myrrhe et du Nard. Mais je n'en suis plus si sure. Et puis, ça n'a pas tellement d'importance).
Mais si je comprends bien, pour vous ce n'est pas "Marie, la soeur de Marthe", qui a parfumé les pieds de Jésus? Ce serait une autre femme: en l'occurrence, "Marie de Magdala", la pécheresse. ("Marie de Magadala" et "Marie, soeur de Marthe" sont deux femmes différentes, selon vous. Si toutefois j'ai bien compris ce que vous disiez)
Vous n'êtes donc pas d'accord avec l'évangile de Jean, lorsqu'il laisse entendre que c'est "Marie, soeur de Marthe", qui a versé du parfum sur les pieds de Jésus ? A moins que j'aie mal compris.
Par ailleurs, comment expliquez-vous la petite différence entre Luc 7 et les autres évangiles? Elle serait due à une petite variante dans la tradition orale? Ou alors, ce serait deux scènes différentes - bien que similaires - avec deux femmes différentes?
D'avance, merci pour votre réponse.
Amitiés.
Edit: je viens de voir, dans les commentaires, sous le début du chapitre 11 de l'évangile de Jean, dans la Bible Fillion, que cette idée selon laquelle ce chapitre renvoie à Luc 7 a pu faire débat.
A voir ici, page 220, pour ceux que ça intéresse: http://jesusmarie.free.fr/bible_fillion_jean.pdf (Attention: le PDF met un peu de temps à s'ouvrir!)
Merci pour votre réponse.
Mais je ne suis pas sure d'avoir bien compris, parce que vous dites: "la version des synoptiques très détaillée est plus crédible".
Or, il y a justement deux versions différentes, dans les synoptiques: la version de Luc diffère quelque peu de celle de Matthieu et de Marc.
Par ailleurs, dans les quatre évangiles, la scène se déroule au cours d'un repas.
Et on est probablement chez un certain Simon
L'évangile de Jean ne précise pas que la scène se déroule chez Simon, mais il dit que Marthe faisait le service et que Lazare était parmi les convives.
Si Lazare était parmi les convives - donc les invités - cela signifie que la scène ne se déroule pas chez lui. Elle pourrait donc se dérouler chez le fameux Simon?
A moins que, par "convive", il faille comprendre que l'auteur de l'évangile désignait tout simplement les "personnes présentes"?
Edit: La Bible Fillion (Bible Catholique en latin et en français, établie entre 1888 et 1904, dotée de nombreux commentaires et, semble-t-il, au départ destinée aux séminaristes et au clergé) nous traduit ça ainsi: "Là, on lui prépara un souper et Marthe servait; et Lazare était un de ceux qui étaient à table avec lui"
En tout cas, les quatre évangiles s'accordent sur le fait que la scène se déroule au cours d'un repas.
Matthieu, Marc et Jean nous racontent exactement la même scène, à ceci près que l'évangile de Jean nous dit que c'est Marie, la soeur de Marthe, qui verse du parfum sur les pieds de Jésus. Les autres évangiles nous parlent simplement "d'une femme".
Peut-être est-ce cela que vous vouliez dire, quand vous disiez que les synoptiques sont plus crédibles: ils ne parlent pas de Marie, mais d'une simple "femme"?
Pour vous, il paraît plus crédible que ce soit une autre femme (Marie de Magdala?) qui ait parfumé les pieds de Jésus, plutôt que Marie la soeur de Marthe? C'est bien ça?
Luc, qui est l'un des évangiles synoptiques, diffère un peu des autres:
Je remets les extraits, ce sera plus clair.
Matthieu 26:
"01 Lorsque Jésus eut terminé tout ce discours, il s’adressa à ses disciples:
02 « Vous savez que la Pâque a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’homme va être livré pour être crucifié. »
03 Alors les grands prêtres et les anciens du peuple se réunirent dans le palais du grand prêtre, qui s’appelait Caïphe ;
04 ils tinrent conseil pour arrêter Jésus par ruse et le faire mourir.
05 Mais ils se disaient : « Pas en pleine fête, afin qu’il n’y ait pas de troubles dans le peuple. »
06 Comme Jésus se trouvait à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux,
07 une femme s’approcha, portant un flacon d’albâtre contenant un parfum de grand prix. Elle le versa sur la tête de Jésus, qui était à table.
08 Voyant cela, les disciples s’indignèrent en disant : « À quoi bon ce gaspillage ?
09 On aurait pu, en effet, vendre ce parfum pour beaucoup d’argent, que l’on aurait donné à des pauvres. »
10 Jésus s’en aperçut et leur dit : « Pourquoi tourmenter cette femme ? Il est beau, le geste qu’elle a fait à mon égard.
11 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
12 Si elle a fait cela, si elle a versé ce parfum sur mon corps, c’est en vue de mon ensevelissement."
Marc 14:
"01 La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir.
02 Car ils se disaient : « Pas en pleine fête, pour éviter des troubles dans le peuple. »
03 Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle lui versa le parfum sur la tête.
04 Or, de leur côté, quelques-uns s’indignaient : « À quoi bon gaspiller ce parfum ?
05 On aurait pu, en effet, le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données aux pauvres. » Et ils la rudoyaient.
06 Mais Jésus leur dit : « Laissez-la ! Pourquoi la tourmenter ? Il est beau, le geste qu’elle a fait envers moi.
07 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous le voulez, vous pouvez leur faire du bien ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
08 Ce qu’elle pouvait faire, elle l’a fait. D’avance elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement."
Jean 11:
"01 Il y avait quelqu’un de malade, Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de Marthe, sa sœur.
02 Or Marie était celle qui répandit du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. C’était son frère Lazare qui était malade".
Jean 12:
"01 Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu’il avait réveillé d’entre les morts.
02 On donna un repas en l’honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare était parmi les convives avec Jésus.
03 Or, Marie avait pris une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu’elle essuya avec ses cheveux ; la maison fut remplie de l’odeur du parfum.
04 Judas Iscariote, l’un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors :
05 « Pourquoi n’a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d’argent, que l’on aurait données à des pauvres ? »
06 Il parla ainsi, non par souci des pauvres, mais parce que c’était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait ce que l’on y mettait.
07 Jésus lui dit : « Laisse-la observer cet usage en vue du jour de mon ensevelissement !
08 Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. »
On voit ici que les évangiles de Matthieu, de Marc et de Jean nous racontent la même chose.
6 jours avant la Pâque, Jésus vient à Bethanie.
2 jours avant la Pâque, les pharisiens prennent la résolution de le faire mourir, tandis que Jésus va assister à un repas au cours duquel, une femme - seul Jean nous laisse entendre que c'est Marie, soeur de Marthe - viendra lui parfumer les pieds.
Petite bizarrerie, toutefois: Jean fait allusion, dans son chapitre 11 au fait que Marie ait parfumé les pieds de Jésus. Or, cette scène ne se déroule qu'au chapitre 12.
Pourquoi le préciser en Jean 11, alors qu'il le raconte, en détail, dans le chapitre suivant ? En plus, il en parle, en Jean 11, comme si cette scène s'était déjà déroulée par le passé.
(Note: Pour moi, il y aurait peut-être une explication: Jean 11 ferait allusion à une première scène et Jean 12, à une deuxième scène, qui répète la première)
A présent, l'évangile de Luc:
Luc 7:
"36 Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
37 Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d’albâtre contenant un parfum.
38 Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
39 En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
40 Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »
41 Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante.
42 Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
43 Simon répondit : « Je suppose que c’est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.
44 Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m’as pas versé de l’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
45 Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis qu’elle est entrée, n’a pas cessé d’embrasser mes pieds.
46 Tu n’as pas fait d’onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
47 Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
48 Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
49 Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
50 Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »
Dans cet évangile, Jésus est encore à table. On ne sait pas trop dans quelle ville il se trouve. Le chapitre nous dit que Jésus est d'abord à Capharnaüm, puis qu'il se rend à Naïn et que sa réputation se propage en Judée et dans toute la région.
Bref, Jésus se déplace et sa réputation le précède. Il pourrait donc se trouver à Bethanie, dans le passage ci-dessus, tout comme il pourrait se trouver encore à Naïn.
En tout cas, on voit que la scène est un peu différente de celle qui nous est racontée dans les autres évangiles.
Et cela ne se passe pas au même moment non plus: elle se déroule longtemps avant la fameuse Pâque.
Mon hypothèse était la suivante:
La scène de Luc se déroule bien à Bethanie, toujours chez le même Simon (à ceci près qu'il est parfois qualifié de Simon le pharisien, parfois de Simon le lépreux).
La même femme aurait parfumé les pieds de Jésus et elle l'aurait fait deux fois.
Et cette femme serait bien Marie, la soeur de Marthe (je fais confiance à l'évangile de Jean à ce sujet. Mais j'ai cru comprendre que vous n'étiez pas d'accord.)
Bilan:
La 1ère fois: la scène de Luc 7 et la petite allusion de Jean 11, qui pourrait faire référence à cette première fois.
La 2ème fois: la scène racontée en Matthieu 26, Marc 14 et Jean 12.
(Et je m'étais même demandé si elle n'avait pas pu utiliser deux parfums différents; de la Myrrhe et du Nard. Mais je n'en suis plus si sure. Et puis, ça n'a pas tellement d'importance).
Mais si je comprends bien, pour vous ce n'est pas "Marie, la soeur de Marthe", qui a parfumé les pieds de Jésus? Ce serait une autre femme: en l'occurrence, "Marie de Magdala", la pécheresse. ("Marie de Magadala" et "Marie, soeur de Marthe" sont deux femmes différentes, selon vous. Si toutefois j'ai bien compris ce que vous disiez)
Vous n'êtes donc pas d'accord avec l'évangile de Jean, lorsqu'il laisse entendre que c'est "Marie, soeur de Marthe", qui a versé du parfum sur les pieds de Jésus ? A moins que j'aie mal compris.
Par ailleurs, comment expliquez-vous la petite différence entre Luc 7 et les autres évangiles? Elle serait due à une petite variante dans la tradition orale? Ou alors, ce serait deux scènes différentes - bien que similaires - avec deux femmes différentes?
D'avance, merci pour votre réponse.
Amitiés.
Edit: je viens de voir, dans les commentaires, sous le début du chapitre 11 de l'évangile de Jean, dans la Bible Fillion, que cette idée selon laquelle ce chapitre renvoie à Luc 7 a pu faire débat.
A voir ici, page 220, pour ceux que ça intéresse: http://jesusmarie.free.fr/bible_fillion_jean.pdf (Attention: le PDF met un peu de temps à s'ouvrir!)
tous artisans de paix- Enfant de Dieu
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Pour vous, il paraît plus crédible que ce soit une autre femme (Marie de Magdala?) qui ait parfumé les pieds de Jésus, plutôt que Marie la soeur de Marthe? C'est bien ça? scratch a écrit:
Non.Je me range sous la version de A.C.Emmerich:
Marie de Magdala,soeur de Marthe et de Lazarre a parfumé les pieds de Jésus,a vu le tombeau vide et les anges et a annoncé la Résurrection du Christ.
La 3ème soeur,Marie la silencieuse est celle qui écoutait Jésus,tandis que Marthe s'activait au service.
Quand au Simon,ce n'est certes pas un lépreux qui a les moyens d'offir un banquet,mais Simon le Pharisien et il réagit bien en pharisien.
A+
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Re: Marie: femme aux deux parfums?
Ah d'accord!
Selon A.C. Emmerich, Marthe et Lazare avaient deux soeurs, toutes deux prénommées "Marie":
- Marie de Magdala
- Marie dite "la silencieuse"
Je n'avais pas compris. Je comprends mieux, à présent.
Merci pour la précision, Pax et Bonum!
Amitiés
Selon A.C. Emmerich, Marthe et Lazare avaient deux soeurs, toutes deux prénommées "Marie":
- Marie de Magdala
- Marie dite "la silencieuse"
Je n'avais pas compris. Je comprends mieux, à présent.
Merci pour la précision, Pax et Bonum!
Amitiés
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