LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
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Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX :: Spiritualité, théologie :: LE SACRÉ-COEUR DE JÉSUS, LE COEUR IMMACULÉ DE MARIE
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LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Voici l'histoire de Claire Ferchaud,
En 1916, le Christ apparaît à une bergère vendéenne et lui confie la mission de bouter les Allemands hors de France. Surnommée " la nouvelle Jeanne d'Arc ", la jeune Claire Ferchaud suscite tout d'abord l'enthousiasme des croyants qui espèrent en l'intervention divine pour que la victoire soit donnée à la France, " fille aînée de l'Église ". Mais la République laïque et anticléricale n'est pas une fille obéissante et, si le président Poincaré reçoit la bergère à l'Élysée, sa mission militaire et religieuse est bloquée par les autorités publiques. C'est que l'affaire est politique : Pour que la France soit victorieuse, le Christ a exigé que le pays se repente de ses erreurs républicaines et place son Sacré Cœur sur le drapeau national. Derrière cette histoire singulière, se profilent des luttes de pouvoir entre l'Église et l'État mais aussi, à l'intérieur de l'Église, entre républicains ralliés et réactionnaires patentés. A travers l'épopée dérisoire d'une Jeanne d'Arc en bleu horizon, Jean-Yves Le Naour explore les rapports complexes entre foi, patriotisme et politique, sur fond d'une société traumatisée par la guerre et prête à tout croire pourvu qu'on lui promette la fin des combats.
1917 : Claire Ferchaud (1896-1972)
La Grande Guerre lui révèle l’agonie du Christ, le Cœur broyé par la France. A la fin de l’année 1916, les apparitions se multiplient.
Le 28 novembre, elle se trouve par la pensée dans la chambre du Président à genoux où une voix inconnue dit : " Raymond, Raymond ! Pourquoi me persécutes-tu ? " " Les temps sont mauvais sur la terre ; les cœurs sont broyés parfois, mais même dans l’épreuve on continue à m’outrager. Le mal se rallume dans les âmes, et c’est la France qui ouvre dans mon cœur cette blessure d’où s’échappent des flots de sang. Je veux tenter un dernier effort ; mon amour surpasse toute mesure : j’aime tant la France ; je veux la sauver. En mon nom, je te commande d’écrire au Chef de ceux qui gouvernent. L’image de mon Cœur qui doit sauver la France, c’est à eux que tu l’enverras. Si on la respecte, c’est le salut ; mais si on la foule aux pieds, ce sont les malédictions du Ciel qui tombent et écrasent tout le peuple. Va droit à ceux qui vous gouvernent. Si tu savais comme la conscience de ces gens-là est agitée ! Je remue leurs cœurs ; à toi maintenant de me faire connaître. La chose te paraît grave, mais obéis ; c’est le salut de ta Patrie " (26-11-1916).
" Les gouvernants sentent que Dieu seul peut les sauver. Mais, lâches qu’ils sont, ils vivent chacun dans leur milieu, cachant ces pensées au fond de leur cœur. C’est pourquoi tu vas écrire au Président lui montrant son devoir sur lequel tout le peuple doit se former. S’il ne se soumet pas à ce que je lui adresse par toi, de grands malheurs menacent sa personne et ses droits. Au contraire si, par lui, je suis gravé sur le drapeau français, dès le lendemain, il poursuivra l’ennemi qui fuira en désordre et le rejettera au-delà de la frontière. En peu de temps, c’est la paix pour toutes les nations " (16-12-1916).
Le 1er janvier 1917 elle écrit une lettre au Président Poincaré. Le 16, M. De Baudry d’Asson, député de Vendée, la remet en mains propres.
Une lettre ne suffit pas. La mission de Claire doit s’effectuer par des contacts, des relations avec le haut clergé, la haute politique. Interrogée fin décembre à Poitiers, sur sa mission, par une commission de théologiens, Claire reçoit l’accord de son évêque, Mgr Humbrecht.
Le 27 février, Claire écrit une deuxième lettre au Président Poincaré rappelant que « les francs-maçons sont les bourreaux de son Cœur adorable. C’est à vous qu’il demande de régner sur la France officielle, c’est par vous qu’il veut être peint sur le drapeau national ».
Le 1er mars, Jésus demande à Claire : " Va supplier le cardinal, demande-lui de passer cette nuit dans la basilique ; dis-lui qu’ensuite tu reprendras le chemin de ton village, emportant avec toi le grand secret national. "
Claire écrit le 6 au cardinal qui répond le 12 au chanoine Crépin, Supérieur de Montmartre, de faire accompagner la jeune fille toute la nuit, dans le plus grand secret.
La nuit d’Adoration Claire reçoit plusieurs secrets : La franc-maçonnerie trahit le secret de la France à l’ennemi, elle sera châtiée. " Je demande aux braves petits soldats de France, jusqu’aux généraux qui sont aux armées, de déployer le drapeau du Sacré-Cœur, malgré les défenses formelles qu’on fera autour d’eux, et que tous aillent de l’avant, je leur promets la victoire. " Claire transmet les messages au cardinal Amette le 18 mars y compris l’avertissement aux généraux.
Cette petite vendéenne, est reçue à l’Elysée le 21 mars par le Président Poincaré. L’audience n’apporte rien de positif, Poincaré se retranche derrière les lois laïques mais promet d’intervenir à la Chambre. En mai 1917 la situation militaire est catastrophique.
Claire Ferchaud, qui n’a décidément convaincu personne, s’adresse le 7 mai aux généraux de France, leur transmet le même message qu’à Poincaré.
" Mon général. C’est pour obéir à Dieu que j’ai l’honneur de faire connaître sa volonté à tous les généraux de France. Notre Seigneur qui aime tant les Francs leur demande d’accomplir un acte de foi vis-à-vis de sa royauté divine et de réclamer près du chef de l’État que l’image du Sacré-Cœur, signe d’espérance et de salut, brille officiellement sur nos couleurs nationales. En récompense de cet hommage rendu à Dieu par nos vaillants défenseurs, le Sacré-Cœur leur promet le salut et la victoire sur tous nos ennemis. C’est aussi pour éviter une catastrophe que Dieu fait avertir nos généraux de la perte que risque notre pauvre pays de France, qui conduit par un gouvernement impie et dont la franc-maçonnerie dirige la France à sa perte par d’affreuses trahisons. Qu’on me permette d’exposer l’avertissement que Notre Seigneur dans sa bonté fait connaître à tous les bons Français. Je revis Notre Seigneur pleurant sur la France. Il parla et il dit : Le peuple de France est à deux doigts de sa perte ; le traître vit au cœur de la France ; c’est la franc-maçonnerie qui, pour obtenir la perte éternelle de ce pays, d’accord avec l’Allemagne, a engendré cette guerre ; les trahisons se poursuivent et, si quelqu’un pouvait pénétrer dans l’intérieur de plusieurs cabinets, il en découvrirait les pièges. Sans moi, la France serait perdue, mais mon amour qui veut la vie de cette France arrête le fil électrique qui communique le secret de la France à l’ennemi. La franc-maçonnerie sera vaincue. De terribles châtiments fondront sur elle. Mais je demande aux braves petits soldats de France, jusqu’aux généraux qui sont aux armées, de déployer le drapeau du Sacré-Cœur malgré les défenses formelles qu’on fera autour d’eux, et que tous, officiers et soldats aillent de l’avant. Je leur promets la victoire. La franc-maçonnerie, le gouvernement actuel, seront châtiés. Non, Satan aura beau faire, jamais la France ne lui appartiendra. " Cette communication eut lieu le 16 mars 1917.
Cette lettre fut écrite à quinze exemplaires et envoyée aux généraux suivants :
Lyautey, ministre de la Guerre dans le précédent ministère (Briand) ; Pétain, généralissime ; Micheler, commandant la l ère armée ; Guillaumat, commandant la 2e armée ; Humbert, commandant la 3e armée ; Gouraud, commandant la 4e armée ; Passaga, commandant la 5e armée ; Maistre, commandant la 6e armée ; Boissoudy, commandant la 7e armée ; Gérard, commandant la 8e armée ; Duchesne, commandant la 10e armée ; et aussi les généraux : de Castelnau, Nivelle, Fayolle, et Foch.
Née en 1896 à quelques kilomètres de Saint-Laurent-sur-Sèvre, Claire Ferchaud a vécu dès son enfance dans l'atmosphère du catholicisme le plus conservateur. Passons sur le récit qu'elle donne de ses premières années – vocation précoce, relations quotidiennes avec l'Enfant Jésus, qui partageait ses jeux – pour arriver à cette année 1917 où prend corps le projet qui orientera désormais sa vie : Créer une congrégation de victimes volontaires vouées, sous le signe du Sacré-Cœur, à souffrir pour la France et lui assurer une victoire à la fois militaire, contre l'Allemagne, et spirituelle, contre les adversaires de la foi. Ce projet n'a rien de très singulier : il se situe dans la ligne du culte du Sacré-Cœur, tout en reprenant la dimension prophétique que lui conférèrent, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les innombrables messagères de la Vierge et autres stigmatisées « nationales » – Louise Lateau, Marie-Julie Jahenny, etc. Où les choses deviennent plus piquantes, c'est dans la première étape de cette mission. Nouvelle Marguerite-Marie, Claire écrit le 16 janvier 1917 au président de la République, Raymond Poincaré, pour lui transmettre un message du Sacré-Cœur de Jésus, toujours le même : Son image doit figurer sur le drapeau français. En même temps, nouvelle Jeanne d'Arc, elle se dit investie d'une « mission nationale » salvatrice (sous sa nouvelle bannière, la France gagnera immédiatement la guerre) et se rend elle-même à Paris, comme Jeanne à Chinon, pour rencontrer ce succédané de roi qu'est le président de la République et réitérer sa demande. L'audience, obtenue par la médiation d'un député conservateur de Vendée, a lieu le 21 mars 1917. Elle n'a, bien entendu, aucune suite. De fait, l'image du Sacré-Cœur, diffusée à des millions d'exemplaires, était déjà bien présente dans les tranchées, au point qu'une circulaire du ministère de la Guerre du 6 août 1917 (contresignée, ironie de l'histoire, par Pétain) en interdit l'exhibition.
Revenue dans ses Mauges natales, Claire organisa la vie d'une communauté de « vierges réparatrices » qui reçut, dans un premier temps, l'appui des autorités religieuses. Mais, le 24 mars 1920 (moins de deux mois, donc, avant la double canonisation de Jeanne et de Marguerite-Marie), un décret du Saint-Office condamnait la nouvelle congrégation. Au lieu de se soumettre, Claire s'obstina et vécut jusqu'à sa mort (1972) en marge de l'Eglise, maintenant autour d'elle une petite communauté de dissidentes qui subsista en ouvrant une école d'enseignement ménager. Ses écrits ultérieurs, en même temps qu'ils sont une entreprise toujours renouvelée d'auto-justification, permettent d'avoir une vue exacte de ses idées : Claire était et demeura royaliste, antisémite, hostile à la franc-maçonnerie et au communisme. Il n'est guère étonnant qu'elle fasse toujours partie des figures tutélaires de l'intégrisme, à côté des stigmatisées d'hier et d'aujourd'hui et des pourvoyeuses de messages apocalyptiques de la Vierge. Un long article lui a été consacré en 1992 dans le n° 132 de L'Impartial. Bulletin d'information des enfants de Notre-Dame-de-la-Salette et de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, édité à Beaupréau, au cœur de la Vendée militaire ...
http://p1.storage.canalblog.com/10/30/249840/25257972.jpg
En 1916, le Christ apparaît à une bergère vendéenne et lui confie la mission de bouter les Allemands hors de France. Surnommée " la nouvelle Jeanne d'Arc ", la jeune Claire Ferchaud suscite tout d'abord l'enthousiasme des croyants qui espèrent en l'intervention divine pour que la victoire soit donnée à la France, " fille aînée de l'Église ". Mais la République laïque et anticléricale n'est pas une fille obéissante et, si le président Poincaré reçoit la bergère à l'Élysée, sa mission militaire et religieuse est bloquée par les autorités publiques. C'est que l'affaire est politique : Pour que la France soit victorieuse, le Christ a exigé que le pays se repente de ses erreurs républicaines et place son Sacré Cœur sur le drapeau national. Derrière cette histoire singulière, se profilent des luttes de pouvoir entre l'Église et l'État mais aussi, à l'intérieur de l'Église, entre républicains ralliés et réactionnaires patentés. A travers l'épopée dérisoire d'une Jeanne d'Arc en bleu horizon, Jean-Yves Le Naour explore les rapports complexes entre foi, patriotisme et politique, sur fond d'une société traumatisée par la guerre et prête à tout croire pourvu qu'on lui promette la fin des combats.
1917 : Claire Ferchaud (1896-1972)
La Grande Guerre lui révèle l’agonie du Christ, le Cœur broyé par la France. A la fin de l’année 1916, les apparitions se multiplient.
Le 28 novembre, elle se trouve par la pensée dans la chambre du Président à genoux où une voix inconnue dit : " Raymond, Raymond ! Pourquoi me persécutes-tu ? " " Les temps sont mauvais sur la terre ; les cœurs sont broyés parfois, mais même dans l’épreuve on continue à m’outrager. Le mal se rallume dans les âmes, et c’est la France qui ouvre dans mon cœur cette blessure d’où s’échappent des flots de sang. Je veux tenter un dernier effort ; mon amour surpasse toute mesure : j’aime tant la France ; je veux la sauver. En mon nom, je te commande d’écrire au Chef de ceux qui gouvernent. L’image de mon Cœur qui doit sauver la France, c’est à eux que tu l’enverras. Si on la respecte, c’est le salut ; mais si on la foule aux pieds, ce sont les malédictions du Ciel qui tombent et écrasent tout le peuple. Va droit à ceux qui vous gouvernent. Si tu savais comme la conscience de ces gens-là est agitée ! Je remue leurs cœurs ; à toi maintenant de me faire connaître. La chose te paraît grave, mais obéis ; c’est le salut de ta Patrie " (26-11-1916).
" Les gouvernants sentent que Dieu seul peut les sauver. Mais, lâches qu’ils sont, ils vivent chacun dans leur milieu, cachant ces pensées au fond de leur cœur. C’est pourquoi tu vas écrire au Président lui montrant son devoir sur lequel tout le peuple doit se former. S’il ne se soumet pas à ce que je lui adresse par toi, de grands malheurs menacent sa personne et ses droits. Au contraire si, par lui, je suis gravé sur le drapeau français, dès le lendemain, il poursuivra l’ennemi qui fuira en désordre et le rejettera au-delà de la frontière. En peu de temps, c’est la paix pour toutes les nations " (16-12-1916).
Le 1er janvier 1917 elle écrit une lettre au Président Poincaré. Le 16, M. De Baudry d’Asson, député de Vendée, la remet en mains propres.
Une lettre ne suffit pas. La mission de Claire doit s’effectuer par des contacts, des relations avec le haut clergé, la haute politique. Interrogée fin décembre à Poitiers, sur sa mission, par une commission de théologiens, Claire reçoit l’accord de son évêque, Mgr Humbrecht.
Le 27 février, Claire écrit une deuxième lettre au Président Poincaré rappelant que « les francs-maçons sont les bourreaux de son Cœur adorable. C’est à vous qu’il demande de régner sur la France officielle, c’est par vous qu’il veut être peint sur le drapeau national ».
Le 1er mars, Jésus demande à Claire : " Va supplier le cardinal, demande-lui de passer cette nuit dans la basilique ; dis-lui qu’ensuite tu reprendras le chemin de ton village, emportant avec toi le grand secret national. "
Claire écrit le 6 au cardinal qui répond le 12 au chanoine Crépin, Supérieur de Montmartre, de faire accompagner la jeune fille toute la nuit, dans le plus grand secret.
La nuit d’Adoration Claire reçoit plusieurs secrets : La franc-maçonnerie trahit le secret de la France à l’ennemi, elle sera châtiée. " Je demande aux braves petits soldats de France, jusqu’aux généraux qui sont aux armées, de déployer le drapeau du Sacré-Cœur, malgré les défenses formelles qu’on fera autour d’eux, et que tous aillent de l’avant, je leur promets la victoire. " Claire transmet les messages au cardinal Amette le 18 mars y compris l’avertissement aux généraux.
Cette petite vendéenne, est reçue à l’Elysée le 21 mars par le Président Poincaré. L’audience n’apporte rien de positif, Poincaré se retranche derrière les lois laïques mais promet d’intervenir à la Chambre. En mai 1917 la situation militaire est catastrophique.
Claire Ferchaud, qui n’a décidément convaincu personne, s’adresse le 7 mai aux généraux de France, leur transmet le même message qu’à Poincaré.
" Mon général. C’est pour obéir à Dieu que j’ai l’honneur de faire connaître sa volonté à tous les généraux de France. Notre Seigneur qui aime tant les Francs leur demande d’accomplir un acte de foi vis-à-vis de sa royauté divine et de réclamer près du chef de l’État que l’image du Sacré-Cœur, signe d’espérance et de salut, brille officiellement sur nos couleurs nationales. En récompense de cet hommage rendu à Dieu par nos vaillants défenseurs, le Sacré-Cœur leur promet le salut et la victoire sur tous nos ennemis. C’est aussi pour éviter une catastrophe que Dieu fait avertir nos généraux de la perte que risque notre pauvre pays de France, qui conduit par un gouvernement impie et dont la franc-maçonnerie dirige la France à sa perte par d’affreuses trahisons. Qu’on me permette d’exposer l’avertissement que Notre Seigneur dans sa bonté fait connaître à tous les bons Français. Je revis Notre Seigneur pleurant sur la France. Il parla et il dit : Le peuple de France est à deux doigts de sa perte ; le traître vit au cœur de la France ; c’est la franc-maçonnerie qui, pour obtenir la perte éternelle de ce pays, d’accord avec l’Allemagne, a engendré cette guerre ; les trahisons se poursuivent et, si quelqu’un pouvait pénétrer dans l’intérieur de plusieurs cabinets, il en découvrirait les pièges. Sans moi, la France serait perdue, mais mon amour qui veut la vie de cette France arrête le fil électrique qui communique le secret de la France à l’ennemi. La franc-maçonnerie sera vaincue. De terribles châtiments fondront sur elle. Mais je demande aux braves petits soldats de France, jusqu’aux généraux qui sont aux armées, de déployer le drapeau du Sacré-Cœur malgré les défenses formelles qu’on fera autour d’eux, et que tous, officiers et soldats aillent de l’avant. Je leur promets la victoire. La franc-maçonnerie, le gouvernement actuel, seront châtiés. Non, Satan aura beau faire, jamais la France ne lui appartiendra. " Cette communication eut lieu le 16 mars 1917.
Cette lettre fut écrite à quinze exemplaires et envoyée aux généraux suivants :
Lyautey, ministre de la Guerre dans le précédent ministère (Briand) ; Pétain, généralissime ; Micheler, commandant la l ère armée ; Guillaumat, commandant la 2e armée ; Humbert, commandant la 3e armée ; Gouraud, commandant la 4e armée ; Passaga, commandant la 5e armée ; Maistre, commandant la 6e armée ; Boissoudy, commandant la 7e armée ; Gérard, commandant la 8e armée ; Duchesne, commandant la 10e armée ; et aussi les généraux : de Castelnau, Nivelle, Fayolle, et Foch.
Née en 1896 à quelques kilomètres de Saint-Laurent-sur-Sèvre, Claire Ferchaud a vécu dès son enfance dans l'atmosphère du catholicisme le plus conservateur. Passons sur le récit qu'elle donne de ses premières années – vocation précoce, relations quotidiennes avec l'Enfant Jésus, qui partageait ses jeux – pour arriver à cette année 1917 où prend corps le projet qui orientera désormais sa vie : Créer une congrégation de victimes volontaires vouées, sous le signe du Sacré-Cœur, à souffrir pour la France et lui assurer une victoire à la fois militaire, contre l'Allemagne, et spirituelle, contre les adversaires de la foi. Ce projet n'a rien de très singulier : il se situe dans la ligne du culte du Sacré-Cœur, tout en reprenant la dimension prophétique que lui conférèrent, dans la seconde moitié du XIXe siècle, les innombrables messagères de la Vierge et autres stigmatisées « nationales » – Louise Lateau, Marie-Julie Jahenny, etc. Où les choses deviennent plus piquantes, c'est dans la première étape de cette mission. Nouvelle Marguerite-Marie, Claire écrit le 16 janvier 1917 au président de la République, Raymond Poincaré, pour lui transmettre un message du Sacré-Cœur de Jésus, toujours le même : Son image doit figurer sur le drapeau français. En même temps, nouvelle Jeanne d'Arc, elle se dit investie d'une « mission nationale » salvatrice (sous sa nouvelle bannière, la France gagnera immédiatement la guerre) et se rend elle-même à Paris, comme Jeanne à Chinon, pour rencontrer ce succédané de roi qu'est le président de la République et réitérer sa demande. L'audience, obtenue par la médiation d'un député conservateur de Vendée, a lieu le 21 mars 1917. Elle n'a, bien entendu, aucune suite. De fait, l'image du Sacré-Cœur, diffusée à des millions d'exemplaires, était déjà bien présente dans les tranchées, au point qu'une circulaire du ministère de la Guerre du 6 août 1917 (contresignée, ironie de l'histoire, par Pétain) en interdit l'exhibition.
Revenue dans ses Mauges natales, Claire organisa la vie d'une communauté de « vierges réparatrices » qui reçut, dans un premier temps, l'appui des autorités religieuses. Mais, le 24 mars 1920 (moins de deux mois, donc, avant la double canonisation de Jeanne et de Marguerite-Marie), un décret du Saint-Office condamnait la nouvelle congrégation. Au lieu de se soumettre, Claire s'obstina et vécut jusqu'à sa mort (1972) en marge de l'Eglise, maintenant autour d'elle une petite communauté de dissidentes qui subsista en ouvrant une école d'enseignement ménager. Ses écrits ultérieurs, en même temps qu'ils sont une entreprise toujours renouvelée d'auto-justification, permettent d'avoir une vue exacte de ses idées : Claire était et demeura royaliste, antisémite, hostile à la franc-maçonnerie et au communisme. Il n'est guère étonnant qu'elle fasse toujours partie des figures tutélaires de l'intégrisme, à côté des stigmatisées d'hier et d'aujourd'hui et des pourvoyeuses de messages apocalyptiques de la Vierge. Un long article lui a été consacré en 1992 dans le n° 132 de L'Impartial. Bulletin d'information des enfants de Notre-Dame-de-la-Salette et de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, édité à Beaupréau, au cœur de la Vendée militaire ...
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Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
À Louis XIV, Poincaré et Consorts…
À la suite de la mort survenue à Loublande, le 29 janvier 1972, de Claire FERCHAUD (Sœur Claire de Jésus Crucifié), la presse a reproduit le texte de la lettre qu’elle adressait le 7 mai 1917 à 14 généraux d’armée (Cf. “Défense du Foyer” n° 131, p. 85).
En 1917, la France, trahie de l’intérieur, était au bord de la défaite et de la révolution(2). Dans toutes les églises et chapelles, matin et soir, les catholiques priaient, récitaient le rosaire, imploraient le Sacré-Cœur. Par millions, au front comme à l’arrière, civils et militaires, femmes et enfants portaient sur la poitrine la cocarde tricolore avec l’insigne du Sacré-Cœur selon la demande faite par Notre-Seigneur à sainte Marguerite-Marie le 17 juin 1689 et renouvelée en 1917 à sa jeune messagère Claire Ferchaud.
Celle-ci, le 1er janvier 1917 adressait au Président de la République, Raymond Poincaré, une lettre lui faisant part du message qui, sur l’ordre de Dieu, devait lui être transmis(3). Des détails intimes, connus seulement du Président accréditaient le caractère divin de l’avertissement.
Ce message peut se résumer en une double demande :
1) La conversion du Président de la République.
2) L’apposition du Sacré-Cœur sur le drapeau national.
Cette lettre fut remise au Président le 16 janvier 1917. En voici le texte :
Monsieur le Président,
Une humble fille du Poitou vient de recevoir du Ciel une mission qui fait frémir sa nature bien timide, mais qui, en but du salut de notre cher pays, ne peut reculer devant aucun sacrifice. J’ai donc l’honneur de m’adresser au chef premier de la nation française. C’est à vous, Monsieur le Président, que Dieu m’envoie. Le mot Dieu doit vous rappeler quelques souvenirs de notre sainte religion. Ce Dieu qui est chassé de notre pauvre France par la Franc-Maçonnerie, persécuté de toutes façons, est cependant jaloux de posséder ce pays qui est appelé la Fille ainée de l’Église.
Monsieur, veuillez s’il vous plaît me prêter votre attention. Ce que j’ai à vous dire n’est pas invention de ma part. La chose est grave pour vous d’abord, ensuite pour l’avenir de la France. C’est de la bouche divine du Dieu du Ciel que j’ai reçu l’ordre de vous transmettre le désir exprès de Jésus. Que la Très Sainte Vierge Marie vous assiste. Que Dieu vous donne sa lumière, Monsieur. De vous dépend le salut ou la mort de notre pays.
Vous aurez le salut d’abord, si vous renoncez à cette vie de luttes contre la religion. Vous êtes le chef, vous avez en main la clef du Gouvernement. Il vous appartient donc d’aller dans le droit chemin qui est la civilisation chrétienne, source de toute morale. Vous devez montrer le bon exemple en combattant contre la Franc-Maçonnerie.
La guerre est un châtiment du Ciel. Dieu n’a plus place en France. Lui seul est le Souverain Maître de tout ce qui existe. Un jour viendra où Il fera éclater sa puissance et tous ces préjugés de ces savants de l’heure actuelle tomberont en cendres comme un feu de paille. Officiellement, vous devez donc adorer le Seigneur votre Dieu, vous le reconnaîtrez sans lâcheté, sans respect humain.
En second lieu, et c’est là le but de ma mission, Jésus veut sauver la France et les Alliés, et c’est par vous, Monsieur le Président, que le Ciel veut agir, si vous êtes docile à la voix divine.
Il y a des siècles déjà, le Sacré-Cœur avait dit à sainte Marguerite-Marie : « Je désire que mon Cœur soit peint sur le drapeau national, et Je les rendrai victorieux de tous leurs ennemis ». Dieu semble avoir dit ces paroles pour nos temps actuels. L’heure est arrivée où son Cœur doit régner malgré tous les obstacles. Ce Cœur Sacré, j’ai eu la grâce d’en contempler la face adorable. Jésus m’a montré son Cœur broyé par l’infidélité des hommes. Une large plaie divise son Cœur. Et de cette plaie profonde, Jésus m’a dit : « C’est la France qui me l’a faite ». Cependant, malgré les coups dont le Cœur de Jésus est martyrisé, il s’avance vers vous, M. le Président, en offrant sa miséricorde. À plusieurs reprises différentes, entre autres le 28 du mois de novembre 1916, Jésus, dans une lumière spéciale, me fit voir M. le Président, l’âme fortement travaillée par la grâce d’abord à demi écoutant Dieu et votre conscience. Il m’a semblé voir Dieu vous adressant ces paroles « Raymond, Raymond, pourquoi me persécutes-tu ? » À cette voix, vous avez tressailli ; puis la grâce étant plus forte que vos passions, vous êtes tombé à genoux, l’âme angoissée et vous avez dit : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?... »
Plusieurs fois, pendant l’auguste mystère de la sainte Messe, Jésus aspergea votre personne de son sang divin, signe de la miséricorde que son Cœur vous offre. Monsieur, voici les paroles sacrées que j’ai entendues de la bouche même de Notre-Seigneur : « Va dire au chef qui gouverne la France de se rendre à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre avec les rois des nations alliées. Là, solennellement, les drapeaux de chaque nation seront bénits, puis le Président devra épingler l’image de mon Cœur sur chacun des étendards présents. Ensuite, M. Poincaré et tous les rois alliés à la tête de leur pays, ordonneront officiellement que le Sacré-Cœur soit peint sur tous les drapeaux de chaque régiment français et allié. Tous les soldats devront être recouverts de cet insigne de salut ». D’accord, ensemble, la France et les alliés, le même jour, à la même heure, s’élanceront à l’assaut, munis de leurs insignes. L’ennemi prendra la fuite et ils seront repoussés au-delà de la frontière avec de grosses pertes. En peu de jours le Sacré-Cœur nous rendra victorieux. La France et les alliés ne seront vainqueurs que par le Sacré-Cœur. La paix signée solennellement, la France et les pays alliés reconnaissants viendront, sous la présidence en tête de M. Poincaré et tous les rois alliés, consacrer à Montmartre la France et les autres nations au divin Cœur de Jésus. Une consécration sera faite à Marie Immaculée, Mère de Dieu, et on devra faire vœu d’ériger un temple national en son honneur.
Voici les ordres de Dieu. Si vous refusez d’accomplir les lois divines, dans peu de temps vous serez renversé de votre place. De grands malheurs vous menacent. La France et son chef sera écrasée. Le feu du Ciel est annoncé pour la réduire en cendres. Ce serait déjà fait, Monsieur. Je rappelle à votre souvenir votre pieuse mère, décédée il y a quelques années. Sans elle, oui, vous seriez maintenant couché dans la tombe, et hélas ! votre âme, où serait-elle ? - Je l’ai vue dans les gloires du Ciel, parmi les saintes de Dieu, se distinguant par sa tristesse profonde. Pendant cette vision, elle pleurait, Jésus pleurait aussi, mais ses larmes étaient de sang. Votre mère suppliait Dieu de vous faire grâce encore ; alors, à sa demande, Jésus lui donna un délai. Le sang de Jésus et les larmes de votre mère se mêlèrent, et, mystiquement, se répandirent sur vous. Puis, cette mère que vous avez pleurée me montra son fils, ce cher Raymond, au jour de sa première communion, beau comme les anges du Ciel, embaumé de cette présence du premier baiser de Jésus à son âme. Le Ciel et la terre étaient en fête devant ce spectacle.
Mais hélas avec les années qui se sont succédé, les compagnies fausses et dangereuses ont été l’objet de votre recherche et, par ce chemin, vous êtes devenu ce que vous êtes à l’heure présente. Votre mère pleurait toujours. Elle me donna un regard de supplication et me dit « Va, va sauver mon fils, je suis sa mère ! » Monsieur, ne serez-vous pas touché quand je vous rappelle le souvenir de votre mère ? Votre cœur serait-il d’airain pour ne pas être attendri à la voix suppliante d’une mère qui, même dans la gloire du Ciel, pleure sur son fils égaré !
Monsieur, je vous l’ai dit : « De vous dépend le salut de tous. Vous avez sur vos épaules tout le poids du Gouvernement. N’entendez-vous pas aussi toutes les voix de ces glorieuses victimes tombées au champ d’honneur : ce sang pur de ces prêtres martyrs, tombés aux postes de leur dévouement ? Ah ! les prêtres, n’ont-ils pas été les premiers prêts à se ranger parmi nos soldats, les entraînant à la lutte pour Dieu et pour la France ? - En père que vous devriez être pour vos enfants de France, ne serait-ce pas votre devoir de les soutenir, au lieu de les laisser bafouer et insulter de toutes façons.
Le sang des enfants de France est comme un cri qui s’élève vers vous. Ces voix retentissent plus fortement que le bourdonnement du canon qui gronde sur le front. Ces voix, je les entends vous dire : « Raymond, chef de la nation française, si tu veux obtenir la victoire, reviens à ton Dieu ». Ces paroles ne sont-elles pas plus pénétrantes que la voix des impies qui persécutent la religion ? La main de Dieu est levée ; sa puissance va donner pour une dernière fois, un dernier avertissement du Ciel. Monsieur le Président, vous êtes perdu si vous persistez dans les erreurs qui empoisonnent votre vie. Ah ! je frémis ! Pauvre France ! D’elle, nous n’aurons plus que le souvenir.
Claire de Jésus Crucifié
Cette lettre avait été remise, le 16 janvier au Président Poincaré par son secrétaire M. Sainsère.
Dès le 18, Notre-Seigneur révéla à Claire ce qui suit :
« Avant-hier, Jésus me représenta (le Président) avec une certaine colère sur son visage. Je le voyais irrité..., mais heureusement le Président cédait à ses impressions, seul avec lui-même. Je l’ai vu peu à peu se radoucir, puis il rentra en lui-même et il relit ma lettre. Il se cache le visage dans ses mains. Il soupire, il regarde le portrait de sa mère, il la prie, il dit : « Mon Dieu ! » et il pleure. Le Ciel le regarde. Ah ! le Ciel en face de sa personne ! Rien ne peut résister devant la puissance divine ! Le Président voudrait me voir, m’entendre, mais il n’ose confier ce désir. L’orgueil est là, mais la grâce fait son œuvre petit à petit. Jésus veut arriver à son but. »
Une deuxième lettre fut écrite par Claire au Président, et remise au député de Baudry d’Asson. On pense que cette lettre ne fut pas remise au Président Poincaré mais commentée verbalement.
Quoi qu’il en soit, c’est un fait que le Président Poincaré, impressionné et troublé par les faits et les précisions personnelles contenues dans ces messages, recevait Claire Ferchaud à l’Élysée le 21 mars.
Voici le compte-rendu de cette visite, tel qu’il fut rédigé par Claire elle-même :
Je commence en disant : « Je vous demande bien pardon, Monsieur le Président, de vous déranger ». Sitôt, il reprend : « Mais je suis content de vous recevoir. C’est le député M. de Baudry d’Asson qui m’avait demandé l’audience ». Aussitôt je lui dis : « Me permettez-vous, M. le Président, de vous exposer le but qui m’amène ici ? » Il fit un petit signe de tête et dit : « Faites-le, je vous écoute ».
Je continue : « Vous souvenez-vous d’une lettre que je me suis permise de vous écrire et que vous avez dû recevoir il y a quelques semaines ? »
Il me répond : « Je l’ai bien reçue ».
Alors je continue : « Eh bien ! c’est le même sujet qui me ramène aujourd’hui, et c’est Dieu qui m’envoie pour vous faire connaitre ses volontés, à vous, M. le Président. Le Sacré-Cœur s’adresse à vous. Il veut que la France officielle reconnaisse Dieu pour Maître, et il veut pour nos temps actuels, que son Cœur soit peint sur nos couleurs nationales, et c’est du Chef d’État qu’il attend cet hommage ».
Le Président m’écoutait attentivement ; il dit : « Oui, mais moi je ne peux pas le faire. Les lois qui ont été votées, je ne peux pas les refaire, à moins que la Chambre change, et je ne le crois pas ».
Alors je lui dis : « Eh bien ! pourquoi ne leur feriez-vous pas vous-même ma proposition ? Vous êtes le Chef de tout, et Dieu attend de vous cet acte pour vous en bénir ».
Alors je le vois un peu embarrassé, et il me dit : « Mais on ne peut pas défaire des lois qui ont été faites, et on ne peut pas modifier quoi que ce soit sur le drapeau national ».
Je lui dis : « Monsieur le Président, il n’y a aucune modification à mettre un emblème religieux sur l’étendard français, puisque c’est le désir de Dieu, et je vous dis de sa part que la France ne sera sauvée que par le règne de son Cœur, et ce règne, Il le veut solidement établi dans la France officielle ».
Le Président dit : « Pourquoi ce signe et non pas un autre » ?
Alors je lui représente nos gloires d’autrefois par l’intervention divine, puis je lui mets devant les yeux le signe de la Croix qui illumina l’empereur Constantin, et maintenant c’est un nouveau signe qui est le Sacré-Cœur. J’ajoutais que la guerre ne se terminerait que lorsque le Sacré-Cœur serait peint sur nos drapeaux.
Alors il me dit : « Mais dans les guerres passées, il y a eu bien des victoires sans que le Sacré-Cœur soit ainsi sur les drapeaux ».
Alors je réponds : « Dieu intervient à son heure, et Il a réservé à nos temps actuels l’honneur d’être gravé sur nos drapeaux par la France convertie... ». Alors, poussée par une inspiration, je continuais : « Dieu n’a plus de place en France, la religion est persécutée, on ne veut plus d’emblèmes religieux ».
- Mais si vous portez bien la Croix, vous, personne ne vous en empêche.
- On défend à nos soldats de porter ostensiblement le fanion du Sacré-Cœur, pourquoi ne pas leur laisser la liberté ?
- L’uniforme doit rester net, et si on permet aux catholiques de le porter, il y a des protestants qui, eux aussi, mettront des images à leur façon ; d’ailleurs il y a des soldats dans les hôpitaux qui ont le Sacré-Cœur sur eux, personne ne les en empêche.
- Oh ! M. le Président, ils ont été combattus ; ceux qui portent le Sacré-Cœur l’ont sous leurs capotes, et le Gouvernement a défendu de le faire paraître... Pourquoi persécuter la religion ? Dieu est le Maître. Il aime la France, la France ne périra pas malgré toutes les oppositions.
- Mais croyez bien que nous ne défendons pas de prier, nous laissons libres. Beaucoup de personnes prient pour la France, c’est très bien.
Et il ajoute : « il s’est dit des messes pour nos morts de la guerre ; j’y ai assisté, et quand je ne peux y aller moi-même, je me fais remplacer. Nous n’avons jamais empêché les messes de se dire ».
J’ai répondu : « Bien, je vous félicite, Dieu vous aime, mais Il veut encore plus, et c’est à vous qu’Il s’adresse, c’est de vous que Dieu demande l’acte officiel permettant que le Sacré-Cœur soit peint sur le drapeau national ».
Le Président reprend : « Mais je ne peux pas ; je dois pour cela soumettre le cas à la Chambre, mais ce sera rejeté ».
Je lui réponds : « Eh bien ! soumettez le projet ».
Le Président fait silence, il semble réfléchir ; puis il dit : « Je ne crois pas que l’on vous écoute ».
- Eh bien, vous pouvez essayer, puisque c’est le désir de Dieu.
- Eh bien, soit ! J’ai retenu tout ce que vous m’avez dit, je vais le soumettre à la Chambre.
Puis le Président change de conversation et il dit : « Il y a longtemps que vous avez des révélations ? »
- M. le Président, à ce sujet, permettez-moi de vous montrer ici une image faite sur le modèle du Sacré-Cœur où Il se révèle actuellement. Voici comment Il se montre à la France.
Le Président prend ses lorgnons et il dit : « Montrez ! »
Je déploie l’image, je l’étends sur son bureau. Le Président la tient au bas, il la regarde et il lit l’inscription. Je lui explique pourquoi ce sang aux pieds, aux mains, et ce Cœur meurtri. Je lui fis voir la blessure profonde du Cœur de Jésus, faite par la France officielle et j’ajoute : « M. le Président, cette blessure ne sera refermée que lorsque vous aurez accompli les desseins du Sacré-Cœur ».
Le Président ne dit rien pendant qu’il regarde l’image... II veut la recouvrir du papier qui était à côté. J’allais la rouler, lorsqu’une force me pousse à enlever le papier une seconde fois, et je lui dis : « Regardez-la bien et priez-la si vous avez le courage ». Il ne dit rien, mais son regard regarde l’image. Je lui dis : « Voyez ces plaies, et cette main qui vous invite et semble dire : Viens à moi ! ».. Pas un mot. Ensuite je lui dis : « Eh bien, si la majorité du peuple français demande le Sacré-Cœur sur le drapeau, leur refuserez-vous ? »
- Ah ! peut-être que non alors, on accepte toujours les pétitions.
- Alors, vous me promettez de ne pas y mettre obstacle, et vous allez proposer la chose à la Chambre.
- Oui, demain, je leur dirai ce que vous m’avez dit.
Je lui dis en peu de mots que Dieu était bon de vouloir le prévenir ; s’il ne se convertissait pas, que des châtiments lui étaient réservés. Il m’écoute et il dit : « Eh ! vous, qui êtes une bonne catholique, priez toujours, je ne vous le défends pas ».
Il ajoute : « Et vous êtes venue à Paris exprès pour me dire cela ? » - Oui, M. le Président, chaque jour, j’ai été prier le Sacré-Cœur à Montmartre pour la France et pour vous. Je prie Dieu de vous éclairer de sa grâce. J’aime la France, et c’est pour son honneur et son droit que Dieu m’envoie accomplir près de vous cette mission.
Le Président ensuite me demande d’où je suis : il paraissait bien ne pas l’ignorer. Je lui ai dit : « Je suis Poitevine et sur les bords de la Vendée ».
- Vous êtes d’une famille honorable ; vous avez quelqu’un à la guerre ?
- J’ai deux frères : l’un prisonnier, et l’autre sur le front.
- Allez-vous retourner dans votre famille ?
- Est-ce que vous désirez que je reste à Paris, M. le Président ?
- Non, vous pouvez retourner maintenant, vous avez fait votre devoir en noble Française.
- Et vous, M. le Président, vous tiendrez votre parole de n’être pas un obstacle à l’œuvre du Sacré-Cœur ?
- Et Dieu m’aimera encore davantage ?
- Oh ! oui, et beaucoup plus.
L’audience était terminée, elle avait duré 20 minutes.
En sortant, Claire put dire au Marquis de Baudry d’Asson :
« J’ai tout osé dire ; j’en suis bien heureuse. Le Président a été bien aimable ».
À Louis XIV, Poincaré et Consorts…
À la suite de la mort survenue à Loublande, le 29 janvier 1972, de Claire FERCHAUD (Sœur Claire de Jésus Crucifié), la presse a reproduit le texte de la lettre qu’elle adressait le 7 mai 1917 à 14 généraux d’armée (Cf. “Défense du Foyer” n° 131, p. 85).
En 1917, la France, trahie de l’intérieur, était au bord de la défaite et de la révolution(2). Dans toutes les églises et chapelles, matin et soir, les catholiques priaient, récitaient le rosaire, imploraient le Sacré-Cœur. Par millions, au front comme à l’arrière, civils et militaires, femmes et enfants portaient sur la poitrine la cocarde tricolore avec l’insigne du Sacré-Cœur selon la demande faite par Notre-Seigneur à sainte Marguerite-Marie le 17 juin 1689 et renouvelée en 1917 à sa jeune messagère Claire Ferchaud.
Celle-ci, le 1er janvier 1917 adressait au Président de la République, Raymond Poincaré, une lettre lui faisant part du message qui, sur l’ordre de Dieu, devait lui être transmis(3). Des détails intimes, connus seulement du Président accréditaient le caractère divin de l’avertissement.
Ce message peut se résumer en une double demande :
1) La conversion du Président de la République.
2) L’apposition du Sacré-Cœur sur le drapeau national.
Cette lettre fut remise au Président le 16 janvier 1917. En voici le texte :
Monsieur le Président,
Une humble fille du Poitou vient de recevoir du Ciel une mission qui fait frémir sa nature bien timide, mais qui, en but du salut de notre cher pays, ne peut reculer devant aucun sacrifice. J’ai donc l’honneur de m’adresser au chef premier de la nation française. C’est à vous, Monsieur le Président, que Dieu m’envoie. Le mot Dieu doit vous rappeler quelques souvenirs de notre sainte religion. Ce Dieu qui est chassé de notre pauvre France par la Franc-Maçonnerie, persécuté de toutes façons, est cependant jaloux de posséder ce pays qui est appelé la Fille ainée de l’Église.
Monsieur, veuillez s’il vous plaît me prêter votre attention. Ce que j’ai à vous dire n’est pas invention de ma part. La chose est grave pour vous d’abord, ensuite pour l’avenir de la France. C’est de la bouche divine du Dieu du Ciel que j’ai reçu l’ordre de vous transmettre le désir exprès de Jésus. Que la Très Sainte Vierge Marie vous assiste. Que Dieu vous donne sa lumière, Monsieur. De vous dépend le salut ou la mort de notre pays.
Vous aurez le salut d’abord, si vous renoncez à cette vie de luttes contre la religion. Vous êtes le chef, vous avez en main la clef du Gouvernement. Il vous appartient donc d’aller dans le droit chemin qui est la civilisation chrétienne, source de toute morale. Vous devez montrer le bon exemple en combattant contre la Franc-Maçonnerie.
La guerre est un châtiment du Ciel. Dieu n’a plus place en France. Lui seul est le Souverain Maître de tout ce qui existe. Un jour viendra où Il fera éclater sa puissance et tous ces préjugés de ces savants de l’heure actuelle tomberont en cendres comme un feu de paille. Officiellement, vous devez donc adorer le Seigneur votre Dieu, vous le reconnaîtrez sans lâcheté, sans respect humain.
En second lieu, et c’est là le but de ma mission, Jésus veut sauver la France et les Alliés, et c’est par vous, Monsieur le Président, que le Ciel veut agir, si vous êtes docile à la voix divine.
Il y a des siècles déjà, le Sacré-Cœur avait dit à sainte Marguerite-Marie : « Je désire que mon Cœur soit peint sur le drapeau national, et Je les rendrai victorieux de tous leurs ennemis ». Dieu semble avoir dit ces paroles pour nos temps actuels. L’heure est arrivée où son Cœur doit régner malgré tous les obstacles. Ce Cœur Sacré, j’ai eu la grâce d’en contempler la face adorable. Jésus m’a montré son Cœur broyé par l’infidélité des hommes. Une large plaie divise son Cœur. Et de cette plaie profonde, Jésus m’a dit : « C’est la France qui me l’a faite ». Cependant, malgré les coups dont le Cœur de Jésus est martyrisé, il s’avance vers vous, M. le Président, en offrant sa miséricorde. À plusieurs reprises différentes, entre autres le 28 du mois de novembre 1916, Jésus, dans une lumière spéciale, me fit voir M. le Président, l’âme fortement travaillée par la grâce d’abord à demi écoutant Dieu et votre conscience. Il m’a semblé voir Dieu vous adressant ces paroles « Raymond, Raymond, pourquoi me persécutes-tu ? » À cette voix, vous avez tressailli ; puis la grâce étant plus forte que vos passions, vous êtes tombé à genoux, l’âme angoissée et vous avez dit : « Seigneur, que voulez-vous que je fasse ?... »
Plusieurs fois, pendant l’auguste mystère de la sainte Messe, Jésus aspergea votre personne de son sang divin, signe de la miséricorde que son Cœur vous offre. Monsieur, voici les paroles sacrées que j’ai entendues de la bouche même de Notre-Seigneur : « Va dire au chef qui gouverne la France de se rendre à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre avec les rois des nations alliées. Là, solennellement, les drapeaux de chaque nation seront bénits, puis le Président devra épingler l’image de mon Cœur sur chacun des étendards présents. Ensuite, M. Poincaré et tous les rois alliés à la tête de leur pays, ordonneront officiellement que le Sacré-Cœur soit peint sur tous les drapeaux de chaque régiment français et allié. Tous les soldats devront être recouverts de cet insigne de salut ». D’accord, ensemble, la France et les alliés, le même jour, à la même heure, s’élanceront à l’assaut, munis de leurs insignes. L’ennemi prendra la fuite et ils seront repoussés au-delà de la frontière avec de grosses pertes. En peu de jours le Sacré-Cœur nous rendra victorieux. La France et les alliés ne seront vainqueurs que par le Sacré-Cœur. La paix signée solennellement, la France et les pays alliés reconnaissants viendront, sous la présidence en tête de M. Poincaré et tous les rois alliés, consacrer à Montmartre la France et les autres nations au divin Cœur de Jésus. Une consécration sera faite à Marie Immaculée, Mère de Dieu, et on devra faire vœu d’ériger un temple national en son honneur.
Voici les ordres de Dieu. Si vous refusez d’accomplir les lois divines, dans peu de temps vous serez renversé de votre place. De grands malheurs vous menacent. La France et son chef sera écrasée. Le feu du Ciel est annoncé pour la réduire en cendres. Ce serait déjà fait, Monsieur. Je rappelle à votre souvenir votre pieuse mère, décédée il y a quelques années. Sans elle, oui, vous seriez maintenant couché dans la tombe, et hélas ! votre âme, où serait-elle ? - Je l’ai vue dans les gloires du Ciel, parmi les saintes de Dieu, se distinguant par sa tristesse profonde. Pendant cette vision, elle pleurait, Jésus pleurait aussi, mais ses larmes étaient de sang. Votre mère suppliait Dieu de vous faire grâce encore ; alors, à sa demande, Jésus lui donna un délai. Le sang de Jésus et les larmes de votre mère se mêlèrent, et, mystiquement, se répandirent sur vous. Puis, cette mère que vous avez pleurée me montra son fils, ce cher Raymond, au jour de sa première communion, beau comme les anges du Ciel, embaumé de cette présence du premier baiser de Jésus à son âme. Le Ciel et la terre étaient en fête devant ce spectacle.
Mais hélas avec les années qui se sont succédé, les compagnies fausses et dangereuses ont été l’objet de votre recherche et, par ce chemin, vous êtes devenu ce que vous êtes à l’heure présente. Votre mère pleurait toujours. Elle me donna un regard de supplication et me dit « Va, va sauver mon fils, je suis sa mère ! » Monsieur, ne serez-vous pas touché quand je vous rappelle le souvenir de votre mère ? Votre cœur serait-il d’airain pour ne pas être attendri à la voix suppliante d’une mère qui, même dans la gloire du Ciel, pleure sur son fils égaré !
Monsieur, je vous l’ai dit : « De vous dépend le salut de tous. Vous avez sur vos épaules tout le poids du Gouvernement. N’entendez-vous pas aussi toutes les voix de ces glorieuses victimes tombées au champ d’honneur : ce sang pur de ces prêtres martyrs, tombés aux postes de leur dévouement ? Ah ! les prêtres, n’ont-ils pas été les premiers prêts à se ranger parmi nos soldats, les entraînant à la lutte pour Dieu et pour la France ? - En père que vous devriez être pour vos enfants de France, ne serait-ce pas votre devoir de les soutenir, au lieu de les laisser bafouer et insulter de toutes façons.
Le sang des enfants de France est comme un cri qui s’élève vers vous. Ces voix retentissent plus fortement que le bourdonnement du canon qui gronde sur le front. Ces voix, je les entends vous dire : « Raymond, chef de la nation française, si tu veux obtenir la victoire, reviens à ton Dieu ». Ces paroles ne sont-elles pas plus pénétrantes que la voix des impies qui persécutent la religion ? La main de Dieu est levée ; sa puissance va donner pour une dernière fois, un dernier avertissement du Ciel. Monsieur le Président, vous êtes perdu si vous persistez dans les erreurs qui empoisonnent votre vie. Ah ! je frémis ! Pauvre France ! D’elle, nous n’aurons plus que le souvenir.
Claire de Jésus Crucifié
Cette lettre avait été remise, le 16 janvier au Président Poincaré par son secrétaire M. Sainsère.
Dès le 18, Notre-Seigneur révéla à Claire ce qui suit :
« Avant-hier, Jésus me représenta (le Président) avec une certaine colère sur son visage. Je le voyais irrité..., mais heureusement le Président cédait à ses impressions, seul avec lui-même. Je l’ai vu peu à peu se radoucir, puis il rentra en lui-même et il relit ma lettre. Il se cache le visage dans ses mains. Il soupire, il regarde le portrait de sa mère, il la prie, il dit : « Mon Dieu ! » et il pleure. Le Ciel le regarde. Ah ! le Ciel en face de sa personne ! Rien ne peut résister devant la puissance divine ! Le Président voudrait me voir, m’entendre, mais il n’ose confier ce désir. L’orgueil est là, mais la grâce fait son œuvre petit à petit. Jésus veut arriver à son but. »
Une deuxième lettre fut écrite par Claire au Président, et remise au député de Baudry d’Asson. On pense que cette lettre ne fut pas remise au Président Poincaré mais commentée verbalement.
Quoi qu’il en soit, c’est un fait que le Président Poincaré, impressionné et troublé par les faits et les précisions personnelles contenues dans ces messages, recevait Claire Ferchaud à l’Élysée le 21 mars.
Voici le compte-rendu de cette visite, tel qu’il fut rédigé par Claire elle-même :
Je commence en disant : « Je vous demande bien pardon, Monsieur le Président, de vous déranger ». Sitôt, il reprend : « Mais je suis content de vous recevoir. C’est le député M. de Baudry d’Asson qui m’avait demandé l’audience ». Aussitôt je lui dis : « Me permettez-vous, M. le Président, de vous exposer le but qui m’amène ici ? » Il fit un petit signe de tête et dit : « Faites-le, je vous écoute ».
Je continue : « Vous souvenez-vous d’une lettre que je me suis permise de vous écrire et que vous avez dû recevoir il y a quelques semaines ? »
Il me répond : « Je l’ai bien reçue ».
Alors je continue : « Eh bien ! c’est le même sujet qui me ramène aujourd’hui, et c’est Dieu qui m’envoie pour vous faire connaitre ses volontés, à vous, M. le Président. Le Sacré-Cœur s’adresse à vous. Il veut que la France officielle reconnaisse Dieu pour Maître, et il veut pour nos temps actuels, que son Cœur soit peint sur nos couleurs nationales, et c’est du Chef d’État qu’il attend cet hommage ».
Le Président m’écoutait attentivement ; il dit : « Oui, mais moi je ne peux pas le faire. Les lois qui ont été votées, je ne peux pas les refaire, à moins que la Chambre change, et je ne le crois pas ».
Alors je lui dis : « Eh bien ! pourquoi ne leur feriez-vous pas vous-même ma proposition ? Vous êtes le Chef de tout, et Dieu attend de vous cet acte pour vous en bénir ».
Alors je le vois un peu embarrassé, et il me dit : « Mais on ne peut pas défaire des lois qui ont été faites, et on ne peut pas modifier quoi que ce soit sur le drapeau national ».
Je lui dis : « Monsieur le Président, il n’y a aucune modification à mettre un emblème religieux sur l’étendard français, puisque c’est le désir de Dieu, et je vous dis de sa part que la France ne sera sauvée que par le règne de son Cœur, et ce règne, Il le veut solidement établi dans la France officielle ».
Le Président dit : « Pourquoi ce signe et non pas un autre » ?
Alors je lui représente nos gloires d’autrefois par l’intervention divine, puis je lui mets devant les yeux le signe de la Croix qui illumina l’empereur Constantin, et maintenant c’est un nouveau signe qui est le Sacré-Cœur. J’ajoutais que la guerre ne se terminerait que lorsque le Sacré-Cœur serait peint sur nos drapeaux.
Alors il me dit : « Mais dans les guerres passées, il y a eu bien des victoires sans que le Sacré-Cœur soit ainsi sur les drapeaux ».
Alors je réponds : « Dieu intervient à son heure, et Il a réservé à nos temps actuels l’honneur d’être gravé sur nos drapeaux par la France convertie... ». Alors, poussée par une inspiration, je continuais : « Dieu n’a plus de place en France, la religion est persécutée, on ne veut plus d’emblèmes religieux ».
- Mais si vous portez bien la Croix, vous, personne ne vous en empêche.
- On défend à nos soldats de porter ostensiblement le fanion du Sacré-Cœur, pourquoi ne pas leur laisser la liberté ?
- L’uniforme doit rester net, et si on permet aux catholiques de le porter, il y a des protestants qui, eux aussi, mettront des images à leur façon ; d’ailleurs il y a des soldats dans les hôpitaux qui ont le Sacré-Cœur sur eux, personne ne les en empêche.
- Oh ! M. le Président, ils ont été combattus ; ceux qui portent le Sacré-Cœur l’ont sous leurs capotes, et le Gouvernement a défendu de le faire paraître... Pourquoi persécuter la religion ? Dieu est le Maître. Il aime la France, la France ne périra pas malgré toutes les oppositions.
- Mais croyez bien que nous ne défendons pas de prier, nous laissons libres. Beaucoup de personnes prient pour la France, c’est très bien.
Et il ajoute : « il s’est dit des messes pour nos morts de la guerre ; j’y ai assisté, et quand je ne peux y aller moi-même, je me fais remplacer. Nous n’avons jamais empêché les messes de se dire ».
J’ai répondu : « Bien, je vous félicite, Dieu vous aime, mais Il veut encore plus, et c’est à vous qu’Il s’adresse, c’est de vous que Dieu demande l’acte officiel permettant que le Sacré-Cœur soit peint sur le drapeau national ».
Le Président reprend : « Mais je ne peux pas ; je dois pour cela soumettre le cas à la Chambre, mais ce sera rejeté ».
Je lui réponds : « Eh bien ! soumettez le projet ».
Le Président fait silence, il semble réfléchir ; puis il dit : « Je ne crois pas que l’on vous écoute ».
- Eh bien, vous pouvez essayer, puisque c’est le désir de Dieu.
- Eh bien, soit ! J’ai retenu tout ce que vous m’avez dit, je vais le soumettre à la Chambre.
Puis le Président change de conversation et il dit : « Il y a longtemps que vous avez des révélations ? »
- M. le Président, à ce sujet, permettez-moi de vous montrer ici une image faite sur le modèle du Sacré-Cœur où Il se révèle actuellement. Voici comment Il se montre à la France.
Le Président prend ses lorgnons et il dit : « Montrez ! »
Je déploie l’image, je l’étends sur son bureau. Le Président la tient au bas, il la regarde et il lit l’inscription. Je lui explique pourquoi ce sang aux pieds, aux mains, et ce Cœur meurtri. Je lui fis voir la blessure profonde du Cœur de Jésus, faite par la France officielle et j’ajoute : « M. le Président, cette blessure ne sera refermée que lorsque vous aurez accompli les desseins du Sacré-Cœur ».
Le Président ne dit rien pendant qu’il regarde l’image... II veut la recouvrir du papier qui était à côté. J’allais la rouler, lorsqu’une force me pousse à enlever le papier une seconde fois, et je lui dis : « Regardez-la bien et priez-la si vous avez le courage ». Il ne dit rien, mais son regard regarde l’image. Je lui dis : « Voyez ces plaies, et cette main qui vous invite et semble dire : Viens à moi ! ».. Pas un mot. Ensuite je lui dis : « Eh bien, si la majorité du peuple français demande le Sacré-Cœur sur le drapeau, leur refuserez-vous ? »
- Ah ! peut-être que non alors, on accepte toujours les pétitions.
- Alors, vous me promettez de ne pas y mettre obstacle, et vous allez proposer la chose à la Chambre.
- Oui, demain, je leur dirai ce que vous m’avez dit.
Je lui dis en peu de mots que Dieu était bon de vouloir le prévenir ; s’il ne se convertissait pas, que des châtiments lui étaient réservés. Il m’écoute et il dit : « Eh ! vous, qui êtes une bonne catholique, priez toujours, je ne vous le défends pas ».
Il ajoute : « Et vous êtes venue à Paris exprès pour me dire cela ? » - Oui, M. le Président, chaque jour, j’ai été prier le Sacré-Cœur à Montmartre pour la France et pour vous. Je prie Dieu de vous éclairer de sa grâce. J’aime la France, et c’est pour son honneur et son droit que Dieu m’envoie accomplir près de vous cette mission.
Le Président ensuite me demande d’où je suis : il paraissait bien ne pas l’ignorer. Je lui ai dit : « Je suis Poitevine et sur les bords de la Vendée ».
- Vous êtes d’une famille honorable ; vous avez quelqu’un à la guerre ?
- J’ai deux frères : l’un prisonnier, et l’autre sur le front.
- Allez-vous retourner dans votre famille ?
- Est-ce que vous désirez que je reste à Paris, M. le Président ?
- Non, vous pouvez retourner maintenant, vous avez fait votre devoir en noble Française.
- Et vous, M. le Président, vous tiendrez votre parole de n’être pas un obstacle à l’œuvre du Sacré-Cœur ?
- Et Dieu m’aimera encore davantage ?
- Oh ! oui, et beaucoup plus.
L’audience était terminée, elle avait duré 20 minutes.
En sortant, Claire put dire au Marquis de Baudry d’Asson :
« J’ai tout osé dire ; j’en suis bien heureuse. Le Président a été bien aimable ».
Dernière édition par Betty le Lun 19 Mai 2014 - 10:35, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Ce n’était pas suffisant. M. Poincaré n’eut pas le courage de tenir parole ; c’est ce qui occasionna la seconde lettre de Claire :
1er mai 1917
Monsieur le Président,
Envoyée par le bon Dieu, j’ai l’honneur de faire sa petite commissionnaire près du Chef de l’État qui, malgré les appels réitérés de la grâce divine, ferme les oreilles à cette voix qui se fait entendre dans le fond de son âme.
Monsieur le Président, quand j’ai eu l’honneur d’être introduite à votre bureau, nous avons discuté sur le devoir que la France a envers Dieu, en accomplissant les désirs de son Cœur, en gravant sur les trois couleurs nationales l’emblème religieux que vous connaissez. Vous m’aviez promis de proposer à la Chambre ce que, de la part du Ciel, j’étais venue vous faire connaître. Avez-vous accompli votre promesse que je vous fis répéter par trois fois ? J’en doute beaucoup ; même n’auriez-vous pas ri de cette proposition après mon départ ? Dieu a été témoin de l’entrevue ; Il a entendu vos réponses à ses demandes que j’ai eu l’honneur de vous faire connaître. Serez-vous franc devant Dieu et devant la simplicité d’une humble fille qui n’a en vue que le salut de sa chère France. Vous avez peur des moqueries qui accompagneront vos déclarations ; vous avez peur des hommes qui ne sont que des lâches et des poltrons, et vous n’avez pas peur de Dieu qui a son éternité pour punir.
Monsieur le Président, croyez que ce n’est pas pour rire que le bon Dieu se met en peine de s’abaisser jusqu’à sa pauvre créature si ingrate et de lui commander de revenir à la pratique du devoir, si elle ne veut pas attirer sur elle les châtiments de la colère divine.
Nous sommes à une heure très grave. Vous êtes, Monsieur le Président, à la tête de cette nation française si aimée du Christ et si coupable dans ses lois, la France qui est appelée la Fille aînée de l’Église et qui est la seule qui n’est pas représentée devant le Souverain Pontife.
La France, royaume de prédilection, l’aimez-vous véritablement ? Vous êtes Français, l’êtes-vous par le cœur ? Ah ! pauvre France qui baigne dans le sang de ses enfants et dont le cœur va être étouffé par d’ignobles mains criminelles qui prétendent la ruiner par d’infâmes trahisons. La Franc-Maçonnerie veut la perte de la religion catholique ; elle veut sa perte à tout point de vue. Mais, du haut du Ciel, le Sacré-Cœur veille sur son royaume ; Il prend en pitié l’innocence de tant de généreuses victimes qui ont versé leur sang pour la Patrie. Puisse-t-elle être enfin délivrée des ennemis, de l’envahisseur teuton et aussi des B... de l’intérieur, qui pervertissent notre cher pays.
Monsieur le Président, je ne dois pas accomplir à demi la mission que Dieu me confie. Son Cœur est profondément triste. Le jour du 16 mars 1917, Il me dit : « La France me tue ; mais malheur à ceux qui ne se convertiront pas ! ». Puis sa voix devenue plus grave, Il parle fort et Jésus dit : « Le peuple de France est à deux doigts de sa perte. Le traître vit au cœur de la France. C’est la Franc-Maçonnerie qui, pour obtenir la perte éternelle de ce pays, d’accord avec l’Allemagne, a engendré cette guerre. Les trahisons se poursuivent, et si quelqu’un pouvait pénétrer à l’intérieur de plusieurs cabines, il y découvrirait les pièges ». Dieu ajoute : « Sans moi, la France serait perdue ; mais mon amour qui veut la vie de cette France, arrête le fil électrique qui communique à l’ennemi le secret de la France. La Franc-Maçonnerie sera vaincue, de terribles châtiments fondront sur elle. Mais je demande au brave petit soldat de France, jusqu’aux généraux qui sont aux armées, de déployer le drapeau du Sacré-Cœur, malgré la défense formelle qu’on fera autour d’eux ; et que tous, généraux, officiers et simples soldats, aillent de l’avant ! Je leur promets la victoire ! La secte franc-maçonnique, le gouvernement actuel seront châtiés ; on découvrira tous leurs engins ; plusieurs seront mis à mort ».
Et là, Notre-Seigneur me fit voir la France régénérée dans la foi, et Il dit : « Oh ! la France, comme elle sera belle un jour ! Non, Satan aura beau faire, jamais la France ne lui appartiendra ! »
À vous, Monsieur le Président, de tomber à genoux et de demander pardon à Dieu, toujours plein d’amour et de miséricorde.
Que la France soit enfin délivrée par le règne du Sacré-Cœur, malgré la rage de Satan et de ses suppôts.
« Vive le Christ qui aime les Francs ! »
J’ai l’honneur de vous saluer avec respect.
Claire de Jésus Crucifié
=================
Notes :
(2) Sans l’intervention providentielle, la France aurait connu en 1917 le sort de la Russie livrée à la Révolution.
(3) Cet ordre de Notre-Seigneur se manifesta spécialement les 26 novembre et 16 décembre 1916 :
“Les temps sont mauvais sur la terre ; les cœurs sont broyés parfois, mais même sans l’épreuve, on continue à m’outrager. Le mal se rallume dans les âmes, et c’est la France qui ouvre dans mon Cœur cette blessure d’où s’échappent des flots de sang. Je veux tenter un dernier effort; mon amour surpasse toute mesure : J’aime tant la France ; Je veux la sauver. En mon nom, je te commande d’écrire au Chef de ceux qui vous gouvernent. L’image de mon Cœur qui doit se faire doit sauver la France. C’est à eux que tu l’enverras. Si on la respecte, c’est le salut ; mais si on la foule aux pieds, ce sont les malédictions du Ciel qui tombent et écrasent tout le peuple. Va droit à ceux qui vous gouvernent. Si tu savais comme la conscience de ces gens-là est agitée. Je remue leurs cœurs, à toi maintenant de me faire connaitre. La chose te parait grave, mais obéis ; c’est le salut de ta Patrie” (26 nov 1916).
“Les gouvernants sentent que Dieu seul peut les sauver. Mais lâches qu’ils sont, ils vivent chacun dans leur milieu, cachant ces pensées au fond de leur cœur. C’est pourquoi tu vas écrire au Président lui montrant son devoir à la tête d’une puissance, devoir vis-à-vis de Dieu d’abord, devoir sur lequel tout le peuple doit se former. S’il ne se soumet pas à ce que Je lui adresse par toi, de grands malheurs menacent sa personne et ses droits. Au contraire si, par lui, Je suis gravé sur le drapeau français, dès le lendemain, il poursuivra l’ennemi qui fuira en désordre et le rejettera au-delà de la frontière. En peu de temps, c’est la paix pour toutes les nations” (16 dec 1916).
On remarquera que la mission de Claire Ferchaud sur le plan national se termine par un vœu :
« Que la France soit enfin délivrée par le règne du Sacré-Cœur, malgré la rage de Satan et de ses suppôts. »
Et par le cri de reconnaissance qui termine notre vieille loi salique :
« Vive le Christ qui aime les Francs ! »
Ceux qui connaissent l’importance des dates dans les desseins de Dieu remarqueront les coïncidences :
En 1917, à Rome, la Franc-Maçonnerie fêtait son 2ème centenaire et, sous les fenêtres du Vatican, insultait le Pape et déployait l’étendard de Lucifer foulant saint Michel sous ses pieds avec cette inscription :
« Satan doit régner au Vatican, le Pape sera son esclave ».
Au Portugal, les révolutions se succèdent, la Franc-Maçonnerie règne en maitresse persécutant les catholiques.
En France, la Franc-Maçonnerie avec l’aide de ministres (Malvy) et d’hommes à la solde de l’Allemagne (Bolo Almereyda avec le Bonnet Rouge) préparent la défaite de la France. On ne peut qu’être très frappé par la triple intervention du Ciel :
- Le Portugal sauvé de la révolution par le grand miracle de Fatima (13 octobre).
- À Rome, 4 jours après (17 octobre), fondation par le Père Kolbe de la Milice de l’Immaculée (comportant la lutte contre la Franc-Maçonnerie pour protéger le Pape et l’Église).
- De son côté, la France était sauvée du désastre en cette même année par l’intervention du Sacré-Cœur. Les traîtres étaient arrêtés et l’armistice intervenait le 11 novembre 1918 (fête de saint Martin).
Claire Ferchaud a toujours regardé la guerre de 1940, la guerre d’Algérie et les autres comme la continuation de la guerre de 1914 : pas de paix, seulement des trêves. Et le monde dans un chaos toujours plus profond.
Les années que nous vivons voient se poursuivre une lutte implacable de la Cité sans Dieu, matérialiste et athée, contre la Cité de Dieu. L’Église persécutée est empêchée d’accomplir son œuvre de paix.
Ce sont des « faits ». Au moment où la Franc-Maçonnerie, totalement maîtresse de tous les rouages de l’État, de la presse, de la Radio, des écoles et universités, annonce qu’elle se « désocculte » pour proposer son « idéal » à la jeunesse, nous devons méditer ces faits.
Il est temps pour les catholiques, avec l’aide de Notre-Dame, de se réveiller, de rétablir leur unité dans l’Église autour du Pape.
Seule, la conversion nous sauvera ! Tous les événements confirment les avertissements de 1917, celui de Notre-Dame et celui du Sacré-Cœur.
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
PROMESSES EXCEPTIONNELLES
DU CŒUR DE JESUS
BROYE A CAUSE DE NOS PECHES
(Approuvé par MGR HUMBRECHT
EV. DE POITIERS)
DU CŒUR DE JESUS
BROYE A CAUSE DE NOS PECHES
(Approuvé par MGR HUMBRECHT
EV. DE POITIERS)
Jésus promet pour toutes les âmes en général :
· « Je viens me manifester à toi… c’est surtout pour les pécheurs … A toutes les âmes qui me prieront pour leurs frères égarés, je promets de me rendre à leurs désirs, en ramenant les âmes à leur devoir…
· A tous les pécheurs qui s’agenouillent devant l’image de mon Cœur broyé, sans contrition, ma grâce agira avec une telle force qu’ils se relèveront convertis.
· Aux indifférents, mon regard seul touchera leur cœur et les enflammera d’une ardeur pour pratiquer le bien… Je veux que cette image soit répandue par toute la terre… partout où elle sera honorée, je répandrai d’abondantes bénédictions.
· C’est aux prêtres surtout que je m’adresse. Je veux former autour de mon Cœur une couronne de douze étoiles, où je me choisirai douze victimes sacerdotales qui seront mes consolateurs.
· Je demande aux prêtres de répandre cette image partout où ils passeront… et, partout où ils publieront mon Cœur martyrisé, je rendrai leur ministère fructueux et bénirai la moindre parole qu’ils diront en mon nom…
· S’ils rencontrent des âmes endurcies, qu’ils prient mon Sacré Cœur et elles se convertiront. Si quelques unes refusent de croire les vérités de la religion, qu’on glisse à leur insu, dans leur appartement, l’image de mon Cœur broyé… elle fera des miracles de grâces en conversions subites et toutes surnaturelles.
· A ceux qui baiseront, avec un véritable amour, l’image de mon Cœur broyé, je leur remets le pardon de leurs fautes, même avant l’absolution…
· Par cette dévotion, j’attirerai les cœurs à moi… je les élèverai à la perfection la plus haute… je susciterai de nombreuses vocations sacerdotales et il y aura de saints prêtres par la vertu de ce Cœur déchiré.
· Enfin, je serai le consolateur à l’heure de la mort : les âmes qui m’auront honoré ici-bas sous ce Cœur broyé rendront les derniers soupirs dans les plus hauts transports d’amour…
· Les pécheurs donneront un signe de repentir à l’heure dernière, lorsqu’on leur présentera l’image : ce sera le seul qu’ils ne pourront refuser… Un seul regard… un seul acte d’amour et de demande de pardon vers cette image me suffira pour ouvrir le Ciel à l’âme qui doit paraître devant moi à l’heure dernière. »
Et Jésus termine :
· « Je suis venu pour les pécheurs, pour ceux qui sont morts, afin de donner la vie… Je veux régénérer le monde par ce Cœur couvert de plaies… je ne viens pas pour mettre la terreur parmi vous, mais je suis le Dieu d’amour, qui pardonne et veut vous sauver tous ».
Jésus s’adresse à chaque âme en particulier :
· « Et toi, veux-tu me consoler de l’oubli de ton frère ? aime-moi pour lui… pour que je pardonne à tous… Pourrais-je faire pour toi plus que je n’ai fait ?... L’Amour est plus fort que la mort !... l’Amour !... c’est la rédemption qui sauvera l’univers ».
Révélations faites par Notre Seigneur Jésus Christ
à Claire FERCHAUD.
Image reproduite d’après le tableau exposé dans la chapelle de la « Maison du Sacré Cœur », à LOUBLANDE
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Que c'est beau ! merci betty! J'ai l'image du sacré coeur exposé partout chez moi!
Et j'ai même demandé un coin spécial dans ma paroisse,nous y avons placé une statue du sacré coeur(offerte par le vicaire) et une bannière que nous avons confectionnée avec mon mari sur la demande d'une soeur de la "garde d'honneur du Sacré Coeur" mais je t'avoue que peu l’honorent, Jésus est vraiment délaissé
Et j'ai même demandé un coin spécial dans ma paroisse,nous y avons placé une statue du sacré coeur(offerte par le vicaire) et une bannière que nous avons confectionnée avec mon mari sur la demande d'une soeur de la "garde d'honneur du Sacré Coeur" mais je t'avoue que peu l’honorent, Jésus est vraiment délaissé
Marie Rose- En adoration
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Sur un de mes fils j'avais l'intention de parler de la France
Catholique, du baptême de Clovis à la demande de l'intronisation
du Sacré Cœur dans les familles par le père Mattéo avec l'accord
du pape de son époque. Il faut savoir que ce projet lancé par le
père Mattéo, c'est pour compenser le refus du Sacré Cœur sur le
Drapeau français, il y a aussi l'histoire du Général de Sonis et celui
du Sacré Cœur de Montmartre. Voilà...
Fraternellement. Lumen
Catholique, du baptême de Clovis à la demande de l'intronisation
du Sacré Cœur dans les familles par le père Mattéo avec l'accord
du pape de son époque. Il faut savoir que ce projet lancé par le
père Mattéo, c'est pour compenser le refus du Sacré Cœur sur le
Drapeau français, il y a aussi l'histoire du Général de Sonis et celui
du Sacré Cœur de Montmartre. Voilà...
Fraternellement. Lumen
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Moi- même je comptait prochainement parler de l'intronisation du sacré cœur dans les familles, sujet vital pour le règne du sacré cœur, car la famille est la cellule souche de la société ...
je trouve votre projet très intéressant et riche de beaux enseignements lumen, je vous lirais avec plaisir !
et je suis sure que cela fera beaucoup de bien aux âmes qui vous lirons ! aussi j'attends avec impatience ces sujets !
je trouve votre projet très intéressant et riche de beaux enseignements lumen, je vous lirais avec plaisir !
et je suis sure que cela fera beaucoup de bien aux âmes qui vous lirons ! aussi j'attends avec impatience ces sujets !
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Je me suis connectée pour vous répondre sur le fil Betty.
J'ai demandé l'autorisation de parler du père Mattéo en citant leur
site à la Congrégation des Sacrés Coeurs. Mon accompagnateur spirituel
le père André en fait partie et c'est lui qui a fait l'intronisation du Sacré
Coeur chez moi le Jour du Christ Roi en 1998. C'est une grande grâce.
Voici un fil déjà que j'ai ouvert sur l'heure Sainte demandée à Sainte
Marguerite Marie Alacoque par le Sacré Coeur :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t22418-heure-sainte-pour-l-adoration-nocturne-au-foyer
J'ai demandé l'autorisation de parler du père Mattéo en citant leur
site à la Congrégation des Sacrés Coeurs. Mon accompagnateur spirituel
le père André en fait partie et c'est lui qui a fait l'intronisation du Sacré
Coeur chez moi le Jour du Christ Roi en 1998. C'est une grande grâce.
Voici un fil déjà que j'ai ouvert sur l'heure Sainte demandée à Sainte
Marguerite Marie Alacoque par le Sacré Coeur :
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t22418-heure-sainte-pour-l-adoration-nocturne-au-foyer
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
merci lumen je vais éditer, les textes qui me paraissent magnifique ... en plus j'ai beaucoup aimer les magnifiques images que vous nous partager !
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Merci Betty pour cette histoire et ces textes magnifiques que j'e découvre avec plaisir et émotion.
k23447- Près de Jésus Christ
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
de rien cher ami,
je suis très contente que cela vous plaise, claire Ferchaud est trop peu connu, tout comme les révélations que le Notre-Seigneur lui a faite pour la France...
je suis très contente que cela vous plaise, claire Ferchaud est trop peu connu, tout comme les révélations que le Notre-Seigneur lui a faite pour la France...
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
prière au Cœur Sacré de Jésus, broyé à cause de nos péchés, ayez pitié de nous !
O Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés, Cœur attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes, Cœur, victime de toutes les iniquités,
Je Vous aime de toute mon Ame et par-dessus toutes choses,
Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,
Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,
Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,
Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d'Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,
Cœur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu'ils font !
Cœur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !
Cœur de Jésus, faites que la société s'inspire en tout de votre Saint Evangile, seule sauvegarde de la Justice et de la Paix !
Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !
Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !
Cœur de Jésus, que votre Règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !
O Cœur de Jésus, broyé à cause de nos péchés, Cœur attristé et martyrisé par tant de crimes et de fautes, Cœur, victime de toutes les iniquités,
Je Vous aime de toute mon Ame et par-dessus toutes choses,
Je Vous aime pour ceux qui Vous méprisent et Vous délaissent,
Je Vous aime pour ceux qui Vous outragent et Vous empêchent de régner,
Je Vous aime pour ceux qui Vous abandonnent seul dans la Sainte Eucharistie,
Je Vous aime pour les âmes ingrates qui osent profaner votre Sacrement d'Amour par leurs insultes et leurs sacrilèges,
Cœur de Jésus, pardonnez aux pêcheurs, ils ne savent pas ce qu'ils font !
Cœur de Jésus, soutenez ceux qui propagent votre Saint Nom !
Cœur de Jésus, soutenez tous ceux qui souffrent et qui luttent !
Cœur de Jésus, faites que la société s'inspire en tout de votre Saint Evangile, seule sauvegarde de la Justice et de la Paix !
Cœur de Jésus, que les familles et les nations proclament vos droits !
Cœur de Jésus, régnez sur ma patrie !
Cœur de Jésus, que votre Règne arrive par le Cœur Immaculé de Marie !
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
C'est très beau !!
Laure-Line- J'ai la foi
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
oui laure-line c'est une prière de réparation à dire au Sacré cœur, on peut par exemple la dire après la communion afin de consoler notre Seigneur ...
Invité- Invité
Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
@Betty
merci très chère Betty de nous avoir rappelé les demandes du Sacré Coeur pour la France et pour nos familles,.. ..j'ai bien connu le Père André dont parle Lumen, le Père André vivait à Angers où il avait fondé une chapelle,.. ..c'est lui qui m'avait ramené à la Foi, à la tradition de l'Eglise catholique et au Sacré Coeur dans le milieu des années 1980,
grande union de prière dans le Sacré Coeur Betty et merci encore. NG(Nicolas)
merci très chère Betty de nous avoir rappelé les demandes du Sacré Coeur pour la France et pour nos familles,.. ..j'ai bien connu le Père André dont parle Lumen, le Père André vivait à Angers où il avait fondé une chapelle,.. ..c'est lui qui m'avait ramené à la Foi, à la tradition de l'Eglise catholique et au Sacré Coeur dans le milieu des années 1980,
grande union de prière dans le Sacré Coeur Betty et merci encore. NG(Nicolas)
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Actes de Benoit XV
Claire Ferchaud a toujours parlé des étendards de la France, non du drapeau aux couleurs de Paris.
Il n'y a que le Roi qui puisse mettre le Sacré Coeur sur les Armes de France. Continuons à suivre notre dévotion personnelle au Sacré Coeur, et laissons ce devoir au Prince Louis. Alphonse II avait promit de consacrer sa personne et son Royaume en 1989, mais le câble de Satan le décapita le trente janvier de cette même année.
Claire Ferchaud a toujours parlé des étendards de la France, non du drapeau aux couleurs de Paris.
Il n'y a que le Roi qui puisse mettre le Sacré Coeur sur les Armes de France. Continuons à suivre notre dévotion personnelle au Sacré Coeur, et laissons ce devoir au Prince Louis. Alphonse II avait promit de consacrer sa personne et son Royaume en 1989, mais le câble de Satan le décapita le trente janvier de cette même année.
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
@Henryk
Le texte de décret que vous citez date de 1920,
or nous savons que l'image du Sacré Coeur broyé à cause de nos péchés et peinte par Claire Ferchaud en 1916 a été approuvé en 1930 par Monseigneur Humbrecht évêque de Poitiers; il me semble sauf erreur que l'APPROBATION par l'ordinaire du lieu, c'est à dire par l'évêque est suffisante pour reconnaitre la validité surnaturelle d'un événement.
Je pense que nous pouvons donc continuer notre dévotion à cette image du Sacré Coeur peinte par Claire Ferchaud et au message donné par le Sacré Coeur à cette même religieuse. Cordialement
Le texte de décret que vous citez date de 1920,
or nous savons que l'image du Sacré Coeur broyé à cause de nos péchés et peinte par Claire Ferchaud en 1916 a été approuvé en 1930 par Monseigneur Humbrecht évêque de Poitiers; il me semble sauf erreur que l'APPROBATION par l'ordinaire du lieu, c'est à dire par l'évêque est suffisante pour reconnaitre la validité surnaturelle d'un événement.
Je pense que nous pouvons donc continuer notre dévotion à cette image du Sacré Coeur peinte par Claire Ferchaud et au message donné par le Sacré Coeur à cette même religieuse. Cordialement
NG- Contre la puce électronique
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
@Henryk
L'évêque de Poitiers, Monseigneur Humbrecht, avait donné son imprimatur le 26 avril 1930.
A vous lire on comprend que vous êtes favorable à cette dévotion au Sacré Coeur, dévotion que j'ai aussi. Union de prière.
L'évêque de Poitiers, Monseigneur Humbrecht, avait donné son imprimatur le 26 avril 1930.
A vous lire on comprend que vous êtes favorable à cette dévotion au Sacré Coeur, dévotion que j'ai aussi. Union de prière.
NG- Contre la puce électronique
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Les trois cœurs sur la Sainte Vierge de votre avatar, ce sont les coeurs de la Sainte Famille?
Oui, N.G., la dévotion au Sacré-Coeur par Sainte Marguerite Marie, et le père Claude de la Colombière, fraichement canonisé, m'est un sujet de méditation... ainsi que la plaie sur le Côté du Saint Suaire. Le Sacré Cœur est l'appui le plus sûr, dans la Sainte Messe. J'ai une imitation du Sacré-Coeur, de 1830, que je médite de façon sporadique, mais soutenue.
Voici l'une des prières au Sacré-Cœur.
Dieu éternel est tout-Puissant, Jésus le Rédempteur, Saint Esprit Consolateur et vous, Cœur Sacré de Jésus, qui avez construit le Royaume de France pour être le glaive et le bouclier de votre Sainte Eglise, nous vous en prions, prévenez toujours et partout les fils suppliants des Francs, de vos Célestes Lumières, pour qu'ils voient ce qu'ils faut faire pour réaliser votre règne en ce monde, et que pour accomplir ce qu'ils auront vu, ils soient rempli de Charité, de Force et de Persévérance. Amen.
Oui, N.G., la dévotion au Sacré-Coeur par Sainte Marguerite Marie, et le père Claude de la Colombière, fraichement canonisé, m'est un sujet de méditation... ainsi que la plaie sur le Côté du Saint Suaire. Le Sacré Cœur est l'appui le plus sûr, dans la Sainte Messe. J'ai une imitation du Sacré-Coeur, de 1830, que je médite de façon sporadique, mais soutenue.
Voici l'une des prières au Sacré-Cœur.
Dieu éternel est tout-Puissant, Jésus le Rédempteur, Saint Esprit Consolateur et vous, Cœur Sacré de Jésus, qui avez construit le Royaume de France pour être le glaive et le bouclier de votre Sainte Eglise, nous vous en prions, prévenez toujours et partout les fils suppliants des Francs, de vos Célestes Lumières, pour qu'ils voient ce qu'ils faut faire pour réaliser votre règne en ce monde, et que pour accomplir ce qu'ils auront vu, ils soient rempli de Charité, de Force et de Persévérance. Amen.
Dernière édition par Henryk le Mer 4 Mar 2015 - 19:44, édité 1 fois
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
@Henryk
Sur mon avatar qui est sur une petite image je ne vois qu'un seul coeur: je pense que c'est le Coeur Immaculé de Marie.
Merci pour cette belle prière que vous nous mettez.
Le Royaume de France est bien en peine aujourd'hui: on y parle que de la république et de laïcité comme d'une nouvelle religion; quelle misère.
Connaissez vous la dévotion de la communion des neuf premiers vendredi du mois consécutifs au Sacré Coeur? Je pense surement que oui.
___
Dévotion des neuf premiers vendredis du mois de suite (consécutifs) au Sacré Coeur:
(Reconnu par l' Église)
En 1675, le jour de la Fête Dieu, Jésus apparut à sainte Marguerite-Marie;
il lui demanda de faire instaurer la Fête du Sacré Coeur et lui fit douze promesses en faveur des personnes qui auront été dévouées et consacrées à son Sacré Coeur en lui promettant qu'elles ne périront jamais; (il s'agit de la mort éternelle par rapport à la vie éternelle et non pas de la mort physique.)
C'est à cette occasion que Jésus dit à Marguerite-Marie que son Coeur (le coeur de Jésus) qui a tant aimé les hommes ... ne reçoit de la plupart que des ingratitudes dans ce sacrement d'amour (qu'est l' eucharistie.)
VOICI LA PROMESSE QUE JÉSUS FIT EN FAVEUR DE CEUX OU CELLES QUI COMMUNIERONT NEUF PREMIERS VENDREDIS DU MOIS DE SUITE:
"QUE SON AMOUR TOUT PUISSANT ACCORDERA à TOUS CEUX QUI COMMUNIERONT NEUF PREMIERS VENDREDIS DU MOIS DE SUITE (consécutifs) LA GRÂCE FINALE DE LA PÉNITENCE (= le pardon des péchés); QU' ILS NE MOURRONT PAS EN SA DISGRÂCE, NI SANS RECEVOIR LEURS SACREMENTS."
Autrement dit c'est la promesse d' aller au Ciel (dans le Coeur de Jésus, note personnelle) pour ceux et celles qui feront cette belle dévotion qui console Jésus.
Sur mon avatar qui est sur une petite image je ne vois qu'un seul coeur: je pense que c'est le Coeur Immaculé de Marie.
Merci pour cette belle prière que vous nous mettez.
Le Royaume de France est bien en peine aujourd'hui: on y parle que de la république et de laïcité comme d'une nouvelle religion; quelle misère.
Connaissez vous la dévotion de la communion des neuf premiers vendredi du mois consécutifs au Sacré Coeur? Je pense surement que oui.
___
Dévotion des neuf premiers vendredis du mois de suite (consécutifs) au Sacré Coeur:
(Reconnu par l' Église)
En 1675, le jour de la Fête Dieu, Jésus apparut à sainte Marguerite-Marie;
il lui demanda de faire instaurer la Fête du Sacré Coeur et lui fit douze promesses en faveur des personnes qui auront été dévouées et consacrées à son Sacré Coeur en lui promettant qu'elles ne périront jamais; (il s'agit de la mort éternelle par rapport à la vie éternelle et non pas de la mort physique.)
C'est à cette occasion que Jésus dit à Marguerite-Marie que son Coeur (le coeur de Jésus) qui a tant aimé les hommes ... ne reçoit de la plupart que des ingratitudes dans ce sacrement d'amour (qu'est l' eucharistie.)
VOICI LA PROMESSE QUE JÉSUS FIT EN FAVEUR DE CEUX OU CELLES QUI COMMUNIERONT NEUF PREMIERS VENDREDIS DU MOIS DE SUITE:
"QUE SON AMOUR TOUT PUISSANT ACCORDERA à TOUS CEUX QUI COMMUNIERONT NEUF PREMIERS VENDREDIS DU MOIS DE SUITE (consécutifs) LA GRÂCE FINALE DE LA PÉNITENCE (= le pardon des péchés); QU' ILS NE MOURRONT PAS EN SA DISGRÂCE, NI SANS RECEVOIR LEURS SACREMENTS."
Autrement dit c'est la promesse d' aller au Ciel (dans le Coeur de Jésus, note personnelle) pour ceux et celles qui feront cette belle dévotion qui console Jésus.
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
Bon rappel
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
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Re: LA .FRANCE ET LE SACRÉ-CŒUR
La dévotion au Sacré-Cœur (cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)
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