| La méditation C’est la fin de la journée. Lentement le soleil s’éteint et la chaleur écrasante laisse place à une légère douceur. Des odeurs de chlorophylle montent du sol rafraîchi. Le bruit a cessé, les cris ont cessé, les pleurs ont cessé, les coups de fouets, les injures, les supplications… tout est plus silencieux. La Parole de Dieu est morte. Dieu est mort. Et c’est la même chose, puisque, si Dieu ne parle plus aux hommes, les hommes ne sauront pas qu’il est. Les disciples, les femmes, les prêtres, la foule, tout le monde est parti. On entend à nouveau le chant des insectes, le vent dans les oliviers, le murmure lointain de la fête qui se prépare dans les maisons de Jérusalem. Dieu est mort mais, surprise, la vie continue, indifférente, et têtue. Ce que Dieu a donné ne nous est pas repris. La lumière dorée du soir caresse les écorces, les feuillages et les pierres. Tout redevient beau. Et même les soldats, postés là pour garder le tombeau, quittent leurs masques de violence pour retrouver leur visage de père, de mari ou d’amant. Tout est paisible maintenant. C’est le Sabbat qui commence, le jour du repos. Où est Dieu désormais ? La terre où on l’a mis, le tombeau qui l’accueille, c’est le cœur de chacun. C’est de ton cœur aussi qu’il doit ressusciter et, si tu y consens, c’est de ton cœur encore qu’il se dira au monde. Pour aller plus loin avec la Parole
Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. »
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| Évangile selon saint Jean, chapitre 11, versets 20-27 | |
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