Les Communions Réparatrices des neufs premiers Vendredis

Il s'agit ici de dévotions qui s'inspirent de révélations privées. De telles dévotions nous permettent de vénérer le Coeur sacré de Jésus, surtout le premier vendredi du mois, et celui de la Vierge Marie le premier samedi.

La dévotion aux premiers vendredis du mois remonte à sainte Marguerite Marie Alacoque, une religieuse française. Aidée de saint Claude de la Colombière, un jésuite, elle a encouragé la dévotion au Coeur de Jésus en un temps où la vraie piété était étouffée par le jansénisme sévère et froid. En 1688, au cours d'une apparition, Notre-Seigneur Jésus-Christ daigna lui adresser ces paroles: "Je te promets, dans l'excessive miséricorde de mon Cœur, que son amour tout-puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis du mois, neuf mois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu'ils ne mourront point dans ma disgrâce ni sans recevoir les sacrements, et que mon divin Cœur se rendra leur asile assuré aux derniers moments". Par l'insertion intégrale de cette promesse dans la Bulle de canonisation de sainte Marguerite-Marie, en date du 13 mai 1920, le pape Benoît XV a encouragé la pratique des communions réparatrices des neuf premiers vendredis du mois, en l'honneur du Sacré-Cœur.

Il en est de même de la dévotion aux cinq premiers samedis du mois, demandée par Notre-Dame de Fatima. Lors de sa troisième apparition, le 13 juillet 1917, la Très Sainte Vierge a annoncé qu'elle viendrait demander " ... la communion réparatrice des premiers samedis ". C'est ainsi qu'elle apparut à soeur Lucie, le 10 décembre 1925, disant : " Vois, ma fille, mon Coeur entouré d'épines que les hommes ingrats m'enfoncent à chaque instant par des blasphèmes et des ingratitudes. Toi au moins, tâche de me consoler. Fais savoir que je promets d'assister, à l'heure de la mort, avec les grâces nécessaires pour le salut, tous ceux qui, pendant les cinq premiers samedis de mois consécutifs :
1- iront se confesser et recevront la sainte communion,
2- diront le rosaire, passeront un quart d'heure avec moi méditant les quinze mystères du rosaire, dans l'intention de faire réparation avec moi. "

La confession peut être faite pendant la semaine qui précède ou suit la communion. Le rosaire (cinq ou quinze décades) peut être récité à n'importe quelle heure de la journée ; la méditation de quinze minutes peut aussi être faite à n'importe quelle heure de la journée, soit sur les quinze mystères, soit plus précisément sur un mystère particulier.

Le Seigneur bénit les gens qui pratiquent ces dévotions, en autant qu'ils s'efforcent d'aimer Dieu par leur vie. Il ne s'agit pas de grâces magiques, obtenues sans un effort pour plaire au Seigneur.

Mettons moins l'accent sur les grâces particulières qui découlent de ces dévotions, que sur l'essentiel : un amour plus généreux pour Jésus et Marie, un amour réparateur pour tant de fautes commises.