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06/03/2014
| | Frère Benoît-Marie Florant Paris
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| | Laisse Dieu rejoindre ta chair
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| Jésus étendit la main, toucha le lépreux et lui dit : « Je le veux, sois purifié ! » À l'instant, il fut purifié de sa lèpre. | | | Évangile selon saint Matthieu, chapitre 8, verset 3 | |
| | Dans sa chambre, un enfant est fiévreux. Sa sœur s'approche de lui, et d'un geste brusque, il la met à distance. La main posée sur le front, sa mère, elle, s’inquiète de son état. Son geste est douceur, elle effleure et comprend tout. Le geste n'est pas magique, et pourtant la relation est apaisante : quelle paix dans cette main ! Un autre met-il la main sur moi ? Voilà bien souvent la première crainte qui m'assaille devant un possible contact que je n'ai pas prévu. Les réflexes font irruption pour me protéger. Ils m'isolent également. Parfois, d'un geste, d'une pensée, je peux refuser Dieu comme s’il allait m’agresser, moi qui me veux autonome. Pourtant, la main délicatement posée sur la main d'un souffrant, la tête posée sur l'épaule de son amoureux, les embrassades des amis qui se retrouvent après un éloignement ou une réconciliation, tous ces contacts sont des signes très sensibles de la présence paisible de l'autre. Comme si le contact accepté devenait la marque de la relation de confiance, de l'attention et du respect de la personne dans tout son être. Jésus touche les langues, les oreilles, les yeux, les mains. Il touche nos corps dans les sacrements par les gestes accompagnant les paroles. Jésus continue ces contacts qu'il a initiés. Ce ne sont pas des gestes magiques. Nul fluide, nulle énergie biochimique ne s'échappent de son corps. Mais la présence change tout. Pourra-t-elle dénouer mes peurs et me libérer de la solitude de mon autodéfense ? |
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| Pour aller plus loin avec la Parole | | [size]
[/size] | Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu’il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha et leur dit : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera pas. » Il les embrassait et les bénissait en leur imposant les mains. | | [size]
[/size] | Évangile selon saint Marc, chapitre 10, versets 13-16 | |
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