Jean-Marie Viennet : "Je me souviens de l'abbé Pierre"
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Jean-Marie Viennet : "Je me souviens de l'abbé Pierre"
Jean-Marie Viennet : "Je me souviens de l'abbé Pierre"
Il a accompagné l'abbé Pierre dans la plupart de ses voyages à travers le monde.
Avec René Poujol, ancien directeur de la rédaction de Pélerin, Jean-Marie Viennet vient de publier Le Secret spirituel de l'abbé Pierre, aux Editions Salvator.
Jean-Marie Viennet 22.02.2014
« Croire, c'est voir tout ce qui, comme en creux, est au fond de l'être de chacun ». Ces mots souvent répétés au long des années sont de l'abbé Pierre, un homme fragile et habité. Qu'est-ce que j'ai entendu, partagé, accueilli pendant vingt-cinq ans ? Je ne peux que m'en souvenir.
D'abord, un point fort qu'il est nécessaire d'avoir comme repère. L'abbé Pierre ne souhaitait devenir contagieux que pour une chose : « donner envie de se mettre au service des moins puissants ».
Comment cette conviction est-elle née chez lui et de quelle manière s'est-elle développée et a-t-elle duré ? J'insiste d'abord pour dire que cette expérience fondatrice l'a tenu jusqu'à la fin de sa vie.
Le feu intérieur
Revenons aux origines : Henri Grouès a 15 ans ; il est déjà malade comme il le sera toute sa vie. Il est à Assise, en Italie, avec des jeunes de son âge. Il suit difficilement le groupe et là, les questions fortes l'habitent : « Si j'étais né musulman ou bouddhiste, je ne serais pas chrétien... »
En même temps, il est attiré par l'aventure de l'univers et il est traversé par des idées panthéistes. C'est dans ce contexte qu'Henri Grouès, devenu plus tard abbé Pierre par un nom de Résistance, sur un petit chemin où avait marché bien avant lui François d'Assise, est brûlé intérieurement et entend cette voix qui lui parle comme à Moïse au buisson ardent : « Je suis celui qui suis. J'ai vu la misère de mon peuple, va le délivrer. » Pour reprendre ses propres mots, « c'est par la rencontre de l'Absolu que ma vraie rencontre personnelle avec la foi a commencé. Ce fut tout d'un coup, j'allais dire par hasard, mais bien sûr que ce n'est pas le hasard, nous sommes continuellement tenus par la main sans nous en apercevoir ».
Par la suite, c'est encore les mots de l'abbé Pierre : « Pour moi, la personne historique de Jésus, c'est celui qui m'a fait très concrètement prendre conscience que l'Etre est Amour ». Pour être complet, et ce que je souligne avec force, l'abbé Pierre a développé de nombreuses fois cette conviction : « Dès l'instant où il existe de l'Etre qui est Amour, Il met cet Amour en chacun, quels que soient le temps et le lieu où il habite ».
C'est pour cela que dans chaque rencontre avec un être humain, le « brûlé par Amour » d'Assise découvrait mystérieusement une présence de vie et d'amour, même parfois la plus blessée.
Lisez la suite de cette article sur le site www.fait-religieux.com en cliquant ici http://www.fait-religieux.com/je-me-souviens-de-l-abbe-pierre
Il a accompagné l'abbé Pierre dans la plupart de ses voyages à travers le monde.
Avec René Poujol, ancien directeur de la rédaction de Pélerin, Jean-Marie Viennet vient de publier Le Secret spirituel de l'abbé Pierre, aux Editions Salvator.
Jean-Marie Viennet 22.02.2014
« Croire, c'est voir tout ce qui, comme en creux, est au fond de l'être de chacun ». Ces mots souvent répétés au long des années sont de l'abbé Pierre, un homme fragile et habité. Qu'est-ce que j'ai entendu, partagé, accueilli pendant vingt-cinq ans ? Je ne peux que m'en souvenir.
D'abord, un point fort qu'il est nécessaire d'avoir comme repère. L'abbé Pierre ne souhaitait devenir contagieux que pour une chose : « donner envie de se mettre au service des moins puissants ».
Comment cette conviction est-elle née chez lui et de quelle manière s'est-elle développée et a-t-elle duré ? J'insiste d'abord pour dire que cette expérience fondatrice l'a tenu jusqu'à la fin de sa vie.
Le feu intérieur
Revenons aux origines : Henri Grouès a 15 ans ; il est déjà malade comme il le sera toute sa vie. Il est à Assise, en Italie, avec des jeunes de son âge. Il suit difficilement le groupe et là, les questions fortes l'habitent : « Si j'étais né musulman ou bouddhiste, je ne serais pas chrétien... »
En même temps, il est attiré par l'aventure de l'univers et il est traversé par des idées panthéistes. C'est dans ce contexte qu'Henri Grouès, devenu plus tard abbé Pierre par un nom de Résistance, sur un petit chemin où avait marché bien avant lui François d'Assise, est brûlé intérieurement et entend cette voix qui lui parle comme à Moïse au buisson ardent : « Je suis celui qui suis. J'ai vu la misère de mon peuple, va le délivrer. » Pour reprendre ses propres mots, « c'est par la rencontre de l'Absolu que ma vraie rencontre personnelle avec la foi a commencé. Ce fut tout d'un coup, j'allais dire par hasard, mais bien sûr que ce n'est pas le hasard, nous sommes continuellement tenus par la main sans nous en apercevoir ».
Par la suite, c'est encore les mots de l'abbé Pierre : « Pour moi, la personne historique de Jésus, c'est celui qui m'a fait très concrètement prendre conscience que l'Etre est Amour ». Pour être complet, et ce que je souligne avec force, l'abbé Pierre a développé de nombreuses fois cette conviction : « Dès l'instant où il existe de l'Etre qui est Amour, Il met cet Amour en chacun, quels que soient le temps et le lieu où il habite ».
C'est pour cela que dans chaque rencontre avec un être humain, le « brûlé par Amour » d'Assise découvrait mystérieusement une présence de vie et d'amour, même parfois la plus blessée.
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