Le contrôle gouvernemental aux Etats-Unis ?

Le "scandale de l'IRS" auquel fait continuellement référence cet article partisan s'est finalement avéré être un faux scandale, en fait, pire, un scandale fabriqué pour soulever la base ultra-conservatrice. L'IRS doit cibler tout groupe qui pourrait avoir des motivations politiques, de gauche ou de droite, et qui demandent une exemption d'impôt. Cela n'est pas permis, seuls les groupes non-partisans étant éligibles à l'exemption. Dans le fameux "scandale", on a laissé entendre que l'IRS aurait ciblé les groupes conservateurs, ce qui est vrai, laissant l'impression qu'il y avait motivation politique. Quelques semaines plus tard, on a découvert que tous les groupes de quelque allégeance politique que ce soit étaient inspectés, y compris ceux de gauche, et cela est tout à fait normal. Mais on a réussi à faire porter à Obama un "scandale" non-existant pendant quelques semaines, et on s'y réfère encore aujourd'hui dans les milieux fanatiques d'extrême-droite, fameusement mal informés.

Je suis désolé de le dire, Joannes Maria, mais pour suivre la politique américaine régulièrement, les articles que vous partagez sur les États-Unis sont souvent teintés de beaucoup d'erreurs, de partisanerie, et de désinformation.

Fraternellement,

Emmanuel

Affaire IRS : du scandale à la farce

Des groupes comportant le mot «Occupy» ont également été ciblés par l'IRS.

Malgré de vaillants efforts, les républicains n’ont pas été capables d’établir un lien entre la Maison-Blanche et l’utilisation de critères inappropriés par des agents du fisc américain (IRS) pour identifier des groupes liés au Tea Party ou au mouvement patriote qui réclamaient une exemption fiscale.

Or, cette affaire est en voie de virer à la farce après que des documents de l’IRS ont fait surface hier démontrant que les groupes conservateurs n’étaient pas les seuls à faire l’objet d’un «ciblage». Ces documents indiquent en effet que des groupes comportant les mots «progressiste», «Occupy» et «territoires occupés», entre autres, ont également été ciblés en vue d’un contrôle accru de leur demande, comme on peut le lire dans cet article du New York Times.

La question que se posent aujourd’hui plusieurs parlementaires démocrates est celle-ci : pourquoi l’enquête du vérificateur général du Trésor qui a permis de découvrir le soi-disant ciblage des groupes conservateurs n’a pas mentionné que cette pratique s’étendait aux groupes progressistes, gauchistes ou pro-palestiniens?
La réponse mettra peut-être fin à ce qui semble être devenu une farce.

http://blogues.lapresse.ca/hetu/2013/06/25/affaire-irs-du-scandale-a-la-farce/

Chers amis et cher Emmanuel,

n'étant pas spécialiste de la politique et de la gouvernance des États-Unis d'Amérique, je poste quelquefois à dessein ce genre d'article, principalement pour me faire une idée plus précise sur certaines questions, en particulier par votre apport cher Emmanuel, car vous semblez être assez informé sur l'ensemble des sujets concernant les États-Unis d'Amérique.

Ainsi, comprenez bien ma démarche qui vise plus à susciter des réactions positives ou négatives face à ce type d'article afin d'être en mesure de connaître réellement la vérité des faits et la politique menée, ce que n'a généralement jamais pour vocation et prétention d'affirmer mon premier post, qui sur ce sujet n'est jamais un essai personnel, dont je pourrai être tenu pour responsable : citer n'est pas forcément cautionner, surtout sur un forum catholique, dont le propre est de faire la vérité ensemble et d'avancer vers la Vérité ensemble.

Je pense que vous avez à présent compris ma démarche, peut être fallait-il la clarifier, et remercie d'ores-et-déjà Emmanuel pour sa réponse.

Peut-être que d'autres avis seront également éclairants sur le sujet.

Votre servante.

Joannes Maria.

Bonjour Joannes,

Je vous remercie pour votre réponse cordiale. Néanmoins, je crois que le problème en ce qui concerne l'information que vous partagez à propos des États-Unis se trouve dans les sources que vous choisissez pour partager des articles ici.

Contrairement à la plupart des pays occidentaux, la presse américaine possède une branche littéralement politisée (Fox News), qui est une sorte de bras médiatique du parti républicain, tout en se présentant comme étant une source de nouvelles.

Elle propage la désinformation des républicains. Le mensonge y est courant, et il est, lorsqu'on l'observe pour la première fois, stupéfiant de constater que les citoyens sont dupés par cela. J'ai été vraiment surpris de cette réalité lorsque j'ai commencé à suivre de plus près ce pays il y a plusieurs années.

Mais il en est ainsi. Et du côté des autres sources d'informations, celles-ci ne sont pas à proprement parler "pro-démocrates" comme Fox News est pro-républicaine, mais de peur d'être taxées de partisanerie, ces sources de nouvelles (NBC, ABC, CBS, CNN) ne font que rapporter ce qu'on appelle la "course de chevaux" politique et font du journalisme de type: "il a dit, elle a dit", sans vérifier que ce qui est dit est vrai ou faux.

Autrement dit, avant de craindre pour la liberté de la presse aux États-Unis, je crains surtout pour la qualité de la presse. La presse américaine est l'une des pires que j'aie pu observer en termes de qualité d'informations et de mise à l'épreuve des déclarations faites par les différents politiciens ou autres acteurs principaux du pays.

Comme le mensonge provient davantage de la droite (fait confirmé par des études qui démontrent d'ailleurs que les auditeurs assidus de Fox News sont les moins bien informés du pays), lorsque l'on puise à cette source outre-atlantique pour critiquer l'administration Obama, on court la plupart du temps le risque de propager de la désinformation pure et simple.

Si on renverse les rôles, durant les mois qui ont mené au déclenchement de la guerre en Irak, les médias américains ont très peu questionné la décision de l'administration Bush d'attaquer l'Irak, lui qui faisait un lien (faux) continuel entre l'Irak et le 11 septembre, et qui affirmait (à tort) que des armes de destruction massive se trouvaient là-bas.

Les médias de droite comme Fox News ont encouragé la guerre, et les autres médias, ne faisant pas d'investigation sérieuse, ont emboîté le pas. Ce n'est que des années plus tard qu'on a réalisé que les deux raisons principales avancées pour lancer le pays en guerre étaient basées sur des faits erronés.

Conclusion, la presse américaine est mauvaise, biaisée vers l'extrême-droite et/ou ne contredit pas les erreurs flagrantes véhiculées par les acteurs politiques du pays.

Fraternellement,

Emmanuel