♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
+7
Gilles
Malou
Michael
Joël2013
Emmanuel
carine
Franck Hernandez
11 participants
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX :: La Fin des Temps :: PROPHÉTIES, RÉVÉLATIONS SUR LE TEMPS QUI VIENT
Page 1 sur 1
les révélations privées ne sont pas dogme de foi
je me rends compte de plus en plus qu'il y a beaucoup de confusion au sujet des âmes privilégiées et de leur révélations...
j'aimerais juste souligner ce que notre mère l'église catholique nous enseigne a ce sujet...pour toutes les personnes qui pourraient être troublées dans leur foi, car je sais que cela peut perturber des personnes....
bien qu'étant personnellement reconnaissant au seigneur d'avoir mis sur ma route tous ces prophètes avec qui j'ai pu "travailler" il n'en demeure pas moins que justement, et même souvent grâce a eux j'ai appris a être prudent et a ne pas ajouter foi a tout esprit comme nous le conseille l'évangile ,car souvent ils m'apprenaient que , en dernier lieu si quelque chose te "chiffonne" reviens toujours aux saintes écritures et a la tradition car il n'y a que cela de sûr en dernier lieu ....
c'est pour cela qu'il faut bien comprendre que ce n'est pas un péché de ne pas adhérer a des révélations privées ,car seul les saintes écritures sont dogme de foi. Et l’église nous dit bien que les révélations privées sont là pour nous fortifier dans notre foi car nous ne devons pas rejeter les œuvres de l'esprit mais éprouver toute choses pour garder ce qui nous élève vers Dieu....par conséquent, nous avons même le droit de ne pas croire aux apparitions reconnues par l'église ,y compris celles de Lourdes, Fatima, etc...... sans que ce soit grave, du moment qu'on ne remet pas en doute la sainte bible......
c'est pour cela par exemple que des saints comme st jean de la croix fuyaient toute sorte de manifestation surnaturelle car il voulait surtout le feu du cœur à cœur brûlant d'amour avec le seigneur et craignait d'être trompé par des choses qui touchent également les sens....et il est quand même docteur de l'église...ce qui signifie qu'il est sensé avoir compris des choses très élevées sur le domaine de la vie en Dieu......tout comme sainte Thérèse de Lisieux, toute petite et humble et grande dans la compréhension des choses de Dieu......
voilà, juste un petit "interlude" pour remettre quelques pendules a l'heure........tout en sachant que je panse malgré tout que les révélations privées que Dieu nous donne a travers certaines âmes sont d'un grand réconfort et peuvent aider beaucoup d'âmes a se rapprocher davantage du seigneur et que ce sont souvent des joyaux inestimables comme Lourdes par exemple ou en ce qui me concerne tout ce que vous me permettez de partager avec vous avec Alan Ames, Fille du soleil, etc......
soyez bénis....
j'aimerais juste souligner ce que notre mère l'église catholique nous enseigne a ce sujet...pour toutes les personnes qui pourraient être troublées dans leur foi, car je sais que cela peut perturber des personnes....
bien qu'étant personnellement reconnaissant au seigneur d'avoir mis sur ma route tous ces prophètes avec qui j'ai pu "travailler" il n'en demeure pas moins que justement, et même souvent grâce a eux j'ai appris a être prudent et a ne pas ajouter foi a tout esprit comme nous le conseille l'évangile ,car souvent ils m'apprenaient que , en dernier lieu si quelque chose te "chiffonne" reviens toujours aux saintes écritures et a la tradition car il n'y a que cela de sûr en dernier lieu ....
c'est pour cela qu'il faut bien comprendre que ce n'est pas un péché de ne pas adhérer a des révélations privées ,car seul les saintes écritures sont dogme de foi. Et l’église nous dit bien que les révélations privées sont là pour nous fortifier dans notre foi car nous ne devons pas rejeter les œuvres de l'esprit mais éprouver toute choses pour garder ce qui nous élève vers Dieu....par conséquent, nous avons même le droit de ne pas croire aux apparitions reconnues par l'église ,y compris celles de Lourdes, Fatima, etc...... sans que ce soit grave, du moment qu'on ne remet pas en doute la sainte bible......
c'est pour cela par exemple que des saints comme st jean de la croix fuyaient toute sorte de manifestation surnaturelle car il voulait surtout le feu du cœur à cœur brûlant d'amour avec le seigneur et craignait d'être trompé par des choses qui touchent également les sens....et il est quand même docteur de l'église...ce qui signifie qu'il est sensé avoir compris des choses très élevées sur le domaine de la vie en Dieu......tout comme sainte Thérèse de Lisieux, toute petite et humble et grande dans la compréhension des choses de Dieu......
voilà, juste un petit "interlude" pour remettre quelques pendules a l'heure........tout en sachant que je panse malgré tout que les révélations privées que Dieu nous donne a travers certaines âmes sont d'un grand réconfort et peuvent aider beaucoup d'âmes a se rapprocher davantage du seigneur et que ce sont souvent des joyaux inestimables comme Lourdes par exemple ou en ce qui me concerne tout ce que vous me permettez de partager avec vous avec Alan Ames, Fille du soleil, etc......
soyez bénis....
Franck Hernandez- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 256
Age : 59
Localisation : Pyrénées orientales
Inscription : 31/01/2014
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Ce que vous dites recoupe totalement ce que j'ai pu entendre ce soir entre 19 h et 20 h sur radio espérance, dans l'émission "comment va ton âme" ou un libellé similaire. le père disait que nous n'étions pas obligés de croire aux apparitions mariales (en lesquelles je crois personnellement) mais que nous ne devions surtout pas les dénigrer si nous n'y croyions pas.
Par contre, ne pas croire en la présence réelle de Notre Seigneur dans l'Eucharistie nous excluait automatiquement de la famille catholique et que pour être chrétien et plus précisément catholique nous devions forcément adhérer au CREDO qui est un résumé de notre foi.
Par contre, ne pas croire en la présence réelle de Notre Seigneur dans l'Eucharistie nous excluait automatiquement de la famille catholique et que pour être chrétien et plus précisément catholique nous devions forcément adhérer au CREDO qui est un résumé de notre foi.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4319
Localisation : France
Inscription : 28/10/2009
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Bonjour,
Je suis d'accord avec tout ce qui a été écrit ci-dessus, mais j'ajouterais cependant que l'expression "nous ne sommes pas obligés d'y croire", très souvent employée, fait référence à la nécessité d'y croire pour être sauvés.
Car, en effet, nous pouvons nous sauver avec tout ce qu'il y a dans la Bible et dans l'enseignement de l'Église catholique.
Cependant, nous avons un devoir, en tant que baptisés confirmés, à toujours nous mettre à l'écoute de ce que l'Esprit-Saint dit à notre coeur et à l'Église. Car le Seigneur exprime continuellement Sa Volonté de toutes sortes de façons. Inspirations intérieures, événements providentiels, et, également, par révélations privées.
Par exemple, dans l'Ancien Testament, que serait-il arrivé si Noé n'avait pas écouté Dieu, se disant qu'il lui suffisait d'être bon pour être sauvé?
Qu'en aurait-il été de Moïse et du peuple d'Israël, ou plus tard de Pierre et des apôtres, guidés parfois par des songes ou d'autres fois par des anges, dans le but de faire avancer l'Église.
Si Sainte Jeanne d'Arc avait ignoré ses "voix", parce que celles-ci étaient des "révélations privées", qu'en aurait-il été de son histoire et de celle de la France?
Tout cela pour dire que tout en étant vraie, cette expression "nous ne sommes pas obligés d'y croire" est souvent incomprise et appliquée trop largement.
En ces temps qui sont les nôtres, Notre-Seigneur nous donne des révélations privées exceptionnelles qui convertissent littéralement les âmes. Pour ma part, la lecture des écrits de Maria Valtorta, par exemple, a grandement contribué au rapprochement de mon âme avec Dieu. Si j'avais ignoré ce don qui m'était présenté par Dieu, je n'aurais pas, aujourd'hui, pu progresser autant dans ma vie spirituelle.
J'aurais fait défaut à Dieu et à Son Esprit-Saint qui désirait se donner à moi à travers ce don de Son Amour.
Ainsi, s'il n'est pas possible d'adhérer à toutes les révélations privées, nous avons pourtant une responsabilité, en tant qu'enfants de Dieu, à être attentifs à Sa Voix, qui se manifeste et continuera de se manifester jusqu'à la Fin du Monde, non pas pour nous enseigner des enseignement nouveaux contraires à l'Évangile, mais pour élever nos âmes davantage dans la sainteté et pour nous exprimer Sa Volonté à accomplir pour Sa plus grande gloire.
À nous donc de demander la grâce de toujours rester attentifs à Sa Voix.
Fraternellement,
Emmanuel
Je suis d'accord avec tout ce qui a été écrit ci-dessus, mais j'ajouterais cependant que l'expression "nous ne sommes pas obligés d'y croire", très souvent employée, fait référence à la nécessité d'y croire pour être sauvés.
Car, en effet, nous pouvons nous sauver avec tout ce qu'il y a dans la Bible et dans l'enseignement de l'Église catholique.
Cependant, nous avons un devoir, en tant que baptisés confirmés, à toujours nous mettre à l'écoute de ce que l'Esprit-Saint dit à notre coeur et à l'Église. Car le Seigneur exprime continuellement Sa Volonté de toutes sortes de façons. Inspirations intérieures, événements providentiels, et, également, par révélations privées.
Par exemple, dans l'Ancien Testament, que serait-il arrivé si Noé n'avait pas écouté Dieu, se disant qu'il lui suffisait d'être bon pour être sauvé?
Qu'en aurait-il été de Moïse et du peuple d'Israël, ou plus tard de Pierre et des apôtres, guidés parfois par des songes ou d'autres fois par des anges, dans le but de faire avancer l'Église.
Si Sainte Jeanne d'Arc avait ignoré ses "voix", parce que celles-ci étaient des "révélations privées", qu'en aurait-il été de son histoire et de celle de la France?
Tout cela pour dire que tout en étant vraie, cette expression "nous ne sommes pas obligés d'y croire" est souvent incomprise et appliquée trop largement.
En ces temps qui sont les nôtres, Notre-Seigneur nous donne des révélations privées exceptionnelles qui convertissent littéralement les âmes. Pour ma part, la lecture des écrits de Maria Valtorta, par exemple, a grandement contribué au rapprochement de mon âme avec Dieu. Si j'avais ignoré ce don qui m'était présenté par Dieu, je n'aurais pas, aujourd'hui, pu progresser autant dans ma vie spirituelle.
J'aurais fait défaut à Dieu et à Son Esprit-Saint qui désirait se donner à moi à travers ce don de Son Amour.
Ainsi, s'il n'est pas possible d'adhérer à toutes les révélations privées, nous avons pourtant une responsabilité, en tant qu'enfants de Dieu, à être attentifs à Sa Voix, qui se manifeste et continuera de se manifester jusqu'à la Fin du Monde, non pas pour nous enseigner des enseignement nouveaux contraires à l'Évangile, mais pour élever nos âmes davantage dans la sainteté et pour nous exprimer Sa Volonté à accomplir pour Sa plus grande gloire.
À nous donc de demander la grâce de toujours rester attentifs à Sa Voix.
Fraternellement,
Emmanuel
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
tout a fait Emmanuel, c'est exactement ce que j'ai tenté d'expliquer....c'etait simplement pour dire que si une personne est perturbée par une révélation privée au point de perdre sa paix,peut-être simplement parce que cela ne correspont pas aux "nuances" de son âme.....il vaut mieux qu'elle "laisse" et qu'elle reprenne l’évangile.on ne lui en voudra pas pour cela.
personnellement m. valtorta ne me "parle" pas plus que ça, ni a mon épouse.......nous préférons Alan Ames , question de sensibilité,( comme certains vénèrent Céline Dion et moi je ne la "supporte" pas) mais dans l'absolu, rien ne nous oblige à lire Alan Ames. alors qu'il nous est vivement conseillé par l'église de lire la bible......
donc , nous disons bien la même chose , de manière differente........
soyez bénis......
personnellement m. valtorta ne me "parle" pas plus que ça, ni a mon épouse.......nous préférons Alan Ames , question de sensibilité,( comme certains vénèrent Céline Dion et moi je ne la "supporte" pas) mais dans l'absolu, rien ne nous oblige à lire Alan Ames. alors qu'il nous est vivement conseillé par l'église de lire la bible......
donc , nous disons bien la même chose , de manière differente........
soyez bénis......
Franck Hernandez- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 256
Age : 59
Localisation : Pyrénées orientales
Inscription : 31/01/2014
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
cela dit les prophetes que vous citez moise, Noé, jeanne d'arc etc....ont été inspiré directement comme Dieu peut nous inspirer directement sur ce qu'il attend de nous, dans notre cœur à cœur avec lui , dans notre prière.....
ces saints comme jeanne d'arc n'ont pas eprouvé le besoin d'aller lire ou consulter des ames privilégiées....elles etaient elles mêmes en relation avec la voix de Dieu en elles......
cela dit je suis d'accord avec vous les révélations privées pour celui qui sait les utiliser a bon escient peuvent être un trésor......vous prêchez un convaincu.
soyez bénis.......
ces saints comme jeanne d'arc n'ont pas eprouvé le besoin d'aller lire ou consulter des ames privilégiées....elles etaient elles mêmes en relation avec la voix de Dieu en elles......
cela dit je suis d'accord avec vous les révélations privées pour celui qui sait les utiliser a bon escient peuvent être un trésor......vous prêchez un convaincu.
soyez bénis.......
Franck Hernandez- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 256
Age : 59
Localisation : Pyrénées orientales
Inscription : 31/01/2014
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Bonsoir Franck,
J'ai bien compris les nuances que vous apportez.
Cependant, quand Dieu s'adresse à l'Église par le biais des pastoureaux de Fatima pour demander la consécration de la Russie au monde, c'est une demande divine concrète et directe qui est faite par le biais d'une révélation privée.
Si nous disons et si l'Église dit: "nous ne sommes pas obligés d'y croire", et que nous ignorons la demande divine malgré les preuves exceptionnelles de l'authenticité de la révélation données à Fatima, l'Église ignorera alors la Volonté de Dieu, et des conséquences spirituelles graves s'en suivront pour les âmes et le monde.
Fatima est un exemple, il y en a d'autres. Cela pour dire que nous avons l'obligation, que l'Église a l'obligation d'écouter la voix de Dieu exprimée par des humbles "instruments" choisis par Dieu tout au long de l'histoire, et plus particulièrement en notre temps.
Dieu ne parle pas pour rien, il ne se manifeste pas au monde pour rien. Ne l'ignorons pas en détournant le sens de la "non obligation de croire", qui est pertinente et véridique, oui, mais qui est souvent interprétée de façon trop large, éteignant ainsi l'Esprit et étouffant la voix de Dieu.
Cela dit, ce sont des remarques générales, cher Franck, je ne m'adresse pas à vous en particulier pour ces réflexions. J'apprécie beaucoup vos messages.
Amicalement,
Emmanuel
J'ai bien compris les nuances que vous apportez.
Cependant, quand Dieu s'adresse à l'Église par le biais des pastoureaux de Fatima pour demander la consécration de la Russie au monde, c'est une demande divine concrète et directe qui est faite par le biais d'une révélation privée.
Si nous disons et si l'Église dit: "nous ne sommes pas obligés d'y croire", et que nous ignorons la demande divine malgré les preuves exceptionnelles de l'authenticité de la révélation données à Fatima, l'Église ignorera alors la Volonté de Dieu, et des conséquences spirituelles graves s'en suivront pour les âmes et le monde.
Fatima est un exemple, il y en a d'autres. Cela pour dire que nous avons l'obligation, que l'Église a l'obligation d'écouter la voix de Dieu exprimée par des humbles "instruments" choisis par Dieu tout au long de l'histoire, et plus particulièrement en notre temps.
Dieu ne parle pas pour rien, il ne se manifeste pas au monde pour rien. Ne l'ignorons pas en détournant le sens de la "non obligation de croire", qui est pertinente et véridique, oui, mais qui est souvent interprétée de façon trop large, éteignant ainsi l'Esprit et étouffant la voix de Dieu.
Cela dit, ce sont des remarques générales, cher Franck, je ne m'adresse pas à vous en particulier pour ces réflexions. J'apprécie beaucoup vos messages.
Amicalement,
Emmanuel
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
l'Action de l'Esprit Saint est une vérité que personne ne peut nier. C'est Lui qui nous guide qui prie pour nous, nous façonne en vue d'une union à Dieu qui est pour nous tous le seul et vrai chemin.
Nier l'Action de l'Esprit Saint et nier les âmes à qui il s'adresse, c'est, à mon avis une grande erreur spirituelle et même une nuit profonde !
Vient Esprit Saint, visite l'âme de tes fidèles, et faits les brûler de ton Amour !
Action de grâce pour de futurs partages des petites âmes de l' Esprit Saint !
Joël.
Nier l'Action de l'Esprit Saint et nier les âmes à qui il s'adresse, c'est, à mon avis une grande erreur spirituelle et même une nuit profonde !
Vient Esprit Saint, visite l'âme de tes fidèles, et faits les brûler de ton Amour !
Action de grâce pour de futurs partages des petites âmes de l' Esprit Saint !
Joël.
Joël2013- Combat l'antechrist
- Messages : 2246
Inscription : 07/11/2013
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Emmanuel a écrit:En ces temps qui sont les nôtres, Notre-Seigneur nous donne des révélations privées exceptionnelles qui convertissent littéralement les âmes. Pour ma part, la lecture des écrits de Maria Valtorta, par exemple, a grandement contribué au rapprochement de mon âme avec Dieu. Si j'avais ignoré ce don qui m'était présenté par Dieu, je n'aurais pas, aujourd'hui, pu progresser autant dans ma vie spirituelle.
J'aurais fait défaut à Dieu et à Son Esprit-Saint qui désirait se donner à moi à travers ce don de Son Amour.
Idem pour moi et j'ajouterais que dans mon cas,il m'arrive souvent que le Ciel me renvoie à ces lectures de Maria Valtorta (les 10 évangiles) pour me faire comprendre des choses.
Je dirais même très couramment.
Michael- Dans la prière
- Messages : 5204
Inscription : 08/03/2009
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
cela dit Maria Valtorta est l'un des livres qui a été le plus condamné par les papes et l'Eglise catholique cependant je pense que vous avez raison s'il vous aide à mieux cheminer vers le Seigneur et a l aimer davantage il est bon pour vous de le lire comme l'a dit la Vierge à Medjugorje...néanmoins il est vrai que le pape Benoît appelez ce livre une vie de Jésus mal romancéemais je n'ai rien contre les écrits de Maria Valtorta personnellement
cela dit je suis d'accord avec pratiquement tout ce que vous dites mon exposé sert vais juste à faire un réajustementmais évidemment qu'il faut écouter la voix de l'esprit lorsqu'elle n'est pas contraire à l'Évangile ce que l'Église fait fort bien mais elle a raison d'employer
beaucoup de prudence est de discernement...
j'essaierai de faire des exposés moins longs à l'avenir vu que j'ai du mal à me faire comprendrepourtant je ne fais que dire ce que dit le pape simplement je le dis à la manière...
soyez bénis...
cela dit je suis d'accord avec pratiquement tout ce que vous dites mon exposé sert vais juste à faire un réajustementmais évidemment qu'il faut écouter la voix de l'esprit lorsqu'elle n'est pas contraire à l'Évangile ce que l'Église fait fort bien mais elle a raison d'employer
beaucoup de prudence est de discernement...
j'essaierai de faire des exposés moins longs à l'avenir vu que j'ai du mal à me faire comprendrepourtant je ne fais que dire ce que dit le pape simplement je le dis à la manière...
soyez bénis...
Franck Hernandez- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 256
Age : 59
Localisation : Pyrénées orientales
Inscription : 31/01/2014
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Le Pape Benoît n'a pas dit ce que vous avez écrit. Cela était une citation d'un article de l'Osservatore Romano non signé datant des années soixante.
Également, quand vous dites ceci:
C'est cet esprit de fermeture à l'Esprit-Saint qui revient, et pour la révélation privée la plus crédible et la plus importante de notre temps. J'en suis profondément peiné.
Il est à noter que l'étude par l'ingénieur Jean-François Lavère parue récemment dans "L'Énigme Valtorta" valide scientifiquement dans des détails inimaginables l'authenticité de cette oeuvre.
Voici d'autres témoignages. J'espère qu'ils vous inciteront à réfléchir et à approfondir votre connaissance des faits concernant cette oeuvre.
SS. le Pape Pie XII (1876-1958)
Pontificat du 2 mars 1939 au 9.10.1958
Le 26 février 1948 le Pape Pie XII, qui avait reçu le manuscrit de Maria Valtorta des mains de son confesseur le P. Agostino Bea (futur Cardinal), accorde une audience spéciale au Père Migliorini, confesseur de Maria Valtorta, à son confrère Berti (un professeur de théologie dogmatique) et à leur supérieur, le Père Andrea M. Cecchin, o.s.m. (Servites de Marie). Son jugement était favorable. Aussi conseilla-t-il de publier l’œuvre sans rien enlever, pas même les déclarations explicites de rapporter des "visions" et des "dictées"; mais en même temps il n’approuva pas le texte d’une préface qui parlait d’un phénomène surnaturel. Selon le conseil du pape, toute interprétation devait être laissée au lecteur : "Publiez l’œuvre tel quel. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront".
Sources : Les termes ont été confirmés, y compris sous serment, par les témoins oculaires. Ces témoignages de l'imprimatur papal sont conservés par les Servites de Marie dans la Basilique de Santa Annunziata à Florence où est enterrée Maria Valtorta
SS. le Pape Paul VI (1897-1978)
Pontificat du 21.06.1963 au 6.08.1978
Le 17 janvier 1974, la Secrétairerie du Pape (la plus haute instance du Vatican), transmets au P. Roschini (voir ci-dessous) les félicitations du Saint-Père pour son ouvrage ouvertement favorable à Maria Valtorta : "Vous avez bien voulu faire parvenir au Souverain Pontife un exemplaire de votre dernier ouvrage : "La Vierge Marie dans les écrits de Maria Valtorta". Appréciant votre piété et votre zèle et le précieux résultat, le Saint-Père vous remercie chaleureusement pour votre nouveau témoignage de pieux hommage et exprime l'espoir que vos efforts recueillent des fruits spirituels abondants."
Précédemment, Mgr Pasquale Macchi, le secrétaire particulier du Pape avait confirmé, en 1963, au cours d'un long entretien au P. Berti que l'œuvre de Maria Valtorta n'était effectivement pas à l'Index (qui n'était pourtant pas aboli) et avait mentionné que le Pape alors archevêque de Milan, avait lu l'un des quatre tomes de l'œuvre de Maria Valtorta et avait donné l'œuvre complète au grand séminaire. Entretien confirmé sous serment par le P. Berti et propos rapportés par lui.
Sources : Déclaration sous serment du P. Berti – Fac-similé de la lettre de la Secrétairerie d'État.
SS. le Pape Jean-Paul II (1920-2005)
Pontificat du 13.10.1978 au 2.04.2005
Le Pape Jean-Paul II ne s'est pas prononcé sur le cas de Maria Valtorta. Seul le Cardinal Ratzinger, Préfet pour la congrégation de la Foi a déclaré, dans une lettre à l'archevêque de Gênes, qu'il n'était pas personnellement favorable à la diffusion de l'œuvre à cause de son possible impact auprès des gens "les plus naïfs". Il laissait toutefois le Cardinal Siri libre de répondre, de la manière qui lui convenait, à la demande d'un prêtre de son diocèse.
Plus tard, ce même Cardinal a fait demander à l'éditeur par l'intermédiaire de la Conférence des évêques d'Italie "comme un service rendu à la foi de l'Église" de préciser sur les futures éditions que l'œuvre de Maria Valtorta devaient être considérée comme une œuvre littéraire personnelle.
Le Pape Jean-Paul II a cependant béatifié le Fr. Gabriele Allegra, bibliste reconnu, ouvertement favorable à Maria Valtorta dont il était un fervent lecteur et sur laquelle il avait écrit une exégèse. Il y reconnaît que cette œuvre "vient de l'esprit de Jésus".
Ce même Pape a canonisé le Padre Pio et béatifié Mère Teresa, tous les deux lecteurs de Maria Valtorta, tous les deux en ayant recommandés la lecture.
Mgr Alfonso Carinci (1862-1963)
Secrétaire de la Congrégation pour les Rites sacrés (actuellement pour la cause des saints)
Il écrit, en 1946 : "À en juger d'après le bien que l'on éprouve en lisant la vie de Jésus de Maria Valtorta, à mon humble avis, cette œuvre, une foi publiée, pourrait porter beaucoup d'âmes au Seigneur: des pêcheurs à la conversion et des bons à une vie plus fervente et plus active. Tandis que la presse immorale envahit le monde et que les films corrompent les gens, il me vient tout à fait spontanément le désir de remercier le Seigneur de nous avoir donné par l'intermédiaire de cette femme qui a tant souffert, qui est clouée au lit, une œuvre littérairement sublime, doctrinalement et spirituellement si élevée, accessible et profonde, attirante à la lecture et capable d'être reproduite dans des représentations cinématographiques et de théâtre sacré. J'ai communiqué ma pensé qui est aussi celle de théologiens et d'exégètes de grande valeur tel que le révérant Père Béa (il n'était pas encore Cardinal à ce moment), tel que Monseigneur Lattanzi, professeur de théologie fondamentale au Latran, mais cela étant, je suis naturellement prêt à me corriger dans le cas où le Saint Père jugerait autrement."
Témoignage extrait de "Pro e Contro Maria Valtorta" (page 41) – CEV – ISBN 88-7987-130-7. Voir aussi, chez le même éditeur "Lettere a Mons. Carinci" (Lettres de Maria Valtorta à Mgr Carinci) – ISBN 978-88-7987-140
Mgr Édouard Gagnon (p.s.s.) (1918-2007)
président du conseil pontifical pour la Famille jusqu’en 1990
Le Cardinal Édouard Gagnon a estimé tout à fait conforme aux exigences du droit canonique "le genre d'imprimatur accordé par le Saint-Père en 1948 devant témoins".
Ce Cardinal était réputé comme spécialiste de la censure, thème pour lequel il avait écrit un ouvrage de référence en 1945 : "La censure des livres" éditions Fides, Montréal, 1945 - 222 pages.
Cardinal Augustin Bea (s.j.) (1881-1968)
Directeur de l'Institut Biblique Pontifical et confesseur de Pie XII
Le futur Cardinal Bea, écrit en 1952 : "J'ai lu plusieurs fascicules de l'ouvrage écrit par Maria Valtorta, en m'attachant plus particulièrement aux domaines exégétique, historique, archéologique et topographique. Pour ce qui est de son exégèse, je n'ai pas trouvé d'erreurs importantes dans les fascicules que j'ai examiné. En outre, j'ai été très impressionné par le fait que ses descriptions archéologiques et topographiques sont faites avec une exactitude remarquable. En ce qui concerne certains éléments exprimés moins précisément, l'auteur, interrogé par moi par le biais d'un intermédiaire, a donné des explications satisfaisantes. Ici et là, certaines scènes m'ont semblé décrites de façon trop diffuse, même avec beaucoup de couleurs vives. Mais de façon générale, la lecture de l'œuvre est non seulement intéressante et agréable, mais vraiment édifiante. Et, pour les personnes moins bien informées sur les mystères de la vie de Jésus, instructive."
Témoignage extrait de "Pro e Contro Maria Valtorta" – CEV – ISBN 88-7987-130-7.
Mère Teresa (1910-1997)
Béatifiée par Jean-Paul II
Selon ce que rapporte le Père Leo Maasburg, responsable national des missions à Vienne en Autriche et confesseur occasionnel de Mère Teresa pendant 4 ans, elle se déplaçait toujours avec trois livres : La Bible son Bréviaire et un troisième livre. À la question du P. Leo, elle lui dit qu'il s'agissait d'un livre de Maria Valtorta. À sa demande sur le contenu, elle lui dit et répéta simplement : "lisez-le".
Interrogé récemment par "Chrétiens Magazine" sur l'avis de Mère Teresa sur l'œuvre de Maria Valtorta, le P. Leo Maasburg confirme simplement : "Pour ce qui est de l'attitude de Mère Teresa à propos de Valtorta, je me souviens clairement de sa réaction positive sans me rappeler plus de détails".
Extrait de "Chrétiens Magazine" n° 218 du 15/03/2009, page 5
Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968)
Canonisé par Jean-Paul II
À Elisa Lucchi, une pénitente, qui lui demande, un an avant sa mort, conseil pour la lecture de "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé", Padre Pio répond : "Non seulement je vous permets de le lire, mais je vous le recommande"
Les parcours de Maria Valtorta et Padre Pio étaient si proches qu'un livre a été consacré à leur proximité. Padre Pio avait été aussi condamné par le Saint-Office (en 1933) et réprimandé par le Cardinal Ottaviani, Préfet de cette Congrégation, en 1961.
Sources : "Chrétiens Magazine", numéro spécial de mars 2009 - "Padre Pio et Maria Valtorta" - Emilio Pisani – 2000 - Éditions Centro Editoriale Valtortiano - ISBN 8879870734 - Bollettino Valtortiano n° 39 Janvier – juin 1989
P. Gabriel M. Roschini (o.s.m.) (1900-1977)
Fondateur de l’Université pontificale de théologie "Marianum" et Conseiller au Saint-Siège
Ce philosophe, théologien, hagiographe, mariologue [1] auteur de 130 ouvrages, écrit dans la préface de son livre "La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta" :
"Qui veut connaître la Sainte Vierge en parfaite harmonie avec le Concile Vatican II, les Saintes Écritures et la Tradition de l'Église, se doit de puiser à la mariologie valtortienne […] car La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta est le plus important de mes livres... la mariologie qui se dégage des écrits publiés et inédits de Maria Valtorta a été pour moi une vraie découverte. Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta".
Dans cet ouvrage, il classe Maria Valtorta dans "les dix-huit principales mystiques (mariales) des temps anciens et modernes"
"La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta" - 1973 - Éditions Centro Editoriale Valtortiano - ISBN 2920285017. Ce livre a fait l'objet d'une lettre de félicitation de la Secrétairerie d'État - la plus haute instance du Vatican - qui mentionne explicitement le soutien du Pape Paul VI.
Mgr René Laurentin (né en 1917)
Théologien, exégète, historien, ancien conseiller de Vatican II
Mgr René Laurentin est l'auteur de 160 ouvrages notamment sur la mariologie mais aussi les apparitions mariales dans le monde, domaine dans lequel il s'est spécialisé. Il écrit à propos d'une étude à paraître sur les "vies révélées de Marie" (et de Jésus) :
"Maria Valtorta émerge et se recommande à bien des titres […] Sa vie de longue souffrance, vécue dans un abandon total à Dieu, témoigne de sa sainteté. Elle ne s'éloigne en rien de l'Evangile, ne le contredit nulle part, n'y ajoute pas des enseignements étrangers et reste conforme à l'esprit de l'Evangile. Par ailleurs, elle est celle qui ajoute aux épisodes racontés par l'évangile bien d'autres épisodes ignorés, même s'ils s'inscrivent aisément en marge de l'évangile sans contradiction ni rupture. Cela plaide aussi en sa faveur […] Elle a recueilli les plus larges ralliements au sommet dont celui de Pie XII qui l'a protégé discrètement du Saint-Office […] Reste que le récit de Maria Valtorta n'est pas un 5ème évangile".
Extrait de "Chrétiens Magazine" n° 218 du 15/03/2009, page 7
Fr. Gabriele Allegra (o.f.m) (1907-1976)
Traducteur de la Bible en chinois, béatifié par Jean-Paul II
Ce bibliste était, dès 1965, féru de Maria Valtorta sur laquelle il a écrit à Macao la première exégèse de l'œuvre de 1968 à 1970, publié en 1985 lors de l'ouverture de son procès en béatification.
Il y déclare notamment : "Produisant de bons fruits dans un nombre toujours croissant de lecteurs, je pense que "L'évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta vient de l'esprit de Jésus".
Voir l'exégèse.
Medjugorje
Messages de la "Gospa" (la Vierge Marie) aux voyantes
En 1982, sur l'instigation du Frère Franjo souvent interrogé par des lecteurs de Maria Valtorta, la voyante Marija transmit à la Vierge cette question : "Quelqu'un qui le demande, peut-il lire ce livre ?". La réponse de la Gospa fut : "Vous pouvez le lire". Réponse en parfait écho à l'avis de Pie XII et avec la position que l'Église définira, dix ans plus tard, pour les révélations privées.
Ces témoignages ne sont pas négligeables car plusieurs voyantes ont reçu, de la Vierge Marie même, le récit de sa vie. Ces œuvres sont encore inédites.
Vicka (photo ci-contre), une autre voyante, s'est fait plus explicite dans un interview accordé le 27 janvier 1988 à Jan Conell, un avocat américain du Pittsburgh Center for Peace.
"Q - Il y a une révélation privée en quatre volumes par Marie d'Agreda, appelée "La Cité Mystique de Dieu". L'Église a approuvé ce traité en quatre volumes comme une révélation privée. Savez-vous quelque chose à ce sujet?
R - Oui, bien sûr. Notre-Dame m'a dit que c'est une version authentique de sa vie.
Q - Y a t-il d'autres livres sur ce sujet, dont Notre-Dame vous a parlé ?
R - Oui. "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, en dix volumes - Notre-Dame dit que "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" est la vérité.
Q - Que nous sommes bénis de savoir cela, Vicka !
R - Oui, Notre-Dame a dit que si une personne veut connaître Jésus, il doit lire "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta. Ce livre est la vérité."
D'autre part, à la fin des années 90, le Centro Editoriale Valtortiano a reçut des photos d'une autre voyante, Vicka, se recueillant sur la tombe de Maria Valtorta à Florence (Chapelle de Santa Annunziata).
Sources : "Eco di Maria" n° 124, déc. 1995/janvier 1996 – "Chrétiens Magazine" n° 218 – 15 mars 2009, pages 10 à 12. – Fac-similé de l'interview de Vicka, paru dans la "Queen of Peace Newsletter" sur mariavaltortawebring
Merci à Valtortiste91 et son très beau site web, www.maria-valtorta.org
Source de cette page: http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta14.htm
Également, quand vous dites ceci:
non seulement cette affirmation est erronée, mais elle démontre que vous n'avez pas étudié en profondeur cette oeuvre et l'histoire l'entourant.cela dit Maria Valtorta est l'un des livres qui a été le plus condamné par les papes et l'Eglise catholique
C'est cet esprit de fermeture à l'Esprit-Saint qui revient, et pour la révélation privée la plus crédible et la plus importante de notre temps. J'en suis profondément peiné.
Il est à noter que l'étude par l'ingénieur Jean-François Lavère parue récemment dans "L'Énigme Valtorta" valide scientifiquement dans des détails inimaginables l'authenticité de cette oeuvre.
Voici d'autres témoignages. J'espère qu'ils vous inciteront à réfléchir et à approfondir votre connaissance des faits concernant cette oeuvre.
Ils parlent de Maria Valtorta ( www.maria-valtorta.org )
SS. le Pape Pie XII (1876-1958)
Pontificat du 2 mars 1939 au 9.10.1958
Le 26 février 1948 le Pape Pie XII, qui avait reçu le manuscrit de Maria Valtorta des mains de son confesseur le P. Agostino Bea (futur Cardinal), accorde une audience spéciale au Père Migliorini, confesseur de Maria Valtorta, à son confrère Berti (un professeur de théologie dogmatique) et à leur supérieur, le Père Andrea M. Cecchin, o.s.m. (Servites de Marie). Son jugement était favorable. Aussi conseilla-t-il de publier l’œuvre sans rien enlever, pas même les déclarations explicites de rapporter des "visions" et des "dictées"; mais en même temps il n’approuva pas le texte d’une préface qui parlait d’un phénomène surnaturel. Selon le conseil du pape, toute interprétation devait être laissée au lecteur : "Publiez l’œuvre tel quel. Il n’y a pas lieu de donner une opinion quant à son origine, qu’elle soit extraordinaire ou non. Ceux qui liront comprendront".
Sources : Les termes ont été confirmés, y compris sous serment, par les témoins oculaires. Ces témoignages de l'imprimatur papal sont conservés par les Servites de Marie dans la Basilique de Santa Annunziata à Florence où est enterrée Maria Valtorta
SS. le Pape Paul VI (1897-1978)
Pontificat du 21.06.1963 au 6.08.1978
Le 17 janvier 1974, la Secrétairerie du Pape (la plus haute instance du Vatican), transmets au P. Roschini (voir ci-dessous) les félicitations du Saint-Père pour son ouvrage ouvertement favorable à Maria Valtorta : "Vous avez bien voulu faire parvenir au Souverain Pontife un exemplaire de votre dernier ouvrage : "La Vierge Marie dans les écrits de Maria Valtorta". Appréciant votre piété et votre zèle et le précieux résultat, le Saint-Père vous remercie chaleureusement pour votre nouveau témoignage de pieux hommage et exprime l'espoir que vos efforts recueillent des fruits spirituels abondants."
Précédemment, Mgr Pasquale Macchi, le secrétaire particulier du Pape avait confirmé, en 1963, au cours d'un long entretien au P. Berti que l'œuvre de Maria Valtorta n'était effectivement pas à l'Index (qui n'était pourtant pas aboli) et avait mentionné que le Pape alors archevêque de Milan, avait lu l'un des quatre tomes de l'œuvre de Maria Valtorta et avait donné l'œuvre complète au grand séminaire. Entretien confirmé sous serment par le P. Berti et propos rapportés par lui.
Sources : Déclaration sous serment du P. Berti – Fac-similé de la lettre de la Secrétairerie d'État.
SS. le Pape Jean-Paul II (1920-2005)
Pontificat du 13.10.1978 au 2.04.2005
Le Pape Jean-Paul II ne s'est pas prononcé sur le cas de Maria Valtorta. Seul le Cardinal Ratzinger, Préfet pour la congrégation de la Foi a déclaré, dans une lettre à l'archevêque de Gênes, qu'il n'était pas personnellement favorable à la diffusion de l'œuvre à cause de son possible impact auprès des gens "les plus naïfs". Il laissait toutefois le Cardinal Siri libre de répondre, de la manière qui lui convenait, à la demande d'un prêtre de son diocèse.
Plus tard, ce même Cardinal a fait demander à l'éditeur par l'intermédiaire de la Conférence des évêques d'Italie "comme un service rendu à la foi de l'Église" de préciser sur les futures éditions que l'œuvre de Maria Valtorta devaient être considérée comme une œuvre littéraire personnelle.
Le Pape Jean-Paul II a cependant béatifié le Fr. Gabriele Allegra, bibliste reconnu, ouvertement favorable à Maria Valtorta dont il était un fervent lecteur et sur laquelle il avait écrit une exégèse. Il y reconnaît que cette œuvre "vient de l'esprit de Jésus".
Ce même Pape a canonisé le Padre Pio et béatifié Mère Teresa, tous les deux lecteurs de Maria Valtorta, tous les deux en ayant recommandés la lecture.
Mgr Alfonso Carinci (1862-1963)
Secrétaire de la Congrégation pour les Rites sacrés (actuellement pour la cause des saints)
Il écrit, en 1946 : "À en juger d'après le bien que l'on éprouve en lisant la vie de Jésus de Maria Valtorta, à mon humble avis, cette œuvre, une foi publiée, pourrait porter beaucoup d'âmes au Seigneur: des pêcheurs à la conversion et des bons à une vie plus fervente et plus active. Tandis que la presse immorale envahit le monde et que les films corrompent les gens, il me vient tout à fait spontanément le désir de remercier le Seigneur de nous avoir donné par l'intermédiaire de cette femme qui a tant souffert, qui est clouée au lit, une œuvre littérairement sublime, doctrinalement et spirituellement si élevée, accessible et profonde, attirante à la lecture et capable d'être reproduite dans des représentations cinématographiques et de théâtre sacré. J'ai communiqué ma pensé qui est aussi celle de théologiens et d'exégètes de grande valeur tel que le révérant Père Béa (il n'était pas encore Cardinal à ce moment), tel que Monseigneur Lattanzi, professeur de théologie fondamentale au Latran, mais cela étant, je suis naturellement prêt à me corriger dans le cas où le Saint Père jugerait autrement."
Témoignage extrait de "Pro e Contro Maria Valtorta" (page 41) – CEV – ISBN 88-7987-130-7. Voir aussi, chez le même éditeur "Lettere a Mons. Carinci" (Lettres de Maria Valtorta à Mgr Carinci) – ISBN 978-88-7987-140
Mgr Édouard Gagnon (p.s.s.) (1918-2007)
président du conseil pontifical pour la Famille jusqu’en 1990
Le Cardinal Édouard Gagnon a estimé tout à fait conforme aux exigences du droit canonique "le genre d'imprimatur accordé par le Saint-Père en 1948 devant témoins".
Ce Cardinal était réputé comme spécialiste de la censure, thème pour lequel il avait écrit un ouvrage de référence en 1945 : "La censure des livres" éditions Fides, Montréal, 1945 - 222 pages.
Cardinal Augustin Bea (s.j.) (1881-1968)
Directeur de l'Institut Biblique Pontifical et confesseur de Pie XII
Le futur Cardinal Bea, écrit en 1952 : "J'ai lu plusieurs fascicules de l'ouvrage écrit par Maria Valtorta, en m'attachant plus particulièrement aux domaines exégétique, historique, archéologique et topographique. Pour ce qui est de son exégèse, je n'ai pas trouvé d'erreurs importantes dans les fascicules que j'ai examiné. En outre, j'ai été très impressionné par le fait que ses descriptions archéologiques et topographiques sont faites avec une exactitude remarquable. En ce qui concerne certains éléments exprimés moins précisément, l'auteur, interrogé par moi par le biais d'un intermédiaire, a donné des explications satisfaisantes. Ici et là, certaines scènes m'ont semblé décrites de façon trop diffuse, même avec beaucoup de couleurs vives. Mais de façon générale, la lecture de l'œuvre est non seulement intéressante et agréable, mais vraiment édifiante. Et, pour les personnes moins bien informées sur les mystères de la vie de Jésus, instructive."
Témoignage extrait de "Pro e Contro Maria Valtorta" – CEV – ISBN 88-7987-130-7.
Mère Teresa (1910-1997)
Béatifiée par Jean-Paul II
Selon ce que rapporte le Père Leo Maasburg, responsable national des missions à Vienne en Autriche et confesseur occasionnel de Mère Teresa pendant 4 ans, elle se déplaçait toujours avec trois livres : La Bible son Bréviaire et un troisième livre. À la question du P. Leo, elle lui dit qu'il s'agissait d'un livre de Maria Valtorta. À sa demande sur le contenu, elle lui dit et répéta simplement : "lisez-le".
Interrogé récemment par "Chrétiens Magazine" sur l'avis de Mère Teresa sur l'œuvre de Maria Valtorta, le P. Leo Maasburg confirme simplement : "Pour ce qui est de l'attitude de Mère Teresa à propos de Valtorta, je me souviens clairement de sa réaction positive sans me rappeler plus de détails".
Extrait de "Chrétiens Magazine" n° 218 du 15/03/2009, page 5
Padre Pio de Pietrelcina (1887-1968)
Canonisé par Jean-Paul II
À Elisa Lucchi, une pénitente, qui lui demande, un an avant sa mort, conseil pour la lecture de "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé", Padre Pio répond : "Non seulement je vous permets de le lire, mais je vous le recommande"
Les parcours de Maria Valtorta et Padre Pio étaient si proches qu'un livre a été consacré à leur proximité. Padre Pio avait été aussi condamné par le Saint-Office (en 1933) et réprimandé par le Cardinal Ottaviani, Préfet de cette Congrégation, en 1961.
Sources : "Chrétiens Magazine", numéro spécial de mars 2009 - "Padre Pio et Maria Valtorta" - Emilio Pisani – 2000 - Éditions Centro Editoriale Valtortiano - ISBN 8879870734 - Bollettino Valtortiano n° 39 Janvier – juin 1989
P. Gabriel M. Roschini (o.s.m.) (1900-1977)
Fondateur de l’Université pontificale de théologie "Marianum" et Conseiller au Saint-Siège
Ce philosophe, théologien, hagiographe, mariologue [1] auteur de 130 ouvrages, écrit dans la préface de son livre "La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta" :
"Qui veut connaître la Sainte Vierge en parfaite harmonie avec le Concile Vatican II, les Saintes Écritures et la Tradition de l'Église, se doit de puiser à la mariologie valtortienne […] car La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta est le plus important de mes livres... la mariologie qui se dégage des écrits publiés et inédits de Maria Valtorta a été pour moi une vraie découverte. Aucun autre écrit marial, pas même la somme de tous ceux que j'ai lus et étudiés, n'avait été en mesure de me donner sur Marie, chef-d'œuvre de Dieu, une idée aussi claire, aussi vive, aussi complète, aussi lumineuse et aussi fascinante, à la fois simple et sublime, que les écrits de Maria Valtorta".
Dans cet ouvrage, il classe Maria Valtorta dans "les dix-huit principales mystiques (mariales) des temps anciens et modernes"
"La Vierge Marie dans l'œuvre de Maria Valtorta" - 1973 - Éditions Centro Editoriale Valtortiano - ISBN 2920285017. Ce livre a fait l'objet d'une lettre de félicitation de la Secrétairerie d'État - la plus haute instance du Vatican - qui mentionne explicitement le soutien du Pape Paul VI.
Mgr René Laurentin (né en 1917)
Théologien, exégète, historien, ancien conseiller de Vatican II
Mgr René Laurentin est l'auteur de 160 ouvrages notamment sur la mariologie mais aussi les apparitions mariales dans le monde, domaine dans lequel il s'est spécialisé. Il écrit à propos d'une étude à paraître sur les "vies révélées de Marie" (et de Jésus) :
"Maria Valtorta émerge et se recommande à bien des titres […] Sa vie de longue souffrance, vécue dans un abandon total à Dieu, témoigne de sa sainteté. Elle ne s'éloigne en rien de l'Evangile, ne le contredit nulle part, n'y ajoute pas des enseignements étrangers et reste conforme à l'esprit de l'Evangile. Par ailleurs, elle est celle qui ajoute aux épisodes racontés par l'évangile bien d'autres épisodes ignorés, même s'ils s'inscrivent aisément en marge de l'évangile sans contradiction ni rupture. Cela plaide aussi en sa faveur […] Elle a recueilli les plus larges ralliements au sommet dont celui de Pie XII qui l'a protégé discrètement du Saint-Office […] Reste que le récit de Maria Valtorta n'est pas un 5ème évangile".
Extrait de "Chrétiens Magazine" n° 218 du 15/03/2009, page 7
Fr. Gabriele Allegra (o.f.m) (1907-1976)
Traducteur de la Bible en chinois, béatifié par Jean-Paul II
Ce bibliste était, dès 1965, féru de Maria Valtorta sur laquelle il a écrit à Macao la première exégèse de l'œuvre de 1968 à 1970, publié en 1985 lors de l'ouverture de son procès en béatification.
Il y déclare notamment : "Produisant de bons fruits dans un nombre toujours croissant de lecteurs, je pense que "L'évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta vient de l'esprit de Jésus".
Voir l'exégèse.
Medjugorje
Messages de la "Gospa" (la Vierge Marie) aux voyantes
En 1982, sur l'instigation du Frère Franjo souvent interrogé par des lecteurs de Maria Valtorta, la voyante Marija transmit à la Vierge cette question : "Quelqu'un qui le demande, peut-il lire ce livre ?". La réponse de la Gospa fut : "Vous pouvez le lire". Réponse en parfait écho à l'avis de Pie XII et avec la position que l'Église définira, dix ans plus tard, pour les révélations privées.
Ces témoignages ne sont pas négligeables car plusieurs voyantes ont reçu, de la Vierge Marie même, le récit de sa vie. Ces œuvres sont encore inédites.
Vicka (photo ci-contre), une autre voyante, s'est fait plus explicite dans un interview accordé le 27 janvier 1988 à Jan Conell, un avocat américain du Pittsburgh Center for Peace.
"Q - Il y a une révélation privée en quatre volumes par Marie d'Agreda, appelée "La Cité Mystique de Dieu". L'Église a approuvé ce traité en quatre volumes comme une révélation privée. Savez-vous quelque chose à ce sujet?
R - Oui, bien sûr. Notre-Dame m'a dit que c'est une version authentique de sa vie.
Q - Y a t-il d'autres livres sur ce sujet, dont Notre-Dame vous a parlé ?
R - Oui. "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta, en dix volumes - Notre-Dame dit que "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" est la vérité.
Q - Que nous sommes bénis de savoir cela, Vicka !
R - Oui, Notre-Dame a dit que si une personne veut connaître Jésus, il doit lire "L'Évangile tel qu'il m'a été révélé" de Maria Valtorta. Ce livre est la vérité."
D'autre part, à la fin des années 90, le Centro Editoriale Valtortiano a reçut des photos d'une autre voyante, Vicka, se recueillant sur la tombe de Maria Valtorta à Florence (Chapelle de Santa Annunziata).
Sources : "Eco di Maria" n° 124, déc. 1995/janvier 1996 – "Chrétiens Magazine" n° 218 – 15 mars 2009, pages 10 à 12. – Fac-similé de l'interview de Vicka, paru dans la "Queen of Peace Newsletter" sur mariavaltortawebring
Merci à Valtortiste91 et son très beau site web, www.maria-valtorta.org
Source de cette page: http://www.maria-valtorta.org/ValtortaWeb/MariaValtorta14.htm
Dernière édition par Emmanuel le Lun 10 Fév 2014 - 12:23, édité 3 fois
Michael- Dans la prière
- Messages : 5204
Inscription : 08/03/2009
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Avant tout échange, confions-nous à l'Esprit Saint, dans sa charité et son humilité.
Joël.
Joël.
Joël2013- Combat l'antechrist
- Messages : 2246
Inscription : 07/11/2013
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
je ne dénigre pas les révélations privées , j'ai même lu plusieurs passages de M.V....Je pense que je me suis mal fait comprendre...alors pour faire simple , on va dire que je m’inscrit totalement dans ce que dit Pie 12, en début de votre commentaire.....
cela dit , les âmes privilégiées , j'ai vécue avec elles mais comme vous semblez les connaître mieux que moi....je ne peux que "m'incliner"....
soyez bénis....
cela dit , les âmes privilégiées , j'ai vécue avec elles mais comme vous semblez les connaître mieux que moi....je ne peux que "m'incliner"....
soyez bénis....
Franck Hernandez- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 256
Age : 59
Localisation : Pyrénées orientales
Inscription : 31/01/2014
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Concernant les révélations privées, tout ça est une question de sensibilités. Il y a des révélations qui vont plus nous parler que d'autres. Je n'adhère pas à toutes, et il y en a même que je n'ai jamais lu jusqu'au bout car je n'étais pas touchée et ça n'apportait rien à ma foi tout simplement.
Il ne faut pas s'en culpabiliser ni accuser ceux qui ne sont pas touchés par celles que l'on aime....
Nous sommes humains ! chacun est différent.
Il ne faut pas s'en culpabiliser ni accuser ceux qui ne sont pas touchés par celles que l'on aime....
Nous sommes humains ! chacun est différent.
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Franck Hernandez a écrit:les âmes privilégiées , j'ai vécue avec elles mais comme vous semblez les connaître mieux que moi....je ne peux que "m'incliner"....
J'ai une grande expérience de ce coté ayant côtoyer en chair et en os, plusieurs âmes privilégiées.
J'aime bien aussi ton partage et l'expérience de ton vécu avec ces âmes.
Elles sont toutes différentes,selon les dons reçus et la mission confiée.
Concernant Maria Valtorta,nous sommes plusieurs ici même sur ce forum à avoir lus attentivement et passionnément l'oeuvre.
Nous encourageons fortement la lecture des 10 évangiles pour le bien des âmes.
Bonne journée.
Michael- Dans la prière
- Messages : 5204
Inscription : 08/03/2009
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
PADRE PIO ET LES REVELATIONS PRIVEES
Je suis reconnaissante à une pèlerine de Belgique qui m’a offert une copie du livre «Père Pio de Pietrelcina», du Frère Arni Decorte, fils spirituel de Padre Pio (Institut Saint Camille, Bierbeek, Belgique, 1983). Ayant lu des dizaines de livres sur Padre Pio, je peux affirmer en connaissance de cause, qu’il s’agit d’un excellent livre. J'aimerais, entre autres, citer la page 91 qui traite des révélations privées et de ce qu'en pensait le Padre Pio. Le frère Arni écrit:
Nous sommes témoins, ces dernières années, d’une recrudescence de la passion populaire pour le merveilleux, aussi en fait de religion. Il y a une ruée massive de pèlerins en des endroits de soi-disant apparitions et prétendus miracles. Des gens qui négligent les premiers mots du Credo, se révèlent subitement des ardents apôtres de dévotions particulières. Certains ne craignent même pas de critiquer le Pape, les évêques et le clergé. Ils parlent de leurs pasteurs en termes désobligeants et sont révoltés parce que ceux-ci ne se rangent pas aussitôt avec le peuple à cette religiosité osée autour de faits fantaisistes.
Nous vivons un temps de confusion et la prudence est plus que jamais de rigueur.
Nous nous trouvons devant deux extrêmes : l’irréligion impitoyable et l’impiété publique des uns ; la piété effervescente et illimitée des autres. L’Eglise est persécutée par les uns et compromise par les autres. Elle avertit, avec une inquiétude maternelle, mais ses paroles ne sont pas écoutées; elle se trouve devant le rejet des uns et l’exagération des autres.
Le langage de l’Eglise est clair.
Faisons donc attention que notre dévotion ne dégénère pas en superstition, contre quoi l’Eglise nous met en garde. Il est bon de prendre ici quelques points en considération.
- Le Père Pio n’a jamais fait de prophéties publiques ou officielles concernant les grands événements mondiaux. n’a jamais édité ou fait éditer des écrits contenant des prophéties ou des messages.
- A propos de prophéties, il disait : «Quand elles viennent des hommes, elles ne parlent que de châtiments. Mais, quand une prophétie vient de Dieu, elle ne parle que d’amour et de miséricorde».
- En fait d’apparitions ou de voyants, il répondait toujours : «Ce n’est pas mon domaine. Obéissez aux autorités ecclésiastiques, elles sont là pour décider».
- Quant aux décisions des autorités ecclésiastiques, le Padre Pio donnait toujours ce conseil : «Les fidèles doivent obéir». Lui-même était un exemple édifiant de cette obéissance.
Source : www.patriziacattaneo.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Ah j'ai beaucoup aimé ! Merci Gilles
A propos de prophéties, il disait : «Quand elles viennent des hommes, elles ne parlent que de châtiments. Mais, quand une prophétie vient de Dieu, elle ne parle que d’amour et de miséricorde».
A propos de prophéties, il disait : «Quand elles viennent des hommes, elles ne parlent que de châtiments. Mais, quand une prophétie vient de Dieu, elle ne parle que d’amour et de miséricorde».
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Quelle belle image du Padre Pio, merci Gilles
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4319
Localisation : France
Inscription : 28/10/2009
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Tout à fait d'accord
oiseaublanc- Avec l'Archange Saint Michel
- Messages : 195
Age : 53
Localisation : nord
Inscription : 10/11/2013
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
je l'ai déjà dit sur ce forum tout le monde devrait lire les livres de Alan Ames "A travers les Yeux de Jésus"
Je suis en autres maman de deux enfants de 11 et 15 ans et presque tous les soirs je lis quelques passages de ces livres et certains passages je les lis en pleurant tellement c'est poignant .Les enfants pourtant déjà grands en redemandent.Mais le regard de Jésus sur Judas interpelle beaucoup mon fils de de 11 ans parce que Judas à beaucoup d'orgueil et il se demande si son père que nous avons quitté sera pardonné pour tout le mal qui nous a fait
Je suis en autres maman de deux enfants de 11 et 15 ans et presque tous les soirs je lis quelques passages de ces livres et certains passages je les lis en pleurant tellement c'est poignant .Les enfants pourtant déjà grands en redemandent.Mais le regard de Jésus sur Judas interpelle beaucoup mon fils de de 11 ans parce que Judas à beaucoup d'orgueil et il se demande si son père que nous avons quitté sera pardonné pour tout le mal qui nous a fait
lyne- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
- Messages : 164
Inscription : 05/11/2008
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
coucou, Lyne, comme vous j’apprécie beaucoup Alan Ames, avec qui j'ai "travaillé", lors de son passage en France....
je suis sûr que vous avez lu tous les passages ou l'on voit que Judas aimait beaucoup Marie, (qui pourrait ne pas l'aimer?)....et Jésus insiste bien là dessus...ce qui fait que Judas arrive à nous "attendrir" malgré son orgueil, et je me plais a penser que c'est cet amour qu'il portait à Marie qui l'aura peut-être sauvé , en tout cas je l’espère (peut-être qu'à la dernière minute il à vu toute la peine de Marie et qu'il s'est repenti à ce moment) car l'église s'est toujours refusé à dire officiellement ou se trouve Judas....et j'aime beaucoup cette phrase du seigneur à sainte Gertrude : "je ne te dirai pas ou est Judas car je ne voudrais pas que l'on abuse de ma miséricorde."......
donc , vous voyez chère Lyne, si même pour Judas , l'espoir est permis, je pense que vous pouvez prier avec espérance pour le père de vos enfants et Dieu entendras vos prières et pourra même qui sait toucher son cœur...afin de le sauver de toutes les manières possibles.......
soyez bénis...
je suis sûr que vous avez lu tous les passages ou l'on voit que Judas aimait beaucoup Marie, (qui pourrait ne pas l'aimer?)....et Jésus insiste bien là dessus...ce qui fait que Judas arrive à nous "attendrir" malgré son orgueil, et je me plais a penser que c'est cet amour qu'il portait à Marie qui l'aura peut-être sauvé , en tout cas je l’espère (peut-être qu'à la dernière minute il à vu toute la peine de Marie et qu'il s'est repenti à ce moment) car l'église s'est toujours refusé à dire officiellement ou se trouve Judas....et j'aime beaucoup cette phrase du seigneur à sainte Gertrude : "je ne te dirai pas ou est Judas car je ne voudrais pas que l'on abuse de ma miséricorde."......
donc , vous voyez chère Lyne, si même pour Judas , l'espoir est permis, je pense que vous pouvez prier avec espérance pour le père de vos enfants et Dieu entendras vos prières et pourra même qui sait toucher son cœur...afin de le sauver de toutes les manières possibles.......
soyez bénis...
Franck Hernandez- J'adore l'Eucharistie
- Messages : 256
Age : 59
Localisation : Pyrénées orientales
Inscription : 31/01/2014
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Emmanuel a écrit:Bonsoir Franck,
J'ai bien compris les nuances que vous apportez.
Cependant, quand Dieu s'adresse à l'Église par le biais des pastoureaux de Fatima pour demander la consécration de la Russie au monde, c'est une demande divine concrète et directe qui est faite par le biais d'une révélation privée.
Si nous disons et si l'Église dit: "nous ne sommes pas obligés d'y croire", et que nous ignorons la demande divine malgré les preuves exceptionnelles de l'authenticité de la révélation données à Fatima, l'Église ignorera alors la Volonté de Dieu, et des conséquences spirituelles graves s'en suivront pour les âmes et le monde.
Fatima est un exemple, il y en a d'autres. Cela pour dire que nous avons l'obligation, que l'Église a l'obligation d'écouter la voix de Dieu exprimée par des humbles "instruments" choisis par Dieu tout au long de l'histoire, et plus particulièrement en notre temps.
Dieu ne parle pas pour rien, il ne se manifeste pas au monde pour rien. Ne l'ignorons pas en détournant le sens de la "non obligation de croire", qui est pertinente et véridique, oui, mais qui est souvent interprétée de façon trop large, éteignant ainsi l'Esprit et étouffant la voix de Dieu.
Cela dit, ce sont des remarques générales, cher Franck, je ne m'adresse pas à vous en particulier pour ces réflexions. J'apprécie beaucoup vos messages.
Amicalement,
Emmanuel
Amen ! Idem en ce qui me concerne.
Joannes Maria- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4097
Inscription : 19/05/2010
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
merci Frank, tu as eu de la chance de rencontrer Alan Ames!! je suis très branchée sur ses livres .Je me demande seulement si en voyant Judas qui malgré que c'était Jésus lui même qui l'enseignait restait dans ses travers; leur père se rendra un jour compte de son attitude .On se pose vraiment des questions sachant que l'orgueil est la chose la plus difficile a extirper du cœur,sans parler de son égoïsme qu'il dit ne pas avoir.Il est aussi un profiteur à outrance ce qui fait que ses enfants (Nous en avons 6) font tout pour ne pas dépendre de l'état.
Maintenant j'ai dû le quitter par qu'il m'enfonçait de plus en plus et j'ai remis le problème entre les mains de Dieu
J'ai dit à mon fils ce que vous avez dit sur Sainte Gertrude avec Judas pour le rasséréner.
Merci pour votre réponse Bonne journée
Et j'espère que Irène et votre femme vont mieux!
Maintenant j'ai dû le quitter par qu'il m'enfonçait de plus en plus et j'ai remis le problème entre les mains de Dieu
J'ai dit à mon fils ce que vous avez dit sur Sainte Gertrude avec Judas pour le rasséréner.
Merci pour votre réponse Bonne journée
Et j'espère que Irène et votre femme vont mieux!
lyne- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
- Messages : 164
Inscription : 05/11/2008
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Gilles a écrit:
PADRE PIO ET LES REVELATIONS PRIVEES
Je suis reconnaissante à une pèlerine de Belgique qui m’a offert une copie du livre «Père Pio de Pietrelcina», du Frère Arni Decorte, fils spirituel de Padre Pio (Institut Saint Camille, Bierbeek, Belgique, 1983). Ayant lu des dizaines de livres sur Padre Pio, je peux affirmer en connaissance de cause, qu’il s’agit d’un excellent livre. J'aimerais, entre autres, citer la page 91 qui traite des révélations privées et de ce qu'en pensait le Padre Pio. Le frère Arni écrit:
Nous sommes témoins, ces dernières années, d’une recrudescence de la passion populaire pour le merveilleux, aussi en fait de religion. Il y a une ruée massive de pèlerins en des endroits de soi-disant apparitions et prétendus miracles. Des gens qui négligent les premiers mots du Credo, se révèlent subitement des ardents apôtres de dévotions particulières. Certains ne craignent même pas de critiquer le Pape, les évêques et le clergé. Ils parlent de leurs pasteurs en termes désobligeants et sont révoltés parce que ceux-ci ne se rangent pas aussitôt avec le peuple à cette religiosité osée autour de faits fantaisistes.
Nous vivons un temps de confusion et la prudence est plus que jamais de rigueur.
Nous nous trouvons devant deux extrêmes : l’irréligion impitoyable et l’impiété publique des uns ; la piété effervescente et illimitée des autres. L’Eglise est persécutée par les uns et compromise par les autres. Elle avertit, avec une inquiétude maternelle, mais ses paroles ne sont pas écoutées; elle se trouve devant le rejet des uns et l’exagération des autres.
Le langage de l’Eglise est clair.
Faisons donc attention que notre dévotion ne dégénère pas en superstition, contre quoi l’Eglise nous met en garde. Il est bon de prendre ici quelques points en considération.
- Le Père Pio n’a jamais fait de prophéties publiques ou officielles concernant les grands événements mondiaux. n’a jamais édité ou fait éditer des écrits contenant des prophéties ou des messages.
- A propos de prophéties, il disait : «Quand elles viennent des hommes, elles ne parlent que de châtiments. Mais, quand une prophétie vient de Dieu, elle ne parle que d’amour et de miséricorde».
- En fait d’apparitions ou de voyants, il répondait toujours : «Ce n’est pas mon domaine. Obéissez aux autorités ecclésiastiques, elles sont là pour décider».
- Quant aux décisions des autorités ecclésiastiques, le Padre Pio donnait toujours ce conseil : «Les fidèles doivent obéir». Lui-même était un exemple édifiant de cette obéissance.
Source : www.patriziacattaneo.com
Gilles. Ville de Québec - Canada
Gilles- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 25748
Localisation : Québec -Canada
Inscription : 25/03/2008
Michael- Dans la prière
- Messages : 5204
Inscription : 08/03/2009
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Merci cher Michael
La révélation (du latin revelare: enlever le voile, faire connaître une chose cachée), au sens strict, est l'acte surnaturel par lequel Dieu communique à l'homme, soit directement (par lui-même) soit indirectement (par un intermédiaire divinement autorisé), ses enseignements et ses volontés.
La théologie catholique a toujours fait une nette distinction entre révélation publique et révélation privée.
La révélation publique est celle qui s'adresse à toute l'humanité comme objet de foi universelle.
Elle a commencé dès l'aube de l'humanité, avec nos premiers parents. Dieu en effet, comme l'a enseigné le concile Vatican II, "voulant ouvrir le chemin du salut éternel, [s'est] manifesté dès l'origine à nos premiers parents. Après leur chute, il leur promit une rédemption, leur rendit courage en leur faisant espérer le salut (voir Gen 3, 15); sans arrêt, il montra sa sollicitude pour le genre humain [...]. Mais après avoir à maintes reprises, et sous diverses formes, parlé jadis par les prophètes, Dieu, "en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils" (Heb 1, 1-2). Il a en effet envoyé son fils, c'est-à-dire le Verbe éternel qui éclaire tous les hommes, pour habiter parmi les hommes et leur faire connaître les secrets de Dieu (voir Jn 1, 1-18). [ ... ] [Le Christ] donne à la révélation son dernier achèvement et la confirme par le témoignage divin: Jésus-Christ, c'est Dieu avec nous, pour que nous soyons délivrés des ténèbres du péché et de la mort, et que nous soyons ressuscités pour la vie éternelle. L'économie chrétienne, du fait qu'elle est l'alliance nouvelle et définitive, ne passera donc jamais; il n'y a plus à attendre de nouvelle révélation officielle avant l'apparition dans la gloire, de Notre Seigneur Jésus-Christ (voir 1 Tim 6, 14 et Tite 2, 13)" (Constitution dogmatique "Dei Verbum" sur la révélation divine, ch. I, nos 3-4).
Ainsi la révélation publique se divise en deux grandes périodes: l'une judaïque, celle de l'Ancien Testament, l'autre chrétienne, celle du Nouveau Testament. Elle est toute contenue dans l'Écriture sainte et la Tradition.
Les révélations privées, par contre, sont celles qui s'adressent à une seule âme ou à un certain nombre d'âmes (non pas à toute l'humanité comme la révélation publique), sans être objet de foi universelle. Elles peuvent être reçues au moyen d'apparitions, de locutions, etc. (concernant les sens externes) ou de visions, de révélations, etc. (se limitant au sens internes) [1]
Selon la théologie catholique, ces révélations privées sont: possibles, réelles, relativement rares, nécessairement subordonnées à la révélation publique, étrangères au dépôt de la Révélation, utiles.
A - Elles sont possibles
Du fait même que l'Église soumette les révélations privées à son jugement, il s'ensuit qu'elle ne les rejette pas a priori et par conséquent les tient pour possibles. Et même, elle en a permis et approuvé quelques-unes. Il est évident que Dieu, après avoir donné à l'humanité une révélation publique, générale, n'a pas pour autant renoncé à la liberté d'y ajouter, selon son bon plaisir, quelques révélations privées, particulières, moins étendues et quelquefois tout à fait individuelles. La richesse du mystère de Dieu est inépuisable. Et Dieu n'a jamais renoncé à avoir des contacts directs avec les âmes pour les instruire. On connaît bien, à ce propos, la prophétie de Joël qui, parlant du règne messianique, dit : "Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes. Vos jeunes gens, des visions" (3, 1). Elles sont donc possibles.
B - Elles sont réelles
Les révélations privées sont réelles au moins en certains cas, du fait que l'Église elle-même permet la diffusion de quelques-unes de ces révélations, et même que l'une ou l'autre d'entre elles (par exemple celle du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque) a été le fondement d'un culte liturgique, par conséquent officiel. Les critères pour vérifier la réalité d'une révélation et pour discerner l'élément humain qui peut s'y infiltrer, sont au nombre de trois et concernent: la personne qui reçoit la révélation; la matière qui en fait l'objet; les effets qu'elle produit.
1) La personne
La personne favorisée de révélations doit être jugée sur ses qualités naturelles et surnaturelles. Les qualités naturelles, à savoir: le tempérament (équilibré ou psychonévrotique, hystérique...); les tendances intellectuelles (bon sens ou fantaisie, exaltation...); les dispositions morales (sincérité ou tendance à l'exagération, à la fabulation...). Les qualités surnaturelles, à savoir: vertu solide, obéissance et, en particulier, humilité sincère et profonde (sans recherche de mise en valeur de soi) [2]. Tous ces éléments (qualités naturelles et surnaturelles de la personne), même s'ils s'avèrent positifs, ne prouvent pas, certes, la réalité de la révélation; ils sont cependant d'une aide efficace pour juger la valeur des assertions de la personne qui se dit favorisée de révélations. Si, au contraire, ces mêmes éléments se révèlent négatifs, la réalité d'une révélation ne pourrait être soutenue (voir Lambertini, De Servorum Dei beatificatione et canonizatione, 1. III, ch. 51, no 3) [3].
2) La matière
Un deuxième critère pour vérifier la réalité d'une révélation, est la matière qui en fait l'objet. Toute révélation qui est réellement (non seulement en apparence) contraire à la foi, aux bonnes mœurs ou à la décence, se trouve inexorablement rejetée, parce que Dieu ne peut se contredire et enseigner des choses contraires à ce qu'enseigne l'Église, gardienne officielle du dépôt de la foi. Il en est tout autant des choses qui s'opposent à l'enseignement unanime des Pères et des théologiens (mais non dans le cas d'opinions controversées). De même les demandes de choses impossibles à réaliser ne peuvent être admises comme provenant de Dieu [4]. Si, par ailleurs, le contenu d'une révélation privée est orthodoxe et en plus dépasse la compétence naturelle de l'écrivain, il faut y voir un critère positif de son origine préternaturelle.
3) Les effets
Le troisième critère pour vérifier la réalité d'une révélation réside dans les effets produits par cette révélation. On connaît l'arbre à ses fruits. Les révélations réelles, vraies, produisent la sérénité et la paix; les fausses produisent le trouble, la tristesse, le découragement, etc., fruits de l'arbre diabolique. Les vraies révélations affermissent l'âme dans la vertu, particulièrement dans l'humilité, les fausses, au contraire, engendrent l'orgueil (voir sainte Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, VIe demeure, ch. VIII).
Toutefois il est nécessaire de se rappeler qu'une révélation peut être réelle, c'est-à-dire' vraie dans sa substance, mais fausse sous d'autres rapports. Cela est dû, principalement, au mélange de l'activité humaine, naturelle, de la voyante (à son insu) avec l'action divine, surnaturelle de Dieu; cela se produit, en particulier, dans les révélations qu'écrivent des personnes douées d'une imagination extraordinairement vive. À cause d'une telle infiltration, il arrive parfois qu'il se glisse dans les révélations privées des erreurs du point de vue des sciences physiques [5], des sciences historiques [6], des idées, préjugés ou systèmes théologiques [7], etc. Ainsi sont données comme divinement révélées des choses qui sont nées de l'imagination. Dieu, de fait, n'est pas tenu de corriger les préjugés et les erreurs scientifiques qui peuvent se trouver dans l'esprit des voyants, puisqu'il a en vue leur bien spirituel, et non pas leur formation intellectuelle [8].
C - Elles sont relativement rares
Il s'agit en effet d'interventions surnaturelles extraordinaires, donc hors de l'ordinaire, peu fréquentes. C'est pourquoi, devant l'affirmation qu'il y a eu révélation, l'Église a toujours usé de beaucoup de réserve, se comportant avec grand soin et une extrême circonspection. Son approbation, quand elle est accordée, doit être comprise de façon négative (en ce sens que dans ces écrits il n'y a rien qui soit contraire à la foi et aux mœurs) plutôt que positive.
D - Elles sont nécessairement subordonnées à la révélation publique
Elles doivent être jugées à la lumière de la révélation publique: si elles lui sont conformes, elles peuvent être vraies; si elles lui sont opposées, elles doivent être tenues pour fausses; et si leur conformité est douteuse, elles doivent être tenues pour douteuses (à savoir, ni nécessairement fausses, ni nécessairement vraies). Ce qui est incertain et discutable (comme la révélation privée) est jugé à la lumière de ce qui est certain et indiscutable (comme l'est la révélation publique). Ce n'est pas la révélation publique qui dépend des révélations privées, mais ce sont les révélations privées qui dépendent de la révélation publique.
E - Elles sont extérieures au dépôt de la révélation publique
Les révélations privées ne peuvent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique. Même dans le cas où les révélations privées sont reconnues comme réelles, l'Église ne les impose pas à la croyance des fidèles (comme elle le fait, au contraire, pour la révélation publique); c'est pourquoi l'Église n'a jamais jugé hérétiques ceux qui refusent de les admettre; ce qui n'empêche pas que ceux-ci peuvent être imprudents et téméraires en les refusant. Dans l'hypothèse où elles sont réellement d'origine divine, les révélations privées obligent seulement ceux qui en sont favorisés par Dieu, ainsi que tous ceux à qui leur réalité historique et théologique paraît certaine. Il s'agit cependant d'y croire d'une foi purement humaine (et non catholique), comme l'a déclaré Benoît XIV: "Que penser des révélations privées approuvées par l'Église, comme, par exemple, celles de sainte Hildegarde, de sainte Brigitte et de sainte Catherine de Sienne?... À ces révélations, mêmes approuvées, on ne doit et on ne peut donner une adhésion de foi catholique, mais seulement un assentiment de foi humaine, comme le dictent les règles de la prudence, selon lesquelles ces révélations sont probables et peuvent faire l'objet d'une croyance pieuse" (Lambertini, op. cit., 1. III, ch. 53, no 15; voir 1. II, ch. 32, no 11).
F - Les révélations privées sont utiles
Quoiqu'elles n'ajoutent ni ne puissent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique (déjà complète dans le Christ), on ne doit pas regarder les révélations privées comme inutiles. De fait elles sont très utiles aux âmes de ceux auxquels elles sont communiquées, et cela de plusieurs manières: elles nourrissent et développent la foi et la piété de l'Église; elles favorisent une plus claire intelligence des vérités et des documents de la révélation publique. Par le moyen des révélations privées, Dieu nous aide à tirer un .plus grand profit de la révélation publique.
En ce qui concerne la valeur des révélations privées, il y a trois opinions dont deux (extrémistes) qui s'opposent, et l'autre, intermédiaire.
*La première opinion extrémiste est celle des Centuriateurs de Magdebourg (protestants), qui rejettent toutes les révélations privées sans leur donner foi, même une foi purement humaine.
**D'autres, au contraire, pensent que les révélations privées sur les mystères peuvent être l'objet non seulement d'une foi humaine, mais aussi d'une foi divine, à la seule condition que soit admise la probabilité de leur authenticité [9]. C'est cette opinion qu'a émise le cardinal Ximenes O.F.M. (Annotationes de Mystica Civitate Dei (La Cité Mystique de Dieu – M. d'Agréda), annot. 5, , à l'appui de laquelle il cite le cardinal De Lugo (De Fide, disp. 1, no 240), Ripalda (disp. 7, sect. 2), Mastri (De virtutibus theologalibus, disp. 6, q. 10, art. 2, no 299) et Panger (De Fide, disp. 3, no 24). Christophore de Véga en est venu à affirmer que le souverain pontife aurait pu, en se basant sur la seule révélation privée faite à sainte Brigitte, sans aucune autre preuve, clore la controverse conceptioniste et définir comme dogme de foi l'Immaculée Conception (voir Theologia Mariana, Naples 1866, t. I, p. 136).
Communément, cependant, les théologiens suivent une voie intermédiaire entre ces deux opinions extrêmes et pensent que les révélations privées concernant les vérités, soit dogmatiques soit morales, sont dignes de foi humaine mais non divine.
Père G. M. Roschini
Révélation "publique" et révélation "privée
"La révélation (du latin revelare: enlever le voile, faire connaître une chose cachée), au sens strict, est l'acte surnaturel par lequel Dieu communique à l'homme, soit directement (par lui-même) soit indirectement (par un intermédiaire divinement autorisé), ses enseignements et ses volontés.
La théologie catholique a toujours fait une nette distinction entre révélation publique et révélation privée.
La révélation publique est celle qui s'adresse à toute l'humanité comme objet de foi universelle.
Elle a commencé dès l'aube de l'humanité, avec nos premiers parents. Dieu en effet, comme l'a enseigné le concile Vatican II, "voulant ouvrir le chemin du salut éternel, [s'est] manifesté dès l'origine à nos premiers parents. Après leur chute, il leur promit une rédemption, leur rendit courage en leur faisant espérer le salut (voir Gen 3, 15); sans arrêt, il montra sa sollicitude pour le genre humain [...]. Mais après avoir à maintes reprises, et sous diverses formes, parlé jadis par les prophètes, Dieu, "en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils" (Heb 1, 1-2). Il a en effet envoyé son fils, c'est-à-dire le Verbe éternel qui éclaire tous les hommes, pour habiter parmi les hommes et leur faire connaître les secrets de Dieu (voir Jn 1, 1-18). [ ... ] [Le Christ] donne à la révélation son dernier achèvement et la confirme par le témoignage divin: Jésus-Christ, c'est Dieu avec nous, pour que nous soyons délivrés des ténèbres du péché et de la mort, et que nous soyons ressuscités pour la vie éternelle. L'économie chrétienne, du fait qu'elle est l'alliance nouvelle et définitive, ne passera donc jamais; il n'y a plus à attendre de nouvelle révélation officielle avant l'apparition dans la gloire, de Notre Seigneur Jésus-Christ (voir 1 Tim 6, 14 et Tite 2, 13)" (Constitution dogmatique "Dei Verbum" sur la révélation divine, ch. I, nos 3-4).
Ainsi la révélation publique se divise en deux grandes périodes: l'une judaïque, celle de l'Ancien Testament, l'autre chrétienne, celle du Nouveau Testament. Elle est toute contenue dans l'Écriture sainte et la Tradition.
Les révélations privées, par contre, sont celles qui s'adressent à une seule âme ou à un certain nombre d'âmes (non pas à toute l'humanité comme la révélation publique), sans être objet de foi universelle. Elles peuvent être reçues au moyen d'apparitions, de locutions, etc. (concernant les sens externes) ou de visions, de révélations, etc. (se limitant au sens internes) [1]
Caractéristiques des révélations privées
Selon la théologie catholique, ces révélations privées sont: possibles, réelles, relativement rares, nécessairement subordonnées à la révélation publique, étrangères au dépôt de la Révélation, utiles.
A - Elles sont possibles
Du fait même que l'Église soumette les révélations privées à son jugement, il s'ensuit qu'elle ne les rejette pas a priori et par conséquent les tient pour possibles. Et même, elle en a permis et approuvé quelques-unes. Il est évident que Dieu, après avoir donné à l'humanité une révélation publique, générale, n'a pas pour autant renoncé à la liberté d'y ajouter, selon son bon plaisir, quelques révélations privées, particulières, moins étendues et quelquefois tout à fait individuelles. La richesse du mystère de Dieu est inépuisable. Et Dieu n'a jamais renoncé à avoir des contacts directs avec les âmes pour les instruire. On connaît bien, à ce propos, la prophétie de Joël qui, parlant du règne messianique, dit : "Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes. Vos jeunes gens, des visions" (3, 1). Elles sont donc possibles.
B - Elles sont réelles
Les révélations privées sont réelles au moins en certains cas, du fait que l'Église elle-même permet la diffusion de quelques-unes de ces révélations, et même que l'une ou l'autre d'entre elles (par exemple celle du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque) a été le fondement d'un culte liturgique, par conséquent officiel. Les critères pour vérifier la réalité d'une révélation et pour discerner l'élément humain qui peut s'y infiltrer, sont au nombre de trois et concernent: la personne qui reçoit la révélation; la matière qui en fait l'objet; les effets qu'elle produit.
1) La personne
La personne favorisée de révélations doit être jugée sur ses qualités naturelles et surnaturelles. Les qualités naturelles, à savoir: le tempérament (équilibré ou psychonévrotique, hystérique...); les tendances intellectuelles (bon sens ou fantaisie, exaltation...); les dispositions morales (sincérité ou tendance à l'exagération, à la fabulation...). Les qualités surnaturelles, à savoir: vertu solide, obéissance et, en particulier, humilité sincère et profonde (sans recherche de mise en valeur de soi) [2]. Tous ces éléments (qualités naturelles et surnaturelles de la personne), même s'ils s'avèrent positifs, ne prouvent pas, certes, la réalité de la révélation; ils sont cependant d'une aide efficace pour juger la valeur des assertions de la personne qui se dit favorisée de révélations. Si, au contraire, ces mêmes éléments se révèlent négatifs, la réalité d'une révélation ne pourrait être soutenue (voir Lambertini, De Servorum Dei beatificatione et canonizatione, 1. III, ch. 51, no 3) [3].
2) La matière
Un deuxième critère pour vérifier la réalité d'une révélation, est la matière qui en fait l'objet. Toute révélation qui est réellement (non seulement en apparence) contraire à la foi, aux bonnes mœurs ou à la décence, se trouve inexorablement rejetée, parce que Dieu ne peut se contredire et enseigner des choses contraires à ce qu'enseigne l'Église, gardienne officielle du dépôt de la foi. Il en est tout autant des choses qui s'opposent à l'enseignement unanime des Pères et des théologiens (mais non dans le cas d'opinions controversées). De même les demandes de choses impossibles à réaliser ne peuvent être admises comme provenant de Dieu [4]. Si, par ailleurs, le contenu d'une révélation privée est orthodoxe et en plus dépasse la compétence naturelle de l'écrivain, il faut y voir un critère positif de son origine préternaturelle.
3) Les effets
Le troisième critère pour vérifier la réalité d'une révélation réside dans les effets produits par cette révélation. On connaît l'arbre à ses fruits. Les révélations réelles, vraies, produisent la sérénité et la paix; les fausses produisent le trouble, la tristesse, le découragement, etc., fruits de l'arbre diabolique. Les vraies révélations affermissent l'âme dans la vertu, particulièrement dans l'humilité, les fausses, au contraire, engendrent l'orgueil (voir sainte Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, VIe demeure, ch. VIII).
Toutefois il est nécessaire de se rappeler qu'une révélation peut être réelle, c'est-à-dire' vraie dans sa substance, mais fausse sous d'autres rapports. Cela est dû, principalement, au mélange de l'activité humaine, naturelle, de la voyante (à son insu) avec l'action divine, surnaturelle de Dieu; cela se produit, en particulier, dans les révélations qu'écrivent des personnes douées d'une imagination extraordinairement vive. À cause d'une telle infiltration, il arrive parfois qu'il se glisse dans les révélations privées des erreurs du point de vue des sciences physiques [5], des sciences historiques [6], des idées, préjugés ou systèmes théologiques [7], etc. Ainsi sont données comme divinement révélées des choses qui sont nées de l'imagination. Dieu, de fait, n'est pas tenu de corriger les préjugés et les erreurs scientifiques qui peuvent se trouver dans l'esprit des voyants, puisqu'il a en vue leur bien spirituel, et non pas leur formation intellectuelle [8].
C - Elles sont relativement rares
Il s'agit en effet d'interventions surnaturelles extraordinaires, donc hors de l'ordinaire, peu fréquentes. C'est pourquoi, devant l'affirmation qu'il y a eu révélation, l'Église a toujours usé de beaucoup de réserve, se comportant avec grand soin et une extrême circonspection. Son approbation, quand elle est accordée, doit être comprise de façon négative (en ce sens que dans ces écrits il n'y a rien qui soit contraire à la foi et aux mœurs) plutôt que positive.
D - Elles sont nécessairement subordonnées à la révélation publique
Elles doivent être jugées à la lumière de la révélation publique: si elles lui sont conformes, elles peuvent être vraies; si elles lui sont opposées, elles doivent être tenues pour fausses; et si leur conformité est douteuse, elles doivent être tenues pour douteuses (à savoir, ni nécessairement fausses, ni nécessairement vraies). Ce qui est incertain et discutable (comme la révélation privée) est jugé à la lumière de ce qui est certain et indiscutable (comme l'est la révélation publique). Ce n'est pas la révélation publique qui dépend des révélations privées, mais ce sont les révélations privées qui dépendent de la révélation publique.
E - Elles sont extérieures au dépôt de la révélation publique
Les révélations privées ne peuvent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique. Même dans le cas où les révélations privées sont reconnues comme réelles, l'Église ne les impose pas à la croyance des fidèles (comme elle le fait, au contraire, pour la révélation publique); c'est pourquoi l'Église n'a jamais jugé hérétiques ceux qui refusent de les admettre; ce qui n'empêche pas que ceux-ci peuvent être imprudents et téméraires en les refusant. Dans l'hypothèse où elles sont réellement d'origine divine, les révélations privées obligent seulement ceux qui en sont favorisés par Dieu, ainsi que tous ceux à qui leur réalité historique et théologique paraît certaine. Il s'agit cependant d'y croire d'une foi purement humaine (et non catholique), comme l'a déclaré Benoît XIV: "Que penser des révélations privées approuvées par l'Église, comme, par exemple, celles de sainte Hildegarde, de sainte Brigitte et de sainte Catherine de Sienne?... À ces révélations, mêmes approuvées, on ne doit et on ne peut donner une adhésion de foi catholique, mais seulement un assentiment de foi humaine, comme le dictent les règles de la prudence, selon lesquelles ces révélations sont probables et peuvent faire l'objet d'une croyance pieuse" (Lambertini, op. cit., 1. III, ch. 53, no 15; voir 1. II, ch. 32, no 11).
F - Les révélations privées sont utiles
Quoiqu'elles n'ajoutent ni ne puissent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique (déjà complète dans le Christ), on ne doit pas regarder les révélations privées comme inutiles. De fait elles sont très utiles aux âmes de ceux auxquels elles sont communiquées, et cela de plusieurs manières: elles nourrissent et développent la foi et la piété de l'Église; elles favorisent une plus claire intelligence des vérités et des documents de la révélation publique. Par le moyen des révélations privées, Dieu nous aide à tirer un .plus grand profit de la révélation publique.
Valeur des révélations privées
En ce qui concerne la valeur des révélations privées, il y a trois opinions dont deux (extrémistes) qui s'opposent, et l'autre, intermédiaire.
*La première opinion extrémiste est celle des Centuriateurs de Magdebourg (protestants), qui rejettent toutes les révélations privées sans leur donner foi, même une foi purement humaine.
**D'autres, au contraire, pensent que les révélations privées sur les mystères peuvent être l'objet non seulement d'une foi humaine, mais aussi d'une foi divine, à la seule condition que soit admise la probabilité de leur authenticité [9]. C'est cette opinion qu'a émise le cardinal Ximenes O.F.M. (Annotationes de Mystica Civitate Dei (La Cité Mystique de Dieu – M. d'Agréda), annot. 5, , à l'appui de laquelle il cite le cardinal De Lugo (De Fide, disp. 1, no 240), Ripalda (disp. 7, sect. 2), Mastri (De virtutibus theologalibus, disp. 6, q. 10, art. 2, no 299) et Panger (De Fide, disp. 3, no 24). Christophore de Véga en est venu à affirmer que le souverain pontife aurait pu, en se basant sur la seule révélation privée faite à sainte Brigitte, sans aucune autre preuve, clore la controverse conceptioniste et définir comme dogme de foi l'Immaculée Conception (voir Theologia Mariana, Naples 1866, t. I, p. 136).
Communément, cependant, les théologiens suivent une voie intermédiaire entre ces deux opinions extrêmes et pensent que les révélations privées concernant les vérités, soit dogmatiques soit morales, sont dignes de foi humaine mais non divine.
Père G. M. Roschini
Lotfi- Dans la prière
- Messages : 5033
Inscription : 01/08/2011
Re: ♣ Position de l'Église catholique sur les révélations privées ♣
Merci cher Michael
La révélation (du latin revelare: enlever le voile, faire connaître une chose cachée), au sens strict, est l'acte surnaturel par lequel Dieu communique à l'homme, soit directement (par lui-même) soit indirectement (par un intermédiaire divinement autorisé), ses enseignements et ses volontés.
La théologie catholique a toujours fait une nette distinction entre révélation publique et révélation privée.
La révélation publique est celle qui s'adresse à toute l'humanité comme objet de foi universelle.
Elle a commencé dès l'aube de l'humanité, avec nos premiers parents. Dieu en effet, comme l'a enseigné le concile Vatican II, "voulant ouvrir le chemin du salut éternel, [s'est] manifesté dès l'origine à nos premiers parents. Après leur chute, il leur promit une rédemption, leur rendit courage en leur faisant espérer le salut (voir Gen 3, 15); sans arrêt, il montra sa sollicitude pour le genre humain [...]. Mais après avoir à maintes reprises, et sous diverses formes, parlé jadis par les prophètes, Dieu, "en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils" (Heb 1, 1-2). Il a en effet envoyé son fils, c'est-à-dire le Verbe éternel qui éclaire tous les hommes, pour habiter parmi les hommes et leur faire connaître les secrets de Dieu (voir Jn 1, 1-18). [ ... ] [Le Christ] donne à la révélation son dernier achèvement et la confirme par le témoignage divin: Jésus-Christ, c'est Dieu avec nous, pour que nous soyons délivrés des ténèbres du péché et de la mort, et que nous soyons ressuscités pour la vie éternelle. L'économie chrétienne, du fait qu'elle est l'alliance nouvelle et définitive, ne passera donc jamais; il n'y a plus à attendre de nouvelle révélation officielle avant l'apparition dans la gloire, de Notre Seigneur Jésus-Christ (voir 1 Tim 6, 14 et Tite 2, 13)" (Constitution dogmatique "Dei Verbum" sur la révélation divine, ch. I, nos 3-4).
Ainsi la révélation publique se divise en deux grandes périodes: l'une judaïque, celle de l'Ancien Testament, l'autre chrétienne, celle du Nouveau Testament. Elle est toute contenue dans l'Écriture sainte et la Tradition.
Les révélations privées, par contre, sont celles qui s'adressent à une seule âme ou à un certain nombre d'âmes (non pas à toute l'humanité comme la révélation publique), sans être objet de foi universelle. Elles peuvent être reçues au moyen d'apparitions, de locutions, etc. (concernant les sens externes) ou de visions, de révélations, etc. (se limitant au sens internes) [1]
Selon la théologie catholique, ces révélations privées sont: possibles, réelles, relativement rares, nécessairement subordonnées à la révélation publique, étrangères au dépôt de la Révélation, utiles.
A - Elles sont possibles
Du fait même que l'Église soumette les révélations privées à son jugement, il s'ensuit qu'elle ne les rejette pas a priori et par conséquent les tient pour possibles. Et même, elle en a permis et approuvé quelques-unes. Il est évident que Dieu, après avoir donné à l'humanité une révélation publique, générale, n'a pas pour autant renoncé à la liberté d'y ajouter, selon son bon plaisir, quelques révélations privées, particulières, moins étendues et quelquefois tout à fait individuelles. La richesse du mystère de Dieu est inépuisable. Et Dieu n'a jamais renoncé à avoir des contacts directs avec les âmes pour les instruire. On connaît bien, à ce propos, la prophétie de Joël qui, parlant du règne messianique, dit : "Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes. Vos jeunes gens, des visions" (3, 1). Elles sont donc possibles.
B - Elles sont réelles
Les révélations privées sont réelles au moins en certains cas, du fait que l'Église elle-même permet la diffusion de quelques-unes de ces révélations, et même que l'une ou l'autre d'entre elles (par exemple celle du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque) a été le fondement d'un culte liturgique, par conséquent officiel. Les critères pour vérifier la réalité d'une révélation et pour discerner l'élément humain qui peut s'y infiltrer, sont au nombre de trois et concernent: la personne qui reçoit la révélation; la matière qui en fait l'objet; les effets qu'elle produit.
1) La personne
La personne favorisée de révélations doit être jugée sur ses qualités naturelles et surnaturelles. Les qualités naturelles, à savoir: le tempérament (équilibré ou psychonévrotique, hystérique...); les tendances intellectuelles (bon sens ou fantaisie, exaltation...); les dispositions morales (sincérité ou tendance à l'exagération, à la fabulation...). Les qualités surnaturelles, à savoir: vertu solide, obéissance et, en particulier, humilité sincère et profonde (sans recherche de mise en valeur de soi) [2]. Tous ces éléments (qualités naturelles et surnaturelles de la personne), même s'ils s'avèrent positifs, ne prouvent pas, certes, la réalité de la révélation; ils sont cependant d'une aide efficace pour juger la valeur des assertions de la personne qui se dit favorisée de révélations. Si, au contraire, ces mêmes éléments se révèlent négatifs, la réalité d'une révélation ne pourrait être soutenue (voir Lambertini, De Servorum Dei beatificatione et canonizatione, 1. III, ch. 51, no 3) [3].
2) La matière
Un deuxième critère pour vérifier la réalité d'une révélation, est la matière qui en fait l'objet. Toute révélation qui est réellement (non seulement en apparence) contraire à la foi, aux bonnes mœurs ou à la décence, se trouve inexorablement rejetée, parce que Dieu ne peut se contredire et enseigner des choses contraires à ce qu'enseigne l'Église, gardienne officielle du dépôt de la foi. Il en est tout autant des choses qui s'opposent à l'enseignement unanime des Pères et des théologiens (mais non dans le cas d'opinions controversées). De même les demandes de choses impossibles à réaliser ne peuvent être admises comme provenant de Dieu [4]. Si, par ailleurs, le contenu d'une révélation privée est orthodoxe et en plus dépasse la compétence naturelle de l'écrivain, il faut y voir un critère positif de son origine préternaturelle.
3) Les effets
Le troisième critère pour vérifier la réalité d'une révélation réside dans les effets produits par cette révélation. On connaît l'arbre à ses fruits. Les révélations réelles, vraies, produisent la sérénité et la paix; les fausses produisent le trouble, la tristesse, le découragement, etc., fruits de l'arbre diabolique. Les vraies révélations affermissent l'âme dans la vertu, particulièrement dans l'humilité, les fausses, au contraire, engendrent l'orgueil (voir sainte Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, VIe demeure, ch. VIII).
Toutefois il est nécessaire de se rappeler qu'une révélation peut être réelle, c'est-à-dire' vraie dans sa substance, mais fausse sous d'autres rapports. Cela est dû, principalement, au mélange de l'activité humaine, naturelle, de la voyante (à son insu) avec l'action divine, surnaturelle de Dieu; cela se produit, en particulier, dans les révélations qu'écrivent des personnes douées d'une imagination extraordinairement vive. À cause d'une telle infiltration, il arrive parfois qu'il se glisse dans les révélations privées des erreurs du point de vue des sciences physiques [5], des sciences historiques [6], des idées, préjugés ou systèmes théologiques [7], etc. Ainsi sont données comme divinement révélées des choses qui sont nées de l'imagination. Dieu, de fait, n'est pas tenu de corriger les préjugés et les erreurs scientifiques qui peuvent se trouver dans l'esprit des voyants, puisqu'il a en vue leur bien spirituel, et non pas leur formation intellectuelle [8].
C - Elles sont relativement rares
Il s'agit en effet d'interventions surnaturelles extraordinaires, donc hors de l'ordinaire, peu fréquentes. C'est pourquoi, devant l'affirmation qu'il y a eu révélation, l'Église a toujours usé de beaucoup de réserve, se comportant avec grand soin et une extrême circonspection. Son approbation, quand elle est accordée, doit être comprise de façon négative (en ce sens que dans ces écrits il n'y a rien qui soit contraire à la foi et aux mœurs) plutôt que positive.
D - Elles sont nécessairement subordonnées à la révélation publique
Elles doivent être jugées à la lumière de la révélation publique: si elles lui sont conformes, elles peuvent être vraies; si elles lui sont opposées, elles doivent être tenues pour fausses; et si leur conformité est douteuse, elles doivent être tenues pour douteuses (à savoir, ni nécessairement fausses, ni nécessairement vraies). Ce qui est incertain et discutable (comme la révélation privée) est jugé à la lumière de ce qui est certain et indiscutable (comme l'est la révélation publique). Ce n'est pas la révélation publique qui dépend des révélations privées, mais ce sont les révélations privées qui dépendent de la révélation publique.
E - Elles sont extérieures au dépôt de la révélation publique
Les révélations privées ne peuvent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique. Même dans le cas où les révélations privées sont reconnues comme réelles, l'Église ne les impose pas à la croyance des fidèles (comme elle le fait, au contraire, pour la révélation publique); c'est pourquoi l'Église n'a jamais jugé hérétiques ceux qui refusent de les admettre; ce qui n'empêche pas que ceux-ci peuvent être imprudents et téméraires en les refusant. Dans l'hypothèse où elles sont réellement d'origine divine, les révélations privées obligent seulement ceux qui en sont favorisés par Dieu, ainsi que tous ceux à qui leur réalité historique et théologique paraît certaine. Il s'agit cependant d'y croire d'une foi purement humaine (et non catholique), comme l'a déclaré Benoît XIV: "Que penser des révélations privées approuvées par l'Église, comme, par exemple, celles de sainte Hildegarde, de sainte Brigitte et de sainte Catherine de Sienne?... À ces révélations, mêmes approuvées, on ne doit et on ne peut donner une adhésion de foi catholique, mais seulement un assentiment de foi humaine, comme le dictent les règles de la prudence, selon lesquelles ces révélations sont probables et peuvent faire l'objet d'une croyance pieuse" (Lambertini, op. cit., 1. III, ch. 53, no 15; voir 1. II, ch. 32, no 11).
F - Les révélations privées sont utiles
Quoiqu'elles n'ajoutent ni ne puissent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique (déjà complète dans le Christ), on ne doit pas regarder les révélations privées comme inutiles. De fait elles sont très utiles aux âmes de ceux auxquels elles sont communiquées, et cela de plusieurs manières: elles nourrissent et développent la foi et la piété de l'Église; elles favorisent une plus claire intelligence des vérités et des documents de la révélation publique. Par le moyen des révélations privées, Dieu nous aide à tirer un .plus grand profit de la révélation publique.
En ce qui concerne la valeur des révélations privées, il y a trois opinions dont deux (extrémistes) qui s'opposent, et l'autre, intermédiaire.
*La première opinion extrémiste est celle des Centuriateurs de Magdebourg (protestants), qui rejettent toutes les révélations privées sans leur donner foi, même une foi purement humaine.
**D'autres, au contraire, pensent que les révélations privées sur les mystères peuvent être l'objet non seulement d'une foi humaine, mais aussi d'une foi divine, à la seule condition que soit admise la probabilité de leur authenticité [9]. C'est cette opinion qu'a émise le cardinal Ximenes O.F.M. (Annotationes de Mystica Civitate Dei (La Cité Mystique de Dieu – M. d'Agréda), annot. 5, , à l'appui de laquelle il cite le cardinal De Lugo (De Fide, disp. 1, no 240), Ripalda (disp. 7, sect. 2), Mastri (De virtutibus theologalibus, disp. 6, q. 10, art. 2, no 299) et Panger (De Fide, disp. 3, no 24). Christophore de Véga en est venu à affirmer que le souverain pontife aurait pu, en se basant sur la seule révélation privée faite à sainte Brigitte, sans aucune autre preuve, clore la controverse conceptioniste et définir comme dogme de foi l'Immaculée Conception (voir Theologia Mariana, Naples 1866, t. I, p. 136).
Communément, cependant, les théologiens suivent une voie intermédiaire entre ces deux opinions extrêmes et pensent que les révélations privées concernant les vérités, soit dogmatiques soit morales, sont dignes de foi humaine mais non divine.
Père G. M. Roschini
Révélation "publique" et révélation "privée
"La révélation (du latin revelare: enlever le voile, faire connaître une chose cachée), au sens strict, est l'acte surnaturel par lequel Dieu communique à l'homme, soit directement (par lui-même) soit indirectement (par un intermédiaire divinement autorisé), ses enseignements et ses volontés.
La théologie catholique a toujours fait une nette distinction entre révélation publique et révélation privée.
La révélation publique est celle qui s'adresse à toute l'humanité comme objet de foi universelle.
Elle a commencé dès l'aube de l'humanité, avec nos premiers parents. Dieu en effet, comme l'a enseigné le concile Vatican II, "voulant ouvrir le chemin du salut éternel, [s'est] manifesté dès l'origine à nos premiers parents. Après leur chute, il leur promit une rédemption, leur rendit courage en leur faisant espérer le salut (voir Gen 3, 15); sans arrêt, il montra sa sollicitude pour le genre humain [...]. Mais après avoir à maintes reprises, et sous diverses formes, parlé jadis par les prophètes, Dieu, "en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils" (Heb 1, 1-2). Il a en effet envoyé son fils, c'est-à-dire le Verbe éternel qui éclaire tous les hommes, pour habiter parmi les hommes et leur faire connaître les secrets de Dieu (voir Jn 1, 1-18). [ ... ] [Le Christ] donne à la révélation son dernier achèvement et la confirme par le témoignage divin: Jésus-Christ, c'est Dieu avec nous, pour que nous soyons délivrés des ténèbres du péché et de la mort, et que nous soyons ressuscités pour la vie éternelle. L'économie chrétienne, du fait qu'elle est l'alliance nouvelle et définitive, ne passera donc jamais; il n'y a plus à attendre de nouvelle révélation officielle avant l'apparition dans la gloire, de Notre Seigneur Jésus-Christ (voir 1 Tim 6, 14 et Tite 2, 13)" (Constitution dogmatique "Dei Verbum" sur la révélation divine, ch. I, nos 3-4).
Ainsi la révélation publique se divise en deux grandes périodes: l'une judaïque, celle de l'Ancien Testament, l'autre chrétienne, celle du Nouveau Testament. Elle est toute contenue dans l'Écriture sainte et la Tradition.
Les révélations privées, par contre, sont celles qui s'adressent à une seule âme ou à un certain nombre d'âmes (non pas à toute l'humanité comme la révélation publique), sans être objet de foi universelle. Elles peuvent être reçues au moyen d'apparitions, de locutions, etc. (concernant les sens externes) ou de visions, de révélations, etc. (se limitant au sens internes) [1]
Caractéristiques des révélations privées
Selon la théologie catholique, ces révélations privées sont: possibles, réelles, relativement rares, nécessairement subordonnées à la révélation publique, étrangères au dépôt de la Révélation, utiles.
A - Elles sont possibles
Du fait même que l'Église soumette les révélations privées à son jugement, il s'ensuit qu'elle ne les rejette pas a priori et par conséquent les tient pour possibles. Et même, elle en a permis et approuvé quelques-unes. Il est évident que Dieu, après avoir donné à l'humanité une révélation publique, générale, n'a pas pour autant renoncé à la liberté d'y ajouter, selon son bon plaisir, quelques révélations privées, particulières, moins étendues et quelquefois tout à fait individuelles. La richesse du mystère de Dieu est inépuisable. Et Dieu n'a jamais renoncé à avoir des contacts directs avec les âmes pour les instruire. On connaît bien, à ce propos, la prophétie de Joël qui, parlant du règne messianique, dit : "Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes. Vos jeunes gens, des visions" (3, 1). Elles sont donc possibles.
B - Elles sont réelles
Les révélations privées sont réelles au moins en certains cas, du fait que l'Église elle-même permet la diffusion de quelques-unes de ces révélations, et même que l'une ou l'autre d'entre elles (par exemple celle du Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie Alacoque) a été le fondement d'un culte liturgique, par conséquent officiel. Les critères pour vérifier la réalité d'une révélation et pour discerner l'élément humain qui peut s'y infiltrer, sont au nombre de trois et concernent: la personne qui reçoit la révélation; la matière qui en fait l'objet; les effets qu'elle produit.
1) La personne
La personne favorisée de révélations doit être jugée sur ses qualités naturelles et surnaturelles. Les qualités naturelles, à savoir: le tempérament (équilibré ou psychonévrotique, hystérique...); les tendances intellectuelles (bon sens ou fantaisie, exaltation...); les dispositions morales (sincérité ou tendance à l'exagération, à la fabulation...). Les qualités surnaturelles, à savoir: vertu solide, obéissance et, en particulier, humilité sincère et profonde (sans recherche de mise en valeur de soi) [2]. Tous ces éléments (qualités naturelles et surnaturelles de la personne), même s'ils s'avèrent positifs, ne prouvent pas, certes, la réalité de la révélation; ils sont cependant d'une aide efficace pour juger la valeur des assertions de la personne qui se dit favorisée de révélations. Si, au contraire, ces mêmes éléments se révèlent négatifs, la réalité d'une révélation ne pourrait être soutenue (voir Lambertini, De Servorum Dei beatificatione et canonizatione, 1. III, ch. 51, no 3) [3].
2) La matière
Un deuxième critère pour vérifier la réalité d'une révélation, est la matière qui en fait l'objet. Toute révélation qui est réellement (non seulement en apparence) contraire à la foi, aux bonnes mœurs ou à la décence, se trouve inexorablement rejetée, parce que Dieu ne peut se contredire et enseigner des choses contraires à ce qu'enseigne l'Église, gardienne officielle du dépôt de la foi. Il en est tout autant des choses qui s'opposent à l'enseignement unanime des Pères et des théologiens (mais non dans le cas d'opinions controversées). De même les demandes de choses impossibles à réaliser ne peuvent être admises comme provenant de Dieu [4]. Si, par ailleurs, le contenu d'une révélation privée est orthodoxe et en plus dépasse la compétence naturelle de l'écrivain, il faut y voir un critère positif de son origine préternaturelle.
3) Les effets
Le troisième critère pour vérifier la réalité d'une révélation réside dans les effets produits par cette révélation. On connaît l'arbre à ses fruits. Les révélations réelles, vraies, produisent la sérénité et la paix; les fausses produisent le trouble, la tristesse, le découragement, etc., fruits de l'arbre diabolique. Les vraies révélations affermissent l'âme dans la vertu, particulièrement dans l'humilité, les fausses, au contraire, engendrent l'orgueil (voir sainte Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, VIe demeure, ch. VIII).
Toutefois il est nécessaire de se rappeler qu'une révélation peut être réelle, c'est-à-dire' vraie dans sa substance, mais fausse sous d'autres rapports. Cela est dû, principalement, au mélange de l'activité humaine, naturelle, de la voyante (à son insu) avec l'action divine, surnaturelle de Dieu; cela se produit, en particulier, dans les révélations qu'écrivent des personnes douées d'une imagination extraordinairement vive. À cause d'une telle infiltration, il arrive parfois qu'il se glisse dans les révélations privées des erreurs du point de vue des sciences physiques [5], des sciences historiques [6], des idées, préjugés ou systèmes théologiques [7], etc. Ainsi sont données comme divinement révélées des choses qui sont nées de l'imagination. Dieu, de fait, n'est pas tenu de corriger les préjugés et les erreurs scientifiques qui peuvent se trouver dans l'esprit des voyants, puisqu'il a en vue leur bien spirituel, et non pas leur formation intellectuelle [8].
C - Elles sont relativement rares
Il s'agit en effet d'interventions surnaturelles extraordinaires, donc hors de l'ordinaire, peu fréquentes. C'est pourquoi, devant l'affirmation qu'il y a eu révélation, l'Église a toujours usé de beaucoup de réserve, se comportant avec grand soin et une extrême circonspection. Son approbation, quand elle est accordée, doit être comprise de façon négative (en ce sens que dans ces écrits il n'y a rien qui soit contraire à la foi et aux mœurs) plutôt que positive.
D - Elles sont nécessairement subordonnées à la révélation publique
Elles doivent être jugées à la lumière de la révélation publique: si elles lui sont conformes, elles peuvent être vraies; si elles lui sont opposées, elles doivent être tenues pour fausses; et si leur conformité est douteuse, elles doivent être tenues pour douteuses (à savoir, ni nécessairement fausses, ni nécessairement vraies). Ce qui est incertain et discutable (comme la révélation privée) est jugé à la lumière de ce qui est certain et indiscutable (comme l'est la révélation publique). Ce n'est pas la révélation publique qui dépend des révélations privées, mais ce sont les révélations privées qui dépendent de la révélation publique.
E - Elles sont extérieures au dépôt de la révélation publique
Les révélations privées ne peuvent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique. Même dans le cas où les révélations privées sont reconnues comme réelles, l'Église ne les impose pas à la croyance des fidèles (comme elle le fait, au contraire, pour la révélation publique); c'est pourquoi l'Église n'a jamais jugé hérétiques ceux qui refusent de les admettre; ce qui n'empêche pas que ceux-ci peuvent être imprudents et téméraires en les refusant. Dans l'hypothèse où elles sont réellement d'origine divine, les révélations privées obligent seulement ceux qui en sont favorisés par Dieu, ainsi que tous ceux à qui leur réalité historique et théologique paraît certaine. Il s'agit cependant d'y croire d'une foi purement humaine (et non catholique), comme l'a déclaré Benoît XIV: "Que penser des révélations privées approuvées par l'Église, comme, par exemple, celles de sainte Hildegarde, de sainte Brigitte et de sainte Catherine de Sienne?... À ces révélations, mêmes approuvées, on ne doit et on ne peut donner une adhésion de foi catholique, mais seulement un assentiment de foi humaine, comme le dictent les règles de la prudence, selon lesquelles ces révélations sont probables et peuvent faire l'objet d'une croyance pieuse" (Lambertini, op. cit., 1. III, ch. 53, no 15; voir 1. II, ch. 32, no 11).
F - Les révélations privées sont utiles
Quoiqu'elles n'ajoutent ni ne puissent rien ajouter de substantiellement nouveau à la révélation publique (déjà complète dans le Christ), on ne doit pas regarder les révélations privées comme inutiles. De fait elles sont très utiles aux âmes de ceux auxquels elles sont communiquées, et cela de plusieurs manières: elles nourrissent et développent la foi et la piété de l'Église; elles favorisent une plus claire intelligence des vérités et des documents de la révélation publique. Par le moyen des révélations privées, Dieu nous aide à tirer un .plus grand profit de la révélation publique.
Valeur des révélations privées
En ce qui concerne la valeur des révélations privées, il y a trois opinions dont deux (extrémistes) qui s'opposent, et l'autre, intermédiaire.
*La première opinion extrémiste est celle des Centuriateurs de Magdebourg (protestants), qui rejettent toutes les révélations privées sans leur donner foi, même une foi purement humaine.
**D'autres, au contraire, pensent que les révélations privées sur les mystères peuvent être l'objet non seulement d'une foi humaine, mais aussi d'une foi divine, à la seule condition que soit admise la probabilité de leur authenticité [9]. C'est cette opinion qu'a émise le cardinal Ximenes O.F.M. (Annotationes de Mystica Civitate Dei (La Cité Mystique de Dieu – M. d'Agréda), annot. 5, , à l'appui de laquelle il cite le cardinal De Lugo (De Fide, disp. 1, no 240), Ripalda (disp. 7, sect. 2), Mastri (De virtutibus theologalibus, disp. 6, q. 10, art. 2, no 299) et Panger (De Fide, disp. 3, no 24). Christophore de Véga en est venu à affirmer que le souverain pontife aurait pu, en se basant sur la seule révélation privée faite à sainte Brigitte, sans aucune autre preuve, clore la controverse conceptioniste et définir comme dogme de foi l'Immaculée Conception (voir Theologia Mariana, Naples 1866, t. I, p. 136).
Communément, cependant, les théologiens suivent une voie intermédiaire entre ces deux opinions extrêmes et pensent que les révélations privées concernant les vérités, soit dogmatiques soit morales, sont dignes de foi humaine mais non divine.
Père G. M. Roschini
Lotfi- Dans la prière
- Messages : 5033
Inscription : 01/08/2011
Sujets similaires
» Nouveau magazine catholique sur les Révélations privées.
» ♣♣ Le ministre extraordinaire de la sainte communion ♣♣
» Les "révélations privées"
» L’AUTORITÉ DES RÉVÉLATIONS PRIVÉES...
» Révélations privées - de leur bonne utilisation
» ♣♣ Le ministre extraordinaire de la sainte communion ♣♣
» Les "révélations privées"
» L’AUTORITÉ DES RÉVÉLATIONS PRIVÉES...
» Révélations privées - de leur bonne utilisation
Forum catholique LE PEUPLE DE LA PAIX :: La Fin des Temps :: PROPHÉTIES, RÉVÉLATIONS SUR LE TEMPS QUI VIENT
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum