21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
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21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Commémoration de l’exécution du Roi Louis XVI, le 21 janvier 2006
Ile-de-France
Paris
12h15 - Messe anniversaire pour l’assassinat de S.M. le Roi Louis XVI, en l’église des Rois de France, Saint-Germain l’Auxerrois, Paris
Cercle de l’Oeillet Blanc Renseignement. : Monique Lainé, 01 40 39 92 06
13h30 - Déjeuner amical des royalistes, sous l’égide des “Amis de la Dépêche de d’Artagnan et Planchet”. Inscription préalable souhaitée, pour réserver les tables : artagnanplanchet@yahoo.fr
18h30 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI Saint-Nicolas du Chardonnet 23, rue des Bernardins Paris 5e
Belloy-en-France (95270)
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI, par l’abbé Scrive
Eglise de Belloy-en-France
Rue Faubert - 95270 Belloy-en-France
Renseignements : 03 44 57 65 85
http://membres.multimania.fr/didelo/belloy/
Mémorial de France à Saint-Denys :
http://www.memorialdefrance.org/21janvier.html
Versailles
19h00 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Eglise Notre Dame des Armées
4, impasse des Gendarmes
22 janvier 2006
Ile-de-France
Paris
10h30 - Messe anniversaire pour l’assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle Expiatoire
Paris
15h15 - Messe anniversaire pour l’assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Place de la Concorde et de Louis XV
Paris 8e
19h00-20h00 - Veillée aux flambeaux pour S.M. le Roi LOUIS XVI,
Rendez vous Parvis de la Madeleine
Défilé aux flambeaux jusqu’à la Chapelle Expiatoire
Paris
Renseignements : Thibaud Pierre, 06 80 56 37 29
http://france-royaliste.forumactif.com/viewforum.forum?f=13
Ile-de-France
Paris
12h15 - Messe anniversaire pour l’assassinat de S.M. le Roi Louis XVI, en l’église des Rois de France, Saint-Germain l’Auxerrois, Paris
Cercle de l’Oeillet Blanc Renseignement. : Monique Lainé, 01 40 39 92 06
13h30 - Déjeuner amical des royalistes, sous l’égide des “Amis de la Dépêche de d’Artagnan et Planchet”. Inscription préalable souhaitée, pour réserver les tables : artagnanplanchet@yahoo.fr
18h30 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI Saint-Nicolas du Chardonnet 23, rue des Bernardins Paris 5e
Belloy-en-France (95270)
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI, par l’abbé Scrive
Eglise de Belloy-en-France
Rue Faubert - 95270 Belloy-en-France
Renseignements : 03 44 57 65 85
http://membres.multimania.fr/didelo/belloy/
Mémorial de France à Saint-Denys :
http://www.memorialdefrance.org/21janvier.html
Versailles
19h00 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Eglise Notre Dame des Armées
4, impasse des Gendarmes
22 janvier 2006
Ile-de-France
Paris
10h30 - Messe anniversaire pour l’assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle Expiatoire
Paris
15h15 - Messe anniversaire pour l’assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Place de la Concorde et de Louis XV
Paris 8e
19h00-20h00 - Veillée aux flambeaux pour S.M. le Roi LOUIS XVI,
Rendez vous Parvis de la Madeleine
Défilé aux flambeaux jusqu’à la Chapelle Expiatoire
Paris
Renseignements : Thibaud Pierre, 06 80 56 37 29
http://france-royaliste.forumactif.com/viewforum.forum?f=13
Her- En adoration
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
215e anniversaire de la mort du Roi Louis XVI
Dimanche 20 janvier 2008
A 10h30, à la Chapelle Expiatoire
Square Louis XVI, 62 rue d'Anjou, Paris VIIIe
Cortège aux flambeaux en hommage au roi martyr.
Dimanche 20 janvier 2008
Rendez-vous à 19 h 00 précises devant l'église de la Madeleine (Paris 8e).
On aime mieux un seul roi que 500 députés !
Dimanche 20 janvier 2008
A 10h30, à la Chapelle Expiatoire
Square Louis XVI, 62 rue d'Anjou, Paris VIIIe
Cortège aux flambeaux en hommage au roi martyr.
Dimanche 20 janvier 2008
Rendez-vous à 19 h 00 précises devant l'église de la Madeleine (Paris 8e).
On aime mieux un seul roi que 500 députés !
Her- En adoration
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
de Jean de Viguerie
Chroniques et points de vue
Présentation de l'éditeur
Chaque 21 janvier, anniversaire de l'exécution du Roi, nombre de fidèles assistent à une messe célébrée à sa mémoire. Le même jour, il est des jacobins impénitents qui fêtent son supplice au cours d'un repas républicain. Autant dire que le souvenir de Louis XVI est toujours présent, toujours vivant. Ces oppositions, ces contrastes, marquent aussi l'historiographie. Les historiens se croient trop souvent obligés de choisir une thèse le roi martyr, ou le complice de Pitt et de Cobourg... La présente biographie - s'appuyant sur la correspondance royale, les documents du temps et bien des mémoires inédits - a refusé ces choix sommaires, repoussé toute idéologie. Elle est d'abord un récit, simple, honnête et précis. Elle a voulu faire revivre et comprendre la personnalité, les idées, les sentiments du petit-fils de Louis XV et de Stanislas de Lorraine. Nourri de Fénelon, ouvert aux Lumières, croyant que gouverner était faire le bien, Louis XVI, roi singulier, prince attachant, ne pouvait qu'être sensible à l'aspect généreux de 1789, puis choqué - voire révolté - par les dérives révolutionnaires. Roi bienfaisant, il fut emporté par une tourmente imprévisible, presque imparable.
Quatrième de couverture
Chaque 21 janvier, anniversaire de l'exécution du Roi, nombre de fidèles assistent à une messe célébrée à sa mémoire. Le même jour, il est des jacobins impénitents qui fêtent son supplice au cours d'un repas « républicain ». Autant dire que le souvenir de Louis XVI est toujours présent, toujours vivant. Ces oppositions, ces contrastes, marquent aussi l'historiographie. Les historiens se croient trop souvent obligés... lire la suite en cliquant sur l'illustration.
Chroniques et points de vue
Présentation de l'éditeur
Chaque 21 janvier, anniversaire de l'exécution du Roi, nombre de fidèles assistent à une messe célébrée à sa mémoire. Le même jour, il est des jacobins impénitents qui fêtent son supplice au cours d'un repas républicain. Autant dire que le souvenir de Louis XVI est toujours présent, toujours vivant. Ces oppositions, ces contrastes, marquent aussi l'historiographie. Les historiens se croient trop souvent obligés de choisir une thèse le roi martyr, ou le complice de Pitt et de Cobourg... La présente biographie - s'appuyant sur la correspondance royale, les documents du temps et bien des mémoires inédits - a refusé ces choix sommaires, repoussé toute idéologie. Elle est d'abord un récit, simple, honnête et précis. Elle a voulu faire revivre et comprendre la personnalité, les idées, les sentiments du petit-fils de Louis XV et de Stanislas de Lorraine. Nourri de Fénelon, ouvert aux Lumières, croyant que gouverner était faire le bien, Louis XVI, roi singulier, prince attachant, ne pouvait qu'être sensible à l'aspect généreux de 1789, puis choqué - voire révolté - par les dérives révolutionnaires. Roi bienfaisant, il fut emporté par une tourmente imprévisible, presque imparable.
Quatrième de couverture
Chaque 21 janvier, anniversaire de l'exécution du Roi, nombre de fidèles assistent à une messe célébrée à sa mémoire. Le même jour, il est des jacobins impénitents qui fêtent son supplice au cours d'un repas « républicain ». Autant dire que le souvenir de Louis XVI est toujours présent, toujours vivant. Ces oppositions, ces contrastes, marquent aussi l'historiographie. Les historiens se croient trop souvent obligés... lire la suite en cliquant sur l'illustration.
Her- En adoration
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
213ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE LOUIS XVI
Louis XVI fait toujours recette
Loïc Bernard de Thugny, président de Présence du Souvenir bourbonien, SAR le Prince Rémy de Bourbon-Parme, l'abbé Eric Pepino et Yves Bruyas, ancien vice-président du Conseil général du Rhône.
A l’occasion du 213ème anniversaire de la mort de Louis XVI, des messes commémoratives ont été célébrées dans toute la France… A Lyon, pas moins de trois offices étaient organisés dont le plus suivi fut certainement celui de Saint Bonaventure.
Plus de 200 personnes se sont retrouvées samedi pour assister à la messe traditionnelle en mémoire du roi martyr, organisée par l’association « Présence du Souvenir Bourbonien » en présence de son altesse royale, le Prince Rémy de Bourbon-Parme, représentant le Prince Louis de Bourbon. Dans les travées, les représentants de grandes familles lyonnaises et les nombreux monarchistes légitimistes ont écouté avec attention l’homélie enflammée de l’abbé Pepino, curé de Chasselay. L’association des amis de la Reine (François Niforos) avait envoyé une superbe gerbe de fleurs de lys disposée au pied de l’autel.
La cérémonie a été relatée dans le très républicain Progrès dimanche, sous la plume de Sophie Majou : « Port altier, cravates agrémentées de fleurs de lys, chevalières gravées aux armes, dames aux chignons blancs impeccables, mantilles ou chapeaux noirs : l’élégance – naturelle – était de mise. Il faut dire qu’il y avait de l’émulation en la personne de Son Altesse Royale, le Prince Rémy de Bourbon-Parme, descendant direct de Saint louis et du Roi Soleil. Le quinquagénaire représentait Louis XX, l’héritier du trône de France, s’il en existait un, actuellement au Venezuela pour célébrer ses épousailles. Devant le chœur de l’église, l’altesse royale a eu droit à un petit fauteuil de velours rouge bordeaux ainsi qu’un prie-Dieu assorti. (…) Outre la célébration à Saint-Bonaventure, deux autres messes de requiem – traditionalistes, cette fois – étaient prévues en fin d’après-midi en l’église Saint Georges et l’autre au prieuré de la rue d’Inkermann. »
Louis XVI fait toujours recette
Loïc Bernard de Thugny, président de Présence du Souvenir bourbonien, SAR le Prince Rémy de Bourbon-Parme, l'abbé Eric Pepino et Yves Bruyas, ancien vice-président du Conseil général du Rhône.
A l’occasion du 213ème anniversaire de la mort de Louis XVI, des messes commémoratives ont été célébrées dans toute la France… A Lyon, pas moins de trois offices étaient organisés dont le plus suivi fut certainement celui de Saint Bonaventure.
Plus de 200 personnes se sont retrouvées samedi pour assister à la messe traditionnelle en mémoire du roi martyr, organisée par l’association « Présence du Souvenir Bourbonien » en présence de son altesse royale, le Prince Rémy de Bourbon-Parme, représentant le Prince Louis de Bourbon. Dans les travées, les représentants de grandes familles lyonnaises et les nombreux monarchistes légitimistes ont écouté avec attention l’homélie enflammée de l’abbé Pepino, curé de Chasselay. L’association des amis de la Reine (François Niforos) avait envoyé une superbe gerbe de fleurs de lys disposée au pied de l’autel.
La cérémonie a été relatée dans le très républicain Progrès dimanche, sous la plume de Sophie Majou : « Port altier, cravates agrémentées de fleurs de lys, chevalières gravées aux armes, dames aux chignons blancs impeccables, mantilles ou chapeaux noirs : l’élégance – naturelle – était de mise. Il faut dire qu’il y avait de l’émulation en la personne de Son Altesse Royale, le Prince Rémy de Bourbon-Parme, descendant direct de Saint louis et du Roi Soleil. Le quinquagénaire représentait Louis XX, l’héritier du trône de France, s’il en existait un, actuellement au Venezuela pour célébrer ses épousailles. Devant le chœur de l’église, l’altesse royale a eu droit à un petit fauteuil de velours rouge bordeaux ainsi qu’un prie-Dieu assorti. (…) Outre la célébration à Saint-Bonaventure, deux autres messes de requiem – traditionalistes, cette fois – étaient prévues en fin d’après-midi en l’église Saint Georges et l’autre au prieuré de la rue d’Inkermann. »
Her- En adoration
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Commémoration de l'exécution du roi de France Louis XVI, le 21 janvier 2006.
Posté le Vendredi 20 janvier 2006 @ 07:20:30Posté par resno
Occident et chrétienté Commémoration de l'exécution du roi de France Louis XVI, le 21 janvier 2006.
Ile de France
Paris
10h30 - Messe anniversaire pour l'assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle Expiatoire
Rue
Paris
15h15 - Messe anniversaire pour l'assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Place de la Concorde et de Louis XV
Paris 8e
19h00-20h00 - Veillée aux flambeaux pour S.M. le Roi LOUIS XVI,
Rendez vous Parvis de la Madeleine
Défilé aux flambeaux jusqu'à la Chapelle Expiatoire
Paris
Renseignements : Thibaud Pierre, 06 80 56 37 29
12h15 - Messe anniversaire pour l'assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
En l'église des Rois de France
Saint-Germain l'Auxerrois
Paris
Cercle de l'Oeillet Blanc
Renseignement. : Monique Lainé, 01 40 39 92 06
18h30 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Saint-Nicolas du Chardonnet
23, rue des Bernardins
Paris 5e
Belloy-en-France (95270)
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI, par l'abbé Scrive
Eglise de Belloy-en-France
Rue Faubert - 95270 Belloy-en-France
Renseignements : 03 44 57 65 85
Versailles
19h00 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Eglise Notre Dame des Armées
4, impasse des Gendarmes
Provence-Alpes-côte d'azur...
Aix-en-Provence
18h30 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Chapelle des Pénitents Gris
Les Bourras, rue Léautaud
Renseignements : 06 64 77 03 00
Marseille
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint-Ferréol
Nice
Messe anniversaire célébrée par le Père TCHANN, à la mémoire de S.M. le Roi LOUIS XVI
en la Chapelle de la Miséricorde à Nice
2, place Pierre Gautier - Cours Saleya
Toulon
18h30 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint François de Paule
Place Louis Blanc (en bas du cours Lafayette)
Aquitaine
Bayonne
18 h.00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Messe aux intentions de la France et de la famille royale
Chapelle N-D des 7 douleurs
Quartier des Arènes
60 bis, avenue de la Légion Tchèque
Réunion en sortie de messe
Renseignements : 05 59 63 20 99
Bordeaux
19h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise du Christ rédempteur
Talence
19h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise du Christ Roi
Rue Achille Allard
Limousin
Limoges
11 h.00 - Eglise Saint Pierre du Queyrois Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Coeur immaculé de Marie
3, place du Maréchal Foch
Renseignements : Prieuré Saint-François-Régis, 04 77 40 20 55
Normandie
Rouen
Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI.
Déjeuner après la messe au restaurant
Le Palissou
rue Delescluze
Réservation : 05.55.43.38.16
Champagne-Ardennes
Montceau-les-mines
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise de Pissy-sur-Fley.
Lanquedoc-Rossillon
Montpellier
18h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle des Pénitents Bleux
11, rue des Etuves
Nîmes
11h00, Eglise Saint Charles, Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI.
Déjeuner après la messe célébrée pour le roi Louis XVI au Palace,
angle rue Royale,
6 bd de la Libération.
Inscriptions : Mme Segarra : 04 66 51 61 32
Perpignan
18h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Christ-Roi
113, avenue du Maréchal Joffre
Picardie
Amiens
18 h.00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Bon Pasteur
Lorraine
Nancy
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Sacré Coeur
65, rue du Maréchal Oudinot
Rhônes-Alpes
Grenoble
18h30 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint-André
Lyon
11 h.00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint Bonaventure
Saint-Etienne
10h00 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Cathédrale Notre Dame
Posté le Vendredi 20 janvier 2006 @ 07:20:30Posté par resno
Occident et chrétienté Commémoration de l'exécution du roi de France Louis XVI, le 21 janvier 2006.
Ile de France
Paris
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Chapelle Expiatoire
Rue
Paris
15h15 - Messe anniversaire pour l'assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
Place de la Concorde et de Louis XV
Paris 8e
19h00-20h00 - Veillée aux flambeaux pour S.M. le Roi LOUIS XVI,
Rendez vous Parvis de la Madeleine
Défilé aux flambeaux jusqu'à la Chapelle Expiatoire
Paris
Renseignements : Thibaud Pierre, 06 80 56 37 29
12h15 - Messe anniversaire pour l'assassinat de S.M. le Roi Louis XVI
En l'église des Rois de France
Saint-Germain l'Auxerrois
Paris
Cercle de l'Oeillet Blanc
Renseignement. : Monique Lainé, 01 40 39 92 06
18h30 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Saint-Nicolas du Chardonnet
23, rue des Bernardins
Paris 5e
Belloy-en-France (95270)
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI, par l'abbé Scrive
Eglise de Belloy-en-France
Rue Faubert - 95270 Belloy-en-France
Renseignements : 03 44 57 65 85
Versailles
19h00 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Eglise Notre Dame des Armées
4, impasse des Gendarmes
Provence-Alpes-côte d'azur...
Aix-en-Provence
18h30 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Chapelle des Pénitents Gris
Les Bourras, rue Léautaud
Renseignements : 06 64 77 03 00
Marseille
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint-Ferréol
Nice
Messe anniversaire célébrée par le Père TCHANN, à la mémoire de S.M. le Roi LOUIS XVI
en la Chapelle de la Miséricorde à Nice
2, place Pierre Gautier - Cours Saleya
Toulon
18h30 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint François de Paule
Place Louis Blanc (en bas du cours Lafayette)
Aquitaine
Bayonne
18 h.00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Messe aux intentions de la France et de la famille royale
Chapelle N-D des 7 douleurs
Quartier des Arènes
60 bis, avenue de la Légion Tchèque
Réunion en sortie de messe
Renseignements : 05 59 63 20 99
Bordeaux
19h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise du Christ rédempteur
Talence
19h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise du Christ Roi
Rue Achille Allard
Limousin
Limoges
11 h.00 - Eglise Saint Pierre du Queyrois Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Coeur immaculé de Marie
3, place du Maréchal Foch
Renseignements : Prieuré Saint-François-Régis, 04 77 40 20 55
Normandie
Rouen
Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI.
Déjeuner après la messe au restaurant
Le Palissou
rue Delescluze
Réservation : 05.55.43.38.16
Champagne-Ardennes
Montceau-les-mines
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise de Pissy-sur-Fley.
Lanquedoc-Rossillon
Montpellier
18h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle des Pénitents Bleux
11, rue des Etuves
Nîmes
11h00, Eglise Saint Charles, Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI.
Déjeuner après la messe célébrée pour le roi Louis XVI au Palace,
angle rue Royale,
6 bd de la Libération.
Inscriptions : Mme Segarra : 04 66 51 61 32
Perpignan
18h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Christ-Roi
113, avenue du Maréchal Joffre
Picardie
Amiens
18 h.00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Bon Pasteur
Lorraine
Nancy
11h00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Chapelle du Sacré Coeur
65, rue du Maréchal Oudinot
Rhônes-Alpes
Grenoble
18h30 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint-André
Lyon
11 h.00 - Messe anniversaire de S.M. le Roi Louis XVI
Eglise Saint Bonaventure
Saint-Etienne
10h00 - Messe anniversaire de SM. le Roi Louis XVI
Cathédrale Notre Dame
Her- En adoration
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Inscription : 10/01/2007
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Bonjour à tous,
Quoi qu'il en soit, si vous n'avez pas pu aller, aujourd'hui, à la messe, ou à une de ces messes de commémoration, priez aux intentions de Louis XVI, le Roi-martyr...
Confiez-lui vos intentions et vous serez étonné du résultat...
Priez-le pour la conversion des francs-maçons...
Priez-le pour son descendant, Henri V, qui vient relever sa couronne et son sceptre...
J'entends déjà au loin le galop de son cheval blanc...
Meilleures pensées
Et Courage, Confiance, Espérance : On les aura !!!...
Hercule
Quoi qu'il en soit, si vous n'avez pas pu aller, aujourd'hui, à la messe, ou à une de ces messes de commémoration, priez aux intentions de Louis XVI, le Roi-martyr...
Confiez-lui vos intentions et vous serez étonné du résultat...
Priez-le pour la conversion des francs-maçons...
Priez-le pour son descendant, Henri V, qui vient relever sa couronne et son sceptre...
J'entends déjà au loin le galop de son cheval blanc...
Meilleures pensées
Et Courage, Confiance, Espérance : On les aura !!!...
Hercule
Her- En adoration
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Inscription : 10/01/2007
testament de LOUIS XVI
Testament de Louis XVI
]"Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit. Aujourd'hui vingt-cinquième de décembre mil sept cent quatre vingt douze."
Moi, Louis, XVIème du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille. De plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l'issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n'ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m'adresser. Je déclare ici en sa présence, mes dernières volontés et mes sentiments.
Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d'après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s'est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.
Je meurs dans l'union de notre sainte Mère l'Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l'Église, les Sacrements et les Mystères tels que l'Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n'ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d'expliquer les dogmes qui déchirent l'Église de Jésus-Christ, mais je m'en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m'accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l'Église suivie depuis Jésus-Christ.
Je plains de tout mon coeur nos frères qui peuvent être dans l'erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l'enseigne.
Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j'ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m'humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d'un Prêtre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l'Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s'il m'accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d'un Prêtre Catholique, pour m'accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.
Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j'aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu'ils croient que je peux leur avoir fait.
Je prie tous ceux qui ont de la Charité d'unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
Je pardonne de tout mon coeur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m'ont fait beaucoup de mal.
Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Soeur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être.
Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma soeur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable.
Je recommande mes enfants à ma femme, je n'ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d'en faire de bons Chrétiens et d'honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s'ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l'Éternité. Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s'ils avaient le malheur de perdre la leur.
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu'elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu'ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu'elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.
Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu'il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve. Qu'il ne peut faire le bonheur des Peuples qu'en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu'un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son coeur, qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire, et qu'autrement, étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile.
Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d'effervescence, on n'est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur.
Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m'ont montré un véritable attachement et désintéressé. D'un côté si j'étais sensiblement touché de l'ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n'avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l'autre, j'ai eu de la consolation à voir l'attachement et l'intérêt gratuit que beaucoup de personnes m'ont montrés. Je les prie d'en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s'enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes.
Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j'ai eu tout lieu de me louer depuis qu'il est avec moi. Comme c'est lui qui est resté avec moi jusqu'à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.
Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi.
J'ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l'expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu'ils se sont donnés pour moi.
Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi".
Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792.
Louis
]"Au nom de la très Sainte Trinité, du Père, du fils et du Saint Esprit. Aujourd'hui vingt-cinquième de décembre mil sept cent quatre vingt douze."
Moi, Louis, XVIème du nom, Roi de France, étant depuis plus de quatre mois enfermé avec ma famille dans la Tour du Temple à Paris, par ceux qui étaient mes sujets, et privé de toute communication quelconque, même depuis le onze du courant avec ma famille. De plus impliqué dans un Procès dont il est impossible de prévoir l'issue à cause des passions des hommes, et dont on ne trouve aucun prétexte ni moyen dans aucune loi existante, n'ayant que Dieu pour témoin de mes pensées, et auquel je puisse m'adresser. Je déclare ici en sa présence, mes dernières volontés et mes sentiments.
Je laisse mon âme à Dieu mon créateur, et je le prie de la recevoir dans sa miséricorde, de ne pas la juger d'après ses mérites, mais par ceux de Notre Seigneur Jésus Christ qui s'est offert en sacrifice à Dieu son Père, pour nous autres hommes, quelque indignes que nous en fussions, et moi le premier.
Je meurs dans l'union de notre sainte Mère l'Église Catholique, Apostolique et Romaine, qui tient ses pouvoirs par une succession non interrompue de Saint Pierre auquel Jésus-Christ les avait confiés. Je crois fermement et je confesse tout ce qui est contenu dans le Symbole et les commandements de Dieu et de l'Église, les Sacrements et les Mystères tels que l'Église Catholique les enseigne et les a toujours enseignés. Je n'ai jamais prétendu me rendre juge dans les différentes manières d'expliquer les dogmes qui déchirent l'Église de Jésus-Christ, mais je m'en suis rapporté et rapporterai toujours, si Dieu m'accorde vie, aux décisions que les supérieurs Ecclésiastiques unis à la Sainte Église Catholique, donnent et donneront conformément à la discipline de l'Église suivie depuis Jésus-Christ.
Je plains de tout mon coeur nos frères qui peuvent être dans l'erreur, mais je ne prétends pas les juger, et je ne les aime pas moins tous en Jésus-Christ suivant ce que la charité Chrétienne nous l'enseigne.
Je prie Dieu de me pardonner tous mes péchés, j'ai cherché à les connaître scrupuleusement, à les détester et à m'humilier en sa présence, ne pouvant me servir du Ministère d'un Prêtre Catholique. Je prie Dieu de recevoir la confession que je lui en ai faite, et surtout le repentir profond que j'ai d'avoir mis mon nom, (quoique cela fut contre ma volonté) à des actes qui peuvent être contraires à la discipline et à la croyance de l'Église Catholique à laquelle je suis toujours resté sincèrement uni de coeur. Je prie Dieu de recevoir la ferme résolution où je suis, s'il m'accorde vie, de me servir aussitôt que je le pourrai du Ministère d'un Prêtre Catholique, pour m'accuser de tous mes péchés, et recevoir le Sacrement de Pénitence.
Je prie tous ceux que je pourrais avoir offensés par inadvertance (car je ne me rappelle pas d'avoir fait sciemment aucune offense à personne), ou à ceux à qui j'aurais pu avoir donné de mauvais exemples ou des scandales, de me pardonner le mal qu'ils croient que je peux leur avoir fait.
Je prie tous ceux qui ont de la Charité d'unir leurs prières aux miennes, pour obtenir de Dieu le pardon de mes péchés.
Je pardonne de tout mon coeur à ceux qui se sont fait mes ennemis sans que je leur en aie donné aucun sujet, et je prie Dieu de leur pardonner, de même que ceux qui par un faux zèle, ou par un zèle mal entendu, m'ont fait beaucoup de mal.
Je recommande à Dieu, ma femme, mes enfants, ma Soeur, mes Tantes, mes Frères, et tous ceux qui me sont attachés par les liens du sang, ou par quelque autre manière que ce puisse être.
Je prie Dieu particulièrement de jeter des yeux de miséricorde sur ma femme, mes enfants et ma soeur qui souffrent depuis longtemps avec moi, de les soutenir par sa grâce s'ils viennent à me perdre, et tant qu'ils resteront dans ce monde périssable.
Je recommande mes enfants à ma femme, je n'ai jamais douté de sa tendresse maternelle pour eux ; je lui recommande surtout d'en faire de bons Chrétiens et d'honnêtes hommes, de leur faire regarder les grandeurs de ce monde ci (s'ils sont condamnés à les éprouver) que comme des biens dangereux et périssables, et de tourner leurs regards vers la seule gloire solide et durable de l'Éternité. Je prie ma soeur de vouloir bien continuer sa tendresse à mes enfants, et de leur tenir lieu de mère, s'ils avaient le malheur de perdre la leur.
Je prie ma femme de me pardonner tous les maux qu'elle souffre pour moi, et les chagrins que je pourrais lui avoir donnés dans le cours de notre union, comme elle peut être sûre que je ne garde rien contre elle si elle croyait avoir quelque chose à se reprocher.
Je recommande bien vivement à mes enfants, après ce qu'ils doivent à Dieu qui doit marcher avant tout, de rester toujours unis entre eux, soumis et obéissants à leur mère, et reconnaissants de tous les soins et les peines qu'elle se donne pour eux, et en mémoire de moi. Je les prie de regarder ma soeur comme une seconde mère.
Je recommande à mon fils, s'il avait le malheur de devenir Roi, de songer qu'il se doit tout entier au bonheur de ses concitoyens, qu'il doit oublier toute haine et tout ressentiment, et nommément tout ce qui a rapport aux malheurs et aux chagrins que j'éprouve. Qu'il ne peut faire le bonheur des Peuples qu'en régnant suivant les Lois, mais en même temps qu'un Roi ne peut les faire respecter, et faire le bien qui est dans son coeur, qu'autant qu'il a l'autorité nécessaire, et qu'autrement, étant lié dans ses opérations et n'inspirant point de respect, il est plus nuisible qu'utile.
Je recommande à mon fils d'avoir soin de toutes les personnes qui m'étaient attachées, autant que les circonstances où il se trouvera lui en donneront les facultés, de songer que c'est une dette sacrée que j'ai contractée envers les enfants ou les parents de ceux qui ont péri pour moi, et ensuite de ceux qui sont malheureux pour moi. Je sais qu'il y a plusieurs personnes de celles qui m'étaient attachées, qui ne se sont pas conduites envers moi comme elles le devaient, et qui ont même montré de l'ingratitude, mais je leur pardonne, (souvent, dans les moment de troubles et d'effervescence, on n'est pas le maître de soi) et je prie mon fils, s'il en trouve l'occasion, de ne songer qu'à leur malheur.
Je voudrais pouvoir témoigner ici ma reconnaissance à ceux qui m'ont montré un véritable attachement et désintéressé. D'un côté si j'étais sensiblement touché de l'ingratitude et de la déloyauté de gens à qui je n'avais jamais témoigné que des bontés, à eux et à leurs parents ou amis, de l'autre, j'ai eu de la consolation à voir l'attachement et l'intérêt gratuit que beaucoup de personnes m'ont montrés. Je les prie d'en recevoir tous mes remerciements ; dans la situation où sont encore les choses, je craindrais de les compromettre si je parlais plus explicitement, mais je recommande spécialement à mon fils de chercher les occasions de pouvoir les reconnaître.
Je croirais calomnier cependant les sentiments de la Nation, si je ne recommandais ouvertement à mon fils MM de Chamilly et Hue, que leur véritable attachement pour moi avait portés à s'enfermer avec moi dans ce triste séjour, et qui ont pensé en être les malheureuses victimes.
Je lui recommande aussi Cléry des soins duquel j'ai eu tout lieu de me louer depuis qu'il est avec moi. Comme c'est lui qui est resté avec moi jusqu'à la fin, je prie MM de la Commune de lui remettre mes hardes, mes livres, ma montre, ma bourse, et les autres petits effets qui ont été déposés au Conseil de la Commune.
Je pardonne encore très volontiers à ceux qui me gardaient, les mauvais traitements et les gênes dont ils ont cru devoir user envers moi.
J'ai trouvé quelques âmes sensibles et compatissantes, que celles-là jouissent dans leur coeur de la tranquillité que doit leur donner leur façon de penser.
Je prie MM de Malesherbes, Tronchet et de Sèze, de recevoir ici tous mes remerciements et l'expression de ma sensibilité pour tous les soins et les peines qu'ils se sont donnés pour moi.
Je finis en déclarant devant Dieu et prêt à paraître devant Lui, que je ne me reproche aucun des crimes qui sont avancés contre moi".
Fait double à la Tour du Temple le 25 décembre 1792.
Louis
j1234- Veut-etre un saint/e
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Quel beau testament et dernier message ,je suppose, de la part d'un roi,de la part d'un homme........Pas mal mieux que nos politiciens actuels non............
p13843- Combat l'antechrist
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ALLOCUTION DE PIE VI A LA MORT DE LOUIS XVI
L'allocution prononcée par le Souverain Pontife, Pie VI (pape de 1775 à 1799), au Consistoire du 11 juin 1793 [1] est une condamnation formelle de la Révolution, de la République et des principes nouveaux.
Cette allocution est aussi une admirable préface au Syllabus de Pie IX (1864).
En voici le texte :
«Vénérables Frères, comment notre voix n'est-elle point étouffée dans ce moment par nos larmes et par nos sanglots? N'est-ce pas plutôt par nos gémissements que par nos paroles, qu'il convient d'exprimer cette douleur sans bornes que nous sommes obligés de retracer devant vous en vous retraçant le spectacle que l'on vit à Paris le 21 du mois de janvier dernier,
«Le Roi très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie et ce jugement s'est exécuté. Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de la sentence. LA CONVENTION NATIONALE N'AVAIT NI DROIT NI AUTORITE POUR LA PRONONCER.
«EN EFFET, APRES AVOIR ABOLI LA MONARCHIE LE MEILLEUR DES GOUVERNEMENTS, ELLE AVAIT TRANSPORTE TOUTE LA PUISSANCE PUBLIQUE AU PEUPLE, QUI NE SE CONDUIT NI PAR RAISON, NI PAR CONSEIL, NE SE FORME SUR AUCUN POINT DES IDEES JUSTES, APPRECIE PEU DE CHOSES PAR LA VERITE ET EN EVALUE UN GRAND NOMBRE D'APRES L'OPINION ; QUI EST TOUJOURS INCONSTANT, FACILE A ETRE TROMPE, ENTRAINE A TOUS LES EXCES, INGRAT, ARROGANT, CRUEL. La portion la plus féroce de ce peuple, peu satisfaite d’avoir dégradé la majesté de son Roi, et déterminée à lui arracher la vie, VOULUT QU'IL FUT JUGE PAR SES PROPRES ACCUSATEURS QUI S’ETAIENT DECLARES HAUTEMENT SES PLUS IMPLACABLES ENNEMIS. Déjà, dès l'ouverture du procès, on avait appelé, tour à tour, parmi les Juges quelques Députés plus particulièrement connus par leurs mauvaises dispositions, pour mieux s'assurer de faire prévaloir l'avis de la condamnation par la pluralité des opinions.
«On ne put cependant pas assez en augmenter le nombre pour obtenir que le Roi fût immolé en vertu d'une majorité légale. A QUOI NE DEVAIT-ON PAS S’ATTENDRE ET QUEL JUGEMENT EXECRABLE A TOUS LES SIECLES NE POUVAIT-ON PAS PRESSENTIR, EN VOYANT LE CONCOURS DE TANT DE JUGES PERVERS, ET DE TANT DE MANŒUVRES EMPLOYEES POUR CAPTER LES SUFFRAGES.
«Toutefois, plusieurs d'entre eux ayant reculé d'horreur au moment de consommer UN SI GRAND FORFAIT, on imagina de revenir aux opinions, et les conjurés ayant ainsi voté de nouveau, prononcèrent que la condamnation était légitimement décrétée. Nous passerons ici sous silence UNE FOULE D’AUTRES INJUSTICES, DE NULLITES ET D’INVALIDITES que l'on peut lire dans les plaidoyers des Avocats et dans les papiers publics. Nous ne relevons pas non plus tout ce que le Roi fut contraint d'endurer avant d'être conduit au supplice : sa longue détention dans diverses prisons d'où il ne sortait jamais que pour être conduit à la barre de la Convention, l’assassinat de son Confesseur, sa séparation de la famille Royale qu'il aimait si tendrement ; enfin cet amas de tribulations rassemblé sur lui pour multiplier ses humiliations et ses souffrances. Il est impossible de ne pas en être pénétré d'horreur quand on n'a point abjuré tout sentiment d'humanité. L'indignation redouble encore de ce que le caractère unanimement reconnu de ce Prince était naturellement doux et bienfaisant; que sa clémence, sa patience, son amour pour son peuple furent toujours inaltérables...
«Mais ce que nous ne saurions pas surtout passer sous silence, c'est l'opinion universelle qu'il a donnée de sa vertu par son testament, écrit de sa main, émané du fond de son âme, imprimé et répandu dans toute l'Europe. QUELLE HAUTE IDEE ON Y CONÇOIT DE SA VERTU ! QUEL ZELE POUR LA RELIGION CATHOLIQUE ! QUEL CARACTERE D'UNE PIETE VERITABLE ENVERS DIEU ! Quelle douleur, quel repentir d'avoir apposé son nom MALGRE LUI à des décrets si contraires à la discipline et à la Foi orthodoxe de l'Eglise. Prêt à succomber sous le poids de tant d'adversités qui s’aggravaient de jour en jour sur sa tête, il pouvait dire comme Jacques Ier, Roi d'Angleterre, qu'on le calomniait dans les Assemblées du peuple, non pour avoir commis un crime, mais parce qu'il était Roi, ce que l'on regardait comme le plus grand de tous les crimes...
«ET QUI POURRA JAMAIS DOUTER QUE CE MONARQUE N'AIT ETE PRINCIPALEMENT IMMOLE EN HAINE DE LA FOI ET PAR UN ESPRIT DE FUREUR CONTRE LES DOGMES CATHOLIQUES ? DEJA DEPUIS LONGTEMPS LES CALVINISTES AVAIENT COMMENCE A CONJURER EN FRANCE LA RUINE DE LA RELIGION CATHOLIQUE. MAIS POUR Y PARVENIR, IL FALLUT PREPARER LES ESPRITS ET ABREUVER LES PEUPLES DE CES PRINCIPES IMPIES QUE LES NOVATEURS N'ONT ENSUITE CESSE DE REPANDRE DANS DES LIVRES QUI NE RESPIRAIENT QUE LA PERFIDIE ET LA SEDITION. C'EST DANS CETTE VUE QU'ILS SE SONT LIGUES AVEC DES PHILOSOPHES PERVERS. L'Assemblée Générale du Clergé de France de 1755 avait découvert et dénoncé les abominables complots de ces artisans d'impiété. Et Nous-même aussi, dès le commencement de notre Pontificat, prévoyant les exécrables manœuvres d'un parti si perfide, nous annonçâmes le péril imminent qui menaçait l'Europe dans notre lettre Encyclique adressée à tous les Évêques de l'Eglise Catholique...
«Si l'on eût écouté nos représentations et nos avis, nous n'aurions pas à gémir maintenant de CETTE VASTE CONJURATION TRAMEE CONTRE LES ROIS ET CONTRE LES EMPIRES.
«Ces hommes dépravés s'aperçurent bientôt qu'ils avançaient rapidement dans leurs projets, ils reconnurent que le moment d'accomplir leurs desseins était enfin arrivé ; ILS COMMENCERENT A PROFESSER HAUTEMENT, DANS UN LIVRE IMPRIME EN 1787, CETTE MAXIME d'Hugues Rosaire ou bien d'un autre Auteur qui a pris ce nom, QUE C'ETAIT UNE ACTION LOUABLE QUE D'ASSASSINER UN SOUVERAIN QUI REFUSAIT D'EMBRASSER LA REFORME ou de se charger de défendre les intérêts des Protestants en faveur de leur religion. «Cette doctrine ayant été publiée peu de temps avant que Louis fût tombé dans le déplorable état auquel il a été réduit, tout le monde a pu voir clairement quelle était la première source de ses malheurs. Il doit donc passer pour constant qu'ils sont tous venus des MAUVAIS LIVRES QUI PARAISSAIENT EN FRANCE, et qu'il faut les regarder comme les fruits naturels de cet arbre empoisonné. «Aussi, a-t-on publié dans la vie imprimée de l'impie Voltaire, que le genre humain lui devait d'éternelles actions de grâces comme au premier auteur de la Révolution Française, «C'est lui, dit-on QUI EN EXCITANT LE PEUPLE A SENTIR ET A EMPLOYER SES FORCES, A FAIT TOMBER LA PREMIERE BARRIERE DU DESPOTISME : LE POUVOIR RELIGIEUX ET SACERDOTAL. SI L'ON N’EUT PAS BRISE CE JOUG, ON N'AURAIT JAMAIS BRISE CELUI DES TYRANS. L’UN ET L’AUTRE SE TENAIENT SI ETROITEMENT UNIS QUE LE PREMIER, UNE FOIS SECOUE, LE SECOND DEVAIT L’ETRE BIENTOT APRES. En célébrant comme le triomphe de Voltaire la chute de l’Autel et du Trône, on exalte la renommée et la gloire de tous les écrivains impies comme d'autant de généraux d'une armée victorieuse. Après avoir ainsi entraîné, par toutes sortes d'artifices, une très grande portion du peuple dans leur parti pour mieux l’attirer encore par leurs œuvres et par leurs promesses, ou plutôt pour en faire leur jouet dans toutes les provinces de la France, les factieux se sont servis du mot spécieux de liberté, ils en ont arboré les trophées et ils ont Invité de tous côtés la multitude à se réunir sous ses drapeaux. C'est bien là, véritablement, cette liberté philosophique qui tend à corrompre les esprits, à dépraver les mœurs, à renverser toutes les lois et toutes les institutions reçues. Aussi fut-ce pour cette raison que l'Assemblée du Clergé de France témoigna tant d'horreur pour une pareille liberté, quand elle commençait à se glisser dans l'esprit du peuple par les maximes les plus fallacieuses. Ce fut encore pour les mêmes motifs que nous crûmes devoir, nous-mêmes, la dénoncer et la caractériser en ces termes :
«Les philosophes effrénés entreprennent de briser les liens qui unissent tous les hommes entre eux, qui les attachent aux Souverains et les contiennent dans le devoir. Ils disent et répètent jusqu'à satiété que l'homme naît libre et qu'il n'est soumis à l'autorité de personne. Ils représentent, en conséquence, la Société comme un amas d'idiots dont la stupidité se prosterne devant les prêtres et devant les rois qui les oppriment, de sorte que l'accord entre le Sacerdoce et l'Empire n'est autre chose qu'une barbare conjuration contre la liberté naturelle de l'homme. Ces avocats tant vantés du genre humain ont ajouté au mot fameux et trompeur de liberté cet autre nom d'égalité qui ne l'est pas moins. Comme si entre des hommes qui sont réunis en société et qui ont des dispositions intellectuelles si différentes, des goûts si opposés et une activité si déréglée, si dépendante de leur cupidité individuelle, il ne devait y avoir personne qui réunît la force et l'autorité nécessaires pour contraindre, réprimer, ramener au devoir ceux qui s'en écartent, afin que la Société, bouleversée par tant de passions diverses et désordonnées, ne soit précipitée dans l'anarchie et ne tombe pas en dissolution.
«... Après s’être établis, selon l'expression de saint Hilaire de Poitiers, Réformateurs des Pouvoirs publics et arbitres de la religion, TANDIS QUE LE PRINCIPAL OBJET EST AU CONTRAIRE DE PROPAGER PARTOUT UN ESPRIT DE SOUMISSION ET D’OBEISSANCE, CES NOVATEURS ONT ENTREPRIS DE DONNER UNE CONSTITUTION A L’EGLISE ELLE-MEME PAR DE NOUVEAUX DECRETS INOUÏS JUSQU’A CE JOUR.
«C'EST DE CE LABORATOIRE QU'EST SORTIE UNE CONSTITUTION SACRILEGE QUE NOUS AVONS REFUTEE DANS NOTRE REPONSE DU 10 MARS 1791 [2] A L'EXPOSITION DES PRINCIPES QUI NOUS AVAIT ETE SOUMISE PAR CENT TRENTE EVEQUES. ON PEUT APPLIQUER CONVENABLEMENT A CE SUJET CES PAROLES DE SAINT CYPRIEN : COMMENT SE FAIT-IL QUE LES CHRETIENS SOIENT JUGES PAR DES HERETIQUES, LES HOMMES SAINS PAR DES MALADES... LES JUGES PAR DES COUPABLES, LES PRETRES PAR DES SACRILEGES. «QUE RESTE-T-IL DONC DE PLUS QUE DE SOUMETTRE L’EGLISE AU CAPITOLE ? TOUS LES FRANÇAIS QUI SE MONTRAIENT ENCORE FIDELES DANS LES DIFFERENTS ORDRES DE L’ETAT ET QUI REFUSAIENT AVEC FERMETE DE SE LIER PAR UN SERMENT A CETTE NOUVELLE CONSTITUTION, ETAIENT AUSSITOT ACCABLES DE REVERS ET VOUES A LA MORT. ON S'EST HATE DE LES MASSACRER INDISTINCTEMENT ; ON A FAIT SUBIR LES TRAITEMENTS LES PLUS BARBARES A UN GRAND NOMBRE D'ECCLESIASTIQUES. ON A EGORGE DES EVEQUES... CEUX QUE L'ON PERSECUTAIT AVEC MOINS DE RIGUEUR SE VOYAIENT ARRACHES DE LEURS FOYERS ET RELEGUES DANS DES PAYS ETRANGERS, SANS AUCUNE DISTINCTION D’AGE, DE SEXE, DE CONDITION. ON AVAIT DECRETE QUE CHACUN ETAIT LIBRE D'EXERCER LA RELIGION QU'IL CHOISIRAIT, COMME SI TOUTES LES RELIGIONS CONDUISAIENT AU SALUT ETERNEL ; ET CEPENDANT LA SEULE RELIGION CATHOLIQUE ETAIT PROSCRITE. «SEULE, ELLE VOYAIT COULER LE SANG DE SES DISCIPLES DANS LES PLACES PUBLIQUES, SUR LES GRANDS CHEMINS ET DANS LEURS PROPRES MAISONS. ON EUT DIT QU'ELLE ETAIT DEVENUE UN CRIME CAPITAL. ILS NE POUVAIENT TROUVER AUCUNE SURETE DANS LES ETATS VOISINS OU ILS ETAIENT VENUS CHERCHER ASILE... TEL EST LE CARACTERE CONSTANT DES HERESIES. TEL A TOUJOURS ETE, DES LES PREMIERS SIECLES DE L’EGLISE, L'ESPRIT DES HERETIQUES, SPECIALEMENT DEVELOPPE DE NOTRE TEMPS PAR LES MANŒUVRES TYRANNIQUES DES CALVINISTES QUI ONT CHERCHE PERSEVERAMMENT A MULTIPLIER LEURS PROSELYTES PAR TOUTES SORTES DE MENACES ET DE VIOLENCES. D'APRES CETTE SUITE ININTERROMPUE D’IMPIETES QUI ONT PRIS LEUR ORIGINE EN FRANCE, AUX YEUX DE QUI N'EST-IL PAS DEMONTRE QU'IL FAUT IMPUTER A LA HAINE DE LA RELIGION LES PREMIERES TRAMES DE CES COMPLOTS QUI TROUBLENT ET EBRANLENT TOUTE L’EUROPE ? PERSONNE NE PEUT NIER QUE LA MEME CAUSE N'AIT AMENE LA MORT FUNESTE DE LOUIS XVI. On s'est efforcé, il est vrai, de charger ce Prince de plusieurs délits d'un ordre purement politique. Mais, LE PRINCIPAL REPROCHE QU'ON AIT ELEVE CONTRE LUI, PORTAIT SUR L'INALTERABLE FERMETE AVEC LAQUELLE IL REFUSA D'APPROUVER ET DE SANCTIONNER LE DECRET DE DEPORTATION DES PRETRES, ET LA LETTRE QU'IL ECRIVIT A L'EVEQUE DE CLERMONT POUR LUI ANNONCER QU'IL ETAIT BIEN RESOLU DE RETABLIR EN FRANCE, DES QU'IL LE POURRAIT, LE CULTE CATHOLIQUE. TOUT CELA NE SUFFIT-IL PAS POUR QU'ON PUISSE CROIRE ET SOUTENIR, SANS TEMERITE, QUE LOUIS FUT UN MARTYR ?
« ...Mais, d'après ce que nous avons entendu, on opposera ici, peut-être, comme un obstacle péremptoire au martyre de Louis, la sanction qu'il a donnée à la Constitution, que nous avons déjà réfutée dans notre susdite réponse aux Évêques de France. Plusieurs personnes nient le fait et affirment que lorsqu'on présenta cette Constitution à la signature du Roi, il hésita, recueilli dans ses pensées, et refusa son seing de peur que l'apposition de son nom ne produisît tous les effets d'une approbation formelle. L'un de ses ministres que l'on nomme, et en qui le Roi avait alors une grande confiance, lui représenta que sa signature ne prouverait autre chose que l'exacte conformité de la copie avec l'original, de manière que nous, à qui cette Constitution allait être adressée, nous ne pouvions sans aucun prétexte élever le moindre soupçon sur son authenticité.
«Il paraît que ce fut cette simple observation qui le détermina aussitôt à donner sa signature. C’est aussi ce qu'il insinue lui-même dans son testament quand il dit que son seing lui fut arraché contre son propre vœu.
«Et, en effet, il n’aurait pas été conséquent et se serait mis en contradiction avec lui-même, si, après avoir approuvé volontairement la Constitution du Clergé de France, il l’eut rejetée ensuite avec la plus inébranlable fermeté, comme il fit lorsqu’il refusa de sanctionner le Décret de déportation des Prêtres non assermentés, et lorsqu'il écrivit à l’Évêque de Clermont qu’il était déterminé à rétablir en France le culte catholique. «Mais quoi qu'il en soit de ce fait, car nous n'en prenons pas sur nous la responsabilité, et QUAND MEME NOUS AVOUERIONS QUE LOUIS, SEDUIT PAR DEFAUT DE REFLEXION OU PAR ERREUR, APPROUVA REELLEMENT LA CONSTITUTION AU MOMENT OU IL LA SOUSCRIVIT SERIONS-NOUS OBLIGES POUR CELA DE CHANGER DE SENTIMENT AU SUJET DE SON MARTYRE ? NON, SANS DOUTE. SI NOUS AVIONS UN PAREIL DESSEIN, NOUS EN SERIONS DETOURNES PAR SA RETRACTATION SUBSEQUENTE AUSSI CERTAINE QUE SOLENNELLE ET PAR SA MORT MEME QUI FUT VOTEE COMME NOUS L’AVONS DEMONTRE CI-DESSUS, EN HAINE DE LA RELIGION CATHOLIQUE, DE SORTE QU'IL PARAIT DIFFICILE QUE L'ON PUISSE RIEN CONTESTER DE LA GLOIRE DE SON MARTYRE. « …Appuyé sur cette raison, celle du Pape Benoît XIV, et voyant que la rétractation de Louis XVI, écrite de sa propre main et constatée encore par l'effusion d'un sang si pur, est certaine et incontestable, Nous ne croyons pas nous éloigner du principe de Benoît XIV, non pas, il est vrai, en prononçant dans ce moment un Décret pareil à celui que nous venons de citer, mais en persistant dans l'opinion que nous nous somme formée du martyre de ce Prince, nonobstant toute approbation qu'il avait donnée à la Constitution Civile du Clergé quelle qu’elle eût été.
«Ah ! France ! Ah ! France ! TOI QUE NOS PREDECESSEURS APPELAIENT LE MIROIR DE LA CHRETIENTE ET L'INEBRANLABLE APPUI DE LA FOI, TOI QUI, PAR TON ZELE POUR LA CROYANCE CHRETIENNE ET PAR TA PIETE FILIALE, ENVERS LE SIEGE APOSTOLIQUE, NE MARCHE PAS A LA SUITE DES AUTRES NATIONS, MAIS LES PRECEDE TOUTES, QUE TU NOUS ES CONTRAIRE AUJOURD'HUI ! DE QUEL ESPRIT D’HOSTILITE, TU PARAIS ANIMEE, CONTRE LA VERITABLE RELIGION !
«COMBIEN LA FUREUR QUE TU LUI TEMOIGNES SURPASSE DEJA LES EXCES DE TOUS CEUX QUI SE SONT MONTRES JUSQU’A PRESENT SES PERSECUTEURS LES PLUS IMPLACABLES !
Cette allocution est aussi une admirable préface au Syllabus de Pie IX (1864).
En voici le texte :
«Vénérables Frères, comment notre voix n'est-elle point étouffée dans ce moment par nos larmes et par nos sanglots? N'est-ce pas plutôt par nos gémissements que par nos paroles, qu'il convient d'exprimer cette douleur sans bornes que nous sommes obligés de retracer devant vous en vous retraçant le spectacle que l'on vit à Paris le 21 du mois de janvier dernier,
«Le Roi très Chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie et ce jugement s'est exécuté. Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de la sentence. LA CONVENTION NATIONALE N'AVAIT NI DROIT NI AUTORITE POUR LA PRONONCER.
«EN EFFET, APRES AVOIR ABOLI LA MONARCHIE LE MEILLEUR DES GOUVERNEMENTS, ELLE AVAIT TRANSPORTE TOUTE LA PUISSANCE PUBLIQUE AU PEUPLE, QUI NE SE CONDUIT NI PAR RAISON, NI PAR CONSEIL, NE SE FORME SUR AUCUN POINT DES IDEES JUSTES, APPRECIE PEU DE CHOSES PAR LA VERITE ET EN EVALUE UN GRAND NOMBRE D'APRES L'OPINION ; QUI EST TOUJOURS INCONSTANT, FACILE A ETRE TROMPE, ENTRAINE A TOUS LES EXCES, INGRAT, ARROGANT, CRUEL. La portion la plus féroce de ce peuple, peu satisfaite d’avoir dégradé la majesté de son Roi, et déterminée à lui arracher la vie, VOULUT QU'IL FUT JUGE PAR SES PROPRES ACCUSATEURS QUI S’ETAIENT DECLARES HAUTEMENT SES PLUS IMPLACABLES ENNEMIS. Déjà, dès l'ouverture du procès, on avait appelé, tour à tour, parmi les Juges quelques Députés plus particulièrement connus par leurs mauvaises dispositions, pour mieux s'assurer de faire prévaloir l'avis de la condamnation par la pluralité des opinions.
«On ne put cependant pas assez en augmenter le nombre pour obtenir que le Roi fût immolé en vertu d'une majorité légale. A QUOI NE DEVAIT-ON PAS S’ATTENDRE ET QUEL JUGEMENT EXECRABLE A TOUS LES SIECLES NE POUVAIT-ON PAS PRESSENTIR, EN VOYANT LE CONCOURS DE TANT DE JUGES PERVERS, ET DE TANT DE MANŒUVRES EMPLOYEES POUR CAPTER LES SUFFRAGES.
«Toutefois, plusieurs d'entre eux ayant reculé d'horreur au moment de consommer UN SI GRAND FORFAIT, on imagina de revenir aux opinions, et les conjurés ayant ainsi voté de nouveau, prononcèrent que la condamnation était légitimement décrétée. Nous passerons ici sous silence UNE FOULE D’AUTRES INJUSTICES, DE NULLITES ET D’INVALIDITES que l'on peut lire dans les plaidoyers des Avocats et dans les papiers publics. Nous ne relevons pas non plus tout ce que le Roi fut contraint d'endurer avant d'être conduit au supplice : sa longue détention dans diverses prisons d'où il ne sortait jamais que pour être conduit à la barre de la Convention, l’assassinat de son Confesseur, sa séparation de la famille Royale qu'il aimait si tendrement ; enfin cet amas de tribulations rassemblé sur lui pour multiplier ses humiliations et ses souffrances. Il est impossible de ne pas en être pénétré d'horreur quand on n'a point abjuré tout sentiment d'humanité. L'indignation redouble encore de ce que le caractère unanimement reconnu de ce Prince était naturellement doux et bienfaisant; que sa clémence, sa patience, son amour pour son peuple furent toujours inaltérables...
«Mais ce que nous ne saurions pas surtout passer sous silence, c'est l'opinion universelle qu'il a donnée de sa vertu par son testament, écrit de sa main, émané du fond de son âme, imprimé et répandu dans toute l'Europe. QUELLE HAUTE IDEE ON Y CONÇOIT DE SA VERTU ! QUEL ZELE POUR LA RELIGION CATHOLIQUE ! QUEL CARACTERE D'UNE PIETE VERITABLE ENVERS DIEU ! Quelle douleur, quel repentir d'avoir apposé son nom MALGRE LUI à des décrets si contraires à la discipline et à la Foi orthodoxe de l'Eglise. Prêt à succomber sous le poids de tant d'adversités qui s’aggravaient de jour en jour sur sa tête, il pouvait dire comme Jacques Ier, Roi d'Angleterre, qu'on le calomniait dans les Assemblées du peuple, non pour avoir commis un crime, mais parce qu'il était Roi, ce que l'on regardait comme le plus grand de tous les crimes...
«ET QUI POURRA JAMAIS DOUTER QUE CE MONARQUE N'AIT ETE PRINCIPALEMENT IMMOLE EN HAINE DE LA FOI ET PAR UN ESPRIT DE FUREUR CONTRE LES DOGMES CATHOLIQUES ? DEJA DEPUIS LONGTEMPS LES CALVINISTES AVAIENT COMMENCE A CONJURER EN FRANCE LA RUINE DE LA RELIGION CATHOLIQUE. MAIS POUR Y PARVENIR, IL FALLUT PREPARER LES ESPRITS ET ABREUVER LES PEUPLES DE CES PRINCIPES IMPIES QUE LES NOVATEURS N'ONT ENSUITE CESSE DE REPANDRE DANS DES LIVRES QUI NE RESPIRAIENT QUE LA PERFIDIE ET LA SEDITION. C'EST DANS CETTE VUE QU'ILS SE SONT LIGUES AVEC DES PHILOSOPHES PERVERS. L'Assemblée Générale du Clergé de France de 1755 avait découvert et dénoncé les abominables complots de ces artisans d'impiété. Et Nous-même aussi, dès le commencement de notre Pontificat, prévoyant les exécrables manœuvres d'un parti si perfide, nous annonçâmes le péril imminent qui menaçait l'Europe dans notre lettre Encyclique adressée à tous les Évêques de l'Eglise Catholique...
«Si l'on eût écouté nos représentations et nos avis, nous n'aurions pas à gémir maintenant de CETTE VASTE CONJURATION TRAMEE CONTRE LES ROIS ET CONTRE LES EMPIRES.
«Ces hommes dépravés s'aperçurent bientôt qu'ils avançaient rapidement dans leurs projets, ils reconnurent que le moment d'accomplir leurs desseins était enfin arrivé ; ILS COMMENCERENT A PROFESSER HAUTEMENT, DANS UN LIVRE IMPRIME EN 1787, CETTE MAXIME d'Hugues Rosaire ou bien d'un autre Auteur qui a pris ce nom, QUE C'ETAIT UNE ACTION LOUABLE QUE D'ASSASSINER UN SOUVERAIN QUI REFUSAIT D'EMBRASSER LA REFORME ou de se charger de défendre les intérêts des Protestants en faveur de leur religion. «Cette doctrine ayant été publiée peu de temps avant que Louis fût tombé dans le déplorable état auquel il a été réduit, tout le monde a pu voir clairement quelle était la première source de ses malheurs. Il doit donc passer pour constant qu'ils sont tous venus des MAUVAIS LIVRES QUI PARAISSAIENT EN FRANCE, et qu'il faut les regarder comme les fruits naturels de cet arbre empoisonné. «Aussi, a-t-on publié dans la vie imprimée de l'impie Voltaire, que le genre humain lui devait d'éternelles actions de grâces comme au premier auteur de la Révolution Française, «C'est lui, dit-on QUI EN EXCITANT LE PEUPLE A SENTIR ET A EMPLOYER SES FORCES, A FAIT TOMBER LA PREMIERE BARRIERE DU DESPOTISME : LE POUVOIR RELIGIEUX ET SACERDOTAL. SI L'ON N’EUT PAS BRISE CE JOUG, ON N'AURAIT JAMAIS BRISE CELUI DES TYRANS. L’UN ET L’AUTRE SE TENAIENT SI ETROITEMENT UNIS QUE LE PREMIER, UNE FOIS SECOUE, LE SECOND DEVAIT L’ETRE BIENTOT APRES. En célébrant comme le triomphe de Voltaire la chute de l’Autel et du Trône, on exalte la renommée et la gloire de tous les écrivains impies comme d'autant de généraux d'une armée victorieuse. Après avoir ainsi entraîné, par toutes sortes d'artifices, une très grande portion du peuple dans leur parti pour mieux l’attirer encore par leurs œuvres et par leurs promesses, ou plutôt pour en faire leur jouet dans toutes les provinces de la France, les factieux se sont servis du mot spécieux de liberté, ils en ont arboré les trophées et ils ont Invité de tous côtés la multitude à se réunir sous ses drapeaux. C'est bien là, véritablement, cette liberté philosophique qui tend à corrompre les esprits, à dépraver les mœurs, à renverser toutes les lois et toutes les institutions reçues. Aussi fut-ce pour cette raison que l'Assemblée du Clergé de France témoigna tant d'horreur pour une pareille liberté, quand elle commençait à se glisser dans l'esprit du peuple par les maximes les plus fallacieuses. Ce fut encore pour les mêmes motifs que nous crûmes devoir, nous-mêmes, la dénoncer et la caractériser en ces termes :
«Les philosophes effrénés entreprennent de briser les liens qui unissent tous les hommes entre eux, qui les attachent aux Souverains et les contiennent dans le devoir. Ils disent et répètent jusqu'à satiété que l'homme naît libre et qu'il n'est soumis à l'autorité de personne. Ils représentent, en conséquence, la Société comme un amas d'idiots dont la stupidité se prosterne devant les prêtres et devant les rois qui les oppriment, de sorte que l'accord entre le Sacerdoce et l'Empire n'est autre chose qu'une barbare conjuration contre la liberté naturelle de l'homme. Ces avocats tant vantés du genre humain ont ajouté au mot fameux et trompeur de liberté cet autre nom d'égalité qui ne l'est pas moins. Comme si entre des hommes qui sont réunis en société et qui ont des dispositions intellectuelles si différentes, des goûts si opposés et une activité si déréglée, si dépendante de leur cupidité individuelle, il ne devait y avoir personne qui réunît la force et l'autorité nécessaires pour contraindre, réprimer, ramener au devoir ceux qui s'en écartent, afin que la Société, bouleversée par tant de passions diverses et désordonnées, ne soit précipitée dans l'anarchie et ne tombe pas en dissolution.
«... Après s’être établis, selon l'expression de saint Hilaire de Poitiers, Réformateurs des Pouvoirs publics et arbitres de la religion, TANDIS QUE LE PRINCIPAL OBJET EST AU CONTRAIRE DE PROPAGER PARTOUT UN ESPRIT DE SOUMISSION ET D’OBEISSANCE, CES NOVATEURS ONT ENTREPRIS DE DONNER UNE CONSTITUTION A L’EGLISE ELLE-MEME PAR DE NOUVEAUX DECRETS INOUÏS JUSQU’A CE JOUR.
«C'EST DE CE LABORATOIRE QU'EST SORTIE UNE CONSTITUTION SACRILEGE QUE NOUS AVONS REFUTEE DANS NOTRE REPONSE DU 10 MARS 1791 [2] A L'EXPOSITION DES PRINCIPES QUI NOUS AVAIT ETE SOUMISE PAR CENT TRENTE EVEQUES. ON PEUT APPLIQUER CONVENABLEMENT A CE SUJET CES PAROLES DE SAINT CYPRIEN : COMMENT SE FAIT-IL QUE LES CHRETIENS SOIENT JUGES PAR DES HERETIQUES, LES HOMMES SAINS PAR DES MALADES... LES JUGES PAR DES COUPABLES, LES PRETRES PAR DES SACRILEGES. «QUE RESTE-T-IL DONC DE PLUS QUE DE SOUMETTRE L’EGLISE AU CAPITOLE ? TOUS LES FRANÇAIS QUI SE MONTRAIENT ENCORE FIDELES DANS LES DIFFERENTS ORDRES DE L’ETAT ET QUI REFUSAIENT AVEC FERMETE DE SE LIER PAR UN SERMENT A CETTE NOUVELLE CONSTITUTION, ETAIENT AUSSITOT ACCABLES DE REVERS ET VOUES A LA MORT. ON S'EST HATE DE LES MASSACRER INDISTINCTEMENT ; ON A FAIT SUBIR LES TRAITEMENTS LES PLUS BARBARES A UN GRAND NOMBRE D'ECCLESIASTIQUES. ON A EGORGE DES EVEQUES... CEUX QUE L'ON PERSECUTAIT AVEC MOINS DE RIGUEUR SE VOYAIENT ARRACHES DE LEURS FOYERS ET RELEGUES DANS DES PAYS ETRANGERS, SANS AUCUNE DISTINCTION D’AGE, DE SEXE, DE CONDITION. ON AVAIT DECRETE QUE CHACUN ETAIT LIBRE D'EXERCER LA RELIGION QU'IL CHOISIRAIT, COMME SI TOUTES LES RELIGIONS CONDUISAIENT AU SALUT ETERNEL ; ET CEPENDANT LA SEULE RELIGION CATHOLIQUE ETAIT PROSCRITE. «SEULE, ELLE VOYAIT COULER LE SANG DE SES DISCIPLES DANS LES PLACES PUBLIQUES, SUR LES GRANDS CHEMINS ET DANS LEURS PROPRES MAISONS. ON EUT DIT QU'ELLE ETAIT DEVENUE UN CRIME CAPITAL. ILS NE POUVAIENT TROUVER AUCUNE SURETE DANS LES ETATS VOISINS OU ILS ETAIENT VENUS CHERCHER ASILE... TEL EST LE CARACTERE CONSTANT DES HERESIES. TEL A TOUJOURS ETE, DES LES PREMIERS SIECLES DE L’EGLISE, L'ESPRIT DES HERETIQUES, SPECIALEMENT DEVELOPPE DE NOTRE TEMPS PAR LES MANŒUVRES TYRANNIQUES DES CALVINISTES QUI ONT CHERCHE PERSEVERAMMENT A MULTIPLIER LEURS PROSELYTES PAR TOUTES SORTES DE MENACES ET DE VIOLENCES. D'APRES CETTE SUITE ININTERROMPUE D’IMPIETES QUI ONT PRIS LEUR ORIGINE EN FRANCE, AUX YEUX DE QUI N'EST-IL PAS DEMONTRE QU'IL FAUT IMPUTER A LA HAINE DE LA RELIGION LES PREMIERES TRAMES DE CES COMPLOTS QUI TROUBLENT ET EBRANLENT TOUTE L’EUROPE ? PERSONNE NE PEUT NIER QUE LA MEME CAUSE N'AIT AMENE LA MORT FUNESTE DE LOUIS XVI. On s'est efforcé, il est vrai, de charger ce Prince de plusieurs délits d'un ordre purement politique. Mais, LE PRINCIPAL REPROCHE QU'ON AIT ELEVE CONTRE LUI, PORTAIT SUR L'INALTERABLE FERMETE AVEC LAQUELLE IL REFUSA D'APPROUVER ET DE SANCTIONNER LE DECRET DE DEPORTATION DES PRETRES, ET LA LETTRE QU'IL ECRIVIT A L'EVEQUE DE CLERMONT POUR LUI ANNONCER QU'IL ETAIT BIEN RESOLU DE RETABLIR EN FRANCE, DES QU'IL LE POURRAIT, LE CULTE CATHOLIQUE. TOUT CELA NE SUFFIT-IL PAS POUR QU'ON PUISSE CROIRE ET SOUTENIR, SANS TEMERITE, QUE LOUIS FUT UN MARTYR ?
« ...Mais, d'après ce que nous avons entendu, on opposera ici, peut-être, comme un obstacle péremptoire au martyre de Louis, la sanction qu'il a donnée à la Constitution, que nous avons déjà réfutée dans notre susdite réponse aux Évêques de France. Plusieurs personnes nient le fait et affirment que lorsqu'on présenta cette Constitution à la signature du Roi, il hésita, recueilli dans ses pensées, et refusa son seing de peur que l'apposition de son nom ne produisît tous les effets d'une approbation formelle. L'un de ses ministres que l'on nomme, et en qui le Roi avait alors une grande confiance, lui représenta que sa signature ne prouverait autre chose que l'exacte conformité de la copie avec l'original, de manière que nous, à qui cette Constitution allait être adressée, nous ne pouvions sans aucun prétexte élever le moindre soupçon sur son authenticité.
«Il paraît que ce fut cette simple observation qui le détermina aussitôt à donner sa signature. C’est aussi ce qu'il insinue lui-même dans son testament quand il dit que son seing lui fut arraché contre son propre vœu.
«Et, en effet, il n’aurait pas été conséquent et se serait mis en contradiction avec lui-même, si, après avoir approuvé volontairement la Constitution du Clergé de France, il l’eut rejetée ensuite avec la plus inébranlable fermeté, comme il fit lorsqu’il refusa de sanctionner le Décret de déportation des Prêtres non assermentés, et lorsqu'il écrivit à l’Évêque de Clermont qu’il était déterminé à rétablir en France le culte catholique. «Mais quoi qu'il en soit de ce fait, car nous n'en prenons pas sur nous la responsabilité, et QUAND MEME NOUS AVOUERIONS QUE LOUIS, SEDUIT PAR DEFAUT DE REFLEXION OU PAR ERREUR, APPROUVA REELLEMENT LA CONSTITUTION AU MOMENT OU IL LA SOUSCRIVIT SERIONS-NOUS OBLIGES POUR CELA DE CHANGER DE SENTIMENT AU SUJET DE SON MARTYRE ? NON, SANS DOUTE. SI NOUS AVIONS UN PAREIL DESSEIN, NOUS EN SERIONS DETOURNES PAR SA RETRACTATION SUBSEQUENTE AUSSI CERTAINE QUE SOLENNELLE ET PAR SA MORT MEME QUI FUT VOTEE COMME NOUS L’AVONS DEMONTRE CI-DESSUS, EN HAINE DE LA RELIGION CATHOLIQUE, DE SORTE QU'IL PARAIT DIFFICILE QUE L'ON PUISSE RIEN CONTESTER DE LA GLOIRE DE SON MARTYRE. « …Appuyé sur cette raison, celle du Pape Benoît XIV, et voyant que la rétractation de Louis XVI, écrite de sa propre main et constatée encore par l'effusion d'un sang si pur, est certaine et incontestable, Nous ne croyons pas nous éloigner du principe de Benoît XIV, non pas, il est vrai, en prononçant dans ce moment un Décret pareil à celui que nous venons de citer, mais en persistant dans l'opinion que nous nous somme formée du martyre de ce Prince, nonobstant toute approbation qu'il avait donnée à la Constitution Civile du Clergé quelle qu’elle eût été.
«Ah ! France ! Ah ! France ! TOI QUE NOS PREDECESSEURS APPELAIENT LE MIROIR DE LA CHRETIENTE ET L'INEBRANLABLE APPUI DE LA FOI, TOI QUI, PAR TON ZELE POUR LA CROYANCE CHRETIENNE ET PAR TA PIETE FILIALE, ENVERS LE SIEGE APOSTOLIQUE, NE MARCHE PAS A LA SUITE DES AUTRES NATIONS, MAIS LES PRECEDE TOUTES, QUE TU NOUS ES CONTRAIRE AUJOURD'HUI ! DE QUEL ESPRIT D’HOSTILITE, TU PARAIS ANIMEE, CONTRE LA VERITABLE RELIGION !
«COMBIEN LA FUREUR QUE TU LUI TEMOIGNES SURPASSE DEJA LES EXCES DE TOUS CEUX QUI SE SONT MONTRES JUSQU’A PRESENT SES PERSECUTEURS LES PLUS IMPLACABLES !
j1234- Veut-etre un saint/e
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alocution du pape PIE VI à la mort de Louis XVI
( suite et fin )
ET CEPENDANT TU NE PEUX PAS IGNORER, QUAND MEME TU LE VOUDRAIS, QUE LA RELIGION EST LA GARDIENNE LA PLUS SURE ET LE PLUS SOLIDE FONDEMENT DES EMPIRES, PUISQU’ELLE REPRIME EGALEMENT LES ABUS D’AUTORITE DANS LES PUISSANCES QUI GOUVERNENT, ET LES ECARTS DE LA LICENCE DANS LES SUJETS QUI OBEISSENT. ET C’EST POUR CELA QUE LES FACTIEUX ADVERSAIRES DES PREROGATIVES ROYALES CHERCHENT A LES ANEANTIR ET S’EFFORCENT D’AMENER D’ABORD LE RENONCEMENT A LA FOI CATHOLIQUE
«AH ! ENCORE UNE FOIS, FRANCE ! TU DEMANDAIS MEME AUPARAVANT UN ROI CATHOLIQUE. TU DISAIS QUE LES LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME NE PERMETTAIENT POINT DE RECONNAITRE UN ROI QUI NE FUT PAS CATHOLIQUE, ET C'EST PRECISEMENT PARCE QU'IL ETAIT CATHOLIQUE QUE TU VIENS DE L'ASSASSINER ! »
«Ta rage contre ce Monarque s'est montrée telle, que son supplice même n'a pu ni l'assouvir, ni l'apaiser. Tu as voulu encore la signaler après sa mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné, que son cadavre fût transporté et inhumé sans aucun appareil d'une honorable sépulture.
«O jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice ! «NOUS AVONS LA CONFIANCE QU'IL A HEUREUSEMENT ECHANGE UNE COURONNE ROYALE TOUJOURS FRAGILE ET DES LIS QUI SE SERAIENT FLETRIS BIENTOT, CONTRE CET AUTRE DIADEME IMPERISSABLE QUE LES ANGES ONT TISSE DE LIS IMMORTELS.
«Saint Bernard nous apprend dans ses lettres au Pape Eugène, son disciple, ce qu'exige de nous dans ces circonstances notre ministère apostolique, lorsqu’il exhorte à multiplier ses soins afin que les incrédules se convertissent à la Foi, que ceux qui sont convertis ne s'égarent plus et que ceux qui sont égarés rentrent dans le droit chemin. Nous avons, nous aussi, pour modèle la conduite de CLEMENT VI, NOTRE PREDECESSEUR, QUI NE CESSA DE POURSUIVRE LA PUNITION DE L’ASSASSINAT D'ANDRE, ROI DE SICILE, EN INFLIGEANT LES PEINES LES PLUS FORTES A SES MEURTRIERS ET A LEURS COMPLICES, comme on peut le voir dans ses Lettres Apostoliques. Mais que pouvons-nous tenter, que pouvons-nous attendre, quand il s'agit d'un peuple qui, non seulement n'a eu aucun égard pour nos monitions mais qui s'est encore permis, envers Nous, les offenses, les usurpations, les outrages et les calomnies les plus révoltants ; et qui est enfin parvenu à cet excès d'audace et de délire, de composer sous notre nom des lettres supposées et parfaitement assorties à toutes les nouvelles erreurs.
«Laissons-le donc s'endurcir dans sa dépravation puisqu'elle a pour lui tant d'attraits, et espérons que le sang innocent de Louis crie en quelque sorte et intercède pour que la France reconnaisse et déteste son obstination à accumuler sur elle tant de crimes, et qu'elle se souvienne des châtiments effroyables qu'un Dieu juste, Vengeur des forfaits, a souvent infligés à des Peuples qui avaient commis des attentats beaucoup moins énormes. «Telles sont les réflexions que nous avons jugées les plus propres à vous offrir quelques consolations dans un si horrible désastre. «C'est pourquoi pour achever ce qui nous reste à dire, nous vous invitons au Service solennel que nous célébrerons avec vous pour le repos de l'âme du Roi Louis XVI, QUOIQUE LES PRIERES FUNEBRES PUISSENT PARAITRE SUPERFLUES QUAND IL S'AGIT D'UN CHRETIEN QU'ON CROIT AVOIR MERITE LA PALME DU MARTYRE, puisque Saint Augustin dit que l'Église ne prie pas pour les martyrs, mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières... » (Discours du Pape Pie VI prononcé au cours du Consistoire du 11 juin 1793
PIE VI
ET CEPENDANT TU NE PEUX PAS IGNORER, QUAND MEME TU LE VOUDRAIS, QUE LA RELIGION EST LA GARDIENNE LA PLUS SURE ET LE PLUS SOLIDE FONDEMENT DES EMPIRES, PUISQU’ELLE REPRIME EGALEMENT LES ABUS D’AUTORITE DANS LES PUISSANCES QUI GOUVERNENT, ET LES ECARTS DE LA LICENCE DANS LES SUJETS QUI OBEISSENT. ET C’EST POUR CELA QUE LES FACTIEUX ADVERSAIRES DES PREROGATIVES ROYALES CHERCHENT A LES ANEANTIR ET S’EFFORCENT D’AMENER D’ABORD LE RENONCEMENT A LA FOI CATHOLIQUE
«AH ! ENCORE UNE FOIS, FRANCE ! TU DEMANDAIS MEME AUPARAVANT UN ROI CATHOLIQUE. TU DISAIS QUE LES LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME NE PERMETTAIENT POINT DE RECONNAITRE UN ROI QUI NE FUT PAS CATHOLIQUE, ET C'EST PRECISEMENT PARCE QU'IL ETAIT CATHOLIQUE QUE TU VIENS DE L'ASSASSINER ! »
«Ta rage contre ce Monarque s'est montrée telle, que son supplice même n'a pu ni l'assouvir, ni l'apaiser. Tu as voulu encore la signaler après sa mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné, que son cadavre fût transporté et inhumé sans aucun appareil d'une honorable sépulture.
«O jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice ! «NOUS AVONS LA CONFIANCE QU'IL A HEUREUSEMENT ECHANGE UNE COURONNE ROYALE TOUJOURS FRAGILE ET DES LIS QUI SE SERAIENT FLETRIS BIENTOT, CONTRE CET AUTRE DIADEME IMPERISSABLE QUE LES ANGES ONT TISSE DE LIS IMMORTELS.
«Saint Bernard nous apprend dans ses lettres au Pape Eugène, son disciple, ce qu'exige de nous dans ces circonstances notre ministère apostolique, lorsqu’il exhorte à multiplier ses soins afin que les incrédules se convertissent à la Foi, que ceux qui sont convertis ne s'égarent plus et que ceux qui sont égarés rentrent dans le droit chemin. Nous avons, nous aussi, pour modèle la conduite de CLEMENT VI, NOTRE PREDECESSEUR, QUI NE CESSA DE POURSUIVRE LA PUNITION DE L’ASSASSINAT D'ANDRE, ROI DE SICILE, EN INFLIGEANT LES PEINES LES PLUS FORTES A SES MEURTRIERS ET A LEURS COMPLICES, comme on peut le voir dans ses Lettres Apostoliques. Mais que pouvons-nous tenter, que pouvons-nous attendre, quand il s'agit d'un peuple qui, non seulement n'a eu aucun égard pour nos monitions mais qui s'est encore permis, envers Nous, les offenses, les usurpations, les outrages et les calomnies les plus révoltants ; et qui est enfin parvenu à cet excès d'audace et de délire, de composer sous notre nom des lettres supposées et parfaitement assorties à toutes les nouvelles erreurs.
«Laissons-le donc s'endurcir dans sa dépravation puisqu'elle a pour lui tant d'attraits, et espérons que le sang innocent de Louis crie en quelque sorte et intercède pour que la France reconnaisse et déteste son obstination à accumuler sur elle tant de crimes, et qu'elle se souvienne des châtiments effroyables qu'un Dieu juste, Vengeur des forfaits, a souvent infligés à des Peuples qui avaient commis des attentats beaucoup moins énormes. «Telles sont les réflexions que nous avons jugées les plus propres à vous offrir quelques consolations dans un si horrible désastre. «C'est pourquoi pour achever ce qui nous reste à dire, nous vous invitons au Service solennel que nous célébrerons avec vous pour le repos de l'âme du Roi Louis XVI, QUOIQUE LES PRIERES FUNEBRES PUISSENT PARAITRE SUPERFLUES QUAND IL S'AGIT D'UN CHRETIEN QU'ON CROIT AVOIR MERITE LA PALME DU MARTYRE, puisque Saint Augustin dit que l'Église ne prie pas pour les martyrs, mais qu’elle se recommande plutôt à leurs prières... » (Discours du Pape Pie VI prononcé au cours du Consistoire du 11 juin 1793
PIE VI
j1234- Veut-etre un saint/e
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Merci pour ces infos et magnifiques textes !
Il y avait même au moins 3 messes à Marseille ce 21 janvier !
Nous étions en famille à l'église de la mission de France.
Cérémonie poignante et magnifique avec tout l'ordinaire grégorien et orgue.
Un beau sermon sur les participations à Sa Nature que Dieu veut bien nous octroyer (paternité, sainteté et autorité - les parents, les prêtres, les rois).
Domine salvum fac Franciam
Christus regnat
Il y avait même au moins 3 messes à Marseille ce 21 janvier !
Nous étions en famille à l'église de la mission de France.
Cérémonie poignante et magnifique avec tout l'ordinaire grégorien et orgue.
Un beau sermon sur les participations à Sa Nature que Dieu veut bien nous octroyer (paternité, sainteté et autorité - les parents, les prêtres, les rois).
Domine salvum fac Franciam
Christus regnat
guillaume- Avec Saint Benoit
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Une pensée et une prière en ce jour pour ce bon roi Louis XVI qui mourrait à l'échafaud le 21 janvier 1793.
La république régicide est toujours là.
Elle est bien en crise mais elle survit.
Ce système tombera comme l'empire des romains et bien d'autres.
Après les jours sombrent qui se profilent, nous connaîtrons une nouvelle pentecôte d'Amour qui remettra tout à l'endroit.
En attendant, au dessus des nuages, le ciel est toujours bleu.
Soyons ces citoyens des Cieux qu'aucune ingratitude ne ferme, et qu’aucune indifférence ne lasse*.
ptx
*prière du père de Grandmaison
La république régicide est toujours là.
Elle est bien en crise mais elle survit.
Ce système tombera comme l'empire des romains et bien d'autres.
Après les jours sombrent qui se profilent, nous connaîtrons une nouvelle pentecôte d'Amour qui remettra tout à l'endroit.
En attendant, au dessus des nuages, le ciel est toujours bleu.
Soyons ces citoyens des Cieux qu'aucune ingratitude ne ferme, et qu’aucune indifférence ne lasse*.
ptx
*prière du père de Grandmaison
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
M. Sigaut, JC. Petitfils, R. Secher, J. Charles-Gaffiot évoquent le 21 janvier 1793
"Quel est votre sentiment quant à l'assassinat de Louis XVI, roi de France décapité par des français le lundi 21 janvier 1793?"
222 années après cette funeste matinée, Jean-Christian Petitfils, Marion Sigaut, Reynald Secher et Jacques Charles-Gaffiot répondent à cette question en exclusivité pour Vexilla Galliae. De quoi réfléchir non seulement sur l'horreur de l'hémoglobineuse Révolution française, mais aussi sur tous les terrorismes à vocation internationaliste de l'époque contemporaine, dont elle reste la Mère.
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La mort du roi
La mort de Louis XVI a été essentiellement un acte politique, décidée à l’issue d’un procès truqué, mené par une assemblée à la légitimité douteuse, la Convention nationale, élue avec seulement 20 % du corps électoral. Les derniers pointages opérés par les historiens qui ont recompté les votes, montrent que le roi a été condamné par suite d’une erreur de calcul, à une ou deux voix près.
Ce n’est pas seulement le double corps du roi qui a été décapité le 21 janvier 1793 place de la Révolution - l’homme et le roi constitutionnel de 1791, accusé de parjure et de trahison -, mais également le corps politique du roi Très-Chrétien, qui avait reçu l’onction de Reims, ce que Jules Michelet lui-même appelait « le mystère de l’incarnation monarchique ».
C’est un acte majeur - un crime assurément -, revêtu d’une force symbolique considérable, qui représente une rupture essentielle dans l’Histoire de France, une césure tragique, sur laquelle nul ne pourra jamais revenir. Il en reste encore un malaise aujourd’hui dans notre mémoire nationale. Après avoir quitté la présidence de la République en 1920 Raymond Poincaré dira : « Maintenant que j’ai le temps de méditer, je me demande si la cause de nos maux ne remonte pas à l’échafaud de Louis XVI... »
Jean-Christian Petitfils, Historien et écrivain
Aussi loin que je me souvienne j’ai chéri la République, car l’école du peuple qui m’a tout appris me l’a fait aimer en la disant source de tout bienfait.
Dans ma famille, quand on voulait affirmer son droit à la liberté d’expression, on disait « On est en République ! »
Cet amour se doublait de l’aversion pour le roi. La France glorieuse, modèle des peuples désireux de s’émanciper, avait eu le courage de couper la tête de son tyran.
L’amour de la République a été tellement ancré en moi qu’il m’a fallu des années de recherche et de remise en cause de tous mes acquis pour finalement comprendre.
Voltaire était un monstre, les Lumières un antihumanisme, Turgot un fanatique et la révolution un complot ayant abouti par des coups d’Etat.
Et le roi fut le défenseur des humbles.
L’étude du procès de Louis XVI a détruit tout ce qui me restait de sympathie envers cette abomination que fut la Révolution française.
C’est par la violence, le mensonge, la manipulation, la menace et la terreur que fut renversée la royauté française.
Louis XVI non seulement ne fut pas le tyran que dénoncèrent les fanatiques de la prétendue représentation nationale, mais il fut certainement parmi les plus grands, les plus pieux, les plus généreux de nos monarques. De ses hésitations et erreurs de jeunesse à sa maturité dans les tourments, Louis XVI fut un souverain intelligent au-delà du commun, habité du bien commun, de l’amour du peuple, de la crainte et de l’amour de Dieu, et du sens du martyre qui, certainement, le rendent digne de la sainteté.
L’émotion m’étreint à la perspective de venir lui rendre hommage sur le lieu de son supplice.
Dieu nous garde !
Marion Sigaut, Historienne et dialoguiste
L'assassinat de Louis XVI, en raison de sa finalité, est un parricide doublé d'un déicide. Nous ne nous sommes jamais remis de ce double meurtre car non seulement on n’a jamais demandé pardon mais, au contraire, nous l'avons répété avec toutes les conséquences que nous connaissons. Je crois qu'Eltsine, en son temps, nous a donné une belle leçon de réconciliation et de sollicitation de pardon. Il n'est jamais trop tard pour cela à moins que nous préférerions nous suicider. C'est un choix.
Reynald Secher, Historien, écrivain et éditeur
Il avait fallu quarante rois pour faire la France !
En faisant faire trancher la tête de Louis XVI, dans la matinée du 21 janvier 1793, les conventionnels mirent à bas cet édifice en quelques instants.
222 années se sont depuis écoulées.
Certaines des ruines ont été relevées, d'autres gisent encore sur le sol faute de pouvoir être redressées.
Incapable de rendre sereinement justice à Louis XVI et à ses prédécesseurs, comme d'autres nations, aux prises avec les tragédies de l'Histoire, ont su le faire, la France des XXe et XXIe siècle s'effrite à nouveau, impuissante à trouver en elle-même l'énergie de son génie et de sa civilisation.
L'urbanisme de la capitale française rend compte de l'inconscient collectif martelé à la suite de cet assassinat pour tenter d'en faire oublier l'odieuse injustice jamais réparée : au centre de la place de la Concorde, à l'endroit même où le meurtre père de la nation a été accompli, s'élève toujours le symbole phallique de l'obélisque de Louxor, établi là par les fils des régicides !
Jacques Charles-Gaffiot, Pdt de l’association Louis XVI
Propos recueillis par Alphée Prisme les 20 et 21 janvier 2015 en exclusivité pour Vexilla Galliae.
Source: http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/1182-exclusif-vexilla-galliae-m-sigaut-jc-petitfils-r-secher-j-charles-gaffiot-evoquent-le-21-janvier-1793
"Quel est votre sentiment quant à l'assassinat de Louis XVI, roi de France décapité par des français le lundi 21 janvier 1793?"
222 années après cette funeste matinée, Jean-Christian Petitfils, Marion Sigaut, Reynald Secher et Jacques Charles-Gaffiot répondent à cette question en exclusivité pour Vexilla Galliae. De quoi réfléchir non seulement sur l'horreur de l'hémoglobineuse Révolution française, mais aussi sur tous les terrorismes à vocation internationaliste de l'époque contemporaine, dont elle reste la Mère.
_________________________________________________
La mort du roi
La mort de Louis XVI a été essentiellement un acte politique, décidée à l’issue d’un procès truqué, mené par une assemblée à la légitimité douteuse, la Convention nationale, élue avec seulement 20 % du corps électoral. Les derniers pointages opérés par les historiens qui ont recompté les votes, montrent que le roi a été condamné par suite d’une erreur de calcul, à une ou deux voix près.
Ce n’est pas seulement le double corps du roi qui a été décapité le 21 janvier 1793 place de la Révolution - l’homme et le roi constitutionnel de 1791, accusé de parjure et de trahison -, mais également le corps politique du roi Très-Chrétien, qui avait reçu l’onction de Reims, ce que Jules Michelet lui-même appelait « le mystère de l’incarnation monarchique ».
C’est un acte majeur - un crime assurément -, revêtu d’une force symbolique considérable, qui représente une rupture essentielle dans l’Histoire de France, une césure tragique, sur laquelle nul ne pourra jamais revenir. Il en reste encore un malaise aujourd’hui dans notre mémoire nationale. Après avoir quitté la présidence de la République en 1920 Raymond Poincaré dira : « Maintenant que j’ai le temps de méditer, je me demande si la cause de nos maux ne remonte pas à l’échafaud de Louis XVI... »
Jean-Christian Petitfils, Historien et écrivain
Aussi loin que je me souvienne j’ai chéri la République, car l’école du peuple qui m’a tout appris me l’a fait aimer en la disant source de tout bienfait.
Dans ma famille, quand on voulait affirmer son droit à la liberté d’expression, on disait « On est en République ! »
Cet amour se doublait de l’aversion pour le roi. La France glorieuse, modèle des peuples désireux de s’émanciper, avait eu le courage de couper la tête de son tyran.
L’amour de la République a été tellement ancré en moi qu’il m’a fallu des années de recherche et de remise en cause de tous mes acquis pour finalement comprendre.
Voltaire était un monstre, les Lumières un antihumanisme, Turgot un fanatique et la révolution un complot ayant abouti par des coups d’Etat.
Et le roi fut le défenseur des humbles.
L’étude du procès de Louis XVI a détruit tout ce qui me restait de sympathie envers cette abomination que fut la Révolution française.
C’est par la violence, le mensonge, la manipulation, la menace et la terreur que fut renversée la royauté française.
Louis XVI non seulement ne fut pas le tyran que dénoncèrent les fanatiques de la prétendue représentation nationale, mais il fut certainement parmi les plus grands, les plus pieux, les plus généreux de nos monarques. De ses hésitations et erreurs de jeunesse à sa maturité dans les tourments, Louis XVI fut un souverain intelligent au-delà du commun, habité du bien commun, de l’amour du peuple, de la crainte et de l’amour de Dieu, et du sens du martyre qui, certainement, le rendent digne de la sainteté.
L’émotion m’étreint à la perspective de venir lui rendre hommage sur le lieu de son supplice.
Dieu nous garde !
Marion Sigaut, Historienne et dialoguiste
L'assassinat de Louis XVI, en raison de sa finalité, est un parricide doublé d'un déicide. Nous ne nous sommes jamais remis de ce double meurtre car non seulement on n’a jamais demandé pardon mais, au contraire, nous l'avons répété avec toutes les conséquences que nous connaissons. Je crois qu'Eltsine, en son temps, nous a donné une belle leçon de réconciliation et de sollicitation de pardon. Il n'est jamais trop tard pour cela à moins que nous préférerions nous suicider. C'est un choix.
Reynald Secher, Historien, écrivain et éditeur
Il avait fallu quarante rois pour faire la France !
En faisant faire trancher la tête de Louis XVI, dans la matinée du 21 janvier 1793, les conventionnels mirent à bas cet édifice en quelques instants.
222 années se sont depuis écoulées.
Certaines des ruines ont été relevées, d'autres gisent encore sur le sol faute de pouvoir être redressées.
Incapable de rendre sereinement justice à Louis XVI et à ses prédécesseurs, comme d'autres nations, aux prises avec les tragédies de l'Histoire, ont su le faire, la France des XXe et XXIe siècle s'effrite à nouveau, impuissante à trouver en elle-même l'énergie de son génie et de sa civilisation.
L'urbanisme de la capitale française rend compte de l'inconscient collectif martelé à la suite de cet assassinat pour tenter d'en faire oublier l'odieuse injustice jamais réparée : au centre de la place de la Concorde, à l'endroit même où le meurtre père de la nation a été accompli, s'élève toujours le symbole phallique de l'obélisque de Louxor, établi là par les fils des régicides !
Jacques Charles-Gaffiot, Pdt de l’association Louis XVI
Propos recueillis par Alphée Prisme les 20 et 21 janvier 2015 en exclusivité pour Vexilla Galliae.
Source: http://www.vexilla-galliae.fr/royaute/vie-des-royalistes/1182-exclusif-vexilla-galliae-m-sigaut-jc-petitfils-r-secher-j-charles-gaffiot-evoquent-le-21-janvier-1793
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Le récit bouleversant de ses dernières heures dans la biographie de Bernard Faÿ "Louis XVI ou la fin d'un monde" (21/1/2016)
LA MORT DU ROI
Bernard Faÿ
Edition de la Table Ronde (édition originale aux éditions Présence de l'Histoire, 1955)
Ce soir-là, le Roi se tenait à sa table à méditer, le dos tourné à une lampe placée sur la cheminée, les coudes appuyés sur la table, le visage couvert de ses mains. Il entendit Malesherbes (*), leva la tête et lui dit : « Depuis deux jours, je suis occupé à chercher si, dans le cours de mon règne, j'ai pu mériter de mes sujets le plus léger reproche. Eh bien ! Monsieur de Malesherbes, je vous le jure, dans toute la sincérité de mon coeur, comme un homme qui va paraître devant Dieu, j'ai constamment voulu le bonheur du peuple et n'ai pas formé un seul voeu qui lui soit contraire.
Malesherbes acquiesça, puis, d'une voix sourde, lui apprit le décret de mort. Sans trouble ni tristesse, le Roi l'embrassa, le réconforta, écouta les détails qu'il lui donnait sur le scrutin. Puis, ils rédigèrent la demande de sursis ; ne pourrait-on pas retourner cette majorité si faible ? Enfin, Louis XVI le remercia, le pria de convoquer en hâte l'abbé Edgeworth ; et Malesherbes se retira pour accomplir ces missions.
Des girondins, payés par lui, appuyèrent la demande en raison de la situation extérieure. Barère répondit que ce serait prolonger une situation pénible et dangereuse. Ils furent battus par 380 voix à 310. Cependant, dans sa tour, auprès de son maigre feu, Louis XVI considérait la liste des députés qui avaient voté sa mort : « Je ne cherche aucun espoir, dit-il à Cléry (**), mais je suis bien affligé de ce que Monsieur d'Orléans, mon parent, a voté ma mort... » Cléry lui conta que la venue de Dumouriez à Paris indiquait la volonté de l'armée qu'il vécût ; du reste, une émeute pouvait se produire. « Je serais fâché qu'elle eût lieu, reprit Louis XVI ; il y aurait de nouvelles victimes... Je vois le peuple, livré à l'anarchie, devenir la victime de toutes les factions, les crimes se succéder, de longues dissensions déchirer la France. »
Ainsi passaient les heures. Malesherbes ne vint ni le 18 ni le 19. Pour s'occuper, Louis XVI fit une logogriphe ; il trouva le mot « sacrifice » ; puis il relut la mort de Charles ler.
Le samedi 19, on fouilla minutieusement ses deux pièces. Le soir, il se plaignit qu'on le séparât de ses conseils et fit un billet à la Commune pour réclamer aussi qu'on cessât de le garder à vue.
« On doit sentir que, dans la position où je me trouve, il est bien pénible pour moi de ne pouvoir être seul et de ne point avoir la tranquillité nécessaire pour me recueillir. » La présence obsédante d'un surveillant haineux encombre de boue l'âme du captif.
Le 20 janvier, dès son lever, il réclama sans succès la réponse à son billet ; la matinée se traîna dans l'attente. A deux heures, on ouvrit brusquement la porte ; le Conseil exécutif au complet, le maire, les autorités du Département, quinze personnes emplirent la chambre. Le Roi, dès qu'il entendit du bruit, se leva ; il leur fit face, sans trouble et sans colère. Garat, ministre de la Justice, lut les décrets de la Convention qui le déclaraient coupable de conspiration contre la liberté de la nation. Louis XVI écouta sans qu'un muscle de son visage remuât ; il marqua d'un léger sourire le mot « conspiration ». Puis, d'un regard paisible, il les dévisagea tous. Sans hâte, il rangea dans son portefeuille, puis dans sa poche, le décret de mort.
Il lut ensuite, et leur remit une lettre à la Convention, où il demandait trois jours pour se préparer à paraître devant Dieu, la visite de son confesseur, la levée de la surveillance perpétuelle et la faculté de voir sa famille. Il recommandait à la nation ceux qui lui avaient été attachés. Garat prit la lettre et promit de la remettre promptement à la Convention. Au dernier moment, le Roi lui remit l'adresse de l'abbé Edgeworth.
A son dîner, on lui ôta fourchette et couteau, comme aux forçats. Il mangea peu et reprit sa lecture. A dix heures, grand bruit ; Santerre parut, précédant Garat la Convention lui accordait ses demandes, sauf le délai. Il écouta, immuable. Vive déception pour les gardiens, venus « pour voir la grimace qu'il ferait ».
Garat, au contraire, et ses collègues rougissaient de honte. Aussi, quand le Roi le lui demanda, Garat s'empressa-t-il de lui annoncer Edgeworth. Puis survint l'abbé lui-même. Dès qu'il l'aperçut, Louis XVI fit un geste de la main et les ministres sortirent.
Sitôt seuls, l'abbé tomba aux pieds de Louis XVI en pleurant. Pour la première fois, le Roi s'attendrit, puis, se reprenant, il s'excusa. L'habitude de vivre parmi des ennemis lui rendait la vue d'un sujet fidèle un spectacle fort émouvant. Il mena l'abbé Edgeworth dans sa tourelle ; il l'y fit asseoir, lui montra son testament et lui demanda où en était le clergé français. Vers huit heures et demie, l'annonce que sa famille était là les interrompit. Aussitôt, il s'y rendit. Et, revoyant les siens, il s'émut d'abord ; ils s'assirent unis en un groupe sanglotant ; puis, il leur raconta le procès avec sérénité ; il rappela au Dauphin ses devoirs religieux et celui de pardonner à ses bourreaux. Il bénit ses deux enfants, leur parla avec tendresse et les consola. Mais il refusa que la famille passât la nuit avec lui. Il avait trop besoin de sérénité. Il promit, pourtant, de la revoir le matin. En partant, la Reine défaillait.
Il les congédia à dix heures et quart pour consacrer ses dernières heures à Dieu. « Ah ! Monsieur, dit-il à l'abbé, quelle entrevue que celle que je viens d'avoir ! Faut-il que j'aime et que je sois si tendrement aimé ? Mais c'en est fait, oublions tout le reste pour ne penser qu'à l'unique affaire de notre salut ; elle seule doit en ce moment concentrer toutes mes affections et mes pensées. » Il se confessa donc. Puis, vers onze heures, il prit un léger souper et força l'abbé à l'imiter. Celui-ci, que la confession du Roi pénétrait de componction, lui proposa de lui donner la communion. Tâche difficile et dangereuse, mais la joie de Louis XVI était si grande que l'abbé Edgeworth n'hésita pas à voir aussitôt les commissaires qui surveillaient le Foi ; il obtint d'eux, enfin, la permission et les moyens de dire la messe.
Edgeworthh rapporta l'heureuse nouvelle au Roi. Rassuré, plein de joie spirituelle, il causa tard dans la nuit avec l'abbé, puis il se coucha en disant à Cléry de l'éveiller à cinq heures. Il se
réveilla le premier : « J'ai bien dormi, dit-il à Cléry qui allumait le feu ; j'en avais besoin, la journée d'hier m'avait fatigué. » Cléry l'habilla et le coiffa en silence. A six heures, l'abbé dit la messe sur une commode installée au milieu de la pièce. Le Roi la suivit à genoux et communia pieusement.
La messe terminée, Cléry le pria de le bénir. Il le fit en le remerciant de ses loyaux services. Il lui remit un cachet pour son fils, un anneau pour la Reine, une mèche de ses cheveux. Il plaça sur la cheminée les autres objets, montre, portefeuille, etc.
Depuis cinq heures, on battait la générale ; des troupes de cavalerie entraient dans la cour du Temple. Le Roi désira âprement revoir les siens. Le prêtre le lui déconseilla, car la Reine ne le supporterait pas. « Vous avez raison, ce serait le coup de la mort ; il vaut mieux me priver de cette douce consolation et la laisser vivre d'espérance quelques moments de plus. »
Depuis sept heures, on frappait à sa porte ; brimades de fonctionnaires zélés ! A neuf heures, un grand, fracas annonça Santerre. On prévint le Roi que l'heure fatale était venue. « Je suis en affaire, répondit-il. Attendez-moi là. Je serai avec vous. » Fermant la porte, il s'agenouilla devant Edgeworth : « Tout est consommé, Monsieur, donnez-moi votre dernière bénédiction, et priez Dieu qu'il me soutienne jusqu'à la fin. »
Puis, il rentra dans sa chambre, prit son chapeau et suivit les gardes, moins chagrin qu’eux. A la seconde cour, on l'installa dans une voiture de place, avec l'abbé et deux gendarmes. Nul ne parlait, il lisait le bréviaire d'Edgeworth. On entendait le piétinement des soldats, le bruit des tambours. La marche, lente et interrompue, dura deux heures.
La pensée du Roi se reportait vers le passé. Quel besoin d'aimer en lui ! Comme il avait aimé ce peuple ! Mais que de haine contre lui ! Choiseul, l'homme des philosophes ; parlementaires et sectaires, puis Orléans, les Trente, les jacobins. Aujourd'hui, ils triomphaient ; la France reniait sa tradition, sa civilisation et sa foi. Elle refusait cette suprématie sur l'univers que sa race avait voulue, et lui, obtenue. Que deviendrait- elle sans ancre et sans boussole, même si son peuple gardait ses qualités héroïques et son génie merveilleux ? II ne regrettait rien. Plutôt mourir que tuer ses sujets.
Cependant, dans tous les coins de Paris, des royalistes cher chaient une occasion d'agir; . la veille, l'un d'entre eux avait assassiné Lepeletier de Saint-Fargeau. Mais le 21 janvier 1793, la police, nombreuse et tendue, empêcha de rien faire. La voiture parvint ainsi place Louis-XV. Alors, elle s'arrêta, et on le fit descendre. Auparavant, de son ton toujours calme et ferme, il réclama qu'on respectât l'abbé après sa mort. Trois bourreaux l'entourèrent pour lui ôter ses vêtements. Il les repoussa et défit son col et sa chemise. Ils voulurent lui lier les mains. « Me lier ! répondit-il avec indignation. Non, je n'y consentirai jamais ; faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas, renoncez à ce projet. »
La scène pouvait devenir atroce ; l'abbé Edgeworth lui murmura : « Sire, dans ce nouvel outrage, je ne vois qu'un dernier trait de ressemblance entre Votre Majesté et le Dieu qui va être sa récompense. » Ce fut comme un coup de fouet dans le visage du Roi. Il leva vers le Ciel des yeux où, pour la première fois, il y avait une lueur rouge. « Assurément, s'écria-t-il, il ne faut rien moins que son exemple pour que je me soumette à un pareil affront. » Puis, aux bourreaux : « Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu'à la lie. »
On lui lia les mains derrière le dos. Il monta sans hésiter les marches raides de l'échafaud. Puis, en haut, échappant aux bourreaux, il s'avança face à la foule et s'écria, d'une voix tonnante : « Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France... »
Il y avait du flottement dans la troupe, où des soldats pleuraient. Santerre se hâta d'ordonner aux tambours de battre pour couvrir sa voix. Dans ce bruit, les bourreaux firent en hâte leur besogne. La planche bascula. On entendit encore un grand cri. La tête de Louis XVI tomba dans le panier.
Un groupe d'hommes et de femmes se précipitèrent pour plonger leurs mouchoirs et des enveloppes dans son sang. Le sang de Louis XVI gicla très loin.
Depuis, toute l'histoire de la France en est marquée.
------
NDR:
(*) L’un des rois avocats du Roi, avec de Sèze et Tronchet
(**) Valet de chambre du Roi, qui l'a accompagné à la prison du Temple, et dont le rôle n'est pas clair. Mais il fut un témoin irremplaçable de la captivité de Louis XVI.
http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/21-janvier-il-y-a-223-ans-la-mort-du-roi.html
LA MORT DU ROI
Bernard Faÿ
Edition de la Table Ronde (édition originale aux éditions Présence de l'Histoire, 1955)
Ce soir-là, le Roi se tenait à sa table à méditer, le dos tourné à une lampe placée sur la cheminée, les coudes appuyés sur la table, le visage couvert de ses mains. Il entendit Malesherbes (*), leva la tête et lui dit : « Depuis deux jours, je suis occupé à chercher si, dans le cours de mon règne, j'ai pu mériter de mes sujets le plus léger reproche. Eh bien ! Monsieur de Malesherbes, je vous le jure, dans toute la sincérité de mon coeur, comme un homme qui va paraître devant Dieu, j'ai constamment voulu le bonheur du peuple et n'ai pas formé un seul voeu qui lui soit contraire.
Malesherbes acquiesça, puis, d'une voix sourde, lui apprit le décret de mort. Sans trouble ni tristesse, le Roi l'embrassa, le réconforta, écouta les détails qu'il lui donnait sur le scrutin. Puis, ils rédigèrent la demande de sursis ; ne pourrait-on pas retourner cette majorité si faible ? Enfin, Louis XVI le remercia, le pria de convoquer en hâte l'abbé Edgeworth ; et Malesherbes se retira pour accomplir ces missions.
Des girondins, payés par lui, appuyèrent la demande en raison de la situation extérieure. Barère répondit que ce serait prolonger une situation pénible et dangereuse. Ils furent battus par 380 voix à 310. Cependant, dans sa tour, auprès de son maigre feu, Louis XVI considérait la liste des députés qui avaient voté sa mort : « Je ne cherche aucun espoir, dit-il à Cléry (**), mais je suis bien affligé de ce que Monsieur d'Orléans, mon parent, a voté ma mort... » Cléry lui conta que la venue de Dumouriez à Paris indiquait la volonté de l'armée qu'il vécût ; du reste, une émeute pouvait se produire. « Je serais fâché qu'elle eût lieu, reprit Louis XVI ; il y aurait de nouvelles victimes... Je vois le peuple, livré à l'anarchie, devenir la victime de toutes les factions, les crimes se succéder, de longues dissensions déchirer la France. »
Ainsi passaient les heures. Malesherbes ne vint ni le 18 ni le 19. Pour s'occuper, Louis XVI fit une logogriphe ; il trouva le mot « sacrifice » ; puis il relut la mort de Charles ler.
Le samedi 19, on fouilla minutieusement ses deux pièces. Le soir, il se plaignit qu'on le séparât de ses conseils et fit un billet à la Commune pour réclamer aussi qu'on cessât de le garder à vue.
« On doit sentir que, dans la position où je me trouve, il est bien pénible pour moi de ne pouvoir être seul et de ne point avoir la tranquillité nécessaire pour me recueillir. » La présence obsédante d'un surveillant haineux encombre de boue l'âme du captif.
Le 20 janvier, dès son lever, il réclama sans succès la réponse à son billet ; la matinée se traîna dans l'attente. A deux heures, on ouvrit brusquement la porte ; le Conseil exécutif au complet, le maire, les autorités du Département, quinze personnes emplirent la chambre. Le Roi, dès qu'il entendit du bruit, se leva ; il leur fit face, sans trouble et sans colère. Garat, ministre de la Justice, lut les décrets de la Convention qui le déclaraient coupable de conspiration contre la liberté de la nation. Louis XVI écouta sans qu'un muscle de son visage remuât ; il marqua d'un léger sourire le mot « conspiration ». Puis, d'un regard paisible, il les dévisagea tous. Sans hâte, il rangea dans son portefeuille, puis dans sa poche, le décret de mort.
Il lut ensuite, et leur remit une lettre à la Convention, où il demandait trois jours pour se préparer à paraître devant Dieu, la visite de son confesseur, la levée de la surveillance perpétuelle et la faculté de voir sa famille. Il recommandait à la nation ceux qui lui avaient été attachés. Garat prit la lettre et promit de la remettre promptement à la Convention. Au dernier moment, le Roi lui remit l'adresse de l'abbé Edgeworth.
A son dîner, on lui ôta fourchette et couteau, comme aux forçats. Il mangea peu et reprit sa lecture. A dix heures, grand bruit ; Santerre parut, précédant Garat la Convention lui accordait ses demandes, sauf le délai. Il écouta, immuable. Vive déception pour les gardiens, venus « pour voir la grimace qu'il ferait ».
Garat, au contraire, et ses collègues rougissaient de honte. Aussi, quand le Roi le lui demanda, Garat s'empressa-t-il de lui annoncer Edgeworth. Puis survint l'abbé lui-même. Dès qu'il l'aperçut, Louis XVI fit un geste de la main et les ministres sortirent.
Sitôt seuls, l'abbé tomba aux pieds de Louis XVI en pleurant. Pour la première fois, le Roi s'attendrit, puis, se reprenant, il s'excusa. L'habitude de vivre parmi des ennemis lui rendait la vue d'un sujet fidèle un spectacle fort émouvant. Il mena l'abbé Edgeworth dans sa tourelle ; il l'y fit asseoir, lui montra son testament et lui demanda où en était le clergé français. Vers huit heures et demie, l'annonce que sa famille était là les interrompit. Aussitôt, il s'y rendit. Et, revoyant les siens, il s'émut d'abord ; ils s'assirent unis en un groupe sanglotant ; puis, il leur raconta le procès avec sérénité ; il rappela au Dauphin ses devoirs religieux et celui de pardonner à ses bourreaux. Il bénit ses deux enfants, leur parla avec tendresse et les consola. Mais il refusa que la famille passât la nuit avec lui. Il avait trop besoin de sérénité. Il promit, pourtant, de la revoir le matin. En partant, la Reine défaillait.
Il les congédia à dix heures et quart pour consacrer ses dernières heures à Dieu. « Ah ! Monsieur, dit-il à l'abbé, quelle entrevue que celle que je viens d'avoir ! Faut-il que j'aime et que je sois si tendrement aimé ? Mais c'en est fait, oublions tout le reste pour ne penser qu'à l'unique affaire de notre salut ; elle seule doit en ce moment concentrer toutes mes affections et mes pensées. » Il se confessa donc. Puis, vers onze heures, il prit un léger souper et força l'abbé à l'imiter. Celui-ci, que la confession du Roi pénétrait de componction, lui proposa de lui donner la communion. Tâche difficile et dangereuse, mais la joie de Louis XVI était si grande que l'abbé Edgeworth n'hésita pas à voir aussitôt les commissaires qui surveillaient le Foi ; il obtint d'eux, enfin, la permission et les moyens de dire la messe.
Edgeworthh rapporta l'heureuse nouvelle au Roi. Rassuré, plein de joie spirituelle, il causa tard dans la nuit avec l'abbé, puis il se coucha en disant à Cléry de l'éveiller à cinq heures. Il se
réveilla le premier : « J'ai bien dormi, dit-il à Cléry qui allumait le feu ; j'en avais besoin, la journée d'hier m'avait fatigué. » Cléry l'habilla et le coiffa en silence. A six heures, l'abbé dit la messe sur une commode installée au milieu de la pièce. Le Roi la suivit à genoux et communia pieusement.
La messe terminée, Cléry le pria de le bénir. Il le fit en le remerciant de ses loyaux services. Il lui remit un cachet pour son fils, un anneau pour la Reine, une mèche de ses cheveux. Il plaça sur la cheminée les autres objets, montre, portefeuille, etc.
Depuis cinq heures, on battait la générale ; des troupes de cavalerie entraient dans la cour du Temple. Le Roi désira âprement revoir les siens. Le prêtre le lui déconseilla, car la Reine ne le supporterait pas. « Vous avez raison, ce serait le coup de la mort ; il vaut mieux me priver de cette douce consolation et la laisser vivre d'espérance quelques moments de plus. »
Depuis sept heures, on frappait à sa porte ; brimades de fonctionnaires zélés ! A neuf heures, un grand, fracas annonça Santerre. On prévint le Roi que l'heure fatale était venue. « Je suis en affaire, répondit-il. Attendez-moi là. Je serai avec vous. » Fermant la porte, il s'agenouilla devant Edgeworth : « Tout est consommé, Monsieur, donnez-moi votre dernière bénédiction, et priez Dieu qu'il me soutienne jusqu'à la fin. »
Puis, il rentra dans sa chambre, prit son chapeau et suivit les gardes, moins chagrin qu’eux. A la seconde cour, on l'installa dans une voiture de place, avec l'abbé et deux gendarmes. Nul ne parlait, il lisait le bréviaire d'Edgeworth. On entendait le piétinement des soldats, le bruit des tambours. La marche, lente et interrompue, dura deux heures.
La pensée du Roi se reportait vers le passé. Quel besoin d'aimer en lui ! Comme il avait aimé ce peuple ! Mais que de haine contre lui ! Choiseul, l'homme des philosophes ; parlementaires et sectaires, puis Orléans, les Trente, les jacobins. Aujourd'hui, ils triomphaient ; la France reniait sa tradition, sa civilisation et sa foi. Elle refusait cette suprématie sur l'univers que sa race avait voulue, et lui, obtenue. Que deviendrait- elle sans ancre et sans boussole, même si son peuple gardait ses qualités héroïques et son génie merveilleux ? II ne regrettait rien. Plutôt mourir que tuer ses sujets.
Cependant, dans tous les coins de Paris, des royalistes cher chaient une occasion d'agir; . la veille, l'un d'entre eux avait assassiné Lepeletier de Saint-Fargeau. Mais le 21 janvier 1793, la police, nombreuse et tendue, empêcha de rien faire. La voiture parvint ainsi place Louis-XV. Alors, elle s'arrêta, et on le fit descendre. Auparavant, de son ton toujours calme et ferme, il réclama qu'on respectât l'abbé après sa mort. Trois bourreaux l'entourèrent pour lui ôter ses vêtements. Il les repoussa et défit son col et sa chemise. Ils voulurent lui lier les mains. « Me lier ! répondit-il avec indignation. Non, je n'y consentirai jamais ; faites ce qui vous est commandé, mais vous ne me lierez pas, renoncez à ce projet. »
La scène pouvait devenir atroce ; l'abbé Edgeworth lui murmura : « Sire, dans ce nouvel outrage, je ne vois qu'un dernier trait de ressemblance entre Votre Majesté et le Dieu qui va être sa récompense. » Ce fut comme un coup de fouet dans le visage du Roi. Il leva vers le Ciel des yeux où, pour la première fois, il y avait une lueur rouge. « Assurément, s'écria-t-il, il ne faut rien moins que son exemple pour que je me soumette à un pareil affront. » Puis, aux bourreaux : « Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu'à la lie. »
On lui lia les mains derrière le dos. Il monta sans hésiter les marches raides de l'échafaud. Puis, en haut, échappant aux bourreaux, il s'avança face à la foule et s'écria, d'une voix tonnante : « Je meurs innocent de tous les crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France... »
Il y avait du flottement dans la troupe, où des soldats pleuraient. Santerre se hâta d'ordonner aux tambours de battre pour couvrir sa voix. Dans ce bruit, les bourreaux firent en hâte leur besogne. La planche bascula. On entendit encore un grand cri. La tête de Louis XVI tomba dans le panier.
Un groupe d'hommes et de femmes se précipitèrent pour plonger leurs mouchoirs et des enveloppes dans son sang. Le sang de Louis XVI gicla très loin.
Depuis, toute l'histoire de la France en est marquée.
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NDR:
(*) L’un des rois avocats du Roi, avec de Sèze et Tronchet
(**) Valet de chambre du Roi, qui l'a accompagné à la prison du Temple, et dont le rôle n'est pas clair. Mais il fut un témoin irremplaçable de la captivité de Louis XVI.
http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/21-janvier-il-y-a-223-ans-la-mort-du-roi.html
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Le testament de Louis XVI par Patrice et Roger Martineau :
http://lesalonbeige.blogs.com/files/06-le-testament-de-louis-xvi.mp3
http://lesalonbeige.blogs.com/files/06-le-testament-de-louis-xvi.mp3
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
J'ai l'impression que "petit croisé" n'est pas si jeune qu'il paraît pour connaître toutes ces choses!
J'ai bien pensé au roi très chrétien Louis XVI aujourd'hui et chaque fois que je passe par Paris,je passe par le jardin où il y a sa chapelle et fais une prière.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_expiatoire
J'ai bien pensé au roi très chrétien Louis XVI aujourd'hui et chaque fois que je passe par Paris,je passe par le jardin où il y a sa chapelle et fais une prière.
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Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
La très belle homélie du Père Jean-François Thomas, lors de la Messe de Requiem pour Louis XVI, le 21 janvier 2016, à Saint Germain l'Auxerrois (22/1/2016)
Le Père Thomas a eu la délicate attention de m'en envoyer le texte.
>>> 21 janvier: il y a 223 ans, la mort du Roi
MESSE DE REQUIEM POUR LE ROI LOUIS XVI
21 janvier 2016
Saint Germain l'Auxerrois
Jean-François Thomas
Monseigneur, Madame, mes chers frères,
Regardons un instant le Roi,- trahi depuis des années par certains des siens, de ses proches et de ses conseillers, par la noblesse et par le haut clergé, alors qu'il est escorté, humilié, par les sapeurs, les dragons entourant sa voiture au retour de Varennes.
Le peuple de France qui l'aimait unanimement quelque temps auparavant, l'insultait désormais tout au long du chemin qui annonçait le Calvaire. La Reine était pâle, tremblant pour ses enfants qui pleuraient dans le vieux fiacre. Ce jour-là, cet homme qui n'avait jamais été qu'un Roi, franchit le seuil qui le conduisait vers le sacrifice, et il souriait d'une incroyable et surnaturelle joie car désormais, il souffrait de la douleur divine qui ne l'abandonnerait pas jusqu'à l'échafaud.
De retour aux Tuileries, désormais prisonnier mais encore protégé par le trouble La Fayette, le Roi se mit à lire la vie de Charles Ier d'Angleterre, pressentant ce que serait sa fin. Le Dauphin, dans un cauchemar, se vit entouré de loups, de tigres, de bêtes féroces qui voulaient le dévorer. Le Roi était vaincu et cependant, il n'avait jamais été aussi fort et assuré. Il travaille pour la France car il sait qu'elle lui survivra même si elle est infidèle et devenue folle. Il est Roi de France et non point roi des Français comme le décide alors l'Assemblée. Lorsque les sans-culottes et les femmes vociférantes envahissent le palais, armés de piques et prêts à massacrer la famille royale, Louis XVI, serein, calme, fit reculer cette foule abominable par sa majesté. Le regard du Roi faisait reculer la haine.
Léon Bloy, dans La Chevalière de la Mort, écrit ces mots de braise :
« (…) Quand la parfaite ignominie vient s'ajouter à la suprême douleur ; quand le mépris universel, sous sa forme la plus affreuse, vient déshonorer le supplice ; le sublime humain se transfigure et s'élance dans un empyrée nouveau.
La Poésie du sang et des larmes se manifeste alors, sans rhétorique ni voiles, découronnée de son terrible bandeau. C'est la poésie surnaturelle de la Passion du Sauveur.
Qu'elle le veuille ou non, la douleur d'un homme doit passer par là pour mériter qu'on l'aperçoive dans l'Océan sans rivages des douleurs souffertes. »
Il faudrait être Bossuet pour décrire tant de souffrance et la comparution apaisante devant la Justice de Dieu après avoir été écrasé par le tribunal des hommes. Peut-être suffirait-il de sangloter en silence tant le mystère de cette iniquité est sans horizon...
Le Roi décapité, le pays tout entier le fut et l'est encore.
Notre peuple est ingrat, il l'a toujours été depuis la fin de ce Moyen Age qui fut époque de foi, d'outrances surnaturelles, de péchés et de grâces à foison.
Notre peuple est violent, sanguinaire. Il l'a prouvé tant de fois depuis 1789. Notre peuple est surtout orphelin et il se cherche désespérément un père de substitution depuis qu'il a tué le sien. Ce ne sont point les simagrées républicaines qui peuvent contenter sa soif et sa faim. Il a voulu tuer Dieu et le Roi. Il n'a réussi qu'en partie et demeure hanté par le souvenir de sa grandeur et la profondeur de son apostasie.
Pensons simplement à ces liturgies laïques misérabilistes qui couronnent désormais chaque disparition parmi ceux qui sont considérés comme de grands hommes et chaque attentat commis par les infidèles. Notre peuple essaie de se raccrocher à ce qu'il connaît encore, si peu, de ses racines. Il a signé son arrêt de mort en condamnant son Roi. Tandis qu'il violait les tombes royales et princières, qu'il déterrait et démembrait les cadavres, il procédait à son propre ensevelissement.
Dies irae...Ensevelissement d'un pays, d'une Tradition, d'un Trône, d'un Autel, d'un Monde. Notre pauvre et douce France n'a cessé depuis d'être déchevelée par les démons. Les appels à la conversion plusieurs fois répétés, notamment à La Salette, n'y font rien. Nous regardons impassibles la Sainte Vierge en pleurs, Elle qui couvre de son manteau de miséricorde notre terre ancestrale.
Alors ne nous étonnons pas que des fléaux nous déciment depuis deux siècles : les guerres napoléoniennes laissant la France exsangue après la terreur révolutionnaire, la Commune suivant la défaite de Sedan; et puis les hécatombes de la Grande Guerre, de la Seconde Guerre mondiale, les massacres de l'épuration, le corps de nos officiers d'élite saigné à blanc en Indochine; la révolution de 1968 qui bouleversa le peu de mœurs qui subsistaient en cette Ve République qui accumule les lois iniques, ne respectant ni les enfants à naître, ni les agonisants, ni le mariage selon la loi naturelle...
Le 21 janvier 1793, avec la tête de notre souverain, roulèrent à terre toutes les grandeurs de notre royaume sur terre, images, certes imparfaites, mais images tout de même, du Royaume vers lequel nous tendons tous, sinon nous ne serions pas dans cette église aujourd'hui à prier pour le repos de l'âme d'un mort, un simple fils de la terre, couronné, mais paraissant dans la nudité du baptême devant le divin Père, juge et miséricorde.
Nous ne sommes pas ici pour un hommage. L'Eglise n'a que faire des congratulations mondaines. Dans sa liturgie des défunts, elle dirige tous nos sens vers les fins dernières, nous invitant à contempler notre propre mort et à nous y préparer.
Le Roi avait rédigé en décembre 1792 son testament (*) qui n'est que pardon et humilité. Le fils de la terre y est déjà fils du ciel. Il refuse toutes les manœuvres pour le délivrer qui pourraient faire couler le sang d'un seul de ses sujets. Le 19 janvier il relit une nouvelle fois le récit de la mort de Charles Ier et rédige un logogriphe laissant apparaître le mot « sacrifice ». Parmi les rares demandes que lui accorda la Convention,- nerveuse et inquiète face au royal prisonnier tout habité de paix intérieure, figure l'autorisation de recevoir l'aide spirituelle de l'abbé Edgeworth. Alors qu'il vient de faire ses adieux à sa famille, de rappeler de nouveau au jeune Dauphin ses devoirs religieux et celui de pardonner à ses bourreaux, tandis que la Reine défaillait à son départ, il avoue à l'Abbé : « Ah ! Monsieur, quelle entrevue que celle que je viens d'avoir ! Faut-il que j'aime et que je sois si tendrement aimé ? Mais c'en est fait, oublions tout le reste pour ne penser qu'à l'unique affaire de notre salut ; elle seule doit en ce moment concentrer toutes mes affections et mes pensées. »
Il se confessa et grâce à un privilège arraché par l'Abbé aux commissaires qui le surveillaient, il put entendre la messe et communier à six heures de l'aurore du 21 janvier. Cette messe était une messe identique à celle célébrée aujourd'hui, bien qu'elle ne fût pas de requiem. Voilà pour nous le moyen béni d'être en union et en communion avec toutes ces générations de fidèles qui nous ont précédés et qui ont prié avec les mêmes formules intangibles. La messe ne s'acheva-t-elle pas, de mystérieuse façon, sur cet échafaud entouré par une foule partagée entre la furie et les pleurs ? Si la mort est la dernière messe de chaque prêtre, elle l'est aussi du souverain qui se sacrifie pour son peuple l'ayant trahi et renié. « Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu'à la lie » murmura le Roi aux bourreaux.
Mes chers frères, les trompettes des épouvantements suprêmes retentissent dans le Ciel à chaque fois qu'un innocent est mis à mort. Le Jugement dernier n'est pas une fable pour enfants.
Que la mort de notre Roi, homme imparfait et pécheur comme tout un chacun, mais juste et bon, ne soit pas pour nous un sujet de nostalgie mondaine mais fasse grandir en notre âme le désir de mourir comme lui en fils de l'Eglise. Chaque siècle porte en lui, en son milieu, un ravin creusé par le torrent du sang des innocences égorgées. Destin extraordinaire, honneur insigne que d'être ainsi marqué par Notre Seigneur pour participer au banquet des élus.
Notre pays doit se préparer spirituellement à connaître de nouveau une telle hécatombe car le fléau de l'islam déferle sur la Fille aînée de l'Eglise avec la complicité de tous les politiques et la lâcheté des clercs. Nous ne pourrons pas échapper à ce terrible témoignage, même si nous bandons nos yeux et refusons de regarder la réalité. La raison moderne a la haine du Surnaturel. Nous aimons contempler les saints et les martyrs sur les fresques des coupoles car alors ils sont très éloignés de nous et ne risquent donc point de nous emporter dans leur envol.
Le dix-huitième siècle fut un siècle petit dans tous les sens du terme, et encore plus en sainteté après l'éclat du dix-septième siècle, le Grand Siècle. Notre siècle lui ressemble en bien des points. Il fallut la Révolution pour que surgissent alors des martyrs par myriades, dans la paysannerie, le petit peuple, l'aristocratie, le clergé. Cette purification était nécessaire. L'aplatissement universel et contemporain des âmes ne peut que déboucher sur un épilogue identique. Un épilogue annonciateur d'une renaissance. Alors préparons nos armes spirituelles, comme le Roi à la veille de son exécution. Ne soyons pas surpris sans huile dans nos lampes. Ce monde va avoir besoin de notre lumière.
An Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Ainsi soit-il.
http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/la-mort-du-roi.html
Le Père Thomas a eu la délicate attention de m'en envoyer le texte.
>>> 21 janvier: il y a 223 ans, la mort du Roi
MESSE DE REQUIEM POUR LE ROI LOUIS XVI
21 janvier 2016
Saint Germain l'Auxerrois
Jean-François Thomas
Monseigneur, Madame, mes chers frères,
Regardons un instant le Roi,- trahi depuis des années par certains des siens, de ses proches et de ses conseillers, par la noblesse et par le haut clergé, alors qu'il est escorté, humilié, par les sapeurs, les dragons entourant sa voiture au retour de Varennes.
Le peuple de France qui l'aimait unanimement quelque temps auparavant, l'insultait désormais tout au long du chemin qui annonçait le Calvaire. La Reine était pâle, tremblant pour ses enfants qui pleuraient dans le vieux fiacre. Ce jour-là, cet homme qui n'avait jamais été qu'un Roi, franchit le seuil qui le conduisait vers le sacrifice, et il souriait d'une incroyable et surnaturelle joie car désormais, il souffrait de la douleur divine qui ne l'abandonnerait pas jusqu'à l'échafaud.
De retour aux Tuileries, désormais prisonnier mais encore protégé par le trouble La Fayette, le Roi se mit à lire la vie de Charles Ier d'Angleterre, pressentant ce que serait sa fin. Le Dauphin, dans un cauchemar, se vit entouré de loups, de tigres, de bêtes féroces qui voulaient le dévorer. Le Roi était vaincu et cependant, il n'avait jamais été aussi fort et assuré. Il travaille pour la France car il sait qu'elle lui survivra même si elle est infidèle et devenue folle. Il est Roi de France et non point roi des Français comme le décide alors l'Assemblée. Lorsque les sans-culottes et les femmes vociférantes envahissent le palais, armés de piques et prêts à massacrer la famille royale, Louis XVI, serein, calme, fit reculer cette foule abominable par sa majesté. Le regard du Roi faisait reculer la haine.
Léon Bloy, dans La Chevalière de la Mort, écrit ces mots de braise :
« (…) Quand la parfaite ignominie vient s'ajouter à la suprême douleur ; quand le mépris universel, sous sa forme la plus affreuse, vient déshonorer le supplice ; le sublime humain se transfigure et s'élance dans un empyrée nouveau.
La Poésie du sang et des larmes se manifeste alors, sans rhétorique ni voiles, découronnée de son terrible bandeau. C'est la poésie surnaturelle de la Passion du Sauveur.
Qu'elle le veuille ou non, la douleur d'un homme doit passer par là pour mériter qu'on l'aperçoive dans l'Océan sans rivages des douleurs souffertes. »
Il faudrait être Bossuet pour décrire tant de souffrance et la comparution apaisante devant la Justice de Dieu après avoir été écrasé par le tribunal des hommes. Peut-être suffirait-il de sangloter en silence tant le mystère de cette iniquité est sans horizon...
Le Roi décapité, le pays tout entier le fut et l'est encore.
Notre peuple est ingrat, il l'a toujours été depuis la fin de ce Moyen Age qui fut époque de foi, d'outrances surnaturelles, de péchés et de grâces à foison.
Notre peuple est violent, sanguinaire. Il l'a prouvé tant de fois depuis 1789. Notre peuple est surtout orphelin et il se cherche désespérément un père de substitution depuis qu'il a tué le sien. Ce ne sont point les simagrées républicaines qui peuvent contenter sa soif et sa faim. Il a voulu tuer Dieu et le Roi. Il n'a réussi qu'en partie et demeure hanté par le souvenir de sa grandeur et la profondeur de son apostasie.
Pensons simplement à ces liturgies laïques misérabilistes qui couronnent désormais chaque disparition parmi ceux qui sont considérés comme de grands hommes et chaque attentat commis par les infidèles. Notre peuple essaie de se raccrocher à ce qu'il connaît encore, si peu, de ses racines. Il a signé son arrêt de mort en condamnant son Roi. Tandis qu'il violait les tombes royales et princières, qu'il déterrait et démembrait les cadavres, il procédait à son propre ensevelissement.
Dies irae...Ensevelissement d'un pays, d'une Tradition, d'un Trône, d'un Autel, d'un Monde. Notre pauvre et douce France n'a cessé depuis d'être déchevelée par les démons. Les appels à la conversion plusieurs fois répétés, notamment à La Salette, n'y font rien. Nous regardons impassibles la Sainte Vierge en pleurs, Elle qui couvre de son manteau de miséricorde notre terre ancestrale.
Alors ne nous étonnons pas que des fléaux nous déciment depuis deux siècles : les guerres napoléoniennes laissant la France exsangue après la terreur révolutionnaire, la Commune suivant la défaite de Sedan; et puis les hécatombes de la Grande Guerre, de la Seconde Guerre mondiale, les massacres de l'épuration, le corps de nos officiers d'élite saigné à blanc en Indochine; la révolution de 1968 qui bouleversa le peu de mœurs qui subsistaient en cette Ve République qui accumule les lois iniques, ne respectant ni les enfants à naître, ni les agonisants, ni le mariage selon la loi naturelle...
Le 21 janvier 1793, avec la tête de notre souverain, roulèrent à terre toutes les grandeurs de notre royaume sur terre, images, certes imparfaites, mais images tout de même, du Royaume vers lequel nous tendons tous, sinon nous ne serions pas dans cette église aujourd'hui à prier pour le repos de l'âme d'un mort, un simple fils de la terre, couronné, mais paraissant dans la nudité du baptême devant le divin Père, juge et miséricorde.
Nous ne sommes pas ici pour un hommage. L'Eglise n'a que faire des congratulations mondaines. Dans sa liturgie des défunts, elle dirige tous nos sens vers les fins dernières, nous invitant à contempler notre propre mort et à nous y préparer.
Le Roi avait rédigé en décembre 1792 son testament (*) qui n'est que pardon et humilité. Le fils de la terre y est déjà fils du ciel. Il refuse toutes les manœuvres pour le délivrer qui pourraient faire couler le sang d'un seul de ses sujets. Le 19 janvier il relit une nouvelle fois le récit de la mort de Charles Ier et rédige un logogriphe laissant apparaître le mot « sacrifice ». Parmi les rares demandes que lui accorda la Convention,- nerveuse et inquiète face au royal prisonnier tout habité de paix intérieure, figure l'autorisation de recevoir l'aide spirituelle de l'abbé Edgeworth. Alors qu'il vient de faire ses adieux à sa famille, de rappeler de nouveau au jeune Dauphin ses devoirs religieux et celui de pardonner à ses bourreaux, tandis que la Reine défaillait à son départ, il avoue à l'Abbé : « Ah ! Monsieur, quelle entrevue que celle que je viens d'avoir ! Faut-il que j'aime et que je sois si tendrement aimé ? Mais c'en est fait, oublions tout le reste pour ne penser qu'à l'unique affaire de notre salut ; elle seule doit en ce moment concentrer toutes mes affections et mes pensées. »
Il se confessa et grâce à un privilège arraché par l'Abbé aux commissaires qui le surveillaient, il put entendre la messe et communier à six heures de l'aurore du 21 janvier. Cette messe était une messe identique à celle célébrée aujourd'hui, bien qu'elle ne fût pas de requiem. Voilà pour nous le moyen béni d'être en union et en communion avec toutes ces générations de fidèles qui nous ont précédés et qui ont prié avec les mêmes formules intangibles. La messe ne s'acheva-t-elle pas, de mystérieuse façon, sur cet échafaud entouré par une foule partagée entre la furie et les pleurs ? Si la mort est la dernière messe de chaque prêtre, elle l'est aussi du souverain qui se sacrifie pour son peuple l'ayant trahi et renié. « Faites ce que vous voulez, je boirai le calice jusqu'à la lie » murmura le Roi aux bourreaux.
Mes chers frères, les trompettes des épouvantements suprêmes retentissent dans le Ciel à chaque fois qu'un innocent est mis à mort. Le Jugement dernier n'est pas une fable pour enfants.
Que la mort de notre Roi, homme imparfait et pécheur comme tout un chacun, mais juste et bon, ne soit pas pour nous un sujet de nostalgie mondaine mais fasse grandir en notre âme le désir de mourir comme lui en fils de l'Eglise. Chaque siècle porte en lui, en son milieu, un ravin creusé par le torrent du sang des innocences égorgées. Destin extraordinaire, honneur insigne que d'être ainsi marqué par Notre Seigneur pour participer au banquet des élus.
Notre pays doit se préparer spirituellement à connaître de nouveau une telle hécatombe car le fléau de l'islam déferle sur la Fille aînée de l'Eglise avec la complicité de tous les politiques et la lâcheté des clercs. Nous ne pourrons pas échapper à ce terrible témoignage, même si nous bandons nos yeux et refusons de regarder la réalité. La raison moderne a la haine du Surnaturel. Nous aimons contempler les saints et les martyrs sur les fresques des coupoles car alors ils sont très éloignés de nous et ne risquent donc point de nous emporter dans leur envol.
Le dix-huitième siècle fut un siècle petit dans tous les sens du terme, et encore plus en sainteté après l'éclat du dix-septième siècle, le Grand Siècle. Notre siècle lui ressemble en bien des points. Il fallut la Révolution pour que surgissent alors des martyrs par myriades, dans la paysannerie, le petit peuple, l'aristocratie, le clergé. Cette purification était nécessaire. L'aplatissement universel et contemporain des âmes ne peut que déboucher sur un épilogue identique. Un épilogue annonciateur d'une renaissance. Alors préparons nos armes spirituelles, comme le Roi à la veille de son exécution. Ne soyons pas surpris sans huile dans nos lampes. Ce monde va avoir besoin de notre lumière.
An Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
Ainsi soit-il.
http://benoit-et-moi.fr/2016/actualite/la-mort-du-roi.html
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Fin du Prône du P Nathan pour la messe de Louis XVI :
Il sait que même s’il meurt, il reviendra. Un peu comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui dit : « Même si je vais au Ciel, je reviendrai faire du bien sur la terre ».
« Ses épaules portent comme les miennes le manteau de l’abomination, ainsi que celles de ceux qui espèrent le voir ramener la paix. Je le vois venir de bien près : de la terre des martyrs ; sur le sol où l’Église a tant de fois prononcé par la bouche de l’Esprit-Saint de la terre, le nom de tant de chrétiens jugés dignes de monter sur les autels, c'est-à-dire de ceux dont la sainteté a été reconnue. Celui qu’on appelle l’enfant du miracle, ce royaume n’a … connu que son nom, mais plus tard il connaîtra le fond de son cœur réservé pour les grandes époques. »
« Peuple fidèle, ne désespère pas… Il y a au Ciel un Saint, Louis, à qui le Ciel réserve une grande mission prochaine… L’Immense Miséricorde divine a réservé des protecteurs, mais, enfants de la victoire, il faudra payer par bien des souffrances et compter bien des sacrifices. Ce prince de la terre digne d’honneur et louable à cause de sa grande confiance et de la grande Foi qu’il a dans son attente, à cause de la blancheur qu’il aime et préfère à toutes les autres couleurs, sans que son cœur s’y attente, le Seigneur lui réserve de bien grandes paroles de grâce et de puissance …. Avant que la langue reste sans mouvement, avant son repos tout entier, le Seigneur a de grands envois à laisser tomber de la bouche, sous la main de Ses serviteurs, pour celui qui n’est point appelé de Dieu en vain, qui n’est point acclamé par un vrai nombre, triomphateurs des couleurs impures qu’on va lever dans la France et faire flotter dans toute sa longueur et largeur. Vous amis du grand destiné, vous porterez à sa rencontre la blancheur que son cœur aime tant. Le souffle du vent fera flotter sa bannière et, de loin [du Ciel] ses yeux mouillés de pleurs d’action de grâces verront la bannière flotter sur son tombeau au jour de ses religieuses funérailles. Je peuplerai la terre de France de fleurs, c'est-à-dire de cœurs purs, généreux, repentants qui aimeront la Sainte Église, le Saint Père et le Roi. Je bénirai cette terre et Mon peuple échappé. Je donnerai à la France une génération nouvelle. Ils grandiront dans Ma grâce et suivront … le règne d’un Roi très pieux qui, par ses vertus, fera le bel ornement de la France. »
Nous pourrions continuer à écouter ces paroles fortes, profondes, sympathiques, mais nous sommes venus pour nous unir au Ciel, unir le Ciel à la terre, unir la terre au Ciel.
Je voudrais terminer quand même avec une petite parole personnelle, sans lire un texte. Vous me connaissez, je n’ai pas d’apparition, je n’ai pas d’inspiration, je n’ai pas d’écriture automatique, je ne vais pas voir les voyantes, mais je crois, je sais, plus exactement, qu’à la France et au monde Dieu demande de se mettre debout aujourd’hui.
Pourquoi ?
Ce n’est pas à cause de ce qui est inscrit là-bas chez les Incas à propos de l’année dans laquelle nous sommes rentrés, c’est parce que l’humanité a besoin de la France, l’humanité a besoin de la royauté, l’humanité a besoin de la sainteté, l’humanité a besoin du sacerdoce. Le sacerdoce du baptisé est royal, c’est-à-dire qu’il fait à l’intérieur de nous que nous sommes transformés en une flamme brûlante d’amour, un amour victimal éternel.
Tant que nous n’avons pas dans notre prière, avant de dire un Notre Père, avant de dire un Je vous salue Marie, tant qu’auparavant nous n’avons pas investi à l’intérieur de nous cet holocauste brûlant d’amour qui fait que nous sommes ce feu d’amour, cet amour éternel, un amour victimal éternel, si je ne suis pas entièrement, totalement un amour victimal éternel, je ne suis pas Français, je ne suis pas un fils du Roi, je ne suis pas un fils du Roi d’Israël, je ne suis pas non plus un fils du nouvel Israël.
La France, comme l’ont dit cinq ou six Papes, la France est le nouvel Israël, la nouvelle Jérusalem spirituelle de la Vierge au milieu des peuples.
Celui qui, avant de commencer une prière, avant de communier, avant de faire un pas pour embraser son prochain en lui pardonnant, n’est pas embrasé par cette présence, cette brûlure, cet Esprit-Saint, cette royauté, cet amour victimal éternel qui fait qu’il est lui-même identifié au Christ, celui-là n’est pas Français et il ne peut pas réaliser la vocation qui est la sienne dans les deux années qui viennent.
Alors à nous aujourd’hui de demander au Seigneur, à ses saints, de nous laisser prendre la bannière de la prière, de l’espérance.
Nous savons parfaitement que toutes ces choses pénibles, exaspérantes, injustes, vont être balayées, il ne restera plus rien. Le Monde Nouveau arrive, il faut l’anticiper. Nous sommes là pour nous y préparer, parce que les saints ne se sont pas trompés, le Pape ne se trompe pas, le Ciel ne se trompe pas, la Vierge ne se trompe pas, et nous non plus.
en entier voir you tube
https://www.youtube.com/watch?v=340UokxsUI8&feature=youtu.be
suite et fin:
https://www.youtube.com/watch?v=qtBiUfhi-ws
En pdf sur http://catholiquedu.free.fr/ZIPA.htm
Il sait que même s’il meurt, il reviendra. Un peu comme sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus qui dit : « Même si je vais au Ciel, je reviendrai faire du bien sur la terre ».
« Ses épaules portent comme les miennes le manteau de l’abomination, ainsi que celles de ceux qui espèrent le voir ramener la paix. Je le vois venir de bien près : de la terre des martyrs ; sur le sol où l’Église a tant de fois prononcé par la bouche de l’Esprit-Saint de la terre, le nom de tant de chrétiens jugés dignes de monter sur les autels, c'est-à-dire de ceux dont la sainteté a été reconnue. Celui qu’on appelle l’enfant du miracle, ce royaume n’a … connu que son nom, mais plus tard il connaîtra le fond de son cœur réservé pour les grandes époques. »
« Peuple fidèle, ne désespère pas… Il y a au Ciel un Saint, Louis, à qui le Ciel réserve une grande mission prochaine… L’Immense Miséricorde divine a réservé des protecteurs, mais, enfants de la victoire, il faudra payer par bien des souffrances et compter bien des sacrifices. Ce prince de la terre digne d’honneur et louable à cause de sa grande confiance et de la grande Foi qu’il a dans son attente, à cause de la blancheur qu’il aime et préfère à toutes les autres couleurs, sans que son cœur s’y attente, le Seigneur lui réserve de bien grandes paroles de grâce et de puissance …. Avant que la langue reste sans mouvement, avant son repos tout entier, le Seigneur a de grands envois à laisser tomber de la bouche, sous la main de Ses serviteurs, pour celui qui n’est point appelé de Dieu en vain, qui n’est point acclamé par un vrai nombre, triomphateurs des couleurs impures qu’on va lever dans la France et faire flotter dans toute sa longueur et largeur. Vous amis du grand destiné, vous porterez à sa rencontre la blancheur que son cœur aime tant. Le souffle du vent fera flotter sa bannière et, de loin [du Ciel] ses yeux mouillés de pleurs d’action de grâces verront la bannière flotter sur son tombeau au jour de ses religieuses funérailles. Je peuplerai la terre de France de fleurs, c'est-à-dire de cœurs purs, généreux, repentants qui aimeront la Sainte Église, le Saint Père et le Roi. Je bénirai cette terre et Mon peuple échappé. Je donnerai à la France une génération nouvelle. Ils grandiront dans Ma grâce et suivront … le règne d’un Roi très pieux qui, par ses vertus, fera le bel ornement de la France. »
Nous pourrions continuer à écouter ces paroles fortes, profondes, sympathiques, mais nous sommes venus pour nous unir au Ciel, unir le Ciel à la terre, unir la terre au Ciel.
Je voudrais terminer quand même avec une petite parole personnelle, sans lire un texte. Vous me connaissez, je n’ai pas d’apparition, je n’ai pas d’inspiration, je n’ai pas d’écriture automatique, je ne vais pas voir les voyantes, mais je crois, je sais, plus exactement, qu’à la France et au monde Dieu demande de se mettre debout aujourd’hui.
Pourquoi ?
Ce n’est pas à cause de ce qui est inscrit là-bas chez les Incas à propos de l’année dans laquelle nous sommes rentrés, c’est parce que l’humanité a besoin de la France, l’humanité a besoin de la royauté, l’humanité a besoin de la sainteté, l’humanité a besoin du sacerdoce. Le sacerdoce du baptisé est royal, c’est-à-dire qu’il fait à l’intérieur de nous que nous sommes transformés en une flamme brûlante d’amour, un amour victimal éternel.
Tant que nous n’avons pas dans notre prière, avant de dire un Notre Père, avant de dire un Je vous salue Marie, tant qu’auparavant nous n’avons pas investi à l’intérieur de nous cet holocauste brûlant d’amour qui fait que nous sommes ce feu d’amour, cet amour éternel, un amour victimal éternel, si je ne suis pas entièrement, totalement un amour victimal éternel, je ne suis pas Français, je ne suis pas un fils du Roi, je ne suis pas un fils du Roi d’Israël, je ne suis pas non plus un fils du nouvel Israël.
La France, comme l’ont dit cinq ou six Papes, la France est le nouvel Israël, la nouvelle Jérusalem spirituelle de la Vierge au milieu des peuples.
Celui qui, avant de commencer une prière, avant de communier, avant de faire un pas pour embraser son prochain en lui pardonnant, n’est pas embrasé par cette présence, cette brûlure, cet Esprit-Saint, cette royauté, cet amour victimal éternel qui fait qu’il est lui-même identifié au Christ, celui-là n’est pas Français et il ne peut pas réaliser la vocation qui est la sienne dans les deux années qui viennent.
Alors à nous aujourd’hui de demander au Seigneur, à ses saints, de nous laisser prendre la bannière de la prière, de l’espérance.
Nous savons parfaitement que toutes ces choses pénibles, exaspérantes, injustes, vont être balayées, il ne restera plus rien. Le Monde Nouveau arrive, il faut l’anticiper. Nous sommes là pour nous y préparer, parce que les saints ne se sont pas trompés, le Pape ne se trompe pas, le Ciel ne se trompe pas, la Vierge ne se trompe pas, et nous non plus.
en entier voir you tube
https://www.youtube.com/watch?v=340UokxsUI8&feature=youtu.be
suite et fin:
https://www.youtube.com/watch?v=qtBiUfhi-ws
En pdf sur http://catholiquedu.free.fr/ZIPA.htm
Dernière édition par Père Nathan le Lun 20 Jan 2020 - 14:18, édité 1 fois
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Merci père Nathan ce texte est comme un baume pour nos coeurs.
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Allocution de Monseigneur le Duc d'Anjou, à Paris le 24 janvier 2016
Chers Amis,
Nous voici réunis pour le 223ème anniversaire de l’assassinat du Roi Louis XVI au lendemain d’un procès dont le verdict était décidé d’avance. La France traversait alors des jours dramatiques et cette mort du monarque allait, malheureusement, être la première d’une longue liste.
Mais il me semble que se réunir plus de deux siècles après les événements n’est pas anodin. Les exemples ne sont pas choses courantes. Ils le sont d’autant moins que cette Messe à laquelle nous venons d’assister, et pour laquelle je remercie les desservants, est loin d’être unique. Ce sont, en fait, des dizaines de Messes qui sont célébrées autour du 21 janvier. Cela dans toute la France et même à l’étranger (puisque la Belgique, la Suisse, les USA s’honorent de cérémonies d’hommage au Roi martyr). Ces cérémonies sont importantes et leur sens dépasse de beaucoup ce que peuvent être des commémorations. Seule la mort du Roi amène, chaque année, cet événement à se renouveler. Les générations passent et cela continue. C’est au sens propre un événement national et il n’est pas étonnant que, chaque année, alors que les médias ne sont pas très ouverts à la monarchie, il fasse l’objet de séquences à la télévision comme à la radio et d’articles dans la presse papier ou numérique.
Cela donne une autre dimension à cet acte. Nous ne commémorons pas seulement un événement tragique. La mort du Roi est d’une autre nature.
Elle atteint, au plus profond, chacun d’entre nous, chacun d’entre vous. Non seulement parce que, comme je le disais en introduction, la justice a été sacrifiée aux passions humaines et partisanes, mais aussi parce qu’elle est contraire aux fondements mêmes de l’âme française.
Elle est destructrice. Elle a créé un vide dans nos vies, dans nos cœurs et dans nos familles comme dans la société. Ayant perdu son chef naturel, légitime, la société est déboussolée.
Or une société, un Etat, a besoin de savoir, comme un individu, d’où il vient et où il va. Sa quête est philosophique et spirituelle. La société ne peut pas se contenter d’errance, de vérité d’un jour, qui ne l’est plus le lendemain. Au contraire, elle a besoin de certitudes. Les jeunes encore plus. Les voir présents lors des cérémonies à la mémoire de Louis XVI confirme le besoin d’absolu et de vérité. Les jeunes n’aiment pas les idées fausses. S’ils sont prêts à se donner, ce n’est pas pour des chimères. C’est pour du vrai, du juste et du beau. C’est parce qu’ils ont la foi et que dans cette foi, ils puisent leur espérance.
Il faut donc voir l’assassinat du Roi qui nous réunit non pas seulement comme un tragique souvenir que nous serions quelques-uns à partager, mais comme un appel à mieux réfléchir à ce que nous souhaitons pour l’avenir. Le Roi n’est pas mort pour rien. Son sacrifice, accepté et offert, a été celui de nombreux Français ; son sacrifice, officialisé par un procès, acte dont on attend qu’il fasse ressortir la vérité, a marqué l’entrée de la France dans une spirale de déchristianisation et d’avènement du matérialisme et de l’individualisme dont nous voyons, actuellement, combien elle est dangereuse.
Le fait d’avoir exécuté le monarque a coupé ce lien filial si particulier, si fondamental, qui unissait le Roi et son peuple ; qui unissait le peuple à son histoire. C’est ce lien qu’évoquent ces commémorations annuelles. Ce désir de retrouver la filiation perdue.
Tous les grands pays, de la Grande Bretagne au Japon, de la Russie aux USA, vivent par et pour ce rapport au temps de leur histoire.
La France en s’en privant, continue à se mutiler et à se perdre.
Depuis près de deux siècles, les crises succèdent aux crises, dont certaines sanglantes, les républiques aux républiques. Cela ne change rien au vide dont un ministre, et pas des moindres, s’appuyant sur sa formation de philosophe, a reconnu l’existence il y a quelques mois !
Ainsi commémorer cet assassinat plus de 200 ans après qu’il a été commis, c’est affirmer que l’idée de la Royauté est toujours nécessaire et vivante. En France, le Roi ne meurt jamais selon l’adage. Il se perpétue.
C’est aux Français de lui redonner vie, de retrouver leur racines.
Mais ceci ne peut être simplement formel. La Royauté ce n’est pas une république couronnée. Elle est avant tout un ensemble de valeurs vécues et partagées, puisque ce sont d’elles que vient l’unité entre toutes les composantes du pays. Par le passé, ces valeurs étaient directement issues du baptême chrétien de Clovis. Actuellement elles sont à retrouver, à reconstruire et surtout pas à travestir par des slogans. La France, en renouant avec ce qui l’a animée tout au long de son histoire, pourra alors surmonter difficultés et épreuves et reprendre le cours de sa destinée.
Derrière le rejet de cet assassinat de Louis XVI se profile le besoin de redonner primauté à la vie, de la naissance à la mort ; la nécessité de redonner à la famille tous ses droits notamment dans l’éducation des enfants. Pensons à Louis XVI faisant faire, en prison des pages d’écritures à son fils et lui enseignant la géographie. Quel exemple !
Derrière le rejet de la mort du Roi apparaît aussi le désir de retrouver la nécessaire souveraineté garante de toutes les libertés.
Tout cela ne peut rester de vains mots. Ces réalités doivent vivre. Il appartient à nous tous de le faire dans nos métiers, nos professions, dans nos familles et nos activités. Beaucoup de jeunes l’ont compris. Leur voix sans doute ne s’entend pas encore suffisamment, mais comme ils sont l’avenir, les veilleurs qu’ils sont actuellement, deviendront rapidement les acteurs de demain.
Tels sont les vœux que je forme, en ce début d’année, pour vous tous ici présents et pour tous les Français. Pour la France.
Je les accompagne de remerciements. Merci à ceux qui m’ont envoyé leurs vœux ainsi qu’à ma famille ; merci à ceux qui ont participé à la cérémonie d’aujourd’hui, les desservants mais aussi à tous ceux qui ont contribué à son organisation et à sa tenue.
Puisse saint Louis continuer à veiller sur la France et saint Martin dont on commémore cette année le 1700ème anniversaire, continuer à l’inspirer. Merci.
Louis
Chers Amis,
Nous voici réunis pour le 223ème anniversaire de l’assassinat du Roi Louis XVI au lendemain d’un procès dont le verdict était décidé d’avance. La France traversait alors des jours dramatiques et cette mort du monarque allait, malheureusement, être la première d’une longue liste.
Mais il me semble que se réunir plus de deux siècles après les événements n’est pas anodin. Les exemples ne sont pas choses courantes. Ils le sont d’autant moins que cette Messe à laquelle nous venons d’assister, et pour laquelle je remercie les desservants, est loin d’être unique. Ce sont, en fait, des dizaines de Messes qui sont célébrées autour du 21 janvier. Cela dans toute la France et même à l’étranger (puisque la Belgique, la Suisse, les USA s’honorent de cérémonies d’hommage au Roi martyr). Ces cérémonies sont importantes et leur sens dépasse de beaucoup ce que peuvent être des commémorations. Seule la mort du Roi amène, chaque année, cet événement à se renouveler. Les générations passent et cela continue. C’est au sens propre un événement national et il n’est pas étonnant que, chaque année, alors que les médias ne sont pas très ouverts à la monarchie, il fasse l’objet de séquences à la télévision comme à la radio et d’articles dans la presse papier ou numérique.
Cela donne une autre dimension à cet acte. Nous ne commémorons pas seulement un événement tragique. La mort du Roi est d’une autre nature.
Elle atteint, au plus profond, chacun d’entre nous, chacun d’entre vous. Non seulement parce que, comme je le disais en introduction, la justice a été sacrifiée aux passions humaines et partisanes, mais aussi parce qu’elle est contraire aux fondements mêmes de l’âme française.
Elle est destructrice. Elle a créé un vide dans nos vies, dans nos cœurs et dans nos familles comme dans la société. Ayant perdu son chef naturel, légitime, la société est déboussolée.
Or une société, un Etat, a besoin de savoir, comme un individu, d’où il vient et où il va. Sa quête est philosophique et spirituelle. La société ne peut pas se contenter d’errance, de vérité d’un jour, qui ne l’est plus le lendemain. Au contraire, elle a besoin de certitudes. Les jeunes encore plus. Les voir présents lors des cérémonies à la mémoire de Louis XVI confirme le besoin d’absolu et de vérité. Les jeunes n’aiment pas les idées fausses. S’ils sont prêts à se donner, ce n’est pas pour des chimères. C’est pour du vrai, du juste et du beau. C’est parce qu’ils ont la foi et que dans cette foi, ils puisent leur espérance.
Il faut donc voir l’assassinat du Roi qui nous réunit non pas seulement comme un tragique souvenir que nous serions quelques-uns à partager, mais comme un appel à mieux réfléchir à ce que nous souhaitons pour l’avenir. Le Roi n’est pas mort pour rien. Son sacrifice, accepté et offert, a été celui de nombreux Français ; son sacrifice, officialisé par un procès, acte dont on attend qu’il fasse ressortir la vérité, a marqué l’entrée de la France dans une spirale de déchristianisation et d’avènement du matérialisme et de l’individualisme dont nous voyons, actuellement, combien elle est dangereuse.
Le fait d’avoir exécuté le monarque a coupé ce lien filial si particulier, si fondamental, qui unissait le Roi et son peuple ; qui unissait le peuple à son histoire. C’est ce lien qu’évoquent ces commémorations annuelles. Ce désir de retrouver la filiation perdue.
Tous les grands pays, de la Grande Bretagne au Japon, de la Russie aux USA, vivent par et pour ce rapport au temps de leur histoire.
La France en s’en privant, continue à se mutiler et à se perdre.
Depuis près de deux siècles, les crises succèdent aux crises, dont certaines sanglantes, les républiques aux républiques. Cela ne change rien au vide dont un ministre, et pas des moindres, s’appuyant sur sa formation de philosophe, a reconnu l’existence il y a quelques mois !
Ainsi commémorer cet assassinat plus de 200 ans après qu’il a été commis, c’est affirmer que l’idée de la Royauté est toujours nécessaire et vivante. En France, le Roi ne meurt jamais selon l’adage. Il se perpétue.
C’est aux Français de lui redonner vie, de retrouver leur racines.
Mais ceci ne peut être simplement formel. La Royauté ce n’est pas une république couronnée. Elle est avant tout un ensemble de valeurs vécues et partagées, puisque ce sont d’elles que vient l’unité entre toutes les composantes du pays. Par le passé, ces valeurs étaient directement issues du baptême chrétien de Clovis. Actuellement elles sont à retrouver, à reconstruire et surtout pas à travestir par des slogans. La France, en renouant avec ce qui l’a animée tout au long de son histoire, pourra alors surmonter difficultés et épreuves et reprendre le cours de sa destinée.
Derrière le rejet de cet assassinat de Louis XVI se profile le besoin de redonner primauté à la vie, de la naissance à la mort ; la nécessité de redonner à la famille tous ses droits notamment dans l’éducation des enfants. Pensons à Louis XVI faisant faire, en prison des pages d’écritures à son fils et lui enseignant la géographie. Quel exemple !
Derrière le rejet de la mort du Roi apparaît aussi le désir de retrouver la nécessaire souveraineté garante de toutes les libertés.
Tout cela ne peut rester de vains mots. Ces réalités doivent vivre. Il appartient à nous tous de le faire dans nos métiers, nos professions, dans nos familles et nos activités. Beaucoup de jeunes l’ont compris. Leur voix sans doute ne s’entend pas encore suffisamment, mais comme ils sont l’avenir, les veilleurs qu’ils sont actuellement, deviendront rapidement les acteurs de demain.
Tels sont les vœux que je forme, en ce début d’année, pour vous tous ici présents et pour tous les Français. Pour la France.
Je les accompagne de remerciements. Merci à ceux qui m’ont envoyé leurs vœux ainsi qu’à ma famille ; merci à ceux qui ont participé à la cérémonie d’aujourd’hui, les desservants mais aussi à tous ceux qui ont contribué à son organisation et à sa tenue.
Puisse saint Louis continuer à veiller sur la France et saint Martin dont on commémore cette année le 1700ème anniversaire, continuer à l’inspirer. Merci.
Louis
Erg74- Pour le roi
- Messages : 671
Localisation : La Yaute
Inscription : 23/08/2015
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Que Dieu protège le prince et sa famille !
Erg74- Pour le roi
- Messages : 671
Localisation : La Yaute
Inscription : 23/08/2015
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Le père Nathan a écrit :
Celui qui, avant de commencer une prière, avant de communier, avant de faire un pas pour embraser son prochain en lui pardonnant, n’est pas embrasé par cette présence, cette brûlure, cet Esprit-Saint, cette royauté, cet amour victimal éternel qui fait qu’il est lui-même identifié au Christ, celui-là n’est pas Français et il ne peut pas réaliser la vocation qui est la sienne.../...
Cela me parle fortement, merci Père,
ptx
Celui qui, avant de commencer une prière, avant de communier, avant de faire un pas pour embraser son prochain en lui pardonnant, n’est pas embrasé par cette présence, cette brûlure, cet Esprit-Saint, cette royauté, cet amour victimal éternel qui fait qu’il est lui-même identifié au Christ, celui-là n’est pas Français et il ne peut pas réaliser la vocation qui est la sienne.../...
Cela me parle fortement, merci Père,
ptx
Invité- Invité
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Merci pour tous ces rappels.
Le roi est mort, vive le Roi.
Monseigneur dit:
La France en s’en privant, continue à se mutiler et à se perdre.
Ce n'est pas la France qui mutile, mais les gouvernants.
Merci pour ce message d'espoir, pour ceux qui ne savent plus, vers quel parti se tourner.
Longue vie au Prince.
Le roi est mort, vive le Roi.
Monseigneur dit:
La France en s’en privant, continue à se mutiler et à se perdre.
Ce n'est pas la France qui mutile, mais les gouvernants.
Merci pour ce message d'espoir, pour ceux qui ne savent plus, vers quel parti se tourner.
Longue vie au Prince.
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 451
Localisation : Velay
Inscription : 03/06/2014
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Je rappelle la mort tragique du feu Prince Alphonse son père, le 30 Janvier 1989, ainsi que son frère, mort dans un accident de voiture en 1984.
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 451
Localisation : Velay
Inscription : 03/06/2014
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
:Invité a écrit:Celui qui, avant de commencer une prière, avant de communier, avant de faire un pas pour embraser son prochain en lui pardonnant, n’est pas embrasé par cette présence, cette brûlure, cet Esprit-Saint, cette royauté, cet amour victimal éternel qui fait qu’il est lui-même identifié au Christ, celui-là n’est pas Français et il ne peut pas réaliser la vocation qui est la sienne.../...
Cela me parle fortement, merci Père,ptx
Votre citation est à la fin du Prône de ce 21 janvier mémorable :
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Pere Nathan a écrit::Invité a écrit:Celui qui, avant de commencer une prière, avant de communier, avant de faire un pas pour embraser son prochain en lui pardonnant, n’est pas embrasé par cette présence, cette brûlure, cet Esprit-Saint, cette royauté, cet amour victimal éternel qui fait qu’il est lui-même identifié au Christ, celui-là n’est pas Français et il ne peut pas réaliser la vocation qui est la sienne.../...
Cela me parle fortement, merci Père,ptx
Votre citation est à la fin du Prône de ce 21 janvier mémorable :
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Merci pour la relecture du prône du Consistoire, de Pie VI
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 451
Localisation : Velay
Inscription : 03/06/2014
Re: 21 janvier, anniversaire de la mort de Louis XVI
Ce 21 janvier 2017 à la Basilique des Rois de France de St Denis le ciel était bleu me disaient ce soir des catholiques présents . A la lecture du testament de Louis XVI , la Basilique a perdu de sa clarté ( pas un nuage dans le ciel ) . Elle est revenue à son éclat habituel à la fin de cette lecture
azais- MEDIATEUR
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Inscription : 10/02/2016
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