Psaume 23 : Réponse de la Providence divine à nos angoisses et peines?
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Psaume 23 : Réponse de la Providence divine à nos angoisses et peines?
1 2 L homme blessé Père Nicolas buttet
Pourquoi croire malgré les blessures ?
Psaume 23 : Dieu prend soin
Introduction
Le psaume le plus célèbre
Au hit parade des psaumes, le Psaume 23 est certainement l’un des premiers.
C’est celui qu’on mémorise le plus quand on est enfant.
C’est celui qui est le plus doux à lire
C’est celui qui apporte le plus grand réconfort devant des situations les plus douloureuses.
C’est celui qui est le plus lu lors des funérailles.
Ce psaume est tellement célèbre qu’il a une place d’honneur dans le monde. Nous avons vu
un film original et touchant hier soir (Big Fish) et lors des funérailles d’un des personnages,
c’est ce psaume qui était lu.
Le contexte de la rédaction de ce psaume est difficile à déterminer :
Certains pensent qu’il s’agit d’un moment difficile du règne de David
D’autres pensent qu’il s’agit du moment où David a fuit Absalom
Quoi qu’il en soit, c’est une expression de confiance pour cette vie et celle à venir.
Un auteur écrit :
«c’est pour les parents qui survivent à la folie d’enfants rebelles, pour les gens qui
reviennent de la guerre ou quelqu’un qui sort de prison » (Lundbaum). Dans les
vicissitudes de l’existence, Dieu se présente comme celui qui ultimement nous
conduira à bon port.
Lecture : Psaume 23
Yahvé me garde comme un berger
Il pourvoit (1.1)
« 1 Psaume de David. L’Eternel est mon berger : je ne manquerai de rien.»
David s’en réfère à Dieu sous le nom de Yahvé — traduit par l’Eternel. C’est
le nom de l’alliance, du Seigneur qui se lie aux hommes, celui qui se présente
ainsi à Moïse :
Exode 34:6 Et l'Éternel passa devant lui, et s'écria: L'Éternel, l'Éternel, Dieu
miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité,
7 qui conserve son amour jusqu'à mille générations, qui pardonne l'iniquité, la
rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui
punit l'iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu'à
la troisième et à la quatrième génération !
Dans le contexte de l’A.T., c’était courageux de la part de David de relever le
fait que Dieu soit son berger. Car la vision était surtout du Dieu d’Israël, le Dieu
d’un peuple, le peuple de l’alliance.
Ici, David souligne qu’il jouit d’une relation intime avec Dieu. C’est la 1 ère fois qu’on
trouve telle intimité. Nous avons vu « Roi » « Libérateur » mais pas autant de proximité.
Yahvé est mon berger !
Peut-être l’une des raisons de la popularité de ce psaume. Chacun peut le personnaliser
à souhait. A condition que vous puissiez dire qu’il est votre berger. Ce qui nous invite à
considérer comment Dieu peut devenir le berger personnel d’une personne.
Dans le N.T., la chose est claire !
Voici un extrait de Jean 10 :
11 Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. ...
14 Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent ...
16 J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; celles–là, il faut aussi
que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
Jean 1.12 : pour que Jésus devienne votre berger, il faut devenir l’enfant de Dieu, en
acceptant le Christ comme votre Sauveur.
Matt. 7 nous avertit que beaucoup de gens religieux croiront mériter l’entrée au paradis
parce qu’ils agissent pour Dieu. Mais toute l’Ecriture souligne qu’il s’agit non d’activité
pour Dieu, mais de foi en sa grâce et de consécration par sa grâce.
Rom. 10.9-10 :
« 9 Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton
coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. 10 Car en
croyant du coeur on parvient à la justice, et en confessant de la bouche
on parvient au salut »
Souvent par contre, cette notion de salut n’est pas claire pour l’A.T. Certains ont
l’impression que les croyants de l’A.T. étaient sauvés par les sacrifices, ou par
l’obéissance à la Loi. Pour que David affirme que l’Eternel était son berger, c’est que
lui aussi avait été sauvé. Comment les croyants de l’A.T. étaient-ils sauvés ?
L’action de Dieu.
Regardez le verset 3 du Psaume 23
: « 3 Il restaure mon âme. » Le verbe hébreu veut aussi dire, il « convertit » mon âme.
Dans le NT comme dans l’A.T, c’est Dieu qui suscite, dans le cœur, la confiance dans
le pardon de Dieu, et c’est lui qui convertit l’individu.
David était de ceux qui pouvaient légitimement dire : « l’Eternel est mon berger. »
Une image qu’il connaissait bien puisqu’il avait passé toute sa jeunesse en tant que
berger (1 Sam 16.11).
Une image qui était célèbre dans le monde de l’époque puisqu’un roi Mésopotamien,
Hammourabi s’était désigné comme le berger, à l’image d’une divinité qui prétendait
être berger du séjour des morts (Shamash).
Et il fait le constat : « Je ne manquerai de rien. »
Une affirmation qui est à prendre dans le contexte du rôle de Yahvé en tant que Berger.
Dans l’expérience quotidienne, il arrive pourtant qu’on semble manquer. Nos émotions, nos
affections, nos circonstances...
La tension se résout avec deux aspects :
1er
le principe est général et demeure vrai dans le cumul d’une vie. David n’a pas connu une
existence libre de tourments — que de tumultes, et de trahisons, de larmes et de péchés, de
relèvements et d’encouragements, de promesses et de corrections.
2ème
il invite à la réflexion. Yahvé est-il mon berger ? A-t-il accès aux domaines de ma vie où il
reste encore de l’ordre à mettre? Est-il libre dans son chemin en moi, peut-il me conduire
comme lui le veut ?
David énumère ensuite les fonctions du berger...
Il rassasie (1.2)
« 2 Il me fait reposer dans de verts pâturages. Il me dirige près des eaux paisibles. »
J’ai lu plusieurs messages et commentaires sur le Psaume 23, et surtout le témoignage
d’un enfant qui a grandit dans une ferme. Il avait très jeune la responsabilité de deux
petits troupeaux. Voici ce qu’il rapporte :
Alors les chèvres, je tolère. Parce que même si elles sont sournoises, au moins elles
sont intelligentes ! Les brebis, sans aucun doute, sont les animaux les plus stupides
de la planète. Elles sont idiotes et sales, elles sont timides, sans défenses et dépendantes.
Les miennes se perdaient toujours, se faisaient toujours mal, ou se faisaient mordre par les
serpents. Elles savent à peine mettre un pied devant l’autre pour avancer. Je me souviens
de mes jours de berger avec dégoût. Les brebis sont des créatures misérables.
Puis il ajoute que la comparaison du croyant à une brebis était dure pour son ego ! Mais
n’est-ce pas là le constat de l’existence humaine ? Esaïe nous rappelle : « Nous étions tous
errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie. » (Es. 53.6).
Dans l’image pittoresque qui nous est donnée, nous avons le rôle nécessaire du berger :
Il conduit là où la nourriture est suffisante. Il conduit là où l’eau est calme car un mouton ne
peut pas boire dans l’eau d’une rivière par exemple.
Dans les terres semi-arides de Palestine, la connaissance du berger était essentielle à la vie et
à la survie des brebis.
L’analogie est facile pour nous. Dieu nous conduit à manger et à boire à satiété. Spirituellement,
bien entendu, il pourvoit à la faim intérieure que nous connaissons tous, au travers de toutes les
circonstances de la vie. Autre observation, les «verts pâturages » sont saisonniers. Si vous allez
en Israël pendant le mois de juillet, ce n’est pas vert de pâturage. En sorte que l’idée n’est pas la
constance de la provision divine. La vie est un chemin de déserts, de vallées, de montagnes, et
de prairie. Le Seigneur conduit et pourvoit à la manne, même au milieu du désert.
Lisons ensemble Jean 6.35-58
Dieu donne la nourriture spirituelle dont on a besoin, et cette nourriture, c’est Dieu lui-même.
Dieu donne aussi la nourriture future dont on a besoin. Il rassasiera éternellement notre âme.
Lorsque Jésus parle à une femme samaritaine, il lui dit : « celui qui boira de l’eau que je lui
donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui
jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4.14)
Cette satiété est encore évoquée dans l’état éternel, avec l’arbre de vie (Apoc 22.2, 14, 19.)
Dieu rassasie de vie, et surtout il rassasiera éternellement de Vie.
Il rétablit (1.3a)
« 3 Il restaure mon âme »
David applique cette métaphore du Dieu-berger à la vie spirituelle. Tout d’abord, Dieu
restaure l’âme. C’est-à-dire qu’il convertit l’âme. C’est le verbe shub, tourner, retourner,
rétablir qui est utilisé.
Esaïe 49.5 parle ainsi du Serviteur de l’Eternel, il ramènera Jacob, de son péché.
C’est ce verbe qui parle de conversion en Osée 14.1ss, l’un des passages les plus touchants
qui est un appel à la conversion du peuple.
Ce verbe évoque l’idée d’un rétablissement intérieur. Un peu à l’image de ce que Jésus
dit à Pierre après son reniement : « quand tu seras revenu à moi... »
Dieu est celui qui restaure, reconstruit la vie d’une brebis.
L’épreuve nous aveugle parfois.
La tentation nous fait chuter parfois.
La bêtise — notre bêtise ! — nous éloigne de Dieu, et de la vie.
Dieu se présente comme celui qui «restaure » ou «rétablit » notre âme.
Dieu, le berger qui nous relève !
Il conduit (1.3b)
« Il me conduit dans les sentiers de la justice. A cause de son nom. »
Le rôle le plus évident du berger — que Jésus reprend à son compte en Jean 6
— c’est qu’il conduit.
C’est-à-dire qu’il oriente ses brebis sur des sentiers qui ne sont pas tordus. Il mène
droit au but. Là où sont les pâturages.
Dans notre cas, c’est qu’il nous conduira vers ce qui est juste. Sa Parole nous instruit,
son Esprit nous équipe et nous rend sensible à la fois au péché et aux ressources qu’il
nous accorde pour avancer.
Notez quelques mots fondamentaux (deux dans l’original) : « à cause de son nom.»
Dieu agit envers ses brebis, à cause de lui-même. A cause de sa promesse, de son
honneur, de son rôle, de ses attributs.
Dieu n’agit pas ainsi envers David ni envers nous, à cause de notre mérite.
De tout temps, Dieu prend l’initiative de la grâce et du salut. Ex :. l’alliance avec Abraham.
Il rassure (1.4)
« 4 Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort. Je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi : Ta houlette et ton bâton, voilà mon réconfort. »
« L’ombre de la mort » a suscité plus d’une discussion :
S’agit-il de la mort et donc d’une des rares promesses de vie éternelle dans l’A.T ?
S’agit-il de l’image des ténèbres associées aux ravins nombreux de la région ?
Probablement les deux ! L’image réelle du berger dans les montagnes escarpées fait
penser au dernier voyage, celui qui passe par la mort. Deux promesses sont encore
associées à l’image berger. Celle de la houlette et celle du bâton.
La houlette permettait de faciliter la conduite des brebis.
Le bâton protégeait les brebis des prédateurs.
Le réconfort de la présence de Dieu dans les périodes les plus sordides devient les appuis
les plus puissants pour y faire face. Dieu rassure de sa présence. Il ne nous abandonnera
jamais. L’image change un peu. De berger, Dieu est présenté comme le maître de maison.
Yahvé me reçoit, comme un maître de maison
Il m’accueille (1.5a)
« 5 Tu dresses devant moi une table, en face de mes adversaires ; »
Dresser une table, dans le monde du moyen orient, c’est exprimer une hospitalité
chaleureuse. C’était aussi la marque d’une alliance. Les personnes à table étaient
ensemble unis par une belle alliance.
Voir Dieu et manger se retrouve en Exode 24.8-10. Notez que Dieu dresse une table.
Pour David !
Peut-être une anticipation du banquet dont parle Esaïe, deux siècles plus tard :
6 L’Éternel des armées fera Pour tous les peuples, sur cette montagne Un festin de
mets succulents, Un festin de vins vieux, De mets succulents, (pleins) de moelle, De vins
vieux, clarifiés.
7 Et, sur cette montagne, il anéantit Le voile qui voile tous les peuples, La couverture
qui couvre toutes les nations; 8 Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur,
l’Éternel, essuie Les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre Le
déshonneur de son peuple; Car l’Éternel a parlé (Esaïe 24.6-8.).
Le repas, le côté festif de l’invitation de Dieu est extraordinaire. Quand Dieu rassembler
a son peuple, ce sera les noces de l’agneau !
Non seulement Dieu nous accueille, mais en plus il pacifiera nos adversaires. Ce verset
évoque autant la difficulté et la violence de la vie que le repos et la joie qui nous
attendent. C’est ce qui est évoqué en Romains 8 où les difficultés de la vie présentes sont
opposées à la gloire qui est à venir.
La Bible dit même que nous jugerons les anges (1 Cor. 6.3). La Bible dit que Dieu punira ceux
qui persécutent les chrétiens (1 Thes 1.5-10).
Dieu transforme(ra) les menaces de notre existence en triomphes.
Il m’honore (1.5b)
« Tu oins d’huile ma tête »
L’onction est ici une marque d’honneur. C’est ce qui était donnée pour marquer un hôte
d’honneur. Encore une surprise, c’est Dieu qui honore David. Comment penser que Dieu
honore son serviteur ?
N’est-ce pas l’inverse ? Voici le symbole d’une grâce extraordinaire !
Il me comble (1.5c)
« Et ma coupe déborde.»
Dieu sert plus d’un verre. La coupe déborde ! Ce qui rappelle cette prophétie formidable
de Sophonie :
Sophonie 3.17ss L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi un héros qui sauve ; Il fera de
toi sa plus grande joie ; Il gardera le silence dans son amour pour toi
; Il aura pour toi une triomphante allégresse. 18 Je recueillerai ceux qui sont
dans la tristesse, loin des fêtes solennelles, Ceux qui sont demeurés loin de toi Sur qui
le déshonneur pesait comme un fardeau. 19 Voici qu’en ce temps–là, J’agirai contre tous
ceux qui t’affligent ; Je sauverai celle qui boite Et je rassemblerai celle qui était chassée.
Je ferai d’eux un sujet de louange et de renom Sur toute la terre où ils sont dans la honte.
20 En ce temps–là, je vous ferai revenir, Ce sera le temps où je vous rassemblerai ; Car
je ferai de vous un sujet de renom et de louange Parmi tous les peuples de la terre,
Quand je ramènerai vos captifs sous vos yeux, Dit l’Éternel.
Il me couvre (1.6)
« 6 Oui le bonheur et la grâce m’accompagneront Tous les jours de ma vie. Et je reviendrai
dans la maison de l’Eternel Pour la durée de mes jours.»
Ou pourrait mieux traduire : « le bien / bonté et la grâce » m’accompagneront.
Bonté de Dieu, qui se manifeste par ses soins quotidiens. A ne pas confondre avec le bonheur,
dans sa notion contemporaine.
Grâce, c’est-à-dire le pardon et la bienveillance qui sont là.
La promesse est faite. Je reviendrai éternellement dans la maison de Dieu. Ce verset n’exige pas
qu’on y voit une promesse pour l’éternité. Mais l’espérance chrétienne peut regarder à ce verset
et dire : d’éternité en éternité, je serai dans la maison de Dieu. Gloire au Seigneur !
Source : http://www.unpoissondansle.net/psaumes/ps23.pdf
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