LES HARICOTS DU SAINT SACREMENT OU HARICOTS A L'OSTENSOIR

De très longue date, ces haricots sont connus dans différentes régions de France et aussi à l'étranger. De façon très apparente, ils présentent le dessin d'un ostensoir et de nombreuses personnes les replantent d'année en année.

D'innombrables légendes circulent sur l'origine et l'époque de la mutation de ces haricots à rames. Cela va de la révolution française, en passant par la guerre de 1870 et celles de 1914 -18, jusqu'à la dernière guerre de 1939-45.

De toutes façons, les légendes qui parlent d'une date relativement récente sont à éliminer car on possède des témoignages datant de plus de 100 ans, qui relatent l'existence de ces haricots.

Dans les Vosges, au-dessus de Bussang, habite un homme très pieux, vivant en ermite et qui s'intéresse particulièrement à la découverte de la véritable origine du miracle de la mutation de ces haricots. Faisant l'amalgame de plusieurs versions qui situent l'apparition de cette marque dans un village d'une vallée vosgienne, il est persuadé d'avoir trouvé en Kruth (dans la vallée de Saint-Amaurin sur le versant alsacien), le village en question.

Se joignant à Étienne, notre cher ermite, l'auteur de ces lignes a enquêté longuement, remuant vieux livres et archives, pour trouver une conformité entre la légende transmise de génération en génération et les données notées noir sur blanc sur les anciens registres.

Avec tous ces éléments, nous avons élaboré ensemble une version tout à fait plausible des faits de l'époque.

Voici le déroulement des événements, tels qu'ils ont pu se passer :

Au moment de la révolution française, le village de Kruth dépendait de la paroisse d'Oderen dont le curé Wolgeroth arrivé en 1753, rebâtit l'église détruite par les événements guerriers qui ont précédé. Il venait régulièrement célébrer la messe dans la chapelle Saint-Wendelin à Kruth (une grande église n'existait pas encore dans ce village). Le Saint-Sacrement était exposé dans cette chapelle.

Le curé Wohlgeroth en 1791 ( ou 1792) refusa de signer la convention avec les révolutionnaires. À sa place, sont arrivés un curé et un vicaire qui avaient juré fidélité aux nouveaux maîtres. Avant de partir en bannissement, l'ancien curé a demandé à une fermière de sauver le Saint-Sacrement. Au péril de sa vie, la brave paysanne a pris l'ostensoir, ou le ciboire, avec les Saintes Espèces dans la chapelle pour le cacher à côté de sa ferme dans ses haricots haricots à rames. Quelle surprise de voir à la récolte, tous les haricots marqués d'une petite hostie enchâssées dans un ostensoir ?

Depuis plus de 200 ans, à chaque nouvelle récolte, ces haricots continuent d'arborer cette marque. On en a emmené dans tous les pays, même outre-mer et de ce fait des légendes bien divergentes se sont répandues quant à leur origine.

Il est possible qu'un ancien écrit en parle, ou même, qu'au bas d'une statue ou d'un monument, l'événement soit relaté.

À mentionner encore ce que l'on raconte sur le versant vosgien de la crête (non loin du village de Kruth) : après la révolution, un prêtre se cachait dans la montagne et venait célébrer la messe en cachette aux alentours. Il cachait son ciboire dans le creux d'un hêtre. Certains parlaient du « ciboire aux haricots ». Cet endroit se situait près du col du Bockloch, vers le col de la Vierge, sur une route forestière. Par la suite, ce prêtre aurait été dénoncé et exécuté. Des bûcherons ont appris par de vieux collègues qu'autour de 1890 (100 ans après la révolution), un hêtre, abattu là-bas, renfermait un ciboire, le creux s'étant refermé lors de la croissance de l'arbre. Ce prêtre et qui se cachait était peut-être l'ancien curé d'Oderen et de Kruth.

La découverte de l'origine du miracle des « haricots à l'ostensoir », avec preuves à l'appui, sera la bienvenue en ce pauvre monde qui s'éloigne de plus en plus de Dieu et pour l'amener à un certain nombre de conversions ?.

Si, parmi les lecteurs, se trouvent des personnes ayant connaissance par leurs aïeux de détails relatifs à cet événement, nous les prions de bien vouloir nous les communiquer. Même un tout petit détail, apparemment sans importance, peut apporter une information utile.

Quelques précisions encore, sur notre sympathique ermite, Étienne Flieller.

Ses ancêtres sont venus avec d'autres Suisses, Autrichiens, etc. repeupler la vallée de Saint-Amarin, (comme d'autres parties de l'Alsace), saccagée et décimée par la guerre de trente ans et d'autres incursions barbares. Curieusement le nom de Flieller,dans les anciens registres s'écrivait Flueler (donc von der Fluh) comme le grand ermite suisse, saint Nicolas de Flue.

Autour de 1770, toujours d'après le registre du village de Kruth, un Flieller a acquis des terres au-dessus de la localité de Frenz au Friends, pour y construire une marcairie ( de l'Alsacien Melkerei, endroit où l'on trait les vaches).

Le grand-père d'Etienne, natif de Kruth, était marcaire sur les hauteurs. Après la guerre de 1870, la famille s'est établie sur le versant ouest des Vosges pour échapper aux Allemands.

Etienne Flieller vit encore la vie sereine d'autrefois qui, comme il dit, rapproche de Dieu, alors que le tam-tam moderne en éloigne. Dans une vieille ferme à 800 mètres d'altitude, il passe son temps à élever des chèvres, à côté de sa basse-cour et de ses ruches. Très dévoué au Seigneur, ce ne sont que des circonstances familiales qui l'ont empêché de devenir prêtre. Là-haut, dans le cadre enchanteur de la montagne vosgienne, à côté de son travail, il s'adonne à la méditation et à la prière.

Etienne Flieller a eu la surprise, au printemps dernier, de subir l'invasion d'une équipe de caméramen de F. 3, venue à Bussang pour un reportage sur le centenaire du célèbre Théâtre du peuple, fondé par Maurice Pottecher ; on avait signalé aux hommes de la télévision l'existence de cet ermite et ils ont inclus dans leur reportage une partie consacrée à notre ami. Diffusée début juin sur FR3-Lorraine (série « au coin de la rue »), cette émission a révélé à un nombreux public la vie de ce pieux idéaliste.

Jean Mittelberger.

Adresse : Etienne FLIELLER

Le Pré du Bois
88540 BUSSANG

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LES CHAPELETS

En Bavière il est en usage , depuis une date qu'il faudrait connaître , de réaliser des chapelets utilisant ces haricots. La personne qui s'en occupait est décédée. Un appel a été lancé pour trouver en France un artisan pour reprendre ce travail. On verra plus loin des photos de chapelets.

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NOS REMARQUES SUR l'HISTORIQUE A CE JOUR

Il y a plusieurs mystère en un seul.

-Premier mystère :

A la récolte, après le départ des révolutionnaires, tous les haricots comportent une image en forme d' ostensoir.

Tout aurait pu s'arrêter là ...

-Deuxième mystère :

Le Seigneur est généreux . La dame , comme il est d'usage et après avoir consommé ceux qu'elle voulait, a replanté les haricots pour la récolte suivante ( en cas de succés , 110 haricots ou bien plus pour un seul ).

A la deuxième récolte, tous portaient le même signe et par une succession ininterrompue ils nous sont parvenus jusqu'en 2006. Le signe se situe dans tous les spécimens observés sur le germe du haricot.

Tout aurait pu s'arrêter là.

-Troisième mystère

Le Seigneur aurait-il voulu montrer d'une façon inattendue à la fois sa puissance et son infinie miséricorde ?

Un phénomène nouveau s'est produit et l'historique actuel ne peut nous dire quand il a été constaté. Personne, en 1789 n'a du avoir l'idée de regarder à l'intérieur de la place de l'hostie. Quelqu'un, peut-être un enfant a du le faire un jour par hasard, peut-être bien plus tard.

A la place de l'hostie il y a des images qui sont différentes suivant les spécimens.

Nous avons scruté avec des appareils grossissants à l'intérieur de chaque ostensoir à la place de l'hostie. Dans ce minuscule espace d'environ un millimètre , l'éclairage sur le relief apparent , révèle, à un moment donné de la croissance du germe, des ombres colorées qui créent une image que l'on peut interpréter .

Grâce à l'obligeance de deux laboratoires nous avons pu transporter ces images sur l'ordinateur.

Mais il y a aussi les regards d'enfants.

En effet, les enfants voient directement les images. Nous appelons cela la « vision directe » (V.D.). En effet certains adultes, comme par exemple nous a-t-on dit les pilotes d'avion, peuvent avoir 14 dixièmes de vue et donc il pourrait être intéressant montrer en vision directe des spécimens à des adultes.

Nous avons pu montrer des spécimens à deux enfants d'âges différents : L.,12 ans et E , 18 ans. Malheureusement nous n'avons pu capter des images à la dimension qu'ils voyaient et les transposer sur ordinateur en trois D.

Nous avons été frappés par le fait suivant : après avoir décrit les images qu'ils voyaient en vision directe (V.D.) les enfants ont regardé ce que l'ordinateur donnait avec les mêmes spécimens mais après grossissement important : ils n'ont pas du tout reconnu leurs images, notant, en particulier, la disparition du relief.

C'est donc un autre mystère.