Le Quirinal accueille le Pape François pour la première fois
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Le Quirinal accueille le Pape François pour la première fois
Le Quirinal accueille le Pape François pour la première fois
2013-11-14 Radio Vatican
2013-11-14 Radio Vatican
Le pape François effectuera ce jeudi 14 novembre une visite officielle au Quirinal, la résidence du président de la République italienne.
Le Saint-Père et Giorgio Napolitano se sont déjà rencontrés à trois reprises. Leur dernière entrevue remonte au 8 juin dernier, lorsque le président italien s’était rendu en visite d’État au Vatican.
Les deux hommes se connaissent donc déjà mais c’est la première fois, depuis son élection le 13 mars 2013, que le pape se rend au Quirinal. Il marche ainsi sur les pas de ses prédécesseurs, de Pie XII à Benoît XVI.
Quelle est la signification de ce déplacement ? comment les relations entre le Saint-Siège et l’Etat italien ont-elle évoluées depuis la visite du pape Pie XII au Quirinal en 1939 ?
Giuseppe Tognon, professeur d’histoire de l’éducation à l’université LUMSA, à Rome, et ancien vice-ministre de l’université et de la recherche du gouvernement de Romano Prodi, répond à Hélène Destombes :
Le pape François sera le sixième souverain pontife à se rendre au Quirinal, le cinquième après la naissance de la République italienne. C’est Pie XII qui inaugura ces visites papales, le 28 décembre 1939 en rencontrant le roi Victor Emmanuel III, qui sept jours auparavant, s’était rendu au Vatican.
Jean XXIII fut lui, en juillet 1962, le premier à se rendre au siège de la présidence après la naissance de la République. Suivirent ensuite Paul VI, puis Jean Paul II qui rencontra à trois reprises les chefs d’Etat italiens et enfin Benoît XVI qui se rendit deux fois au Quirinal. C’est au cours de sa dernière visite en 2008 qu’il rencontra l’actuel président italien.
Saint-Siège et Italie engagés en faveur du Bien commun
Giorgio Napolitano, âgé de 88 ans a été, fait inédit dans l'histoire de la politique italienne, réélu pour un deuxième mandat au Quirinal le 20 avril dernier en pleine crise politique. Le pape François avait alors salué sa « grande disponibilité » et son « esprit de sacrifice » l’invitant à poursuivre son action « éclairée et sage ».
Reconnu pour sa stature d’homme d’Etat, Giorgio Napolitano partage de nombreuses préoccupations avec le Saint-Père : conséquences de la crise économique et sociale, drame de l’immigration. Dès l’élection du pape François, il avait d’ailleurs souhaité la poursuite d'une coopération rappelant que « les liens solides et les rapports de collaboration entre le Saint-Siège et l'État italien visent à chercher le Bien commun et à promouvoir un ordre international qui assure les droits inviolables, la dignité et la liberté de la personne humaine, la justice sociale et la paix ».
(Photo : rencontre entre le pape François et Giorgio Napolitano, au Vatican, le 8 juin dernier)Le Saint-Père et Giorgio Napolitano se sont déjà rencontrés à trois reprises. Leur dernière entrevue remonte au 8 juin dernier, lorsque le président italien s’était rendu en visite d’État au Vatican.
Les deux hommes se connaissent donc déjà mais c’est la première fois, depuis son élection le 13 mars 2013, que le pape se rend au Quirinal. Il marche ainsi sur les pas de ses prédécesseurs, de Pie XII à Benoît XVI.
Quelle est la signification de ce déplacement ? comment les relations entre le Saint-Siège et l’Etat italien ont-elle évoluées depuis la visite du pape Pie XII au Quirinal en 1939 ?
Giuseppe Tognon, professeur d’histoire de l’éducation à l’université LUMSA, à Rome, et ancien vice-ministre de l’université et de la recherche du gouvernement de Romano Prodi, répond à Hélène Destombes :
Le pape François sera le sixième souverain pontife à se rendre au Quirinal, le cinquième après la naissance de la République italienne. C’est Pie XII qui inaugura ces visites papales, le 28 décembre 1939 en rencontrant le roi Victor Emmanuel III, qui sept jours auparavant, s’était rendu au Vatican.
Jean XXIII fut lui, en juillet 1962, le premier à se rendre au siège de la présidence après la naissance de la République. Suivirent ensuite Paul VI, puis Jean Paul II qui rencontra à trois reprises les chefs d’Etat italiens et enfin Benoît XVI qui se rendit deux fois au Quirinal. C’est au cours de sa dernière visite en 2008 qu’il rencontra l’actuel président italien.
Saint-Siège et Italie engagés en faveur du Bien commun
Giorgio Napolitano, âgé de 88 ans a été, fait inédit dans l'histoire de la politique italienne, réélu pour un deuxième mandat au Quirinal le 20 avril dernier en pleine crise politique. Le pape François avait alors salué sa « grande disponibilité » et son « esprit de sacrifice » l’invitant à poursuivre son action « éclairée et sage ».
Reconnu pour sa stature d’homme d’Etat, Giorgio Napolitano partage de nombreuses préoccupations avec le Saint-Père : conséquences de la crise économique et sociale, drame de l’immigration. Dès l’élection du pape François, il avait d’ailleurs souhaité la poursuite d'une coopération rappelant que « les liens solides et les rapports de collaboration entre le Saint-Siège et l'État italien visent à chercher le Bien commun et à promouvoir un ordre international qui assure les droits inviolables, la dignité et la liberté de la personne humaine, la justice sociale et la paix ».
Re: Le Quirinal accueille le Pape François pour la première fois
Le Pape au Quirinal s'inquiète pour la famille et l'économie en Italie
News.va
Aujourd'hui à 14:02
Le Pape sous les ors de la République italienne : François a effectué ce jeudi matin à Rome une visite officielle au président italien Giorgio Napolitano au Quirinal, ancienne résidence d’été des papes. Il a rencontré les principales autorités du pays : le président donc, mais aussi le président du Conseil et les présidents des chambres. Cette visite d’Etat répond à celle effectuée par le chef d’Etat italien le 8 juin dernier au Vatican. Le pape François, dans son discours, a tout d’abord souligné « l’excellent état des relations réciproques » entre le Saint-Siège et l’Italie avant de confier qu’il voudrait « frapper à la porte de chaque habitant de ce pays, où se trouvent les racines » de sa famille. Mais le Pape a surtout abordé les questions sociales, qui lui sont si chères.
Xavier Sartre
Pour le Pape, il est « nécessaire de multiplier les efforts pour soulager les conséquences de la crise économique et pour cueillir et renforcer chaque signe de reprise ». A ce titre, souligne le Pape, « la première tâche de l’Eglise est de témoigner de la miséricorde de Dieu et d’encourager de généreuses réponses de solidarité pour ouvrir un avenir d’espoir ».
La famille et les difficultés sociales
« Là où grandit l’espoir se multiplient même les énergies et l’engagement pour la construction d’un ordre social et civil plus humain et plus juste ». La souffrance que le Pape peut voir en Italie, il l’a touchée du doigt à Lampedusa, lors de sa visite en juillet dernier. Il a pu y constater « le louable témoignage de solidarité de tant de personnes qui se dépensent pour accueillir » les migrants. A Assise, également, en octobre dernier, il a pu « toucher avec ses mains, les blessures qui affligent tant de personnes ».
Parmi les plus touchés par cette crise qui n’en finit pas : la famille, « au centre des espoirs et des difficultés sociales ». Et le pape François a plaidé en sa faveur car « elle a besoin de la stabilité et de la reconnaissance des liens entre ses membres pour réaliser pleinement son rôle irremplaçable et réaliser sa mission ». C’est pourquoi a conclu le Pape sur ce thème, « la famille demande à être appréciée, valorisée et protégée ».
Le sens de l'engagement, avec humanité
Après les discours officiels, le Pape s’est adressé aux employés du Quirinal et à leurs proches. Ce fut l’occasion pour lui de revenir sur l’importance de la famille et des enfants qu’il n’a pas manqué ensuite de saluer. Il a invité les employés à « conserver un esprit d’accueil et de compréhension envers tout le monde. On a tant besoin de personnes qui s’engagent avec professionnalisme et un sens marqué d’humanité spécialement envers les plus faibles ».
Le pape François et le président Napolitano ont également évoqué Benoît XVI à qui François a voulu adresser ses « pensées » et son « affection ». Le Pape a salué l’insertion dans la constitution italienne, les Accords du Latran et l’Accord de révision du Concordat dont on célébrera dans quelques semaines le trentième anniversaire. Il s’agit « d’un cadre solide normatif pour un développement serein des rapports entre Etat et Eglise en Italie, cadre qui reflète et soutient la collaboration quotidienne au service de la personne humaine en vue du bien commun, dans la distinction des rôles et des secteurs respectifs d’action. »
Echange de cadeaux
Lors de l’échange de cadeaux, dans le Salon des Tapisseries, le pape a offert au président de la République deux médaillons en bronze de facture moderne. Le premier représente saint Martin de Tours (316-397) à cheval, partageant son manteau avec un pauvre. Le geste du saint - patron de la ville de Buenos Aires - symbolise l’engagement envers les plus pauvres. Sur le second figure un ange qui embrasse les deux hémisphères du globe terrestre, en combattant un dragon, pour symboliser un monde de solidarité et de paix fondé sur la justice. De son côté, Giorgio Napolitano a offert au pape une grande gravure ancienne représentant le Palais du Quirinal.
Par la suite, les deux hommes ont pu découvrir un précieux manuscrit ancien, le "Codex Purpureus Rossanensis", un évangéliaire enluminé sur parchemin pourpre du 6e siècle, actuellement conservé au musée diocésain de Rossano en Calabre. Ils ont attentivement écouté les explications des experts présents sur place. Après les deux discours, le pape François s’est rendu dans la Chapelle Pauline, chef-d’œuvre de l’art baroque. De dimensions semblables à la Chapelle Sixtine au Vatican, ce lieu a servi de cadre à plusieurs conclaves au 19e siècle.
(Photo: le Pape François et le président Giorgio Napolitano)
News.va
Aujourd'hui à 14:02
Le Pape sous les ors de la République italienne : François a effectué ce jeudi matin à Rome une visite officielle au président italien Giorgio Napolitano au Quirinal, ancienne résidence d’été des papes. Il a rencontré les principales autorités du pays : le président donc, mais aussi le président du Conseil et les présidents des chambres. Cette visite d’Etat répond à celle effectuée par le chef d’Etat italien le 8 juin dernier au Vatican. Le pape François, dans son discours, a tout d’abord souligné « l’excellent état des relations réciproques » entre le Saint-Siège et l’Italie avant de confier qu’il voudrait « frapper à la porte de chaque habitant de ce pays, où se trouvent les racines » de sa famille. Mais le Pape a surtout abordé les questions sociales, qui lui sont si chères.
Xavier Sartre
Pour le Pape, il est « nécessaire de multiplier les efforts pour soulager les conséquences de la crise économique et pour cueillir et renforcer chaque signe de reprise ». A ce titre, souligne le Pape, « la première tâche de l’Eglise est de témoigner de la miséricorde de Dieu et d’encourager de généreuses réponses de solidarité pour ouvrir un avenir d’espoir ».
La famille et les difficultés sociales
« Là où grandit l’espoir se multiplient même les énergies et l’engagement pour la construction d’un ordre social et civil plus humain et plus juste ». La souffrance que le Pape peut voir en Italie, il l’a touchée du doigt à Lampedusa, lors de sa visite en juillet dernier. Il a pu y constater « le louable témoignage de solidarité de tant de personnes qui se dépensent pour accueillir » les migrants. A Assise, également, en octobre dernier, il a pu « toucher avec ses mains, les blessures qui affligent tant de personnes ».
Parmi les plus touchés par cette crise qui n’en finit pas : la famille, « au centre des espoirs et des difficultés sociales ». Et le pape François a plaidé en sa faveur car « elle a besoin de la stabilité et de la reconnaissance des liens entre ses membres pour réaliser pleinement son rôle irremplaçable et réaliser sa mission ». C’est pourquoi a conclu le Pape sur ce thème, « la famille demande à être appréciée, valorisée et protégée ».
Le sens de l'engagement, avec humanité
Après les discours officiels, le Pape s’est adressé aux employés du Quirinal et à leurs proches. Ce fut l’occasion pour lui de revenir sur l’importance de la famille et des enfants qu’il n’a pas manqué ensuite de saluer. Il a invité les employés à « conserver un esprit d’accueil et de compréhension envers tout le monde. On a tant besoin de personnes qui s’engagent avec professionnalisme et un sens marqué d’humanité spécialement envers les plus faibles ».
Le pape François et le président Napolitano ont également évoqué Benoît XVI à qui François a voulu adresser ses « pensées » et son « affection ». Le Pape a salué l’insertion dans la constitution italienne, les Accords du Latran et l’Accord de révision du Concordat dont on célébrera dans quelques semaines le trentième anniversaire. Il s’agit « d’un cadre solide normatif pour un développement serein des rapports entre Etat et Eglise en Italie, cadre qui reflète et soutient la collaboration quotidienne au service de la personne humaine en vue du bien commun, dans la distinction des rôles et des secteurs respectifs d’action. »
Echange de cadeaux
Lors de l’échange de cadeaux, dans le Salon des Tapisseries, le pape a offert au président de la République deux médaillons en bronze de facture moderne. Le premier représente saint Martin de Tours (316-397) à cheval, partageant son manteau avec un pauvre. Le geste du saint - patron de la ville de Buenos Aires - symbolise l’engagement envers les plus pauvres. Sur le second figure un ange qui embrasse les deux hémisphères du globe terrestre, en combattant un dragon, pour symboliser un monde de solidarité et de paix fondé sur la justice. De son côté, Giorgio Napolitano a offert au pape une grande gravure ancienne représentant le Palais du Quirinal.
Par la suite, les deux hommes ont pu découvrir un précieux manuscrit ancien, le "Codex Purpureus Rossanensis", un évangéliaire enluminé sur parchemin pourpre du 6e siècle, actuellement conservé au musée diocésain de Rossano en Calabre. Ils ont attentivement écouté les explications des experts présents sur place. Après les deux discours, le pape François s’est rendu dans la Chapelle Pauline, chef-d’œuvre de l’art baroque. De dimensions semblables à la Chapelle Sixtine au Vatican, ce lieu a servi de cadre à plusieurs conclaves au 19e siècle.
(Photo: le Pape François et le président Giorgio Napolitano)
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