30 août: Bienheureux Ghébré Michaël, prêtre et martyr
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30 août: Bienheureux Ghébré Michaël, prêtre et martyr
Il est difficile de connaître avec précision la date et le lieu de naisance de Ghébré Michaël. Est-il né en 1788 ou en 1791 ? à Mertulé-Mariam ou à Dibo-Kidane-Meheret (Ethiopie) ? Seule certitude, ces deux villages sont situés dans le Godjan en Ethiopie.
Ghébré Michaël (dont le nom signifie "serviteur de l'ange Michel") est baptisé dans une communauté chrétienne monophysite dont il devient moine. En recherche de la Vérité, il est impressionné par la prédication de l'évêque catholique d'Abyssinie, Mgr Justin de Jacobis. il trouve en lui un maître et un père spirituel.
En 1844 dans le Tigré, Ghébré Michaël opte pour l'Eglise Catholique. Il accompagne Mgr de Jacobis à Jérusalem et à Rome où ils sont tous deux reçus par le Pape. Le 1er janvier 1851, Ghébré Michaël est ordonné prêtre par Mgr de Jacobis. Il demande alors de postuler pour entrer dans la Congrégation de la Mission ; mais en 1853, l'empereur Théodoros lance une persécution qui décime la communauté catholique. Abba Ghébré Michaël, arrêté au cours d'une rafle par Abouna Salama, est incarcéré.
Au cours d'une campagne militaire, l'armée transfère les chrétiens prisonniers dans le Ouello (Ethiopie). Les sévices, les tortures endurés pendant deux ans ont épuisé Abba Ghébré, la marche forcée l'anéantit. Il meurt le 28 août 1855, alors qui'l venait d'être reçu dans la Congrégation de la Mission. Il est béatifié par Pie XI le 3 octobre 1926.
D'après "en prière avec la famille vincentienne" p. 157.
Extrait de la "Passion" de Ghébré Michaël par Mgr Justin de Jacobis
Abba Ghébré Michaël, ce génie abyssin perspicace, droit, actif, exemplaire, étranger à toute secte, a constamment recherché par les plus sévères études, la connaissance de la vraie foi. Après un demi-siècle environ de méditations, notre néophyte se rend à Rome, en 1841, comme député auprès du souverain pontife. Il trouva enfin dans la ville de Rome, la vérité qui faisait l'objet de son ambition ; et dès lors il s'y attacha si fortement d'âme, d'esprit et d'action, qu'en 1844, il mérita de la confesser dans les chaînes et dans les prisons, à la première persécution suscitée par Abouna Salama contre les nouveaux catholiques de l'Abyssinie.
Depuis ce moment, sa vie entière fut consacrée à la prière, à l'enseignement catholique, et à une controverse savante, qui eut les meilleurs résultats. Qui donc fut plus que lui digne du sacerdoce ? Aussi je m'estime heureux aujourd'hui de voir en lui le premier prêtre que j'aie élevé à cette dignité. Pris ensemble à Gonda, le 15 juillet 1854 et enfermés dans deux prisons séparées, nous nous vîmes ce jour-là pour la dernière fois. Ce généreux athlète, à peine eut-il été mis en prison que les satellites d'Abouna le frappèrent longtemps et rudement, de coups de poing et de coups de bâton.
Cinq mois après ce dur emprisonnement, il fut conduit de la prison au camp de Casa. Arrivé au camp, il fit avec une incroyable fermeté sa noble profession de foi au tribunal, en présence d'une multitude innombrable de peuple. Puis ayant triomphé de tous les arguments de séduction employés contre lui, il fut enfin condamné à être décapité. Mais l'exécution devant être différée, deux des plus robustes soldats le frappèrent au visage, sur l'ordre de Casa, de cent cinquante coups, tandis que le martyr répétait à haute voix, en paroles magnifiques, la confession de l'infaillible enseignement de saint Léon, Pape, et du Concile de Chalcédoine, sur le dogme des deux natures en Jésus Christ ; et cela jusqu'à ce que les exécuteurs fussent las de le frapper. On aurait cru que la victime devait être lacérée en lambeaux, quand, à la grande stupeur des assistants, le vieillard se lève et marche sans appui, ne portant sur le visage aucune trace des tourments qu'il venait de subir, et montrant son œil tout brillant d'une merveilleuse lumière. Il rentra ainsi dans le cachot et dans les fers.
Deux jours après, commença pour lui cette longue marche, qui devait durer deux mois, à travers des routes impraticables : il suivant, les fers aux pieds, l'armée d'expédition du roi Casa contre le roi de Scioha. Mais il dut de nouveau comparaître au tribunal. Le roi y assistait, qu'ainsi qu'Abouna Salama, en présence de toute l'armée. Interrogé une deuxième fois, il renouvelle sa confession de foi ; il est une seconde fois condamné à mourir et traîné aussitôt sur le lieu du supplicie, pour y être fusillé. Mais la multitude émue demande en pleurant la grâce du martyr, et l'obtient.
Il était entièrement épuisé par tant de souffrances, lorsqu'il lui survint un affreux mal d'estomac, auquel se joignit la dysenterie. Les soldats stupéfaits d'admiration ne l'appelaient plus par son nom, mais lui donnaient celui de Chedus Ghierghis, c'est-à-dire saint Georges. Ce saint, d'après la légende abyssine, avait perdu sept fois la vie pour la religion, et l'avait recouvrée sept fois. Le bon Dieu voulut, à ce qu'il semble, lui confirmer le nom et le bel éloge des soldats ; car ce fut le 13 juillet, jour où le calendrier abyssin marque la fête mensuelle de cet ancien martyr, qu'il appela à lui son serviteur, pendant que ce saint confesseur était en pleine marche et portait toujours les fers pour la gloire de Jésus Christ.
Prière:
Dans ta miséricorde, Seigneur, tu as conduit le bienheureux martyr Ghébré Michaël à la connaissance de la vraie foi et tu lui as donné un courage admirable pour lui rendre témoignage ; accorde à ses mérites et par sa prière que toutes les nations te connaissent toi, le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ, ton Fils notre Seigneur, lui qui vit et règne avec toi et le Saint Esprit !
Source: http://jpdiacre.over-blog.com/article-30-aout-bienheureux-ghebre-michael-pretre-et-martyr-cm-82840342.html
Audifax- Combat avec l'Archange Michel
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