Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
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Charles-Edouard
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Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Pontmain
Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
17 janvier 1871
"Priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps
Mon Fils se laisse toucher"
L'apparition se produisit en pleine hiver et en pleine guerre, alors que les troupes de Guillaume Ier, roi de Prusse, ne cessent de l'emporter sur celles de Napoléon III ;
le 19 septembre 1870, elles ont commencé le siège de Paris ;
le 12 janvier 1871, elles sont entrées au Mans ;
progressant vers l'ouest, elles sont aussi entrées en Mayenne.
Le 17 janvier, une pointe avancée prussienne arrive aux portes de Laval.
Parmi les soldats français règnent le désordre et la panique.
Dans les campagnes, les paysans cachent ce qu'ils ont : argent, linge et nourriture.
Aux misères de la guerre s'ajoute une épidémie de fièvre thyphoïde et de variole.
Sur une population d'environ cinq cents habitants, la paroisse de Pontmain a vu partir trente-huit jeunes gens appelés sous les drapeaux. On était sans nouvelles. Tout allait mal.
Les paroissiens disaient: « On a beau prier, le bon Dieu ne nous écoute pas»,
Le dimanche 15 janvier 1871, après les Vêpres, le curé avait entonné comme de coutume le cantique de Saint-Brieuc : « Mère de l'Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous»,
II s'était retrouvé seul à chanter. Se retournant, il avait exhorté ses paroissiens.
Alors ils chantèrent mais en pleurant.
Ce mardi, 17 janvier, on demeurait dans l'inquiétude, la désolation, iI faisait froid. La neige couvre le sol et les toits.
Les faits
Vers six heures, Jeanne Destais, l'ensevelisseuse, entre dans la grange pour raconter ce qu'elle a appris au sujet des soldats dont fait partie Auguste Friteau, le demi-frère d'Eugène et Joseph Barbedette.
A ce moment, Eugène va dehors guettant le retour de l'aurore boréale qu'il a vue le 11 janvier, mais c'est autre chose qu'il aperçoit, à vingt pieds au-dessus de la maison Guidecoq. " Qu'c'est beau ! ", dira-t-il dans un instant :
Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
17 janvier 1871
"Priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps
Mon Fils se laisse toucher"
L'apparition se produisit en pleine hiver et en pleine guerre, alors que les troupes de Guillaume Ier, roi de Prusse, ne cessent de l'emporter sur celles de Napoléon III ;
le 19 septembre 1870, elles ont commencé le siège de Paris ;
le 12 janvier 1871, elles sont entrées au Mans ;
progressant vers l'ouest, elles sont aussi entrées en Mayenne.
Le 17 janvier, une pointe avancée prussienne arrive aux portes de Laval.
Parmi les soldats français règnent le désordre et la panique.
Dans les campagnes, les paysans cachent ce qu'ils ont : argent, linge et nourriture.
Aux misères de la guerre s'ajoute une épidémie de fièvre thyphoïde et de variole.
Sur une population d'environ cinq cents habitants, la paroisse de Pontmain a vu partir trente-huit jeunes gens appelés sous les drapeaux. On était sans nouvelles. Tout allait mal.
Les paroissiens disaient: « On a beau prier, le bon Dieu ne nous écoute pas»,
Le dimanche 15 janvier 1871, après les Vêpres, le curé avait entonné comme de coutume le cantique de Saint-Brieuc : « Mère de l'Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous»,
II s'était retrouvé seul à chanter. Se retournant, il avait exhorté ses paroissiens.
Alors ils chantèrent mais en pleurant.
Ce mardi, 17 janvier, on demeurait dans l'inquiétude, la désolation, iI faisait froid. La neige couvre le sol et les toits.
Les faits
Vers six heures, Jeanne Destais, l'ensevelisseuse, entre dans la grange pour raconter ce qu'elle a appris au sujet des soldats dont fait partie Auguste Friteau, le demi-frère d'Eugène et Joseph Barbedette.
A ce moment, Eugène va dehors guettant le retour de l'aurore boréale qu'il a vue le 11 janvier, mais c'est autre chose qu'il aperçoit, à vingt pieds au-dessus de la maison Guidecoq. " Qu'c'est beau ! ", dira-t-il dans un instant :
Dernière édition par Charles-Edouard le Lun 18 Jan 2016 - 23:17, édité 1 fois
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
une Dame vêtue d'une robe bleu sombre,
parsemée d'étoiles comme la voûte de l'église.
Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune.
Elle porte une couronne d'or marquée d'un liseré rouge à mi-hauteur.
Elle sourit et tend les mains vers l'enfant
Un instant effrayé, Eugène est vite captivé par le tendre regard de cette Dame qu'il contemple en silence.
Jeanne Destais ne voit rien, le père non plus ; mais Joseph, sorti avec eux, voit bien, lui ; et il fait la même description que son frère.
C'est ainsi : ni Victoire, la mère, ni les Soeurs Vitaline et Marie-Edouard, ni même l'Abbé Guérin, aucun adulte ne pourra voir autre chose que les trois étoiles qui encadrent, en triangle, la tête et les bras de la Dame. Mais plusieurs autres enfants ont éclaté de joie en regardant le ciel.
Ainsi Françoise Richer (11 ans) et Jeanne-Marie Lebossé (9 ans) qui, avec les frères Barbedette, forment le groupe des quatre voyants officiellement reconnus.
Ainsi la toute petite Augustine Boitin (25 mois) qui battait des mains, Eugène Friteau (6 ans et demi) illuminé de bonheur, bien que très malade. Quant à Auguste Avice (4 ans), il décrivit doucement la Dame à son père ; ensuite, sur l'ordre de celui-ci, il garda le silence. Plus tard, par trois fois et en particulier la veille de sa mort, il rompit ce silence pour dire qu'il avait vu la Sainte Vierge.
C'est elle, en effet, qui fut reconnue lorsque les enfants épelèrent la dernière partie du message écrit :
L'apparition donna lieu à une veillée de prière dans la neige devant la grange ce soir d'hiver.
Les enfants qui restèrent ainsi trois heures à prier, à s'exclamer en regardant le ciel, sans un instant de lassitude.
Après le 20 janvier une dernière canonnade suscite un voeu à Notre-Dame d'Avesnières de Laval. Les troupes prussiennes se replient. Le 28 janvier l'armistice est signé. Les trente-huit soldats mobilisés dans la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes.
La reconnaissance l'emporte sur le scepticisme. La prière demandée par la Vierge continue. Les foules affluent. Les voyants, eux, sont interrogés, d'abord par le doyen de Landivy puis par une commission spéciale, enfin par l'évêque lui-même.
Des médecins les examinent, au terme de l'enquête, le 2 février 1872, Monseigneur Wicart évêque de Laval, fait la déclaration suivante :
« Nous jugeons que l'Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu a véritablement apparu, le 17 janvier 1871, à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, dans le hameau de Pontmain.»
Evoquant alors l'armistice et les préliminaires de paix, il renvoie aux paroles inscrites dans le ciel
parsemée d'étoiles comme la voûte de l'église.
Un voile de deuil encadre son visage fin et jeune.
Elle porte une couronne d'or marquée d'un liseré rouge à mi-hauteur.
Elle sourit et tend les mains vers l'enfant
Un instant effrayé, Eugène est vite captivé par le tendre regard de cette Dame qu'il contemple en silence.
Jeanne Destais ne voit rien, le père non plus ; mais Joseph, sorti avec eux, voit bien, lui ; et il fait la même description que son frère.
C'est ainsi : ni Victoire, la mère, ni les Soeurs Vitaline et Marie-Edouard, ni même l'Abbé Guérin, aucun adulte ne pourra voir autre chose que les trois étoiles qui encadrent, en triangle, la tête et les bras de la Dame. Mais plusieurs autres enfants ont éclaté de joie en regardant le ciel.
Ainsi Françoise Richer (11 ans) et Jeanne-Marie Lebossé (9 ans) qui, avec les frères Barbedette, forment le groupe des quatre voyants officiellement reconnus.
Ainsi la toute petite Augustine Boitin (25 mois) qui battait des mains, Eugène Friteau (6 ans et demi) illuminé de bonheur, bien que très malade. Quant à Auguste Avice (4 ans), il décrivit doucement la Dame à son père ; ensuite, sur l'ordre de celui-ci, il garda le silence. Plus tard, par trois fois et en particulier la veille de sa mort, il rompit ce silence pour dire qu'il avait vu la Sainte Vierge.
C'est elle, en effet, qui fut reconnue lorsque les enfants épelèrent la dernière partie du message écrit :
L'apparition donna lieu à une veillée de prière dans la neige devant la grange ce soir d'hiver.
Les enfants qui restèrent ainsi trois heures à prier, à s'exclamer en regardant le ciel, sans un instant de lassitude.
Après le 20 janvier une dernière canonnade suscite un voeu à Notre-Dame d'Avesnières de Laval. Les troupes prussiennes se replient. Le 28 janvier l'armistice est signé. Les trente-huit soldats mobilisés dans la paroisse de Pontmain reviennent tous indemnes.
La reconnaissance l'emporte sur le scepticisme. La prière demandée par la Vierge continue. Les foules affluent. Les voyants, eux, sont interrogés, d'abord par le doyen de Landivy puis par une commission spéciale, enfin par l'évêque lui-même.
Des médecins les examinent, au terme de l'enquête, le 2 février 1872, Monseigneur Wicart évêque de Laval, fait la déclaration suivante :
« Nous jugeons que l'Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu a véritablement apparu, le 17 janvier 1871, à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé, dans le hameau de Pontmain.»
Evoquant alors l'armistice et les préliminaires de paix, il renvoie aux paroles inscrites dans le ciel
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Preuve en est que notre mère aime particulièrement notre patrie qu'elle est venue sauver tant de fois...
Un amour tout particulier pour Pontmain, fief de mes premiers pélerinages d'enfants.
C'est là que Marie a commencé à saisir mon coeur.
Arrétez vous à Pontmain, ce petit bourg de Mayenne a conservé beaucoup de simplicité, la grange ressemble encore à celle de 1871, la basilique est superbe...
Commandez le cd des apparitions de Pontmain à Maria multi média, vos enfants en raffoleront.
C'est si bon de donner de bonnes choses à nos enfants.
Familles Chrétiennes de France, la vierge nous invite à la prière toute simple, toute belle du chapelet.
Quelle joie de voir nos enfants prier !
Un amour tout particulier pour Pontmain, fief de mes premiers pélerinages d'enfants.
C'est là que Marie a commencé à saisir mon coeur.
Arrétez vous à Pontmain, ce petit bourg de Mayenne a conservé beaucoup de simplicité, la grange ressemble encore à celle de 1871, la basilique est superbe...
Commandez le cd des apparitions de Pontmain à Maria multi média, vos enfants en raffoleront.
C'est si bon de donner de bonnes choses à nos enfants.
Familles Chrétiennes de France, la vierge nous invite à la prière toute simple, toute belle du chapelet.
Quelle joie de voir nos enfants prier !
P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Je vais tenté de vous transmettre des images de ce lieu que j'ai visité en avril de cette année
Fraternellement
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DA SILVA- J'adore l'Eucharistie
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DA SILVA- J'adore l'Eucharistie
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Enfin,
voici les autres vues
http://www.mirari.fr/mnF0
http://www.mirari.fr/mPdj
http://www.mirari.fr/2F04
http://www.mirari.fr/crRg
http://www.mirari.fr/zLd6
Fraternellement
DA SILVA
voici les autres vues
http://www.mirari.fr/mnF0
http://www.mirari.fr/mPdj
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http://www.mirari.fr/zLd6
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DA SILVA
DA SILVA- J'adore l'Eucharistie
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
merci, c'est un peu comme si nous y étions...
Que Notre Dame de Pontmain vous bénisse !
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P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Apparitions de Pontmain (17 janvier)
source : " France Catholique "
Le 17 janvier 1871, en pleine débâcle des troupes françaises face à l’envahisseur Prussien, dans l’angoisse et le désespoir général, une Dame (très belle) apparaît aux enfants du hameau de PONTMAIN en Mayenne, dans la nuit et dans le froid. Seuls les enfants peuvent la contempler, les adultes ne perçoivent que le ciel étoilé. Cette apparition, qui dure trois heures, transmet un message 1) d’invitation à la prière ; 2) d’invitation à l’Espérance ; 3) d’invitation à la médiation mariale :
« MAIS PRIEZ MES ENFANTS, DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS ● MON FILS SE LAISSE TOUCHER »
Le hameau se met en prière derrière son curé.
Le lendemain, l’assaut contre Laval (la préfecture proche) par les Prussiens, est annulé.
L’armistice est signé la semaine suivante. Laval est spécifiquement épargnée de toute rançon.
Enfin, les 38 conscrits de Pontmain reviennent au hameau, sains et saufs. Cette apparition féminine est reconnue par l’Eglise catholique comme étant celle de Marie, la mère de Jésus de Nazareth. Un pèlerinage s’est immédiatement créé sur place et une magnifique basilique a été érigée entre 1873 et 1900.
Aujourd’hui
Le pèlerinage est actuellement fréquenté par les diocèses proches, mais reste très peu connu aux niveaux national et international. Pourtant le message d’invitation à la prière, à l’Espérance et à la médiation mariale, demeure bien d’actualité. L’équipe pastorale en place fait de son mieux mais est doublement orpheline. Non seulement il n’y a pas de recteur en place, mais il n’y a pas non plus d’évêque sur la cathèdre de Laval.
Beaucoup prient pour que le nouveau successeur des apôtres dans ce diocèse soit particulièrement marial et puisse revendiquer fièrement le titre d’ « Evêque de Laval et de Pontmain ».
Notre Dame de Pontmain elle-même n’entend pas rester aux oubliettes. En effet, une statue mariale, avec tous ses attributs vestimentaires spécifiques et, surtout, son message écrit dans le ciel de Pontmain, reproduit en arabe à ses pieds, opère des prodiges dans le village de Béchouate, au Liban. Le samedi 21 août 2004, un jeune musulman de 10 ans, Mohammed el-Awadi, voit la statue s’animer, puis d’autres jeunes chrétiens et musulmans. En outre, sont signalées des guérisons et des exsudations d’huile merveilleusement odorante. Là encore, un pèlerinage s’est spontanément mis en place. Des dizaines de cars déposent quotidiennement des visiteurs multiconfessionnels, venus de tout le Liban, de la Syrie et de la Jordanie.
Comment interpréter ces faits alors que, dans le même temps, le sanctuaire de Pontmain en Mayenne, ne reçoit pas un car de pèlerins chaque semaine ?
Perspectives :
Depuis plusieurs années, des mystiques, ou réputées telles, disent recevoir des communications de Marie, leur exprimant son désir de voir son message de Pontmain répandu sur toute la Terre. Elle demanderait en outre une dévotion particulière à Pontmain le 17 de chaque mois (et non seulement le 17 janvier de chaque année). Enfin, elle aurait annoncé l’existence d’une source à quelques mètres de sa statue sur le parvis de la basilique, ce que les bâtisseurs savaient, eux qui ont rencontré les pires difficultés à fonder l’édifice. La maintenance des lieux le sait aussi, elle qui est obligée de renforcer le goudronnage qui s’enfonce non loin de la statue. Marie demanderait avec insistance la construction d’une fontaine dont elle bénirait les eaux qui seraient alors consacrées aux malades. Une des mystiques, Fabiana, suivie par son évêque en Argentine, aurait été encouragée par Marie à venir en France témoigner de ces communications en 2005. Elle a donné une première conférence à Paris, en la chapelle Sainte-Thérése de Lisieux des Orphelins Apprentis d’Auteuil. Elle s’est ensuite déplacée jusqu’à Pontmain, où le recteur de l’époque l’aurait vertement remerciée sans autre suite. Cependant, un groupe de fidèles ayant assisté à l’une des conférences s’est constitué en association et vient en pèlerinage le 17 de chaque mois, avec en intention particulière l’édification de la fontaine.
Interprétations :
Notre Dame de Pontmain, à travers sa présence à Béchouate, ne veut-elle pas nous montrer que si les Français ne veulent plus rayonner son message du ciel de Pontmain, elle trouvera une autre nation pour le faire ?
Ne veut-elle pas attirer notre attention sur le fait que les chrétiens ne sont pas ses seuls dévots dont elle agrée les prières ? Et que si les catholiques enfouissent ses prodiges, des musulmans sauront les rayonner ?
En conclusion,
Marie continue de nous interpeller au travers de son message de Pontmain (le seul écrit, dans l’histoire des Apparitions), commençant par ce « MAIS », si insistant.
Alors, venez nombreux le méditer à Pontmain et, pourquoi pas à Béchouate où la coexistence pacifique des chrétiens et des musulmans illustre bien qu’au milieu des guerres, elle demeure la Reine de la Paix.
Joseph de Saint-Martin
rédigé en mars 2008
Horaires des messes à Pontmain : dim. 9 :00 ; 10 :30 et 17 :00. Ts ls jrs : 11 :00 .
P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
APPARITIONS EN ALSACE DES LE 7 JUILLET 1872- LE FRANKENBOURG
Jeu 3 Juil - 9:05
LE 3 JUILLET (St THOMAS - je ne crois que ce que je ne vois) - mois du PRECIEUX SANG
On a dit que NEUBOIS se rattachait au cycle de PONTMAIN.
Cette interprétation pourrait se justifier en se basant sur le fait que l'apparition de PONTMAIN et celles de NEUBOIS se suivent à la distance....
VOIR LE SUJET :
APPARITIONS AU FRANKENBOURG, sujet important non reconnu et si important ! car Berceau de la NOUVELLE JERUSALEM, développé par De l'Alsace à la Lorraine
Jeu 3 Juil - 9:05
LE 3 JUILLET (St THOMAS - je ne crois que ce que je ne vois) - mois du PRECIEUX SANG
On a dit que NEUBOIS se rattachait au cycle de PONTMAIN.
Cette interprétation pourrait se justifier en se basant sur le fait que l'apparition de PONTMAIN et celles de NEUBOIS se suivent à la distance....
VOIR LE SUJET :
APPARITIONS AU FRANKENBOURG, sujet important non reconnu et si important ! car Berceau de la NOUVELLE JERUSALEM, développé par De l'Alsace à la Lorraine
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
4 000 croyants attendus à Pontmain
Mgr Thierry Scherrer a été ordonné à Pontmain le 6 juillet dernier. Photo : Photo archives O.-F.
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Mgr Thierry Scherrer présidera la messe solennelle vendredi 15 août. Le sanctuaire a préparé un nouveau DVD et des animations pour le site Internet.
Un message renouvelé. Cette année, le pèlerinage du 15-août à Pontmain sera résolument placé sous le signe du renouveau. De par la venue même du nouvel évêque de Laval, Mgr Scherrer arrivé il y a un peu plus d'un mois dans notre département. « En choisissant de se faire ordonner à Pontmain et non pas à Laval le 6 juillet, Mgr Thierry Scherrer a marqué publiquement son intérêt pour ce lieu. Il sent qu'il y a là une force vitale pour le diocèse » rappelle Bruno Le Floch, responsable du sanctuaire. L'évêque présidera la messe solennelle à 10 h 30 en plein air. De nouveaux pèlerins pourraient se déplacer pour cette fête de l'Assomption. « Ce sera en tout cas intéressant d'entendre Mgr Scherrer. Il pourrait renouveler le message de Pontmain, qui est un récit de paix plein d'espérance (1). »
Un nouveau DVD. C'est vendredi que le sanctuaire va lancer son dernier DVD. Le nouveau film, d'une durée de 30 minutes, est un récit qui fait plus de place à ce qu'est devenu Pontmain aujourd'hui. « C'était une demande très forte des pèlerins, explique Bruno Le Floch. On y a incorporé des images de l'ordination de Mgr Scherrer et un récit de l'ancien évêque de Laval, Mgr Maillard. » Le DVD sera mis en vente 15 €. Pour l'instant disponible en français, il sera par la suite traduit en arabe, en allemand, en espagnol et en anglais.
Le site Internet bat des records. Depuis trois ans, on peut suivre l'actualité du sanctuaire et du pèlerinage grâce au site Internet. « Nous recevons plusieurs dizaines d'intentions de prière par jour et nous avons des pics de fréquentation à 400 visites » indique Bruno Le Floch.
Autre projet en route : la construction d'une vierge numérisée par un sculpteur italien. « Guido Dettoni Della Grazia est un artiste reconnu, qui s'inspire de sujets mystiques. Il est en quelque sorte tombé amoureux de Pontmain » précise Bruno Le Floch. L'artiste travaille actuellement à la réalisation d'un clip, qui reproduirait la scène de l'apparition de la Vierge à Pontmain. Le sanctuaire espère pouvoir mettre ce visuel en ligne pour vendredi.
Raphaëlle REMANDE.
(1) La Vierge est apparue à Pontmain le 17 janvier 1871 devant un groupe d'habitants et d'enfants. La France était alors en guerre et les Prussiens venaient d'entrer à Laval. La Vierge a réconforté les villageois en transmettant un message de confiance et de paix.
Ouest-France
Mgr Thierry Scherrer a été ordonné à Pontmain le 6 juillet dernier. Photo : Photo archives O.-F.
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Mgr Thierry Scherrer présidera la messe solennelle vendredi 15 août. Le sanctuaire a préparé un nouveau DVD et des animations pour le site Internet.
Un message renouvelé. Cette année, le pèlerinage du 15-août à Pontmain sera résolument placé sous le signe du renouveau. De par la venue même du nouvel évêque de Laval, Mgr Scherrer arrivé il y a un peu plus d'un mois dans notre département. « En choisissant de se faire ordonner à Pontmain et non pas à Laval le 6 juillet, Mgr Thierry Scherrer a marqué publiquement son intérêt pour ce lieu. Il sent qu'il y a là une force vitale pour le diocèse » rappelle Bruno Le Floch, responsable du sanctuaire. L'évêque présidera la messe solennelle à 10 h 30 en plein air. De nouveaux pèlerins pourraient se déplacer pour cette fête de l'Assomption. « Ce sera en tout cas intéressant d'entendre Mgr Scherrer. Il pourrait renouveler le message de Pontmain, qui est un récit de paix plein d'espérance (1). »
Un nouveau DVD. C'est vendredi que le sanctuaire va lancer son dernier DVD. Le nouveau film, d'une durée de 30 minutes, est un récit qui fait plus de place à ce qu'est devenu Pontmain aujourd'hui. « C'était une demande très forte des pèlerins, explique Bruno Le Floch. On y a incorporé des images de l'ordination de Mgr Scherrer et un récit de l'ancien évêque de Laval, Mgr Maillard. » Le DVD sera mis en vente 15 €. Pour l'instant disponible en français, il sera par la suite traduit en arabe, en allemand, en espagnol et en anglais.
Le site Internet bat des records. Depuis trois ans, on peut suivre l'actualité du sanctuaire et du pèlerinage grâce au site Internet. « Nous recevons plusieurs dizaines d'intentions de prière par jour et nous avons des pics de fréquentation à 400 visites » indique Bruno Le Floch.
Autre projet en route : la construction d'une vierge numérisée par un sculpteur italien. « Guido Dettoni Della Grazia est un artiste reconnu, qui s'inspire de sujets mystiques. Il est en quelque sorte tombé amoureux de Pontmain » précise Bruno Le Floch. L'artiste travaille actuellement à la réalisation d'un clip, qui reproduirait la scène de l'apparition de la Vierge à Pontmain. Le sanctuaire espère pouvoir mettre ce visuel en ligne pour vendredi.
Raphaëlle REMANDE.
(1) La Vierge est apparue à Pontmain le 17 janvier 1871 devant un groupe d'habitants et d'enfants. La France était alors en guerre et les Prussiens venaient d'entrer à Laval. La Vierge a réconforté les villageois en transmettant un message de confiance et de paix.
Ouest-France
P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
De l'Alsace à la Lorraine se rappelle avoir eu une réflexion d'un forumeur de ce forum qui l'avait étonnée :
"Ces apparitions font partie du passé, elles ne sont plus d'actualité... "
Elle lui a répondu que toutes les Apparitions Mariales sont toutes dépendantes les unes des autres et qu'elles s'égrainent comme le ROSAIRE...
"Ces apparitions font partie du passé, elles ne sont plus d'actualité... "
Elle lui a répondu que toutes les Apparitions Mariales sont toutes dépendantes les unes des autres et qu'elles s'égrainent comme le ROSAIRE...
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Toutes les apparitions nous éduquent, elles sont passées, présentes et futures
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DA SILVA- J'adore l'Eucharistie
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
la Sainte Vierge à Pontmain :
"Priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps
Mon Fils se laisse toucher"
http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-apparition-de-la-vierge-marie-a-pontmain-38739802.html
blanche- Combat avec l'Archange Michel
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
" MAIS priez Mes enfants ,
Dieu vous exaucera en peu de temps
Mon Fils se laisse toucher"
On oublie toujours le " MAIS "...et s'adressant aux enfants de cet endroit cela voulait dire quelque chose .
Rose ancienne
Dieu vous exaucera en peu de temps
Mon Fils se laisse toucher"
On oublie toujours le " MAIS "...et s'adressant aux enfants de cet endroit cela voulait dire quelque chose .
Rose ancienne
Bretagne- Pour le roi
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
C’est vrai, le « MAIS » n’est pas là sans raison
« Mais priez ! », écrit Marie. Comme si elle voulait nous redire :
« Sortez donc de vous-mêmes, levez vos regards vers Celui qui vous sauve ! Priez, admettez une fois pour toutes votre néant. Placez Dieu au cœur de votre action »
selon le site : http://www.presence-mariste.fr/spip.php?article221
blanche- Combat avec l'Archange Michel
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Les voyants
Le 2 février 1872,
Mgr Wicart, évêque de Laval, reconnaît quatre voyants officiels.
Le 2 février 1872,
Mgr Wicart, évêque de Laval, reconnaît quatre voyants officiels.
P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Françoise RICHER
Françoise RICHER est née en 1861. Elle reste ce qu’elle est au moment de l’apparition : une âme profondément chrétienne, accomplissant simplement sa tâche de chaque jour « pour faire plaisir au Bon Dieu et à la Bonne Vierge ». Elle gagne sa vie comme domestique puis comme institutrice dans plusieurs petites écoles de campagne. Vers 1900, elle devient gouvernante de l’abbé Eugène Barbedette. Elle meurt le 28 mars 1915. Elle est enterrée dans le cimetière de Châtillon-sur-Colmont.
P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Demain, 17 janvier, ce sera le 143 e anniversaire de l'apparition de Pontmain.
Si vous ne connaissez pas cette histoire extraordinaire, comme un joyau de PAIX dans l'Histoire ( avec un grand H ) de notre pays; découvrez la vite :
Si vous ne connaissez pas cette histoire extraordinaire, comme un joyau de PAIX dans l'Histoire ( avec un grand H ) de notre pays; découvrez la vite :
P4572- Dans la prière
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Vendredi 17 janvier
Jour anniversaire
07 h 30 Messe à l’église
09 h 00 Chant des Laudes à la basilique, suivi d’un temps de prière guidée
10 h 30 MESSE SOLENNELLE à la basilique sous la présidence de Mgr Denis MOUTEL, évêque de St-Brieuc et Tréguier, en présence de Mgr Thierry SCHERRER, évêque de Laval, avec la participation des chorales de St-Léonard (Fougères) et de Pontmain.
L’eucharistie sera aussi célébrée à la chapelle des Oblats, à la salle des loisirs, à la salle Notre Dame et à l’église. Retransmission sur grand écran en chaque lieu.
12 h 00 Angélus à la colonne de l’Apparition
12 h 30 Messe à l’église
13 h 30 Adoration à l’église jusqu’aux vêpres
14 h 15 Chapelet à la basilique
15 h 00 Evocation de l’Apparition à la basilique
16 h 00 Vêpres solennelles et bénédiction eucharistique à la basilique, avec la participation des Frères de la Cotellerie et de la chorale de Pontmain
18 h 00 (à l’heure de l’Apparition) - Prière des Complies à la Grange.
Tous les offices de l’après-midi seront retransmis à la chapelle des Oblats
Jour anniversaire
07 h 30 Messe à l’église
09 h 00 Chant des Laudes à la basilique, suivi d’un temps de prière guidée
10 h 30 MESSE SOLENNELLE à la basilique sous la présidence de Mgr Denis MOUTEL, évêque de St-Brieuc et Tréguier, en présence de Mgr Thierry SCHERRER, évêque de Laval, avec la participation des chorales de St-Léonard (Fougères) et de Pontmain.
L’eucharistie sera aussi célébrée à la chapelle des Oblats, à la salle des loisirs, à la salle Notre Dame et à l’église. Retransmission sur grand écran en chaque lieu.
12 h 00 Angélus à la colonne de l’Apparition
12 h 30 Messe à l’église
13 h 30 Adoration à l’église jusqu’aux vêpres
14 h 15 Chapelet à la basilique
15 h 00 Evocation de l’Apparition à la basilique
16 h 00 Vêpres solennelles et bénédiction eucharistique à la basilique, avec la participation des Frères de la Cotellerie et de la chorale de Pontmain
18 h 00 (à l’heure de l’Apparition) - Prière des Complies à la Grange.
Tous les offices de l’après-midi seront retransmis à la chapelle des Oblats
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Les trois phases de l'apparition : L'enseignement préparatoire à l'espérance, le mystère de la croix, le salut éternel. Cette apparition se fait dans le silence complet, en utilisant de riches symboles chrétiens.
Dans la nuit du 17 janvier 1871, la neige couvre le village. Deux jeunes garçons, Eugène (12 ans) et Joseph Barbedette (10 ans), aident leur père à piler les ajoncs dans leur grange. Eugène sort de la grange pour « voir le temps ». C'est alors qu'il déclare avoir aperçu au-dessus de la maison d'en face une « belle dame » à la robe constellée d'étoiles, qui le regarde en souriant, les mains tendues.
À ses cris, les villageois accourent et d'autres enfants déclarent voir la « belle dame ». Ils assurent qu'un ovale bleu avec quatre bougies éteintes est venu entourer la dame. L'Abbé Guérin, curé du village, organise une veillée de prière autour des enfants.
Pendant que l'assistance récite le chapelet et le Magnificat, les enfants disent qu'une banderole se déroule entre l'ovale et le toit de la maison, où s'inscrivent lettre après lettre le message de la « Dame » : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ».
Alors que l'assistance prie, les enfants deviennent soudain tristes. Ils expliquent que le visage de la vierge est devenu triste aussi, et qu'une grande croix rouge portant Jésus sanglant est apparue devant elle. Au sommet de la croix, une pancarte blanche porte les mots « Jésus-Christ ». Les enfants expliquent que la dame prend dans ses mains le crucifix et le leur présente, tandis qu'une étoile allume une à une les quatre bougies jusqu'alors éteintes de l'ovale.
À la suite de cela, et alors que le curé fait chanter le cantique Ave Maris Stella, les enfants décrivent le crucifix qui disparaît, la vierge qui reprend son attitude initiale, les bras tendus vers eux, une petite croix blanche surmontant chaque épaule, et la scène qui se recouvre peu d'un voile blanc avant de disparaître. « Tout est fini », disent-ils enfin.
Les villageois rentrent alors chez eux. Quelques jours après, l'armistice est signé avec la Prusse et les habitants de Pontmain et des alentours y voient une grâce de l'apparition, d'autant plus que les Prussiens ne sont pas entrés à Laval. Les pèlerins affluent alors à Pontmain.
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Au cœur des réalités temporelles, un profond rayonnement spirituel.
Voici un prêtre mayennais dont on garde précieusement la mémoire : l’abbé Michel GUERIN (1801-1872), contemporain du curé d’Ars (1786-1859), à une quinzaine d’années près. Son procès en béatification a été ouvert le 1er juin 2013 à Pontmain.
On connaît le Père GUERIN, surtout par son « diaire », c’est-à-dire par les chroniques qu’il a écrites assez régulièrement à partir de 1835. C’était une demande générale adressée à son clergé par Monseigneur BOUVIER, alors évêque du diocèse du Mans, dont faisait partie à l’époque le département de la Mayenne. Le but de ces diaires, que devaient tenir les prêtres, était de pouvoir faire l’histoire civile et religieuse des paroisses. Très obéissant, le Père GUERIN, avec plus ou moins de précision selon les époques de son ministère, va veiller à ce que son diaire soit tenu, depuis 1835, date de la demande, jusqu’à sa mort en 1872. Cela représente quelques centaines de pages, très précieuses pour nous.
On dispose aussi de deux autres documents. D’une part, le mémorial, qui est un registre où sont notés en détail les dons reçus pour l’église du village, pour les pauvres, pour M. Le Curé ou les religieuses ; d’autre part, le registre de la fabrique, tenu aussi par le Père GUERIN, et qui permet de voir comment étaient gérées les affaires de la paroisse.
Le Père GUERIN n’a pas laissé de journal intime ni d’écrits spirituels. On a donc assez peu d’éléments sur sa vie personnelle. Le Père GUERIN était un bon prêtre de « dans le temps », un homme discret et humble, un homme fidèle et opiniâtre, énergique pour défendre son village, sa paroisse et ses paroissiens.
Après 35 ans de fidélité et de service dans la même commune, le ministère du Père GUERIN a connu un événement extraordinaire. C’était le 17 janvier 1871, pendant la guerre contre les Prussiens : la Vierge Marie est apparue à des enfants, dans le ciel de Pontmain, pendant plus de trois heures. Elle n’a rien dit, mais elle a prié et invité à la prière des paroissiens qui, sous l’impulsion de leur pasteur, s’étaient mis depuis longtemps sous la protection de la Vierge Marie. Le message qui s’est inscrit en lettres d’or sous ses pieds, et qui a rejoint des personnes désespérées dans le monde entier, vous le connaissez peut-être :
MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS.
MON FILS SE LAISSE TOUCHER
Dans un Bulletin consacré au Père GUERIN, Monseigneur BILLE, alors évêque de Laval, s’exprime ainsi à propos de cette figure sacerdotale du 19ème siècle : « Avec un autre Curé que Guérin, l’apparition aurait-elle eu lieu à Pontmain ? Question sans réponse ! Question absurde même, quand on la pose de cette manière. Mais ne peut-on pas dire, d’après tout ce qu’on sait de lui, qu’il avait été placé à Pontmain par Dieu pour préparer une paroisse à accueillir le don inestimable de l’apparition ? »
Avec les sources dont nous disposons, je vais essayer de brosser un portrait de l’action pastorale du Père GUERIN et de donner quelques repères sur sa façon d’être prêtre et pasteur au milieu d’un peuple, au service d’un village…
Les parents de Michel GUERIN se sont mariés le 20 Brumaire de l’an V de la République, c’est-à-dire le 10 novembre 1796. Ils habitaient à Laval. Le papa était « lavandier » de profession, mais nous ne savons pas exactement à quelle activité cela se rapporte. Les parents GUERIN ont eu deux enfants : Clémence, née en 1799, et Michel, né en 1801. Michel a perdu son papa à l’âge de 13 ans, en 1814. On pense que sa sœur Clémence est décédée peu après mais on n’a pas de trace écrite.
Soutenu par sa maman, qui n’était certainement pas très riche, Michel est entré au séminaire du Mans et a été ordonné prêtre en 1829. Puis il a été nommé vicaire à Saint-Ellier du Maine, dans le Nord Ouest de la Mayenne, avec comme mission de desservir le village de Pontmain, qui dépendait de Saint-Ellier et qui n’était ni une paroisse ni une commune. Pour les mariages et les baptêmes, on était obligé d’aller à Saint-Ellier, par de petits chemins… La situation va durer pendant 7 ans, et les habitants de Pontmain vont demander à avoir un prêtre résident.
Au début de 1836, le vicaire général du Mans vient à Pontmain pour se rendre compte de la situation et dit : « Comment, vous voulez un prêtre, mais votre église tombe en ruine, et à part la croix et la bannière, vous n’en avez pas pour deux sols d’ornements ni d’autres objets ! »
Dans ces circonstances, l’âme de pasteur du Père GUERIN va se révéler dans toute sa profondeur. Dans le monde qui est le sien, il choisit ce qu’il y a de pauvre, sans valeur ni prestige : il demande à son évêque de le nommer à Pontmain. Et je pense à Mc 9,34 : « En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. »
Le 7 novembre 1836, Monseigneur BOUVIER nomme le Père GUERIN desservant, en résidence à Pontmain. Il arrivera le 24. Et très vite le Père GUERIN va déployer une énergie considérable pour fortifier la confiance et l’espérance d’une communauté où il va s’insérer avec finesse et courage. Ses premiers mots aux habitants de Pontmain disent combien il a conscience d’être chrétien avec eux, porté par leur foi et leur courage, et en même temps prêtre pour eux, au service de cette foi et de ce courage : « C’est Dieu qui a tout fait, dit-il. Il veut que je sois à vous sans partage : désormais, c’est avec vous à la vie à la mort. Vous pouvez compter sur l’absolu dévouement de votre pasteur. »
Son arrivée cristallise les énergies. En quelques jours la communauté est mobilisée pour fabriquer et installer des bancs tout neufs pour pouvoir aisément se rassembler, prier, se nourrir de la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie. Dans les mois et les années qui suivent, il y aussi la construction d’une sacristie, la mise en place d’un chemin de croix, d’un nouveau tabernacle et même la décision d’entretenir jour et nuit la lampe du tabernacle, alors qu’une dispense avait été accordée à cause de la pauvreté des moyens. Cela se fait avec des dons… et le Père GUERIN sait se faire mendiant. On a même une lettre du secrétariat de la Reine, avec un mandat de 130F00, en réponse à une demande faite par le Père GUERIN.
Le Père GUERIN va aussi militer pour que Pontmain obtienne le statut de paroisse. Ce sera chose faite en 1840. Dans le contexte politique de l’époque, qui nécessitait l’accord des autorités civiles et religieuses, le Père GUERIN se situe comme prêtre et comme citoyen. Et je suis étonné des courriers et des contacts nombreux qu’il a pu avoir directement ou indirectement avec son député, son préfet, son évêque ou le conseil municipal…
Le Père GUERIN n’est pas d’abord un diplomate, mais un homme passionné de l’Evangile et soucieux du bien du peuple auquel il appartient et dont il est le pasteur. Si j’ose dire, il entre en résonance avec son peuple et il en ressent viscéralement les besoins. Il fait des démarches pour avoir une recette buraliste, une boîte postale, un bureau de bienfaisance… Il rappelle aux autorités compétentes l’état déplorable de certains chemins du village et des liaisons avec les autres villages. Il va aussi tout faire pour mettre sur pied une école, qui sera tenue par des sœurs venues de la ville de Fougères, qui est à 16 km. C’est elles qui vont tenir l’école, ouverte à partir de 1842… Quand mes parents se sont retirés à Pontmain il y a bientôt vingt ans, cette congrégation de Rillé était encore présente.
On le pressent : le spirituel, chez le Père GUERIN, ne plane pas au-dessus du temporel. Le Père GUERIN est un homme de bon sens. Il a le sens bon, le sens du bien. Et c’est au cœur des réalités temporelles que son rayonnement spirituel porte du fruit. Il militera par exemple pour que son hameau soit reconnu comme commune. Et pour ce faire, il écrira à son évêque pour lui présenter son désir et le consulter sur la façon de mener les affaires… Pontmain deviendra commune après la mort du Père GUERIN, en 1876. Le Père GUERIN a du charisme et du feu, non pas pour griller les médiations mais au contraire pour s’ajuster à elles et agir avec leur autorisation. Et très naturellement, dans les réponses écrites qu’il reçoit et que j’ai pu lire, on sent que ses supérieurs, dans l’ordre civil ou dans l’ordre ecclésiastique, lui font confiance : le Père GUERIN est un homme respecté et aimé. Il a de l’autorité, il fait « grandir » — c’est le sens étymologique —, parce qu’il ne compte pas sa peine et qu’il cherche toujours à élever le regard de tous vers le haut. Et sa piété, qui était grande, n’a jamais ignoré les besoins humains de ses frères paroissiens.
Je voudrais terminer ce bref tableau en approfondissant un aspect essentiel de son ministère : celui de sa grande dévotion à la Vierge Marie. Dès son arrivée à Pontmain, le Père GUERIN a invité les familles de sa paroisse à s’affilier à l’archiconfrérie de Notre-Dame-des-Victoires et donc à porter la médaille miraculeuse. Son diaire commence en évoquant cette affiliation. Et en 1853, le Père GUERIN écrira : « J’ai la consolation d’avoir presque toute ma paroisse dans cette confrérie. »
Dans la semaine religieuse de Laval de 1881, la « chronique de Pontmain » résume ainsi le ministère marial du Père GUERIN : « On raconte de ce bon curé, connu sous le nom de M. GUERIN, qu’un jour il acheta autant de statues de la très Sainte Vierge qu’il comptait de familles dans sa paroisse, afin que chaque maison eût la sienne ; il en plaça également une plus grande dans le clocher, puis du haut de la chaire, il dit à ses paroissiens : “Mes enfants, la Bonne Vierge est dans vos maisons ; il faut qu’elle soit la maîtresse et que vous la serviez. Elle est aussi au-dessus de l’église, parce qu’elle est la maîtresse de la paroisse. Nous devons tous lui obéir et la prier avec confiance et persévérance.” Et à partir de ce moment, la pratique de réciter chaque jour le chapelet fut établie dans les familles. »
La suite, il faudrait la raconter en montrant comment l’apparition du 17 janvier 1871 a été comme une confirmation du ministère du Père GUERIN. On le constate à travers nombre de détails de l’apparition. J’en retiens deux : le rôle des étoiles dans le ciel et dans l’apparition… ou encore les quatre bougies que les enfants ont vu s’allumer puis briller autour de la Vierge Marie dans le ciel. Ce sont de petits signes qui renvoyaient à l’Eglise paroissiale, à sa décoration et aussi aux habitudes liturgiques du Père GUERIN… Mais le plus grand signe, c’est sans nul doute la communauté de prière qui s’est constituée dehors, dans la neige et dans le froid autour de la Vierge Marie, en ce soir inoubliable du 17 janvier 1871. Cette communauté témoignait à elle seule de la fécondité du ministère du Père GUERIN.
Michel GUERIN mourra en 1872, quelques mois après un accident de la route, et il aura le temps de ressembler, une fois de plus et sans le savoir, au Curé d’Ars. En effet, à propos de sa nomination comme chanoine, par Monseigneur WICART, premier évêque de Laval, — le diocèse a été créé en 1855 et consacré à l’Immaculée Conception —, à propos donc de la remise du camail, reçu le 10 mai, le Père GUERIN dira : « C’est inutile, le petit curé de Pontmain n’a pas besoin du camail pour mourir. » Et après avoir reçu les derniers sacrements, il aura ce message pour ses paroissiens : « Je vous demande pardon de tous les mauvais exemples que je vous ai donnés ; je prie ceux que j’ai scandalisés de me pardonner, de prier pour moi le Bon Dieu et la Sainte Vierge car je suis un grand pécheur. Ah ! priez Marie que j’obtienne miséricorde. Pour vous, restez de bons chrétiens… Oh ! oui, que la paroisse reste toujours ce qu’elle est. »
Publié dans Pontmain, Notre-Dame de la Prière, n°108, octobre/décembre 2010, p. 6-11.
Le Père GUERIN,
un exemple pour aujourd’hui.Voici un prêtre mayennais dont on garde précieusement la mémoire : l’abbé Michel GUERIN (1801-1872), contemporain du curé d’Ars (1786-1859), à une quinzaine d’années près. Son procès en béatification a été ouvert le 1er juin 2013 à Pontmain.
On connaît le Père GUERIN, surtout par son « diaire », c’est-à-dire par les chroniques qu’il a écrites assez régulièrement à partir de 1835. C’était une demande générale adressée à son clergé par Monseigneur BOUVIER, alors évêque du diocèse du Mans, dont faisait partie à l’époque le département de la Mayenne. Le but de ces diaires, que devaient tenir les prêtres, était de pouvoir faire l’histoire civile et religieuse des paroisses. Très obéissant, le Père GUERIN, avec plus ou moins de précision selon les époques de son ministère, va veiller à ce que son diaire soit tenu, depuis 1835, date de la demande, jusqu’à sa mort en 1872. Cela représente quelques centaines de pages, très précieuses pour nous.
On dispose aussi de deux autres documents. D’une part, le mémorial, qui est un registre où sont notés en détail les dons reçus pour l’église du village, pour les pauvres, pour M. Le Curé ou les religieuses ; d’autre part, le registre de la fabrique, tenu aussi par le Père GUERIN, et qui permet de voir comment étaient gérées les affaires de la paroisse.
Le Père GUERIN n’a pas laissé de journal intime ni d’écrits spirituels. On a donc assez peu d’éléments sur sa vie personnelle. Le Père GUERIN était un bon prêtre de « dans le temps », un homme discret et humble, un homme fidèle et opiniâtre, énergique pour défendre son village, sa paroisse et ses paroissiens.
Après 35 ans de fidélité et de service dans la même commune, le ministère du Père GUERIN a connu un événement extraordinaire. C’était le 17 janvier 1871, pendant la guerre contre les Prussiens : la Vierge Marie est apparue à des enfants, dans le ciel de Pontmain, pendant plus de trois heures. Elle n’a rien dit, mais elle a prié et invité à la prière des paroissiens qui, sous l’impulsion de leur pasteur, s’étaient mis depuis longtemps sous la protection de la Vierge Marie. Le message qui s’est inscrit en lettres d’or sous ses pieds, et qui a rejoint des personnes désespérées dans le monde entier, vous le connaissez peut-être :
MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS.
MON FILS SE LAISSE TOUCHER
Dans un Bulletin consacré au Père GUERIN, Monseigneur BILLE, alors évêque de Laval, s’exprime ainsi à propos de cette figure sacerdotale du 19ème siècle : « Avec un autre Curé que Guérin, l’apparition aurait-elle eu lieu à Pontmain ? Question sans réponse ! Question absurde même, quand on la pose de cette manière. Mais ne peut-on pas dire, d’après tout ce qu’on sait de lui, qu’il avait été placé à Pontmain par Dieu pour préparer une paroisse à accueillir le don inestimable de l’apparition ? »
Avec les sources dont nous disposons, je vais essayer de brosser un portrait de l’action pastorale du Père GUERIN et de donner quelques repères sur sa façon d’être prêtre et pasteur au milieu d’un peuple, au service d’un village…
Les parents de Michel GUERIN se sont mariés le 20 Brumaire de l’an V de la République, c’est-à-dire le 10 novembre 1796. Ils habitaient à Laval. Le papa était « lavandier » de profession, mais nous ne savons pas exactement à quelle activité cela se rapporte. Les parents GUERIN ont eu deux enfants : Clémence, née en 1799, et Michel, né en 1801. Michel a perdu son papa à l’âge de 13 ans, en 1814. On pense que sa sœur Clémence est décédée peu après mais on n’a pas de trace écrite.
Soutenu par sa maman, qui n’était certainement pas très riche, Michel est entré au séminaire du Mans et a été ordonné prêtre en 1829. Puis il a été nommé vicaire à Saint-Ellier du Maine, dans le Nord Ouest de la Mayenne, avec comme mission de desservir le village de Pontmain, qui dépendait de Saint-Ellier et qui n’était ni une paroisse ni une commune. Pour les mariages et les baptêmes, on était obligé d’aller à Saint-Ellier, par de petits chemins… La situation va durer pendant 7 ans, et les habitants de Pontmain vont demander à avoir un prêtre résident.
Au début de 1836, le vicaire général du Mans vient à Pontmain pour se rendre compte de la situation et dit : « Comment, vous voulez un prêtre, mais votre église tombe en ruine, et à part la croix et la bannière, vous n’en avez pas pour deux sols d’ornements ni d’autres objets ! »
Dans ces circonstances, l’âme de pasteur du Père GUERIN va se révéler dans toute sa profondeur. Dans le monde qui est le sien, il choisit ce qu’il y a de pauvre, sans valeur ni prestige : il demande à son évêque de le nommer à Pontmain. Et je pense à Mc 9,34 : « En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement. »
Le 7 novembre 1836, Monseigneur BOUVIER nomme le Père GUERIN desservant, en résidence à Pontmain. Il arrivera le 24. Et très vite le Père GUERIN va déployer une énergie considérable pour fortifier la confiance et l’espérance d’une communauté où il va s’insérer avec finesse et courage. Ses premiers mots aux habitants de Pontmain disent combien il a conscience d’être chrétien avec eux, porté par leur foi et leur courage, et en même temps prêtre pour eux, au service de cette foi et de ce courage : « C’est Dieu qui a tout fait, dit-il. Il veut que je sois à vous sans partage : désormais, c’est avec vous à la vie à la mort. Vous pouvez compter sur l’absolu dévouement de votre pasteur. »
Son arrivée cristallise les énergies. En quelques jours la communauté est mobilisée pour fabriquer et installer des bancs tout neufs pour pouvoir aisément se rassembler, prier, se nourrir de la Parole de Dieu et célébrer l’Eucharistie. Dans les mois et les années qui suivent, il y aussi la construction d’une sacristie, la mise en place d’un chemin de croix, d’un nouveau tabernacle et même la décision d’entretenir jour et nuit la lampe du tabernacle, alors qu’une dispense avait été accordée à cause de la pauvreté des moyens. Cela se fait avec des dons… et le Père GUERIN sait se faire mendiant. On a même une lettre du secrétariat de la Reine, avec un mandat de 130F00, en réponse à une demande faite par le Père GUERIN.
Le Père GUERIN va aussi militer pour que Pontmain obtienne le statut de paroisse. Ce sera chose faite en 1840. Dans le contexte politique de l’époque, qui nécessitait l’accord des autorités civiles et religieuses, le Père GUERIN se situe comme prêtre et comme citoyen. Et je suis étonné des courriers et des contacts nombreux qu’il a pu avoir directement ou indirectement avec son député, son préfet, son évêque ou le conseil municipal…
Le Père GUERIN n’est pas d’abord un diplomate, mais un homme passionné de l’Evangile et soucieux du bien du peuple auquel il appartient et dont il est le pasteur. Si j’ose dire, il entre en résonance avec son peuple et il en ressent viscéralement les besoins. Il fait des démarches pour avoir une recette buraliste, une boîte postale, un bureau de bienfaisance… Il rappelle aux autorités compétentes l’état déplorable de certains chemins du village et des liaisons avec les autres villages. Il va aussi tout faire pour mettre sur pied une école, qui sera tenue par des sœurs venues de la ville de Fougères, qui est à 16 km. C’est elles qui vont tenir l’école, ouverte à partir de 1842… Quand mes parents se sont retirés à Pontmain il y a bientôt vingt ans, cette congrégation de Rillé était encore présente.
On le pressent : le spirituel, chez le Père GUERIN, ne plane pas au-dessus du temporel. Le Père GUERIN est un homme de bon sens. Il a le sens bon, le sens du bien. Et c’est au cœur des réalités temporelles que son rayonnement spirituel porte du fruit. Il militera par exemple pour que son hameau soit reconnu comme commune. Et pour ce faire, il écrira à son évêque pour lui présenter son désir et le consulter sur la façon de mener les affaires… Pontmain deviendra commune après la mort du Père GUERIN, en 1876. Le Père GUERIN a du charisme et du feu, non pas pour griller les médiations mais au contraire pour s’ajuster à elles et agir avec leur autorisation. Et très naturellement, dans les réponses écrites qu’il reçoit et que j’ai pu lire, on sent que ses supérieurs, dans l’ordre civil ou dans l’ordre ecclésiastique, lui font confiance : le Père GUERIN est un homme respecté et aimé. Il a de l’autorité, il fait « grandir » — c’est le sens étymologique —, parce qu’il ne compte pas sa peine et qu’il cherche toujours à élever le regard de tous vers le haut. Et sa piété, qui était grande, n’a jamais ignoré les besoins humains de ses frères paroissiens.
Je voudrais terminer ce bref tableau en approfondissant un aspect essentiel de son ministère : celui de sa grande dévotion à la Vierge Marie. Dès son arrivée à Pontmain, le Père GUERIN a invité les familles de sa paroisse à s’affilier à l’archiconfrérie de Notre-Dame-des-Victoires et donc à porter la médaille miraculeuse. Son diaire commence en évoquant cette affiliation. Et en 1853, le Père GUERIN écrira : « J’ai la consolation d’avoir presque toute ma paroisse dans cette confrérie. »
Dans la semaine religieuse de Laval de 1881, la « chronique de Pontmain » résume ainsi le ministère marial du Père GUERIN : « On raconte de ce bon curé, connu sous le nom de M. GUERIN, qu’un jour il acheta autant de statues de la très Sainte Vierge qu’il comptait de familles dans sa paroisse, afin que chaque maison eût la sienne ; il en plaça également une plus grande dans le clocher, puis du haut de la chaire, il dit à ses paroissiens : “Mes enfants, la Bonne Vierge est dans vos maisons ; il faut qu’elle soit la maîtresse et que vous la serviez. Elle est aussi au-dessus de l’église, parce qu’elle est la maîtresse de la paroisse. Nous devons tous lui obéir et la prier avec confiance et persévérance.” Et à partir de ce moment, la pratique de réciter chaque jour le chapelet fut établie dans les familles. »
La suite, il faudrait la raconter en montrant comment l’apparition du 17 janvier 1871 a été comme une confirmation du ministère du Père GUERIN. On le constate à travers nombre de détails de l’apparition. J’en retiens deux : le rôle des étoiles dans le ciel et dans l’apparition… ou encore les quatre bougies que les enfants ont vu s’allumer puis briller autour de la Vierge Marie dans le ciel. Ce sont de petits signes qui renvoyaient à l’Eglise paroissiale, à sa décoration et aussi aux habitudes liturgiques du Père GUERIN… Mais le plus grand signe, c’est sans nul doute la communauté de prière qui s’est constituée dehors, dans la neige et dans le froid autour de la Vierge Marie, en ce soir inoubliable du 17 janvier 1871. Cette communauté témoignait à elle seule de la fécondité du ministère du Père GUERIN.
Michel GUERIN mourra en 1872, quelques mois après un accident de la route, et il aura le temps de ressembler, une fois de plus et sans le savoir, au Curé d’Ars. En effet, à propos de sa nomination comme chanoine, par Monseigneur WICART, premier évêque de Laval, — le diocèse a été créé en 1855 et consacré à l’Immaculée Conception —, à propos donc de la remise du camail, reçu le 10 mai, le Père GUERIN dira : « C’est inutile, le petit curé de Pontmain n’a pas besoin du camail pour mourir. » Et après avoir reçu les derniers sacrements, il aura ce message pour ses paroissiens : « Je vous demande pardon de tous les mauvais exemples que je vous ai donnés ; je prie ceux que j’ai scandalisés de me pardonner, de prier pour moi le Bon Dieu et la Sainte Vierge car je suis un grand pécheur. Ah ! priez Marie que j’obtienne miséricorde. Pour vous, restez de bons chrétiens… Oh ! oui, que la paroisse reste toujours ce qu’elle est. »
Publié dans Pontmain, Notre-Dame de la Prière, n°108, octobre/décembre 2010, p. 6-11.
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Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
La Vierge Marie et le P. Guérin à Pontmain, par le P. Court
Un curé lié « à la vie, à la mort » à ses paroissiens
29 mai 2012 | 1419 clics
Propos recueillis par Anita Bourdin
ROME, mardi 29 mai 2012 (ZENIT.org) – A l’occasion du mois de mai, le P. Pierre Court, Oblat de Marie Immaculée et chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Pontmain rappelle les événements de 1871 et il souligne leur actualité.
C’est aussi aujourd’hui 29 mai, l’anniversaire de la mort de Michel Guérin, premier et extraordinaire curé de Pontmain, dont le ministère a en quelque sorte préparé la « visite » de Marie : il avait « la trempe d’un missionnaire lié « à la vie, à la mort » - comme il le dit - à ses paroissiens », explique le P. Court.
Zenit - Quelle est votre mission spécifique à Pontmain comme Oblat de Marie Immaculée ?
P. Pierre Court – Ma mission en ce lieu est d’être au service des pèlerins, pour qu’ils découvrent le beau message d’espérance que Marie donne à Pontmain. Avec des Sœurs du Christ Rédempteur (de Rillé, près de Fougères), des Sœurs Amantes de la Croix (vietnamiennes), 8 laïcs salariés et plus de 80 bénévoles, nous nous efforçons de faire de ce sanctuaire un lieu où l’on prie et où l'on peut se ressourcer.
Comment est-ce que votre congrégation est arrivée en ce lieu ?
L’apparition de la Vierge Marie à Pontmain a eu lieu en 1871 et a été reconnue officiellement en 1872 par Mgr Wicart, premier évêque de Laval. Or, avant de venir à Laval, Mgr Wicart était dans le diocèse de Fréjus-Toulon, où il avait connu Mgr Eugène de Mazenod (canonisé en 1995), évêque de Marseille, et fondateur des Missionnaires Oblats de Marie, qui œuvraient pour l’évangélisation des campagnes par des missions paroissiales, et servaient dans quelques sanctuaires mariaux. Mgr Wicart a donc fait appel aux Oblats de Marie pour venir organiser les pèlerinages déjà nombreux à Pontmain, et construire une basilique. Les Oblats ont fait connaître le message de Pontmain lors de missions paroissiales, dans tout l’Ouest de la France, et bien au-delà, dans les pays de mission où ils partaient. Ils ont servi le sanctuaire de Pontmain jusqu’en 1903, date de l’expulsion des religieux hors de France. Le clergé diocésain les a remplacés, jusqu’en 1999, date à laquelle l’actuel évêque de Laval a confié à nouveau le service du sanctuaire aux Oblats de Marie. Depuis ce temps, le Recteur Oblat du sanctuaire est le P. Bernard Dullier.
Pourquoi la Vierge Marie s'est-elle manifestée à la date du 17 janvier 1871 ?
En 1871, les paroissiens de Pontmain se sont découragés et ont mis en doute l’efficacité de la prière. Le dimanche 15 janvier, ils ont confié à leur curé, le P. Michel Guérin : « Monsieur le curé, on a beau prier, Dieu ne nous écoute pas ! ». Et c’est pour cela que le ciel s’est ouvert le mardi 17, « le 3e jour » ! On sait que dans l’Ecriture, le 3e jour est le Jour de l’intervention de Dieu (les références sont nombreuses), ce qui nous fait dire dans le Credo que Jésus est ressuscité des morts « le 3e jour conformément aux Ecritures ». Quand le cri de détresse et de désespérance est très fort, et que malgré tout on « prie » quand même ne serait-ce qu’avec ce cri, alors Dieu intervient. Les habitants de Pontmain, mine de rien, étaient des sacrés priants quand même ! Et le soir de l’apparition, l’Esprit-Saint comblait leur cœur : ils dormirent tous dans la paix, alors qu’ils ne savaient pas que la guerre s’arrêterait une dizaine de jours plus tard et que leurs enfants reviendraient tous saufs. L’espérance, que Dieu seul donne, certainement avec la prière de Marie, leur apportait la paix pascale.
Quel est le message de la Vierge Marie à Pontmain ?
Marie est venue rappeler l’amour miséricordieux de Dieu pour les hommes : le crucifix rouge de Jésus-Christ que présente Marie nous redit la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour les hommes, avec la promesse de participer à la victoire du Christ, à sa croix glorieuse, comme le disent aussi les 2 croix apparues sur les épaules de Marie à la fin de l’apparition.
Le message qui s’est écrit aux pieds de la Vierge, en lettres d’or, est celui-ci : "PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS". Et en dessous, en lettres d’or soulignées : "MON FILS SE LAISSE TOUCHER" (sans point final !)
Marie n’a pas parlé, mais son attitude fait partie aussi du message : sourire - presque pendant tout le temps de l’apparition - , gestes, regards, tristesse lors de la présentation de la croix. Pendant plus d’une heure, elle a attendu patiemment, et en souriant, que la communauté se rassemble. Elle a participé à la prière de la petite communauté paroissiale rassemblée devant elle, avec son curé, l’abbé Michel Guérin.
Le message est évangélisateur.
A qui l’a-t-elle confié ?
Aux enfants, puisque seuls des enfants ont vu. Mais les grandes personnes ont vu aussi les 3 grosses étoiles qui entouraient l’ovale dans lequel était la Sainte Vierge. En fait le message est confié, délivré à la communauté paroissiale qui était rassemblée avec son curé. Le message est venu confirmer ce que le P. Michel Guérin leur disait toujours. Ce message est maintenant confié à l’Eglise, puisque l’apparition a été reconnue comme authentique en 1872. Il est confié à l’Eglise de Laval qui a la charge du sanctuaire.
Quel rôle a eu le curé, Michel Guérin, « en amont » de l’apparition ?
Coïncidence : je réponds à cette question aujourd’hui, 29 mai, jour anniversaire de la mort de Michel Guérin !
La servante du P. Guérin disait : « C’est grâce à lui que la sainte Vierge nous a fait l’honneur de sa visite ». Ce saint homme, ce saint prêtre avait « préparé » cette apparition. Entièrement dévoué à son « petit peuple » qui était abandonné dans ce pauvre hameau, il avait éveillé en chaque famille un grand amour pour la Sainte Vierge. Le plus sûr moyen d’aller au Christ Sauveur est de passer par Marie, sa Mère, notre Mère, selon la spiritualité de Saint-Louis-Marie Grignon de Montfort : « A Jésus par Marie ». Chaque jour, on disait le chapelet en famille. Et quand les moments difficiles sont arrivés - épidémies, guerre perdue car l’armée est française était en déroute, et on pensait au pire pour les 38 jeunes de Pontmain partis à la guerre -, le père Guérin n’a jamais douté de la protection de la Sainte Vierge, et chaque dimanche après les vêpres, la communauté chantait « Mère de l’Espérance » à la Vierge pour les 38 jeunes partis sous les drapeaux !
Quelle émotion pour lui quand tous ont été sûrs que c’était bien Marie qui était là devant eux, dans le ciel, au-dessus de la maison Guidecoq, et surtout quand les mots « mon fils » se sont inscrits en 2e ligne du message ! Pas de doute, elle venait redire ce que ce saint prêtre disait ; elle venait réconforter cette communauté souffrante comme lui-même n’avait cessé de le faire depuis plusieurs décennies.
Le rôle du P. Michel Guérin est capital dans cette apparition. Mais il y aurait tellement à dire sur ce prêtre, qui comme le Seigneur de l’Evangile se préoccupait autant des corps que des âmes ! Impressionnante est la liste de tout ce qu’il a fait pour ce petit hameau et par ses « petites gens » elles-mêmes et pour les sœurs qu’il a fait venir : reconstruire l’église, l’agrandir, construire une école, un petit centre de soins, un bureau de tabac où l’on trouvait le papier timbré, une boîte à lettres, amélioration des chemins et des routes, créations de bureaux de bienfaisance pour les pauvres et les malades, etc … Michel Guérin avait la trempe d’un missionnaire lié « à la vie, à la mort » - comme il le dit - à ses paroissiens. Il collaborait avec ses gens qu’il savait féliciter pour leurs travaux généreux ; tout ce qui concernait la gestion et l’argent était dans les mains de laïcs (conseil de fabrique)…
On fête, avec le Cœur du Christ, le 15 juin, la Journée pour la sanctification des prêtres : que dit le P. Guérin pour la sainteté sacerdotale aujourd’hui ?
Si beaucoup souhaitent la canonisation de Michel Guérin, c’est bien parce qu’ils reconnaissent en lui la sainteté de Dieu qui l’emplissait et le mettait au service de sa communauté. Il faudrait dire beaucoup pour répondre à cette question.
Il a été un homme de prière, de foi intrépide, avec une absolue confiance en Dieu et en la Vierge Marie, usant ses forces pour ce qu’il entreprenait mais faisant confiance en même temps à Dieu pour l’aboutissement de ce qui était entrepris, se battant pour son « petit peuple » avec « l’obstination des doux », se moquant des honneurs, refusant un bon poste pour revendiquer d’aller avec les plus pauvres, soucieux d’avoir une belle église avant d’avoir une maison décente et confortable pour lui-même, connaissant tous ses « paroissiens », médecin des âmes et des corps.
Pour la sainteté sacerdotale d’aujourd’hui, il dit l’essentiel, ce que Jésus a fait avant de mourir quand il a lavé les pieds de ses disciples : il s’est mis au rang des ignorants, des délaissés. Car Pontmain était un hameau au bout du département qui n’intéressait ni l’Administration, ni l’Eglise : l’évêque acceptera difficilement que Pontmain soit une vraie paroisse ! Si les prêtres sont des hommes de prière, humbles, des apôtres, allant aux plus abandonnés, luttant avec eux pour défendre leur dignité, ne cherchant pas les belles places, connaissant et visitant les personnes et les familles, collaborant avec les laïcs, … à coup sûr la sainteté qui vient de Dieu seul sera en eux, et rayonnera.
Malgré les rudes difficultés de la vie de l’époque, le P. Michel Guérin a « eu la chance » de pouvoir se dévouer à une partie de la population dans un service « à taille humaine » : un prêtre pour 400 habitants, vivant au milieu d’eux ! Une situation qui peut faire rêver les prêtres d’aujourd’hui !
On est loin de la souffrance des prêtres d’aujourd’hui qui ont à « gérer » des dizaines de « clochers » en faisant beaucoup de kilomètres ! … et qui risquent de perdre « souffle ».
Les premiers pas pour aller vers la béatification de Michel Guérin ont été faits par les diocèses de Laval et du Mans. Quand le P. Guérin a été nommé à la paroisse de Saint-Ellier du Maine, située à 5 kms de Pontmain, le diocèse de Laval n’était pas créé. L’évêque est au Mans.
Avez-vous quelque projet pour la fête de l’apparition, le 17 janvier 2013, en l’année de la Foi?
Nous n’y avons pas encore pensé. Par contre nous avons pensé il y a quelques mois prendre un thème pour chaque année, thème sur lequel nous insisterions auprès des pèlerins, dans les conférences, dans la Revue Notre-Dame de la Prière … Pour 2013, comme le désire le Pape, le thème sera tout trouvé !
Notre Dame de Pontmain est-elle connue dans le monde ?
Notre Dame de Pontmain est connue et priée dans divers endroits du monde grâce aux Missionnaires Oblats français qui ont été missionnaires dans diverses régions du monde.
Je note entre autres le diocèse de Long Xueng au Sud Vietnam, placé sous sa protection comme Notre Dame de la Paix ; On y trouve la plus grande représentation de la Vierge de Pontmain (8 m), sur la façade de la cathédrale.
Depuis quelques années, à Bechwat, au Liban (plaine de la Bekaa) plus d’un million de pèlerins, chrétiens et musulmans confondus, viennent prier devant une statue de Notre Dame de Pontmain qui aurait fait des signes à un enfant musulman jordanien venu prier avec son papa dans la chapelle où elle est.
Quel autre fruit de l’apparition voudriez-vous mentionner ?
Il est intéressant aussi de voir ce que sont devenus les enfants voyants : un des voyants, Joseph Barbedette, est devenu Oblat de Marie Immaculée.
Un curé lié « à la vie, à la mort » à ses paroissiens
29 mai 2012 | 1419 clics
Propos recueillis par Anita Bourdin
ROME, mardi 29 mai 2012 (ZENIT.org) – A l’occasion du mois de mai, le P. Pierre Court, Oblat de Marie Immaculée et chapelain au sanctuaire de Notre-Dame de Pontmain rappelle les événements de 1871 et il souligne leur actualité.
C’est aussi aujourd’hui 29 mai, l’anniversaire de la mort de Michel Guérin, premier et extraordinaire curé de Pontmain, dont le ministère a en quelque sorte préparé la « visite » de Marie : il avait « la trempe d’un missionnaire lié « à la vie, à la mort » - comme il le dit - à ses paroissiens », explique le P. Court.
Zenit - Quelle est votre mission spécifique à Pontmain comme Oblat de Marie Immaculée ?
P. Pierre Court – Ma mission en ce lieu est d’être au service des pèlerins, pour qu’ils découvrent le beau message d’espérance que Marie donne à Pontmain. Avec des Sœurs du Christ Rédempteur (de Rillé, près de Fougères), des Sœurs Amantes de la Croix (vietnamiennes), 8 laïcs salariés et plus de 80 bénévoles, nous nous efforçons de faire de ce sanctuaire un lieu où l’on prie et où l'on peut se ressourcer.
Comment est-ce que votre congrégation est arrivée en ce lieu ?
L’apparition de la Vierge Marie à Pontmain a eu lieu en 1871 et a été reconnue officiellement en 1872 par Mgr Wicart, premier évêque de Laval. Or, avant de venir à Laval, Mgr Wicart était dans le diocèse de Fréjus-Toulon, où il avait connu Mgr Eugène de Mazenod (canonisé en 1995), évêque de Marseille, et fondateur des Missionnaires Oblats de Marie, qui œuvraient pour l’évangélisation des campagnes par des missions paroissiales, et servaient dans quelques sanctuaires mariaux. Mgr Wicart a donc fait appel aux Oblats de Marie pour venir organiser les pèlerinages déjà nombreux à Pontmain, et construire une basilique. Les Oblats ont fait connaître le message de Pontmain lors de missions paroissiales, dans tout l’Ouest de la France, et bien au-delà, dans les pays de mission où ils partaient. Ils ont servi le sanctuaire de Pontmain jusqu’en 1903, date de l’expulsion des religieux hors de France. Le clergé diocésain les a remplacés, jusqu’en 1999, date à laquelle l’actuel évêque de Laval a confié à nouveau le service du sanctuaire aux Oblats de Marie. Depuis ce temps, le Recteur Oblat du sanctuaire est le P. Bernard Dullier.
Pourquoi la Vierge Marie s'est-elle manifestée à la date du 17 janvier 1871 ?
En 1871, les paroissiens de Pontmain se sont découragés et ont mis en doute l’efficacité de la prière. Le dimanche 15 janvier, ils ont confié à leur curé, le P. Michel Guérin : « Monsieur le curé, on a beau prier, Dieu ne nous écoute pas ! ». Et c’est pour cela que le ciel s’est ouvert le mardi 17, « le 3e jour » ! On sait que dans l’Ecriture, le 3e jour est le Jour de l’intervention de Dieu (les références sont nombreuses), ce qui nous fait dire dans le Credo que Jésus est ressuscité des morts « le 3e jour conformément aux Ecritures ». Quand le cri de détresse et de désespérance est très fort, et que malgré tout on « prie » quand même ne serait-ce qu’avec ce cri, alors Dieu intervient. Les habitants de Pontmain, mine de rien, étaient des sacrés priants quand même ! Et le soir de l’apparition, l’Esprit-Saint comblait leur cœur : ils dormirent tous dans la paix, alors qu’ils ne savaient pas que la guerre s’arrêterait une dizaine de jours plus tard et que leurs enfants reviendraient tous saufs. L’espérance, que Dieu seul donne, certainement avec la prière de Marie, leur apportait la paix pascale.
Quel est le message de la Vierge Marie à Pontmain ?
Marie est venue rappeler l’amour miséricordieux de Dieu pour les hommes : le crucifix rouge de Jésus-Christ que présente Marie nous redit la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu pour les hommes, avec la promesse de participer à la victoire du Christ, à sa croix glorieuse, comme le disent aussi les 2 croix apparues sur les épaules de Marie à la fin de l’apparition.
Le message qui s’est écrit aux pieds de la Vierge, en lettres d’or, est celui-ci : "PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS". Et en dessous, en lettres d’or soulignées : "MON FILS SE LAISSE TOUCHER" (sans point final !)
Marie n’a pas parlé, mais son attitude fait partie aussi du message : sourire - presque pendant tout le temps de l’apparition - , gestes, regards, tristesse lors de la présentation de la croix. Pendant plus d’une heure, elle a attendu patiemment, et en souriant, que la communauté se rassemble. Elle a participé à la prière de la petite communauté paroissiale rassemblée devant elle, avec son curé, l’abbé Michel Guérin.
Le message est évangélisateur.
A qui l’a-t-elle confié ?
Aux enfants, puisque seuls des enfants ont vu. Mais les grandes personnes ont vu aussi les 3 grosses étoiles qui entouraient l’ovale dans lequel était la Sainte Vierge. En fait le message est confié, délivré à la communauté paroissiale qui était rassemblée avec son curé. Le message est venu confirmer ce que le P. Michel Guérin leur disait toujours. Ce message est maintenant confié à l’Eglise, puisque l’apparition a été reconnue comme authentique en 1872. Il est confié à l’Eglise de Laval qui a la charge du sanctuaire.
Quel rôle a eu le curé, Michel Guérin, « en amont » de l’apparition ?
Coïncidence : je réponds à cette question aujourd’hui, 29 mai, jour anniversaire de la mort de Michel Guérin !
La servante du P. Guérin disait : « C’est grâce à lui que la sainte Vierge nous a fait l’honneur de sa visite ». Ce saint homme, ce saint prêtre avait « préparé » cette apparition. Entièrement dévoué à son « petit peuple » qui était abandonné dans ce pauvre hameau, il avait éveillé en chaque famille un grand amour pour la Sainte Vierge. Le plus sûr moyen d’aller au Christ Sauveur est de passer par Marie, sa Mère, notre Mère, selon la spiritualité de Saint-Louis-Marie Grignon de Montfort : « A Jésus par Marie ». Chaque jour, on disait le chapelet en famille. Et quand les moments difficiles sont arrivés - épidémies, guerre perdue car l’armée est française était en déroute, et on pensait au pire pour les 38 jeunes de Pontmain partis à la guerre -, le père Guérin n’a jamais douté de la protection de la Sainte Vierge, et chaque dimanche après les vêpres, la communauté chantait « Mère de l’Espérance » à la Vierge pour les 38 jeunes partis sous les drapeaux !
Quelle émotion pour lui quand tous ont été sûrs que c’était bien Marie qui était là devant eux, dans le ciel, au-dessus de la maison Guidecoq, et surtout quand les mots « mon fils » se sont inscrits en 2e ligne du message ! Pas de doute, elle venait redire ce que ce saint prêtre disait ; elle venait réconforter cette communauté souffrante comme lui-même n’avait cessé de le faire depuis plusieurs décennies.
Le rôle du P. Michel Guérin est capital dans cette apparition. Mais il y aurait tellement à dire sur ce prêtre, qui comme le Seigneur de l’Evangile se préoccupait autant des corps que des âmes ! Impressionnante est la liste de tout ce qu’il a fait pour ce petit hameau et par ses « petites gens » elles-mêmes et pour les sœurs qu’il a fait venir : reconstruire l’église, l’agrandir, construire une école, un petit centre de soins, un bureau de tabac où l’on trouvait le papier timbré, une boîte à lettres, amélioration des chemins et des routes, créations de bureaux de bienfaisance pour les pauvres et les malades, etc … Michel Guérin avait la trempe d’un missionnaire lié « à la vie, à la mort » - comme il le dit - à ses paroissiens. Il collaborait avec ses gens qu’il savait féliciter pour leurs travaux généreux ; tout ce qui concernait la gestion et l’argent était dans les mains de laïcs (conseil de fabrique)…
On fête, avec le Cœur du Christ, le 15 juin, la Journée pour la sanctification des prêtres : que dit le P. Guérin pour la sainteté sacerdotale aujourd’hui ?
Si beaucoup souhaitent la canonisation de Michel Guérin, c’est bien parce qu’ils reconnaissent en lui la sainteté de Dieu qui l’emplissait et le mettait au service de sa communauté. Il faudrait dire beaucoup pour répondre à cette question.
Il a été un homme de prière, de foi intrépide, avec une absolue confiance en Dieu et en la Vierge Marie, usant ses forces pour ce qu’il entreprenait mais faisant confiance en même temps à Dieu pour l’aboutissement de ce qui était entrepris, se battant pour son « petit peuple » avec « l’obstination des doux », se moquant des honneurs, refusant un bon poste pour revendiquer d’aller avec les plus pauvres, soucieux d’avoir une belle église avant d’avoir une maison décente et confortable pour lui-même, connaissant tous ses « paroissiens », médecin des âmes et des corps.
Pour la sainteté sacerdotale d’aujourd’hui, il dit l’essentiel, ce que Jésus a fait avant de mourir quand il a lavé les pieds de ses disciples : il s’est mis au rang des ignorants, des délaissés. Car Pontmain était un hameau au bout du département qui n’intéressait ni l’Administration, ni l’Eglise : l’évêque acceptera difficilement que Pontmain soit une vraie paroisse ! Si les prêtres sont des hommes de prière, humbles, des apôtres, allant aux plus abandonnés, luttant avec eux pour défendre leur dignité, ne cherchant pas les belles places, connaissant et visitant les personnes et les familles, collaborant avec les laïcs, … à coup sûr la sainteté qui vient de Dieu seul sera en eux, et rayonnera.
Malgré les rudes difficultés de la vie de l’époque, le P. Michel Guérin a « eu la chance » de pouvoir se dévouer à une partie de la population dans un service « à taille humaine » : un prêtre pour 400 habitants, vivant au milieu d’eux ! Une situation qui peut faire rêver les prêtres d’aujourd’hui !
On est loin de la souffrance des prêtres d’aujourd’hui qui ont à « gérer » des dizaines de « clochers » en faisant beaucoup de kilomètres ! … et qui risquent de perdre « souffle ».
Les premiers pas pour aller vers la béatification de Michel Guérin ont été faits par les diocèses de Laval et du Mans. Quand le P. Guérin a été nommé à la paroisse de Saint-Ellier du Maine, située à 5 kms de Pontmain, le diocèse de Laval n’était pas créé. L’évêque est au Mans.
Avez-vous quelque projet pour la fête de l’apparition, le 17 janvier 2013, en l’année de la Foi?
Nous n’y avons pas encore pensé. Par contre nous avons pensé il y a quelques mois prendre un thème pour chaque année, thème sur lequel nous insisterions auprès des pèlerins, dans les conférences, dans la Revue Notre-Dame de la Prière … Pour 2013, comme le désire le Pape, le thème sera tout trouvé !
Notre Dame de Pontmain est-elle connue dans le monde ?
Notre Dame de Pontmain est connue et priée dans divers endroits du monde grâce aux Missionnaires Oblats français qui ont été missionnaires dans diverses régions du monde.
Je note entre autres le diocèse de Long Xueng au Sud Vietnam, placé sous sa protection comme Notre Dame de la Paix ; On y trouve la plus grande représentation de la Vierge de Pontmain (8 m), sur la façade de la cathédrale.
Depuis quelques années, à Bechwat, au Liban (plaine de la Bekaa) plus d’un million de pèlerins, chrétiens et musulmans confondus, viennent prier devant une statue de Notre Dame de Pontmain qui aurait fait des signes à un enfant musulman jordanien venu prier avec son papa dans la chapelle où elle est.
Quel autre fruit de l’apparition voudriez-vous mentionner ?
Il est intéressant aussi de voir ce que sont devenus les enfants voyants : un des voyants, Joseph Barbedette, est devenu Oblat de Marie Immaculée.
P4572- Dans la prière
- Messages : 5078
Inscription : 01/08/2007
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Pontmain - récit de l'apparition du 17 janvier... par Mburumissipalaka
Pontmain - récit de l'apparition du 17 janvier 1871
Invité- Invité
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Merci petit-croisé pour cette vidéo!
Pontmain lieu d'apparition!!
J'ai eu le privilège de lire la première Lecture lors d'une Messe à la Cathédrale, très beau souvenir!!
Amicalement
Pontmain lieu d'apparition!!
J'ai eu le privilège de lire la première Lecture lors d'une Messe à la Cathédrale, très beau souvenir!!
Amicalement
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Je suis assez surpris des paroles des enfants, qui sont exactement les mêmes que les apparitions de l'isle Bouchard.
Henryk- Hosanna au plus haut des cieux!
- Messages : 451
Localisation : Velay
Inscription : 03/06/2014
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
oui Henryk lorsque j'ai écouté cette vidéo j'ai pensé la même chose que vous!!
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
- Messages : 26371
Age : 70
Localisation : Vendée (Marie du 85)
Inscription : 12/01/2016
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Merci pour la vidéo.
A noter qu'il y avait foule hier à Pontmain pour l'anniversaire des apparitions.
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne-53100/pres-de-4-000-fideles-reunis-ce-dimanche-au-pelerinage-de-pontmain-3976396
Petite anecdote personnelle, lorsque j'ai tiré un saint pour l'année 2016, j'ai eu Notre dame de Pontmain avec le message : "Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher." Prie pour la paix.
A noter qu'il y avait foule hier à Pontmain pour l'anniversaire des apparitions.
http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/mayenne-53100/pres-de-4-000-fideles-reunis-ce-dimanche-au-pelerinage-de-pontmain-3976396
Petite anecdote personnelle, lorsque j'ai tiré un saint pour l'année 2016, j'ai eu Notre dame de Pontmain avec le message : "Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher." Prie pour la paix.
Dernière édition par myriam85 le Lun 18 Jan 2016 - 23:19, édité 1 fois
myriam85- Contre le nouvel ordre mondial
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Localisation : Vendée
Inscription : 20/05/2008
Re: Les Apparitions de la Vierge Marie à Pontmain
Merci pour cet article myriam, cela me rappelle de bons souvenirs!!
Amicalement
Amicalement
M1234- Hiérophante contre le nouvel ordre mondial
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