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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

3 participants

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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Invité Sam 20 Avr 2013 - 15:39

Marie est co-Rédemptrice

R. P. M. L. Guérard des Lauriers o. p.
La Pensée catholique n. 152 pp. 17-57
Septembre-octobre 1974

[1] Le mystère de la Corédemption

L’Incarnation est, en fait, à l’origine de la Rédemption. Il convient donc qu’intimement
associée au premier de ces mystères, Marie le soit pareillement au second. Marie est, selon
l’expression de Pie XII, l’Alma Socia Redemptoris, l’« éminente Associée du Rédempteur ». Toute
relative à la Personne du Verbe en l’Acte de l’Incarnation, Marie l’est au Verbe incarné en l’Acte
de la Rédemption. Aussi certains estiment-ils que le titre « Mère du Rédempteur » récapitule au
mieux l’ensemble des privilèges de la Mère de Dieu.

L’Acte de la Rédemption peut être référé, soit à la Personne qui l’accomplit, soit à la fin qui le
spécifie. C’est à ce second point de vue, objectif et primordial en toute démarche de raison, que
nous allons nous placer pour examiner la doctrine de la Corédemption. Nous serons cependant
amenés à rappeler l’essentiel de ce qui ressortit au point de vue « personnel » ([32-2]). Notre propos
n’est d’ailleurs pas de recenser les opinions, mais de préciser comment se pose objectivement la
question, et quel en est le principe de résolution.

La définition de l’Assomption, le premier novembre 1950, devait inaugurer, pour la théologie
mariale, un développement dont la Médiation et la Corédemption constituaient les étapes. La
proclamation de « Marie Reine » fut, en fait, une « prudente » diversion. Depuis lors, le
conciliarisme a accéléré un mouvement déjà amorcé. La théologie mariale a été mise à la
remorque de l’oecuménisme. La Mère de l’Église s’est vu reconnaître, avec une apparente
magnanimité, le droit à la dévotion plutôt qu’à la vérité. Aussi importe-t-il, pour la Gloire de
Dieu, pour l’honneur de la Mère de Dieu, et pour le bien de l’Église, que soit poursuivie
objectivement l’élaboration de la doctrine mariale. Nous nous proposons, dans les pages qui
suivent, de montrer que la Corédemption active, loin de s’opposer à la Rédemption passive, rend
compte de celle-ci telle qu’elle est propre à Marie. Car c’est en vertu du même Acte que Marie est
à la fois « co-Rédemptrice » et « mirabiliori modo redempta ».

[11] Il faut, pour le comprendre, se placer au point de vue de Dieu, c’est-à-dire considérer tout ce qui
concerne aussi bien le Christ que Marie, en l’unité du même Décret de prédestination.


La prédestination n’est rien autre, pour telle personne distinctement et concrètement, que la
finalité à la fois objective et immanente qui est propre à cette personne ; cette finalité étant
immédiatement subordonnée à la Sagesse de Dieu, c’est-à-dire guidée par la Volonté divine
rendant exécutoire le « Dessein » que conçoit l’Intelligence divine. Le Décret de prédestination est
donc, pour chaque personne, pour Marie en particulier, la norme à laquelle répond l’état de cette
personne dans l’Éternité. En sorte que les différents aspects d’une même vocation, les différents
privilèges de Marie, soutiennent entre eux ultimement et quant à l’ontologie, l’ordination même
qui est inhérente au Décret de prédestination.

C’est cette ordination que nous considérons « in directo ». Elle n’est pas nécessairement l’ordre
de réalisation ; lequel est manifesté dans la succession temporelle à laquelle il est lié. Ainsi, que la
Maternité divine soit postérieure à l’Immaculée conception, n’implique pas qu’elle lui soit
entitativement subordonnée. C’est au contraire l’état originel de Marie qui est assumé dans la
relation en vertu de laquelle Marie est constituée éternellement Mère du Verbe incarné, et
d’ailleurs Épouse du Verbe incréé. Chaque étape porte, inscrite en elle-même, l’attente objective
de celles qui la suivent et auxquelles elle est, en droit comme en fait, ordonnée. C’est, nous le
répétons, cette ordination ultime, et de nature entitative, que nous considérons ; nous la
désignons, comme il est d’usage de le faire, par la locution : « Décret de prédestination ». En vue
d’éviter toute équivoque, nous soulignerons les mots avant, après, antérieur, postérieur, lorsqu’ils
seront pris selon l’acception entitative qui correspond au Décret de prédestination. Ainsi, par
exemple, la Maternité divine est à la fois avant et après la communication de grâce qu’implique
l’Immaculée Conception.

[12] Nous aurons à mettre en oeuvre deux distinctions qui sont habituellement employées, et dont nous
allons rappeler l’énoncé.


La Rédemption est dite objective en tant que, réalisée par le Sacrifice du Christ, elle est de soi
communicable. Car la Satisfaction dont le Christ en état de Sacrifice est l’« Objet » de la part de la
Trinité, est ordonnée à s’étendre aux humains qui, par le fait même, deviennent membres du
Christ. La Rédemption est dite subjective, en tant que les « sujets » se l’approprient par un acte
libre, et sont ainsi rachetés. « Bien que le Christ soit mort pour tous (II Cor. v, 15), ceux-là seuls
cependant à qui est communiqué le mérite de Sa passion reçoivent le fruit de Sa mort » (Concile
de Trente. De justificatione. Denz. 1523). Ainsi, le Christ est mort pour tous selon la Rédemption
objective, pour les élus selon la Rédemption subjective.

La Rédemption est dite active ou passive, selon qu’on la considère, respectivement en qui en est
la cause, ou en qui en reçoit l’effet.

Les termes des deux couples « objective-subjective » et « active-passive » peuvent être associés
de trois manières différentes ; car il est exclu que la Rédemption objective, étant principe de
communication, soit passive. Il y a cependant exception pour le Christ si on inclut dans la
Rédemption passive le fait qu’Il mérite pour Lui-Même.

[13] La question de la Corédemption a été posée en termes de « mérite ». De là résulte qu’elle demeure
hypothéquée d’univocité.


Marie, en effet, ne peut simultanément recevoir [le mérite] et communiquer [le mérite]. D’où,
concernant le Décret de prédestination de Marie, l’alternative, dont les deux membres s’excluent
mutuellement. Ou bien Marie reçoit [le mérite du Christ] ; et Elle est rachetée « en prévision des
mérites du Christ ». Mais il est alors exclu qu’Elle puisse participer à la Rédemption objective ;
laquelle, nous venons de l’observer, est nécessairement active. Ou bien Marie communique
activement [le mérite du Christ] ; et Elle est co-Rédemptrice. Comment, dès lors, Marie peut-
Elle être rachetée ? « A la manière dont les Anges fidèles ont bénéficié des mérites du Christ »
telle est du moins l’hypothèse émise par certains auteurs appartenant à l’École franciscaine.

Ainsi, concevoir la Rédemption en termes de mérite entraîne que la Rédemption objective
nécessairement active d’une part, et la Rédemption passive d’autre part, s’opposent comme deux
contraires ; il semble dès lors impossible que Marie soit à la fois Co-Rédemptrice et rachetée. Cela
rend compte des deux thèses en présence. Soit affirmer, avec Pie IX, que Marie est rachetée
« mirabiliori modo » ; et entendre que Marie est Co-Rédemptrice comme l’est tout autre racheté,
Marie est Co-Rédemptrice, page 3
c’est-à-dire après avoir été rachetée. Soit affirmer que Marie est Co-Rédemptrice objectivement et
activement ; et exténuer « angéliquement » en sa faveur la Rédemption passive.

Il importe donc de résoudre une alternative dont il faut choisir l’un ou l’autre membre, alors
que ni l’un ni l’autre n’exprime adéquatement la vérité. Et comme cette viciosité tient à la manière
même de poser la question, il convient de rappeler quel est le véritable principe de la Rédemption.
Ce principe, c’est le Sacrifice du Christ ; le « mérite » n’en est que l’instrument de communication.
Nous allons donc préciser quelles sont les modalités et quelle est la finalité du Sacrifice offert par
le Christ Rédempteur ([2]). Nous pourrons alors expliquer comment Marie, offrant le Christ qui
Se sacrifie, est prédestinée à être co-Rédemptrice, et par le fait même « merveilleusement
rachetée » ([3]).



[2] Les modalités et l’économie du Sacrifice
offert par le Christ Rédempteur


[21] Le Sacrifice du Christ doit être envisagé à quatre points de vue formels différents, auxquels
correspondent respectivement quatre modalités qui appartiennent à ce sacrifice objectivement.


Ces quatre points de vue ont été révélés « verba et facta ». Saint Thomas le rappelle : IIIa q. 48.

1. Premièrement, parce que primordialement, le Sacrifice de Jésus doit être envisagé en fonction
de Dieu.


Il se présente alors comme étant le Sacrifice par excellence, accomplissement réel de ceux qui en
étaient la figure, fondement immanent de ceux qui en actuent la présence. Ainsi est-il manifesté
que ce Sacrifice réalise parfaitement l’essence du sacrifice. Il est, peut-on dire, l’anaphore par
antonomase.

2. Deuxièmement, le Sacrifice de Jésus doit être envisagé en fonction de ceux au salut de qui il est
ordonné.


On doit à ce point de vue observer que le mystère du salut n’a de sens et de réalité qu’en
fonction du « mystère d’iniquité » mysterium iniquitatis (II Thess. III. 7), convertible avec le
mystère du péché. Or le péché a pour effet d’enfermer la créature spirituelle dans un cycle de
subversion ; et cela en vertu des normes qui pour immanentes qu’elles soient, ne laissent
cependant pas d’être fondées en la Sagesse divine. Il s’ensuit que le salut n’est possible que si Dieu
brise ce cycle, par une disposition nouvelle et gratuite de cette même Sagesse : une norme
nouvelle, surnaturelle, doit être substituée à celle que fonde ontologiquement, pour la créature
spirituelle, un état d’aliénation incompatible avec le salut.

En d’autres termes, le pécheur ne peut qu’être condamné s’il se réfère à son propre coeur ; il ne
peut donc être justifié que s’il est jugé et s’il se juge lui-même, selon une norme autre que la
nature, et cependant intime comme l’est la nature. Norme par conséquent sur-naturelle, et qui par
là même ne peut procéder que d’un autre ; norme par conséquent communicable, puisqu’elle doit
devenir immanente au pécheur bien qu’elle ne puisse être « de lui ».

Cette Norme nouvelle, c’est Jésus Lui-Même Se sacrifiant en vue du salut. Et, effectivement,
sont sauvés ceux qui font profession de vouloir être jugés selon cette Norme-là, c’est-à-dire ceux
qui croient au Christ crucifié. Or cette Norme, qui est Réalité et Vie, possède éminemment les
deux caractères qui se présentent, nous venons de le voir, comme étant les conditions mêmes du
salut du côté des rachetés.

Premièrement, cette Norme est gratuitement substituée à la norme connaturelle que le péché a
commuée en norme de condamnation ; eu égard à cette substitution, le Sacrifice de Jésus se réalise
par mode de rachat.

Deuxièmement, cette Norme est communicable et devient immanente à chacun des rachetés ;
eu égard à cette communication procédant de l’intime d’une Personne en l’intime d’une autre
personne, le Sacrifice de Jésus se réalise par mode de mérite.

3. Troisièmement, le Sacrifice du Christ doit être considéré en fonction de la relation nouvelle
que précisément il établit entre Dieu et l’humanité.

Ce Sacrifice ne cesse de rénover la création en quelque sorte continuée : Mirabilius reformasti.
Et de même que Dieu approuva distinctement chacune des réalités qui composaient la création
première, Il considère maintenant avec bienveillance ces mêmes réalités qui, dénaturées par le
péché, ont recouvré une mesure meilleure en vertu de la Rédemption. L’Acte libre, par lequel
Dieu crée, se trouve ainsi parfaitement justifié.

Or lorsqu’un projet aboutit à une réalisation parfaite, celui qui agit doit, s’il est sage, s’estimer
satisfait. Il peut être « satisfait de soi », mais c’est par concomitance et indirectement.
Primordialement, il jouit de cette satisfaction pour ainsi dire objective qui consiste en la fruition
d’une proportion, et qui réfléchit dans l’ordre créé la Béatitude de l’Égal intime à la très Sainte
Trinité. On peut donc dire que, en vertu du Sacrifice du Christ, Dieu est « satisfait » de
l’opération créatrice : celle-ci réalise, par celui-là, la mesure dans laquelle Se complaît la Sagesse.

Cette manière de s’exprimer ne fait que mettre en oeuvre la plus haute des « appropriations »,
celle qui consiste à référer l’un à l’autre un caractère propre de Dieu Créateur d’une part, une
donnée intime à Dieu en Lui-Même d’autre part : la seconde constituant le mystérieux fondement
du premier. En l’occurrence, c’est la Béatitude de l’Égal, subsistant dans l’Un-Trine, qui justifie le
fait d’attribuer à Dieu la « Satisfaction » conçue comme étant la fruition d’une proportion.

Cela étant, il convient donc de dire que le Sacrifice du Christ s’est accompli par mode de
satisfaction.

[22] Les quatre caractères qui appartiennent intrinsèquement au Sacrifice du Christ constituent un
ensemble ordonné dont le principe est constitué par l’Anaphore et la Satisfaction.


[22-1] La mise en oeuvre de la notion d’ordre.

Un ensemble constitue « un ordre » s’il comporte un élément qui, à un point de vue déterminé,
y joue le rôle de principe.

Or, le sacrifice consistant par essence en une certaine actuation, opérée par la créature
intelligente et libre, en vue de manifester sa propre relation au Créateur, il peut et doit être
envisagé à deux points de vue différents ; car cette dualité, de quelque manière qu’on la situe, ne
fait que réfléchir celle qui est inhérente à toute relation, savoir celle de ses extrêmes. Et en effet, le
sacrifice peut être envisagé soit au point de vue de celui qui l’offre, soit au point de vue de Celui à
qui il est offert.

On doit donc attendre que la « primauté » appartienne à deux modalités du Sacrifice. C’est
bien ce qui a lieu. D’une part en effet, la modalité la plus primitive du Sacrifice du Christ, en tant
qu’il est « ex parte creaturæ » oblation de l’Humanité assumée, c’est l’Anaphore. D’autre part, la
modalité qui exprime le mieux adéquatement la portée du Sacrifice du Christ en Sagesse divine,
c’est la Satisfaction : en vertu de ce Sacrifice, la procession et le retour qui manifestent l’opération
de Dieu Créateur, constituent, par leur proportion, une image de l’Égal immanent à l’Ordre
incréé des Processions.

Chacune de ces deux modalités, l’Anaphore et la Satisfaction, est donc première, et doit pour
autant être principe au point de vue qui lui correspond. Mais comme, au sein du retour à Dieu de
toute la création, l’anaphore est à la satisfaction ce que l’ordre de la cause formelle est à celui de la
cause finale, ces deux modalités intègrent, ensemble, une même donnée réelle ; et elles constituent
en droit le principe de l’ensemble ordonné qu’elles forment conjointement avec les deux autres
modalités.

Si ces deux conclusions sont justes, chacune doit se trouver confirmée si on l’examine au point
de vue propre de l’« ordre ». Le principe doit montrer l’ordination des éléments subordonnés ; et,
en retour, l’unité d’ordre qui est présumée appartenir au principe lui-même doit être « démontrée
» par les éléments subordonnés.

Telle est bien, nous l’allons voir, en vertu de la Sagesse divine, et non plus seulement en
fonction de l’homme racheté, la vérité.

[22-2] La Satisfaction et l’Anaphore montrent comment le rachat et le mérite sont entre eux
ordonnés.


La Satisfaction constitue l’ultime spécification du Sacrifice au point de vue de la réalisation ; à
ce point de vue, le rachat se présente comme étant la conséquence du mérite.

Si en effet la Norme subsistante assignée par l’Amour, savoir le Christ crucifié, est substituée à
la norme connaturelle de condamnation, substitution en quoi consiste le « rachat », c’est parce qu’il
plaît à Dieu d’envoyer son Fils bien-aimé parmi Ses frères en humanité, en sorte que ceux-ci
jouissent, eux également, de la divine Complaisance dont la communication gratuite constitue
positivement le « mérite ».

Si donc il y a rachat, c’est parce qu’il y a mérite : le rachat est la conséquence du mérite, celui-ci
étant considéré « ex parte Christi ».

L’Anaphore est la modalité la plus primitive du Sacrifice, en ce sens qu’elle exprime la
situation ontologique de la réalité créée offerte en sacrifice ; à ce point de vue, le rachat se présente
comme étant la condition de possibilité du mérite.

L’homme pécheur ne peut en effet participer personnellement à quoi que ce soit procédant du
Christ, participation personnelle en laquelle consiste le « mérite » celui-ci étant considéré « ex
parte redempti », qu’à la faveur d’un contact ontologique ; ce contact mystérieux concernant l’être
en sa concrétude, il doit transcender ce qui se trouve affecté de qualité contraires, dans « le Saint
de Dieu » d’une part, dans l’homme pécheur d’autre part : à savoir la nature. Or un contact
ontologique qui transcende la nature, c’est précisément cela que réalise en acte, entre Dieu et Sa
créature, le sacrifice d’holocauste. Le Christ a voulu ne communiquer la grâce, c’est-à-dire
mériter, qu’en étant en état de Sacrifice ; mais l’homme ne peut recevoir cette communication
qu’en étant, lui également, dans l’état de sacrifice, en revêtant par conséquent l’état même du
Christ et partant en étant « racheté ». Ainsi l’homme ne peut mériter personnellement qu’en étant
racheté et membre du Christ. Le rachat se présente donc comme étant la condition de possibilité
du mérite, celui-ci étant considéré « ex parte redempti ».

[22-3] Le « rachat » et le s mérite s montrent comment la Satisfaction et l’Anaphore sont « un ».

Le « rachat » se présente en effet, d’après ce qui précède, comme étant simultanément la
conséquence du mérite ex parte Christi et la condition de sa possibilité ex parte redempti. Il n’y a là
aucune contradiction, car « mérite » désigne dans le premier cas la communication active dont le
Christ est le Principe en tant qu’elle procède de Lui, et dans le second cas la même
communication en tant qu’elle est reçue par l’homme. Il s’ensuit que l’acte de mériter montre par
l’unité d’ordre qui en est convertible avec la réalité, que la Satisfaction et l’Anaphore fondant
respectivement l’achèvement et la possibilité d’une même chose, elles soutiennent entre elles cette
même unité d’ordre.

On observera que le rachat et le mérite jouent, en cette « manuduction », deux rôles très
différents ; le premier réalisant une sorte de médiation virtuelle entre les deux aspects du second.
Cela tient à ce que le mérite est par essence personnel, et le rachat de type relationnel. Le mérite
ne peut être attribué qu’à une personne : soit au Christ, soit au racheté. Le rachat concerne un
rapport celui de l’homme pécheur au Christ rédempteur.

Cette dissymétrie met opportunément en lumière la différenciation qui est inhérente à
l’ensemble ordonné que constituent la Satisfaction l’Anaphore le mérite et le rachat. Le fait que
des deux derniers caractères doivent être l’un et l’autre rapprochés, respectivement, les deux
premiers, n’entraîne pas qu’ils aient fonctionnellement le même rôle dans l’unité de l’ensemble.

[23] La Rédemption que le Christ réalise en Se sacrifiant a primordialement pour objet le sacrifice que
l’homme doit offrir à Dieu.


Il va de soi que, si l’acte d’offrir le sacrifice est racheté, l’offrant le soit également ; car cet acte
constitue l’exacte expression de ce qu’est en lui-même celui qui l’accomplit. Mais, bien qu’il y ait,
en fait et concrètement, convertibilité au point de vue de la rédemption passive, entre la personne
de l’offrant et l’acte de l’offrande, assigner d’une manière précise quel est l’objet formel de la
Rédemption domine, on le pressent, la question de la Corédemption. C’est en effet en l’Acte
même qui consiste à offrir le Sacrifice que la Sainte Vierge est uniment co-Rédemptrice et
« mirabiliori modo Redempta ». Aussi convient-il d’insister sur le fait que ce à quoi est
primordialement ordonné le Sacrifice du Christ, c’est la Rédemption du sacrifice offert par
l’homme. La Rédemption ne s’achève adéquatement que dans les personnes, mais elle ne le
pourrait si elle ne concernait primordialement l’offrande du sacrifice.

[23-1] Le sacrifice offert par l’homme en état de déchéance appelle d’être à nouveau rendu
conforme à ce qu’en exige l’essence.


Si l’homme est racheté, il doit l’être quant à la possibilité d’offrir à Dieu un sacrifice qui soit
agréé.


Cela résulte du statut ontologique qui est en propre celui de la créature, et cela se trouve
confirmé par l’ordination de l’homme à la filiation surnaturelle. Précisons l’un et l’autre point.

1. Le sacrifice constituant la manifestation la plus pure du statut relationnel de la créature en
regard de Dieu, il s’ensuit que d’une part il n’est constitué en sa réalité propre de sacrifice que s’il
est agréé par Dieu, et que d’autre part Dieu se doit d’agréer le sacrifice en vertu même de la
Sagesse qui inspire l’Acte créateur. Tel est l’ordre « de droit », tel fut l’ordre originel.

Ordre détruit par le péché. Le péché consiste radicalement, pour la créature intelligente, à
refuser d’être de Dieu, c’est-à-dire à refuser sa propre condition de créature. Cette contradiction
contient en substance la damnation ; car, si elle affecte la créature, c’est en altérant d’abord le
rapport de la créature au Créateur : Dieu n’a pas à Se retirer, mais la créature est laissée à elle-même
dans l’acte même où elle délaisse Dieu.

Il en résulte que le sacrifice offert par l’homme en état de péché ne peut plus être agréé. Le
refus « d’être de Dieu » ne peut en effet être, pour la créature intelligente, que dans l’acte, non
évidemment dans l’être. La créature qui est en état de péché demeure donc assujettie à offrir le
sacrifice et cela connaturellement, en vertu du caractère inaliénable de cette manière d’être qui est
en propre celle de la créature. Mais Dieu, qui respecte jusque dans l’acte de pécher la liberté de Sa
créature, n’a plus à agréer ce qui procède d’un être qui refuse d’être « de Lui ». L’offrande fait un
avec l’offrant ; si l’offrant pose qu’il « n’est pas de Dieu », il pose par là même que ce qui est de lui
ne peut « être de Dieu ». Par le fait même, il impose à Dieu qui le respecte de ne pas agréer le
sacrifice qu’il offre.

Le péché détruit en son principe même l’ordination qui est essentielle au sacrifice comme tel.
La satisfaction ne peut plus, du côté de Dieu, exister bien que l’anaphore demeure, du côté de
l’homme, exigée. Le sacrifice que doit offrir l’homme à Dieu est, en l’état de déchéance,
comparable à une « arsis » sans « thésis » ; c’est-à-dire qu’il est une sorte de contradiction dans
l’être, il est le commencement de l’enfer. Ce sacrifice se réduit en effet à une anaphore privée de
l’achèvement qui en constitue ontologiquement la raison d’être, et qui, en Sagesse divine, en est la
justification.

Or, à supposer que l’homme déchu soit racheté, il doit être rétabli dans un état pour le moins
conforme à sa nature ; il serait donc contradictoire pour l’homme ainsi rénové, de demeurer privé
de ce qu’exige son être même en tant que cet être est celui d’une créature intelligente. Dieu, s’Il
rachète l’homme, doit donc primordialement restaurer en celui-ci la possibilité d’offrir un sacrifice
qui soit agréé. C’est par conséquent la Rédemption du sacrifice qui est au principe, dans l’homme
racheté, de toute autre modalité possible de la Rédemption.

2. Le sacrifice constitue primordialement l’objet de la Rédemption, parce que l’adoption qui est la
fin de la créature a l’immanence créatrice pour mesure.

Les versets Rom. VIII, 19-22 décrivent l’attente qui est sous-jacente à la souffrance, et qui doit
aboutir à la glorification dans le Christ. Or, le sujet dans lequel subsiste cette attente n’est ni
l’homme ni la nature, mais la créature ktisis. L’attente douloureuse affecte évidemment l’homme ; à
lui en effet sont promises, la libération, la glorification, et même l’adoption qui sont l’aboutissant
de l’épreuve. Mais, à la différence de la rédemption promise, l’épreuve est signifiée par saint Paul
comme atteignant l’homme non seulement dans sa vocation ou dans sa nature, mais plus
profondément en tant qu’il est une créature ktisis.

Quel peut être l’objet de cette attente douloureuse de l’homme en tant qu’il est une créature ?
Sinon une chose qui appartenait à l’homme en tant qu’il est une créature, qui jamais donc ne cesse
de lui revenir en droit, mais qui a été perdue par le péché ? Or cette chose, ce n’est ni
l’incorruptibilité puisque celle-ci concerne la nature, ni l’adoption laquelle concerne – dans la
personne – l’ordination de la nature à la surnature ; cette chose, qui formellement concerne la
créature, c’est le sacrifice. L’attente douloureuse, certes, ne trouvera apaisement que dans
l’adoption. Mais elle n’est douleur si intime que parce qu’elle affecte l’homme au degré de
profondeur où il est créature ; elle vient de ce que l’homme, en péchant, a porté atteinte à ce qui,
en lui, est « de la créature », c’est-à-dire à la possibilité d’offrir un sacrifice qui soit agréé.

Et l’adoption apporte d’ailleurs avec elle la restauration de cette possibilité : « Si donc quelqu’un
est dans le Christ, il est une nouvelle créature » (I Cor. v, 17). C’est-à-dire que le fait d’« être dans
le Christ » ne consiste pas seulement à être vitalement « membre du Christ » ; « être dans le
Christ » entraîne d’être une « nouvelle créature (ktisis) ». Être reformé en tant que créature est
donc concomitant et sous-jacent à l’adoption. Et comme cette reformation de la créature en tant
que telle ne concerne évidemment pas, dans la créature, le fait de perdurer dans l’être, elle y
concerne une opération, opération propre à la créature comme telle, opération qui consiste par
conséquent en l’offrande du sacrifice.

Il s’ensuit que, dans la créature rénovée, la possibilité restaurée d’offrir un sacrifice agréé est au
principe de l’adoption. Elle est donc primordialement l’objet de la Rédemption, celle-ci ayant
précisément pour achèvement l’adoption.

[23-2] Le Sacrifice du Christ réalise la Rédemption du sacrifice comme tel.

Le Sacrifice du Christ se présente en effet comme étant le Sacrifice parfait, si on le compare à
d’autres sacrifices, « toutes choses égales d’ailleurs », c’est-à-dire si on se réfère à la condition de
l’homme pécheur. Mais il apparaît également que ce sacrifice parfait est affecté d’une relative
privation, si on le réfère à la condition originelle de la créature humaine ; condition dont la
considération est d’ailleurs évidemment requise, si on entend parler de « rachat » d’une manière
précise.

La privation relative consiste, pour la perfection du « Sacrifice parfait », en ce que le principe de
l’ordre que constituent ses modalités est double. Car la Satisfaction et l’Anaphore sont distinctes
non seulement formellement en raison de leur nature, mais aussi réellement en l’accomplissement
même du Sacrifice.

L’Agonie, la Mort qui s’ensuivit, ne sont pas seulement, ni même principalement, un pâtir
d’ordre physique. Le pâtir consiste surtout en ce que Jésus a ressenti l’« abandonnement » dans la
partie inférieure de Lui-Même. Et le plus sensible de ce pâtir vient d’un certain questionnement
concernant l’agrément du Sacrifice par Dieu. L’Anaphore ne débouche pas dans la Satisfaction
comme dans un achèvement qui en serait organiquement assuré. Assuré de la Complaisance du
Père en la partie supérieure de Lui-Même, Jésus ne s’y repose pas adéquatement selon les
puissances de sa nature humaine : c’est cela l’Agonie, le drame de l’Agonie. Il y a, en Jésus
agonisant, une distinction réelle, psychologiquement éprouvée comme une tension, entre
l’Anaphore et la Satisfaction : distinction et tension qui ne se résolvent concrètement dans l’unité
qu’en vertu de l’unité d’être du Verbe incarné.

En ce sens, le Sacrifice du Christ comporte une privation, quant à l’unité et par conséquent
quant à la perfection.

C’est d’ailleurs cela qui rend compte de ce que le Sacrifice du Christ est, même humainement,
le plus grand de tous les sacrifices qui puissent être consommés.

C’est également cette tension entre l’Anaphore et la Satisfaction qui dévoile quel est « ex
propriis » l’objet de la Rédemption.

Si en effet on réfère, comme il se doit, à la mesure absolue que constitue la structure du
sacrifice comme tel, l’ordination concrète immanente au Sacrifice du Christ, on découvre que ce
Sacrifice présente une similitude avec celui qui doit offrir l’homme pécheur. L’« arsis » c’est-à-dire
l’Anaphore, n’est pas, pour le Christ, privée de l’achèvement qu’elle exige, mais elle ne le trouve
que dans un douloureux labeur. Labeur de mourir, de pâtir la destruction de l’ordre qui est propre
à la nature, tout comme l’homme pécheur se trouve privé de l’unité d’ordre qui est propre au
sacrifice.

On voit donc que si on se place au point de vue ontologique, si on considère l’être tel qu’il est
objectivement ordonné conformément à la nature, l’état du Christ consommant Son propre
Sacrifice est typiquement identique à l’état de l’homme déchu offrant lui-même le sacrifice.
Ontologiquement, c’est le même sacrifice, parce que l’acte de ce sacrifice inclut la même privation
relative d’unité : relative dans le Christ immolé, en ce sens que le Corps et l’Âme demeurent « un »
dans l’esse du Verbe Incréé ; relative dans l’homme déchu, en ce sens que l’ordre de nature
demeure en lui assez consistant pour impérer l’offrande du sacrifice, bien qu’il soit trop altéré pour
en rendre possible l’achèvement. L’unité de la nature, et partant sa réalité, ici et là demeure ; elle
devient, en propre, le sujet d’une privation qui en affecte l’ordre.

Le Christ accomplissant Son Sacrifice et l’homme déchu offrant le sacrifice font,
ontologiquement, la même chose, sont ontologiquement dans le même état ; mais le Christ pousse
cette privation relative en quoi consiste le sacrifice à un degré que Seul rend possible son Être
divin.

Ainsi le Sacrifice du Christ est bien le même que celui de l’homme déchu, le même comme
sacrifice et selon l’ontologie de la nature, non toutefois quant au degré eu égard à la Personne. Et
à cause de cela, il est possible que ce Sacrifice singulier soit, lui seul, agréé « ratione Personæ », et
qu’il restaure par conséquent en faveur de l’homme déchu le « droit gratuit » d’offrir un sacrifice
derechef agréé.

[23-3] L’homme déchu est racheté parfaitement, en offrant, lui-même personnellement, le Christ
S’offrant.


« Offrir à Dieu un sacrifice qui soit agréé » constituant, au sein de la finalité qui est propre à la
créature, ce qui en est le principal, c’est seulement en l’acte d’une telle oblation que la Rédemption
peut avoir pour l’homme lui-même son caractère parfait et achevé. C’est la raison pour laquelle le
Sacrifice du Christ réalise primordialement la rédemption du « sacrifice comme tel », ainsi que
nous l’avons expliqué ([23-2]).

La Rédemption ne laisse cependant pas d’être ordonnée aux « rachetés ». Tel est même le point
de vue qui nous est le plus familier. Or le meilleur signe que ce point de vue ne soit pas, dans ce
qui précède, écarté, consiste en ce que, nous l’allons voir, on y est nécessairement ramené. Car
c’est l’exigence même de la Communication divinement gratuite du Sacrifice rédempteur qui,
pour tout homme pécheur, subordonne expressément à un acte personnel le fait d’être racheté.

Autrement dit, la Rédemption ne peut avoir formellement pour objet le « sacrifice comme tel »,
qu’en ressortissant radicalement à l’ordre personnel. Plus précisément, la Rédemption procède de
la personne vers la nature, primordialement dans le Christ, et partant en chacun de ceux qui
deviennent Ses membres.

Saint Thomas a énoncé ce principe. « Le péché originel procède de telle manière qu’il affecte
premièrement la nature, et ensuite la personne par la nature. Le Christ procède selon l’ordre
inverse. Il répare d’abord ce qui est de la personne ; et puis, ensuite, Il réparera, simultanément
pour tous, ce qui est de la nature » (IIIa q. 69, a. 3, ad 3).

La déformation 1 procède de la nature vers la personne : c’est l’un des aspects du péché originel.
Mais pourquoi la réformation procède-t-elle de la personne vers la nature ? C’est évidemment en
la Cause même de la réformation qu’il en faut chercher la raison.

1. La reformation procède de la personne vers la nature, « ex parte Christi ». Autrement dit, le
Sacrifice du Christ est agréé « ratione Personæ ». Ce Sacrifice s’achève en effet dans la
Satisfaction, parce que Jésus est « le Fils bien-aimé » (Matth. vii, 5) ; non pas formellement parce
que la nature humaine assumée pâtit, dans l’état de mort, une relative privation d’unité. Sans cette
privation, il n’y aurait il est vrai, ni sacrifice, ni agrément propre au sacrifice mais la Complaisance
de Dieu le Père pour le Christ a toujours le même fondement : quel que soit l’état de la nature
assumée, celle-ci subsiste dans l’Être et dans la Personne du Verbe Incréé. Cette Humanité est
« aimée », non pas primordialement en vertu de tel état dont elle se trouve affectée, mais
inconditionnellement dans l’Amour même dont le Fils est aimé (Jo. iii, 55 : « Le Père aime le
Fils » ; Jo. xiv, 31 : « Le Fils aime le Père »).

Il convient même de préciser que le Sacrifice du Christ est agréé exclusivement « ratione
Personæ », exclusivement en raison de la Personne du Verbe incarné.

On pourrait en effet songer à une autre raison. La nature humaine assumée par le Verbe
n’ayant pas été produite selon le processus naturel habituel, elle est de ce chef soustraite au péché
originel. À supposer donc que cette nature humaine eût été celle d’un homme et non celle
qu’assume le Verbe de Dieu, cet homme eût pu offrir un sacrifice que Dieu Se devait d’agréer ; il
semblerait donc que le Sacrifice du Christ n’a pas été agréé seulement ratione Personæ.

Mais cette conclusion négative vient de ce qu’on ne considère pas adéquatement toute la
réalité. En effet, la production « extra-ordinaire » de la nature humaine du Christ suppose au
moins en fait le statut « extra-ordinaire » de la Mère du Verbe incarné ; or ce statut suppose lui-même
la Rédemption, laquelle requiert en fait à son tour que le Sacrifice du Christ ait été agréé.
En sorte que l’agrément de ce Sacrifice tient absolument à ce qu’il est celui du Fils de Dieu, d’une
part immédiatement eu égard à la Personne même du Christ, d’autre part médiatement si on
considère la nature humaine du Christ et la personne de Sa Mère.

On voit donc que, si l’immolation dans laquelle se consomme le Sacrifice du Christ a pour
objet l’ordre qui est immanent à la nature humaine assumée, absolument cependant, ce Sacrifice
est agréé, non pas « ratione naturæ », mais bien « ratione Personæ ».

Il s’ensuit que la reformation dont le Christ est le Principe procède effectivement, en Lui, de la
Personne du Verbe incarné ; bien qu’elle ait, pour « instrument conjoint », l’opération de la nature
humaine assumée.

2. La reformation procède également de la personne vers la nature, « ex parte hominis ».

Et d’abord la reformation ne peut pas procéder de la nature.

Si en effet l’acte du sacrifice s’accompagne nécessairement en fait, dans l’homme déchu comme
dans le Verbe incarné, d’une même relative privation d’unité, celle-ci ne peut ni être ni devenir
pour le sacrifice offert par l’homme déchu ce qu’elle n’est pas pour le Sacrifice du Verbe Incarné ;
elle ne peut en aucune façon constituer en propre la raison de l’agrément divin, et il n’y a aucun
fondement dans la réalité à attribuer à la nature humaine en tant que nature, en vertu de la
Rédemption acquise par le Christ, une qualification nouvelle que cette nature posséderait elle-même
comme nature, indépendamment de tout acquiescement personnel.

La relative privation d’unité concomitante à l’acte du sacrifice est il est vrai la même, pour la
nature humaine, dans le Christ immolé et pour l’homme, en état de péché. Cette identité joue,
pour la communication dont le Sacrifice du Christ est le principe, le même rôle que la privation
elle-même pour ce Sacrifice lui-même. Autrement dit, la norme est comme il se doit la même
pour le principe et pour ce qui en procède.

La relative privation d’unité pour la nature humaine du Christ Se sacrifiant est la condition de
possibilité en fait nécessaire de l’agrément du Sacrifice ; elle n’en est pas, dans le Christ, le
fondement déterminant.

Pareillement, l’identité, dans le Christ Se sacrifiant et dans l’homme déchu offrant le sacrifice,
de cette même relative privation d’unité est la condition en fait nécessaire pour que la
Complaisance de Dieu le Père pour le Sacrifice du Christ s’étende au sacrifice offert par l’homme
déchu ; mais cette identité ne constitue pas en propre, dans l’ordre créé, le fondement de cette
« transvection » de l’agrément divin.

En second lieu, la reformation procède, dans l’homme pécheur comme dans le Rédempteur, de
la personne vers la nature.

Car le fondement de la transvection dont il vient d’être question consiste en propre, dans
l’ordre créé, en ce que l’homme – chaque homme personnellement – accueille et rend ainsi effectif
le propos gratuit de Dieu.

Si l’homme déchu consent à ce que l’acte même de son propre sacrifice, acte tendantiel voué de
soi à l’inachèvement, soit assumé dans l’Acte du Christ Se sacrifiant, alors la même Complaisance
divine englobe le sacrifice de l’homme déchu en même temps que le Sacrifice du Christ. Le
sacrifice de l’homme déchu est alors agréé ; car, dans ces conditions, il n’y a en acte qu’un seul
sacrifice.

Cette unité in actu du Sacrifice du Christ et du sacrifice de l’homme déchu ne serait pas
possible, s’ils n’étaient l’un et l’autre constitués, ex parte naturæ, par la même relative privation
d’unité : voilà la « condition de Possibilité », elle concerne la nature.

Mais cette unité in actu requiert en outre ce dont elle procède immédiatement : il faut que
l’homme abandonne son acte à lui, plus exactement il faut que l’homme déchu, supposé en acte de
sacrifice, soit, selon cet acte même, assumé par le Christ en acte de Son propre Sacrifice : voilà le
« fondement propre », il concerne la personne. Il consiste en ce que la Personne Incréée assume
mystérieusement à la faveur d’un acte singulier et en définitive en son Acte d’Être incréé
(Cf. [32-2] 2.), l’acte du sacrifice c’est-à-dire l’acte qui est de soi le mieux expressif de la personne
créée. Celle-ci est ainsi rachetée, mais c’est en l’acte même où elle laisse sa propre oblation être
reposante en celle du Verbe incarné.

La reformation s’enracine donc au plus intime de la créature, au sein même du rapport entre la
personne et l’être, mirabilius reformasti. Voilà ce qu’induit à expliciter la mystérieuse vérité qui ne
stimule plus assez notre curiosité : le Christ rend réelle, en la réalité de son propre Sacrifice, la
rédemption du sacrifice comme tel ; et Il rend possible, pour chacun des hommes appelés à
devenir Ses membres, que la Rédemption soit en vérité une merveilleuse Reformation.



_______________________________________________________________________________________________________
1 Le texte, dans La Pensée catholique, dit : reformation. Mais il s’agit manifestement d’une coquille. [Note du
transcripteur]


Dernière édition par etoilebleue le Mar 23 Avr 2013 - 16:42, édité 2 fois

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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Michael Sam 20 Avr 2013 - 17:09

Merci Étoile bleue!!!
Je trouve un peu compliqué ce texte.
Je préfère m'exprimer dans mes mots.


Pourquoi co-rédemptrice?

Tout simplement parceque Marie a souffert d'une façon particulière et unique pour la rédemption du genre humain dans une union parfaite avec son divin fils pour nous racheter en prenant bien soin de projeter tous les regards sur Jésus et non sur elle-même.

Jésus a tellement aimé sa mère.Il ne dit pas qu'elle est rédemptrice mais bien co-rédemptrice.
Sans le Oui de Marie,la rédemption n'aurait jamais eu lieu.

Il ne faut jamais perdre de vue aussi,que Marie n'a jamais commis un seul péché de son vivant.
Elle est l'Immaculée Conception,la Mère de Dieu.
Ceux qui ont lu les évangiles de Maria Valtorta savent à quel point Marie a souffert.
Une co-rédemptrice comme Marie,il y en aura jamais deux.
Marie est vraiment dans une classe spéciale qui ne sera jamais égalée par personne et de loin.

Bonne journée Étoile bleue.MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Bth_0035


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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par carine Sam 20 Avr 2013 - 18:11

Marie est vraiment dans une classe spéciale
Oh ! oui michael, Marie est au-dessus des anges et Mère Trois Fois Admirable et là, où se trouve Jésus, se trouve Marie et vice et versa

carine
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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Invité Sam 20 Avr 2013 - 21:12

[3] Marie, offrant le Christ qui Se sacrifie Lui-Même,
est en Lui et avec Lui C0-Rédemptrice.
Tout uniment, Marie est rachetée d’une manière merveilleuse
en l’accomplissement même de ce Sacrifice.

[31] La coordination, en la personne de Marie, entre l’exercice actif de la Rédemption et la parfaite
réception de la même Rédemption, ressortit au « Décret de la prédestination ».


Est-il légitime de dire, comme nous le faisons, que Marie soit rachetée en offrant le Christ qui
Se sacrifie Lui-Même ? N’est-Elle pas, en effet, en cet instant, déjà rachetée ?

Observons que si effectivement Marie est « déjà » rachetée lorsque Jésus est crucifié, le miracle
que constitue en propre l’anticipation en faveur de Marie de la Rédemption communiquée, ne doit
pas masquer l’essentiel qui transcende la durée. L’anticipation n’est, pour ainsi dire, qu’une
gratuité de surcroît du côté de Dieu qui opère dans l’Éternité ; elle constitue également une
difficulté de surcroît pour nous, eu égard au mystère avec lequel nous sommes confrontés. Nous
prenons donc le parti de ne pas considérer ce qui est « second », en vue de discerner clairement et
de mieux scruter ce qui est « principal », ce qui a valeur de principe.

Nous cherchons donc à déterminer, nous le répétons (Cf. [11]), comment pour Marie,
l’ordonnancement de la Rédemption est immanent au Décret de la prédestination.

Procéder de cette manière n’implique d’ailleurs pas en l’occurrence l’inconvénient que l’on
pourrait craindre : à savoir de s’écarter de la concrétude qui est propre au mystère. Ni pour Jésus ni
pour Marie, quoique pour des raisons différentes, il n’y a en effet ombre de péché. La
prédestination sous-tend donc une volonté parfaite dans l’usage de la liberté, laquelle déploie
l’infaillible Sagesse dans la temporalité. Dans ces conditions, les notions mêmes de
« prédestination » et de « Décret » se trouvent être existentiellement en conformité avec la Réalité,
tout en permettant, en vertu de leur nature, de ne pas faire acception de la temporalité.

Observons d’autre part que la Bulle « Ineffabilis » se borne à rappeler un principe absolu, dont
l’application est par conséquent universelle. Marie est, comme tout autre humain, rachetée par la
mort du Christ. Et comme on se plaçait au point de vue du mérite, lequel s’acquiert dans le temps
(Cf. [21]), il convenait d’écarter une objection liée à la temporalité. Marie est rachetée « en
prévision des mérites du Christ », rachetée d’une manière « plus merveilleuse » que ne le sont les
autres humains, puisque par anticipation. Mais c’est là un signe pour ainsi dire externe qui ne
préjuge rien du « comment ». Comment la Rédemption, réalisée par la mort du Christ, est-elle
participée ? Comment pour chacun des membres du Christ et de l’Église ? Comment par Celle
qui est membre, en étant la Mère du Christ et de l’Église ? C’est précisément ce que nous allons
examiner.

[32] Marie, « un » en acte avec Son Enfant qui S’offre Lui-Même, est, en vertu même de cet Acte,
constituée co-Rédemptrice comme Il est Rédempteur.


[32-1] L’assimilation dans le pâtir manifeste et consomme, entre Jésus et Marie, l’unité du
Sacrifice rédempteur.


L’Agonie, la Passion, la Compassion, sont probablement ceux des mystères qui ont été le plus
assidûment contemplés. « Se tenaient debout, auprès de Jésus en Croix, Marie Sa Mère… »
(Jo. xix, 35). La meilleure tendresse dont le coeur humain soit capable a stimulé un élan spontané.
« Ô vous tous, qui passez par le chemin, voyez s’il est une douleur semblable à ma douleur »
(Thren. i, 12). C’est surtout l’aspect psychologique qui a fixé l’attention chrétienne. Le vouloir se
présente alors comme étant enrobé dans une affectivité que rend communicable la connaturalité.
En sorte que l’« analogie de la foi » (Rom. xii, 6) peut mettre en oeuvre l’expérience familière, en
vue de mieux étreindre la mystérieuse réalité.

Le commun pâtir, pour intime qu’il soit respectivement en Jésus et en Marie n’est cependant
pas la « substance » de cette réalité.

« Il n’y a pas de plus grande preuve d’amour que de donner sa vie… » (Jo. xv, 13). Or une
preuve, si adéquate soit-elle, n’est pas ce dont elle est preuve. L’immolation est la moitié
généreuse de l’amour ; elle est la consommation de l’amour dans un être passible. Or
l’achèvement, si organique soit-il, n’est pas ce dont il est l’achèvement, surtout s’il est lié à un
caractère contingent.

Ainsi, considérée en son aspect affectif, la Compassion n’est pour ainsi dire que le signe de ce
qu’elle est en réalité. Le signe vaut certes d’être considéré mais il doit reconduire la foi adorante à
ce dont il est la preuve assurée, parce qu’il en est la manifestation spontanée.

[32-2] Le Christ Se sacrifiant assume en ce Sacrifice l’acte qui procède de Marie L’offrant
, comme le Verbe S’incarnant assume en l’Acte de l’Incarnation ce qui procède de Marie Le concevant
humainement. Tel est le principe de la « Corédemption par assimilation » 2, lui-même fondé sur le
principe de relationalité. Nous allons rappeler quelle on est l’application, d’abord au point de vue
de la psychologie pour Jésus et pour Marie (1.) ; ensuite au point de vue de l’ontologie, pour le
Christ Lui-Même (2.), et pour le rapport que Marie soutient avec Lui (3.).

1. Étant toute relative à la Personne du Verbe en qui toutes choses sont créées (Jo. i, 3),
Marie « la toujours Vierge » « suit, pour ainsi dire, le Verbe partout où Il va » (Apoc. xiv, 4), en subsistant en
vertu de Lui, toujours d’une manière égale, conformément à la même relationalité.

Le Verbe S’incarnant, Marie qui Lui est originellement toute relative, le devient selon la chair ;
c’est-à-dire que, le corps suivant l’âme, Elle devient Sa Mère. Le Verbe incarné accomplissant la
Rédemption dans le pâtir, Marie qui déjà Lui est toute relative, le devient également quant à cet
accomplissement ; c’est-à-dire que, coopérant à en intégrer l’Acte douloureux, Elle devient Co-
Rédemptrice.

L’Acte de la Rédemption a donc, comme celui de l’Incarnation, une unité d’ordre qu’il est
possible d’analyser en se plaçant au point de vue de la psychologie. Jésus, par un choix gratuit, use
en quelque sorte instrumentalement du vouloir de Marie, en vue de réaliser l’unité que doit avoir
en acte le vouloir humain par lequel Il fait face à l’Agonie. C’est en quoi consiste la
« Corédemption par assimilation ».

Cette explication montre bien comment l’Acte de la Rédemption subsiste et s’achève jusque
dans l’« humain ». Mais elle ne précise pas quel est le statut de cet Acte au point de vue de
l’ontologie. C’est donc cela qu’il convient maintenant d’examiner. Et cela d’autant plus que les
[pseudo-] difficultés alléguées à l’encontre de la Corédemption tiennent à la méconnaissance – au
moins pratique – de la métaphysique.

Et comme l’erreur concourt providentiellement à la manifestation de la Vérité, c’est la plus
importante des « difficultés » alléguées qui met au mieux en évidence la valeur du principe qui a
été posé.

Marie est toute relative à la Personne du Verbe. Tel est, pour l’Acte de la Rédemption comme
pour celui de l’Incarnation, le fondement radical de l’explication.

En résulterait-il, entre le Rédempteur et la co-Rédemptrice, une dualité qui irait à l’encontre
de l’affirmation « unus mediator » (I Tim. ii, 5) : « le médiateur est un » ? Telle est la question.

Observons d’emblée qu’il est dit un : « un », et non pas « unique ». Quelle est cette « unité » ?
C’est celle d’une opération dont le principe ne laisse pas de comporter distinction.

Que la chose ne soit pas impossible, la Spiration du Saint-Esprit suffit à le prouver. Mais
l’explication positive ne peut procéder que de principes propres. Et Marie étant toute relative,
c’est primordialement en la Personne même du Verbe incarné qu’il faut considérer toute question
concernant le rapport que Sa Mère soutient avec Lui.

2. L’ontologie de l’Incarnation montre comment l’unité peut appartenir en acte à une opération
dont le principe comporte distinction.


Une telle économie se réalise en effet dans le Christ habituellement en ce qui concerne l’agir :
et cela, parce que radicalement en ce qui concerne l’être.

L’unité d’être propre au Verbe incarné est en effet une unité d’ordre.

Car la nature humaine assumée ne mesure pas l’Être du Verbe Incréé, Être en vertu duquel elle
a cependant d’être et partant de subsister. En sorte qu’il y a deux réalités distinctes ; bien qu’il n’y
ait pas, au point de vue formel de l’acte d’être, et partant à celui de l’unité, deux « principes »
homologues réellement distincts.

La raison en est que le Verbe Incréé communique, à ce qu’Il assume, d’être et de subsister, non
en « produisant » mais en « terminant ». Il suffit, pour le comprendre, de se référer à la structure
ternaire de l’étant. L’étant possède, comme tel, trois caractères qui correspondent respectivement
à trois points de vue formels : subsister (suppôt), être déterminé et mesuré (essence), être terminé
(acte d’être). Ces points de vue formels ressortissent à l’abstrait, et sont distincts en vertu de leurs
définitions. Les caractères correspondants, considérés au concret, sont réellement distincts dans
l’étant créé, et s’identifient « in re » pour toute réalité incréée.

L’Humanité assumée par le Verbe subsiste dans l’Incréé ; mais elle ne laisse pas d’être « quelque
chose de créé ». À ce second titre, « subsister », « être mesuré », « être terminé », sont, pour cette
Humanité, trois caractères réellement distincts. « Être terminé » lui appartient exclusivement dans
l’« Être du Verbe Incréé », et exclusivement en vertu de la Personne du Verbe Incréé. « Être
mesuré » lui appartient en elle-même, et en vertu d’une opération commune à Toute Trinité.
« Subsister » lui appartient dans le Verbe Incréé, et en vertu de cette même opération commune de
Toute Trinité 3.

Cela résulte, nécessairement, de ce que « l’agir suit l’être » : les caractéristiques transcendantales,
primordialement la nature et l’unité, sont, dans un même étant, les mêmes pour l’agir comme
pour l’être.

L’unité est donc, pour l’Acte de la Rédemption, celle dont la nature vient d’être précisée. Cet
Acte a d’« être terminé », exclusivement dans l’Être du Verbe à la fois Incréé et incarné, et
exclusivement en vertu de la Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné. Cet Acte a de
« subsister » exclusivement dans la Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné. Cet Acte a d’« être
mesuré » en lui-même, en son être d’Acte.

Demeurent deux questions. En vertu de quoi l’Acte de la Rédemption a-t-il d’« être mesuré » ?
En vertu de quoi l’Acte de la Rédemption a-t-il de « subsister » ? Aux deux questions homologues
concernant l’« Être », il faut répondre, nous l’avons rappelé : « en vertu de Toute Trinité ». Mais en
ce qui concerne l’agir du Verbe incarné, intervient également de toute évidence la nature humaine
assumée.

Ici s’insère Marie.

3. L’unité de l’Acte rédempteur se trouve intégrée en vertu du Rédempteur, et avec Lui et en Lui,
en vertu de la Co-Rédemptrice toute relative à Lui.

L’Acte rédempteur, en tant qu’acte humain, est mesuré par le principe qui en est le « plus
prochain » : savoir la nature humaine assumée, et principalement la volonté. Ce même Acte est
également « mesuré » en Sagesse divine et donc en vertu de la Volonté divine du Verbe à la fois
Incréé et incarné, cette Volonté divine constituant elle-même le principe en vertu duquel la
volonté humaine se trouve normée. Qu’il existe deux principes réellement distincts en vertu desquels
le même Acte soit simultanément mesuré, n’entraîne aucunement que l’unité de cet Acte soit
altérée ; non seulement parce que le principe créé en est subordonné au Principe incréé, mais
absolument parce que cet Acte a son être d’acte en tant qu’il a d’être terminé, et qu’il a d’« être
terminé » exclusivement dans l’Être du Verbe à la fois Incréé et incarné, et exclusivement en vertu de
la Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné.

C’est la « terminatio » qui constitue le principe formel et propre de l’unité ; telle est la raison
essentielle pour laquelle l’existence de principes de mesure à la fois réellement distincts et l’un à
l’autre subordonnés n’altère en rien cette unité.

Ce qui est vrai de la mesure l’est également – et au même point de vue, spécifié par « en vertu
de » et non pas « dans » – du subsister, puisque rien ne subsiste qui ne soit mesuré.

Le rapport que soutient avec l’unité de l’Acte rédempteur l’opération de la Co-Rédemptrice, est
normé par les principes mêmes qui émanent de la Personne du Rédempteur.

Le Christ choisit d’intégrer instrumentalement le vouloir de Marie, en vue de fixer son propre
vouloir humain et de clore ainsi la « délibération » que comporte l’Agonie. Et comme ce vouloir
humain est, pour la mesure de l’Acte rédempteur, le principe prochain, le vouloir actif de la co-
Rédemptrice, ontologiquement tout relatif à celui du Rédempteur, se trouve par le fait constitué
comme étant co-principe de mesure pour ce même Acte. Ainsi l’Acte de la Rédemption est-il
« mesuré » – et pour autant « subsiste »-t-il – en son être d’acte, en vertu de principes distincts et
hiérarchisés : le Vouloir divin du Christ, le vouloir humain du Christ, le vouloir de Marie. Le
vouloir humain du Christ est normé par le Vouloir divin ; et, par ce vouloir humain, le Christ
décide d’être ultimement fixé en vertu du vouloir de Marie, lequel est lui-même ontologiquement
tout relatif au Vouloir total du Christ qu’il contribue à intégrer.

Or la raison pour laquelle la distinction, réelle dans le Christ, entre le Vouloir divin et le
vouloir humain, n’entraîne, pour l’Acte de la Rédemption, aucune altération quant à l’unité, cette
même raison vaut également en regard de la distinction, non moins réelle quoique à un titre
différent, entre le vouloir humain du Christ et le vouloir de Marie. Cette raison consiste en effet,
nous l’avons rappelé, en ce que l’Acte de la Rédemption a absolument et ultimement son unité
propre d’acte et d’être, en ayant d’« être terminé » exclusivement dans l’Être du Verbe à la fois
Incréé et incarné, et exclusivement en vertu de la Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné. Or
cette Réalité, Simple et Incréée transcende évidemment toute distinction dont l’un au moins des
deux membres est constitué par une réalité créée.

Autrement dit, en ce qui concerne l’Acte de la Rédemption, le caractère composé du principe
de la mesure n’entraîne, pour l’unité, aucune altération. Pas plus la composition inhérente au
principe créé considéré en son unité (vouloir humain de Jésus et vouloir de Marie), que la
composition entre ce même principe créé et le Principe Incréé (Vouloir divin de Jésus).

Le même Décret de Prédestination enveloppe, dans le même Mystère, le Rédempteur et la co-
Rédemptrice. La fallacieuse « difficulté », soulevée par l’« unus mediator » indûment appelé
« unique », montre en vérité la valeur des principes qui ont été posés. La « Corédemption par
assimilation » découle organiquement de ce que « la toujours Vierge », conçue première de l’ordre
créé, est toute relative au Principe en qui toutes choses sont créées, c’est-à-dire au Verbe Incréé.

[33] Marie, « un » avec et dans le Christ S’offrant Lui-Même, rend effective pour Elle-même, en la
spécifiant personnellement, la Rédemption que l’Acte du Sacrifice réalise objectivement et
universellement.


[33-1] Marie offre, en Jésus S’offrant, un Sacrifice qui est objectivement agréé, exclusivement
« ratione Personæ ».


Le Sacrifice du Christ est agréé « ratione Personæ » c’est-à-dire exclusivement en raison de la
Personne du Verbe incarné, et non en vertu de l’opération qui procède en propre de Marie, la
« merveilleusement rachetée ».

Nous avons expliqué l’un et l’autre, la négation comme l’affirmation ([23-3] 1.). Nous n’y
revenons pas. Mais il importe de préciser derechef quel est le point de vue auquel nous nous
plaçons ; et de réaffirmer que si, selon ce point de vue, Marie ne joue aucun rôle dans l’agrément
du Sacrifice, Elle ne laisse pas d’en intégrer activement et intrinsèquement l’accomplissement.

Croire, c’est regarder, autant que faire se peut, « avec l’oeil de Dieu ». Nous nous y efforçons ; et
c’est pourquoi, nous l’avons dit ([31]), nous nous plaçons au point de vue du Décret divin auquel
répond la Prédestination. L’objet de notre recherche, c’est l’ordination intime du mystère de
Marie, c’est l’« ordre de Marie » divinement conçu et divinement produit. Telle est l’oeuvre de la
Sagesse, objet de la contemplation, quoi qu’il en soit des chevauchements secondaires que
l’Éternité peut introduire dans le cours du temps sous la forme de miraculeuses précessions.

À ce point de vue donc, Marie ne joue aucun rôle actif dans l’agrément du Sacrifice offert de
Lui-Même par le Christ. Car Marie n’est agréée que dans cet agrément. Marie n’est objet de la
Satisfaction que parce qu’Elle est enclose dans ce Sacrifice ; et parce que celui-ci est, « ratione
Personæ », l’objet nécessitant de cette Satisfaction.

Nous nous sommes placés au point de vue de la métaphysique pour rendre compte du
comment ([32-2] 2. 3.). Nous pouvons maintenant faire état, a posteriori, de cette convenance que
dévoile organiquement, entre le Christ et Sa Mère, l’économie de l’Incarnation et puis l’économie
de la Rédemption. Parce qu’en effet, elle ressortit à l’ontologie, cette convenance renvoie, comme
le fait un signe, à la réalité, au fait, dont elle est la manifestation, c’est-à-dire au Décret de la
Prédestination.

Ce Décret consiste en ce que Marie est ordonnée à « suivre le Verbe partout où Il va »
([32-2] 1). C’est cela qui, pour la créature privilégiée, pour la « toujours Vierge » dans le Verbe en
qui toutes choses sont créées, est, absolument, premier. Le reste, tout le reste y compris « le droit
maternel qu’a Marie d’offrir Son Enfant » (Benoît XV), y compris par conséquent la participation
tant active que passive de Marie à la Rédemption en découle ; c’est cela qu’il est maintenant
possible de préciser.

[33-2] Le Sacrifice, dont Marie intègre activement l’accomplissement, est, absolument et
objectivement, un « sacrifice agréé » ; il est donc objectivement, eu égard à la condition humaine
de Marie, un « sacrifice racheté ».

Nous allons d’abord situer ce qu’on peut appeler le nœud de la question, qui en est d’ailleurs
également le principe de résolution : à savoir l’ordination qui, concernant Marie, est immanente
au Décret de la Prédestination. Ayant établi l’existence, nous déterminerons ensuite la nature de
cette ordination. Delà résultera notre conclusion.

1. Il y a nécessairement, concernant Marie, une ordination qui est immanente au Décret de la
Prédestination.


Le montrer requiert de « tenir » rigoureusement le point de vue auquel ce Décret correspond.
Ce point de vue est celui de l’être et de l’Éternité, non celui de la temporalité. Nous allons, pour
plus de clarté, le préciser. Et nous devons, pour le faire, rappeler quelles sont, à ce point de vue,
les deux « données » :

(I) Marie est divinement ordonnée à être immaculée.

(S) Marie est divinement ordonnée à offrir le Sacrifice qui est nécessairement agréé.

Eu égard à l’ordre qui est propre au temps, lequel est celui de la réalisation concrète et de
l’histoire événementielle, (I) se manifeste « avant » (S) ; il y a « précession » de (I) par rapport à (S).
Si, fautivement d’ailleurs, on use du « modus significandi » qui correspond à l’ordre du temps, bien
qu’on considère en réalité l’ordre de l’être en se plaçant au point de vue de l’Éternité, on dit qu’il y
a « concomitance » entre (I) et (S).

En vérité, et à proprement parler, il n’y a entre (I) et (S), à ce point de vue de l’être et de
l’Éternité, ni concomitance, ni précession ou succession. Il y a un ordre dans l’être. Et comme la
succession observable dans l’ordre du temps ne constitue pas une prémisse dont on puisse inférer
avec rigueur quoi que ce soit concernant l’ordre de l’être, il faut découvrir celui-ci par argument
propre.

Le point de vue auquel nous nous plaçons étant ainsi précisé, il est aisé d’observer qu’il existe
nécessairement, concernant Marie, une ordination qui est immanente au Décret de la
Prédestination.

Les différents aspects de la Prédestination ne peuvent en effet, ni pour Marie ni d’ailleurs pour
aucune créature, être « juxta-posés ». Car ils ne peuvent avoir de réalité que dans leur unité. Et
comme, formellement, ils diffèrent entre eux, ils ne peuvent être « un » qu’en constituant un
ensemble ordonné. Dès lors, l’un de ces aspects doit jouer le rôle de principe, par rapport aux autres
qui lui sont sub-ordonnés.

Il s’ensuit qu’objectivement et ontologiquement, aussi bien naturellement que surnaturellement,
les deux données (I) et (S), « données » dont le caractère révélé garantit la réalité, soutiennent
nécessairement entre elles un rapport de sub-ordination.

Sub-ordination de (I) à (S) ? Sub-ordination de (S) à (I) ? Telle est la question.

2. Le Décret de la Prédestination consiste, pour Marie, en ce que (I) est sub-ordonné à (S).

En voici trois raisons. La première, négative, est contraignante. Les deux raisons positives
s’enchaînent et sont mieux éclairantes.

(1) (I) est sub-ordonné à (S), car il est impossible que (S) le soit à (I).

C’est en effet le Sacrifice nécessairement agréé qui est au principe de la Communication dont
Marie est originellement gratifiée. Cela, c’est en substance ce qu’affirme la Bulle Ineffabilis, en
usant du « modus significandi » qui est propre à la temporalité. En d’autres termes, la
Communication gratuite en vertu de laquelle Marie est Immaculée, est sub-ordonnée au Sacrifice
nécessairement agréé.

Or, si la sub-ordination qui existe – nécessairement nous l’avons rappelé – entre (I) et (S), n’est
pas identique à celle qui existe entre les Réalités qui fondent divinement et qui spécifient
respectivement (I) et (S), il est impossible que ces deux ordinations soient l’une à l’inverse de
l’autre. Il est impossible que, l’une étant supposée par exemple être de (I) vers (S), l’autre soit alors
du fondement de (S) vers le fondement de (I) ; car une telle opposition serait contradictoire au
point de vue de l’être.

Donc, le fondement de (I) étant sub-ordonné au fondement de (S), il est impossible que (S)
soit sub-ordonné à (I).

(2) (I) est sub-ordonné à (S), car ce qui concerne la créature en elle-même est sub-ordonné à ce qui concerne le rapport que la créature soutient avec Dieu.

Ce principe suppose que l’on considère au même point de vue la créature en elle-même d’une
part, le rapport de celle-ci à Dieu d’autre part. Et comme ce principe est évident lorsque ce point
de vue est celui de l’être, il se trouve par là même universellement fondé.

Le principe a donc une portée réelle ; il a même, selon l’« analogie de la foi » (Rom. XII, 6), la
portée maximale qui puisse être, lorsque la mise en oeuvre en est, si l’on ose dire, spécifiée par
l’union entre Marie et Dieu-Trinité.

Or, à ce point de vue, le fait, pour Marie d’être originellement Immaculée concerne Marie en
Elle-même.

La grâce rend il est vrai possible d’« actualiser » la relation théologale, c’est-à-dire la relation du
mens à Dieu-Trinité. Il n’en résulte cependant pas, ni pour Marie ni pour quiconque, que la grâce
soit d’essence relationnelle.

D’une part en effet, la grâce est une qualification entitative du mens en lui-même ; en sorte
qu’objectivement et ontologiquement, la grâce ne peut découler de la relation théologale comme
d’un principe, puisqu’elle est au contraire au principe de cette relation en tant qu’elle en est le
fondement.

D’autre part, si la relation théologale dont la grâce est le fondement, a, lorsqu’elle est actuée,
d’« être déterminée » conformément à Chacun des Trois distinctement, elle ne laisse pas de l’être
uniment « en vertu de » et « en » Toute Trinité ; non pas « en vertu de » ou « en » Tel des Trois
d’une manière privilégiée. Or cela manifeste que la grâce est un effet créé commun à Toute
Trinité. Et cela montre par conséquent que la grâce est dans la créature. La grâce est une
qualification entitative qui appartient à la créature en elle-même ; elle n’est pas une détermination
qui serait immanente au rapport que la créature soutient avec Dieu.

Or, à ce même point de vue, celui que spécifie l’union entre Marie et Dieu-Trinité, le fait pour
Marie d’offrir le Sacrifice nécessairement agréé concerne la relation que soutient Marie,
distinctement avec la Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné, et ainsi avec Toute Trinité.

C’est précisément cela qui a été établi. Si l’unité de l’Acte rédempteur se trouve intégrée en
vertu du Rédempteur, et également avec Lui et en Lui en vertu de la Co-Rédemptrice, c’est parce
que Celle-ci est toute relative à Lui et en Lui ([32-2] 3.).

L’unité de cet Acte n’est possible que parce que celui-ci a d’« être déterminé », exclusivement en
vertu de la Personne et dans l’Être du Verbe à la fois Incréé et incarné ([32-2] 2.). Le fait, pour
Marie, de contribuer à intégrer cette unité n’appartient donc à Marie que « médiatement », par
refluence et par concomitance. Car cette sorte d’« assomption », en l’unité de l’Acte rédempteur,
de l’opération qui est propre à la Co-Rédemptrice, n’a de réalité que dans ce qui en constitue le
sujet propre, à la fois entitativement et immédiatement, à savoir dans la relation que Marie
soutient avec le Verbe à la fois Incréé et incarné en Acte de Son propre Sacrifice. Les
« composantes » de l’unité comme telle ont en effet le même statut ontologique que l’unité elle-même
; si elles appartiennent formellement à l’unité, elles appartiennent réellement à ce dont il y
a unité. Le fait que Marie contribue à intégrer l’unité de l’Acte rédempteur appartient donc :
immédiatement, à cet Acte lui-même, lequel subsiste dans le Rédempteur et en vertu de Lui ;
ensuite, à la relation que la Co-Rédemptrice en acte soutient avec le Rédempteur en Acte ; enfin, à
Marie Elle-même.

Si donc on considère Marie Elle-même, distinctement, il faut conclure que le fait, pour Elle,
de contribuer à intégrer l’unité de l’Acte rédempteur, ne Lui appartient pas en Elle-même ; mais Lui
appartient seulement dans la relation qu’elle soutient avec le Rédempteur en Acte à la fois
divinement et humainement de Son propre Sacrifice, et seulement en tant qu’Elle est Elle-même le
sujet de cette relation.

De ces deux observations, résulte la conclusion.

Si on considère (I) et (S), qui constituent les deux « données », au point de vue que spécifie
l’union entre Marie et Dieu-Trinité, ce qui, à ce point de vue, concerne immédiatement Marie en
Elle-même, savoir l’ordination divine à être Immaculée, est sub-ordonné à ce qui, à ce même
point de vue, concerne immédiatement la relation de Marie à Dieu-Trinité, savoir l’ordination
divine à offrir le Sacrifice nécessairement agréé.

C’est-à-dire que (I) est sub-ordonné à (S).

(3) (I) est subordonné à (S) ; car, dans l’ordre de la Rédemption, ce qui concerne la « nature » est sub-ordonné à ce qui concerne la « personne ».

Nous avons établi ce principe, « ex propriis ». Fondé, « ex parte Christi » ([23-3] 1.), il vaut, en
conséquence, « ex parte hominis » ([233] 2.). Il est donc maintenant hautement vraisemblable, par
induction, que le principe vaille également en ce qui concerne Marie Elle-même.

Cependant, ni l’un ni l’autre des arguments qui concernent respectivement le Christ
Rédempteur et l’homme pécheur ([233] 1. 2.) ne s’applique adéquatement à Celle qui est une
créature et qui est sans péché.

Le principe énoncé en (3) constitue une application particularisée du principe général énoncé
en (2).

Il suffit en effet de considérer au point de vue de l’ontologie et dans un même regard de l’esprit
les deux rapports qui interviennent, respectivement, dans les deux énoncés (2) et (3), pour
découvrir, entre ces rapports, une analogie de proportionnalité qui est immanente à la réalité.

Termes mentionnés en (2)

À = Ce qui concerne la créature elle-même

B = Ce qui concerne le rapport de la créature à Dieu

Termes mentionnés en (3)

À = Ce qui concerne la créature elle-même a = Nature

B = Ce qui concerne le rapport de la créature à Dieu b = Personne

Au point de vue propre de l’ontologie, et plus précisément au point de vue de l’unité dont le
mode est convertible avec celui du subsister, le rapport de a à b est analogiquement semblable au
rapport de A à B. C’est ce que montrent les deux observations suivantes.

Premièrement : a correspond à A, et ne correspond pas à B.

D’une part en effet, la nature n’a de réalité que dans la créature dont elle est concrètement la
mesure. Et la nature n’a d’unité qui lui soit propre, que dans l’unité du sujet qu’elle détermine et
dont elle rend ainsi possible le subsister. Ainsi, a correspond à A.

D’autre part, c’est en vertu de la nature que la créature peut être posée dans l’être distinctement
du Créateur. Car ce selon quoi le rapport de la créature au Créateur est réalisé positivement, c’est
l’être ; ce n’est ni le suppôt ni la nature. Ainsi, a ne correspond pas à B.

Deuxièmement, b correspond à B, plutôt qu’à A.

Rappelons que nous nous plaçons au point de vue de l’unité, dont le mode est convertible avec
celui du subsister. Or, si l’unité de la personne concerne évidemment la créature elle-même et en
elle-même, elle ne lui appartient pas en vertu d’elle-même. « Durer dans l’être, c’est-à-dire
subsister », est convertible pour le sujet composé avec « avoir et conserver l’unité ». Et comme cela
n’est possible qu’en vertu d’une Communication qui procède de Dieu, on voit qu’au point de vue
propre de l’ontologie, l’unité de la personne se réfère primordialement au rapport que celle-ci
soutient avec le Créateur, et non à la créature en elle-même.

Dans l’ordre de la Rédemption, ce qui concerne la « nature » est subordonné à ce qui concerne
la « personne ».

Ce principe est ainsi établi. Il est d’ailleurs fondé « ex parte Christi » ([23-3] 1.). La mise en
oeuvre en est dès lors assurée, en ce qui concerne Marie.

L’argument développé en (2) consistait à référer le couple (I)-(S) au couple A-B. Nous référons maintenant le même couple (I)-(S) au couple a-b. C’est la correspondance, comme telle,
entre les couples qui constitue l’instrument de preuve. Cela est encore mieux manifesté par un
déplacement sémantique dont on ne doit pas être surpris quand on prend comme couple
« référend » a-b, au lieu de A-B.

(I) Concerne formellement la nature, et non la personne.

Si, maintenant, nous nous plaçons à un autre « point de vue formel », lequel consiste à
comparer la personne, non plus avec le rapport que celle-ci soutient avec Dieu mais avec la nature,
alors il faut dire que la grâce concerne, dans telle personne, cette partie concrète qu’est la nature,
et non la personne comme telle. Cela résulte de ce que la grâce est une « participation à la nature
divine » (II Pet. i, 4) qui s’insère et se ramifie, en les exhaussant, dans les différentes puissances
dont l’ensemble constitue la nature.

Et d’une manière plus précise, en ce qui concerne la Prédestination de Marie, l’ordination à
être Immaculée concerne formellement, en cette personne qui est Marie, la nature. Car la nature,
étant le sujet propre de la privation qui est consécutive à la perte de la grâce originellement reçue,
l’est également de la plénitude qui, pour Marie, prévient cette privation.

(S) concerne formellement la « personne », et non la « nature ».

L’ordination à offrir le Sacrifice qui est nécessairement agréé (ordination que nous avons
désignée par (S)) concerne, non la personne elle-même, mais le rapport que celle-ci soutient avec
Dieu : voilà ce que nous avons dit en (2).

Si, maintenant, nous nous plaçons à un autre « point de vue formel », lequel consiste à
comparer la personne, non plus avec le rapport que celle-ci soutient avec Dieu, mais avec la
nature, alors il faut dire que (S) concerne la personne.

L’argument s’achève comme en (1).

La sub-ordination dont on a établi (1.) qu’elle existe nécessairement, soit de (I) à (S), soit de
(S) à (I), ne peut être à l’inverse de celle qui existe entre les termes qui correspondent
respectivement à (I) et à (S). Et comme, dans l’ordre de la Rédemption, ce qui concerne la
« nature » en l’occurrence [color=indigo](I)] est sub-ordonné à ce qui concerne la « personne »
en l’occurrence (S)], il est impossible que (S) soit sub-ordonné à (I). Donc (I) est sub-ordonné à (S) 4.


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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Invité Sam 20 Avr 2013 - 21:15

Les déterminations qui appartiennent à un principe sont généralement manifestées dans ce qui
en procède. Mais ce qui appartient intrinsèquement au principe étant, par rapport à ce qui
procède, primitif et absolu comme le principe l’est lui-même, cela donc ne peut être ni
conditionné ni modifié par ce qui procède du principe. Et comme, au sein d’« un ordre », tout ce
qui est subordonné au principe de cet « ordre » nécessairement en procède, il s’ensuit que ce qui
appartient intrinsèquement au principe n’est ni conditionné ni modifié par ce qui est subordonné.

Or (I) est sub-ordonné à (S) (2.).

Donc (S) n’est ni conditionné ni modifié par (I).

Expliciter cette conclusion schématiquement exprimée, c’est simplement voir « comme Dieu
voit » l’ordre de la Rédemption tel qu’il est dans la réalité.

Selon l’ordination divine, et partant en Sagesse et en Vérité, que Marie participe activement à
offrir le Sacrifice qui est nécessairement agréé, cela n’est ni conditionné ni modifié par le fait que
Marie soit ordonnée à être Immaculée (c’est même l’inverse qui est vrai, comme nous l’explicitons
ci-après [33-3]).

L’Oblation, en tant qu’elle procède de Marie, est donc « ab-solue » comme elle l’est en ellemême
en vertu de l’Acte en lequel elle s’accomplit : Acte du Verbe à la fois Incréé et incarné,
S’offrant Lui-même, et « assumant » pour le faire l’opération de Marie ([322] 3.). « Absolue »,
c’est-à-dire subsistante et qualifiée exclusivement en vertu de l’ontologie qui lui est propre, et
indépendamment de quoi que ce soit d’étranger à cette ontologie. Ou encore, l’Oblation en tant
qu’elle procède de Marie, c’est l’Acte même du Sacrifice en tant que Marie s’en trouve constituée
co-Principe au point de vue de l’ontologie.

L’Oblation, en tant qu’elle procède de Marie, n’est donc pas qualifiée par ce qui concerne
Marie à un autre point de vue que celui de l’ontologie impliquée en fait dans l’Acte du Sacrifice ;
elle n’est pas qualifiée, en vertu de ce que Marie est ordonnée à être Immaculée.

Dans ces conditions, l’Oblation, en tant qu’elle procède de Marie, est une oblation rachetée.

En vue de l’exprimer avec clarté, désignons par deux vocables différents deux aspects
réellement différents de la même réalité :

« Oblation » = Acte du Sacrifice considéré en son unité. Et comme constituant le terme,
« terminus ad quem », de l’opération par laquelle le Christ S’offre Lui-
Même ; en intégrant pour le faire, en cette Opération qui est Sienne, celle
de sa Mère.

« oblation » = Acte du Sacrifice en tant qu’il procède de Marie.

En d’autres termes :

« oblation » = opération de Marie en tant qu’elle est, en celle du Christ et sub-ordonnée
à elle, le « terminus a quo » de l’Acte du Sacrifice. Nous avons insisté sur
l’unité de ces deux opérations ([32-2] 2.). Nous considérons maintenant
celle de Marie distinctement, et nous la désignons par le mot « oblation ».

Ces précisions de vocabulaire permettent d’exposer l’argument fort simplement.

L’« Oblation » est agréée, « ratione Personæ » : en vertu de la Personne du Verbe à la fois Incréé et
incarné ([23-3] 1.).

L’« oblation », « ratione personæ », n’est pas agréée.

C’est-à-dire qu’eu égard à la personne de Marie, considérée comme il se doit présentement
exclusivement au point de vue de l’ontologie, l’oblation n’a pas à être agréée. Car Marie appartient
à une race qui se propage sous l’emprise du péché, race par laquelle Dieu a été « déserté », et que
Dieu par conséquent n’a plus à considérer [Benignissimus Dominus… eos quos « de tenebris
transtulit in admirabile lumen suum » (I Pet. ii, 9)… non deserens nisi deseratur (Vatican I
Constitutio « Dei Filius ». c. 3 ; Denz. 3014). Nous soulignons : « Dieu ne délaisse que s’Il est
délaissé »]. Il faudrait, il est vrai, en rigueur formelle, dire que si l’« oblation » n’est pas agréée, c’est
« ratione naturæ » : c’est en raison de la nature selon laquelle la personne [de Marie] est
« spécifiée ». Mais si le non-agrément de l’« oblation » tient formellement à la nature, la privation
qu’il constitue concerne, comme telle, la personne. Il peut donc être, sans inconvénient et pour
simplifier, référé à la personne.

Car l’oblation ne subsiste, elle n’a comme telle de réalité, que dans l’Acte du Sacrifice, et donc
en tant que celui-ci a d’« être terminé » ([322] 3.), c’est-à-dire conformément à notre convention
de langage, en tant que l’Acte du Sacrifice est Oblation.

Ne subsistant en réalité que dans l’Oblation, l’oblation se trouve par le fait même
objectivement agréée, dans l’Oblation qui l’est nécessairement.

L’« oblation » est donc objectivement agréée bien que, « ratione personæ », elle soit non agréée. Donc
l’« oblation » est objectivement rachetée ; et c’est « ratione personæ » qu’elle est dite avoir objectivement cette
qualité.

Est en effet « racheté » ce dont la perte est pâtie comme étant une privation, et qui se trouve
recouvré en vertu d’une certaine compensation.

Or, eu égard à la personne de Marie, considérée selon (S), et donc au point de vue de
l’ontologie, l’« oblation » a de « n’être pas agréée » ; elle se trouve par conséquent en état de
privation par rapport à l’exigence de sa propre nature. Et comme, référé à cette privation, le fait
que l’« oblation » est agréée objectivement constitue un recouvrement, l’« oblation » doit être dite
« rachetée ».

Et cela, très précisément, en tant qu’elle est affectée de privation c’est-à-dire en tant qu’elle
procède de la personne de Marie, elle-même située selon (S) et partant au point de vue de
l’ontologie. La personne de Marie étant ainsi considérée, c’est donc bien « ratione personæ » que
l’« oblation » doit être dite « rachetée ».

Le rachat de l’« oblation » accomplie par Marie est donc immanent à l’Acte du Sacrifice. Il n’est pas, à
proprement parler, un fruit que Marie recevrait du Sacrifice supposé accompli. Il n’est pas non
plus par conséquent une condition réalisée en faveur de Marie ou une disposition immanente à
Marie, condition ou disposition requise pour que Marie puisse participer activement à l’offrande
du Sacrifice.

[33-3] Marie est rachetée. Et Elle l’est en l’accomplissement même de ce qui, absolument, est
l’essentiel, savoir l’ordination à offrir le sacrifice qui est immanente à la créature comme telle.
Marie est rachetée d’une manière « plus merveilleuse », parce qu’en vertu de l’Acte même qui la
constitue Co-Rédemptrice.

Il y a également, entre Marie et les autres humains, ceci de commun. La reformation
procédant, pour tous, de la personne vers la nature ([33-2] 2. (3)), un acte personnel est requis de la
part de quiconque désire être racheté. Cet acte consiste, pour tous et pour chacun, à se situer
librement par rapport à la Norme nouvelle ([21] 2.) gratuitement proposée par Dieu, savoir le
Christ S’offrant Lui-Même. Et si, pour tous également, le choix est d’abord refus ou acceptation,
l’acceptation elle-même consiste à se situer « positivement » par rapport à l’Acte du Sacrifice, mais
de manières qui peuvent être différentes.

Comment, à cet égard comme à tout autre, Marie constitue-t-Elle un « ordre à part » ?

Cette question prend une forme plus précise, si on tient compte, pour la poser, de l’économie
qui est propre au Sacrifice.

Les quatre caractères qui appartiennent intrinsèquement au Sacrifice du Christ constituent,
nous l’avons vu ([22]), un ensemble ordonné dont le principe est constitué par l’« Anaphore » et la
« Satisfaction » ; le « rachat » et le « mérite » montrant d’ailleurs comment la « Satisfaction » et
l’« Anaphore » sont « un ». Comment cet ensemble ordonné se présente-t-il, respectivement pour
le Rédempteur et pour l’homme pécheur ? Et comment, pour la Co-Rédemptrice qui ne laisse pas
d’appartenir à la race pécheresse ? C’est ce que nous allons examiner.

Nous nous placerons d’abord au point de vue qui est le principal, celui du Rédempteur.
Ensuite au point de vue de l’homme pécheur. Nous pourrons alors situer ce qui concerne Marie,
enfant d’Ève et Mère de Jésus.

1. La réalisation du Sacrifice rédempteur, telle qu’elle s’« ordonne » pour le Rédempteur.

« Le Christ S’offre lui-même » (Heb. ix, 14). C’est-à-dire que le principe et l’objet de l’acte
d’oblation s’identifient « in re », en l’entité même de l’acte exercé. Cependant, l’immolation en
laquelle cet acte est consommé ne concerne, de l’« Objet », que l’Humanité assumée, non pas
évidemment la Divinité. Il s’ensuit que le Sacrifice du Christ porte, immanent à lui-même, un
fruit propre pour l’Humanité assumée.

L’ordonnancement est alors, schématiquement, le suivant :

(R) Anaphore. Oblation-immolation-Satisfaction. Mérite.

L’« Anaphore » est l’Acte du Sacrifice, en tant que celui-ci procède du Christ offrant, c’est-àdire
S’offrant Lui-Même.

L’« Oblation » est l’Acte du Sacrifice, en tant que celui-ci s’achève dans l’Agrément de Celui à
qui il est offert. L’« Oblation » ainsi entendue est à l’« Anaphore » ce que le « terminus ad quem »
est au « terminus a quo ».

L’« immolation » est l’accomplissement de l’« Oblation » dans l’Humanité assumée ; c’est la
séparation de l’âme et du corps qui continuent de subsister, respectivement et distinctement, en la
Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné.

La « Satisfaction » est, comme on l’a expliqué ([211] 3.), le réfléchissement dans la plus haute
oeuvre appartenant à l’ordre créé, de la Béatitude de l’Égal intime à Toute Trinité.

Le « Mérite » c’est le fruit que le Christ recueille nécessairement de Son propre Sacrifice en
cette partie de Lui-Même qui est immolée, savoir la nature humaine assumée. « Père, glorifiez moi
auprès de vous, de la gloire que j’avais auprès de vous avant que le monde fût » (Jo. XVII, 5)
.
« Ne fallait-il pas que le Christ souffrît toutes ces choses pour entrer dans sa gloire ? »
(Luc. XXIV, 26). De ces deux affirmations, il est habituel de conclure que le Christ en tant qu’Il est
homme acquiert, du fait de Son Sacrifice, un titre nouveau à entrer dans Sa gloire.

C’est ce titre, ou droit nouveau à la gloire, qui constitue, au sein du Mérite, ce qui en est le
principal. C’est-à-dire ce qui, intrinsèquement, y joue le rôle de « principe » : en ce sens – propre –
que le « Mérite » est expressément ordonné, par Sagesse et par Miséricorde, à être communiqué.
Le « Mérite » est d’abord, nécessairement dans le Christ, et personnellement pour le Christ en
tant que le Christ est homme ; mais il est en fait essentiel au « Mérite » d’être communicable, car la
gloire du Christ en intègre en fait la communication.

Nous désignons donc par le mot Mérite (avec une majuscule) ce Mérite du Christ, à la fois
personnel et communicable, bien qu’il ne soit pas en fait universellement communiqué.

L’enchaînement (R) est l’expression schématique de l’ordre à la fois génétique et ontologique :
c’est de cette façon que s’est accompli l’Acte de la Rédemption.

Cet ordre, que nous avons analysé ([21], [22]), nous le considérons donc maintenant comme
une donnée. Chaque terme « découle » de ceux qui le précèdent d’une manière à la fois gratuite et
nécessaire ; nous laissons de côté cet aspect du mystère.

Et comme comparer entre elles plusieurs choses requiert de les considérer au même point de
vue, l’ordre que doivent décrire les deux schémas qui concernent les membres du Christ est de
même nature que celui qui concerne le Christ. (R) décrivant l’ordre à la fois génétique et
ontologique, il va en être de même pour (H) et pour (M).

2. La réalisation du Sacrifice rédempteur, telle qu’elle est ordonnée pour l’homme pécheur.

Cet ordonnancement est, « génétiquement et ontologiquement », le suivant :

1. Le Christ, en état de Sacrifice, exerce une communication, en vertu de laquelle se trouve
étendue à ceux à qui Il communique, la Satisfaction dont Il est Lui-Même l’Objet. Cette
communication est, selon le « modus concipiendi » adopté par le Concile de Trente, celle du
« Mérite ».

2. L’homme est alors virtuellement racheté. Il l’est effectivement, s’il accueille au titre de
Norme immanente et surnaturelle le Christ en état de Sacrifice : cela exige concrètement
qu’il consente à être lui-même en état de sacrifice.

3. L’homme peut alors participer à l’offrande du Sacrifice, à l’Anaphore dont le Christ est à
la fois le Prêtre et la Victime.

4. L’homme peut, en vertu de cet acte, avoir part à la communication qui procède du Christ,
c’est-à-dire mériter et pour autant racheter.

Le schéma est donc, au point de vue de l’homme pécheur, le suivant :

acquiescement........ Rédemption.......... participation............. mérite

libre...................... passive (reçue.........active au............... participation

réceptif...................par l’homme)..........Sacrifice..................active à la

du Mérite...............Rachat...................du Christ...................Rédemption

(H)

L’acquiescement libre de l’homme pécheur est lui-même mérité par le Christ. Nous n’avons
pas à examiner ici la question de la justification. La Rédemption n’est reçue que dans cet
acquiescement, donc dans un acte. Cependant, la Rédemption peut être dite « passive » en tant
qu’elle est reçue par l’homme, tandis qu’elle est active en tant qu’elle procède du Christ.

On voit que, si la Rédemption s’achève dans l’assimilation au Christ, elle s’inaugure dans une
certaine extériorité, celle-là même qu’entraîne le désordre du péché. Le Christ agit d’abord au
titre de Cause, par Son Mérite [première colonne du schéma (H)]. Et c’est là, génétiquement et
ontologiquement, la condition pour que puissent se réaliser les trois autres phases en lesquelles la
Rédemption se consomme en assimilation.

Ainsi, l’homme pécheur doit recevoir le Mérite que le Christ communique en vertu de Son
Sacrifice, pour pouvoir participer activement à ce même Sacrifice offert par le Christ. En sorte
que l’homme pécheur ne peut être converti que la Rédemption une fois accomplie. Il est donc
impossible aussi bien génétiquement qu’ontologiquement, que l’homme pécheur soit avec le Christ-
Rédempteur « ab initio », à l’origine de la Rédemption. Autrement dit, le Rédempteur comme Tel ne
possède pas l’homme pécheur « dès le commencement de Ses voies à Lui ».

3. La réalisation du Sacrifice rédempteur, telle qu’elle se trouve ordonnée en faveur de la « co-
Rédemptrice » « merveilleusement Rachetée ».

Marie est « toute relative » au Christ, personnellement. Marie appartient par nature, à la race
humaine. Il convient donc de situer l’ordonnancement du Sacrifice tel qu’il est pour Marie, en
fonction de ce qu’il est d’une part pour le Rédempteur, d’antre part pour l’homme pécheur.

Nous allons préciser l’un et l’autre. Et nous observerons, par mode de conclusion, qu’au point
de vue de l’ordonnancement du Sacrifice comme à tout autre, ces deux références de Marie, l’une
au Rédempteur l’autre à l’homme pécheur, sont entre elles solidaires : la seconde étant en effet
normée par la première.

L’ordonnancement du Sacrifice est le même pour Marie comme pour le Christ, parce que la
réalisation en est, pour Elle, essentiellement sub-ordonnée à ce qu’elle est pour Lui.

Marie, première de cet ordre qui est au sens propre celui du créé [L’Humanité du Christ n’est
pas une créature, bien qu’elle soit quelque chose de créé], est toute relative au Verbe en qui toutes
choses sont créées. Tel est le principe de rationalité, sur lequel est fondé, nous l’avons rappelé
([32-2]), la « Corédemption par assimilation ».

Ce même principe vaut évidemment pour l’Acte du Sacrifice. En sorte que si on distingue les
phases de celui-ci en se référant au Christ, c’est respectivement en chacune d’elles que l’opération
de Marie est sub-ordonnée à celle du Christ. Il s’ensuit que l’enchaînement des phases est le
même, pour Elle comme pour Lui. Autrement dit, l’ordonnancement du Sacrifice est le même,
pour Marie comme pour le Christ.

Et si cette identité quant à la structure découle en un sens de ce que Marie est toute relative au
Christ, elle induit en retour à découvrir comment le mystère de la co-Rédemptrice
merveilleusement rachetée est enté en celui du Christ qui S’immole Lui-Même pour le péché.
C’est ce qui résultera du schéma suivant et des explications qui l’accompagnent.[/size]



MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Schama10

Les flèches doubles indiquent la totale relationalité, laquelle, immanente à Marie (I) et à
chacune de ses opérations (II), est pour celles-ci au principe même de subsister.

Les flèches simples indiquent l’ordre génétique soit procédant de Marie vers l’Acte du Sacrifice
(1) ; soit refluant par immanence dans le Christ (3), et en Marie (2, 4) dont l’opération propre
subsiste en vertu de cet Acte et dans cet Acte.

La première ligne du schéma (M), lequel, concerne Marie, reproduit le schéma (R) qui
concerne le Christ. Les termes s’y suivent selon l’ordre génétique, tel que le Christ Lui-même l’a
réalisé ; et c’est dans cet ordre que la réalisation propre à Marie se trouve entée.

L’« oblation », qui est l’Acte du Sacrifice en tant qu’il procède de Marie ([332] 3.), subsiste
dans l’Anaphore et concourt à en intégrer l’unité ; car celle-ci a d’« être terminée », dans l’Être et
en vertu de la Personne du Verbe à la fois Incréé et incarné ([322] 3.). Et ainsi Marie est
constituée co-Rédemptrice, en vertu même du Rédempteur, Lui-Même exerçant l’Acte de la
Rédemption ([32]).

Il s’ensuit que l’« oblation » est toute reposante (flèche 1) dans l’Oblation-immolation en
laquelle se consomme l’Anaphore, et qu’elle se trouve par conséquent englobée dans la
Satisfaction c’est-à-dire agréée. Marie offre donc, d’une manière qui lui est propre à Elle, un
Marie est co-Rédemptrice, page 27
Sacrifice qui objectivement est agréé, bien que cette « oblation » soit, eu égard à la condition
humaine de Marie, une oblation « rachetée » ([33-2] 3.).

Et comme, en général, la Rédemption se réalise primordialement pour l’homme dans
l’ordination de celui-ci à Dieu par le Sacrifice ([21], [23-3]), Marie est Elle-même rachetée en
vertu de l’acte de l’« oblation », et dans cet acte même. C’est ce que signifie la flèche 2. L’agrément
du Sacrifice, qui consiste formellement en ce que l’Oblation-immolation débouche dans la
Satisfaction, reflue en Marie qui, par l’« oblation », est intégrée au principe de ce même Sacrifice.

Enfin, le fait que Marie en acte d’« oblation » est, conjointement au Christ S’offrant Lui-
Même et en Lui, objet de la Satisfaction divine, entraîne pour Elle le même fruit que pour Lui.

Référée au Christ en Acte d’immolation, la Satisfaction fonde divinement, pour et dans le
Christ, le Mérite à la fois personnel et communicable (flèche 3). Le Christ acquiert un nouveau
titre à « entrer dans Sa gloire » ; et Il acquiert le droit de faire dériver pour ainsi dire, en « tout
homme de bonne volonté », la Satisfaction dont Il est Lui-Même l’Objet.

Pareillement, référée à Marie en acte d’« oblation s (flèche 4), la Satisfaction fonde divinement
pour et en Marie le fait de mériter. Et parce que l’« oblation est toute relative et sub-ordonnée à
l’Anaphore, en laquelle elle subsiste, le mérite de Marie est également tout relatif et sub-ordonné
au Mérite du Christ, en lequel il subsiste.

Il s’ensuit que le mérite de Marie consiste avant tout, radicalement et intégralement, à
« recevoir » le Mérite du Christ.

Mais on ne le comprend aisément et avec exactitude qu’en se plaçant au point de vue de Dieu.
Le mérite consistant en ce que la créature est, en vertu de tel acte qu’elle pose, objet de la
Satisfaction divine, et l’« oblation » de Marie ne subsistant que dans l’Anaphore du Christ, la
Satisfaction en tant qu’elle concerne Marie ne peut qu’être en quelque sorte « englobée » en cette
même Satisfaction en tant qu’elle concerne le Christ. Autrement dit, l’Objet de la Satisfaction,
c’est le Christ en acte de l’Anaphore ; et uniment, en Lui au point de vue propre de l’acte, c’est Marie
en acte de l’« oblation ». La fruition de la Satisfaction, c’est-à-dire le mérite, ne peut donc
appartenir à Marie qu’en appartenant primordialement au Christ. En ce sens, Marie n’a de mérite
que dans le Mérite du Christ ; et on peut l’exprimer en disant que le mérite de Marie consiste
avant tout, et quelles que soient les modalités qu’il puisse revêtir, à recevoir le Mérite du Christ.

Mais ce « modus significandi » ne doit pas induire à penser que Marie ne mérite qu’en
« recevant » passivement. Si Marie ne mérite que dans le Christ, c’est bien cependant en vertu de
l’acte qui la constitue co-Rédemptrice, par totale relationalité au Rédempteur Lui-Même en Acte.

Le mérite étant, pour Marie, enté en ce qu’il est pour le Christ, il revêt pour Elle les deux
mêmes modalités que pour Lui.

Marie, également, mérite pour tous, en méritant dans le Christ qui mérite pour tous.

Il faut, pour le comprendre, se reporter derechef à la définition théologale du mérite. Le
Mérite du Christ est communicable, en ce sens que le Christ a acquis le droit de faire dériver en
« tout homme de bonne volonté » la Satisfaction dont Il est Lui-Même l’Objet. Or, Marie est, si
l’on peut dire, la première bénéficiaire de cette dérivation de la Satisfaction, dérivation en laquelle
consiste la communication du Mérite. Il s’ensuit que Marie est englobée dans la Satisfaction en
tant que celle-ci est rendue objectivement diffusive par le Christ qui en est primordialement
l’Objet. Et comme Marie est, en l’acte de l’« oblation s, toute relative au Christ Lui-Même en
Acte de l’Anaphore, c’est de et dans l’Acte même du Christ que Marie « reçoit » la Satisfaction.
C’est donc de la Satisfaction telle qu’elle est en vertu de l’Acte du Christ, c’est-à-dire en acte de
diffusion, que Marie a la fruition. Et comme avoir la fruition de ce qui est acte requiert d’être en
acte, Marie ne jouit de la Satisfaction en acte de diffusion qu’en exerçant Elle-même l’acte de
diffusion dont Elle est en quelque sorte investie.

Cela signifie, en terme de « mérite », que si Marie ne mérite, en recevant la Satisfaction qui est
en acte de diffusion, que dans le Christ, Marie, par le fait même, mérite pour tous comme le
Christ, à savoir en exerçant Elle-même cet acte de diffusion dont l’Acte du Christ est, immanent
à Elle, le principe d’actuation.

On peut user de la distinction classique le Christ mérite « de condigno », Marie mérite « de
congruo ». Cependant on n’exprime ainsi, en se plaçant d’ailleurs à un point de vue juridique, que
l’aspect « subjectif » de la Communication qu’implique la Rédemption. C’est-à-dire qu’eu égard
aux « sujets » qui exercent cette Communication, cet exercice est « de condigno » pour le Christ et
« de congruo » pour Marie ; cela signifie, en réalité et du point de vue de l’être, que, Marie étant
« toute relative » au Christ, l’oblation qui procède de Marie ne subsiste qu’en intégrant
objectivement, avec et dans l’Anaphore, l’unité du même Acte.

Mais, pour important qu’il soit, cet aspect « subjectif » ne doit pas voiler l’aspect « objectif » qui
l’est plus encore. S’il y a, pour la Communication de la Satisfaction, deux principes qui
personnellement sont distincts et qui soutiennent entre eux en acte une unité d’ordre, la
Communication elle-même est une ; elle est la Satisfaction en acte de diffusion. En sorte qu’il n’y
a pas, et qu’il ne peut y avoir, dans le fruit de cette Communication, une part qui reviendrait au
Christ, une autre à Marie ; ce fruit est au contraire intégralement du Christ et intégralement de
Marie, bien que le produire en soit, à partir de Marie, sub-ordonné à ce qu’il est à partir du
Christ.

On comprend ainsi comment Marie est co-Rédemptrice eu égard à l’accomplissement de la
Rédemption dans l’universalité des rachetés, parce qu’Elle l’Est et comme Elle l’est au principe de
l’Acte rédempteur.

Et comme l’« oblation » ne subsiste que dans l’Anaphore et ne peut donc lui être
ontologiquement ni antécédente ni conséquente, ainsi la Communication de la Satisfaction n’est
pas d’abord « reçue » par Marie et ensuite exercée par Marie, parce que la Satisfaction en acte de
diffusion étant immanente à Marie, elle est, en vertu de l’unité de cet acte, à la fois « reçue » par
Marie et communiquée par Marie. Se trouve ainsi confirmé a posteriori ce qui va de soi a priori. C’est
la totale relationalité de Celle qui est la première de l’ordre créé au Verbe en qui toutes choses
sont créées, qui fonde, entre Lui et Elle, l’unité de la Rédemption : dès l’origine, tout au cours de
l’accomplissement, dans l’achèvement.

L’ordonnancement du Sacrifice rédempteur, tel qu’il se réalise pour Marie, ne laisse pas
d’assumer, mais seulement quant à certaines parties, l’ordonnancement que présente le même
Sacrifice pour l’homme pécheur. Et, s’il en est ainsi, si l’ordonnancement du Sacrifice rédempteur
présente, pour Marie et pour les autres humains, des caractères communs, cela tient à ce que les
normes métaphysiques de l’agir s’appliquent dans l’ordre surnaturel comme dans l’ordre naturel.

Pas de « réception » sans « actuation ». C’est-à-dire qu’un sujet ne peut recevoir et assimiler
quoi que ce soit, qu’en s’actuant. Le Mérite du Christ n’est, comme le dit le Concile de Trente,
« communiqué » que dans un acquiescement qui est, pour l’homme, expressif de la liberté. Or, un
tel acquiescement existe bien et éminemment, pour Marie. Il est en effet impliqué dans
l’« oblation » cela, au point de vue du Décret de la Prédestination. Et, quant au déroulement
manifesté dans la temporalité, l’acquiescement de Marie est constitué par le Fiat de
l’Annonciation. Marie, à cet égard, « reçoit » donc comme le font tous les humains.

Pas d’« actuation » sans « réception ». C’est-à-dire que si un sujet s’actue, il « reçoit » par le fait
même, comme fruit, l’achèvement qui est immanent à cette actuation. Ayant « reçu » le Mérite du
Christ à la faveur d’un acquiescement libre, l’homme peut participer activement à l’offrande du
Sacrifice que le Christ fait de Lui-Même ; et, ainsi, l’homme mérite, pour lui-même
nécessairement, pour les autres gratuitement. Pareillement, Marie mérite pour Elle-même et pour
les autres, en participant activement, par l’« oblation », à l’Oblation que le Christ accomplit de
Lui-Même. Marie est donc, derechef, un membre de l’humanité semblable à tous les autres.

Il est donc vrai que la Corédemption est exercée par tous les membres du Christ.

Mais il est fallacieux d’ajouter, comme le fait un mariologue cependant réputé, que cette
Corédemption au sens large est la seule à exister et qu’elle ne diffère, en faveur de Marie, que par
le degré. La différence concerne l’ordre de la réalisation, et par conséquent la nature même de la réalité.
C’est ce que nous allons maintenant préciser.

L’ordonnancement du Sacrifice rédempteur est autre pour Marie et autre pour l’homme
pécheur, en raison de la relation d’ordre personnel que Marie et Elle seule soutient avec le
Rédempteur.

Que cet ordonnancement diffère, pour Marie et pour les autres humains, cela est clairement
manifesté par la comparaison des deux schémas (M) et (H), et plus précisément par celle des
situations qu’occupe, respectivement en chacun d’eux, le schéma (R).

L’ordonnancement (R), qui concerne le Rédempteur Lui-Même, est en effet la trame sur
laquelle est ontologiquement enté ce qui concerne Marie tandis qu’il s’intercale entre le
commencement et l’achèvement de la Rédemption tels qu’ils se réalisent pour l’homme.

Ou bien, ce qui revient au même au point de vue de l’ordre à la fois génétique et ontologique
décrit dans les schémas, (H) présente des phases qui, génétiquement, sont soit antécédentes soit
conséquentes à celles de (R) tandis que les phases de (M) sont identiquement celles de (R).

Ou enfin, si on considère l’Acte de la Rédemption tel qu’il est accompli par le Christ comme
constituant « un ordre », cet « ordre » est le même, quant à la structure et quant à la « Terminatio »
([32-2] 3.), si on considère ce même Acte en tant qu’il est également accompli par Marie. Tandis
que la participation de l’homme pécheur à l’Acte rédempteur constitue un autre « ordre » ;
« ordre » au sein duquel cet Acte compose avec un acte humain qui peut en contrarier l’effet, et
qui par conséquent s’en distingue réellement quant à la « terminatio », et pas seulement quant au
sujet. Cette troisième manière d’exprimer la différenciation dont il est question, manifeste, nous
l’allons voir, quelle en est la cause.

L’ordonnancement du Sacrifice est différent pour Marie de ce qu’il est pour tout autre humain,
parce que Marie et Elle seule Se trouve intégrée dans l’« ordre » que constitue l’Acte de ce
Sacrifice, immédiatement en fonction du Rédempteur qui est le Principe de cet Acte et de cet
« ordre ».

Il suffit, pour le comprendre, de se référer à la métaphysique de l’ordre. « Un ordre » se
présente comme étant un et simple ou bien comme étant multiple et complexe, selon que
l’élément à partir duquel on le considère en est ou n’en est pas le principe. C’est qu’en effet l’unité
d’« un ordre » n’est réalisée, et ne peut donc être saisie, qu’en vertu du principe de cet « ordre ».

Il s’ensuit que ce qui s’insère dans « un ordre » à partir du principe s’insère par le fait même en
tous les éléments qui composent cet « ordre », et épouse les connexions que ceux-ci soutiennent
entre eux. Ce qui, au contraire, s’insère dans « un ordre » à partir d’un élément qui n’en est pas le
principe, ne s’insère donc dans le principe lui-même que médiatement, et dans les autres éléments
qu’indirectement ; en sorte que la réalité ainsi insérée présente une ordination propre, différente
de celle qui existe entre les éléments de l’« ordre ».

Génétiquement, ce qui joue le rôle de principe pour l’Acte de la Rédemption, c’est l’Anaphore.
Or, Marie, et Elle seule, s’insère dans cet « ordre », par l’« oblation » : c’est-à-dire dès le principe et
en fonction du principe. En conséquence, l’opération par laquelle Marie participe à l’Acte de la
Rédemption a la même ordination que l’Acte lui-même, et se trouve intégrée en l’unité même de
cet Acte. Tandis que l’homme pécheur ne s’insère dans l’« ordre » que constitue l’Acte rédempteur
qu’en raison et en fonction du Mérite, lequel n’est pas le principe de l’« ordre ». Il s’ensuit que
l’opération par laquelle l’homme participe à la Rédemption présente une ordination qui est plus
complexe que celle de l’Acte rédempteur lui-même. Racheté, par la communication du Mérite,
quant à la viciosité de la nature, l’homme pécheur n’est plénièrement racheté, conformément à
l’attente de la créature (Rom. viii, 19) ([23-3]), qu’en offrant personnellement le Sacrifice. Le
premier est le seuil du second, mais s’en distingue puisqu’il inclut l’acte de la conversion.

On peut dire, par comparaison, que la participation à l’Acte rédempteur est pour Marie, simple
et plénière parce qu’elle se réalise dans et dès le principe même de cet Acte. Tandis que cette
participation est complexe et progressive pour l’homme pécheur, parce qu’elle se réalise à partir
d’un aspect dérivé du même Acte.

Ou, si l’on s’exprime au point de vue de Dieu, on attribuera au « Rédempteur » ce que
l’Écriture affirme du « Seigneur » : « Il m’a possédée au commencement de ses voies »
(Prov. viii, 22). Le Rédempteur communique le Mérite de Sa Passion à tous les hommes « de
bonne volonté ». Mais le Rédempteur, en tant qu’Il est Rédempteur, ne possède dès l’origine et
dans le principe même de l’Acte Rédempteur, c’est-à-dire « dès le commencement de Ses voies à
Lui », que la Vierge Marie : Elle Seule, et non pas, de cette même façon, l’homme pécheur.

Ainsi, Marie est-Elle « mirabiliori modo Redempta », non seulement par le degré ou par la
précession quant à la « réception » des fruits dont l’Acte rédempteur est le principe, mais
également et primordialement en vertu de la relation qu’Elle seule soutient dans l’ordre personnel
avec le Rédempteur, et qui fonde pour Marie de participer activement à l’Acte de la Rédemption.
Cette relation est expressément de personne à Personne, si intime à Marie qu’elle est en Elle
totale relationalité, et si reposante en Dieu que Lui Seul opère et connaît dans Son Verbe
comment Marie est par Lui « possédée ».

Telle paraît être, divinement exprimée, l’unité du Décret qui lie Jésus et Marie dans la même
Prédestination. Qu’il s’agisse de la Création, de l’Incarnation, ou de la Rédemption, le principe
est le même : « Dominus possedit me in initio viarum suarum ».

Au commencement de Ses voies à Lui : voilà, pour ainsi dire, « toute Marie ». Possédée par le
Verbe Incréé, au commencement de Ses voies à Lui, Marie est la première de l’ordre créé.
Possédée par le Verbe incarné, au commencement de Ses voies à Lui, Marie est la « toujours
Vierge », l’absolument Immaculée. Possédée par le Rédempteur immolé, au commencement de
Ses voies à Lui, Marie est la co-Rédemptrice merveilleusement rachetée.

L’ordre de Marie est un ordre à part, bien que Marie ne soit pas à part de l’humanité. Et c’est
pourquoi l’homme ne peut être fixé dans l’ordre de Dieu qu’en se laissant insérer, comme dans un
vivant cheminement de transcendance, dans l’ordre de la Mère de Dieu.

M. L. Guérard des Lauriers o. p.


_________________________________________________________________________________________________________
2 Cf. « L’Immaculée Conception, clé des privilèges de Marie ». Revue thomiste, 1955, pp. 477-518 ; 1956, pp. 43-87.
3 La théologie de l’Incarnation confirme donc, dans la lumière de la Foi et dans le mystère, que l’étant a une
structure ternaire. Tel caractère de l’Humanité assumée peut en effet lui appartenir, soit en elle-même, soit dans le
Verbe ; et ce même caractère peut procéder soit uniment de Toute Trinité, soit exclusivement du Verbe Incréé. Il
semble donc a priori qu’il y ait quatre caractères « possibles ». Mais l’Humanité assumée étant « quelque chose de
créé », un caractère lui appartenant en elle-même résulte nécessairement d’un produire. Un tel caractère ne peut donc
provenir de l’opération assomptive, dont l’effet est exclusivement de « terminer » ; il est donc produit par Toute
Trinité. Ce caractère, c’est le fait d’ « être mesuré ». Restent dès lors les caractères qui appartiennent à l’Humanité
assumée dans le Verbe Incréé. Et comme il y a pour eux deux fondements, il y en a deux. L’un est produit par Toute
Trinité, et c’est le fait de « subsister ». L’autre procède exclusivement du Verbe Incréé, et c’est le fait d’« être terminé ».
Ainsi « subsister », « être mesuré », « être terminé » sont trois caractères réellement distincts pour tout étant créé,
primordialement pour l’Humanité assumée. Ces trois caractères se réfèrent respectivement au « suppôt », à
l’« essence », l’« acte d’être ».
4 Il serait plus simple, pensera-t-on, de formuler le même argument d’une manière positive : « Ce qui concerne la
nature est subordonné à ce qui concerne la personne. Or (I) se réfère à la nature, et (S) à la personne. Donc (I) est
subordonné à (S) ». – Mais, ainsi exprimée, l’inférence est privée de portée réelle parce qu’elle manque de rigueur au
point de vue métaphysique. La correspondance exprimée par le mot « concerne » n’est pas assez précise pour
permettre de déduire positivement et « ex propriis » la sub-ordination de (I) à (S), de la sub-ordination de la « nature »
à la « personne ». La rigueur est l’humble honnêteté de l’esprit dans l’approche du mystère… dont l’obscurité est ainsi
pâtie, dans la raison, sous la forme d’une laborieuse « complication ». « Fides quærens intellectum ». Cette quête n’est
possible qu’en vertu de l’Amour. Nous nous permettons de le rappeler au lecteur.



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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Invité Sam 20 Avr 2013 - 22:07

Je trouve un peu compliqué ce texte.
Je préfère m'exprimer dans mes mots.

C'est un texte de théologie, Michael, et il demande réflexion et méditation morceau par morceau pour être assimiler. Certes ce que tu dis

Pourquoi co-rédemptrice?

Tout simplement parceque Marie a souffert d'une façon particulière et unique pour la rédemption du genre humain dans une union parfaite avec son divin fils pour nous racheter en prenant bien soin de projeter tous les regards sur Jésus et non sur elle-même.

Jésus a tellement aimé sa mère.Il ne dit pas qu'elle est rédemptrice mais bien co-rédemptrice.
Sans le Oui de Marie,la rédemption n'aurait jamais eu lieu.

Il ne faut jamais perdre de vue aussi,que Marie n'a jamais commis un seul péché de son vivant.
Elle est l'Immaculée Conception,la Mère de Dieu.
Ceux qui ont lu les évangiles de Maria Valtorta savent à quel point Marie a souffert.
Une co-rédemptrice comme Marie,il y en aura jamais deux.
Marie est vraiment dans une classe spéciale qui ne sera jamais égalée par personne et de loin.

est plus simplement dit et a sa valeur.
Cependant je le savais déja, tu prêches une convaincue mon ami !
C'est grâce à toi que j'y ai prêté plus d'attention quand tu m'as parlé du dogme.
Ce n'est pas le hasard. D'ailleurs ne dit-on pas que le hasard c'est "Dieu qui voyage incognito" ?
Et ensuite ce texte (c'est sans doute quelqu'un qui l'a trouvé sur internet et me l'a imprimé.
Car je n'ai pas toujours eu d'ordinateur à la maison.)
Que je le retrouve maintenant ce ne peut être une coïncidence...
Je vais m'y "atteler" : c'est important pour moi d'aller un peu plus loin
dans la réflexion pour comprendre "le pourquoi du comment".
Je suis une véritable obsédée textuelle ! Rigole
Et peut-être qu'il y en a d'autres que moi sur le forum ?
Je te remercie pour ta réponse.
Union de prières. Amicalement
.MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Bisous10

MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  2_coeu49
"Quand je dis Dieu, c'est un poème,
c'est une étoile dans ma vie,
du feu qui coule dans mes veines,
un grand soleil pour aujourd'hui ! "

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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Michael Dim 21 Avr 2013 - 4:06

@Étoile bleue
Quelquefois,les théologiens et les études approfondies me mêle plus, qu'il m'aide.
Je ne suis pas du genre intellectuel.
Les longs textes en général m'ennuie plus, qu'autre chose.
J'aime la simplicité et sur ce forum,les gens qui s'expriment avec le cœur.
Comme tu peux le constater,il n'y a rien de compliquer dans mes écrits.
Ma plus belle et meilleure référence sur la compréhension des évangiles est
Maria Valtorta ,même sur un sujet d'une aussi grande importance.
Amicalement.

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MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  Empty Re: MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.

Message par Invité Dim 21 Avr 2013 - 4:38

Quelquefois,les théologiens et les études approfondies me mêle plus, qu'il m'aide.
Je ne suis pas du genre intellectuel.

Je ne sais pas vraiment si de mon côté je suis une intellectuelle
ou pas, certains pourraient le penser, seulement à cause des diplômes peut-être.
Mais pour moi ce n'est pas ce qui est le plus important. Mon père m'a dit lorsque
j'étais enfant "un homme avec une grande intelligence mais sans coeur, devient
vite un monstre mais un homme avec peu d'intelligence mais avec du coeur, saura toujours mieux
se faire aimer de tout le monde et il m'a mis le marché en main en me demandant de choisir.
j'ai choisi en lui disant : Nous ne choisissons pas d'être intelligent ou pas, nous naissons avec
tous plus ou moins d'intelligence. Par contre nous avons tous un coeur pareil
et s'il est vrai que c'est là que Dieu vient y faire sa demeure, c'est là aussi qu'il y aura
aussi plus de lumière et là où nous sommes le plus éclairé aussi. Alors j'ai dis à mon père, que pour moi
c'était le coeur le plus important, c'était lui le maître et quelque soit mon intelligence il ne serait que
le serviteur de mon coeur. J'avais 11 ans et je m'en souviendrais toujours car mon père
m'a fait promettre qu'il en serait toujours ainsi, même en grandissant car il m'a dit tu as raison ma chérie,
Lorsque tu mets l'intelligence au servir de ton coeur, tu réussiras toujours mieux tes projets.
Là il m'a rappelé une épisode vécue lorsque j'étais plus petite encore. Je devais absolument faire un séjour à la
campagne à cause de ma santé me séparer de ma famille et le directeur
d'une maison d'enfants étaient venue me chercher et je me cramponnais à la main de mon père.
Alors pour m'apprivoiser le monsieur m'a dit qu'il connaissait mon surnom en indien, Râni ; il m'a demandé
qui t'a donné ce surnom.alors j'ai regardé mon père qui était bouleversé; Ma mère a répondu pour moi:
C'est son père. Pour me faire sortir un mot il a dit je sais ce que cela veut dire reine, mais une reine
sans royaume c'est pas grand chose ! A la surprise de tout le monde j'ai répondu que j'en avais un.
Alors le monsieur a fait mine de ne pas me croire. aussi je suis arrivée à vaincre ce pétard de timidité
qui me retenait un peu prisonnière et je lui ai dit: mon royaume Monsieur c'est le coeur de tous ceux
que j''aime et qui m'aiment. Et tu vois je ne suis pas comme les méchants, pour agrandir mon royaume,
il faut que j'aime encore plus fort, hein papa. Le monsieur m'a tendu les bras en me disant vient agrandir
ton royaume avec mon coeur. Le séjour s'est mieux passé ensuite.
Le Seigneur m'a rappelé cette épisode en me disant que c'était son Royaume que j'avais pressenti.
Malgré le temps, les épreuves, je n'ai pas changé, mon ami J'ai toujours privilégié le coeur et accueilli les gens
tels qu'ils sont. Je fuis les agressifs c'est tout.

J'aime la simplicité et sur ce forum,les gens qui s'expriment avec le cœur.
Comme tu peux le constater,il n'y a rien de compliquer dans mes écrits
.

Moi de même cher Michael, la preuve c'est que je t'aime bien.

Ma plus belle et meilleure référence sur la compréhension des évangiles est
Maria Valtorta ,même sur un sujet d'une aussi grande importance.

J'aime bien les Evangiles de Valtorta ellles m'ont procuré à l'époque beaucoup d'informations dont j'avais besoin,
mais pour moi la bible restera mon livre privilégiée. L'Esprit Saint me guide et supplée à mes défaillances quand il le faut et j'en rends grâce à Dieu.

Je t'aime grâce à lui avec l'Amour de Dieu, Michael et tel que tu es.
Si je me plonge dans les textes et autres pour mieux comprendre c'est seulement,
dans le but de mieux servir Dieu et ceux qui m'entourent Parce que j'ai un engagement à tenir
et une promesse que j'ai faite à Dieu quand il m'a guéri d'un cancer qui a failli m'emporter.
Et pour cela je lis des livres plaisants et des moins plaisants.
J'ai cru que ces textes-ci t'intéresseraient du fait du 5ème dogme. C'est apparemment une erreur.
Ta façon de t"exprimer est claire et concise, et très bien comme elle est.
Cependant pour contrer les opposants il faut aligner des arguments.
A l'époque des hérésies cathares Saint Dominique a fondé l'ordre des prêcheurs
pour contrer avec la connaissance de la bible les fausses idées, j'ai aidé un prêtre, le Père Trouslard
qui combattait les sectes en rassemblant les documents pour lui. J'ai donc lu des livres dont je me serais passé.
Voilà, ceci explique cela, Michael. J'espère que de mon côté je ne suis pas trop confuse.
Mais S'il te plaît ne me mets pas l'étiquette d'intellectuelle et ne me range pas dans un placard.
Chaque personne est un monde à découvrir dont on ne connaît pas forcément toutes les facettes.
En Inde nous disons qu'à écouter et découvrir les autres nous vivons plusieurs vies
car leurs vies viennent compléter la nôtre.Pour cela nous devons
non seulement avoir le coeur ouvert mais l'esprit aussi . Du moins c'est ce que je crois
Amicalement.
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c'est une étoile dans ma vie,
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Message par Michael Dim 21 Avr 2013 - 13:32

Bonjour Étoile bleue!!!
J'aime beaucoup la façon dont tu t'exprimes en toute simplicité.
C'est toujours un grand plaisir pour moi de te lire,tu ne perds pas ton temps avec moi.
Pour les textes,sur ce sujet,c'est comme du ''superflu'', pour moi.
C'est tellement clair dans mon esprit ce 5iem dogme marial que j'aimerais tant voir promulgué.

Co-rédemptrice,médiatrice et avocate,il y a très longtemps que j'ai assimilé ces titres.
Ma meilleure référence pour mieux comprendre les titres de médiatrice et avocate est St-Louis Marie Grignion de Montfort.
Amicalement.


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Message par Invité Dim 21 Avr 2013 - 21:06

C'est toujours un grand plaisir pour moi de te lire,tu ne perds pas ton temps avec moi.

Merci Michael. je suis contente que tu me soutiennes, je suis une soeur qui a besoin de ton approbation, par bien des côtés tu es plus cool et tempéré que moi ! Je compte sur toi, dis-moi toujours franchement ce que tu penses même lorsque tu ne partages pas le même avis que moi. Cela peut-êre un garde-fou au contraire et m'éviter de me scratcher un peu plus loin !

Pour les textes,sur ce sujet,c'est comme du ''superflu'', pour moi.

J'ai pris note de tes préférences, c'est okay j'ai compris mon erreur, est-ce que tu souhaites que j'enlève la dédicace ? Je ne peux le faire qu'avec ton accord. De toute façon il n'y a pas de soucis pour avoir ouvert ce fil, je pense que cela doit intéresser d"autres soeurs et frères..

Amicalement.[/color]
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Message par Michael Dim 21 Avr 2013 - 23:50

Bonjour Étoile bleue!!!
Ne change rien,j'ai apprécié le tout.

C'est difficile quelquefois de bien se faire comprendre par les écrits.
C'est par gentillesse et respect de ta personne que j'ai tout simplement mentionné que les textes déposés étaient du superflu pour moi..
Pour moi oui,mais peut-être que pour d'autres non.
C'est juste une question de ne pas te faire perdre ton temps,car pour moi tel que je l'ai écrit,il y a très longtemps que c'est clair dans mon esprit.(Rédemptrice,Médiatrice et Avocate)

Pour les longs textes,comme tu sembles ouverte aux suggestions,utilise le ''gras''(B) pour me ou nous faire comprendre ce qui t'as touchée.

Il y a aussi la fonction souligné ''U'' que j'utilise souvent et l'italique(I)

Je connecte avec toi,je trouve ça vraiment plaisant,et tout ça en très peu de temps.C'est grâce à St-Michel Archange pour qui je voue une admiration sans borne.Il y est, pour beaucoup. Wink

***Je ne passe pas beaucoup de temps sur le site,j'ai tellement à faire....Si jamais tu me cherches,ou un autre membre en particulier,un autre petit truc,clique sous mon prénom Michael(sous mon avatar en vert) et il va t'emmener directement sur les sujets sur lesquels je me suis prononcé.
Je préfère de beaucoup les conversations publiques que les M.P.que j'utilise que très rarement.


Bonne journée Étoile bleue.
Union de prières.


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Message par Invité Lun 22 Avr 2013 - 4:19

Cher Michael,

Je ne te proposais pas d'enlever le fil mais ton prénom dans le titre du fil si cela te gêne. Dis comme ça, je suis peut-être plus claire
Quant au fil, bien sûr je ne peux pas car ce serait un geste arbitraire pour ceux qui s'y intéresse, nous sommes d'accord la dessus.
je continuerai demain le fil de la discussion. Je m'en vais dormir.
Merci pour ta réponse. Bonsoir et à +



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Message par Invité Lun 22 Avr 2013 - 11:35

Cher Michael,
Je reprends la discussion. je te prie de m'excuser pour hier j'ai eu un coup de fatigue écrasante qui m'est tombée dessus sans prévenir. Il faut dire que ce Week-end, une ex-collègue de travail m'avait confié son père qui est "eizheimer" et son fils et elle est venu les chercher plus tard que prévu car elle a eu un souci de voiture. Son père étant plutôt "agité", je n'ai pas dormi du tout entre samedi et dimanche.
Hier n'arrivant plus à aligner mes idées, j'ai dû abréger ton message !


C'est grâce à St-Michel Archange pour qui je voue une admiration sans borne.Il y est, pour beaucoup.

J'ai beaucoup d'admiration pour l'Archange Saint Michel et il compte tellement pour moi que je l'ai pris pour parrain du Ciel tandis que Sainte Anne est ma marraine du ciel, mais elle est bien plus que ça comme tu le sais ! Cependant j'ai la présence continuelle d'un autre magnifique Archange c'est Saint Raphaël, le Compagnon du jeune tobie dans la Sainte Bible. Les Saints Anges sont nos amis de lumière : Ils sont magnifiquement beaux et bons ! Ils rayonnent d''Amour.

C'est grâce à St-Michel Archange pour qui je voue une admiration sans borne.Il y est, pour beaucoup.


Je ne peux te dire explicitement pourquoi ici, mais je pense plutôt que c'est maman Marie. En ce qui me concerne du moins, c'est le 5ème dogme et ta façon passionnée de le défendre et de m'exprimer ton Amour pour notre Maman.
J'ai dit ce frère là, c'est quelqu'un ! ensuite, il y a eu le clash avec le film que tu sais. Je préfère ne pas m'étendre là dessus.
Je t'offre cette petite image de Maman Marie pour qu'eele t'accompagne dans les fils et te protège, mon ami.

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Pour les longs textes,comme tu sembles ouverte aux suggestions,utilise le ''gras''(B) pour me ou nous faire comprendre ce qui t'as touchée.

Okay, je note. Cependant je ne suis pas douée au niveau de cela : apparemment ma soeur Carine et toi l'êtes plus en la matière !

Permets-moi de te reposer la question : souhaites-tu que j'enlève ton prénom dans le titre ou l'intitulé de ce fil ?

Merci pour tout. Que Dieu te Bénisse, mon ami.

Ta soeur en christ.

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Message par Michael Lun 22 Avr 2013 - 13:13

@Étoile bleue
Pour le titre,il serait peut-être l'heure de le changer pour donner la chance à d'autres âmes de pouvoir intervenir dans cette discussion.
Tu pourrais l'intituler ''Rélexions sur le dernier dogme marial,commentaires diverses..''
(simple suggestion)

En ce qui concerne St-Michel Archange,j'ai vraiment une relation privilégiée avec lui.C'est une toute autre histoire!!!

Je comprend ta fatigue....félicitations pour ces beaux gestes concrets qui plait et touche tellement Notre Seigneur.

Pour le ''clash'' sur la série....moi aussi,je préfère m'abstenir d'en parler.Il y aurait eu tellement de belles choses à dire.....la page est tournée.

Amicalement.


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Message par Invité Lun 22 Avr 2013 - 14:35

D'accord Michael pour le titre mais j'espère qu'il ya des personnes qui vont mener le débat car je ne sais pas faire de ce côté là.
Embarassed

Merci beaucoup pour tes conseils. J'enlève juste ton prénom Michael  Sad

Bonne journée à toi  .

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Message par spiri Lun 22 Avr 2013 - 23:23

Bien oui, c'est l'évidence même,

C'est l'heure de marie.

Elle fait pârtie de la trinité.

A trois fontaines bruno cornacchiola a vu marie en 1947

elle lui a dit "je suis celle qui suis dans la trinité"

jc
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Message par Invité Mar 23 Avr 2013 - 1:07

Bien oui, c'est l'évidence même,

C'est l'heure de marie.

Oui Jean Charles, c'est certain, Je crois même que l'Eglise doit en être persuadée. Le Saint Père a fait un geste magnifique qui le prouve : Il a consacré son pontificat à Notre Dame de Fatima !

A trois fontaines bruno cornacchiola a vu marie en 1947

elle lui a dit "je suis celle qui suis dans la trinité"

Je connais un peu, c'est en Italie.

C'est une certitude pour moi, sans hésitation j'adhère à y croire de tout mon coeur. Elle a porté l'Enfant Dieu dans son sein, épouser complètement la Volonté de Dieu et s'y est conformée tout au long de sa Vie.
Maman Marie mérite tous les honneurs que Lui rend l'Eglise Catholique et bien plus encore.

Ma vie est consacrée à Jésus et Maman Marie. Dieu veut le triomphe du Coeur Immaculée de Marie, et le plan pour que cela arrive est en marche, je puis vous l'assurer. Cependant Dieu seul est Maître du temps et nous ne savons pas quand, nous ne pouvons seulement en contempler les  prémices.

Alors prions tous d'un même coeur avec une grande espérance sans nous décourager pour que cet événement tant attendue arrive, Jean Charles.
Merci pour tes remarques. Fraternellement.
MARIE EST CO-RÉDEMPTRICE.  4ebaee10


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