L'origine de la devise "Miserando atque eligendo" du Pape François
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L'origine de la devise "Miserando atque eligendo" du Pape François
C’est en suivant sur Twitter une de ces courtoises discussions entre clercs que j’ai intercepté cet éclaircissement tant recherché par ailleurs : la devise du Pape provient d’un sermon de saint Bède le Vénérable, moine et docteur de l’Eglise.
Merci donc au Père Nicolas Buttet qui a fait cette trouvaille, à l’abbé Fafart et à l’abbé Rimaz et voici cette devise replacée dans son texte d’origine :
« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane; son nom était Matthieu. « Suis-moi », lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa miséricorde… Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit « Miserando atque eligendo », il lui dit : «Suis-moi», c’est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché…. Matthieu se leva et le suivit.
Rien d’étonnant que le publicain, au premier appel impérieux du Seigneur, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, négligeant les biens temporels, il ait adhéré à celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est que le Seigneur qui l’appelait de l’extérieur par sa parole le touchait au plus intime de son âme en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens temporels sur la terre était en mesure de lui donner dans le ciel un trésor incorruptible. Comme Jésus était à table à la maison, voilà que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent s’attabler avec lui et ses disciples. La conversion d’un seul publicain ouvrit la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs. Beau présage en vérité : celui qui devait être plus tard Apôtre et docteur parmi les païens entraîne à sa suite, lors de sa conversion, tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut ; et ce ministère de l’Évangile qu’il allait accomplir après avoir progressé dans la vertu, il l’entreprend dès les premiers débuts de sa foi.
Essayons de comprendre plus profondément l’événement relaté ici. Matthieu n’a pas seulement offert au Seigneur un repas corporel dans sa demeure terrestre, mais il lui a bien davantage préparé un festin dans la maison de son coeur par sa foi et son amour; comme en témoigne celui qui a dit: Voici que je me tiens à la porte, et je frappe : Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerais chez lui et je prendrais mon repas avec lui, et lui avec moi… Nous ouvrons notre porte pour le recevoir à l’appel de sa voix lorsque nous donnons notre libre assentiment à ses avertissements intérieurs ou extérieurs et quand nous mettons à exécution ce que nous avons compris que nous devions faire. Et il entre pour manger, lui avec nous et nous avec lui, parce qu’il habite dans le coeur de ses élus, par la grâce de son amour; ainsi il les nourrit sans cesse par la lumière de sa présence afin qu’ils élèvent progressivement leurs désirs, et lui-même se nourrit de leur zèle pour le ciel comme de la plus délicieuse nourriture ».
Source :
http://www.chretiente.info/201303150315/lorigine-de-la-devise-du-pape-francois-miserando-atque-eligendo/
Merci donc au Père Nicolas Buttet qui a fait cette trouvaille, à l’abbé Fafart et à l’abbé Rimaz et voici cette devise replacée dans son texte d’origine :
« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane; son nom était Matthieu. « Suis-moi », lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa miséricorde… Il vit le publicain, et parce qu’il le vit d’un regard qui prend pitié et qui choisit « Miserando atque eligendo », il lui dit : «Suis-moi», c’est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché…. Matthieu se leva et le suivit.
Rien d’étonnant que le publicain, au premier appel impérieux du Seigneur, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, négligeant les biens temporels, il ait adhéré à celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est que le Seigneur qui l’appelait de l’extérieur par sa parole le touchait au plus intime de son âme en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens temporels sur la terre était en mesure de lui donner dans le ciel un trésor incorruptible. Comme Jésus était à table à la maison, voilà que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent s’attabler avec lui et ses disciples. La conversion d’un seul publicain ouvrit la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs. Beau présage en vérité : celui qui devait être plus tard Apôtre et docteur parmi les païens entraîne à sa suite, lors de sa conversion, tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut ; et ce ministère de l’Évangile qu’il allait accomplir après avoir progressé dans la vertu, il l’entreprend dès les premiers débuts de sa foi.
Essayons de comprendre plus profondément l’événement relaté ici. Matthieu n’a pas seulement offert au Seigneur un repas corporel dans sa demeure terrestre, mais il lui a bien davantage préparé un festin dans la maison de son coeur par sa foi et son amour; comme en témoigne celui qui a dit: Voici que je me tiens à la porte, et je frappe : Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerais chez lui et je prendrais mon repas avec lui, et lui avec moi… Nous ouvrons notre porte pour le recevoir à l’appel de sa voix lorsque nous donnons notre libre assentiment à ses avertissements intérieurs ou extérieurs et quand nous mettons à exécution ce que nous avons compris que nous devions faire. Et il entre pour manger, lui avec nous et nous avec lui, parce qu’il habite dans le coeur de ses élus, par la grâce de son amour; ainsi il les nourrit sans cesse par la lumière de sa présence afin qu’ils élèvent progressivement leurs désirs, et lui-même se nourrit de leur zèle pour le ciel comme de la plus délicieuse nourriture ».
Source :
http://www.chretiente.info/201303150315/lorigine-de-la-devise-du-pape-francois-miserando-atque-eligendo/
Bénédicte777- Combat avec l'Archange Michel
- Messages : 1122
Inscription : 27/01/2012
Re: L'origine de la devise "Miserando atque eligendo" du Pape François
Merci Bénédicte pour cette information.
carine- Gloire à toi Seigneur Jésus-Christ
- Messages : 4319
Localisation : France
Inscription : 28/10/2009
Re: L'origine de la devise "Miserando atque eligendo" du Pape François
Et pour confirmer le contexte, voici un autre texte tiré de Zénith, et qui précise que les deux verbes constituent le blason du nouveau Pape. Voici le texte :
Miséricorde et élection sont les thèmes évoqués par la devise du pape François.
Le pape François, annonce aujourd'hui officiellement le Vatican, conserve en effet sa devise épiscopale : « Miserando atque eligendo » - "par miséricorde et par élection".
Elle est inspirée par une homélie de saint Bède le Vénérable (672/673-735), docteur de l’Eglise, dans laquelle celui-ci commente l'appel de Lévi (Matthieu) par Jésus.
L'homélie de Bède le Vénérable dit: « Jésus vit un publicain et en le regardant avec un sentiment d'amour il le choisit en disant: Suis-moi » (Hom. 21; CCL 122, 149-151) [« Vidit ergo Iesus publicanum et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi Sequere me »].
Le pape fait en effet remonter sa vocation à la fête de saint Matthieu (21 septembre), de 1953, lorsqu’il aurait renoncé à déclarer sa flamme à une jeune fille – rapporte sa sœur Maria Elena - pour répondre à l’appel du Christ à le suivre dans la vie sacerdotale.
Lors d’une confession, il a dit avoir fait « l’expérience de la miséricorde divine » – thème de son premier angélus et de sa première homélie hier, 17 mars, au Vatican -, et il se sentit « appelé », à l’instar de saint Ignace de Loyola.
Objet de miséricorde et élu : ce sont donc les deux thèmes de la devise du souverain pontife qui conserve aussi son blason épiscopal
Fraternellement.
__________________________________________________________
"Quand je dis Dieu, c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie, du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !"
Miséricorde et élection sont les thèmes évoqués par la devise du pape François.
Le pape François, annonce aujourd'hui officiellement le Vatican, conserve en effet sa devise épiscopale : « Miserando atque eligendo » - "par miséricorde et par élection".
Elle est inspirée par une homélie de saint Bède le Vénérable (672/673-735), docteur de l’Eglise, dans laquelle celui-ci commente l'appel de Lévi (Matthieu) par Jésus.
L'homélie de Bède le Vénérable dit: « Jésus vit un publicain et en le regardant avec un sentiment d'amour il le choisit en disant: Suis-moi » (Hom. 21; CCL 122, 149-151) [« Vidit ergo Iesus publicanum et quia miserando atque eligendo vidit, ait illi Sequere me »].
Le pape fait en effet remonter sa vocation à la fête de saint Matthieu (21 septembre), de 1953, lorsqu’il aurait renoncé à déclarer sa flamme à une jeune fille – rapporte sa sœur Maria Elena - pour répondre à l’appel du Christ à le suivre dans la vie sacerdotale.
Lors d’une confession, il a dit avoir fait « l’expérience de la miséricorde divine » – thème de son premier angélus et de sa première homélie hier, 17 mars, au Vatican -, et il se sentit « appelé », à l’instar de saint Ignace de Loyola.
Objet de miséricorde et élu : ce sont donc les deux thèmes de la devise du souverain pontife qui conserve aussi son blason épiscopal
Fraternellement.
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"Quand je dis Dieu, c'est un poème, c'est une étoile dans ma vie, du feu qui coule dans mes veines, un grand soleil pour aujourd'hui !"
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