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saint philippe de Néri

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Message par angèle Ven 26 Oct 2007 - 23:28

[b]

j'aimerai lire la vie de Saint Philippe de Néri surnommé le Saint de

la joie, mais je n'ai rien trouvé à ce jour, pourriez-vous m'aider?

merci. Remerciement

angèle.
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Message par Danielle Sam 27 Oct 2007 - 2:38

Je ne connais pas ce Saint, faudrait faire une recherche sur Google...
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Message par Philippe-Antoine Sam 27 Oct 2007 - 15:34

... j'ai déjà trouvé ceci (en attendant de trouver mieux...)

http://users.libero.it/luigi.scrosoppi/santi/filippofra.htm

Cordialement Smile

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Message par Philippe-Antoine Sam 27 Oct 2007 - 15:55

...quelques anecdotes :

On trouve de charmants détails sur Philippe Néri, dans le livre queJouhandeau a consacré à ce saint.Le plus aimable dans le caractère et dans la vie du fondateur del’Oratoire, c’est la gaieté qu’il déploya dans toutes les occasions de sonexistence, qui dura quatre-vingts années. Jamais « les formes extérieuresde la sainteté » n’ont pris un tour plus séduisant que chez Philippe Néri.Saint Philippe, vêtu comme un clochard, respirant avec des mines depitre un bouquet de genêts, éclatant de rire au milieu des cérémonies lesplus solennelles, tirant la barbe des suisses pontificaux, accablant debrocards les cardinaux et même les papes pour les ramener à la modestieséante à toute créature humaine, est un saint délicieux. Faire de labouffonnerie une des conséquences de la sainteté est une trouvaillesublime et mystérieuse. C’est la démarche d’un esprit pour qui tout estsur le même plan : le plan divin.Saint Philippe se servait du rire comme d’un boucIier, quand laprésence de Dieu se faisait trop envahissante. Il combattait Dieu avec lesarmes mêmes de Dieu. L’extase le guettait à chaque instant. La seulepensée fugitive de Dieu lui communiquait une joie si surhumaine qu’elleabolissait les contraintes de la nature. Au milieu d’un froid glacial, enplein hiver, vêtu de sa seule chemise, il étouffait de chaleur ; onentendait quelquefois son cœur battre à distance (ce cœur, d’ailleurs,avait une telle force qu’il lui défonça deux côtes : on s’en aperçut àl’autopsie) ; ses pieds quittaient la terre et il se mettait à léviter. Rien nel’embarrassait comme ces manifestations lorsqu’elles se produisaient enpublic : son humilité en souffrait. Il s’arrachait à Dieu par le rire.L’épisode de la barbe du suisse se situe le 11 février 1590. Philippeavait soixante-quinze ans ; il se trouvait sur le parvis de l’église de laVallicella à Rome pour accueillir la procession qui venait lui remettredes reliques de la part du pape. À la vue du cortège des cardinaux, au sondes fanfares et des cantiques, Philippe se sent transporté de joie, soulevé
par l’Esprit, et sur le point de perdre pied. Que faire ? Il se précipite surl’un des suisses pontificaux qui font la haie, hallebarde au poing, et luiattrape la barbe à pleines mains ; il le félicite de cette belle barbe,accompagne ses paroles de caresses, de mines et d’éclats de rire. EtJouhandeau conclut : « Passé le danger de léviter, ouf ! »Saint Philippe Néri avait reçu le don d’opérer des miracles, et ils’ingéniait à en diminuer le caractère surnaturel. Un jour il prit entre sesmains le visage d’un impotent, qui retrouva de ce fait l’usage de sesjambes. « Tu vois bien que ce n’était rien ! » dit Philippe. Il voulait à toutprix qu’on n’allât pas imaginer que Dieu pût le traiter comme il acoutume de traiter les saints.Dans sa vieillesse, Dieu l’habitait si fortement qu’il dut renoncer àcélébrer la messe en public : on ne pouvait plus la suivre. Elle durait desheures entières. Rien ne lui échappait du mystère qu’il célébrait. À ladéformation du calice, on s’apercevait qu’il en avait mordu le métal. Jusqu’à son dernier soupir, Philippe fut gai et drôle. La joiechrétienne lui apparaissait comme un défi à la malheureuse condition del’homme sur la terre. Il soutenait que les deux marques du diable sont latristesse et le goût pour la logique. Cet homme, dont la sagesse était sigrande et les plaisanteries si vives qu’on l’appelait le « Socrate romain »,dont le charme a fasciné des foules, qui dirigeait les cardinaux, les papeset les savetiers, qui inspirait une affection passionnée aux chiens et aux chats, qui n’eut jamais une pensée égoïste, mourut vierge et dans un étatde pureté presque inimaginable. Aucun homme n’a tant ri que lui ; aucun n’a été pleuré davantage. Il a apporté au monde la révélation que rien neconvient mieux à un saint qu’un certain abandon, et une hilarité de bonaloi, signes caractéristiques de la liberté des Enfants de Dieu.

Jean DUTOURD de l’Académie française
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Message par Charles-Edouard Lun 29 Oct 2007 - 21:37

saint philippe de Néri 0526

Florentin de naissance, il passa les trois-quart de sa vie à Rome et y devint si populaire et d'une sainteté si universellement reconnue qu'il deviendra, après saint Pierre, un second patron de la Ville Eternelle. Il présente cette étonnante combinaison d'une piété nourrie des Pères du Désert, avec un ministère actif , spécialement auprès de la jeunesse.
Chez lui, la bonne humeur, voire l'hilarité, s'allie à l'évangélisme le plus limpide. S'étant laissé élever à la prêtrise, il y gagna les plus fervents de ses jeunes convertis.
La communauté qu'ils formèrent autour de lui, tire son nom :" l'Oratoire", des soirées de très pieuses mais très libres et très joyeuses méditations dont il était l'animateur.
Ce saint étonnant qui allie à la culture la plus raffinée une sainteté évangélique et une bonne humeur qui ne se refuse pas à la mystification, enchantera ses compatriotes contemporains puis ravit en France, au siècle suivant, ceux qui fonderont à leur tour l'Oratoire de France : le futur cardinal de Bérulle et le Père de Condren.
Et si même un sceptique aussi inguérissable que Goethe a pu se sentir un dévôt de saint Philippe sans en arriver à partager la foi, il est tout aussi typique qu'un grand universitaire d'Oxford, J.H. Newman, converti lui pour de bon, n'ait pas cru pouvoir se mettre à une autre école que celle de saint Philippe Néri.
Pour son action auprès des jeunes et sa gaieté contagieuse, il fut avec saint François de Sales, l'un des saints préférés de saint Jean Bosco.

Saints ou Saintes ayant porté le même prénom:
Philippe
(1er s.)
Philippe
Un des apôtres du Christ (1er s.)
Philippe
(+ 304)
Philippe
(+ 580)
Philippe Benizi
Général de l'Ordre des Servites de Marie (+ 1285)
Philippe d'Argirion
(5ème s.)
Philippe de Bourges
Philippe Berruyer, archevêque (+ 1261)
Philippe de Jésus
(+ 1597)
Philippe de Moscou
Métropolite de Moscou et de toute la Russie (+ 1569)
Philippe de Novgorod
(+ 1557)
Philippe de Vienne
(6ème s.)
Philippe Howard
Laïc Anglais (+ 1595)
Philippe le Diacre
"Apôtre de la Palestine" (+ 80)
Philippe Powel
(+ 1646)
Philippe Siphong
(+ 1940)

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Message par angèle Lun 29 Oct 2007 - 23:53


Merci à tous, pour ces renseignements sur st philippe.
je vais chercher des biographes. à bientôt. angèle.
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Message par Dousig Jeu 8 Nov 2007 - 21:12

Il existe une biographie de saint Philippe, écrite par Louis Ponnelle et Louis Bordet. J'ai trouvé aussi ce lien :

http://pourlunite.com/conferences/philipperayet1000.pdf
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Message par Dousig Jeu 8 Nov 2007 - 23:11

CHAPITRE IX :

L'ESPRIT DE SAINT PHILIPPE NERI :
(extrait de sa biographie par Louis Ponnelle et Louis Bordet)

Après sa mort, Philippe survit dans la mémoire de ses disciples. Les apparences mortelles de l'homme ne sont plus, mais son esprit demeure. Comme nous avons raconté sa vie, essayons de saisir l'esprit qui s'en dégage. Ou plutôt rassemblons en un seul endroit les traits épars de cet esprit qui maintes fois déjà s'est montré dans ses propos et sa conduite.

Esayons surtout de recueillr sa doctrine. De cette doctrine ne nous dissimulons pas pourtant que l'influence tenait à une vertu qui émanait de sa personne plus qu'au sens des paroles. Tarugi l'expliquait un jour à Frédéric Borromée : il vantait "... cette façon de gouverner le âmes avec l'Esprit... plutôt qu'avec les directives de longs discours. Que Votre Seignerie , ajoutait-il dans ne pensée magnanime, fasse bon marché de la faculté raisonnante et de la dialectique et qu'enchaînant son intelligence, elle cherche à s'emparer de Dieu qui parle par ce saint homme de vieillard !" Nous qui n'avons connu Philippe qu'à travers les documents de son histoire, qui n'avons pu entrer en contact immédiat avec son âme, nous avons donc perdu la meilleure part de son esprit.

Cette doctrine où la dispariton de Philippe creuse une si profonde lacune, n'espérons pas d'ailleurs que nous allons la reconstituer en un corps dnt les parties se tiennent. Philippe n'est pas une têter déductive. Il n'a jamais professé de sysème. Il n'a aucun goût pour l'abstrait. Nulle part, il ne démontre il n'étale ses idées avec des raisonnements suiis. A la fin du Dialogue, sur la "Joie chrétienne", le charme de l'oeuvre n'empêche pas que nous soyons déçus. Notre curiosité attendait le moment où Philippe prendrait enfin la parole. Avant lui, chacun des convives a tenu le discours qui convenait à son personnage. Quel sera maintenant l'enseignement propre de Philippe ?

Qu'a-t-il à nous exposer sur la joie chrétienne ? Rien sans doute, car il se cntente de ompiler les avis des autres orateurs : contemplation des choses célestes, dévouement aux âmes, conversations entre amis pieux, méditation de la mort, abnégation, dévotion aux saints, bienfaisance, c'est tout cela ensemble qui, d'après lui engendre la joie chrétienne. L'auteur du Dialogue n'a pas trouvé à lui prêté de conclusion personnelle. A défaut des arguements originaux, avec lesquels Philippe aurait pu recommander la joie, tout ce qu'il faut retenir ici, cette donc cette recommandation même, c'est le plaisir qu'il a de présider la discussion engagée sur ce thème. Où que nous portions ailleurs nos recherches, nous n'arons pas la main plus heureuse. Des aperçus qu'il ne justifie point de manière approfondie, des sentences détachées, ne comptons pas sur un meilleur butin.

Mais une autre considératio prélminaire ne saurait être omise. En dehors de la doctrine, plus ou moins solidement liée, il y a la façon de la proposer, qui ne le cède en importance à la dctrine elle-même, ou plus exactement qui en est une partie, n'eût-elle jamais été traduite en théorie. Nous devons regarder non seulement ce que dit Philippe, mais comment il le dit et le fait accepter de ses auditeurs.Quand il n'aurait enseigné que la doctrine de tout le monde, il a sa manière à lui de l'enseigner, manière engageante, anière qui répugne aux grands airs sévères et qui les raille chez Baronio, manière qu n'a rien de dominateur, manière tendre, manière patiente, manière qui s'accomode le plus possible aux pécheurs. Nous en avons relevé maints eemples au cours de cette histoire et, si besoin était, nous en relèverions encore. Mais un texte concluant de Talpa, le plus réfléchi de ses disciples, nous dispense de tout démonstration. Philippe n'est pas le seul, dit Talpa, qui ait contribué à ranimer la vie spirituelle, mais lui qui l'a "porpagée universellement" grâce à son Institut et aux inventions de son zèle, "en particulier grâce au caractère familier et humain qu'il lui a donné, et c'est là son trait distinctif.". Quels horizons ouvrent ces mots, "caractère familier et humain, familiarita et domestichezza" de la vie spirituelle, que Talpa répète encore pour bien inculquer que c'est la marque essentielle de l'oeuvre de Philippe ! i Philippe, affirme en somme Talpa, répandit partout la vie spirituelle, c'est qu'il a su la mettre à portée de tous. Philippe n'a pas écrit l'Introduction à la vie dévote, mais son action tendait au but même que le livre poursuivra bientôt. Nous sommes ainsi en présence d'un précurseur, sinon d'un inpirateur de saint François de Sales, car il ne serait pas invraisemblable que l'évêque de Genève, traçant à Philothée sa voie, se soit souvenu de Philippe.

Le premier chapitre, chapitre capital, de la doctrine de notre saint concerne donc la forme très accessible sous laquelle il présente la piété. Les autres nous seront fournis par la doctrine qu'il aexpressément professée, et avant tout par ses propos de conversation que nous trouvons abondamment relatés dans le Procès de Canonisation. Philippe ne se contraint pas quand il cause. Est-ce au contraire d'écrire qui contient sa verve ? Le fait que, dans la trentaine de lettres ou de billets qui nous restent, on ne trouve guère développée que des lieux communs de l'ascèse chrétienne, parfois, il est vrai, avec une ingéniosité et une poésie peu courante. Même le sonnet, unique épave de ses poésies, n'exprime pas un sentiment très rare, avec cette plaine de l'âme sur la condition qu'elle subit ici-bas :

Où espérance, désir, joie, et dépit
La font errer si loin d'elle-même
Qu'elle ne voit pas, _ et pourtant elle l'a tojours devant elle, _
Celui dont l'aspect seul lui donnerait le bonheur...

Quelle prison la retient, que d'ici elle ne puisse
Partir, et enfin fouler aux pieds les étoiles,
Vivre toujours à Dieu et à soi-même mourir ?

Phlippe était-il plus personnel dans les ermons de l'Oratorio ? Le petit nombre de canevas que nous possédons ne nous inclinent pas à le croire. L'un d'entre eux nous frappe par ses pensées subtiles et gracieuses. Philippe expose que l'amour de Dieu se définit en cinq états qui s'échelonnent. Ce sont là comme cinq miroirs où, par catégories, chacun se voit reflèté au degré où il est parvenu. Le lien de ces états est une confiance grandissante à lauqelle Dieu Dieu répond par une libéralité d plus en plus large, en sorte qu'au cinquième et dernier degré, Dieu se donnant tout entier à l'âme qui ne désire plus que lui, l'amour réalise dans l'union sa perfection. A ce degré l'âme aime Dieu comme l'épouse l'époux et ne saurait s'occuper que de pensées d'amour. Mais, avant de monter jusque-là, elle avait débuté dans la crainte ; alors elle aimait Dieu comme le serviteur aime son maître. Puis elle l'avait aimé comme le malade son médecin, souhaitant de lui la guérison de ses fautes. Puis, comme l'ami à son ami, les grâces de Dieu se faisant sentir, non seulement médicatrice, mais surabondantes et leines de douceur. Jésus ne dit-il pas dans l'Ecriture : Jam non dicam vos servos, sed amicos, quia quaecumque audivi a Patre meo nota feci vobis ? (Je ne vous appellerais plus serviteurs mais amis, car touut ce que je tiens de mon Père, je vous l'ai appris.) Au quatrième degré, c'est un amour de fils à père, l'âme se rappelant le titre d'héritier du royaume céleste que Dieu lui a donné. Désormais il n'y a grâce qu'elle ne soit assurée d'obtenir, car un père n'a rien à refuser à son enfent. De ces précisions et ces oppositions Philippe n'est pas l'inventeur. On découvre qu'il les a prises dans l'une des pièces du recueil poétique de Fra Jacopone da Todi. Sans doute, le jour où il les expliquait à son tour, il discourait le livre à la main, suivant l'usage qu'il avait créé. Ainsi les sermons de Philippe, d'ailleurs, n'étaient que des commentaires. Mais autre chose qu'au lieu de faire le sermon lui-même, il se contentât de questionner ou d'émettre un conseil ou une réflexion après le sermon d'un autre. La séance prenait alors un tour de conversation et il y avait plus de chances que Philippe parlât de son fond.

Venons-en à ce qui est le bien propre de notre saint. Il faut dire encore que beaucoup de pensées sont de lui, mais traduisent simplement ses observations : tout directeur de conscience aviséles aurait aussi énoncées. Chez lui du moins ces remarques de bon sens abondent. Les larmes de dévotion ne le touchent pas : car il saitque les courtisanes sont les premières à en verser. Il se méfie pareillement de l'extrême ferveur que les femmes peuvent montrer, flamme qui s'éteint bientôt et qui déçoit le confesseur. Dans le traitement des femmes, il est d'avis, pour la veru du confesseur comme pour le bien de la pénitente, qu'il faut lui parler brièvement et sans douceur. Sa prudence était très avertie. Quand il voyait un pénitent sûr de lui, il pronostiquait des chutes certaines. Personne, quel que fût son âge ou sa constance, ne devrait se croire immunisé contre l'effet des tentations. Les précautions les plus minutieuses lui paraissaient de mise pour préserver la chasteté des jeunes gens. La parenté n'était pas une garantie à ses yeux : le démon s'insinuera, expliquait-il, et dira "femme au lieu de soeur". Chez lui, où quelques jeunes gens passent une bonne part de leurs journées, il ne les laisse jamais désoeuvrés : quand ils ne lui servent pas de lecteurs, il les occupe à faire son lit, balayer sa chambre, ranger ses meubles ou même à enfiler des grains de chapelet. Il a des conseils pleins de finesse. Qu'on ne se presse pas d'exhorter les nouveaux convertis, hommes ou femmes, à porter des vêtements plus simples : l'amour de Dieu les travaillera et ils en viendront d'eux-mêmes à plus que n'aurait exigé le confesseur. Il est utile, pour la paix des ménages, que les deux époux s'adressent au même confesseur, qui dépistera plus facilement ainsi les faux griefs qu'invente une passion jalouse.Pour convertir des esprits férus de science, comme l'hérétique Paleogo, il déclare qu'on se trompe en commançants par des raisonnements et que de simples traits de la Vie des saints valent mieux. Bien lui en prit avec Paleogo d'user lui-même de cette méthode.
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Message par Dousig Mer 28 Nov 2007 - 10:41

Tout le groupe des conseils sur la persévérance s'inspire pareillement de son expérience. Le difficile dans la vie spirituelle, c'est à son avis de tenir bon à ce qu'on entreprend. "Tu es un saint, disait-il en plaisantant au Bienheureux Giovanni Leonardi ; mais tâche de rester tel que tu es." Chez les jeunes gens, il regarde la ferveur comme un feu de paille". Il gage qu'il excitera chez n'importe qui et en peu de temps la plus belle ardeur de piété ; il est moins sûr de la faire durer. Aussi, combien recommande-t-il de modérer le zèle des débutants ! S'ils se chargent de trop d'exercices, ils se dégoûteront par la suite et on es verra tout abandonner. Mais on ne doit jamais omettre des exercices autorisés par un sage confesseur. Voilà pourquoi il n'aime pas les voyages hors de Rome, fût-ce pour aller voir des parents : on aura mille peine à sortir du relâchement auquel on cède pendant ces absences.

Le conseil de Philippe peut provenir du fond banal de la spiritualité chrétienne, mais il l'a enveloppé dans une formule pittoresque qui est de son cru. Il a une maxime favorite pour bannir l'anxiété : "Que je passe cette journée, et je ne crains pas demain", c'est-à-dire que la vie spirituelle doit être vécue au jour le jour. Pour stimuler ses pénitents, il avait coutume de dire "Dans le service de Dieu, il ne suffit pas de rire." Lui-même s'excusait de ses veilles en alléguant que "ce n'était pas le moment de dormir et que le Paradis n'est pas pour les fainéants." Sur la terre, expliquait-il, il n'y a pas de purgatoire, mais seulement le paradis et l'enfer : le paradis pour les justes qui jouissent d'un bonheur profond, même au milieu des tribulations, l'enfer pour les autres qui sont malheureux dès cette vie et le seront encore dans la vie future. (vue différente, comprenant les mêmes images : la vie religieuse est l'enfer pour les mauvais religieux, le purgatoire les jours de tentations, le paradis à cause du bonheur dont les bons religieux jouissent malgré tout.) Ou bien il assurait que "celui qui ne va pas vivant en enfer, court grand risque d'y aller une fois mort". Si lo'n veut faire des progrès, il recommande de viser haut : on n'hésitera pas à se figurer qu'n va devenir plus grand saint que saint Pierre, ou saint Paul, ou saint Dominique, ou saint François, encore que ce soit bien impossible. A ceux qui se plaignaient de leurs épreuves : " Tu n'es pas digne, tu n'es pas digne, répétait-il, que le Seigneur vienne te visiter." A une mère dont la petite fille se mourait, il dit un jour : "Tiens-toi tranquille, puisque Dieu le veut ; contente-toi d'avoir été la nourrice du Bon Dieu." Il rendait toujours courage : Dieu n'accable personne, "il laisse à tous, disait-il familièrement, quelques os à ronger." "Dieu ne veut pas rester à rien faire", disait-il encore pour expliquer les tentations qui viennent après les communions. Très attentif à enseigner l'humilité aux autres, il payait d'exemple. Un jour qu'il est malade, on l'entend déclarer : "Si j'en réchappe, je fais voeu de voulir toujours offenser Dieu", et il ajoute : "car j'attends de sa bonté qu'il me fera la grâce de ne l'offenser jamais." Il disait souvent également : "Je promets à Dieu de ne jamais faire de moi-même aucun bien ; je désespère de moi-même, mais je me confie en Dieu."C'est le même sentiment qui lui inpirait, au lieu de cett boutade, une prère sublime : "igneur, grande est la plaie de votre côté, mais si vous ne me prêtez main-forte, je la ferai plus grande."

A côté des idées courantes, en voici d'autres qui sont plus originales. Un vrai "spirituel" ne meurt pas sans que Dieu lui ait annoncé sa fin, et le signe doit être une ferveur extraordinaire. Il s'est appliqué cette croyance à lui-même : dans plusieurs maladies, le signe ayant manqué, il a prédit qu'il s'en relèverait. Il a garanti de même à ses disciples qu'ils seraient avertis de leurs derniers moments et que lui-même viendrait alors les assister comme saint François fit pour sainte Claire. La surprise de la mort serait pour le pécheur, ais Dieu laisserait au besoin à ses bons serviteurs le temps de se résigner. (Notons que Philippe ne semble pas avoir professé de tout temps des assurances aussi formelles. Vers 1575, il concluait à l'Oratorio une discussion sur le sujet disant que seuls les saints, en récompense de leurs vertus et pour calmer l'ntense désir qu'ils ont du ciel, doivent être prévenus par Dieu de leur mort.)

Inutile de revenir sur les sentiments qui l'animent à 'égard des visionnaires et des extatiques. Les guides de vie spirituelle admettent les illusions et donnent pour les dépister des règles sévères. Mais Philippe les dépasse tous en rigueur. Son premier mouvement est invariablement de défiance, même s'il admet pourtant des exceptions. On dirait avec lui que l'illusion soit de règle et le don surnaturel une exception très rare. De là des préceptes catégoriques comme celui-ci : "Si quelqu'un veut voler sans ailes, il faut le prendre par les pieds et le tirer à terre." Ou ce conseil de précaution : "A celui qui faisait oraison, il recommandait de ne jamais fixer une image pieuse au point de n'en plus détacher les yeux, car cela faisait tourner la tête."
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Message par Dousig Mer 28 Nov 2007 - 10:42

"Demandez, dit l'Evangile, et vous recevrez." Philippe prend la promesse de Notre-Seigneur à la lettre. Il entend obtenir, à force d'instances, toutes les grâces qu'il demande, les grâces temporelles comme les autres. "Pourvu que j'ai le temps de prier Dieu qu'il me l'accorde, j'ai confiance, déclare-t-il, d'obtenir n'importe quelle grâce." Il a une manière de prier de toute son âme, de mettre toute l'intensité possible dans sa supplication. Il appelle cette méthode "forcer Dieu". Quand il voit que la conversion des quatre petits Juifs recueillis à la Vallicella traîne en longueur, "demain matin, nous ferons violence à Dieu et ils diront oui." Baronio malade l'entendit en songe qui disait à Dieu : "Seigneur, donne moi Cesare, donne-le moi ; Seigneur, je le désire, je le veux." Il ne s'agit que d'un songe, mais Baronio prête à Philippe son style ordinaire. "Je le veux", cette formule impérative, reparaît dans plusieurs récits de guérison. En voici une curieuse variante : au cours d'un accouchement difficle, Anna Morona devra dire cette prière : "Seineur, Philippe m'a commandé de votre part de ne pas mourir." Pour Olympia del Nero, qui laisserait sept fils orphelins, Philippe déclare que c'est un cas où on doit prier Dieu, assolutamente, sans condition, et emporter la guérison à tous prix. La prière doit être poursuivie avec ce paroxysme de ferveur jusqu'à l'exaucement complet : c'est trop tôt de s'arrêter quand le malade va mieux ; il faut continuer tant qu'il n'est pas tout à fait guéri. D'autres grâces moins urgentes, seront aussi obtenues, pour vu qu'on les réclame inlassablement : Dieu donnera tout d'un coup ce qu'il a différé des dizaines d'années. Quand Dieu exauce, on sent une grande paix : au contraire, s'il a ses raisons de résister à la prière, l'âme est mal à l'aise et ne peux pas prier. Philippe paraît avoir eu confiance que cette prière qui commandeà Dieu réussirait aux autres comme à lui-même. L'on peut penser qu'il n'a pas adopté une théorie de circonstance pour dissimuler le crédit exceptionnel dont il jouissait au ciel.

Voici encore sur les démons une doctrine propre à Philippe : "Il disait, note Frédéric Borromée, qu'il est parfois bon de taire le bien qu'on projette, de peur que les démons l'apprennent et dressent en conséquence leurs batteries." Cette sentence avait frappé le cardinal qui ajoute : "C'est là une façon de faire très profonde."

Comme il a ses idées sur le pressentiment de la mort et sur l'exaucement des prières, il les a encore sur l'humlité. Les moralistes chrétiens en font tous une vertu fondamentale. Mais personne n'y attache plus d'importance que Philippe. L'humilité est pour lui l'alpha et l'oméga de l'ascèse et le relief extrême qu'il lui donne finit par rendre sa doctrine originale. "Avant tout, disait-il à ses fils spirituels, il faut être très humble." Ainsi débutent les recueils de Ricori, sentences qui résument ses leçons. Lui le tout premier pratiquait l'humilité qu'il recommandait aux autres. On sait qu'il avait coutume de protester n'avoir jamais fait de bien. Après celles que nous avons déjà citées, voici d'autres formules où il exprimait ingénieusement sa conviction : "Seigneur, je ne veux plus vous promettre de changer de vie et de mieux faire, puisque je le promets et ne le fais pas." "Seigneur, répétait-il chaque matin, prenez garde à moi, qui vous trahirai et ferai tout le mal imaginable, si vous ne me secourez pas." I tenait les mêmes propos, le Saint-Sacrement entre les mains : "Seigneur Jésus, je déclare hautement que je ne suis bon qu'à faire le mal sans votre aide." Vieux, nous avons vu qu'il exliquait à Frédéric Borromée ne pouvoir aspirer à mourir comme saint Paul, n'ayant pas encore fait de bien.
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Message par Dousig Mer 28 Nov 2007 - 10:42

Mais, dans ses derniers jours, quand on lui sugérait d'adresser à Dieu la belle prière de saint Martin : "Seigneur, je ne refuse pas le travail", il ne voulait plus de délai : "Non, je ne suis pas saint Martin, répliquait-il, et je ne me crois pas tel que je puisse être de tant d'utilités aux âmes". "Je n'ai jamais fait aucun bien" : Baronio ne lui entendait dire autre choses dans ses confessions. Il enviait les jeunes gens, les religieux :"Heureux êtes-vous, disait-il aux premiers, qui avez devant vous du temps pour faire le bien !" "Heureux êtes-vous, disait-il de même aux seconds, je n'aurais pas eu le courage de faire ce que vous faites." Quand la dévotion de ses disciples le traitait de saint il s'emportait : "Père, vous êtes un saint, lui disait Frédéric Borromée. _ Je ne suis pas ceque vous croyez, repartait-il avec tant de force, ajoute, que c'était chose divine". "Qui pensez-vous que je sois ? Je suis un homme comme les autres", soutenait-il à Curto de Massimi. "Fasse Dieu que je sois tel qu'on s'imagine !" "Combien de petites filles passeront avant moi au Paradis !" Les aveux de cette sorte ne se comptent pas. Il parlait humblement de sa Congrégation comme de lui-même. Un jour où Tarugi avait discouru à l'Oratorio sur le mérite de la souffrance, on vit à la fin Philippe se lever du milieu de l'assistace et dire avec émotion que ni lui ni les autres Pères n'avaient lieu de s'enorgueillir, car personne d'entre eux n'avait encore versé son sang pour Jésus-Christ.

Ainsi pratiquait-il, dans la devise qu'il tenait de saint Bernard, le spernere seipsum. Il consentait qu'il e était arrivé à se mépriser lui-même. Mais le spernere se sperni, l'indifférence au mépris des autres, lui paraissait plus difficile. Il e croyait encore loin du but. On a pourtant lu le récit d'un certain nombre de ses excentricités : quand elles n'étaient pas destinées à prévenir l'invasion de l'Esprit, il y avait recours pour s'attirer la dérision publique. On peut supposer qu'au boutt de quelques temps le jeu devint trop clair pour la plupartdes témoins, et que Philippe fut impuissant à se faire passer, comme il l'aurait espéré, comme fol et pauvre d'esprit. Mais, s'il n'avait plus profit pour se les infliger à lui-même, ces épreuves pouvaient encoe être employées pour ses disciples. Elles ne lui furent pas épargnées. Il traita certains d'entre eux en vrais souffre-douleurs. Ainsi pendant un temps en fut-il de Gallonio. Il l'envoyait à l'improviste prêcher des nonnes de Torre di Specchi, sans se soucier de son embarras. On a déjà raconté qu'il fit mieux et qu'un jour qu'ils étaient ensemble, il l'obligea, lui, confesseur révéré de plusieurs religieuses, lui dont les dessus criaient misère, d'ôter sa soutane pour exhorter la communauté assemblée au grand complet. Des faits du même acabit se passèrent chez la marquise Rangona. Excédé, Gallonio songea à quitter la Congrégation. Au sortir de la chambre de Philippe, le candide Gigli se croyait déshonoré pour avoir été forcé de boire à la régalade devant la plus honorable compagnie. Cete veste doublée de peau de renard, dont Philippe s'affublait pour recevoir certaines visites, ne servit pas qu'à lui seul ; on la vit aussi su les épaules de Marzello Vitelleschi, qui dut paraître en cet équipage au choeur de la Chiesa Nuova, où on l'envoya porter un message à Baronio ; c'étai en été, ce qui rendait l'accoutrement plus ridicule. A Pietro Consolini, il fut interdi de remercier le cardinal Frédéric Borromée, à la faveur duque il devait le bénéfice nécessaire pour être ordonné sous-diacre. Les anecdotes de ce genre foisonnent. Philipe prodigua ces avanies mortelles à l'amour-propre. (On les rencontre dans d'autres instituts. Mais, chez Philippe, l'invention est plus humoristique, l'application plus spontanée. Ce traitement de l'amour propre reste bien sa spécialité.) L'humilité régna en conséquence à la Vallicella et s'y perpétua après sa mort, témoin la déclaration que faisait un jour Flaminio Ricci : "Si un prêtre de la Congrégation estime valoir rien de plus qu'un de ces prêtres convoyeurs qui, en "cotta" et le bréviaire sous le bras, s'en vont accompagner les morts, je dis qu'il se trompe lourdement et qu'il n'a à aucun degré l'esprit de la Congrégation."

Mais de tous les amours-prorpres, c'est l'amour-propre intellectuel que Philippe poursuit de la façon la plus acharnée. Il se plaisait à dire, en se touchant le front, que la sainteté tient en l'espace de trois doigts parce qu'elle consiste se mortifier la cervelle. Sans doute il pensait alors à tous ces raisonneurs à tous ceux qui s'entêtent, que ce soit dans les fautes deleur vlonté ou les erreurs de leur esprit." Mais ces derniers surtout l'inquiètent. Il les sent qu lui échappent dans le moment qu'ils se soumettent, et il désespère de les réduire jamais complètement. Les savants orgueilleux lui inspirent, à l'égal des visionnaires, ne défiance en quelque sorte instinctive et irraisonnée. C'est un fait que Paleologo l'hérétique, qui se déclare pourtant converti son appel, qu'il put endoctriner à son aise pendant deux ans, qui professa expressément sur le bûcher sa foi catholique, le laisa jusqu'au bout perplexe sur le fond de son âme. On se rappelle aussi comment il fit sortir de la Congrégation Camill Severini, ce bâtisseur d'apocalypse, et comment il empêcha indéfiniment, malgré toutes ses amendes honorables, qu'il fût admis d'y rentrer. La science "glacée", la science qui éteind l'amour, la science qui est à l'antipode de l'Esprit, semblait à Phlippe le pire écueil de l'âme.

Etant bien entendu qu'il est capital de pratiquer la mortification spirituelle de l'humilité, Philippe n'en réclame guère d'autres. Il n'a jamais prôné l'austérité corporelle. "Si vous tenez à faire des excès, dictait-il en 1578 pour Alessandro Borla qui s'exténuait de veilles et de jeûnes, faites-les plutôt dans la douceur, la patience, l'humilité et la charité, qui sont des choses bonnes en elles-mêmes." ( Il donne aussi un conseil tout semblable : l'imitation des saints dans leur humilité, leur charité, leur obéissance, leur patience, on peut s'y appliquer tant qu'on veut, on peut la poursuivre "à l'infini", si on sent le courage ; mais, dans leurs mortifications corporelles, il faut savoir en rabattre.) A un autre qui voulait affliger son épiderme d'un cilice, il cnseillait en riant de le porter en surout, par-dessus le vêtement. Lui-même ne fournit pas de prouesses extraordinaires sur ce chapitre. Il avait bien en sa possession une discipline de cuivre, dont on dit qu'elle était lisse, pour nous faire croire qu'il l'avait fourbie à l'usage. Cependant, nous lui entendons déclarer, dans une circonstance exceptionnelle : "Je me donnerai la discipline, tout vieux que je suis." Preuve que la chose n'était pas si courante, du moins dans sa vieillesse. Quant à son régime de nourriture, il est d'une frugalité dont ses disciples s'effraient et dont les médecins s'émerveillent ; nous avons décrit ailleurs ses menus ; "d'une seule bouchée, dit un témoin, j'aurais avalé tout ce qui lui servait pour un repas." Mais, plus encore qu'une volonté de privation, il y a dans son cas du dégoût naturel pour certains aliments ( fromage et toutes sortes de laitage, il semble aussi que la viande lui déplaisait ), de l'inappétence complète dans les périodes de maladie, enfin la crainte de redoubler cette chaleur physique qu'il sentait dans la poitrine. Quand on lui donne des confitures ou des sucreries, il lui arrive d'y goûter lui-même aussi bien que de les réserver pour ses visiteurs. Il a parfois du feu dans sa chambre. Il ne couche pas sur la dur, mais dans un lit ordinaire et, vers la fin de sa vie surtout, il prend un repos normal. Chez les autres, il paraît moins soucieux d'inciter aux pénitences que d'en prévenir l'excès. Il modère les nouveaux convertis, disant "qu'on ne doit pas tout faire le même jour et qu'il ne faut pas en user comme si l'on pouvait séance tenante devenir un saint." Jadis il avait empêché Jean-Baptiste Salviati de se vêtir trop simplement et de renoncer pour sortir à son escorte de serviteurs. Dans ses derniers temps, il s'opposera au projet du cardinal Frédéric Borromée de ettre toute son argenterie au rancart. Il défend également à Tarugi de se lever trop tôt, et il permet à Marc Antonio Vitelleschi d'aller au bal. Il n'introduit dans sa communauté aucune abstinence, aucun jeûne surérogatoire : ses prêtres restent encore des séculiers en cela que leur pratique pénitencielle ne diffère en rien de celle de tout le monde.
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