Benoît XVI crée l’Académie pontificale de latinité

Benoît XVI crée l’Académie pontificale de latinité
23-11-2012

Classé sous Actualités, Rome

Le 10 novembre, par le Motu Proprio Latina Lingua, Benoît XVI a institué l’Académie pontificale de latinité, sous la responsabilité du Conseil pontifical pour la culture.

L’Académie sera dirigée par un président assisté d’un secrétaire, nommés par le Pape, et disposera d’un conseil académique.

La Fondation Latinitas, instituée par la Lettre Romani Sermonis de Paul VI le 30 juin 1976, s’éteint donc.

« La langue latine, écrit le Pape, a toujours fait l’objet d’une haute considération de la part de l’Eglise catholique et des Pontifes romains qui en ont assidûment assuré la connaissance et la diffusion.

Et si, depuis la Pentecôte, l’Eglise a parlé et prié dans toutes les langues, le grec et le latin ont largement été utilisés dans le monde de la culture gréco-romaine.

Après la disparition de l’Empire romain d’Occident, l’Eglise de Rome continua non seulement à utiliser la langue latine, mais elle s’en fit en quelque sorte le gardien et promoteur, aussi bien au niveau théologique et liturgique, que dans la formation et la transmission du savoir. »

Benoît XVI entend soutenir les efforts en vue d´une utilisation plus importante du latin dans le milieu ecclésial et dans le monde de la culture pour l’étude des sources, et en particulier dans les nombreuses disciplines ecclésiastiques : théologie, liturgie, patristique et droit canonique.

C’est en cette langue que sont rédigés, dans leur forme originale

pour souligner le caractère universel de l’Eglise,

précise le Pape, les livres liturgiques du Rite romain,

les plus importants documents du Magistère pontifical,

et les actes officiels les plus solennels des Souverains Pontifes.

Les grandes lignes d´action de la future Académie de latinité veilleront à faire vivre cette langue que l´Eglise a maintenue depuis la chute de l´Empire romain.
Pour cela, « des méthodes didactiques adaptées » à notre époque devront être mises en place.
« Un réseau entre institutions académiques et universitaires »
devra être promu pour valoriser le patrimoine riche et diversifié de la civilisation latine.

(Sources : apic/radiovatican/VIS – DICI n°265 du 23/11/12)