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La chute spirituelle de la civilisation occidentale. Bannie10

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La chute spirituelle de la civilisation occidentale.

4 participants

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La chute spirituelle de la civilisation occidentale. Empty La chute spirituelle de la civilisation occidentale.

Message par Michel5 Dim 28 Oct 2012 - 0:18

Extraits du discours prononcé par Alexandre Soljénitsyne,
prix Nobel de littérature (1970) à Harvard
le 8 juin 1978.

Il condamne les deux systèmes économiques
-le communisme et le capitalisme.


Il dénonce surtout la chute spirituelle de la civilisation occidentale.

Il y a trois ans, aux Etats-Unis, j’ai été amené à dire des choses que l’on a rejeté, qui ont paru inacceptables.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui acquiescent à mes propos d’alors.(…)

Le déclin du courage est peut-être le trait le plus saillant de l’Ouest aujourd’hui pour un observateur extérieur.

Le monde occidental a perdu son courage civique, à la fois dans son ensemble et singulièrement, dans chaque pays, dans chaque gouvernement, dans chaque pays, et bien sûr, aux Nations Unies.

Ce déclin du courage est particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, d’où l’impression que le courage a déserté la société toute entière.

Bien sûr, il y a encore beaucoup de courage individuel mais ce ne sont pas ces gens là qui donnent sa direction à la vie de la société.

Les fonctionnaires politiques et intellectuels manifestent ce déclin,
cette faiblesse, cette irrésolution dans leurs actes, leurs discours
et plus encore, dans les considérations théoriques qu’ils fournissent complaisamment pour prouver que cette manière d’agir,
qui fonde la politique d’un Etat sur la lâcheté et la servilité,
est pragmatique, rationnelle et justifiée, à quelque hauteur intellectuelle et même morale qu’on se place.

Alors que leurs langues sèchent et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes, face aux agresseurs et à l’Internationale de la terreur.

Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré
comme le signe avant coureur de la fin ?


Quand les Etats occidentaux dits « modernes » se sont formés,
il fut posé comme principe que les gouvernements avaient pour vocation de servir l’homme,
et que la vie de l’homme était orientée vers la « liberté »
et la recherche du « bonheur ».

Chaque citoyen s’est vu accorder la soi-disant liberté tant désirée,
et des biens matériels en quantité et en qualité propres à lui procurer,
en théorie, un bonheur,
mais un bonheur au sens appauvri du mot,
tel qu’il a cours depuis ces mêmes décennies.

Au cours de cette période, cependant, un détail psychologique a été négligé :
le désir permanent de posséder toujours plus
et d’avoir une vie meilleure, et la lutte en ce sens,
ont imprimé sur de nombreux visages à l’Ouest
les marques de l’inquiétude et même de la dépression,
bien qu’il soit courant de cacher soigneusement de tels sentiments.

Cette compétition active et intense
finit par dominer toute pensée humaine
et n’ouvre pas la voie à la liberté du développement spirituel.


L’indépendance de l’individu à l’égard de nombreuses formes de pression étatique
a été garantie ;
la majorité des gens ont bénéficié du bien-être,
à un niveau que leurs pères et leurs grands-pères n’auraient même pas imaginé ;

il est devenu possible d’élever les jeunes gens selon ces idéaux, de les préparer et de les appeler à l’épanouissement physique, au bonheur, au loisir, à la possession de biens matériels, l’argent, les loisirs, vers une liberté dans le choix des distractions.

Même la biologie nous enseigne qu’un haut degré de confort n’est pas bon pour l’organisme.
Aujourd’hui, le confort de la vie de la société occidentale
commence à ôter son masque pernicieux.

La société occidentale s’est choisie l’organisation la plus appropriée à ses fins, une organisation que j’appellerais "légaliste".

Les limites des droits de l’homme sont fixées par un système de lois;
ces limites sont très lâches.


Les hommes à l’Ouest ont acquis une habileté considérable pour
utiliser, interpréter et manipuler la loi,
bien que paradoxalement les lois tendent à devenir bien trop compliquées à comprendre
pour une personne moyenne sans l’aide d’un expert.

Tout conflit est résolu par le recours à la lettre de la loi,
qui est considérée comme le fin mot de tout.

Si quelqu’un se place du point de vue légal, plus rien ne peut lui être opposé ; nul ne lui rappellera que cela pourrait n’en être pas moins illégitime.

Impensable de parler de contrainte ou de renonciation à ces droits,
ni de demander de sacrifice ou de geste désintéressé :
cela paraîtrait absurde.
On n’entend pour ainsi dire jamais parler de retenue volontaire :
chacun lutte pour étendre ses droits jusqu’aux extrêmes limites des cadres légaux.

J’ai vécu toute ma vie sous un régime communiste, et je peux vous dire
qu’une société sans référent légal objectif
est particulièrement terrible.

Mais une société basée sur la lettre de la loi, et n’allant pas plus loin,
échoue à déployer à son avantage
le large champ des possibilités humaines.

La lettre de la loi est trop froide et formelle
pour avoir une influence bénéfique sur la société.

Quand la vie est tout entière tissée de relations légalistes,
il s’en dégage une atmosphère de médiocrité spirituelle
qui paralyse les élans les plus nobles de l’homme.

Et il sera tout simplement impossible de relever les défis de notre siècle menaçant, armés des seules armes d’une structure sociale légaliste.

Aujourd’hui la société occidentale nous révèle
qu’il règne une inégalité entre
la liberté d’accomplir de bonnes actions
et la liberté d’en accomplir de mauvaises.

Un homme d’Etat qui veut accomplir quelque chose d’éminemment constructif pour son pays doit agir avec beaucoup de précautions, avec timidité pourrait-on dire.
Des milliers de critiques hâtives et irresponsables le heurtent de plein fouet à chaque instant.
Il se trouve constamment exposé aux traits du Parlement, de la presse.
Il doit justifier pas à pas ses décisions, comme étant bien fondées et absolument sans défauts.
Et un homme exceptionnel, de grande valeur, qui aurait en tête des projets inhabituels et inattendus, n’a aucune chance de s’imposer : d’emblée on lui tendra mille pièges.

De ce fait, la médiocrité triomphe sous le masque des limitations « démocratiques ».
Il est aisé en tout lieu de saper le pouvoir administratif,
et il a en fait été considérablement amoindri dans tous les pays occidentaux.

La défense des droits individuels a pris de telles proportions
que la société en tant que telle est désormais
sans défense contre les initiatives de quelques-uns.

Il est temps, à l’ouest, de défendre, non les droits de l’homme, mais ses « devoirs ».

D’un autre côté, une liberté destructrice et irresponsable
s’est vue accorder un espace sans limite.

Il s’avère que la société n’a plus que des défenses infimes
à opposer à l’abîme de la décadence humaine,

par exemple en ce qui concerne
le mauvais usage de la liberté en matière de violence
morale faites aux enfants,
par des films pleins de relations charnelles, de crimes, d’horreurs.

On considère que tout cela fait partie de la liberté,
et peut être contrebalancé, en théorie, par le droit qu’ont ces mêmes enfants de ne pas regarder er de refuser ces spectacles.

L’organisation légaliste de la vie a prouvé ainsi son incapacité à se défendre contre la corrosion du mal. (…)

L’évolution s’est faite progressivement, mais il semble qu’elle ait eu pour point de départ la
conception « humaniste » selon laquelle l’homme, maître du monde,
ne porterait en lui aucun germe de mal,
et tout ce que notre existence offre de vicié
serait simplement le fruit de systèmes sociaux erronés qu’il importerait d’amender.

Et pourtant, il est bien étrange de voir que le crime n’a pas disparu à l’ouest, alors même que les meilleurs conditions de vie sociale semblent avoir été atteintes.

Le crime est même bien plus présent
que dans la société soviétique, misérable et sans loi. (…)

La presse, aussi, bien sûr, a plus grande liberté.
Mais pour quel usage ? (…)
Quelle responsabilité s’exerce sur le journaliste, ou sur un journal,
à l’encontre de son lectorat, ou de l’histoire ?

S’ils ont trompé l’opinion publique en divulguant des informations erronées,
ou de fausses conclusions, si même ils ont contribué à ce que des fautes
soient commises au plus haut degré de l’Etat, avons-nous le souvenir d’un seul cas, où le dit journaliste ou le dit journal ait exprimé quelque regret ?

Non, bien sûr, cela porterait préjudice aux ventes.

De telles erreurs peut bien découler le pire pour une nation, le journaliste s’en tirera toujours.
Etant donné que l’on a besoin d’une information crédible et immédiate,
il devient obligatoire d’avoir recours aux conjectures, aux rumeurs,
aux suppositions pour remplir les trous, et rien de tout cela ne sera jamais réfuté ;
ces mensonges s’installent dans la mémoire du lecteur.

Combien de jugements hâtifs, irréfléchis,
superficiels et trompeurs sont ainsi émis quotidiennement,
jetant le trouble chez le lecteur, et le laissant ensuite à lui-même ?

La presse joue le rôle d’opinion publique, et la trompe.

De la sorte, on verra des terroristes peints sous les traits de héros,
des secrets d’Etat touchant à la sécurité du pays divulgués sur la place publique,
ou encore des intrusions sans vergogne dans l’intimité de personnes connues,
en vertu du slogan : « tout le monde a le droit de tout savoir ».
Mais c’est un slogan faux, fruit d’une époque fausse ;
d’une bien plus grande valeur est ce droit confisqué,
le droit des hommes de ne pas savoir,
de ne pas voir leur âme divine étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines.

Une personne qui mène une vie pleine de travail et de sens
n’a absolument PAS BESOIN
de ce flot pesant et incessant d’informations.


Autre chose ne manquera pas de surprendre un observateur venu de l’Est totalitaire,
avec sa presse rigoureusement univoque : on découvre
un courant général d’idées privilégiées
au sein de la presse occidentale dans son ensemble, une sorte d’esprit du temps,
fait de critères de jugement reconnus par tous,
d’intérêts communs,
la somme de tout cela donnant le sentiment
non d’une compétition mais d’une uniformité.

Il existe peut-être une liberté sans limite pour la presse, mais certainement pas
pour le lecteur :
les journaux ne font que transmettre avec énergie et emphase toutes ces opinions
qui ne vont pas trop contredire ce courant dominant.

Sans qu’il y ait besoin de censure, les courants de pensée,
d’idées à la mode sont séparés avec soin de ceux qui ne le sont pas,

et ces derniers, sans être à proprement parler interdits,
n’ont que peu de chances de percer au milieu des autres ouvrages et périodiques,
ou d’être relayés dans le supérieur.

Vos étudiants sont libres au sens légal du terme,
mais ils sont prisonniers des idoles portées aux nues par l’engouement à la mode.
Sans qu’il y ait, comme à l’Est, de violence ouverte, cette sélection opérée par la mode,
ce besoin de tout conformer à des modèles standards,
empêchent les penseurs les plus originaux d’apporter leur contribution à la vie publique
et provoquent l’apparition d’un dangereux esprit grégaire
qui fait obstacle à un développement digne de ce nom.

Aux Etats-Unis, il m’est arrivé de recevoir
des lettres de personnes éminemment intelligentes …
peut-être un professeur d’un petit collège perdu,
qui aurait pu beaucoup pour le renouveau et le salut de son pays,
mais le pays ne pouvait l’entendre,
car les médias n’allaient pas lui donner la parole.


Voilà qui donne naissance à de solides préjugés de masse,
à un aveuglement qui à notre époque est particulièrement dangereux. (…)

Il est universellement admis que l’Ouest montre la voie au monde entier
vers le développement économique réussi, même si dans les dernières années
il a pu être sérieusement entamé par une inflation chaotique.

Et pourtant, beaucoup d’hommes à l’Ouest
ne sont pas satisfaits de la société dans laquelle ils vivent.

Ils la méprisent,
ou l’accusent de plus être au niveau de maturité
requis par l’humanité.

Et beaucoup sont amenés à glisser vers le socialisme,
ce qui est une tentation fausse et dangereuse.

J’espère que personne ici présent ne me suspectera de vouloir exprimer
une critique du système occidental
dans l’idée de suggérer le socialisme comme alternative.

Non, pour avoir connu un pays où le socialisme a été mis en oeuvre,
je ne me prononcerai pas en faveur d’une telle alternative. (…)

Mais si l’on me demandait si, en retour, je pourrais proposer l’Ouest, en son état actuel,
comme modèle pour mon pays, il me faudrait en toute honnêteté répondre par la négative.

Non, je ne prendrais pas votre société comme modèle
pour la transformation de la mienne.

On ne peut nier que les personnalités s’affaiblissent à l’Ouest,
tandis qu’à l’Est elles ne cessent de devenir plus fermes et plus fortes.
Bien sûr, une société ne peut rester dans des abîmes d’anarchie,
comme c’est le cas dans mon pays.
Mais il est tout aussi avilissant pour elle de rester dans un état affadi
et sans âme de légalisme, comme c’est le cas de la vôtre.

Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d’oppression,
l’âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures
que celles offertes aujourd’hui par les habitudes
d’une société massifiée,
forgées par l’invasion révoltante de publicités commerciales,
par l’abrutissement télévisuel,
et par une musique intolérable.

Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète.
Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur.

Il est des symptômes révélateurs par lesquels l’histoire lance des avertissements
à une société menacée ou en péril.

De tels avertissements sont, en l’occurrence,
le déclin des arts,
et le manque de grands hommes d’Etat.

Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites.
Le centre de votre démocratie et de votre culture
est-il privé de courant pendant quelques heures,
et voilà que soudainement des foules de citoyens se livrent au pillage et au grabuge.
C’est que le vernis doit être bien fin,
et le système social bien instable et mal en point.

Mais le combat pour notre planète, physique et spirituel,
un combat aux proportions cosmiques,
n’est pas pour un futur lointain; il a déjà commencé.

Les forces du Mal ont commencé leur offensive décisive.
Vous sentez déjà la pression qu’elles exercent, et pourtant,
vos écrans et vos écrits sont pleins de sourires sur commande et de verres levés.
Pourquoi toute cette joie ?

Comment l’Ouest a-t-il pu décliner,
de son pas triomphal à sa débilité présente ?

A-t-il connu dans son évolution des points de non-retour qui lui furent fatals,
a-t-il perdu son chemin ?

L’Ouest a continué à avancer d’un pas ferme
en adéquation avec ses intentions proclamées pour la société,
main dans la main avec un progrès technologique étourdissant.

Et tout soudain il s’est trouvé dans son état présent de faiblesse.

Cela signifie que l’erreur doit être à la racine, à la fondation de la pensée moderne.

Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident à l’époque moderne.
Je parle de la vision du monde qui a prévalu en Occident, née à la Renaissance,
et dont les développements politiques se sont manifestés à partir des soi-disant lumières.
(NDLR qui sont en réalité des nuages noirs.
Se séparer des droits de Dieu ne mène pas vers les lumières sans majuscule,
mais cela mène vers les nuages noirs).

Elle est devenue la base da la doctrine sociale et politique
et pourrait être appelée l’humanisme rationaliste,
ou l’autonomie humaniste : l’autonomie proclamée
et pratiquée de l’homme à l’encontre de toute force supérieure à lui.

On peut parler aussi d’anthropocentrisme : l’homme est vu au centre de tout.
Mais en s’écartant de l’esprit, l’homme s’empara de tout ce qui est matériel, avec excès et sans mesure.

La pensée humaniste, qui s’est auto-proclamée guide,
n’admettait pas l’existence d’un mal intrinsèque en l’homme,
et ne voyait pas d’autre tâche que d’atteindre le bonheur sur terre.

Voilà qui engagea la civilisation occidentale dite « moderne »
sur la pente dangereuse de l’adoration de l’homme
et de ses besoins matériels.


Tout ce qui se trouvait au-delà du bien-être physique
et de l’accumulation de biens matériels,
tous les autres besoins humains,
caractéristiques d’une nature subtile et élevée,
furent rejetés hors du champ d’intérêt de l’Etat et du système social,
comme si la vie n’avait pas un sens plus élevé !

De la sorte, des failles furent laissées ouvertes pour que s’y engouffre le mal, et son haleine putride souffle librement aujourd’hui.
Plus de liberté en soi ne résout pas le moins du monde
l’ intégralité des problèmes humains, et même en ajoute un certain nombre de nouveaux.
Auparavant, la liberté était accordée à l’individu de manière conditionnelle,
soumise constamment à sa responsabilité religieuse.
Tel fut l’héritage des siècles passés.

Toutes les limitations de cette sorte s’émoussèrent en Occident,
une émancipation complète survint,
malgré l’héritage moral des siècles chrétiens,
avec leurs prodiges de miséricorde et de sacrifice.

Les Etats devinrent sans cesses plus matérialistes.

L’Occident a défendu, et même surabondamment, les droits de l’homme,
mais l’homme a vu complètement s’étioler
la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société.

Durant ces dernières décennies, cet égoïsme juridique de la philosophie occidentale
a été définitivement réalisé,
et le monde se retrouve dans une cruelle crise spirituelle
et dans une impasse politique.

Et tous les succès techniques, y compris la conquête de l’espace,
du Progrès tant célébré
n’ont pas réussi à racheter la misère morale dans laquelle est tombé le XXème siècle,
que personne n’aurait pu encore soupçonner au XIXème siècle.

L’humanisme, dans ses développements, devenant toujours plus matérialiste,
permit avec une incroyable efficacité à ses concepts d’être utilisés
d’abord par le socialisme, puis par le communisme.


On voit les mêmes pierres aux fondations d’un humanisme altéré
et de tout type de socialisme :
> un matérialisme sans frein,
> un rejet à l’égard de la religion et de la responsabilité religieuse,
> une concentration des esprits sur les structures sociales

avec une approche prétendument scientifique.

Ce n’est pas un hasard si toutes les promesses rhétoriques du communisme sont centrées sur l’Homme,
avec un grand H, et son bonheur terrestre.
A première vue, il s’agit d’un rapprochement honteux :
comment, il y aurait des points communs entre la pensée de l’Ouest et de l’Est aujourd’hui ?
Là est la logique du développement matérialiste. (…)

Je ne pense pas au cas d’une catastrophe amenée par une guerre mondiale, et aux changements qui pourraient en résulter pour la société.
Aussi longtemps que nous nous réveillerons chaque matin, sous un soleil paisible, notre vie sera inévitablement tissée de quotidien.

Mais il est une catastrophe qui pour beaucoup
est déjà présente pour nous.
Je veux parler du désastre
d’une conscience humaniste autonome et irréligieuse.

Elle a fait de l’homme la mesure de toutes choses sur terre,
l’homme imparfait,
qui n’est jamais dénué d’orgueil, d’égoïsme, d’envie, de vanité,
et tant d’autres défauts.


Nous payons aujourd’hui les erreurs qui n’étaient pas apparues comme telles au début de notre voyage.

Sur la route qui nous a amenés de la soi-disant renaissance à nos jours,
nous avons perdu l’idée d’une entité supérieure
qui autrefois réfrénait nos passions et notre irresponsabilité.

Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales,
et il se révèle qu’on nous enlève
ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure.

a l’Est c’est la foire du Parti qui la nie
à l’Ouest c’est la foire du Commerce qui la nie

ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté,
c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue.
Si l’homme, comme le déclare l’humanisme, n’était né que pour le bonheur, il ne serait pas né non plus pour la mort.

Mais corporellement voué à la mort, sa tâche sur cette terre n’en devient que plus spirituelle :
non pas un gorgement de quotidienneté,
non pas la recherche des meilleurs moyens d’acquisition,
puis de joyeuses dépenses des biens matériels,
mais l’accomplissement d’un dur et permanent devoir,
en sorte que tout le chemin de notre vie
devienne l’expérience d’une élévation avant tout spirituelle :
quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions entrés.

Il est impératif que nous revoyions à la hausse l’échelle de nos valeurs humaines.
Sa pauvreté actuelle est effarante.

Il n’est pas possible que l’aune qui sert à mesurer de l’efficacité d’un président
se limite à la question de combien d’argent l’on peut gagner,
ou de la pertinence de la construction d’un gazoduc.

Ce n’est que par un mouvement volontaire de modération de nos passions,
sereine et acceptée par nous, que l’humanité peut s’élever au-dessus
du courant de matérialisme qui emprisonne le monde.

Quand bien même nous serait épargné d’être détruits par la guerre,
notre vie doit changer si elle ne veut pas périr par sa propre faute.

Nous ne pouvons nous dispenser de rappeler
ce qu’est fondamentalement la vie, la société.
Est-ce que l’homme est au-dessus de tout ?

N’y a-t-il aucun Esprit supérieur au-dessus de lui ?

Les activités humaines et sociales peuvent-elles légitimement être réglées
par la seule expansion matérielle ?
A-t-on le droit de promouvoir cette expansion
au détriment de l’intégrité de notre vie spirituelle ?
Si le monde ne touche pas à sa fin, il a atteint une étape décisive dans son histoire.

Cela va requérir de nous un embrasement spirituel.


Il nous faudra nous hisser à une nouvelle hauteur de vue,
à une nouvelle conception de la vie,
ce qui est bien plus important,
où notre être spirituel ne sera pas piétiné,
comme il l’est actuellement par l’ère dite « moderne ».


Nous n’avons pas d’autre choix que de monter … toujours plus haut.”

Alexandre Soljénitsyne,
Le Déclin du courage,
Harvard, 8 juin 1978.
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Message par Charles-Edouard Dim 28 Oct 2012 - 0:46

J'avais commencer à lire "l'archipel du goulag" mais j'ai arrété la lecture, en tout cas Soljénitsyne était un vrai résistant qui connaissait beaucoup de choses.
Le communisme et le capitalisme sont pareil...Je croit que c'est Trotsky qui le déclara lui même.
Je pense que la société occidental donne la définition du bonheur au matérialisme, plus l'on consomme et plus l'on est heureux.
Bien dit:
"en vertu du slogan : « tout le monde a le droit de tout savoir ».
Mais c’est un slogan faux, fruit d’une époque fausse ;
d’une bien plus grande valeur est ce droit confisqué,
le droit des hommes de ne pas savoir,
de ne pas voir leur âme divine étouffée sous les ragots, les stupidités, les paroles vaines."

En tous cas, les personnes qui se disent athée, laique, ne vont que dans le sens des dirigeants, car qu'est-ce qu'être athée pour finir?
Par le communisme ou le capitalisme l'homme ne veut plus de Dieu, veut s'émanciper, est pourtant il n'y eu jamais autant de mort qu'au nom de ces 2 régimes politiques ainsi qu'autant d'erreur, maintenant nous payons cette "liberté", non vraiment l'homme à besoin de Dieu, ou sinon il se perd et ne peut que chuter rudemment.

Charles-Edouard
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La chute spirituelle de la civilisation occidentale. Empty Re: La chute spirituelle de la civilisation occidentale.

Message par Gilles Dim 28 Oct 2012 - 0:54

Merci Charles-Édouard de prévenir "resister" de ne pas écrire les titres de ses posts en MAJUSCULES, comme tu me l'as demandé à moi-même ! La chute spirituelle de la civilisation occidentale. Abruti_s

Merci ! Gilles. La chute spirituelle de la civilisation occidentale. 1664951400
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Message par Charles-Edouard Dim 28 Oct 2012 - 20:18

Merci Gilles, mais c'est déjà écrit dans la charte, par contre je n'ai pas enlevé tout tes articles en titre majuscules la preuve:
https://lepeupledelapaix.forumactif.com/t8667-le-plus-grand-evangeliste-des-temps-modernes-billy-graham
Cela peut arriver qu'une personne le fait, tant que c'est pas couramment comme vous le faisiez. Après si c'est trop, cela fait moins esthétique et les autres sujet peuvent moins êtres visibles.
A bientôt


Charles-Edouard
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La chute spirituelle de la civilisation occidentale. Empty Re: La chute spirituelle de la civilisation occidentale.

Message par Coquelicot Dim 28 Oct 2012 - 21:28

Merci Charles-Edouard, vous avez tout dit..... !

Nous voulons Dieu, c'est notre ROI !
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La chute spirituelle de la civilisation occidentale. Empty Re: La chute spirituelle de la civilisation occidentale.

Message par Michel5 Ven 2 Nov 2012 - 19:16

Bonjour Charels Edouard,

et merci pour votre partage.

"En tous cas, les personnes qui se disent athées, laïques, ne vont que dans le sens des dirigeants..."
Par le communisme ou le capitalisme l'homme ne veut plus de Dieu,
veut s'émanciper, et pourtant il n'y eu jamais autant de mort qu'au nom de ces 2 régimes politiques
ainsi qu'autant d'erreurs, maintenant nous payons cette "liberté",
non, vraiment l'homme à besoin de Dieu,
ou sinon il se perd et ne peut que chuter rudement.


Absolument d'accord avec vous sur ce sujet.

En perdant de vue son Père Eternel, l'homme perd son unique repère,
dans sa vie.
Oui le repère c'est le Père
Un et Trois.

il doit bien exister une autre système politique qui a fait ses preuves de justice sociale...

Merci Gilles, d'avoir rappelé cela,
car je n'avais pas lu la charte à ce sujet.
Désormais je prends note de mettre le titre de mes partages en lettres minuscules.
Ce n'était pas volontaire de ma part. C'est la même règle pour tous j'en conviens volontiers.

Veuillez m'excuser pour la longueur de ce partage posté,
mais il m'a semblé important de ne pas couper certaines phrases de cet écrivain,
tellement emplies de bon sens.

Notre Seigneur Dieu vous bénisse tous et vous apporte la Foi toujours vivante,
la Paix et la bonne Santé.

Michel5
Michel5
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