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Ce soir sur Arte document sur " les Prêtres "

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Message par Maud Jeu 11 Oct 2012 - 7:14

Ce soir à 20h45 sera présentée sur ARTE TV fançaise cette série

que celui ou celle qui la regarderont fasse travailler son esprit critique


***

PRETRE

"Ainsi soient-ils ?" Non, pas vraiment !

C'est le jour du lancement de l'année de la foi qu'ARTE a choisi pour lancer sa nouvelles série "Ainsi soient-ils". Est-ce une coïncidence ? Une chose est certaine, les moyens marketing déployés sont colossaux !

Depuis plusieurs semaines des affiches, annonçant la série "Ainsi soient-ils", s'exposent dans le métro parisien. On y voit un personnage en aube dont on ne voit que le tronc, il tient un livre de prière dont le marque-page est une liasse de billets de banques; une autre présente le tronc d'un personnage, toujours en aube, avec des mains tatouées tenant un minuscule calice argenté.... Le teaser rapide et sombre présente entre autre une statue décapitée, un coup de feu, de l'alcool, un baiser fougueux... et se termine par cette phrase "Merci pour le chaos" et l'on voit un crucifix s'écraser au sol... Les intentions des réalisateurs sont annoncées, et leur souci n'est pas "le réalisme mais le vraisemblable". Et c'est bien le problème !

L’histoire d'"Ainsi soient-ils" est pourtant pleine de rebondissements et tient le téléspectateur en haleine. Toutes les ficelles d’une série télé sont utilisées pour cela : les bons et les méchants, les reculs et les élans, les désirs face au poids de la réalité, le sexe, la trahison, l’argent, les choix cornéliens, la mort, le suicide, les relations parents-enfants, homme-femme, homme-homme, jeunes-vieux,… et le tout dans un lieu mystérieux : le séminaire des capucins. On retrouve encore dans le film la plupart des clichés attendus pour un "sujet catholique" comme celui de l’avortement, de l’homosexualité, la laïcité, les luttes d’influence et enfin les légendaires "secrets du Vatican".

Les héros d'"Ainsi soient-ils"

Cinq garçons "normaux" se présentent au séminaire avec leur désir sincère de se donner à Dieu et aux hommes. Il y a Emmanuel, l’archéologue dépressif, José, tout juste sorti de prison, Yann le jeune scout de France, breton, idéaliste, Guillaume qui assume le rôle de chef de famille auprès d’une mère déprimée et de sa jeune sœur, et Raphaël dont le désir est de fuir l’argent et la puissance de sa famille... et ses amours anciens.
Au fil des épisodes d'"Ainsi soient-ils", leurs fêlures se révèlent, pêle-mêle.

L’un prend conscience qu’il n’a pas décidé d’être là, l’autre pense avoir confondu vocation sacerdotale et vocation au mariage, le suivant, écorché vif, n’a rien à perdre et se laisse guider par les élans de son cœur en ouvrant le séminaire à des sans-papiers menacés d’expulsion. Il y a aussi les deux homosexuels qui tombent amoureux l’un de l’autre, et puis le dernier qui n’arrive pas à se débarrasser de sa première peau.

Aux côtés des séminaristes vivent leurs formateurs et accompagnateurs. Les plus importants pour l’histoire sont le directeur, le P. Fromenger, un homme charismatique, libre et donc controversé, et le P. Bosco, à la personnalité torturée et déséquilibrée, évoluant entre spleen et idéal. Dans ce séminaire vit également une religieuse – cela existe effectivement dans certains séminaires – dont le rôle n’est pas très clair. Jeune et jolie, hors de sa communauté, elle apparaît avec son immense voile comme une femme libérée, fumant comme un pompier dans le cloître et chantant déguisée en gitane le soir du carnaval. Elle tutoie le supérieur qui s’obstine à la vouvoyer… (l’explication dans la saison 2 ?)

Pourtant, ces accompagnateurs ne jouent pas leur rôle. Les apprentis-prêtres sont totalement livrés à eux-mêmes et à leurs difficultés. Certes une fois ou l’autre, lors d’une confession, trouvent-ils un semblant de conseil et d’écoute. Mais cela reste bien peu. Ce qui est au cœur de l'expérience d'un séminaire, le temps et la maturation lente des discernements nécessaires, n'est pas rendu dans le scénario.
La vie au séminaire dans "Ainsi soient-ils"

La prière

La prière est faite dans une chapelle – qui prend l’eau – où l’on chante beaucoup (avec des chants aux accents monastiques, souvent en latin, mais dont le play-back assez grossier épuise la crédibilité d’ensemble). Les puristes seront surpris par une version tronquée du Credo… "coupée au montage" sans doute ! Ils apprendront aussi que les rameaux étaient bénis le jour de Pâques…

Le ministère concret

Plusieurs scènes y font référence, mais la plus réussie est celle de l’épisode du soir de Noël. Elle présente une rencontre des séminaristes avec un prêtre en exercice, épuisé et seul. Cette rencontre n’entamera pas la détermination des jeunes séminaristes et redonnera le goût de vivre à l’homme découragé. Cette scène, émouvante, fait la part belle à la fraternité sacerdotale.

Dans le même épisode, la scène de la "bénédiction de la volaille" fait rire tout en rappelant le décalage qui existe effectivement entre ce que certains attendent de l’Eglise et ce qu’elle propose.

L’étude

Outre les cours d’hébreu ou de morale, les séminaristes vont suivre des cours de philosophie "à l’extérieur" du séminaire. Ces cours seront la cause de la "chute" de chacun d’eux : rencontre avec une fille, amour de jeunesse retrouvé, contact avec les sans-papiers... Les hauts murs et la lourde porte du séminaire des capucins ne les protégeant plus de ce monde – que certains ont voulu fuir – ils seront emportés par le chaos (maître-mot de l'un des pères du séminaire).

Mais il n’y a pas que l’extérieur du séminaire qui est dépeint avec noirceur. Les apparatchiks du système, organisant querelles de palais et luttes d’influence, ne sont pas épargnés. Si dans cette première saison, les jeunes apprentis-prêtre ne sont pas concernés directement par les intrigues de leurs pères, le P. Fromenger en sera directement la victime…

Une autre Eglise

C’est celle des intrigues. L’Eglise est représentée tel un appareil piloté par des vieillards déconnectés des réalités concrètes et vivant dans un luxe démesuré. La caricature frôle l’outrance ! Cette "Eglise" évolue surtout dans les salons et les bureaux des prélats. Le personnage le plus emblématique de ces machinations est sans doute l’archevêque de Paris, Monseigneur Roman, dont la seule ambition et d’être réélu à présidence de la Conférence des évêques de France. C’est un homme calculateur, à qui seule sa carrière importe, et qui est prêt à tout pour y parvenir.

A Rome, l’ambiance n’est pas meilleure. Le pape est présenté comme un vieil homme dépassé par les évènements. Sa camomille et ses rêves sont ses principaux soucis, alors qu’autour de lui, diplomates, financiers et ambitieux s’organisent pour l’exercice réel du pouvoir.

Le pape, sénile et fatigué, se laisse influencer par sa gouvernante que toute la cour papale appelle "la sorcière". Cette religieuse ressemble beaucoup à la "célèbre" Pascalina du temps de Pie XII.

"Ainsi soient-ils", une fiction vraisemblable

Le nom du séminaire, les rites liturgiques, les "affaires de l’Eglise", les profils de certains personnages. Pas de doute, David Elkaïm et Vincent Poymiro (les scénaristes) ont été très bien coachés et accompagnés pour ce film ! Il n’est pas question de faire une enquête qui permettrait de remonter à la source, mais de simplement relever les indices volontairement laissés à la sagacité des curieux.

Le séminaire des capucins dans le quartier latin

Avec ce nom et ce lieu, comment ne pas penser au séminaire des Carmes à Paris ? En outre, l’indication dans le film de la porte qui permit à des prêtres de s’échapper de la haine révolutionnaire existe bien dans le "vrai" séminaire parisien…

La vie liturgique

La liturgie rassemble toutes les tendances de l’Eglise : on communie à la fois sur la langue et dans la main, on impose les cendres avec les deux formules alternativement "Souviens-toi que tu es poussière…" et "Convertis-toi et crois…", on porte avec même simplicité une soutane ou un col roulé… Il y a des prélats et des prêtres ouvriers…

Les affaires

Les scénaristes surfent avec brio sur la vague "des affaires de l’Eglise" : on reconnaît les luttes d’influences comme celles, authentiques, entre des "légionnaires" ou d’anciens numéraires "d’œuvres". La question de l’ordination illicite d’évêque chinois existe bel et bien : le cas de Mgr Joseph Yue Fusheng l’été dernier le rappelle… etc. Tout est ainsi, dans ce film, vraisemblable… mais est-ce toute la réalité ? L’Eglise ne serait-elle que cela ?

A quoi bon ?

Après avoir visionné toute la première saison d'"Ainsi soient-ils", je m’en tiendrai à des questions en guise de bilan, refusant de tomber dans le piège du "pour ou contre" le film.
Les conseillers des scénaristes voulaient-ils régler des comptes ? Soulever des lièvres ? Se venger ou peut-être même nuire ?

Pourquoi ces références historiques et d’actualités si précises, que seuls des esprits un peu avertis sauront reconnaître, alors que, même si c’est Arte qui la diffuse, la série est destinée à un large public ?

Dans un monde qui connaît si peu de chose de la vie des séminaires, comment les vrais séminaristes seront-ils perçus désormais ? Les considérera-t-on tous comme des psychotiques et des dissimulateurs désenchantés et tristes ?

Quel est, au fond, le projet du film ? Montrer que les contradictions des aspirants curés sont celles de tout un chacun ? On enfonce ici des portes ouvertes ! Tout le monde le sait… Ce constat sera-t-il tourné en sympathie : "Eh oui ce sont des gens comme nous, et cela fait du bien !" ou en suspicion : "Vous voyez ces prêcheurs et leur morale, ils ne sont pas mieux que nous !"

Ce film entretiendra-t-il la distance que certains voudraient immense entre la hiérarchie corrompue et vieillissante et les élans généreux des jeunes ?

Et que dire de l’exploitation des hormones chatouilleuses de ces jeunes hommes souvent amoureux ? Certains n’y verront-ils pas l’occasion de réduire la continence à un pensum… à dépasser ou, pire, à contourner ?

Mais il y a plus grave peut-être

Il s’agit du regard porté sur les séminaristes, les vrais. OUI, si tout est vraisemblable dans la série "Ainsi soient-ils", NON tout n’est jamais réuni au même endroit, dans une même promo, et au même moment ! Les scénaristes ne s’en cachent pas, leur souci n’était pas le "réalisme mais la vraisemblance". Mais il y a là quelque chose de cruel.
Une cruauté envers les parents des "vrais" séminaristes, leurs amis, leur familles. En effet quel regard vont-il alors porter sur la vie de leurs fils, amis neveux ou frère ? Seront-ils effrayés ? Auront-il vraiment appris quelque chose du quotidien de celui qu’ils aiment ?

Une cruauté envers les premiers concernés, les séminaristes, ceux qui sans doute pourront se reconnaître –un peu ou plus- dans l’un ou l’autre de leurs "homologues de fiction". Pourront-ils assumer cette forme d’intrusion de leur for interne et de leur combat du quotidien ainsi exposé sur la place publique ? Comment dans les aumôneries qu’ils animent, ou leurs paroisses d’insertion pourront-ils se situer ?

Le pire n’est jamais nécessaire… mais le respect, le vrai, lui est indispensable. Et ce film n'en fait pas vraiment preuve !

Il reste à compter sur l’intelligence du téléspectateur. L’intelligence qui lui donnera le recul suffisant pour ne pas être dévoré par la confusion qui voudrait que la fiction et la vérité se recouvrent. Après tout, chacun sait bien que la vie des médecins d’un hôpital ne ressemble pas, trait pour trait, à celles du Seattle Grace Hospital ! Il en est de-même pour la vie des séminaristes du séminaire des capucins. Que l'intelligence et le discernement puisse effectivement s'exercer. Ainsi soit-il !

*

Sébastien Antoni, assomptionniste croire.com octobre 2012




Source :http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Pretre/Ainsi-soient-ils
Maud
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