La mystique Marie d'Agréda
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La mystique Marie d'Agréda
Marie d'Agréda
La Soeur Marie de Jésus d'Agréda, universellement connue sous le nom de Marie d'Agréda, naquit en 1602, à Agréda (Vieille Castille), et elle y mourut en 1665.
Ses parents, François Coronel et Catherine d'Arena, de petite noblesse, eurent quatre enfants: deux garçons et deux filles. En 1618, toute la famille embrassa la vie religieuse, le père et ses deux fils entrant dans l'ordre franciscain, la mère et ses deux filles dans celui de l'Immaculée Conception, placé sous la juridiction des Frères Mineurs.
A peine âgée de vingt-cinq ans, notre conceptionniste fut jugée digne, par son jugement et sa vertu, d'être choisie comme abbesse de sa communauté. Pendant trente-cinq ans, ses consoeurs la réélurent à cette charge.
À partir de 1620, elle aurait vécu une série de vision extatiques du Saint-Esprit, de la passion du Christ, de la Pentecôte, de l'Enfant-Jésus et de la Reine des anges. Elle tombait en ravissement devant le Saint-Sacrement et semblait avoir un don de lévitation. Elle dut toutefois subir des assauts occultes.
Dès le début de sa vie religieuse, Marte d'Agréda fut favorisée de grâces extraordinaires. L'opinion s'en émut: la voyante obtint alors du ciel d'être délivrée des extases, lévitations et autres prodiges extérieurs ; mais Dieu continua de la visiter en secret. En 1627 la Sainte Vierge lut apparut pour lui raconter sa vie et la charger de l’écrire. Six années durant, par humilité, la Soeur crut devoir résister à cette Invitation. Mats, en 1637 son confesseur, le Père André de la Torre, franciscain, lui enjoignit d'obéir, et ce fut alors qu'elle écrivit La Cité mystique. Un nouveau confesseur, ne voyant en tout cela qu’artifices diaboliques, lui ordonna de jeter son écrit au feu. Elle obéit. Cependant, en 1650, un autre franciscain, le Père André de Fuenmajor, devenu son directeur spirituel, lui commanda de reconstituer entièrement l'ouvrage anéanti.
Quand, le 24 mai 1665, Marie d'Agréda mourut, une telle foule entoura le monastère pour vénérer sa dépouille, que le gouverneur de la ville dut employer la force afin de le dégager. Devant les prodiges dus à son intercession, sa cause fut introduite en cour de Rome, le 21 novembre 1671. Le procès apostolique eut lieu en 1679, et la servante de Dieu fut alors déclarée « vénérable ».
Dès que parut la Cité Mystique, l'ouvrage, objet de la curiosité universelle, fut attaqué dans certaines écoles théologiques. Le 4 août 1681, un décret d'Innocent XI en interdit la lecture ; il est vrai qu'à cette date les censeurs compétents ne l'avaient pas encore examiné; trois mois après, un autre décret du même Innocent XI suspendit l'effet du précédent. Et en 1729, avec l'approbation de Benoît XIII, la Congrégation des Rites déclara à l'unanimité des votes, « qu'il était permis de lire et de garder par devers soi la Cité Mystique ». Par cette décision, l'Église ne garantit pas l'authenticité des révélations de Marie d'Agréda, mais elle nous est caution que rien n'y est contraire à la foi ou aux moeurs (1).
L'oeuvre de Marie d'Agréda a été traduite dans toutes les langues et on en publia de nombreux abrégés.
La meilleure traduction française de la Cité Mystique est celle que fit, en 1694 le Père Thomas Crozet, récollet de la province de Saint-Bernardin d'Aquitaine. Elle fut entreprise sur l'ordre du Ministre général des Frères Mineurs et reçut l'approbation des autorités religieuses de l'époque. Les extraits que nous en donnons sont tirés de l'édition authentique publiée à Bruxelles en 1715 sous le titre: La Cité Mystique de Dieu, miracle de toute puissance, abyme de la grâce. Histoire divine et vie de la très Sainte Vierge Marie manifestée par la même sainte Vierge à la Vénérable Mère Marie de Jésus d'Agréda, de l'ordre de saint François, abbesse du monastère de l’Immaculée Conception de la ville d'Agréda (3 vol, in-4°). La traduction du Père Crozet est très fidèle et pour ainsi dire littérale. Ceux qui trouveront son style un peu naïf, il les invite lui-même à l'améliorer: « Je ne prétends pas, écrit-il dans son Avertissement, enseigner les délicatesse; de la langue française dans cette traduction , il me suffit d'y exprimer fidèlement ce que la vénérable Mère Marie de Jésus a écrit pour le profit spirituel de ceux qui liront cet ouvrage, et quand on s'en sera pénétré l'esprit, on pourra ensuite le mettre mentalement dans le style que l'on voudra, et suppléer à mon ignorance. » Mais le Père Crozet était très humble, et son élocution charmante n'a besoin d'aucune retouche.
La Soeur Marie de Jésus d'Agréda, universellement connue sous le nom de Marie d'Agréda, naquit en 1602, à Agréda (Vieille Castille), et elle y mourut en 1665.
Ses parents, François Coronel et Catherine d'Arena, de petite noblesse, eurent quatre enfants: deux garçons et deux filles. En 1618, toute la famille embrassa la vie religieuse, le père et ses deux fils entrant dans l'ordre franciscain, la mère et ses deux filles dans celui de l'Immaculée Conception, placé sous la juridiction des Frères Mineurs.
A peine âgée de vingt-cinq ans, notre conceptionniste fut jugée digne, par son jugement et sa vertu, d'être choisie comme abbesse de sa communauté. Pendant trente-cinq ans, ses consoeurs la réélurent à cette charge.
À partir de 1620, elle aurait vécu une série de vision extatiques du Saint-Esprit, de la passion du Christ, de la Pentecôte, de l'Enfant-Jésus et de la Reine des anges. Elle tombait en ravissement devant le Saint-Sacrement et semblait avoir un don de lévitation. Elle dut toutefois subir des assauts occultes.
Dès le début de sa vie religieuse, Marte d'Agréda fut favorisée de grâces extraordinaires. L'opinion s'en émut: la voyante obtint alors du ciel d'être délivrée des extases, lévitations et autres prodiges extérieurs ; mais Dieu continua de la visiter en secret. En 1627 la Sainte Vierge lut apparut pour lui raconter sa vie et la charger de l’écrire. Six années durant, par humilité, la Soeur crut devoir résister à cette Invitation. Mats, en 1637 son confesseur, le Père André de la Torre, franciscain, lui enjoignit d'obéir, et ce fut alors qu'elle écrivit La Cité mystique. Un nouveau confesseur, ne voyant en tout cela qu’artifices diaboliques, lui ordonna de jeter son écrit au feu. Elle obéit. Cependant, en 1650, un autre franciscain, le Père André de Fuenmajor, devenu son directeur spirituel, lui commanda de reconstituer entièrement l'ouvrage anéanti.
Quand, le 24 mai 1665, Marie d'Agréda mourut, une telle foule entoura le monastère pour vénérer sa dépouille, que le gouverneur de la ville dut employer la force afin de le dégager. Devant les prodiges dus à son intercession, sa cause fut introduite en cour de Rome, le 21 novembre 1671. Le procès apostolique eut lieu en 1679, et la servante de Dieu fut alors déclarée « vénérable ».
Dès que parut la Cité Mystique, l'ouvrage, objet de la curiosité universelle, fut attaqué dans certaines écoles théologiques. Le 4 août 1681, un décret d'Innocent XI en interdit la lecture ; il est vrai qu'à cette date les censeurs compétents ne l'avaient pas encore examiné; trois mois après, un autre décret du même Innocent XI suspendit l'effet du précédent. Et en 1729, avec l'approbation de Benoît XIII, la Congrégation des Rites déclara à l'unanimité des votes, « qu'il était permis de lire et de garder par devers soi la Cité Mystique ». Par cette décision, l'Église ne garantit pas l'authenticité des révélations de Marie d'Agréda, mais elle nous est caution que rien n'y est contraire à la foi ou aux moeurs (1).
L'oeuvre de Marie d'Agréda a été traduite dans toutes les langues et on en publia de nombreux abrégés.
La meilleure traduction française de la Cité Mystique est celle que fit, en 1694 le Père Thomas Crozet, récollet de la province de Saint-Bernardin d'Aquitaine. Elle fut entreprise sur l'ordre du Ministre général des Frères Mineurs et reçut l'approbation des autorités religieuses de l'époque. Les extraits que nous en donnons sont tirés de l'édition authentique publiée à Bruxelles en 1715 sous le titre: La Cité Mystique de Dieu, miracle de toute puissance, abyme de la grâce. Histoire divine et vie de la très Sainte Vierge Marie manifestée par la même sainte Vierge à la Vénérable Mère Marie de Jésus d'Agréda, de l'ordre de saint François, abbesse du monastère de l’Immaculée Conception de la ville d'Agréda (3 vol, in-4°). La traduction du Père Crozet est très fidèle et pour ainsi dire littérale. Ceux qui trouveront son style un peu naïf, il les invite lui-même à l'améliorer: « Je ne prétends pas, écrit-il dans son Avertissement, enseigner les délicatesse; de la langue française dans cette traduction , il me suffit d'y exprimer fidèlement ce que la vénérable Mère Marie de Jésus a écrit pour le profit spirituel de ceux qui liront cet ouvrage, et quand on s'en sera pénétré l'esprit, on pourra ensuite le mettre mentalement dans le style que l'on voudra, et suppléer à mon ignorance. » Mais le Père Crozet était très humble, et son élocution charmante n'a besoin d'aucune retouche.
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