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Qu"est ce que la résurrection   Bannie10

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Qu"est ce que la résurrection

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fraysse
Lotfi
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Qu"est ce que la résurrection   Empty Qu"est ce que la résurrection

Message par Lotfi Dim 9 Sep 2012 - 1:35

Un débat très intéressant:

Commençons par ce texte pour ouvrir le débat:

Saint Irénée n’est pas millénariste

L'Apocalypse nous dit qu'il y aura une résurrection des justes :
« Puis je vis des trônes sur lesquels ils s'assirent, et on leur remit le jugement; et aussi les âmes de ceux qui furent décapités pour le témoignage de Jésus et la Parole de Dieu, et tous ceux qui refusèrent d'adorer la Bête et son image, de se faire marquer sur le front ou sur la main; ils reprirent vie et régnèrent avec le Christ mille années. » (Apocalypse 20, 4)
Cette résurrection des justes est distincte de la résurrection générale, et elle la devance :
« Les autres morts ne purent reprendre vie avant l'achèvement des mille années. C'est la première résurrection. » (Ap 20, 5)
Il s'agit aussi d'un règne des justes avec le Christ Jésus (Ap 20, 4). Jésus avait d'ailleurs annoncé un tel règne :
« Jésus leur dit: "En vérité je vous le dis, à vous qui m'avez suivi: dans la régénération, quand le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous siégerez vous aussi sur douze trônes, pour juger les douze tribus d'Israël. » (Matthieu 19, 28)
La régénération dont parle Mt 19, 28 correspond au règne de 1000 ans dont parle l'Apocalypse (et il ne faut pas prendre le chiffre 1000 dans un sens littéral).


En suivant ces passages de l'Ecriture, saint Irénée enseigne une étape intermédiaire pour les justes, après la résurrection mais avant l'éternité proprement dite :

Les justes vivront une première résurrection qui leur ouvre une étape d'adaptation, qui se situe déjà dans l'au-delà. Saint Irénée précise :
« Il convient donc que le monde lui-même, restauré en son état premier, soit, sans plus aucun obstacle, au service des justes. »[1]

Dans le cadre de cette restauration du monde, Irénée interprète de manière littérale la prophétie d'Isaïe : « Mais soyez pleins d'allégresse et exultez éternellement de ce que moi, je vais créer: car voici que je vais faire de Jérusalem une exultation et de mon peuple une allégresse. » (Is 65, 17)[2].
« Les justes s'exerceront à l'incorruptibilité et se prépareront au salut »[3]. Et les justes ressuscités « s'accoutumeront peu à peu à saisir Dieu »[4].


L'hérésie du millénarisme[5].
L'hérésie du millénarisme consiste à confondre le règne dont parlent AP 20, 4 et Mt 19, 28 (un règne qui se situe après la résurrection des justes - qui évidemment n'a pas eu lieu) avec tel ou tel régime politique ou religieux.
Saint Irénée n'est pas millénariste.
N.B. Etant donné que la résurrection des justes n'a pas eu lieu, la restauration de Jérusalem au XX° siècle n'est pas celle dont parle saint Irénée au sujet des justes ressuscités qui se préparent à l'éternité dans un monde restauré et incorruptible. A ce sujet nous ne pouvons pas juger des voies de la Providence divine. Mais nous devons aussi voir que saint Irénée ne peut servir de prétexte à aucune sorte d'imposture millénariste.


La mère de Jésus :
Saint Irénée situe la mère de Jésus dans la vaste perspective de l'histoire du salut : l'Incarnation ne s'est faite que par son consentement, aussi est-elle le principe de tout bien. Marie est la nouvelle Eve qui défait le nœud de la désobéissance d'Eve ; la restauration (re-circulation) du monde se fait par le Christ et par sa mère.
La « théologie de l'histoire » développée par saint Irénée montre la grandeur de Marie et son rôle jusqu'à l'accomplissement de l'histoire dans l'au-delà.


[1] Saint Irénée, Contre les hérésies (AH) V 32,1, éditions du Cerf, Paris, p. 399
[2] AH V 33,4, op. cit. p. 417-421.
[3] AH V 35,2, op. cit. p. 451
[4] AH V 32,1, op. cit. p. 397
[5] Catéchisme de l'Eglise catholique § 676


http://www.mariedenazareth.com/17241.0.html?&L=0

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Message par fraysse Dim 9 Sep 2012 - 17:01

je pense que la resurrection a été le thème principal de la venue de notre seigneur jésus christ sur cette terre.de son statut d homme parmi les plus humbles venant racheter les péchés de tous avant et après lui par son sacrifice sur la croix après de terribles souffrances gardant constance et foi en les dessein de notre père tout puissant.il est devenu divin et passage incontournable pour le jugement et le rachat de nos ames.c est lui la passerelle vers le royaume de notre père tout puissant et lui seul!il se démarque ainsi par ce don de soi de tous! avant et après lui .il est et restera unique seul juge et seul en lequel notre père a placé sa confiance totale!il est le sauveur et nous devons l aimer plus que tout et lui rendre grace!que nul ne se sente obligé mais c est mon avis et n en changerai pas!

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Message par sainttenma Lun 10 Sep 2012 - 0:17

C'est un peu compliqué...
ça veut dire qu'avant la grande ressurection qu'il y aura des hommes qui reviendront à la vie.¿.?
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Message par Emmanuel Lun 10 Sep 2012 - 1:00

Bonjour sainttenma,

La foi catholique est qu'à la fin du monde, les âmes de tous ceux qui auront vécu sur Terre, depuis le début du monde, seront réunies à leurs corps ressuscités. Ces corps ressuscités seront glorieux pour les élus, et ténébreux pour les damnés.

Ensuite, le Christ Juge enverra les corps et les âmes des damnés en Enfer, et emmènera les corps et les âmes des bons avec Lui au Ciel.

Ce sera la Fin du monde, et le Jugement dernier, et ensuite, il n'y aura plus que le Ciel et l'Enfer.

Amicalement,

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Message par Lotfi Lun 10 Sep 2012 - 2:34

Pour commencer le débat:

Qu'entendons-nous par " résurrection des morts " ?

Pour répondre à cette question, laissons-nous éclairer par le Catéchisme de l'Eglise Catholique (CEC 997-1001) :

Qu'est-ce que ressusciter? Dans la mort, séparation de l'âme et du corps, le corps de l'homme tombe dans la corruption, alors que son âme va à la rencontre de Dieu, tout en demeurant en attente d'être réunie à son corps glorifié. Dieu dans sa toute-puissance rendra définitivement la vie incorruptible à nos corps en les unissant à nos âmes, par la vertu de la Résurrection de Jésus.

Qui ressuscitera ? Tous les hommes qui sont morts: "ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal, pour la damnation" (Jn 5,29 cf. Dn 12,2).

Comment ? Le Christ est ressuscité avec son propre corps: "Regardez mes mains et mes pieds : c'est bien moi" (Lc 24,39); mais Il n'est pas revenu à une vie terrestre. De même, en Lui, "tous ressusciteront avec leur propre corps, qu'ils ont maintenant" (Cc. Latran IV: DS 801), mais ce corps sera "transfiguré en corps de gloire" (Ph 3,21), en "corps spirituel" (1Co 15,44) : " Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils? Insensé! Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie, s'il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps à venir, mais un grain tout nu... On sème de la corruption, il ressuscite de l'incorruption ; ... les morts ressusciteront incorruptibles ... Il faut en effet que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être mortel revête l'immortalité " (1Co 15,35-37 15,42 15,52-53).

Ce ‘comment’ dépasse notre imagination et notre entendement; il n'est accessible que dans la foi. Mais notre participation à l'Eucharistie nous donne déjà un avant-goût de la transfiguration de notre corps par le Christ: " De même que le pain qui vient de la terre, après avoir reçu l'invocation de Dieu, n'est plus du pain ordinaire, mais eucharistie, constituée de deux choses, l'une terrestre et l'autre céleste, de même nos corps qui participent à l'eucharistie ne sont plus corruptibles, puisqu'ils ont l'espérance de la résurrection " (S. Irénée, hær. 4, 18,4-5)

Quand ? Définitivement "au dernier jour" (Jn 6,39-40 6,44 6,54 11,24) ; "à la fin du monde" (LG 48). En effet, la résurrection des morts est intimement associée à la Parousie du Christ : " Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu " (1Th 4,16).


http://www.cpcr.org/fr2/index.php?option=com_content&view=article&catid=171:verite&id=654:je-crois-a-la-resurrection-de-la-chair&Itemid=742

Lotfi
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Message par Emmanuel Lun 10 Sep 2012 - 4:18

Maria Valtorta - Les cahiers de 1944
Vision de la résurrection finale

« Voici ce que je vois ce soir:

Une immense étendue de terre. C'est une véritable mer, tant elle est infinie. J'emploie le terme de "terre" parce qu'il y a de la terre comme dans les champs et sur les chemins. Mais il ne s'y trouve pas un arbre, pas une plante, par un brin d'herbe: de la poussière et encore de la poussière.

« Je vois tout cela sous une lumière qui n'en est pas vraiment une. Une clarté à peine esquissée, livide, d'une teinte vert-violet comme on peut en observer lors d'orages extrêmement forts ou à l'occasion d'éclipses totales. Une lumière, qui fait peur, d'astre éteint. Voilà, le ciel est dénué d'astres. Il n'y a ni étoiles, ni lune, ni soleil. Le ciel est aussi vide que l'est la terre. Le premier est privé de ses fleurs de lumière, la seconde de sa vie végétale et animale. Ce sont deux immenses dépouilles de ce qui fut.

« J'observe à loisir cette vision désolée de la mort de l'univers; j'imagine qu'il a le même aspect qu'au premier instant, lorsque le ciel et la terre existaient déjà mais que le premier était dénué d'astres et la seconde privée de vie - un globe déjà solidifié mais encore inhabité, qui parcourait l'espace dans l'attente que le doigt du Créateur lui donne herbes et animaux.

« Pourquoi est-ce que je comprends qu'il s'agit de la vision de la mort de l'univers ? Par une de ces "secondes voix" dont j'ignore la provenance mais qui jouent en moi le rôle du choeur dans les tragédies antiques: indiquer les aspects particuliers que les acteurs principaux n'explicitent pas . »

(...)

« …La terre se fend en milliers de fissures; au fond de ces sombres sillons, de petites choses blanches éparses blanchissent, mais je ne comprends pas ce que c'est.

« Pendant que je m'efforce de deviner ce dont il s'agit, la Mort continue de labourer les mottes de terre en se servant de son regard et de son ordre comme une bêche; les mottes s'ouvrent toujours plus jusqu'aux confins de l'horizon. Elle sillonne les vagues des mers sans voiles, et les eaux s'ouvrent en tourbillons liquides.

« Ensuite, de ces sillons de terre et de mer, il sort les choses blanches que j'ai vues éparses et disjointes, et elles se recomposent. Ce sont des millions, des millions et encore des millions de squelettes qui remontent à la surface des océans et se dressent sur le sol. Des squelettes de toutes tailles, depuis ceux, minuscules, des enfants aux mains semblables à de petites araignées poussiéreuses, à ceux deux hommes adultes et même gigantesques dont les dimensions font penser à un être antédiluvien. Ils sont tous étonnés et un peu tremblants, semblables à ceux qui sont éveillés en sursaut d'un profond sommeil et ne saisissent pas bien où ils se trouvent.

« La vue de tous ces corps squelettiques et blanchâtres dans cette "non-lumière" d'apocalypse est terrifiante.

« Ensuite, une nébulosité se condense lentement autour de ces squelettes, semblable à un brouillard qui monte du sol ouvert et des mers ouvertes. Elle prend forme et se fait opaque, devient chair, se transforme en un corps pareil au nôtre, les vivants. Les yeux – ou plutôt les orbites – se remplissent d'iris, les pommettes se couvrent de joues, des gencives s'étendent sur les mandibules découvertes, les lèvres se reforment, les cheveux reprennent leur place sur les crânes, les bras deviennent gracieux et les doigts agiles, et tout le corps redevient vivant, identique au nôtre . »

(...)

« Identique, mais d’aspect différent; ce sont des corps magnifiques dont la perfection de forme et de couleurs les fait ressembler à des œuvres d’art; d’autres sont horribles, non qu’ils soient réellement estropiés ou difformes, mais par leur aspect général plus proche de la brute que de l’homme. Ils ont les yeux torves, des visages contractés, l’air bestial et, ce qui me frappe le plus, une obscurité qui émane du corps et accroît la lividité de l’air qui les entoure. En revanche, ceux qui sont magnifiques ont les yeux rieurs, le visage serein, l’aspect doux, et il en émane une luminosité qui devient auréole autour de leur être de la tête aux pieds et rayonne autour d’eux.

« Si tous étaient comme les premiers, l’obscurité deviendrait totale au point de recouvrir toutes choses. Mais, grâce aux seconds, la luminosité, non seulement perdure, mais augmente à tel point que je peux tout observer.

« Les laids, dont je ne doute pas du destin de malédiction puisqu’ils la portent inscrite sur le front, se taisent en jetant des coups d’œil apeurés et torves, de bas en haut autour d’eux; ils se regroupent d’un côté sur un ordre intérieur que je n’entends pas mais qui doit être donné par quelqu’un et perçu par les ressuscités. Les magnifiques se réunissent eux aussi en souriant et en regardant les laids avec une pitié mêlée d’horreur. Et ils chantent, ces magnifiques, ils chantent un chœur lent et doux de bénédiction à Dieu.

« Je ne vois rien d’autre. Je comprends que j’ai assisté à la résurrection finale . »

(...)

« J'ai oublié de vous dire que tous les corps étaient nus, mais il n'y avait aucune sensualité, comme si toute malice était morte elle aussi: en eux et en moi. D'ailleurs les corps des damnés étaient protégés par leur obscurité et ceux des bienheureux étaient revêtus de leur propre lumière. Il s'ensuit que ce qui est animalité en nous disparaissait sous l'émanation de l'esprit intérieur, ce seigneur bien joyeux ou désespéré de la chair . »


Valtorta, M., Les cahiers de 1944, Isola del Liri, Centro Editoriale Valtortiano, 2003, p. 100-104.


Jésus dit:

(...) « Dès lors, à la résurrection des corps, celui qui était grand sera grand, la personne frêle sera frêle, le robuste sera robuste, le blond et le brun le resteront, et ainsi de suite. Toutefois les imperfections disparaîtront, car dans le Royaume de Dieu tout est beauté, pureté, santé et vie, comme cela aurait dû être le cas au paradis terrestre, conformément à ce qui était établi, si l’homme n’y avait apporté le péché, la mort et les souffrances de toutes sortes, depuis les maladies jusqu’aux haines entre les hommes . » (...)


Valtorta, M., Les cahiers de 1945, Isola del Liri, Centro Editoriale Valtortiano, 2004, p. 565.
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Message par Lotfi Mar 11 Sep 2012 - 2:32

Jean-Michel Maldamé *
dominicain
Le jugement dernier
entre peur et espérance

Conférence donnée au couvent des dominicains de Nice en 2004


* Jean-Michel Maldamé est dominicain, théologien et philosophe, ancien Doyen de la Faculté de philosophie de l'Institut catholique de Toulouse, enseignant à Domuni et membre de l'Académie pontificale des Sciences.

La liturgie latine de la messe des morts à inscrit dans la mémoire chrétienne les terribles paroles de la prière qui commence par les mots bien connus encore « dies irae, dies illa : jour de colère que ce jour-là ». Les grandes oeuvres musicales de Requiem ont donné toute l'ampleur à ces paroles ; les grands musiciens ont donné les interprétations les plus dramatiques et les plus émouvantes et tout le monde a en mémoire Mozart ou Berlioz. Ces mots ont été à la source des représentations picturales des jugements derniers - thème qui concerne notre série de conférences. Ces paroles lient de manière très étroite les notions de jugement, de fin des temps et de mort individuelle avec les sentiments de peur et d'épouvante.

Tel est le point de ma conférence introductive au cycle de conférences sur l'art : faire entendre au milieu de ces sentiments de crainte et d'effroi quelque chose de la note spécifiquement chrétienne de l'espérance.

Le succès des termes « dies irae, dies illa » vient de son enracinement biblique sur lequel les prédicateurs aujourd'hui se font très discrets.... sans doute en réaction contre l'abus de ce thème lié à la prolifération du thème et en réaction contre la pastorale de la peur qui s'est développée en Occident depuis la grande peste du 14e siècle ; s'il dure encore dans certains milieux traditionalistes chrétiens, il est devenu minoritaire dans l'Église catholique. Il faut donc paradoxalement revenir sur la thématique de la peur pour en trouver le fondement.

Le thème théologique qui fonde la pastorale de la peur est présent dans les Écritures ; c'est le thème de la colère de Dieu.

Le thème de la colère de Dieu n'est pas propre à l'Ancien Testament comme le laisserait croire une opposition superficielle entre le Dieu d'amour du Nouveau et le Dieu sévère de l'Ancien Testament. Le thème de la colère est au coeur de la grande épître de Paul aux Romains. Paul y écrit : « La colère de Dieu se révèle contre toute impiété » (Rm 1, 18). Le terme se trouve dans d'autres passages de Paul : Rm 2, 5 ; 2, 8 ; 3, 5 ; 4, 15 ; 5, 9 et dans d'autres lettres 1 Th 1, 10 ; Col 3, 5. Je dois donc situer ce thème et voir comment il s'inscrit dans la problématique spécifiquement chrétienne de l'annonce du salut en Jésus-Christ.

A. De la colère de Dieu

Je n'entrerai pas dans le ton prophétique de l'annonce, car mon propos n'est pas de faire peur, mais de vous inviter à réfléchir.

1. Les passions de Dieu

Le thème de la colère de Dieu est omniprésent dans la tradition des prophètes, car qui dit colère dit émotion et excès. Les prophètes attribuent à Dieu des passions humaines : celle de la jalousie, de pitié, de l'amour et de la violence... Toutes ont valeur métaphorique dans le cadre d'une théologie de l'Alliance qui est l'engagement réciproque de Dieu et de son peuple. Ce partenariat dissymétrique entre la puissance de Dieu et la précarité du peuple élu est lié à un contrat : la Loi donnée à Moïse. L'alliance est scellée par l'échange d'une parole : Parole donnée contre parole, dans un engagement affectif. C'est la raison pour laquelle l'alliance entre Dieu et le peuple élu est dite dans le langage de la relation passionnelle.

La colère y a sa place. Elle accompagne la sanction contre la faute car la relation entre Dieu et le peuple est comprise à l'image de celle d'un père avec ses enfants désobéissants allant jusqu'à la délinquance. La colère est d'abord la sanction et plus que la sanction car dans une telle situation le coeur paternel est brisé par une faute qui l'atteint dans son projet paternel et dans sa dignité d'homme. S'il n'est pas indifférent, il est touché au coeur et cela motive la sanction qu'il prend à l'égard de celui dont il a la responsabilité. Cette réalité humaine fondamentale a servi à dire la relation de Dieu vis-à-vis de la désobéissance de ses enfants.

Les prophètes insistent sur la réalité de la sanction. Pour eux, cette sanction se réalise dans les catastrophes naturelles. Selon l'exigence de punition inscrite dans un projet d'éducation pleine de sévérité, une peine doit sanctionner la faute

Le mot colère désigne donc la réaction divine à la faute humaine. Un principe est à l'oeuvre : une sanction doit punir le coupable. Aussi les prophètes ont-ils utilisé cette exigence rationnelle d'expérience commune pour dire que les malheurs subis par le peuple sont la conséquence de sa faute.

2. La faute et la sanction

Les prophètes ont lié les catastrophes naturelles au lien entre la faute et la sanction. Ils ont constaté que Dieu punit, mais qu'il y a diverses sortes de punitions. Dieu ne punit pas toujours de manière directe et spectaculaire comme il apparaît dans certains récits par exemple pour le châtiment de Datan et Abbiron engloutis par un tremblement de terre ou encore Élie faisant tomber le feu du ciel...

La référence aux catastrophes naturelles interprétées comme une punition, explicite une autre expérience humaine : le châtiment est l'effet du mal commis. La corruption de la classe politique du royaume entraîne la sédition, les coups d'État, les querelles de succession, comme le montre l'histoire d'Athalie, de Jézabel,... Le non respect de la vie entraîne la maladie, la stérilité.

Cette sanction inscrite dans les conséquences du mal a une dimension collective : c'est le cas, lorsqu'il y a une faute généralisée. Aussi il y a la peste, la guerre ou la famine qui sont compris comme une sanction. L'excès qu'il y a entre la faute et les conséquences est exprimé par la notion de colère.

Le prophète dénonce le crime du roi, comme Nathan à l'occasion de la faute de David qui dénonce l'adultère commis avec Bethsabée et le meurtre d'Urie. La faute est sanctionnée par la mort de l'enfant né de l'adultère. De même, Élie dénonce la faute de la spoliation du patrimoine de Naboth et la mort de ce juste. Il annonce la sanction : la reine qui est à l'origine du meurtre de l'innocent aura une mort déshonorante : les chiens mangeront son cadavre !

Puisque c'est Dieu qui agit, il y a un lien nécessaire entre la faute et le châtiment. Aussi cette logique fonctionne en sens inverse : quand il y a famine, guerre, peste, on cherche quelle est la faute qui est à l'origine de cette situation. Cette expérience est projetée dans l'avenir et pour nommer le jour où toute justice se réalisera les prophètes ont utilisé l'expression "Jour du Seigneur".

Dans la Bible, cette théologie prophétique n'a pas été admise sans réserve. Les sages ont donc protesté contre la logique qui lie nécessairement et réversiblement la faute et le malheur. Job est la figure de cette protestation contre la théologie des prophètes. Le livre de Job a été écrit pour l'essentiel après la prise de Jérusalem par les Assyriens, la déportation et la destruction du Temple. Les prophètes disaient : Jérusalem a péché, Jérusalem est punie - c'est la théologie des Lamentations de Jérémie ; l'auteur du livre de Job relève que cette équation est monstrueuse car dans la ville de Jérusalem ceux qui portent le plus le poids du péché ne sont pas les coupables, mais les humbles, les faibles, les justes, les femmes et les enfants.

Le coeur du débat est là et nous qui sommes héritiers des sages nous avons peine à entrer dans la théologie des prophètes.

3. Naissance de l'apocalyptique

La prédication des prophètes n'a pas cessé de se développer, mais elle s'est transformée. La prophétie est devenue ce que l'on appelle apocalypse. Cette manière de faire a radicalisé l'exigence de justice en tenant compte de la protestation des sages. Les nouveaux prophètes, auteurs de livres que l'on appelle apocalypse, ont dit que, de fait, la justice de Dieu ne se réalisait pas bien dans le monde présent et ils ont renvoyé la pleine réalisation à une période ultime, à la fin des temps et dans l'existence d'un au-delà de la mort.

Les premiers prophètes disaient que le pécheur serait puni. Puis face à la prospérité des impies, ils ont dit qu'il serait puni dans ses enfants. Mais là aussi ce n'était pas conforme à ce que l'on observe. Aussi peu à peu les prophètes ont compris que la justice de Dieu ne se réaliserait pleinement que plus tard, toute chose étant achevée et donc au-delà de la mort. Deux éléments sont alors apparus

Le premier dit que la justice se réaliserait à la fin de la vie, de chaque vie humaine. Le second dit que ce sera à la fin des temps, lors de la fin du monde.

Les apocalypses ne considèrent pas ce qui passe d'une génération à l'autre, mais de la génération présente à la fin des temps. Car il y aura une fin des temps : un moment où Dieu rendra justice et pour cela on l'appelle son Jour.

Le mot jour reçoit ici son plein sens : l'intervention éclatante qui manifestera la toute-puissance de Dieu mise au service de sa justice. L'apocalypse annonce une fin des temps, comme la réalisation de la volonté de Dieu exprimée dès le commencement par la Loi : bénédiction et récompense pour les justes, malédiction et punition pour les pécheurs.

L'expression "Jour du Seigneur" désigne la réalisation de la plénitude de la justice : ce sera la punition pour les méchants, ce sera la récompense pour les fidèles qui ont observé la Loi. Par rapport à la situation présente ce sera un bouleversement, un renversement.

On retrouve ceci dans les premières pages de l'évangile de Luc, dans le texte bien connu et appelé des ses premiers mots de la traduction latine, Magnificat : nous y lisons : « Dieu a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au coeur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles. Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides ».

La tradition prophétique n'a pas été entièrement absorbée par cette perspective. Elle a laissé place à une autre considération qui porte sur le présent avec le thème « Dieu est lent à la colère ». Le temps présent est un temps qui est donné par Dieu avec miséricorde de sorte que l'on peut vivre même si l'on n'est pas encore arrivé à la perfection.

Mais ce thème n'est pas resté le seul. Il s'est articulé à la vision de l'achèvement de l'histoire dans une grande conflagration qui est d'ordre révolutionnaire et non réformatrice, qui ne fait pas appel à la patience, mais à la rigueur.

B. La justice de Dieu

Si le thème de la colère est foisonnant, il a une racine plus importante, celui de la justice qui est à la base de la théologie biblique tant pour la Loi et les Prophètes que pour les Sages.

La justice est une notion première dans l'ordre de l'action humaine et dans la relation à autrui. La justice est médiatisée par une loi qui reconnaît droits et devoirs de chacun. L'objectivité du droit, d'un état de droit, donne corps à l'exigence de justice. C'est elle qui préside à la revendication des prophètes contre ceux qui exploitent le peuple.

Or avec l'avancée de la réflexion des sages, l'idée de justice s'est transformée selon une double exigence, celle de l'intériorisation et celle de la radicalisation.

1. Intériorisation du sens de la justice

L'intériorisation est liée au sentiment de la relation avec Dieu. Dieu n'est pas le donateur des dons que l'on aime à raison de ses dons et seulement pour cela, mais celui que l'on aime pour lui-même.

Tel est le sens de l'alliance qui apparaît dans le livre du Deutéronome ou deuxième loi selon son titre grec. La Loi stipule que l'on doit aimer Dieu « de tout son coeur, de toute son âme, de ton son pouvoir », c'est-à-dire à lui donner la place qui lui revient. La lecture de l'Exode change. Ce n'est plus le temps de l'épreuve, mais celui de la purification de l'amour. L'enjeu est de passer du don au donateur pour apprendre que l'homme ne vit que de la parole de Dieu.

Le rapport à la Manne est le signe de ce dépassement. On s'attache à Dieu non pour ses dons, mais pour lui-même, dans un partenariat de la parole.

Lié à cette intériorisation, il y a l'émergence de la valeur de l'individu et de la relation personnelle. Il ne suffit pas d'appartenir à la communauté ; il faut vivre une relation personnelle avec Dieu. On le voit dans les psaumes où apparaissent les formules où le psalmiste dit « Je ».

2. Radicalisation

L'intériorisation est liée à une radicalisation

Elle est liée à l'expérience du martyre qui repose sur le sens de la justice.

Un martyr a donné sa vie pour rester fidèle à Dieu. Il est juste qu'il soit récompensé. Il est injuste qu'il disparaisse sans retour.

Or, puisque le martyr est mort, ce ne peut être dans ce monde présent.

Face à cette situation, la réflexion des prophètes et des sages a mené à croire que Dieu, à raison de sa justice, doit faire un acte créateur et faire surgir la vie de la mort.

C'est là le fruit de l'apocalyptique : la foi en Dieu en sa justice et sa fidélité donne naissance à une espérance pour un au-delà de la mort.

La notion de "Jour du Seigneur" ne désigne plus un acte de justice dans l'histoire présente, mais le commencement d'une vie nouvelle : là, les justes seront pleinement récompensés et les impies punis.

La nouveauté de cette vision est que cela se passera dans l'abolition du temps. La destinée humaine sera scellée une fois pour toutes. Il n'y a plus le temps présent, compris comme ambivalent car à la fois temps de la patience de Dieu et le temps de l'épreuve, mais la parfaite réalisation de la justice.

Tout repose donc sur la puissance de Dieu qui fait justice. L'expérience ne repose pas sur une considération anthropologique, mais sur la foi en la puissance et la justice de Dieu.

3. La condition nouvelle

Liée à cette découverte de l'engagement personnel dans la foi se construit une réponse à la question de savoir ce qui adviendra à la fin. Pour répondre on peut se référer à la parole de Jésus rapporté par l'évangile de Marc où Jésus s'oppose aux Sadducéens qui nient la résurrection. (Mc 12, 18-27) :

« Ce jour-là, des Sadducéens s'approchèrent de Jésus. Les Sadducéens disent qu'il n'y a pas de résurrection. Ils lui posèrent cette question : "Maître, Moïse a dit : Si quelqu'un meurt sans avoir d'enfant, son frère épousera la veuve, pour donner une descendance à son frère. Or il y avait chez nous sept frères. Le premier, qui était marié, mourut ; et comme il n'avait pas de descendance, il laissa sa femme à son frère ; de même le deuxième, le troisième, et ainsi jusqu'au septième. Finalement après `eux tous', la femme mourut. Eh bien ! A la résurrection, duquel des sept sera-t-elle la femme, puisque tous l'ont eue pour femme ?" Jésus leur répondit : "Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. A la résurrection, en effet, on ne prend ni femme, ni mari ; mais on est comme des anges dans le ciel. Et pour ce qui est de la résurrection des morts, n'avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : 'Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et le Dieu de Jacob' ? Il n'est pas le Dieu des morts mais des vivants". En entendant cela les foules étaient frappées de son enseignement. » (Mt 22, 23-33).

1. Jésus dit aux Sadducéens qui l'interrogent : « Vous ne connaissez pas la Puissance de Dieu ». Cette phrase est essentielle. Le propos de Jésus sur la résurrection n'est pas la conclusion d'une considération anthropologique. Jésus argumente à partir de ce que les Écritures disent de Dieu. Or un des attributs essentiels est celui de la toute-puissance, manifestée dans la création du monde, puisque cet acte fait surgir tout ce qui est du néant. Ce que Dieu a fait au commencement des temps, il peut le faire au terme de l'histoire.

Il en résulte une compréhension spécifique de la résurrection : elle n'est pas inscrite dans la nature humaine. Elle est le fruit d'un acte de Dieu. La résurrection est une intervention de Dieu. Ce n'est pas le prolongement de la vie humaine, compte tenu de la conclusion d'une considération anthropologique. Non ! Dieu seul peut faire que celui qui est mort revienne à la vie.

2. Les Sadducéens lisent les Écritures en privilégiant les cinq livres attribués par la tradition à Moïse. Or ils constatent que dans ces cinq livres qui forment la Tora, la notion de résurrection est absente. Cet argument est pour eux décisif et les mène à refuser les convictions de ceux qui, en Israël, affirmaient l'existence d'une vie au-delà de la mort inaugurée par une résurrection à la fin des temps. Pour leur répondre, Jésus cite un texte majeur : celui de la révélation de Dieu à Moïse, à l'épisode du buisson (Ex 3, 1-15) quand il l'appelle et l'envoie pour être le sauveur de son peuple. Le texte est lié au moment le plus solennel du livre, puisque Dieu dit son nom. Pas de texte plus respectable ! Jésus dit : « N'avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : "Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob" ? ». Quelle est l'argumentation sous-jacente ? Abraham, Isaac et Jacob sont morts, puisque leur tombeau est vénéré à Hébron. Lorsque Moïse était au désert, plusieurs siècles avaient déjà passé depuis la mort des patriarches. Que dit Dieu ? Il dit : « Je suis » ; et il explicite : « Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ». Si Dieu avait dit : « J'ai été le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob », alors on devrait dire que ces trois patriarches ne sont plus. Mais si Dieu le nomme en employant un verbe au présent, c'est qu'ils sont vivants. Si les Patriarches avaient disparu dans le néant de la mort, Dieu aurait dû dire : « j'ai été », comme nous parlons de quelqu'un qui est mort en employant le passé. En employant le présent, dans ce texte, Dieu ne parle pas d'une relation passée, mais d'une relation au présent. La conclusion est claire : puisque Dieu même parle au présent de ceux qui sont morts, c'est que pour lui, ils n'ont pas disparu. Ils sont avec lui.

3. En troisième lieu, Jésus répond à ses interlocuteurs en relevant que leur argument ne tient pas. Ils arguent de l'effet paradoxal de la résurrection. Ils demandent lequel des maris sera à la résurrection l'époux de la femme qui a dû se marier plusieurs fois. Jésus leur répond : « A la résurrection, on ne prend ni femme, ni mari ». Qu'est-ce que cela veut dire, sinon que l'acte de Dieu qui donne vie au mort n'établit pas un prolongement indéfini de l'état présent ? A la résurrection, il y aura une métamorphose ! Il y aura une transformation !

Pour dire cette métamorphose, Jésus utilise le langage de son temps et les disponibilités de la cosmologie antique. Selon celle-ci - et ce jusqu'à Galilée - l'univers est composé de deux parties : le céleste et le terrestre. Selon la physique des Anciens, la terre est soumise à la génération et à la corruption, tandis que dans les cieux, les êtres célestes, astres et anges (c'est tout un), ne sont pas soumis aux vicissitudes liées au passage du temps qui use. Le juste devient un « habitant des cieux ». Il est doué d'un corps que l'on peut qualifier de céleste, ou encore de astral ou encore d'angélique. Dans la cosmologie du temps ces termes sont identiques.

Ces termes signifient que l'individu est libéré des contraintes actuelles d'espace, de temps, de communication, de pesanteur, d'opacité et a fortiori de faute, de maladie, de souffrance, de contradiction interne qui empêche d'être soi.

Ce bonheur individuel et personnalisé n'est pas le seul horizon de l'espérance : il est rattaché à une vision d'ensemble ; il y aura, dit le livre de l'Apocalypse de Jean, « des cieux nouveaux et une terre nouvelle ».

C. Diversité des représentations

Si la foi en la justice de Dieu s'est muée en espérance pour une nouvelle création, elle s'est exprimée dans des images et des symboles. Il faut les étudier, car le langage est inséparable de la foi.

Les représentations sont diverses, parce que l'univers nouveau qui advient n'est pas objet d'expérience immédiate, mais de foi en Dieu. Saint Paul rappelle aux chrétiens que « voir ce que l'on espère, ce n'est plus l'espérer ». Pourtant, le discours sur le jugement ne peut se passer de représentations. Il faut les examiner.

Le croyant n'a pas d'information exacte et précise comme celles que donne un explorateur au retour de son expédition. - comme le firent Christophe Colomb et Americo Vespuce à leur retour de la découverte du nouveau monde. Il y une ouverture qui est manifestée par la pluralité des représentations dont aucune ne peut prétendre avoir le monopole du vrai.

Il en résulte une certaine pluralité ; celle-ci n'est pas une objection contre l'existence de la réalité, mais bien une confirmation que l'espérance porte sur ce qui outrepasse les limites actuelles du temps et de l'espace.

1. Pluralité des scénarios de la fin

Pour nommer les représentations, j'emploie le terme de scénario ; le terme dit un mouvement. Il dit aussi que c'est vraiment le fruit d'une construction par l'esprit humain. Les scénarios sont multiples. Je les présente de manière logique et simplifiant et en utilisant un symbolisme simpliste.

1. D'abord un scénario ne parle que de la résurrection des justes. Le sort réservé aux méchants est passé sous silence. On a interprété ce silence de diverses manières. L'une d'elle est que pour eux, leur vie disparaît sans laisser de trace, comme s'ils n'avaient pas existé.

2. Un autre scénario dit que la résurrection a lieu pour tous. Les justes et les impies se présentent devant Dieu ou le Fils de l'homme qui agit en son nom. Les bons vont au bonheur éternel ; les méchants vont au malheur éternel. C'est le sens populaire des termes ciel et enfer.

3. Il y a un troisième scénario. La résurrection est pour tous. Mais ce n'est pas encore la fin des temps. Il y a un règne de mille ans de bonheur terrestre pour les justes, tandis que les méchants sont réduits à l'impuissance et souffrent de se voir exclus du bonheur terrestre. Puis au terme de ces mille ans, il y a la fin du monde. Une nouvelle étape ; c'est une transformation qui fait qu'il y a bonheur éternel et céleste pour les justes et un malheur éternel et infernal pour les impies.

4. Sous l'influence de la culture hellénistique, la pensée chrétienne a assumé la distinction entre corps et âme. Ce qui a entraîné un changement de perspective, puisqu'il y a immortalité de l'âme, rien n'est bouleversé de la structure et de la configuration du temps présent. Il y a donc un premier jugement ; au terme de ce jugement, l'âme seule vit et obtient joie ou souffrance selon ses mérites. Puis à la fin des temps, il y a la résurrection des corps dans le cadre d'une nouvelle création.

5. La tradition latine a par la suite introduit une exigence de justice dans ce scénario en considérant qu'il fallait introduire plus de nuance pour le temps intermédiaire et ne pas se contenter de deux lieux. Pour que la justice soit plus adaptée à la réalité de ce qui a été vécue par les individus, il faut introduire un troisième terme qui concerne ceux qui ne sont ni tout à fait parfaits, ni tout à fait corrompus ; il y a donc une souffrance de l'âme mais cette souffrance a une dimension purifiante. Le feu du jugement est un feu purificatoire, ou purgatoire. C'est le purgatoire, lieu de purification pour les âmes qui par cette purification achèvent leur mouvement vers le bonheur céleste.

2. Les images

Les représentations reposent sur des images. Or celles-ci relèvent d'une certaine structure mentale et donc, sont le reflet des ressources intellectuelles de celui qui les porte et les agences dans les scénarios évoqués à l'instant.

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Qu"est ce que la résurrection   Empty Re: Qu"est ce que la résurrection

Message par Lotfi Ven 14 Sep 2012 - 2:04

LE JUGE ET LA FIN DES TEMPS

Sur la fonction du Christ comme Juge des vivants et des morts à la fin des Temps, les Evangiles sont explicites. « Comme le Père a la vie en lui-même, dit Saint Jean, ainsi il a donné également au Fils d'avoir la vie en lui-même, et il a donné le pouvoir d'exercer un jugement, parce qu'il est le Fils de l'Homme. Ne vous étonnez point de cela ; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la résurrection de la vie ; mais ceux qui auront fait le mal en sortiront pour la résurrection du jugement » (V, 25-30). « Alors, dit à son tour Saint Mathieu, le signe du Fils de l'Homme apparaîtra dans le Ciel et toutes les tribus de la terre se lamenteront et elles verront le Fils de l'Homme sur les nuées du Ciel avec une grande puissance et une grande majesté. Et il enverra ses Anges avec la trompette et une voix éclatante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des Cieux jusqu'à l'autre ». (XXIV, 30-31). Le Fils de l'Homme, dit encore le même évangéliste, viendra dans la gloire de son père avec ses anges et alors il rendra à chacun selon ses oeuvres » (XVI, 27). Il s'assiéra, ajoute plus loin Saint Matthieu, sur le trône de sa majesté. Toutes les nations seront rassemblées devant lui et il séparera les uns d'avec les autres, comme le berger sépare les brebis d'avec les boucs, et il placera les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche... » (XXV, 31-46) (1).

Les Chrétiens doivent donc attendre un nouvel avènement du Christ, revenu sur la terre dans la gloire de sa majesté divine pour »juger les vivants et les morts ». Ce sera vraiment, dit Saint Paul « le jour du Seigneur ». Tous nous comparaîtrons devant son tribunal pour rendre compte chacun de notre âme et recevoir ce que nous aurons mérité selon ce que nous aurons fait de bien ou de mal. Alors nos actions les plus secrètes seront manifestées en pleine lumière, les desseins les plus cachés de notre cœur seront révélés ; et à chacun de nous il sera rendu selon ses oeuvres. Car Dieu ne fait acception de personne : celui qui aura commis l'injustice recevra selon son injustice ; mais celui qui aura accompli le bien dans la charité, qu'il soit esclave ou libre, juif ou barbare, recevra du Seigneur ce qu'il aura fait de bien. Saint Paul ne va-t-il pas dire que les anges comparaîtront au jugement et que les Saints jugeront les Anges ? (1ere Cor. ; VI, 3) (2).

Qu'il y ait dans cette description du jugement dernier une part importante de symbolisme, qui le nierait ? La théologie catholique elle-même distingue, avec Saint Thomas et Suarez, un jugement de discussion et un jugement de rétribution : le jugement de rétribution apportera à tous la sentence définitive, du salut pour les élus, de la damnation pour les réprouvés, mais ne seront soumis au jugement de discussion que ceux dont la vie terrestre aura été mêlée de bien et de mal et dont il faudra par suite peser les mérites et les fautes. Cette distinction ne dépasse-t-elle pas la simple donnée de l'Ecriture ? Le texte de Saint Jean que nous venons de citer est formel : les morts sortiront du tombeau « les uns pour la résurrection de la vie, les autres pour la résurrection du jugement » (V. 30). De fait, on n'appelle devant un juge que des Coupables ou, tout au moins, des accusés. Et si nous devons écarter ce symbolisme imaginatif pour rechercher le sens profond de ce que l'Ecriture entend par le jugement dernier, ne semble-t-il pas que ce jugement doive consister moins dans une sentence solennelle, que dans une séparation des bons et des méchants, fixant aux uns et aux autres le lieu de leur éternité. Et un seul critère suffira pour établir leur discrimination, celui de leurs oeuvres subitement dévoilées et manifestées dans la lumière de l'Esprit. Il s'agit donc ici, non pas tant d'un jugement au sens propre, que de la révélation des âmes à elles-mêmes devant Dieu dans une sorte d'illumination spirituelle qui les éclaire jusqu'au plus profond de leur conscience et les attire de ce seul fait, comme par une sorte d'aimantation, vers le lieu de lumière ou de ténèbres exactement approprié à leur état intérieur (3).

La notion scripturaire, selon laquelle ce jugement doit intervenir à la fin des Temps, s'oppose à ce que nous en puissions prévoir l'échéance d'une façon même approximative. Le Christ lui-même nous l'a dit : « quant à ce jour ou à cette heure, nul ne sait rien ni les anges, ni le Ciel, ni le Fils, mais le Père seul » (Marc, XIII, 32) (4). Le seul fait dont nous soyons certains, c'est que « le Fils de l'Homme viendra à l'heure que vous ne penserez pas » (Luc, XII, 40). Aussi ne faisons point comme les hommes qui, au temps de Noé, avant le déluge, mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants sans se soucier des signes qui cependant annonçaient la fin prochaine. Tenons-nous prêts à recevoir celui qui viendra comme un voleur ; veillons et prions (Math. 36-51 ; Marc, XIII, 32-37).

Mais l'Ecriture n'a-t-elle pas énuméré les événements grandioses qui doivent précéder la fin du monde ; et cela non seulement dans l'Apocalypse de Jean, mais dans les Evangiles eux-mêmes ? (5). L'attente prochaine de la fin du monde a rempli d'angoisse, mais aussi de consolation l'âme des premiers Chrétiens ; cette attente, basée sur des calculs empruntés aux données de l'Apocalypse, s'est renouvelée à de nombreuses reprises dans les siècles qui ont suivi la mort du dernier apôtre, notamment au Moyen-Age. A l'heure présente une secte chrétienne, l'Eglise adventiste du 7ème jour, vit dans l'expectative de la venue imminente du Christ sur les nuées. Et pourtant toutes ces prévisions ont été successivement démenties par les faits. Si le Pape saint Grégoire croyait « déjà réalisée sous ses yeux une partie des signes précurseurs de la fin du monde » (6) les curieux rapprochements que nous lisons dans les publications de l'Eglise adventiste du 7ème jour (7) avec des événements historiques du siècle dernier ne doivent pas nous retenir davantage.

Ne serions-nous pas ici en présence d'une confusion ? Si, comme l'enseignent les occultistes contemporains, si, comme le déclare un esprit aussi averti que le métaphysicien René Guénon (Cool, l'humanité semble bien actuellement parvenue à un tournant décisif de son histoire, si tous les symptômes intellectuels, religieux, sociaux, font prévoir un cataclysme qui enveloppera dans un bouleversement le globe physique lui-même, pourquoi verrions-nous dans ce cataclysme la fin du monde, c'est-à-dire cette transformation suprême qui doit mettre un terme à l'univers créé et apporter aux âmes leur statut définitif ?

Ne serions-nous pas simplement arrivés à la fini d'un de ces cycles cosmiques que les Hindous appellent Kalpa et dont il est fait mention dans toutes les traditions occultes ? Disons seulement que notre Terre ne représente que l'une des périodes de l'évolution cosmique ; que cette période a été précédée d'autres périodes, dont chacune a duré des millénaires et que les cosmogonies occultes désignent des noms de Saturne, du Soleil, de la Lune ; qu'elle sera suivie dans d'autres périodes non moins millénaires que les Cosmogonies occultes désignent des noms de Jupiter, de Vénus et de Vulcain. Ainsi, le terme de l'Univers créé recule devant nous, pour ainsi dire, à l'infini ; les signes où l'on a cru reconnaître l'annonce de l'avènement du Christ n'ont sans doute qu'une signification restreinte, limitée à la période terrienne de l'évolution cosmique. Ce qui va passer, ce n'est pas la création elle-même, mais « une figure de ce monde » (9).

Quelle sera la situation des âmes en attendant le jugement dernier ? On a soutenu, en se référant à des textes de l'Ancien et du Nouveau Testament, que les âmes après la mort seront plongées dans une sorte de léthargie où elles dormiront d'un sommeil si profond qu'elles n'auront plus ni perception, ni idées, ni sentiments ; leur vie intérieure sera complètement suspendue et elles resteront dans cet état d'inconscience absolue jusqu'au moment où la trompette de l'archange les réveillera pour la Résurrection (10).
Sans doute, quand il parle de ceux qui sont « morts dans le Christ » Saint Paul dit qu'ils se sont « endormis dans le Seigneur » (1 Cor. XV, 6 et 18, I Thess. IV, 13 et 18). Mais de quoi s'agit-il précisément dans ces passages des Epîtres ? De l'espérance de la résurrection : « nous les vivants, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis, car le Seigneur lui-même, au signal donné à la voix d'un archange et au son de la trompette de Dieu, descendra du Ciel et les morts en Christ ressusciteront premièrement » (I Thess IV, 15 et 16). Il y aura donc bien un sommeil pour ceux qui seront morts dans le Christ, mais ce sera le sommeil de leur corps, de ce corps avec lequel ils auront vécu et souffert pour le Christ et qui dormira en attendant sa résurrection. Car ce n'est pas l'esprit qui doit ressusciter ; dès qu'il est affranchi par la mort de la servitude de son corps, il est uni au Christ : « j'ai, dit Saint Paul, le désir d'être dégagé des liens du corps et d'être avec le Christ » (Phil. I, 23). L'esprit n'est pas entraîné dans la mort par la dissolution de son corps physique : la mort est la rançon du péché et le chrétien, qui a été régénéré par la grâce divine dans les eaux du baptême, est justifié pour la vie éternelle ; il régnera dans la vie par le Christ (Rom. V. 12-18). Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants, « car tous sont vivants par lui » (Luc, XX, 38). Concluons avec TERTULLIEN : « que fera-t-on pendant le temps de séjour dans les lieux inférieurs ? Dormira-t-on ? Mais vous savez bien que l'âme ne dort pas, même sur cette terre, et que le corps, qui est seul sujet à la mort, est aussi seul sujet au sommeil, image de la mort » (11).
Mais si les âmes continuent de vivre dans l'au-delà de leur vie propre, en pleine conscience d'elles-mêmes, qu'y font-elles ? L'étude de ce problème ne rentre pas dans le cadre du présent volume. Rappelons seulement que dans notre Discours sur le mystère du Royaume de Dieu nous avons esquissé les destinées qui attendent les âmes après la mort selon les oeuvres qu'elles auront accomplies dans leur vie terrestre ; si la plupart d'entre-elles sont contraintes à se réincarner sur la terre pour y poursuivre leur évolution spirituelle (12), quelques-unes sont élues, avec l'aide de la grâce divine et en raison de leurs mérites, pour une destinée supérieure et, par une ascension continue, s'élèvent de mondes en mondes jusqu'aux Paradis de vie où elles attendront, dans la béatitude, l'heure du jugement dernier qui leur apportera, par la résurrection, le corps de gloire sans lequel elles ne peuvent être admises dans le Royaume de Dieu.

____________________________________________________________

(1) cf. aussi Math. XIII, 37-44, XXIV, 36-51 ; Marc, XIII, 32-37, Luc, XII, 35-48 ; XXI 34-36.
(2) cf. Notamment 2em Tim, IV, 1 - 2e Thess. I, 10 et II, 2 - Rom. XIV, 10-12 -) 2e Cor., V, 16 - 1e Cor. IV, 5 ; Rom. II, 6 ; II, 11 - Coloss, III, 25 - Ephes. VI, 8.

(3) La théologie catholique fait déjà du jugement particulier de chaque âme au moment de la mort une simple illumination mentale (cf MICHEL, Les fins dernières, Paris 1929).

(4) cf. aussi Mathieu XXIV, 36 et Luc, XXI, 34-36.
(5) cf. Math. XXIV ; Marc, XIII, Luc, XXI.
(6) Sur les Evangiles, Homélie I, 1.
(7) cf. notamment le livre de Spicer cité plus haut.
(Cool cf. La crise du monde moderne.

(9) Dans sa Vita Jesu-Christi (ch. XLIV), LUDOLPHE LE CHARTREUX se fait l'écho d'une curieuse tradition d'après laquelle nous sommes arrivés à la sixième époque du monde, à laquelle appartient l'humanité issue d'Adam ; à cette époque succédera une septième époque de repos et d'attente et la fin, avec le jugement, viendra avec la huitième époque. Quand le Christ dit que cette génération humaine ne passera pas avant que n'arrivent les événements de la fin, il parle de la génération humaine issue d'Adam.

(10) cf. A la recherche du vrai, publié par Les Signes des Temps à Dammarie-les-Lys 1929. Voici extrait du Catéchisme expliqué de l'Eglise gnostique, par SOPHRONIUS (Paris, 1900) un curieux passage sur l'évolution posthume des âmes (p. 95-97). « A la mort, lorsque l'esprit n'a pas été affranchi par l'initiation de l'esclavage du péché originel et demeure ainsi dans la possession de l'Archon terrestre, le corps charnel ou sarcosome se désagrège et l'esprit, l'âme et son aérosome se dégagent comme une vapeur ou un nuage, mais un nuage qui conserve la forme humaine. A ce moment notre esprit s'endort et n'a plus conscience de lui-même ; il ne reste plus en activité dans l'aérosome que les monades du psycholone ; c'est la première phase qui peut durer plus ou moins de temps. Dans une deuxième phase les monades supérieures du psycholone s'endorment à leur tour, toutes les monades qui le composent se rapprochent les unes des autres, l'être se resserre, se condense et passe de la forme humaine à la forme pseudo-sphérique avec un ou plusieurs appendices. Il constitue alors une larve particulière ; dans cette larve, les monades inférieures seules du psycholone sont éveillées ; une grande partie de l'aérosome s'est dissoute et a disparu dans l'atmosphère. Dans une troisième phase la condensation du psycholone arrive à son maximum. Toutes ses monades sont endormies et groupées autour des monades supérieures endormies autour de la dominante ou ego. Son volume n'excède pas alors celui d'une molécule de matière organique, l'aérosme est réduit à son minimum et nous avons une molécule germe. Celle-ci subit dans l'atmosphère, dans les eaux, dans la terre ou dans la poussière des tombeaux, le sort de tous les microbes. C'est un microbe à l'état de vie latente et qui attend les conditions nécessaires à son réveil. Comme beaucoup de microbes et pour les mêmes causes, il finit par pénétrer dans un organisme favorable à son développement et cette condition est remplie lorsque l'organisme dans lequel il a pénétré est de même espèce que lui et possède des cellules reproductives se trouvant dans la phase d'évolution voulue pour l'incorporation de la molécule germe. Le spermatozoïde s'incorpore dans un ovule, la molécule-germe se dilate de plus en plus et on sait le reste. Dans cette dilatation qui constitue l'évolution de l'individu, le réveil des monades du psycholone a lieu dans l'ordre inverse de l'involution post-mortem. Les monades les plus inférieures se réveillent les premières ; vient ensuite le tour des supérieures et l'esprit ne se réveille qu'après la naissance. Les phases d'involution correspondent exactement aux phases de l'évolution.
Ce que je viens de dire pour l'homme s'applique à tous les animaux ; tous passent par les mêmes phases. Le sort de l'homme déchu est donc le même que celui des bêtes, créatures de l'Archon terrestre ou Satan.
Dans le cours de ses transformations posthumes l'être humain a à souffrir de la part des receveurs et de leurs liturgies qui lui infligent toutes sortes de supplices pour l'empêcher de s'endormir. Dans leur réincorporation, les molécules germes sont soumises à la loi du Karma.

(11) De anima, 58

(12) L'Eglise catholique a-t-elle condamné la doctrine de la réincarnation ? Elle a condamné la thèse d'Origène sur la préexistence des âmes, mais cette thèse est indépendante de la doctrine de la réincarnation. Elle a condamné la Théosophie ; mais la conception théosophique de la réincarnation est fort discutable et l'on peut défendre une doctrine de la réincarnation qui n'ait aucun rapport avec la conception théosophique, ni même avec les théories Kabbalistes de la révolution et de l'embryonnat des âmes, dont on trouvera l'exposé dans le Traité des révolutions des âmes d'ISAAC LORIAH (trad. Par Jegut avec introduction de Sédir, Paris 1905).


http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Huan/Considerations/lejuge.html

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Qu"est ce que la résurrection   Empty emmanuel droit au but!

Message par fraysse Mar 18 Sep 2012 - 20:56

bonsoir a tous .eh bien emmanuel vous n y allez pas par 4 chemins! voila qu on nous sert des prophéties dignes de road book du paris dakar a longueur de journees.on en attrappe le tournis quand on arrive a se rappeler a la fin ou on en était au début ouf.et voila qu emmanuel nous résume ça vite fait les bons d un coté les vilains de l autre et terminé.emmanuel j éspère que vous n allez pas administrer au ciel sinon les troupes vont etre clairsemées.vous y allez franco de port!enfin une chose est sure vous etes droit et ça pour NOTRE SEIGNEUR JESUS c est une qualité!allez je vous taquine mais il est sur que ça doit bien ressembler a ça!amitiés.

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Qu"est ce que la résurrection   Empty Re: Qu"est ce que la résurrection

Message par Nicolas77 Mar 18 Sep 2012 - 22:29

Fraysse je ne comprend pas votre post, Emmanuel n'a fait que citer les ecrit de Maria Valtorta.

les ecrits de Maria Valtorta ne sont certes pas reconnu (encore) par l'Eglise mais de nombreux saint leurs ont donné leurs caution dont Padré Pio.

et dans l'Evangile, le Seigneur l'a dit que à sa droite seront les bon et a sa gauche les mauvais
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Qu"est ce que la résurrection   Empty nicolas et l humour

Message par fraysse Mar 18 Sep 2012 - 23:00

bonsoir nicolas.je crois également que NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST malgré la charge écrasante qu il avait accepté aimait aussi la facétie et cette facette ne nous est jamais raconté.alors j aime bien dans le respect vous taquiner un peu pour éviter que trop de sérieux vous prenne la téte.il ne suffit pas de chanter des louanges peut etre faut il aussi aimer et chanter le cadeau que nous fait notre père tout puissant de représenter NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST sur cette terre.c est ma manière entre autre et n enlève rien au respect que j éprouve pour emmanuel ou vous meme je vis différemment la foi et en complément avec vous.amitiés

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Qu"est ce que la résurrection   Empty Re: Qu"est ce que la résurrection

Message par Emmanuel Mar 18 Sep 2012 - 23:29

Bonjour fraysse,

Je ne suis pas certain de vous suivre. La vision citée est en harmonie avec l'Évangile et l'enseignement de l'Église catholique sur le sujet. Eh oui, à la Fin du Monde, le Seigneur séparera les bons des mauvais, les uns iront au Ciel, les autres en Enfer...

Or quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, il s’assiéra alors sur son trône de gloire, et toutes les nations seront rassemblées devant lui, et il séparera les uns d’avec les autres, comme le pasteur sépare les brebis d’avec les boucs, et il mettra les brebis à sa droite et les boucs à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite: " Venez, les bénis de mon Père: prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la création du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; nu, et vous m’avez vêtu; j’ai été malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus à moi. " Alors les justes lui répondront: " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, et vous avons-nous donné à manger; avoir soif, et vous avons-nous donné à boire? Quand vous avons-nous vu étranger, et vous avons-nous recueilli; nu, et vous avons-nous vêtu? Quand vous avons-nous vu malade ou en prison, et sommes-nous venus à vous? " Et le Roi leur répondra: " En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. " Alors il dira aussi à ceux qui seront à sa gauche: " Allez-vous-en loin de moi, les maudits, au feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire; j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli; nu, et vous ne m’avez pas vêtu; malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité." Alors eux aussi lui répondront: " Seigneur, quand vous avons-nous vu avoir faim, ou avoir soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne vous avons-nous pas assisté? " Alors il leur répondra: " En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. " Et ceux-ci s’en iront au supplice éternel, et les justes à la vie éternelle. "

(Mt 25:31-46)
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Message par fraysse Mer 19 Sep 2012 - 8:09

bonjour emmanuel ce matin c est pour moi la volée de bois vert!aurais je froissé qqs sommités?je crois qu il n est pas nécessaire de me suivre mais d essayer de suivre les enseignements de NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST.après le reste est bien humain et terrestre et ne devrais pas tant nous interpeller.vous aimez les prophéties je respecte votre idée.moi peut etre par manque d ouverture suis assez méfiant .cela n enlève rien a vos qualités et seul NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST y voit clair parmi nous puisqu il nous connait mieux que nous memes.amitiés

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Message par JACQUES-FRANCOIS dit LOCA Mer 19 Sep 2012 - 12:06

Bonjour,
Notre DIEU est un DIEU juste, alors bien sur qu'Il punit la faute. Où serait la Justice sans cela!
Notre attente, à nous les disciples de Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST, est, à Sa suite, de Ressusciter des morts pour entrer dans la Vie éternelle.
Il faut savoir que tous les hommes ressusciteront, mais tous n'aurons pas part à la Vie éternelle auprès du Père. Là est la justice du Créateur.
Prions pour que le grand nombre ne loupe pas la "Porte étroite" dit l’Évangile. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition.
Pour votre édification, lisez le livre: " DE LA RÉSURRECTION"
Maranatha!
Merci!
JFL

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Message par fraysse Mer 19 Sep 2012 - 12:53

bonjour loca. ce qui me gene parfois c est que NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST parlait peu et agissait beaucoup.nous croyants pensons souvent que le péché du voisin est bien pire que le notre et qu après tout une petite confession une dose de repentir et le tour est joué.donc nous parlons beaucoup et agissons peu.peut etre devrions nous revenir aux fondamentaux comme a l école? je le vois un peu comme ça et ceci n est que mon avis.quand aux lectures bien que souvent instructives en ce moment je suis confronté a la bible de jérusalem et a mon avis j en ai pour un bout de temps!amitiés a vous.

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Message par Emmanuel Jeu 20 Sep 2012 - 9:12

bonjour emmanuel ce matin c est pour moi la volée de bois vert!aurais je froissé qqs sommités?
Bonjour fraysse,

Ne soyez pas inquiet, il n'y a pas de sommités sur le forum.

Mais il est vrai qu'il serait sage de chercher la douceur avec les frères, car vous êtes parfois un peu rude (et je pense, sarcastique) dans vos messages, et cela peut blesser. Merci de penser à cela, cher fraysse.

Amicalement,

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Message par fraysse Jeu 20 Sep 2012 - 9:28

bonjour emmanuel.merci de votre message dont je vais tenir compte.amitiés

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Message par Emmanuel Jeu 20 Sep 2012 - 9:54

Smile
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