Video Aurore Gagnon martyre
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Video Aurore Gagnon martyre
Je vous met une vidéo que je viens de trouver et que j'ai regardé en entier, car je tiens à vous dire que j'ai tellement été émue en regardant que je ne regarderai plus.
Votre soeur en Christ
Invité- Invité
Re: Video Aurore Gagnon martyre
L'histoire d'Aurore Gagnon (31 mai 1909 – 12 février 1920), morte à la suite des sévices de sa mère adoptive, est devenue, aux dires de l'un de ses biographes, André Mathieu, « le drame le plus pathétique[1] » du passé collectif des Québécois. Remis en mémoire par des pièces de théâtre, des romans et des films, elle a laissé une marque profonde dans l’imaginaire collectif des Québécois.
Aurore Gagnon est la fille de Télesphore Gagnon, fermier prospère de Fortierville, petit village situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Québec. Il est propriétaire d'une terre à l'entrée est du village et on estime qu'il possède $10 000 en biens en 1920[2]. En septembre 1906, il a épousé en premières noces une fille de l'endroit, Marie-Anne Caron, de qui il a eu quatre enfants: Marie-Jeanne (août 1907), Aurore (31 mai 1909), Georges (1910) et Joseph (1915).
Suite à la dernière naissance, Marie-Anne Caron tombe malade et les médecins diagnostiquent vite la tuberculose. Marie-Anne Houde, une veuve d'un cousin de Télesphore, emménage bientôt chez lui afin de s'occuper de la maison et des enfants. Âgée d'environ trente ans, elle est mère de deux enfants, Gérard et Georges-Henri. Elle est originaire de Sainte-Sophie-de-Lévrard, une municipalité voisine de Fortierville.
C'est à la suite de son arrivée que plusieurs drames successifs s'abattent sur les Gagnon. En novembre 1917, le corps du plus jeune des enfants, Joseph, un enfant de deux ans, est retrouvé étouffé sous une paillasse. Une enquête du coroner conclut à une mort naturelle[3]. En janvier 1918, Marie-Anne Caron décède à son tour de la tuberculose. Incapable de s'occuper seul de sa ferme et de ses enfants, Télesphore Gagnon épouse discrètement Marie-Anne Houde une semaine plus tard, le 1er février 1918.
Les enfants vont vivre quelques mois chez leurs grands-parents maternels à Leclercville, une autre municipalité voisine[4]. Ce n'est qu'à l'été 1919 qu'ils réemménagent chez leurs parents. Pendant six mois, la seconde fille, Aurore, va vivre un martyre. Le 12 février 1920, elle décède dans des circonstances tellement suspectes que les autorités sont alertées. Une autopsie est pratiquée dans le sous-sol de la sacristie de l'église par le docteur Albert Marois. Celui-ci note 54 blessures sur tout le corps de l'enfant, résultats des coups portés, aucune n'étant cependant mortelle par elle-même. La blessure la plus grave se trouve sur le côté du crâne. Le cuir chevelu est couvert de sang et de pus. La cuisse gauche est tuméfiée. Sur les doigts et les poignets, la peau est enlevée jusqu'à l'os[5].
Les funérailles ont lieu le 14 février. À la sortie de l'église, Télesphore Gagnon et Marie-Anne Houde sont arrêtés et accusés d'homicide involontaire.
Aurore Gagnon est la fille de Télesphore Gagnon, fermier prospère de Fortierville, petit village situé sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Québec. Il est propriétaire d'une terre à l'entrée est du village et on estime qu'il possède $10 000 en biens en 1920[2]. En septembre 1906, il a épousé en premières noces une fille de l'endroit, Marie-Anne Caron, de qui il a eu quatre enfants: Marie-Jeanne (août 1907), Aurore (31 mai 1909), Georges (1910) et Joseph (1915).
Suite à la dernière naissance, Marie-Anne Caron tombe malade et les médecins diagnostiquent vite la tuberculose. Marie-Anne Houde, une veuve d'un cousin de Télesphore, emménage bientôt chez lui afin de s'occuper de la maison et des enfants. Âgée d'environ trente ans, elle est mère de deux enfants, Gérard et Georges-Henri. Elle est originaire de Sainte-Sophie-de-Lévrard, une municipalité voisine de Fortierville.
C'est à la suite de son arrivée que plusieurs drames successifs s'abattent sur les Gagnon. En novembre 1917, le corps du plus jeune des enfants, Joseph, un enfant de deux ans, est retrouvé étouffé sous une paillasse. Une enquête du coroner conclut à une mort naturelle[3]. En janvier 1918, Marie-Anne Caron décède à son tour de la tuberculose. Incapable de s'occuper seul de sa ferme et de ses enfants, Télesphore Gagnon épouse discrètement Marie-Anne Houde une semaine plus tard, le 1er février 1918.
Les enfants vont vivre quelques mois chez leurs grands-parents maternels à Leclercville, une autre municipalité voisine[4]. Ce n'est qu'à l'été 1919 qu'ils réemménagent chez leurs parents. Pendant six mois, la seconde fille, Aurore, va vivre un martyre. Le 12 février 1920, elle décède dans des circonstances tellement suspectes que les autorités sont alertées. Une autopsie est pratiquée dans le sous-sol de la sacristie de l'église par le docteur Albert Marois. Celui-ci note 54 blessures sur tout le corps de l'enfant, résultats des coups portés, aucune n'étant cependant mortelle par elle-même. La blessure la plus grave se trouve sur le côté du crâne. Le cuir chevelu est couvert de sang et de pus. La cuisse gauche est tuméfiée. Sur les doigts et les poignets, la peau est enlevée jusqu'à l'os[5].
Les funérailles ont lieu le 14 février. À la sortie de l'église, Télesphore Gagnon et Marie-Anne Houde sont arrêtés et accusés d'homicide involontaire.
Les procès avaient attiré des centaines de personnes et on devait refuser du monde à chaque séance. Les journaux donnaient des compte-rendus détaillés de chacune d'entre elles, ce qui a inspiré deux acteurs, Henri Rollin et Léon PetitJean, qui écrivent une pièce de théâtre intitulée Aurore l'enfant martyre, qui reprend l'histoire de l'affaire en la romançant quelque peu. La première a lieu le 21 janvier 1921 au Théâtre Alcazar de Montréal, et est un véritable triomphe[13]. Après avoir fait l'affiche de cinq autres théâtres montréalais, la troupe fait une tournée à travers le Québec avant d'en entamer d'autres en Ontario et dans les provinces maritimes. En 25 ans, la pièce est jouée plus de 6000 fois et attire,semble-t-il, 180 000 personnes[14]. Le rôle de la marâtre est tour à tour joué par Amanda d'Estrée, Germaine Germain, Nana de Varennes, Rose Rey-Dupil, Henriette Berthier et Lucie Mitchell. Quant à celui d'Aurore, son interprète principale est Thérèse McKinnon[15].
En 1950, le succès est toujours aussi constant, ce qui donne l'idée aux producteurs de l'Alliance cinématographique canadienne d'en faire un film. La réalisation est confiée à Jean-Yves Bigras qui décide de baser son scénario sur un roman d'Émile Asselin, inspiré du fait divers et sorti en 1951.
Le tournage a lieu à l'été 1951 à Sainte-Dorothée, une petite municipalité de l'île Jésus au nord de Montréal. Lucie Mitchell reprend le rôle de la marâtre et Paul Desmarteaux obtient celui du père. Thérèse McKinnon, qui a joué le rôle d'Aurore au théâtre pendant des années obtient cette fois celui de la mère naturelle. C'est la petite Yvonne Laflamme qui interprète le rôle d'Aurore. Le film doit sortir à l'automne 1951 , mais Télesphore Gagnon tente d'obtenir une injonction pour empêcher sa diffusion. La Cour tranche finalement en faveur des producteurs, déclarant entre autres que le père d'Aurore, à l'époque, ne s'était jamais opposé à ce que la pièce de théâtre prenne l'affiche.
La première de La Petite Aurore, l'enfant martyre a lieu le 25 avril 1952 au Théâtre Saint-Denis. Pendant des semaines, le film est joué à guichets fermés, une première pour un film québécois. Il sera plus tard traduit en 8 langues[16].
En 1984, la pièce de Rollin et de Petit-Jean est reprise au Québec sous le titre Aurore. Mise en scène par René-Richard Cyr, elle met en vedette Louison Danis dans le rôle de la marâtre et Adèle Reinhardt dans celui d'Aurore[17].
En 2004, on annonce le prochain tournage d'un nouveau film sur Aurore Gagnon produit par Denise Robert et réalisé par Luc Dionne. En septembre, 10 000 petites filles se présentent à l'audition pour obtenir le rôle-titre[18]. C'est une jeune fille de Québec, Marianne Fortier, qui l'obtient. Outre Marianne Fortier, le film met en vedette Serge Postigo, Hélène Bourgeois-Leclerc, Yves Jacques et Rémy Girard. Il a ceci de particulier qu'il met également en cause la culpabilité du curé du vilage de Fortierville, qui aurait encouragé la marâtre à être sévère envers ses enfants. Comme le premier film, il connait un très grand succès, faisant des recettes de $972 582 lors de sa première fin de semaine, ce qui constituait, alors un record estival pour un film québécois[19]. Comme quoi, le mythe d'Aurore est toujours vivant.
Source : fr.wikipedia.org/.../fr.wikipedia.org/wiki/Aurore_Gagnon
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