Benoît XVI rappelle à l’ordre ses cardinaux!
2 participants
Page 1 sur 1
Benoît XVI rappelle à l’ordre ses cardinaux!
Benoît XVI rappelle à l’ordre ses cardinaux
Lors du consistoire public pour la création de 22 nouveaux cardinaux, qui s’est tenu ce samedi matin 18 février à Saint-Pierre de Rome, Benoît XVI, confronté à une crise du gouvernement interne de l’Église, a rappelé ses cardinaux à leur devoir évangélique.
Benoît XVI, même au cœur de la tempête, reste fidèle à sa ligne : suivre le Christ en tous points. Confronté, depuis quelques semaines, à une crise médiatique mettant en cause son Secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, pour ses faiblesses dans la gestion, interne et externe, du Vatican (Lire La Croix des 4, 10 et 16 février 2012), le pape a ouvert, samedi matin, le consistoire pour la création de 22 nouveaux cardinaux, par un rappel à l’ordre. Non pas l’ordre hiérarchique et « mondain », mais l’ordre juste évangélique.
Rappelant la scène des deux fils de Zébédée, Jacques et Jean (Mc, 10, 37), « qui poursuivent encore des rêves de gloire auprès de Jésus », Benoît XVI a appelé les nouveaux cardinaux à vivre « la logique que la foi authentique imprime et développe dans notre vécu quotidien ». Celle-ci « n’est pas le style mondain du pouvoir et de la gloire », « une logique erronée », mais « le service de Dieu et des frères, le don de soi ».
Alors que les couloirs du Vatican bruissent de rumeurs, parfois fantaisistes, parfois sérieuses, en tout cas très largement relayées par les médias italiens, relevant des difficultés dans la gestion financière et administrative, tant de la Cité du Vatican que du Saint-Siège, le pape rappelle fermement à ses « sénateurs », dont beaucoup sont également italiens et « ministres » de son « gouvernement » : « Domination et service, égoïsme et altruisme, possession et don, intérêt et gratuité : ces logiques profondément opposées se confrontent à toute époque et en tout lieu. ».
Pour Benoît XVI, les paroles du Christ (Mc, 10, 45), « Le fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir », « éclairent d’une intensité particulière le consistoire public d’aujourd’hui, et sont comme une invitation et un appel, une consigne et un encouragement. ». Au premier rang, le président du conseil italien, Mario Monti, écoutait avec attention. À l’instar de Benoît XVI, lui aussi a mis de l’ordre, depuis son accession au pouvoir, dans d’anciennes pratiques gouvernementales.
Dans la basilique Saint-Pierre archicomble, notamment de fidèles italiens accompagnant les sept cardinaux transalpins créés (sur 22), et américains venus en nombre de New York avec leur archevêque Timothy Dolan (définis par les médias américains comme la « rock star » de ce consistoire), Benoît XVI a remis à chacun la barrette pourpre, l’anneau cardinalice en or (d’un nouveau modèle, en forme de croix, il représente Pierre et Paul avec l’étoile mariale) et le titre d’une paroisse romaine.
Ainsi « insérés dans l’Église de Rome », a expliqué le pape, « guidée par le successeur de Pierre », ils pourront « coopérer étroitement avec lui au gouvernement de l’Église universelle ». Rappelant, en une formule ciselée, que Pierre doit être « un élément particulier de la construction » de l’Église, « édifiée par le Christ lui-même », Benoît XVI a conclu : « Priez aussi pour moi, afin que je puisse toujours offrir au Peuple de Dieu le témoignage de la doctrine sûre et tenir avec une humble fermeté la barre de la sainte Église ».
Parmi les cardinaux créés, un seul latino-américain, le Brésilien Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, responsable des 800 000 religieux et religieuses à travers le monde. Proche des Focolari, ce nouveau venu au Vatican a confié à l’agence I.Media : « L’Europe devrait redescendre à une attitude de fraternité à l’égard des autres continents en cessant de les regarder de haut. ». Le nouveau cardinal, issu du continent qui compte le plus de catholiques au monde, affirme : « Également dans l’Église, jusqu’à quand serons-nous dirigés par l’Europe et les États-Unis ? Il n’y en a peut-être plus pour très longtemps ». Évoquant le collège cardinalice, le cardinal Braz de Aviz le souhaite donc « plus universel » : « Pourquoi ne tenons-nous pas compte de ce qu’ont déjà appris les Églises à travers le monde, en appelant à Rome leurs représentants ? »
En marge de ce consistoire, un autre cardinal présent à Rome, le Français Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et membre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, s’est prononcé sur le dialogue en cours entre Rome et la Fraternité Saint-Pie-X : « Nous sommes dans une situation où est acté le désaccord, pas seulement sur l’interprétation de passages de texte du concile, a-t-il affirmé à l’AFP, mais sur le concile lui-même et sur le magistère des papes. »
Pour le cardinal français, « ce refus n’est pas acceptable. Le pape est allé au maximum, il a beaucoup fait pour se rapprocher, pour accepter un certain nombre de préalables. Mais le moment est arrivé où il ne peut accepter que non seulement on refuse le concile, mais qu’on manifeste le refus de l’enseignement des papes successifs, de Jean XXIII à Benoît XVI, ainsi que du Catéchisme de l’Église catholique et du code de droit canonique. »
Enfin, à l’issue de ce consistoire public, Benoît XVI a approuvé les causes de canonisations de sept bienheureux, qui seront canonisés, a-t-il annoncé, le 21 octobre 2012. Les décrets reconnaissant des miracles attribués à leur intercession avaient été promulgués le 20 novembre 2011. Parmi eux, le P. Jacques Berthieu, martyr, jésuite, né à Polminhac (France) en 1838 et tué à Ambiatibe (Madagascar) en 1896. Il fut béatifié par Paul VI le 17 octobre 1965. Et Kateri Tekakwitha, laïque, indienne d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada, 1656-1680), qui est considérée comme « la fondatrice de l’Église du Canada ». Jean-Paul II l’a béatifiée en 1980. Elle est la première Indienne d’Amérique du Nord à avoir été béatifiée.
Frédéric Mounier, à Rome
Lacroix
Lors du consistoire public pour la création de 22 nouveaux cardinaux, qui s’est tenu ce samedi matin 18 février à Saint-Pierre de Rome, Benoît XVI, confronté à une crise du gouvernement interne de l’Église, a rappelé ses cardinaux à leur devoir évangélique.
Benoît XVI, même au cœur de la tempête, reste fidèle à sa ligne : suivre le Christ en tous points. Confronté, depuis quelques semaines, à une crise médiatique mettant en cause son Secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, pour ses faiblesses dans la gestion, interne et externe, du Vatican (Lire La Croix des 4, 10 et 16 février 2012), le pape a ouvert, samedi matin, le consistoire pour la création de 22 nouveaux cardinaux, par un rappel à l’ordre. Non pas l’ordre hiérarchique et « mondain », mais l’ordre juste évangélique.
Rappelant la scène des deux fils de Zébédée, Jacques et Jean (Mc, 10, 37), « qui poursuivent encore des rêves de gloire auprès de Jésus », Benoît XVI a appelé les nouveaux cardinaux à vivre « la logique que la foi authentique imprime et développe dans notre vécu quotidien ». Celle-ci « n’est pas le style mondain du pouvoir et de la gloire », « une logique erronée », mais « le service de Dieu et des frères, le don de soi ».
Alors que les couloirs du Vatican bruissent de rumeurs, parfois fantaisistes, parfois sérieuses, en tout cas très largement relayées par les médias italiens, relevant des difficultés dans la gestion financière et administrative, tant de la Cité du Vatican que du Saint-Siège, le pape rappelle fermement à ses « sénateurs », dont beaucoup sont également italiens et « ministres » de son « gouvernement » : « Domination et service, égoïsme et altruisme, possession et don, intérêt et gratuité : ces logiques profondément opposées se confrontent à toute époque et en tout lieu. ».
Pour Benoît XVI, les paroles du Christ (Mc, 10, 45), « Le fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir », « éclairent d’une intensité particulière le consistoire public d’aujourd’hui, et sont comme une invitation et un appel, une consigne et un encouragement. ». Au premier rang, le président du conseil italien, Mario Monti, écoutait avec attention. À l’instar de Benoît XVI, lui aussi a mis de l’ordre, depuis son accession au pouvoir, dans d’anciennes pratiques gouvernementales.
Dans la basilique Saint-Pierre archicomble, notamment de fidèles italiens accompagnant les sept cardinaux transalpins créés (sur 22), et américains venus en nombre de New York avec leur archevêque Timothy Dolan (définis par les médias américains comme la « rock star » de ce consistoire), Benoît XVI a remis à chacun la barrette pourpre, l’anneau cardinalice en or (d’un nouveau modèle, en forme de croix, il représente Pierre et Paul avec l’étoile mariale) et le titre d’une paroisse romaine.
Ainsi « insérés dans l’Église de Rome », a expliqué le pape, « guidée par le successeur de Pierre », ils pourront « coopérer étroitement avec lui au gouvernement de l’Église universelle ». Rappelant, en une formule ciselée, que Pierre doit être « un élément particulier de la construction » de l’Église, « édifiée par le Christ lui-même », Benoît XVI a conclu : « Priez aussi pour moi, afin que je puisse toujours offrir au Peuple de Dieu le témoignage de la doctrine sûre et tenir avec une humble fermeté la barre de la sainte Église ».
Parmi les cardinaux créés, un seul latino-américain, le Brésilien Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée, responsable des 800 000 religieux et religieuses à travers le monde. Proche des Focolari, ce nouveau venu au Vatican a confié à l’agence I.Media : « L’Europe devrait redescendre à une attitude de fraternité à l’égard des autres continents en cessant de les regarder de haut. ». Le nouveau cardinal, issu du continent qui compte le plus de catholiques au monde, affirme : « Également dans l’Église, jusqu’à quand serons-nous dirigés par l’Europe et les États-Unis ? Il n’y en a peut-être plus pour très longtemps ». Évoquant le collège cardinalice, le cardinal Braz de Aviz le souhaite donc « plus universel » : « Pourquoi ne tenons-nous pas compte de ce qu’ont déjà appris les Églises à travers le monde, en appelant à Rome leurs représentants ? »
En marge de ce consistoire, un autre cardinal présent à Rome, le Français Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et membre de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, s’est prononcé sur le dialogue en cours entre Rome et la Fraternité Saint-Pie-X : « Nous sommes dans une situation où est acté le désaccord, pas seulement sur l’interprétation de passages de texte du concile, a-t-il affirmé à l’AFP, mais sur le concile lui-même et sur le magistère des papes. »
Pour le cardinal français, « ce refus n’est pas acceptable. Le pape est allé au maximum, il a beaucoup fait pour se rapprocher, pour accepter un certain nombre de préalables. Mais le moment est arrivé où il ne peut accepter que non seulement on refuse le concile, mais qu’on manifeste le refus de l’enseignement des papes successifs, de Jean XXIII à Benoît XVI, ainsi que du Catéchisme de l’Église catholique et du code de droit canonique. »
Enfin, à l’issue de ce consistoire public, Benoît XVI a approuvé les causes de canonisations de sept bienheureux, qui seront canonisés, a-t-il annoncé, le 21 octobre 2012. Les décrets reconnaissant des miracles attribués à leur intercession avaient été promulgués le 20 novembre 2011. Parmi eux, le P. Jacques Berthieu, martyr, jésuite, né à Polminhac (France) en 1838 et tué à Ambiatibe (Madagascar) en 1896. Il fut béatifié par Paul VI le 17 octobre 1965. Et Kateri Tekakwitha, laïque, indienne d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada, 1656-1680), qui est considérée comme « la fondatrice de l’Église du Canada ». Jean-Paul II l’a béatifiée en 1980. Elle est la première Indienne d’Amérique du Nord à avoir été béatifiée.
Frédéric Mounier, à Rome
Lacroix
sylvia- Avec les anges
- Messages : 6631
Inscription : 22/01/2011
Re: Benoît XVI rappelle à l’ordre ses cardinaux!
La Fraternité St Pie X est un cancer pour l'Eglise. Elle s'est "retirée" d'elle même. Elle s'éteindra d'elle même.
Je ne peux qu'approuver les propos de Jean-Pierre RICARD
Je ne peux qu'approuver les propos de Jean-Pierre RICARD
JCV- Avec Saint Maximilien Kolbe
- Messages : 77
Inscription : 29/01/2012
Sujets similaires
» JOSEPH RATZINGER RAPPELLE AUX CARDINAUX CREES LA VALEUR DE LA FIDELITE AU PAPE FRANCOIS
» Benoit XVI rappelle l'importance de la génuflexion
» Les nouveaux cardinaux de Benoît XVI
» Benoît XVI rappelle que « la charité sauvera le monde »...
» Benoit VXI rappelle l'importance des sacrements de guérison
» Benoit XVI rappelle l'importance de la génuflexion
» Les nouveaux cardinaux de Benoît XVI
» Benoît XVI rappelle que « la charité sauvera le monde »...
» Benoit VXI rappelle l'importance des sacrements de guérison
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum