Jeanne d'Arc Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920
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Jeanne d'Arc Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920
Jeanne d'Arc, née vers 1412 à Domrémy.
Morte sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, est une figure emblématique de l'histoire de France et une sainte de l'Église catholique.
Les saints sont des hommes, des femmes ou des anges distingués dans les diverses traditions religieuses par leur relation particulière avec le divin et leur élévation spirituelle.
L'impact d'un saint dépasse souvent l'espace de sa religion propre, quand son rayonnement moral apparaît comme universel.
Au début du XVe siècle, elle mène victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d'Orléans, conduisant le dauphin Charles au sacre à Reims et contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.
Capturée par les Bourguignons à Compiègne, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg pour la somme de dix mille livres, et condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie. Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Elle est l'une des quatre saintes patronnes secondaires de la France.
Un saint patron est le saint protecteur d'un groupe particulier. Il peut s'agir d'une localité, d'une région ou d'un pays, ou encore d'une corporation ou d'une profession. Ce type de vénération est principalement partagé par les catholiques, les orthodoxes et, dans une certaine mesure, la communion anglicane. La plupart des cultes protestants réprouvent cette pratique. Pour les Serbes orthodoxes, il existe aussi un saint patron protecteur pour la famille fêté le jour de la fête du saint selon le calendrier julien. On appelle cette tradition la slava.
Morte sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, est une figure emblématique de l'histoire de France et une sainte de l'Église catholique.
Les saints sont des hommes, des femmes ou des anges distingués dans les diverses traditions religieuses par leur relation particulière avec le divin et leur élévation spirituelle.
L'impact d'un saint dépasse souvent l'espace de sa religion propre, quand son rayonnement moral apparaît comme universel.
Au début du XVe siècle, elle mène victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, levant le siège d'Orléans, conduisant le dauphin Charles au sacre à Reims et contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.
Capturée par les Bourguignons à Compiègne, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg pour la somme de dix mille livres, et condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie. Entaché de nombreuses et importantes irrégularités, ce procès est cassé par le pape Calixte III en 1456, et un second procès en réhabilitation conclut à son innocence et l'élève au rang de martyre. Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Elle est l'une des quatre saintes patronnes secondaires de la France.
Un saint patron est le saint protecteur d'un groupe particulier. Il peut s'agir d'une localité, d'une région ou d'un pays, ou encore d'une corporation ou d'une profession. Ce type de vénération est principalement partagé par les catholiques, les orthodoxes et, dans une certaine mesure, la communion anglicane. La plupart des cultes protestants réprouvent cette pratique. Pour les Serbes orthodoxes, il existe aussi un saint patron protecteur pour la famille fêté le jour de la fête du saint selon le calendrier julien. On appelle cette tradition la slava.
Re: Jeanne d'Arc Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920
Reconnaissance par l'Eglise catholiqueLe procès en réhabilitation : 1455-1456 à Toul
Jeanne d'Arc par Rubens (1620)Lorsque Charles reprend Rouen, un second procès, à la demande de la mère de Jeanne et sur décret du pape espagnol Calixte III, casse en 1456 le premier jugement pour « corruption, dol, calomnie, fraude et malice » grâce au travail de Jean Brehal. Le Pape ordonna à Thomas Basin, évêque de Lisieux et conseiller de Charles VII, d'étudier en profondeur les actes du procès de Jeanne d'Arc. Son mémoire fut la condition juridique du procès en réhabilitation. Après avoir enregistré les dépositions de nombreux contemporains de Jeanne, dont les notaires du premier procès et certains juges, il déclare le premier procès et ses conclusions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille. Il ordonne également l'« apposition [d'une] croix honnête pour la perpétuelle mémoire de la défunte » au lieu même où Jeanne est morte[35]. La plupart des juges du premier procès, dont l'évêque Cauchon, sont morts entre temps. Aubert d'Ourches comparait comme vingt-huitième témoin, voici sa déposition du 14 février 1456 lors de la neuvième séance : « La Pucelle me parut être imbue des meilleures mœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne... Elle parlait moult bien »
Jeanne d'Arc par Rubens (1620)Lorsque Charles reprend Rouen, un second procès, à la demande de la mère de Jeanne et sur décret du pape espagnol Calixte III, casse en 1456 le premier jugement pour « corruption, dol, calomnie, fraude et malice » grâce au travail de Jean Brehal. Le Pape ordonna à Thomas Basin, évêque de Lisieux et conseiller de Charles VII, d'étudier en profondeur les actes du procès de Jeanne d'Arc. Son mémoire fut la condition juridique du procès en réhabilitation. Après avoir enregistré les dépositions de nombreux contemporains de Jeanne, dont les notaires du premier procès et certains juges, il déclare le premier procès et ses conclusions « nuls, non avenus, sans valeur ni effet » et réhabilite entièrement Jeanne et sa famille. Il ordonne également l'« apposition [d'une] croix honnête pour la perpétuelle mémoire de la défunte » au lieu même où Jeanne est morte[35]. La plupart des juges du premier procès, dont l'évêque Cauchon, sont morts entre temps. Aubert d'Ourches comparait comme vingt-huitième témoin, voici sa déposition du 14 février 1456 lors de la neuvième séance : « La Pucelle me parut être imbue des meilleures mœurs. Je voudrais bien avoir une fille aussi bonne... Elle parlait moult bien »
Re: Jeanne d'Arc Elle est béatifiée en 1909 et canonisée en 1920
CanonisationJeanne d'Arc est canonisée en 1920, et Pie XI la proclame sainte patronne secondaire de la France en 1922.
Objets et reliquesReliques
Jeanne au bûcher par Hermann Anton StilkeDe prétendues reliques de Jeanne d'Arc sont conservées au musée d'Art et d'Histoire de Chinon. Propriété de l'archevêché de Tours, elles ont été mises en dépôt dans ce musée en 1963. Le bocal de verre qui les contient a été découvert à Paris en 1867 dans le grenier d'une pharmacie, située rue du Temple, par un étudiant en pharmacie, M. Noblet.
Le parchemin qui fermait l'ouverture du bocal portait la mention : « Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans ».
Le bocal contient une côte humaine de dix centimètres de long recouverte d'une couche noirâtre, un morceau de tissu de lin d'une quinzaine de centimètres de longueur, un fémur de chat et des fragments de charbons de bois.
Une analyse microscopique et chimique du fragment de côte montre qu'il n'a pas été brûlé, mais imprégné d'un produit végétal et minéral de couleur noire. Sa composition s'apparente plus à celle du bitume ou de la poix qu'à celle de résidus organiques d'origine humaine ou animale ayant été réduits à l'état de charbon par crémation.
.Objets ayant appartenu à Jeanne d'ArcL'étendard : il était de couleur blanche avec en fond une peinture de Hauves Poulnoir, un peintre tourangeau qui avait peint « l'image de notre Sauveur assis en jugement dans les nuées du ciel et un ange tenant une fleur de lys » (description de Jean Pasquerel). Jhesus Maria y était inscrit, c'était la devise de l'ordre des mendiants.
Le pennon (fanion de forme triangulaire) : sur ce pennon, on pouvait voir « Notre-Dame ayant devant elle un ange lui présentant un lys ».
L'armureCharles VII paya à Jeanne une armure coûtant 100 écus, soit 2.500 sols ou 125 livres tournois. Cette somme n'est pas extraordinaire, il suffit de la rapprocher de l'inventaire établi par Jehanne lors de son procès : « Elle dit ensuite que ses frères ont ses biens, ses chevaux, épées, à ce qu'elle croit, et autres qui valent plus de 12.000 écus. Elle répondit qu'elle avait dix ou douze mille écus qu'elle a vaillant... » Le comte de Laval par témoignage nous apprend qu'il s'agissait d'un « harnois blanc », c'est-à-dire de pièces d'armure d'un seul tenant, et non d'une brigandine. Par comparaison, cette armure valait deux fois le prix de l'équipement le moins coûteux, et huit fois moins que le plus cher. Cette armure fut offerte à Saint-Denis en ex-voto après l'échec de l'assaut sur Paris. À partir de ce moment, elle porta une armure prise sur un Bourguignon, sans qu'on connaisse la valeur de ce nouvel équipement. L'armure de Saint-Denis ne fut certainement pas détruite mais a peut-être subi le sort de l'épée qui fut déposée à Sainte-Catherine de Fierbois par un soldat et empruntée par Jeanne.
L'épéeL'épée qui accompagna Jeanne d'Arc pendant toutes ses batailles fut découverte sur son indication sous les dalles de l'église de Sainte-Catherine-de-Fierbois (Indre-et-Loire), parmi d'autres épées enterrées par des soldats de passage. Cette épée fort ancienne était décorée de cinq croix. La rouille qui la recouvrait aurait disparu aussitôt que Jeanne d'Arc eut l'épée en main.
Jean Chartier, dans Journal du siège et Chronique de la Pucelle, mentionne l'épée et les circonstances de son acquisition par la Pucelle : le roi voulut lui donner une épée, elle demanda celle de Sainte-Catherine de Fierbois, « on lui demanda si elle l'avoit oncques veue, et elle dit que non. » Un forgeron fut envoyé depuis Tours et découvrit l'épée parmi plusieurs ex-voto déposés là, apparemment dans un coffre derrière l'autel. Jeanne brisa cette épée sur le dos d'une prostituée, à Saint-Denis, selon le duc d'Alençon, vraisemblablement après la tentative manquée contre Paris. Il semble qu'elle ait pris l'habitude de frapper avec cette épée sur le dos des filles de joie qu'elle rencontrait, de tels incidents étant précédemment mentionnés à Auxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page, Louis de Coutes, pour l'étape Château-Thierry. Charles VII se montra très mécontent du bris de l'épée. Celle-ci avait en effet pris des allures d'arme magique parmi les compagnons de Jeanne, et sa destruction passa pour un mauvais présage. On n'a aucun indice sur ce que sont devenus les morceaux.
Suivant une légende locale, Lyonnel de Wandonne récupéra l'épée de Jeanne d'Arc qu'il emmura dans l'église de Wandonne.
Il ne faut pas confondre l'épée réelle et l'épée « virtuelle » qui se trouve décrite dans les armoiries de la famille d'Arc. Dans le blason de Jeanne, l'épée est représentée avec cinq fleurs de lys alors que les textes concernant l'épée de Fierbois ne mentionnent que cinq croix.
Le chapeauQuand elle portait des habits d'homme, Jeanne soulignait son élégance par le port de chapeaux ou de chaperons ornés d'une longue bande de tissus déchiquetés. Un de ses chapeaux eut un destin particulier, et parvint jusqu'à la Révolution, où il disparut de la manière qui va suivre. On en trouve plusieurs descriptions :
« Ce chapeau de la Pucelle, conservé à l'Oratoire d'Orléans, est d'un « satin bleu », avec quatre « rebras » brodés d'or, et enfermé dans un étui de maroquin rouge, avec des fleurs de lys d'or.
« Les Pères de l'Oratoire conservent dans leur sacristie le chapeau de la Pucelle d'Orléans, de « velours bleu » brodé d'or.[46] »
« Il était d'un « satin bleu », avec quatre rubans, brodés d'or et enfermé dans un étui de maroquin rouge, portant des fleurs de lys, et contenant l'écrit du Père Métezeau.»
« Il était conservé dans une boîte de sapin : en « feutre gris », à grands rebords, mais retroussé par devant et le bord attaché par une fleur de lys en cuivre doré, fort allongée; le feutre était fort endommagé par les insectes. Au sommet était une fleur de lys en cuivre doré, de laquelle descendaient des spirales, en cuivre doré, assez nombreuses, et terminées par des fleurs de lys pendant sur les bords du chapeau; la coiffe était en « toile bleue »
Le chapeau devant être « de couleur bleue » à l'origine, ce que confirme une des verrières de l'église Saint-Paul à Paris
« En « satin bleu, bordé d'or avec un rebras », c'est-à-dire un segment de bord relevé contre la calotte. Celle-ci était surmontée d'une fleur de lys en cuivre doré, de laquelle rayonnaient des filigranes d'or de Chypre, cousus en torsade sur la calotte. À l'extrémité de chaque filigrane était attaché une petite fleur de lys métallique. L'ensemble formait donc, à mi-hauteur environ de la calotte, comme un collier de fleurs de lys clinquan. »
Depuis le 29 avril 1429, date de son arrivée à Orléans, Jeanne logeait chez Jacques Boucher, trésorier du duc d'Orléans, et son épouse Jeanne Lhuillier, dont le frère confectionna la huque qu'on lui offrit. Elle dût être fort bien reçue, car elle qualifie des hôtes comme « ses bons amis du grand hostel de la porte Renart ». Logée dans cette maison avec, entre autres, ses frères Pierre et Jean, ainsi que Jean d'Aulon, son fidèle écuyer, elle partageait, comme cela se faisait à l'époque, le même lit que la fille de la maison, la petite Charlotte (9 ans), et l'on dormait nu. On peut imaginer qu'elles discutaient ensemble, le soir, avant de s'endormir. Jeanne avait pris en amitié cette petite fille, et était sans doute pour elle un peu comme une grande sœur. Rien d'étonnant qu'elle lui laisse un souvenir d'elle, ce qu'elle a dû faire, après avoir séjourné dix jours chez Jacques Boucher, au moment de son départ, le 10 mai 1429, pour entreprendre la campagne de Loire après la délivrance d'Orléans. Au Moyen Âge, quand on voulait remercier quelqu'un de son affection ou de sa gentillesse, il était coutume d'offrir un objet personnel, ou de lui en faire don par testament. Jeanne ne déroge pas à cette règle, et elle offrit plusieurs autres de ses objets personnels (un anneau en or, elle en possédait trois, à la veuve de du Guesclin, le 1er juin 1429; un habit rouge, qu'elle tenait du duc d'Orléans, qu'elle offrit en juillet 1429, à Châlons, à Jean Morel, de Domrémy, l'un de ses parrains....). C'est ainsi que ce chapeau échoue dans la famille de Jacques Boucher. C'était le chapeau qu'elle portait « à la ville », en satin bleu, bordé d'or, avec un « rebras », c'est-à-dire un segment relevé contre la calotte. Celle-ci était surmontée d'une fleur de lys en cuivre doré, de laquelle rayonnaient des filigranes d'or de Chypre, cousus en torsade sur la calotte. À l'extrémité de chaque filigrane était attaché une petite fleur de lys métallique.
Au 17e siècle, on trouvait ce chapeau dans la descendance d'Antoine Boucher, le frère de Charlotte. Durant un certain temps, les descendants de Jacques Boucher se transmirent cette relique de Jehanne. Le précieux dépôt quitta Orléans, passant tranquillement d'une génération à l'autre durant plus de deux cents ans, jusqu'à Marguerite de Thérouanne, épouse de Jean de Métezeau. Celle-ci, voulant certainement mettre fin aux pérégrinations de ce chapeau, et afin qu'il soit en sûreté, le confia à son beau-frère, Paul Métezeau, prêtre de l'Oratoire de Jésus-Christ, en 1631, pour qu'il soit conservé par cette institution. Le Père Métezeau, orateur distingué et écrivain mystique, en fit don à l'Oratoire d'Orléans en 1691. C'est ainsi que le chapeau de Jeanne revint à Orléans. Les Oratoriens gardèrent fidèlement et respectueusement leur relique jusqu'à la Révolution, l'ayant disposée près de la chapelle, dans leur sacristie. Elle y resta encore cent ans. Les tourments de la Révolution, l'expulsion des religieux, suite à la loi du 13 février 1790, firent craindre à la congrégation des Oratoriens la disparition du chapeau historique. Voulant le préserver, et afin qu'il reste à Orléans, ils le confièrent à l'une des plus honorables familles orléanaises, en la personne de Madame de Saint-Hilaire, née Jogues de Guedreville. En 1791, le chapeau de Jeanne fut donc conservé par cette personne, dans son hôtel particulier, sis vis-à-vis de l'église Notre-Dame de Recouvrance, dans le vieux quartier historique de la ville, à deux pas de l'endroit où s'élevait la maison du trésorier du duc d'Orléans qui avait hébergé la Pucelle. Cet hôtel particulier, au n° 11 de la rue de Recouvrance, sera ensuite occupée par l'un des petits-fils, M. Arthur de Dreuzy.
Vers la fin d'août 1792, une bande de révolutionnaires vauriens et excités, conduite par « Léopard » Bourdon, représentant du peuple, se rend à l'hôtel de Madame de Saint-Hilaire, et somme cette femme de leur livrer le chapeau, pour le détruire. Celle-ci tenta de s'y opposer, mais il lui fût répondu par des cris de mort. Pour sauvegarder sa vie et celle de ses enfants, elle céda par obligation, et livra le chapeau à ces fous furieux ivres de vin et de sang. Ces sauvages allumèrent un feu dans la cour de l'hôtel, dans lequel ils jetèrent le chapeau de la Pucelle, dansant, criant et chantant le « çà ira », pendant que la seule relique de Jeanne que possédât Orléans était réduite en cendres. Il reste à préciser, selon les sept témoignages ci-avant, que le fameux chapeau était de couleur bleue (cinq témoignages), avec des rebras ou rebords retroussés (trois témoignages), garni de fleurs de lys dorées (quatre témoignages), en feutre (deux témoignages) et dans un étui de maroquin rouge (deux témoignages). L'un des témoignages le dit « en velours », et un autre avec quatre rubans, détails de fait peu importants.
Objets et reliquesReliques
Jeanne au bûcher par Hermann Anton StilkeDe prétendues reliques de Jeanne d'Arc sont conservées au musée d'Art et d'Histoire de Chinon. Propriété de l'archevêché de Tours, elles ont été mises en dépôt dans ce musée en 1963. Le bocal de verre qui les contient a été découvert à Paris en 1867 dans le grenier d'une pharmacie, située rue du Temple, par un étudiant en pharmacie, M. Noblet.
Le parchemin qui fermait l'ouverture du bocal portait la mention : « Restes trouvés sous le bûcher de Jeanne d'Arc, pucelle d'Orléans ».
Le bocal contient une côte humaine de dix centimètres de long recouverte d'une couche noirâtre, un morceau de tissu de lin d'une quinzaine de centimètres de longueur, un fémur de chat et des fragments de charbons de bois.
Une analyse microscopique et chimique du fragment de côte montre qu'il n'a pas été brûlé, mais imprégné d'un produit végétal et minéral de couleur noire. Sa composition s'apparente plus à celle du bitume ou de la poix qu'à celle de résidus organiques d'origine humaine ou animale ayant été réduits à l'état de charbon par crémation.
.Objets ayant appartenu à Jeanne d'ArcL'étendard : il était de couleur blanche avec en fond une peinture de Hauves Poulnoir, un peintre tourangeau qui avait peint « l'image de notre Sauveur assis en jugement dans les nuées du ciel et un ange tenant une fleur de lys » (description de Jean Pasquerel). Jhesus Maria y était inscrit, c'était la devise de l'ordre des mendiants.
Le pennon (fanion de forme triangulaire) : sur ce pennon, on pouvait voir « Notre-Dame ayant devant elle un ange lui présentant un lys ».
L'armureCharles VII paya à Jeanne une armure coûtant 100 écus, soit 2.500 sols ou 125 livres tournois. Cette somme n'est pas extraordinaire, il suffit de la rapprocher de l'inventaire établi par Jehanne lors de son procès : « Elle dit ensuite que ses frères ont ses biens, ses chevaux, épées, à ce qu'elle croit, et autres qui valent plus de 12.000 écus. Elle répondit qu'elle avait dix ou douze mille écus qu'elle a vaillant... » Le comte de Laval par témoignage nous apprend qu'il s'agissait d'un « harnois blanc », c'est-à-dire de pièces d'armure d'un seul tenant, et non d'une brigandine. Par comparaison, cette armure valait deux fois le prix de l'équipement le moins coûteux, et huit fois moins que le plus cher. Cette armure fut offerte à Saint-Denis en ex-voto après l'échec de l'assaut sur Paris. À partir de ce moment, elle porta une armure prise sur un Bourguignon, sans qu'on connaisse la valeur de ce nouvel équipement. L'armure de Saint-Denis ne fut certainement pas détruite mais a peut-être subi le sort de l'épée qui fut déposée à Sainte-Catherine de Fierbois par un soldat et empruntée par Jeanne.
L'épéeL'épée qui accompagna Jeanne d'Arc pendant toutes ses batailles fut découverte sur son indication sous les dalles de l'église de Sainte-Catherine-de-Fierbois (Indre-et-Loire), parmi d'autres épées enterrées par des soldats de passage. Cette épée fort ancienne était décorée de cinq croix. La rouille qui la recouvrait aurait disparu aussitôt que Jeanne d'Arc eut l'épée en main.
Jean Chartier, dans Journal du siège et Chronique de la Pucelle, mentionne l'épée et les circonstances de son acquisition par la Pucelle : le roi voulut lui donner une épée, elle demanda celle de Sainte-Catherine de Fierbois, « on lui demanda si elle l'avoit oncques veue, et elle dit que non. » Un forgeron fut envoyé depuis Tours et découvrit l'épée parmi plusieurs ex-voto déposés là, apparemment dans un coffre derrière l'autel. Jeanne brisa cette épée sur le dos d'une prostituée, à Saint-Denis, selon le duc d'Alençon, vraisemblablement après la tentative manquée contre Paris. Il semble qu'elle ait pris l'habitude de frapper avec cette épée sur le dos des filles de joie qu'elle rencontrait, de tels incidents étant précédemment mentionnés à Auxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page, Louis de Coutes, pour l'étape Château-Thierry. Charles VII se montra très mécontent du bris de l'épée. Celle-ci avait en effet pris des allures d'arme magique parmi les compagnons de Jeanne, et sa destruction passa pour un mauvais présage. On n'a aucun indice sur ce que sont devenus les morceaux.
Suivant une légende locale, Lyonnel de Wandonne récupéra l'épée de Jeanne d'Arc qu'il emmura dans l'église de Wandonne.
Il ne faut pas confondre l'épée réelle et l'épée « virtuelle » qui se trouve décrite dans les armoiries de la famille d'Arc. Dans le blason de Jeanne, l'épée est représentée avec cinq fleurs de lys alors que les textes concernant l'épée de Fierbois ne mentionnent que cinq croix.
Le chapeauQuand elle portait des habits d'homme, Jeanne soulignait son élégance par le port de chapeaux ou de chaperons ornés d'une longue bande de tissus déchiquetés. Un de ses chapeaux eut un destin particulier, et parvint jusqu'à la Révolution, où il disparut de la manière qui va suivre. On en trouve plusieurs descriptions :
« Ce chapeau de la Pucelle, conservé à l'Oratoire d'Orléans, est d'un « satin bleu », avec quatre « rebras » brodés d'or, et enfermé dans un étui de maroquin rouge, avec des fleurs de lys d'or.
« Les Pères de l'Oratoire conservent dans leur sacristie le chapeau de la Pucelle d'Orléans, de « velours bleu » brodé d'or.[46] »
« Il était d'un « satin bleu », avec quatre rubans, brodés d'or et enfermé dans un étui de maroquin rouge, portant des fleurs de lys, et contenant l'écrit du Père Métezeau.»
« Il était conservé dans une boîte de sapin : en « feutre gris », à grands rebords, mais retroussé par devant et le bord attaché par une fleur de lys en cuivre doré, fort allongée; le feutre était fort endommagé par les insectes. Au sommet était une fleur de lys en cuivre doré, de laquelle descendaient des spirales, en cuivre doré, assez nombreuses, et terminées par des fleurs de lys pendant sur les bords du chapeau; la coiffe était en « toile bleue »
Le chapeau devant être « de couleur bleue » à l'origine, ce que confirme une des verrières de l'église Saint-Paul à Paris
« En « satin bleu, bordé d'or avec un rebras », c'est-à-dire un segment de bord relevé contre la calotte. Celle-ci était surmontée d'une fleur de lys en cuivre doré, de laquelle rayonnaient des filigranes d'or de Chypre, cousus en torsade sur la calotte. À l'extrémité de chaque filigrane était attaché une petite fleur de lys métallique. L'ensemble formait donc, à mi-hauteur environ de la calotte, comme un collier de fleurs de lys clinquan. »
Depuis le 29 avril 1429, date de son arrivée à Orléans, Jeanne logeait chez Jacques Boucher, trésorier du duc d'Orléans, et son épouse Jeanne Lhuillier, dont le frère confectionna la huque qu'on lui offrit. Elle dût être fort bien reçue, car elle qualifie des hôtes comme « ses bons amis du grand hostel de la porte Renart ». Logée dans cette maison avec, entre autres, ses frères Pierre et Jean, ainsi que Jean d'Aulon, son fidèle écuyer, elle partageait, comme cela se faisait à l'époque, le même lit que la fille de la maison, la petite Charlotte (9 ans), et l'on dormait nu. On peut imaginer qu'elles discutaient ensemble, le soir, avant de s'endormir. Jeanne avait pris en amitié cette petite fille, et était sans doute pour elle un peu comme une grande sœur. Rien d'étonnant qu'elle lui laisse un souvenir d'elle, ce qu'elle a dû faire, après avoir séjourné dix jours chez Jacques Boucher, au moment de son départ, le 10 mai 1429, pour entreprendre la campagne de Loire après la délivrance d'Orléans. Au Moyen Âge, quand on voulait remercier quelqu'un de son affection ou de sa gentillesse, il était coutume d'offrir un objet personnel, ou de lui en faire don par testament. Jeanne ne déroge pas à cette règle, et elle offrit plusieurs autres de ses objets personnels (un anneau en or, elle en possédait trois, à la veuve de du Guesclin, le 1er juin 1429; un habit rouge, qu'elle tenait du duc d'Orléans, qu'elle offrit en juillet 1429, à Châlons, à Jean Morel, de Domrémy, l'un de ses parrains....). C'est ainsi que ce chapeau échoue dans la famille de Jacques Boucher. C'était le chapeau qu'elle portait « à la ville », en satin bleu, bordé d'or, avec un « rebras », c'est-à-dire un segment relevé contre la calotte. Celle-ci était surmontée d'une fleur de lys en cuivre doré, de laquelle rayonnaient des filigranes d'or de Chypre, cousus en torsade sur la calotte. À l'extrémité de chaque filigrane était attaché une petite fleur de lys métallique.
Au 17e siècle, on trouvait ce chapeau dans la descendance d'Antoine Boucher, le frère de Charlotte. Durant un certain temps, les descendants de Jacques Boucher se transmirent cette relique de Jehanne. Le précieux dépôt quitta Orléans, passant tranquillement d'une génération à l'autre durant plus de deux cents ans, jusqu'à Marguerite de Thérouanne, épouse de Jean de Métezeau. Celle-ci, voulant certainement mettre fin aux pérégrinations de ce chapeau, et afin qu'il soit en sûreté, le confia à son beau-frère, Paul Métezeau, prêtre de l'Oratoire de Jésus-Christ, en 1631, pour qu'il soit conservé par cette institution. Le Père Métezeau, orateur distingué et écrivain mystique, en fit don à l'Oratoire d'Orléans en 1691. C'est ainsi que le chapeau de Jeanne revint à Orléans. Les Oratoriens gardèrent fidèlement et respectueusement leur relique jusqu'à la Révolution, l'ayant disposée près de la chapelle, dans leur sacristie. Elle y resta encore cent ans. Les tourments de la Révolution, l'expulsion des religieux, suite à la loi du 13 février 1790, firent craindre à la congrégation des Oratoriens la disparition du chapeau historique. Voulant le préserver, et afin qu'il reste à Orléans, ils le confièrent à l'une des plus honorables familles orléanaises, en la personne de Madame de Saint-Hilaire, née Jogues de Guedreville. En 1791, le chapeau de Jeanne fut donc conservé par cette personne, dans son hôtel particulier, sis vis-à-vis de l'église Notre-Dame de Recouvrance, dans le vieux quartier historique de la ville, à deux pas de l'endroit où s'élevait la maison du trésorier du duc d'Orléans qui avait hébergé la Pucelle. Cet hôtel particulier, au n° 11 de la rue de Recouvrance, sera ensuite occupée par l'un des petits-fils, M. Arthur de Dreuzy.
Vers la fin d'août 1792, une bande de révolutionnaires vauriens et excités, conduite par « Léopard » Bourdon, représentant du peuple, se rend à l'hôtel de Madame de Saint-Hilaire, et somme cette femme de leur livrer le chapeau, pour le détruire. Celle-ci tenta de s'y opposer, mais il lui fût répondu par des cris de mort. Pour sauvegarder sa vie et celle de ses enfants, elle céda par obligation, et livra le chapeau à ces fous furieux ivres de vin et de sang. Ces sauvages allumèrent un feu dans la cour de l'hôtel, dans lequel ils jetèrent le chapeau de la Pucelle, dansant, criant et chantant le « çà ira », pendant que la seule relique de Jeanne que possédât Orléans était réduite en cendres. Il reste à préciser, selon les sept témoignages ci-avant, que le fameux chapeau était de couleur bleue (cinq témoignages), avec des rebras ou rebords retroussés (trois témoignages), garni de fleurs de lys dorées (quatre témoignages), en feutre (deux témoignages) et dans un étui de maroquin rouge (deux témoignages). L'un des témoignages le dit « en velours », et un autre avec quatre rubans, détails de fait peu importants.
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