le cardinal Barbarin fait preuve d'autorité

Le cardinal Barbarin fait preuve d’autorité

31 décembre 2011 | Enregistrer sous: Diocèses,Eglise en France,Perepiscopus | Publié par: Maximilien Bernard

Le cardinal Philippe Barbarin a interdit, mardi 20 décembre, une cérémonie pénitentielle qui devait se tenir en l’église du Saint Nom de Jésus à Lyon tenue par les Dominicains. L’église était pleine pour cette cérémonie annoncée dans le bulletin paroissial depuis plusieurs jours. Le célébrant annonça un peu gêné, juste après les prières d’entrée, qu’il n’ y aurait pas d’absolution collective ; pas de cérémonie pénitentielle, comme cela était pourtant prévu au départ.

Il a indiqué que le cardinal Barbarin s’y opposait. En conséquence de quoi, poursuivit le célébrant, quatre prêtres sont à la disposition des fidèles pour leur confession individuelle.

Un certain nombre de paroissiens sont alors partis sur le champ.

L’absolution des péchés ne peut être donnée que si la personne qui se confesse reconnaît ses péchés et les regrette (contrition). Le prêtre doit donc entendre chaque personne dans le secret absolu.

Il n’existe aucun rituel pour cadrer les « célébrations pénitentielle », ce qui veut dire qu’elle n’existent pas dans le rituel de l’Eglise catholique. Ce sont des inventions pures et simples, parfois vaguement officialisées par un document diocésain ; on peut, au mieux, leur donner le statut de « réunion de prière », guère mieux. De ce fait tout devient possible.

Selon le Directoire pour le ministère et la vie des prêtres (1994), n°52 :

« Chaque prêtre s’en tiendra à la norme ecclésiale qui défend et promeut la valeur de la confession individuelle et de l’accusation personnelle et intègre de ses péchés, dans un dialogue direct avec le confesseur » .

Il faut le souligner : l’absolution collective n’est valide qu’en cas de force majeure (population soumise à un bombardement par exemple). Sinon, elle est invalide.

A travers cette décision, le cardinal archevêque de Lyon signe la fin d’une grave déviance en France. En effet, il n’y a pas si longtemps, nos épiscopes autorisaient ce genre de cérémonie. En 1973, l’épiscopat français avait élargi les cas de grave nécessité à 3 cas : les veilles de grandes fêtes, les lieux de pèlerinage et les rassemblements d’enfants. Autrement dit, bon nombre de fidèles ne se confessaient que de façon collective. Rome a du intervenir pour faire cesser cet abus. En 1987, l’épiscopat français a donc décidé qu’il n’y aurait plus de cas généraux où les prêtres peuvent donner une absolution collective et qu’ils doivent demander chaque fois à l’évêque une permission particulière. Depuis 2008, l’absolution collective n’est autorisée qu’en cas de danger de mort. Et celui qui a reçu l’absolution collective doit toujours impérativement se présenter « dès que possible, au plus tard avant un an » devant un prêtre, pour lui confesser individuellement ses péchés graves.

Une bonne nouvelle !! Les dérives finissent par prendre fin ....
Par contre, puis je me permettre d’émettre mon avis concernant le titre du sujet qui nous pousse à nous mettre sur la défensive contre le Primat des Gaules .... C'est regrettable !! ^^
Merci Violaine,

Ad Dei Gloriam

Dans ma region , il y avait des absolutions collectives dans toutes les paroisses ,avant la fete de NOEL

DANS LES VILLES , IL Y AVAIT LE SAMEDI 24.12 , CONFESSION INDIVIDUELLE ENTRE 30 MINUTES ET 1 HEURE

heureusement ,que les lieux de pelerinage sont nombreux et accueillent pour la confession

@ Toi Violaine,

Bien d'accord pour approuver cette attitude du Cardinal Barbarin concernant l'interdiction des absolutions collectives. Il est tout de même dommage que nous ne puissions pas nous confesser individuellement dans nos paroisses comme nous le souhaiterions.

Il faut aller dans les monastères ou dans les lieux de pélerinage pour obtenir la confession. Cela devrait être pourtant prioritaire pour nos prêtres, qui nous reprochent par ailleurs de ne pas assez fréquenter les lieux de culte de la paroisse.

Difficile d'être à la Cathédrale et au Carmel en même temps : il nous faudrait le don de bilocation comme le Padre Pio, et nous n'en sommes pas là !

Portons notre croix, chère Violaine : Nous devons gravir le Calvaire avec amour puisque de toute façon, nous devons le gravir (Padre Pio).

***

@ Ad Dei Gloriam,

Est-ce ce mot tant contesté "Autorité" qui vous a heurté !
Je pense que les jeunes n'aiment pas trop...Et pourtant, au lieu de faire sans arrêt dans le politiquement correct, on pourrait peut-être y revenir de temps en temps ?

Bien fraternellement, Françoise.

Bonjour,

Lorsque l'autorité n'est pas exercée humainement, où il peut y avoir des abus, mais dans une recherche et une soumission humble, de la part du Pasteur, à la Divine Volonté, cette autorité est toute douceur, et toute fermeté à la fois. Ce n'est pas l'homme qui agit qu'il faut voir alors, car c'est Dieu qui passe, dans tout son Amour bienveillant, et Juste.

L'autorité qui vient de Dieu, lorsque nous nous y soumettons, est la seule qui n'avilit pas l'Homme, mais l'ennoblit plutôt, l'élevant au rang d'enfant de Dieu, de "dieu par participation".

Union de prières,

Emmanuel

@Françoise

Dans ma paroisse , les prêtres sont disponibles pour la confession individuelle, il suffit de leur demander et jamais ils ne refusent .... chaque vendredi après-midi il y a un temps réservé à la confession individuelle .....nous sommes certainement des paroissiens gâtés ....

Bien sur , dans les villages où l'église est fermée et où le prêtre n'est là que rarement, cela est certain, c'est plus difficile et obligent les fidèles ...ceux qui le peuvent ....à se déplacer .

Union de prières
Maud