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Message par Lotfi Mar 27 Déc 2011 - 14:35

Crying 1
Balkis de Nizar Kabani,Damas

Ps:Traduction de l'Arabe vers le Français

Assassinée, ma bien aimée !
Vous pourrez dès lors
Sur la tombe de la martyre
Porter votre funèbre toast.
Assassinée ma poésie !
Est-il un peuple au monde,
Excepté nous
Qui assassine le poème ?
O ma verdoyante Ninive !
O ma blonde bohémienne !
O vagues du Tigre printanier !
O toi qui portes aux chevilles
Les plus beaux des anneaux !
Ils t'ont tuée, Balkis !

Quel peuple Celui-là
Qui assassine
Le chant des rossignols !
Balkis, la plus belle des reines
Dans l'histoire !
Balkis, le plus haut des palmiers
Quand elle marchait
Elle était entourée de paons,
Suivie de faons.
Balkis, ô ma douleur !
O douleur du poème à peine frôlé du doigt !
Est-il possible qu'après ta chevelure
Les épis s'élèveront encore vers le ciel ?


Il n'y a plus que des tribus tuant des tribus,
Des renards tuant des renards,
Et des araignées tuant d'autres araignées.
Je te jure par tes yeux
Où viennent se réfugier des millions d'étoiles
Ou bien, comme nous, l'Histoire est-elle mensongère ?
Balkis, ne t'éloigne pas de moi
Car, après toi, le soleil
Ne brille plus sur les rivages.

Au cours de l'instruction je dirai :
Le voleur s'est déguisé en combattant,
Au cours de l'instruction je dirai :
Le guide bien doué n'est qu'un vilain courtier.
Je dirai que cette histoire de rayonnement
N'est qu'une plaisanterie, la plus mesquine,
Voilà donc toute l'Histoire, ô Balkis !
Comment saura-t-on distinguer
Entre les parterres fleuris
Et les monceaux d'immondices ?

Crying 1
La mort rôde autour de la tasse de notre café,
La mort rôde dans la clé de notre appartement,
Elle rôde autour des fleurs de notre balcon,
Sur le papier de notre journal,
Et sur les lettres de l'alphabet.

Balkis ! sommes-nous une fois encore
Retournés à l'époque de l’ignorance?
Voilà que nous entrons dans l'ère de la sauvagerie,
De la décadence, de la laideur,
Voilà que nous entrons une nouvelle fois
Dans l'ère de la barbarie,
Ere où l'écriture est un passage
Entre deux éclats d'obus,
Ere où l'assassinat d'un frelon dans un champ
Est devenu la grande vertue.


Connaissez-vous ma bien aimée Balkis ?
Elle est le plus beau texte des œuvres de l'Amour,
Elle fut un doux mélange
De velours et de beau marbre.
Dans ses yeux on voyait la violette
S'assoupir sans dormir.
Balkis, parfum dans mon souvenir !
O tombe voyageant dans les nues !
Ils t'ont tuée à Beyrouth
Comme n'importe quelle autre biche,
Après avoir tué le verbe.
Balkis, ce n'est pas une élégie que je compose,
Mais je fais mes adieux,
La maisonnée recherche sa princesse
Au doux parfum qu'elle traîne derrière elle.
Nous écoutons les nouvelles,
Nouvelles vagues, sans commentaires.

Balkis, nous sommes écorchés jusqu'à l'os.
Les enfants ne savent pas ce qui se passe,
Et moi, je ne sais pas quoi dire…
Frapperas-tu à la porte dans un instant ?
Te libéreras-tu de ton manteau d'hiver ?
Viendras-tu si souriante et si fraîche
Et aussi étincelante
Que les fleurs des champs ?


Balkis, tes épis verts
Continuent à pleurer sur les murs,
Et ton visage continue à se promener
Entre les miroirs et les tentures.
Même la cigarette que tu viens d'allumer
Ne fut pas éteinte,
Et sa fumée persistante continue à refuser
De s'en aller.
Balkis, nous sommes poignardés
Poignardés jusqu'à l’os
Et nos yeux sont hantés par l'épouvante.

Balkis, comment as-tu pu prendre mes jours et mes rêves ?
Et as-tu supprimé les saisons et les jardins ?
Mon épouse, ma bien aimée,
Mon poème et la lumière de mes yeux,
Tu étais mon bel oiseau,
Comment donc as-tu pu t'enfuir ?
Balkis, c'est l'heure du thé irakien parfumé
Comme un bon vieux vin,
Qui donc distribuera les tasses, ô girafe ?
Qui a transporté à notre maison
L'Euphrate, les roses du Tigre ……
Balkis, comment vas-tu pu disparaître en silence
Sans avoir posé tes mains sur mes mains ?
Balkis, comment as-tu pu nous abandonner
Ballottés comme feuilles mortes par le vent ballottées,
Comment nous as-tu abandonnés
Nous qui sommes Perdus
Comme une plume dans la pluie ?

As-tu pensé à moi
Moi qui ai tant besoin de ton amour,
Balkis, ô trésor de légende !
O forêt de bambous !
Toi dont la taille a défié les étoiles,
D'où as-tu apporté toute cette fraîcheur juvénile ?
Balkis, toi l'amie, toi la compagne,
Toi la délicate comme une fleur de camomille.
Balkis, ce n'est pas toi qu'on fait deux fois,
Il n'y aura pas de deuxième Balkis.

Balkis ! les détails de nos liens m'écorchent vif,
Les minutes et les secondes me flagellent de leurs coups,
Chaque petite épingle a son histoire,
Chacun de tes colliers en a plus d'une,
Même tes accroche-cœur d'or
Comme à l'accoutumée m'envahissent de tendresse.

La belle voix s'installe sur les tentures,
Sur les fauteuils et les riches vaisselles.
Tu jaillis des miroirs
Tu jaillis de tes bagues,
Tu jaillis du poème,
Des cierges, des tasses
Et du vin de rubis.
Balkis, si tu pouvais seulement
Imaginer la douleur de nos lieux !
A chaque coin, tu volettes comme un oiseau,
Et parfumes le lieu comme une forêt de sureau.
Là, tu fumais ta cigarette,
Ici, tu lisais,
Là-bas tu te peignais telle un palmier,

Balkis, il m'est dur d'émigrer de mon sang
Alors que je suis assiégé entre les flammes du feu
Et les flammes des cendres.


Balkis, princesse !
Voilà que tu brûles dans la guerre des tribus.
Qu'écrirais-je sur le voyage de ma reine,
Car le verbe est devenu mon vrai drame ?
Voilà que nous recherchons dans les entassements des victimes
Une étoile tombée du ciel,
Un corps brisé en morceaux comme un miroir brisé.
Nous voilà nous demander, ô ma bien aimée,
Si cette tombe est la tienne

Balkis, ô sainte qui as étendu tes tresses sur moi !
O girafe de fière allure !
Balkis, notre justice
Que notre chair soit mangée
Que notre ventre soit éventré
Comment donc échapper à ce destin ?

Balkis, s'ils t'ont fait sauter en éclats,
Sache que chez nous
Toutes les funérailles commencent à Karbala
Et finissent à Karbala
Je ne lirai plus l'Histoire dorénavant,
Mes doigts sont brûlés
Et mes habits sont entachés de sang.


Voilà que nous abordons notre âge de pierre,
Chaque jour, nous reculons mille ans en arrière !
A Beyrouth la mer
A démissionné
Après le départ de tes yeux,
La poésie s'interroge sur son poème
Dont les mots ne s'agencent plus,

Et personne ne répond plus à la question,
Le chagrin, Balkis, presse mes yeux comme une orange.
Las ! je sais maintenant que les mots n'ont pas d'issue,
Et je connais le gouffre de la langue impossible ;
Moi qui ai inventé le style épistolaire
Je ne sais par quoi commencer une lettre,
Le poignard pénètre mon flanc
Et le flanc du verbe.


Balkis, tu résumes toute civilisation,
La femme n'est-elle pas civilisation ?
Balkis, tu es ma bonne grande nouvelle.
Qui donc m'en a dépouillé ?
Tu es l'écriture avant toute écriture,
Tu es l'île et le sémaphore,
Balkis, ô lune qu'ils ont enfouie
Parmi les pierres !
Maintenant le rideau se lève,
Le rideau se lève.

Je dirai au cours de l'instruction
Que je connais les noms, les choses, les prisonniers,
Les martyrs, les pauvres, les démunis.
Je dirai que je connais le bourreau qui a tué ma femme
Je reconnais les figures de tous les traîtres.
Je dirai que votre vertu n'est que prostitution
Que votre piété n'est que souillure,
Je dirai que notre combat est pur mensonge
Et que n'existe aucune différence
Entre politique et prostitution.
Je dirai au cours de l'instruction
Que je connais les assassins,
Je dirai que notre siècle
Est spécialisé dans l'égorgement du jasmin,
Dans l'assassinat de tous les prophètes,
Dans l'assassinat de tous les messagers.


Même les yeux verts
Les hommes cruels les dévorent,
Même les tresses, mêmes les bagues,
Même les bracelets, les miroirs, les jouets,
Même les étoiles ont peur de ma patrie.
Et je ne sais pourquoi,
Même les oiseaux fuient ma patrie.
Et je ne sais pourquoi,
Même les étoiles, les vaisseaux et les nuages,
Même les cahiers et les livres,
Et toutes choses belles
Nous fuient


Hélas, lorsque ton corps de lumière a éclaté
Comme une perle précieuse
Je me suis demandé
Si l'assassinat
à l'origine
N'était pas notre vrai métier ?


Balkis, ô ma belle jument
Je rougis de toute mon Histoire.
Ici c'est un pays où l'on tue les chevaux,
Ici c'est un pays où l'on tue les chevaux.

Balkis, depuis qu'ils t'ont égorgée
O la plus douce des patries
L'homme ne sait comment vivre dans cette patrie,
L'homme ne sait comment vivre dans cette patrie.

Je continue à verser de mon sang
Le plus grand prix
Pour rendre heureux le monde,
Mais le ciel a voulu que je reste seul
Comme les feuilles de l'hiver.


Les poètes naissent-ils de la matrice du malheur ?
Le poète n'est-il qu'un coup de poignard sans remède porté au cœur ?
Ou bien suis-je le seul
Dont les yeux résument l'histoire des pleurs ?

Je dirai au cours de l'instruction
Comment ma biche fut tuée
Par l'épée de Tous les bandits,
Du Golfe Arabo-Persique à l'Atlantique
Détruisent, incendient, volent,
Se corrompent,
Tous les chiens sont des agents
Ils mangent, se soûlent,
Sur le compte des criminels,


Aucun grain sous terre ne pousse
Sans l'avis des criminels
Pas un enfant qui naisse chez nous
Sans que sa mère un jour
N'ait visité la couche des criminels ,
Pas une tête n'est décapitée sans ordre des criminels


La mort de Balkis
Est-elle la seule victoire
Enregistrée dans toute l'Histoire des hommes ?

Balkis, ô ma bien aimée, bue jusqu'à la lie !

Les faux prophètes sautillent
Et montent sur le dos des peuples,
Mais n'ont aucun message !


Si au moins, ils avaient apporté
De cette triste terre
Une étoile,
Ou seulement une orange,
Un petit caillou
Ou un coquillage,
Si depuis ce quart de siècle
Ils avaient libéré une olive
Ou restitué une orange,
Et effacé de l'Histoire la honte,
J'aurais alors rendu grâce à ceux qui t'ont tuée

Nous sommes le crime dans sa plus parfaite expression ;
Alors écartez de nous nos œuvres de culture.


O ma bien aimée, ils t'ont arrachée de mes mains,
Ils ont arraché le poème de ma bouche,
Ils ont pris l'écriture, la lecture,
L'enfance et l'espérance.
Balkis, Balkis, ô larmes s'égouttant sur les cils du violon !
Balkis, ô bien aimée jusqu'à la lie !
J'ai appris les secrets de l'amour à ceux qui t'ont tuée,
Mais avant la fin de la course,
Ils ont tué mon poulain.


Balkis, je te demande pardon ;
Peut être que ta vie a servi à racheter la mienne
Je sais pertinemment
Que ceux qui ont commis ce crime
Voulaient en fait attenter à mes mots.

Belle, dors dans la bénédiction divine,
Le poème après toi est impossible
Et la féminité aussi est impossible.

Des générations d'enfants
Continueront à s'interroger sur tes longues tresses,
Des générations d'amants
Continueront à lire ton histoire
O parfaite enseignante !
Les hommes sauront un jour
Qu'ils ont tué une messagère
QU'ILS…ON….TU…E…UNE….MES…SA…GERE


Nizar Kabani,Damas


Dernière édition par Lotfi le Sam 29 Sep 2012 - 3:30, édité 6 fois

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Message par Lotfi Mer 28 Déc 2011 - 18:28

"Lettre ouverte à un Emir " Par NIZAR KABANI ,DAMAS

Quand sauras-tu
Mon cher monsieur
Que je ne serai pas
-Comme d'autres-
Une de tes petites amies,
Une conquête féminine
Ajoutée au nombre de tes conquêtes,
Un chiffre inscrit
Sur les registres de tes comptes ?
Quand le sauras-tu ?

II

Quand sauras-tu
-Chameau en errance du désert,
Toi dont la variole a rongé
Le visage et le poignet-
Que je ne serai point
Une cendre dans ta cigarette ?
Ni énième tête entre mille têtes
Sur ton oreiller,
Non plus une statuette
Dont tu auras augmenté le prix
Dans la folie de tes enchères,
Ou un sein sur le poli duquel
Tu auras imprimé le moule de tes empreintes ?
Quand le sauras-tu ?

III

Quand sauras-tu
Que tu ne me drogueras pas
Par ton pouvoir, ni ton renom,
Et que tu ne posséderas pas le monde
Avec ton naphte, tes royalties,
Avec ton pétrole
Dont les relents s'exhalent de tes nippes,
Et avec les voitures que tu déposes
Aux pieds de tes nombreuses maîtresses ?
Où sont donc passées
De tes chamelles les bosses ?
Où a donc disparu
De tes mains le tatouage ?
Que sont devenues
De tes tentes les béances ?
Toi, aux talons gercés,
Toi l'esclave de tes passions,
Toi dont les épouses font partie
De tes hobbies,
Femmes que tu alignes par dizaines
Sur le lit de tes jouissances,
Insectes que tu momifies
Sur les murs de tes salons ?
Quand le sauras-tu ?

IV

Toi, frappé d'indigestion,
Quand sauras-tu
Que je ne suis pas de celles
Qu'impressionne ton paradis
Ou qu'effraie ton enfer ?
Quand sauras-tu
Que ma dignité est plus précieuse
Que l'or entassé dans tes proches,
Et que le climat où mes pensées baignent
Est bien loin de tes climats,
Toi où a couvé le féodal
Dans la vermine de tes helminthes,
Toi dont le désert rougit de honte
Lorsqu'il entend ton appel ?
Quand le sauras-tu ?

V

Patauge donc
Prince de Bitume
Tel une éponge
Dans la fange de tes plaisirs
Et dans tes errements,
Ton pétrole ?
Tu peux le déverser
Aux pieds de tes maîtresses !
Les boîtes de nuit de Paris
Ont tué en toi toute fierté,
Là-bas, aux pieds d'une femme
Tu as enterré ton amour propre,

Tu as bradé Dieu,
Tu as bradé de tes morts les cendres,
Comme si les lances criminelles
N'ont jamais tué tes sœurs,
N'ont jamais détruit nos demeures,
Et n'ont jamais brûlé,
Nos Saintes Ecritures,
Comme si les bannières criminelles
Ne se sont jamais plantées
Sur les lambeaux
De tes drapeaux,
Comme si tous ceux
Qui furent crucifiés
N'étaient pas de ta race.
La nation baigne dans son sang
Pendant que te dévorent
Tes propres passions
Comme si le drame
Ne te concernait point !
Quand donc l'Etre Humain
Se réveillera-t-il dans ta carcasse ?

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Message par lardida Mer 28 Déc 2011 - 22:42

Magnifique descriptif d'époque !
merci.
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Message par Lotfi Mer 28 Déc 2011 - 22:59

lardida a écrit:Magnifique descriptif d'époque !
merci.

@Lardida
Pour moi,même les feuilles d'Automne sont magnifiques
Merci.... Dove

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Message par lardida Mer 28 Déc 2011 - 23:05

Que soit le Seigneur dans toute sa création !
Gloire à toi Seigneu
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Message par lardida Mer 28 Déc 2011 - 23:06

Corr:

Que soit loué le Seigneur dans toute la création !

Gloire à toi Seigneu
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Message par Lotfi Ven 30 Déc 2011 - 19:16



Let me hear you say it
Say it with a kiss
It you mean that look i've seen
Say it with a kiss
There is wine and candle shine
And music in your lips
Music in the tops
Of your fingertips

Words may not convey it
Say it with a kiss
And your look might speak a book
That my eyes might miss

You don't have to know the words
To love's familiar tune

Say it with a kiss
And say it soon

Lotfi
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Message par Invité Ven 30 Déc 2011 - 20:09

Poème de la Chrétienne Martyre FATIMA, SARAH, AL-MUTAIRI , musulmane saoudienne convertie au Christ Roi

"Pour Lui nous pouvons tout supporter
Que le Seigneur Jésus vous guide,
ô musulmans
Qu’il éclaire vos coeurs, vous enseigne l’amour
Nous suivons Jésus-Christ, la Clarté, la Vérité
Laissez-nous vivre ainsi avant que notre heure
vienne.
Les larmes couvrent mes joues, oh que mon
coeur est triste
Pour qui devient chrétien, que vous êtes cruels !
Mais le Messie a dit : « Heureux les persécutés »
Pour Lui, nous pouvons tout supporter.
Maintenant vos épées ne m’importent plus, ni
vos malédictions
Vos menaces ne m’inquiètent plus, nous sommes
sans peur
Grâce à Dieu, oui, je suis chrétienne jusqu’à la
mort
Voyez : Jésus est mon Seigneur, il me protège avec
puissance.
Pour mes dernières paroles, j’implore le
Seigneur du monde
Jésus le Messie, la Lumière, le Chemin
De changer vos idées, rétablir la justice
Et répandre parmi vous l’amour, ô musulmans."

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Message par Lotfi Ven 30 Déc 2011 - 20:39


Lotfi a écrit:

Let me hear you say it
Say it with a kiss
It you mean that look i've seen
Say it with a kiss
There is wine and candle shine
And music in your lips
Music in the tops
Of your fingertips

Words may not convey it
Say it with a kiss
And your look might speak a book
That my eyes might miss

You don't have to know the words
To love's familiar tune

Say it with a kiss
And say it soon

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Message par Lotfi Sam 31 Déc 2011 - 17:19

Ahmad Matar; Bagdad 1980

J'ai rompu avec les plumes et les cahiers
J'ai rompu avec la littérature
toujours enceinte
Mais n'a jamais enfanté

J'ai rompu avec la poésie
Qui ne stoppe point le mal
Qui ne fait pas bouger les consciences
J'ai rompu avec les mots
Qui ne font pas surgir
La révolution de l’Âme
Qui ne demeure jamais
Dans le destin du peuple


Une musique qui l'accompagne dans le même sens

Lotfi
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Message par Lotfi Dim 1 Jan 2012 - 20:01

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

L'albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !


Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Lotfi
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Message par Lotfi Lun 9 Jan 2012 - 1:04




Cité des violettes


Des papillons useront l’étendue de ma vie.
Des tempêtes de sable hautes comme les nuages
La couvriront de poussière d’illusions trompeuses
,
D’ombre qui me poursuivra
Et dont les pas me devanceront vers la perdition amère,
Pour me soustraire la fierté de mes ailes.

Une aube taciturne frappera à ma porte,
Atterrie des sentiers du temps, devant les fenêtres du souvenir
De suite, elle sera prise dans les griffes de mes interrogations

Ses doigts agrippés aux barres pressant sa couleur pétrie d’insomnie
Sur une branche balancelle d’une rose en ivresse
A qui la nuit a versé de ses coupes de fredaines
Débordants sur les balcons les coins du rêve,
S’envolant dans mes soupirs, coulant dans mes veines
Oh ! Toi, cité des violettes, là où la couleur est faite de peine
De contes dont le narrateur
Ne cesse de tisser mon image comme un tendre rameau que le zéphyr,

De doux chants, caresse.
Les mélodies sont déversées par le parfum suave
Dans l’espace de mes domaines.
Prête-moi la couleur du lilas
Agrémentant ton soir passionné de poèmes
Un enchantement sans bornes
Un pinceau floral qui me peint
D’une couleur joyeuse et veloutée
Qui me prendrait loin des pièges épineux des obsessions
Affusion de larmes de mon encrier.


Je fais partie de ce bouquet
De cette couleur de tendre printemps
Où les effluves de rayonnement s’exhalent

Imbibent de saveur de musc les statures des arides saisons
Gravent la sourate de discrétion sur les tuiles de mes fantasmes
Je converse avec les bougies d’amour
À partir du chandelier dont les murmures de lumière rose
Se répandent dans mes fractions,

Glissant des veilles opiniâtres, de mes insomnies, de ma cheminée…

Rends-moi, de ta passion, le souffle du vent, le cyclone, les averses,
L’été malicieux fondant sur nos lèvres assoiffées pour nous verser une liqueur
De succulentes mûres et de pêches,
Tissant le hoquet du souvenir
Qui plaint l’aube patientant en errance
Dans les déserts du temps.
Un été qui m’aménage autant un jasmin
Me purifie de mes peines,

*************************************************************************

Modhafar Nawab Bagdad 1980
Traduit

Seigneur
Quel monde cruel
J’ai voulu juste être comme un oiseau
Une graine par jour me suffit et des ailes

Même les oiseaux ont des patries, des cœurs et des nids
Et moi je survole depuis des siècles
Toutes les terres et tous les cœurs…….
Est une garnison de bourreaux Cette terre…
**************************************************************************

Quand est ce que l’aile du moulin de l’égarement s’arrête-t-elle ?

Fawaghi Al Qassimi

Telle que la perte d’un parent
Ayant percé le cœur d’un gamin
Pour qu’elle le soit sur le trottoir de la compassion
Telle qu’une rivière
Au flot s’étant regroupé sur soi même pour l’envahir
Il s’accroche à un rocher pour s’abriter
Et ses forces se heurtent
Pour qu’il se dissémine sans pitié


Telle q’une lune
Que la lumière avait délaissé
Et les nuées accumulées débordant
Avec la noirceur de leur salive envenimée
La douceur de la source
Pour qu’elle devienne une brume
D’un univers prospère

Telle que la perte d’un parent
Ayant percé le cœur d’un gamin
Pour qu’elle le soit sur le quai de la compassion
Et une guitare aux cordes coupées
Elle expire de son plein jeu
Et le frissonnement de l’extinction est toujours présent


Telle qu’une paille
Le destin nous incarne lors d’un instant de vengeance
Et il est un lampadaire quand il est satisfait
Et c’est entre eux deux
Que partent nos pas
Et nous combattons notre existence
Dans la langueur du temps
Ce sont nos sorts
Qui paralysent le rayonnement
Et ce sont eux qui l’embrasent
Et rien ne persiste que le souvenir
Dans la mémoire des saisons


Tel qu’un humble lampadaire
Etait l’accueil des étoiles du déclin (la flétrissure)
Elles raccommodent ce qui s’étaient déchiré de leur ciel
Elles acidulent ce qui s’était fermenté
Dans les veines des têtes encombrées
De la somnolence de l’égarement
Et du tournoiement
Autour des idoles du désir


Tel que des fantômes
Roulottant nos cœurs dans la poussière de temps

Et la gelée de douloureux souvenirs
Dans l’éloignement des migrations
Et entre les carrefours des illusions
La nostalgie nous retient
Aux quartiers de la pureté et de la sincérité

Aux sources de la joie
Et à l’assimilation de la douleur et des calamités

Nos mains se hâtent
Pour rejoindre ce qui a fait trébucher
Les bords de la longue robe du temps
Et ce qui est préservé dans nos souvenirs,
Sur les pages de nos perpétrations
Et dans la mémoire du milieu de jour
Nous nous purifions dans la sainteté de la chasteté

Dans la rivière de la distraction
Façonnée de nos sorts
De nos secrets
Et du frimas de nos erreurs

Quand
L’aile du moulin de l’égarement s’arrête-t-elle ?

Cette aile dont le tournoiement pulvérise
Le bonheur
Et déchiquette les rencontres de la douleur
Quand la machine du temps
Fait elle taire son gémissement
Qui n’excelle que
Les chants de séparation


Fawaghi Al Qassimi
Poétesse des Emirats arabes unies


Lotfi
Dans la prière

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Message par Lotfi Sam 29 Sep 2012 - 3:03

Parce qu'il est l'Ami des Musulmans des Juifs et de tout le genre Humain

Hommage à Jean Paul II ou le Lion face aux vautours


"N'ayez aucune crainte devant la trahison chaque fois que les vautours dancent sur le corps d'un "Lion" martyr.
Ne croyez pas que par cette dance Deviennent plus célèbles que leur Maitre :Le Lion reste un Lion et les vautours restent des vautours."


******************************


Voilà que nous abordons notre âge de pierre,
Chaque jour, nous reculons mille ans en arrière !
Sur terre
L'Amour
A démissionné
Après le départ de tes yeux
,
La poésie s'interroge sur son poème
Dont les mots ne s'agencent plus

Lotfi
Dans la prière

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