Pourquoi tant de désordres et de fausses religions ?
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Pourquoi tant de désordres et de fausses religions ?
"Vie et Visions de Soeur de la Nativité" la mystique de Fougères 1731-1798, Editions Résiac, l'Abbé Roberdel.
Extrait p 100 à 104.
"Un jour qu'elle (la Soeur de la Nativité) était particulièrement désolée qu'il y eût dans le monde tant de scandales et de fausses religions, le Seigneur lui dit :
"Tu voudrais, ma fille, que j'abolisse tous les scandales, tous les faux cultes et toutes les sectes qui portent ombragent à mon Eglise et qui font injure au seul culte que j'ai établi. Autant vaudrait que je fisse cesser le péché qui est la source de tous ces désordres.
Sache qu'en fait de religion, comme en fait de moeurs, l'homme doit être libre de choisir entre le bien et le mal. Sans cela, je ne pourrais excercer ni ma bonté, ni ma justice. Si l'homme n'était pas libre dans ses actions, il ne pourrait ni mériter, ni démériter : il n'aurait ni récompense à espérer, ni châtiment à craindre. Un instrument purement passif ne peut me rendre un hommage qui m'honore.
S'il n'y avait qu'une seule religion dans le monde, quel mérite y aurait-il à la suivre, quand il n'y aurait point de choix et qu'on ne pût se comporter autrement ? Si les hommes n'étaient pas libres de pécher, que mériteraient-ils à s'en abstenir ? Exempts de concupiscence et de tentations, leur état serait celui des saints du ciel : l'état de justice et non celui d'épreuve. Et encore cet état de justice serait aussi peu méritoire qu'inadmissible. On ne peut abolir le péché et le mal sur terre, sans abolir en même temps la liberté de l'homme. Cela répugne à mes attributs comme aux intérêts de ma créature.
L'homme, maître de soi-même, doit être tenté et éprouvé pendant un temps. Ce n'est qu'à cette condition que je me tiens honoré des mouvements de son coeur et de ses actions. Je l'ai fait maître de choisir et de se déterminer librement en tout.
Cette situation d'épreuve, où l'homme se trouve, est l'ouvrage de ma justice. Il suffit à ma bonté de lui avoir fourni le moyen d'éviter le mal et de pratiquer le bien. Le Grand Jour de ma manifestation justifiera ma Providence : on verra qu'aucun ne se sera perdu que par sa faute. On verra qu'à tous j'ai accordé plus que je ne devais et que j'ai plus consulté ma bonté que ma justice. On ne pourra , sans blasphème, m'accuser d'indifférence, moins encore d'injustice ou de cruauté.
Si cela se trouve vrai à l'égard des peuples infidèles, et même barbares, que sera-ce donc à l'égard des chrétiens, et surtout des enfants de mon Eglise ? Que pourraient-ils alléguer pour se plaindre de moi... surtout après les grâces que je leur ai accordées ?
Je les détourne du péché par la crainte du châtiment ; je les porte à la vertu par l'espoir de la récompense. J'amortis en eux le feu de la concupiscence ; je ne leur laisse de difficultés à surmonter que ce qu'il en faut pour qu'ils puissent vaincre... Je ne souffre jamais qu'ils soient tentés au-dessus de leurs forces et je sais tirer parti de leurs tentations et même de leurs chutes pour les leur faire réparer avec avantage.
Tu dis, ma fille, que, s'il n'y avait qu'une seule religion, les impies ne triompheraient pas et ne prendraient pas accasion de la pluralité des cultes pour blasphémer mon saint nom... C'est vrai, ma fille, ; s'il n'y avait dans le monde qu'une seule religion et que des gens de bien, il n'y aurrait plus d'erreurs, plus d'impies ; mais la vérité ne serait plus combattue comme il lui est essentiel de l'être. Les gens de bien ne seraient plus persécutés... ma cause ne triompherait plus ; or elle doit toujours triompher. Mes fidèles enfants jouiraient d'une paix inaltérable... mais ce n'est pas compatible avec l'état présent des choses.
Mon Eglise militante ne peut être sans combattre : il lui faut des combats pour qu'elle puisse remporter la victoire. Il faut souffrir pour être récompensé ; il n'y a de vertu que là où il y a des tentations et des épreuves. Il vaut mieux qu'il y ait de l'ivraie dans le champ, plutôt que de n'y trouver ni ivraie ni bon grain.
Ce n'est pas moi qui ait semé l'ivraie ; mais il entre dans mon plan de tirer parti de ce qu'a fait mon ennemi sans mon consentement. Le mieux est de tout souffrir jusqu'au temps de la moisson... Si tout était clair dans la religion, [b]s'il n'y avait plus de mystères, où serait le mérite de la Foi ?.
Donc, ma fille, il n'est pas difficile de comprendre, jusqu'à un certain point, pourquoi les méchants prospèrent si souvent dans le monde et pourquoi les justes sont si souvent opprimés. Autrement, on ne pourrait conclure qu'il n'y a point d'autre vie après la mort. Dieu serait supposé s'être acquitté envers tous dès la vie ici-bas, et chacun, déjà, y aurait ce qui lui revient.
Voici la raison pourquoi Dieu permet que le juste souffre et que le méchant triomphe pour un temps.
Il n'est point d'homme, si juste ou si saint qu'il soit, qui n'ait encore, ou qui n'ait eu bien des défauts. De même, il n'est point d'homme si méchant qui n'ait encore du bon à certains égards. Or Dieu, qui est juste et bon envers tous, ne peut laisser sans punition les infidélités et les imperfections des justes ; de même, il ne peut priver les méchants de la récompense des vertus morales qu'ils ont pratiquées. Que fait-il donc ? Il récompense les méchants pendant cette vie, afin de ne rien leur devoir à la mort ; il punit les justes pendant leur vie afin qu'ils s'acquittent par la pénitence, de sorte qu'à leur mort il n'ait plus aucune expiation à leur demander.
Ainsi, ces prétendus désordres, contre lesquels les esprits forts ont tant argumenté, prouvent l'ordre le plus parfait. Ils établissent la nécessité d'une autre vie, aussi bien que de l'immortalité de l'âme, et de l'existence nécessaire de la Justice Divine.
Pour en revenir à ma Religion sainte, sachez, ma fille, qu'on sera toujours libre de l'embrasser ou de la rejeter... On ne la prêche point à main armée. C'est par la persuasion et non par la force que la vérité entre dans les coeurs. Elle respecte le libre arbitre ; mais, à ceux qui veulent se tourner vers elle, je ne refuserai jamais le moyen de la trouver.
Ceux qui s'opiniatreront à lui tourner le dos, je les laisserai courir à l'erreur. Je veux qu'on agisse sans contrainte, [b]je veux à mon service des enfants et non des esclaves.[i] Je veux être servi librement et non par une crainte servile qui me déshonore.
Vous gémissez, ma fille, de voir ma Religion persécutée et vous ne remarquez pas que j'en tire une gloire infinie. Le miracle le plus éclatant de l'univers, n'est-ce pas le fait que cette religion subsiste et subsistera jusqu'à la fin du monde, sans cesser d'être persécutée, souvent même par ceux de ses enfants qui ont le plus d'intérêt à la protéger et à la défendre."[i][i]
Extrait p 100 à 104.
"Un jour qu'elle (la Soeur de la Nativité) était particulièrement désolée qu'il y eût dans le monde tant de scandales et de fausses religions, le Seigneur lui dit :
"Tu voudrais, ma fille, que j'abolisse tous les scandales, tous les faux cultes et toutes les sectes qui portent ombragent à mon Eglise et qui font injure au seul culte que j'ai établi. Autant vaudrait que je fisse cesser le péché qui est la source de tous ces désordres.
Sache qu'en fait de religion, comme en fait de moeurs, l'homme doit être libre de choisir entre le bien et le mal. Sans cela, je ne pourrais excercer ni ma bonté, ni ma justice. Si l'homme n'était pas libre dans ses actions, il ne pourrait ni mériter, ni démériter : il n'aurait ni récompense à espérer, ni châtiment à craindre. Un instrument purement passif ne peut me rendre un hommage qui m'honore.
S'il n'y avait qu'une seule religion dans le monde, quel mérite y aurait-il à la suivre, quand il n'y aurait point de choix et qu'on ne pût se comporter autrement ? Si les hommes n'étaient pas libres de pécher, que mériteraient-ils à s'en abstenir ? Exempts de concupiscence et de tentations, leur état serait celui des saints du ciel : l'état de justice et non celui d'épreuve. Et encore cet état de justice serait aussi peu méritoire qu'inadmissible. On ne peut abolir le péché et le mal sur terre, sans abolir en même temps la liberté de l'homme. Cela répugne à mes attributs comme aux intérêts de ma créature.
L'homme, maître de soi-même, doit être tenté et éprouvé pendant un temps. Ce n'est qu'à cette condition que je me tiens honoré des mouvements de son coeur et de ses actions. Je l'ai fait maître de choisir et de se déterminer librement en tout.
Cette situation d'épreuve, où l'homme se trouve, est l'ouvrage de ma justice. Il suffit à ma bonté de lui avoir fourni le moyen d'éviter le mal et de pratiquer le bien. Le Grand Jour de ma manifestation justifiera ma Providence : on verra qu'aucun ne se sera perdu que par sa faute. On verra qu'à tous j'ai accordé plus que je ne devais et que j'ai plus consulté ma bonté que ma justice. On ne pourra , sans blasphème, m'accuser d'indifférence, moins encore d'injustice ou de cruauté.
Si cela se trouve vrai à l'égard des peuples infidèles, et même barbares, que sera-ce donc à l'égard des chrétiens, et surtout des enfants de mon Eglise ? Que pourraient-ils alléguer pour se plaindre de moi... surtout après les grâces que je leur ai accordées ?
Je les détourne du péché par la crainte du châtiment ; je les porte à la vertu par l'espoir de la récompense. J'amortis en eux le feu de la concupiscence ; je ne leur laisse de difficultés à surmonter que ce qu'il en faut pour qu'ils puissent vaincre... Je ne souffre jamais qu'ils soient tentés au-dessus de leurs forces et je sais tirer parti de leurs tentations et même de leurs chutes pour les leur faire réparer avec avantage.
Tu dis, ma fille, que, s'il n'y avait qu'une seule religion, les impies ne triompheraient pas et ne prendraient pas accasion de la pluralité des cultes pour blasphémer mon saint nom... C'est vrai, ma fille, ; s'il n'y avait dans le monde qu'une seule religion et que des gens de bien, il n'y aurrait plus d'erreurs, plus d'impies ; mais la vérité ne serait plus combattue comme il lui est essentiel de l'être. Les gens de bien ne seraient plus persécutés... ma cause ne triompherait plus ; or elle doit toujours triompher. Mes fidèles enfants jouiraient d'une paix inaltérable... mais ce n'est pas compatible avec l'état présent des choses.
Mon Eglise militante ne peut être sans combattre : il lui faut des combats pour qu'elle puisse remporter la victoire. Il faut souffrir pour être récompensé ; il n'y a de vertu que là où il y a des tentations et des épreuves. Il vaut mieux qu'il y ait de l'ivraie dans le champ, plutôt que de n'y trouver ni ivraie ni bon grain.
Ce n'est pas moi qui ait semé l'ivraie ; mais il entre dans mon plan de tirer parti de ce qu'a fait mon ennemi sans mon consentement. Le mieux est de tout souffrir jusqu'au temps de la moisson... Si tout était clair dans la religion, [b]s'il n'y avait plus de mystères, où serait le mérite de la Foi ?.
Donc, ma fille, il n'est pas difficile de comprendre, jusqu'à un certain point, pourquoi les méchants prospèrent si souvent dans le monde et pourquoi les justes sont si souvent opprimés. Autrement, on ne pourrait conclure qu'il n'y a point d'autre vie après la mort. Dieu serait supposé s'être acquitté envers tous dès la vie ici-bas, et chacun, déjà, y aurait ce qui lui revient.
Voici la raison pourquoi Dieu permet que le juste souffre et que le méchant triomphe pour un temps.
Il n'est point d'homme, si juste ou si saint qu'il soit, qui n'ait encore, ou qui n'ait eu bien des défauts. De même, il n'est point d'homme si méchant qui n'ait encore du bon à certains égards. Or Dieu, qui est juste et bon envers tous, ne peut laisser sans punition les infidélités et les imperfections des justes ; de même, il ne peut priver les méchants de la récompense des vertus morales qu'ils ont pratiquées. Que fait-il donc ? Il récompense les méchants pendant cette vie, afin de ne rien leur devoir à la mort ; il punit les justes pendant leur vie afin qu'ils s'acquittent par la pénitence, de sorte qu'à leur mort il n'ait plus aucune expiation à leur demander.
Ainsi, ces prétendus désordres, contre lesquels les esprits forts ont tant argumenté, prouvent l'ordre le plus parfait. Ils établissent la nécessité d'une autre vie, aussi bien que de l'immortalité de l'âme, et de l'existence nécessaire de la Justice Divine.
Pour en revenir à ma Religion sainte, sachez, ma fille, qu'on sera toujours libre de l'embrasser ou de la rejeter... On ne la prêche point à main armée. C'est par la persuasion et non par la force que la vérité entre dans les coeurs. Elle respecte le libre arbitre ; mais, à ceux qui veulent se tourner vers elle, je ne refuserai jamais le moyen de la trouver.
Ceux qui s'opiniatreront à lui tourner le dos, je les laisserai courir à l'erreur. Je veux qu'on agisse sans contrainte, [b]je veux à mon service des enfants et non des esclaves.[i] Je veux être servi librement et non par une crainte servile qui me déshonore.
Vous gémissez, ma fille, de voir ma Religion persécutée et vous ne remarquez pas que j'en tire une gloire infinie. Le miracle le plus éclatant de l'univers, n'est-ce pas le fait que cette religion subsiste et subsistera jusqu'à la fin du monde, sans cesser d'être persécutée, souvent même par ceux de ses enfants qui ont le plus d'intérêt à la protéger et à la défendre."[i][i]
JeanDendor- Avec Sainte Therese de l'Enfant Jésus
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