L’automne orageux du printemps arabe
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L’automne orageux du printemps arabe
Mis à jour 20-11-2011 23:15
Ce dimanche, au Caire, un manifestant montre des armes utilisées par la police égyptienne.
Ce dimanche, au Caire, un manifestant montre des armes utilisées par la police égyptienne. Photo : AFP
L’automne orageux du printemps arabe
Regain de tension en Egypte, blocage en Syrie... Près d’un an après les premiers soulèvements, la transition démocratique est loin d’être assurée
5
Egypte
Sur la place Tahrir, au Caire, haut lieu de la révolte des Egyptiens, les nouvelles manifestations violemment réprimées ont fait au moins 11 morts ce dimanche. A une semaine tout juste de législatives très attendues. “A bas Tantaoui”, scandaient les manifestants, qui réclament le départ du maréchal à la tête du Conseil suprême des forces armées. Il dirige le pays depuis le départ du président Moubarak, en février. “Tantaoui poursuit la même politique que Moubarak ! Rien n’a changé. L’armée nous vole notre révolution”, hurle un manifestant.
Comme le relève le politologue Joseph Bahout, “on s’achemine vers une nouvelle situation révolutionnaire, avec une armée qui tente de restaurer l’ancien régime. Cela confirme que la chute de Moubarak était plus un coup d’Etat qu’une révolution. La question fondamentale est comment l’armée va négocier avec les deux forces qui lui font face et ne sont pas alliées : les libéraux et les Frères musulmans”. Dans ce contexte, rien ne dit que les élections auront lieu à la date prévue.
Syrie
Le président Bachar al-Assad s’est dit prêt ce dimanche à combattre lui-même s’il le faut. “Le conflit continuera et la pression pour nous assujettir continuera aussi, a-t-il affirmé. Mais on ne pliera pas.” La Ligue arabe, qui a laissé un nouveau délai à Damas pour cesser les violences, doit se réunir jeudi.
“Il y a fort à parier qu’elle prendra acte de l’intransigeance syrienne, mettra en œuvre des sanctions et dira : ‘On ne peut pas aller plus loin, la communauté internationale doit agir’”, explique Joseph Bahout. On va droit vers une intervention militaire internationale pour la protection des civils. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne tentent d’infléchir la politique de la Russie et de la Chine, (hostiles à toute intervention, ndlr). On est à un tournant.”
Tunisie
Elle semble changer en douceur. Le parti islamiste Ennahda, vainqueur des législatives, revendique la tête du futur gouvernement, mais partage le pouvoir avec la gauche. “Les élections se sont très bien déroulées, juge le politologue. Personne n’a contesté les résultats. Et la distribution des pouvoirs est équilibrée entre la présidence de la République, celle de l’Assemblée constituante et la direction du gouvernement. Le programme des islamistes n’a rien d’alarmant, mais il faut rester vigilant.”
Ce dimanche, au Caire, un manifestant montre des armes utilisées par la police égyptienne.
Ce dimanche, au Caire, un manifestant montre des armes utilisées par la police égyptienne. Photo : AFP
L’automne orageux du printemps arabe
Regain de tension en Egypte, blocage en Syrie... Près d’un an après les premiers soulèvements, la transition démocratique est loin d’être assurée
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Egypte
Sur la place Tahrir, au Caire, haut lieu de la révolte des Egyptiens, les nouvelles manifestations violemment réprimées ont fait au moins 11 morts ce dimanche. A une semaine tout juste de législatives très attendues. “A bas Tantaoui”, scandaient les manifestants, qui réclament le départ du maréchal à la tête du Conseil suprême des forces armées. Il dirige le pays depuis le départ du président Moubarak, en février. “Tantaoui poursuit la même politique que Moubarak ! Rien n’a changé. L’armée nous vole notre révolution”, hurle un manifestant.
Comme le relève le politologue Joseph Bahout, “on s’achemine vers une nouvelle situation révolutionnaire, avec une armée qui tente de restaurer l’ancien régime. Cela confirme que la chute de Moubarak était plus un coup d’Etat qu’une révolution. La question fondamentale est comment l’armée va négocier avec les deux forces qui lui font face et ne sont pas alliées : les libéraux et les Frères musulmans”. Dans ce contexte, rien ne dit que les élections auront lieu à la date prévue.
Syrie
Le président Bachar al-Assad s’est dit prêt ce dimanche à combattre lui-même s’il le faut. “Le conflit continuera et la pression pour nous assujettir continuera aussi, a-t-il affirmé. Mais on ne pliera pas.” La Ligue arabe, qui a laissé un nouveau délai à Damas pour cesser les violences, doit se réunir jeudi.
“Il y a fort à parier qu’elle prendra acte de l’intransigeance syrienne, mettra en œuvre des sanctions et dira : ‘On ne peut pas aller plus loin, la communauté internationale doit agir’”, explique Joseph Bahout. On va droit vers une intervention militaire internationale pour la protection des civils. La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne tentent d’infléchir la politique de la Russie et de la Chine, (hostiles à toute intervention, ndlr). On est à un tournant.”
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