Solennité de tous les Saints : Homélie de Fr .Jean- Paul Franciscain
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Solennité de tous les Saints : Homélie de Fr .Jean- Paul Franciscain
Toussaint (Fr. Jean Paul)
Solennité de tous les Saints
« Le Père nous a comblés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement » (1Jn 3,1-2)
Frères et sœurs, quand il y a une naissance dans notre famille ou chez des amis, nous nous réjouissons et, spontanément, au fur et à mesure que l’enfant grandit, toute sa famille cherche à savoir à qui il ressemble : « c’est tout le portait de son papa ou de sa maman ». Nous savons que la ressemblance n’est jamais totale, qu’elle est diversifiée et qu’elle n’empêchera pas cet enfant de développer sa propre personnalité. C’est un peu cela que nous fêtons à la Toussaint. Chacun de nous est enfant de Dieu et ressemble à son Père, c’est à dire à Dieu. Nous nous souvenons que, dans le livre de la Genèse, il est écrit que Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance. Cette ressemblance n’est pas totale actuellement car elle est abimée par le péché. Mais en chaque personne, il y a une marque de Dieu et une ressemblance en croissance. Jean nous dit que « lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est ». Fêter tous les saints, c’est nous réjouir de cette ressemblance avec Dieu, notre Père, et nous réjouir de la vision de Dieu que ceux qui nous ont précédé sont en train de vivre. Je vais développer trois aspects de cette fête.
Fêter tous les saints, c’est d’abord fêter la sainteté de Dieu.
C’est lui le seul saint, nous le disons à chaque liturgie et aujourd’hui nous le chantons à tout moment. Dieu seul est saint. Que veut dire fêter la sainteté de Dieu ? C’est reconnaître la gloire de Dieu : il est le tout-Autre, il est le Créateur, il est celui qu’on adore. C’est en même temps reconnaître son amour pour nous, c’est à dire sa proximité et la vie qu’il nous donne. Le livre de l’Apocalypse nous dit la liturgie du ciel : à la fois on loue Dieu pour lui-même et en même temps on chante le salut qu’il est venu apporter aux hommes par Jésus, son Fils, représenté ici sous les traits de l’Agneau. Quand Dieu nous donne la vie, il nous donne aussi sa sainteté. C’est ce que nous appelons la grâce sanctifiante. L’amour de Dieu nous sanctifie, c’est à dire qu’il nous rend saint. Et ceci de façon totalement gratuite. La sainteté est un cadeau de Dieu, un cadeau que Dieu fait à chacun et qui prendra sa plénitude au moment de notre Pâque. Jean-Paul II disait : « veux-tu être baptisé ? » c’est la même question que « veux-tu devenir saint ? ». Fêter tous les saints, c’est d’abord fêter la sainteté de Dieu lui-même, mais aussi la sainteté qu’il met en chaque baptisé. Nous connaissons les grandes figures de saints, ils ont leur fête tout au long de l’année. Aujourd’hui nous fêtons avec eux tous les saints anonymes qui ont rayonné cet amour de Dieu de façon toute belle et parfois toute simple.
Fêter tous les saints, c’est ensuite prendre un chemin de bonheur.
Si le don de Dieu est gratuit, il est souvent exigeant. Et Jésus, son fils, a commencé sa première prédication publique par ce qu’on appelle le sermon sur la montagne. Les Béatitudes en sont l’introduction. Elles nous invitent à prendre le chemin du Royaume de Dieu. Un royaume qui est déjà là en la personne de Jésus et dans son accueil par les hommes. Un Royaume qui est aussi à venir et qui se construit par la qualité de notre accueil de l’évangile et par la réponse que nous pouvons donner à travers la douceur, la justice, la miséricorde, la paix, la pauvreté de cœur. Seulement le chemin n’est pas toujours facile, nous-mêmes sommes limités et pécheurs et nous sommes confrontés parfois à la contestation ou à l’incompréhension. De tout temps, des hommes et des femmes, à cause de leur foi ont même dû affronter la persécution. Le bonheur n’est pas l’épreuve ou la persécution, mais dans notre participation à ce que Jésus a vécu à savoir donner sa vie par amour. C’est un chemin de vie même s’il passe par la mort. Le chemin des béatitudes est un chemin pascal. « Qui sont tous ces gens vêtus de blanc ? », ce sont « ceux qui viennent de la grande épreuve, ils ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’agneau ». C’est un belle image qui nous dit que seul le Christ nous sauve mais que nous sommes invités à donner, nous aussi, notre vie par amour.
Fêter tous les saints, c’est aussi accueillir un chemin de solidarité entre le monde visible et le monde invisible, entre nous et ceux qui nous ont précédé.
L’apocalypse nous parle, tout comme le psaume, de « cette foule immense que nul ne peut dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues ». C’est la Jérusalem d’en haut. C’est cette partie de l’Église qui contemple, avec les anges, la gloire de Dieu. Cette Église du ciel est solidaire de l’Église qui est sur la terre et réciproquement. L’Église est une. Que nous soyons sur terre ou au ciel, nous formons un seul Corps. C’est la communion des saints. Fêter la Toussaint : c’est chanter la sainteté du Corps du Christ qu’est l’Église sur terre et au ciel.
Alors, frères et sœurs, bonne fête et réjouissez-vous : Dieu notre Père, le seul saint, nous communique sa sainteté. Laissons-nous transformer par elle pour devenir de plus en plus à l’image de notre Père et traduire dans notre vie l’amour qu’il nous donne. C’est un chemin heureux car il conduit aux autres, il conduit à Dieu et il est en communion avec tous les saints.
SOURCE : http://www.fraternite-franciscaine-paca.com/article-24337122.html
Solennité de tous les Saints
« Le Père nous a comblés, dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement » (1Jn 3,1-2)
Frères et sœurs, quand il y a une naissance dans notre famille ou chez des amis, nous nous réjouissons et, spontanément, au fur et à mesure que l’enfant grandit, toute sa famille cherche à savoir à qui il ressemble : « c’est tout le portait de son papa ou de sa maman ». Nous savons que la ressemblance n’est jamais totale, qu’elle est diversifiée et qu’elle n’empêchera pas cet enfant de développer sa propre personnalité. C’est un peu cela que nous fêtons à la Toussaint. Chacun de nous est enfant de Dieu et ressemble à son Père, c’est à dire à Dieu. Nous nous souvenons que, dans le livre de la Genèse, il est écrit que Dieu créa l’homme à son image et à sa ressemblance. Cette ressemblance n’est pas totale actuellement car elle est abimée par le péché. Mais en chaque personne, il y a une marque de Dieu et une ressemblance en croissance. Jean nous dit que « lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est ». Fêter tous les saints, c’est nous réjouir de cette ressemblance avec Dieu, notre Père, et nous réjouir de la vision de Dieu que ceux qui nous ont précédé sont en train de vivre. Je vais développer trois aspects de cette fête.
Fêter tous les saints, c’est d’abord fêter la sainteté de Dieu.
C’est lui le seul saint, nous le disons à chaque liturgie et aujourd’hui nous le chantons à tout moment. Dieu seul est saint. Que veut dire fêter la sainteté de Dieu ? C’est reconnaître la gloire de Dieu : il est le tout-Autre, il est le Créateur, il est celui qu’on adore. C’est en même temps reconnaître son amour pour nous, c’est à dire sa proximité et la vie qu’il nous donne. Le livre de l’Apocalypse nous dit la liturgie du ciel : à la fois on loue Dieu pour lui-même et en même temps on chante le salut qu’il est venu apporter aux hommes par Jésus, son Fils, représenté ici sous les traits de l’Agneau. Quand Dieu nous donne la vie, il nous donne aussi sa sainteté. C’est ce que nous appelons la grâce sanctifiante. L’amour de Dieu nous sanctifie, c’est à dire qu’il nous rend saint. Et ceci de façon totalement gratuite. La sainteté est un cadeau de Dieu, un cadeau que Dieu fait à chacun et qui prendra sa plénitude au moment de notre Pâque. Jean-Paul II disait : « veux-tu être baptisé ? » c’est la même question que « veux-tu devenir saint ? ». Fêter tous les saints, c’est d’abord fêter la sainteté de Dieu lui-même, mais aussi la sainteté qu’il met en chaque baptisé. Nous connaissons les grandes figures de saints, ils ont leur fête tout au long de l’année. Aujourd’hui nous fêtons avec eux tous les saints anonymes qui ont rayonné cet amour de Dieu de façon toute belle et parfois toute simple.
Fêter tous les saints, c’est ensuite prendre un chemin de bonheur.
Si le don de Dieu est gratuit, il est souvent exigeant. Et Jésus, son fils, a commencé sa première prédication publique par ce qu’on appelle le sermon sur la montagne. Les Béatitudes en sont l’introduction. Elles nous invitent à prendre le chemin du Royaume de Dieu. Un royaume qui est déjà là en la personne de Jésus et dans son accueil par les hommes. Un Royaume qui est aussi à venir et qui se construit par la qualité de notre accueil de l’évangile et par la réponse que nous pouvons donner à travers la douceur, la justice, la miséricorde, la paix, la pauvreté de cœur. Seulement le chemin n’est pas toujours facile, nous-mêmes sommes limités et pécheurs et nous sommes confrontés parfois à la contestation ou à l’incompréhension. De tout temps, des hommes et des femmes, à cause de leur foi ont même dû affronter la persécution. Le bonheur n’est pas l’épreuve ou la persécution, mais dans notre participation à ce que Jésus a vécu à savoir donner sa vie par amour. C’est un chemin de vie même s’il passe par la mort. Le chemin des béatitudes est un chemin pascal. « Qui sont tous ces gens vêtus de blanc ? », ce sont « ceux qui viennent de la grande épreuve, ils ont lavé leurs vêtements dans le sang de l’agneau ». C’est un belle image qui nous dit que seul le Christ nous sauve mais que nous sommes invités à donner, nous aussi, notre vie par amour.
Fêter tous les saints, c’est aussi accueillir un chemin de solidarité entre le monde visible et le monde invisible, entre nous et ceux qui nous ont précédé.
L’apocalypse nous parle, tout comme le psaume, de « cette foule immense que nul ne peut dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues ». C’est la Jérusalem d’en haut. C’est cette partie de l’Église qui contemple, avec les anges, la gloire de Dieu. Cette Église du ciel est solidaire de l’Église qui est sur la terre et réciproquement. L’Église est une. Que nous soyons sur terre ou au ciel, nous formons un seul Corps. C’est la communion des saints. Fêter la Toussaint : c’est chanter la sainteté du Corps du Christ qu’est l’Église sur terre et au ciel.
Alors, frères et sœurs, bonne fête et réjouissez-vous : Dieu notre Père, le seul saint, nous communique sa sainteté. Laissons-nous transformer par elle pour devenir de plus en plus à l’image de notre Père et traduire dans notre vie l’amour qu’il nous donne. C’est un chemin heureux car il conduit aux autres, il conduit à Dieu et il est en communion avec tous les saints.
SOURCE : http://www.fraternite-franciscaine-paca.com/article-24337122.html
Maud- Citoyen d'honneur vers la sainteté
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