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Les limites du Pardon

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Les limites du Pardon Empty Les limites du Pardon

Message par Maud Lun 10 Oct 2011 - 0:07

Les Limites du Pardon

Avons-nous déjà été confrontés à l’impossibilité de pardonner, tant était cuisante notre blessure et vive notre colère ? Le pardon est un long apprentissage que nous pouvons commencer dès aujourd’hui, en percevant autrement ce qui nous arrive.

Pardonner, cela s’apprend.

Combien de fois ai-je prononcé des phrases du type: Je ne peux pas pardonner ou Je pardonne mais je n’oublie pas, c’est au-dessus de mes forces ? Or il est dit dans le Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » et il est écrit que nous serons « mesurés à la façon même dont nous mesurons les autres. » (Lc 6, 38) Si donc Jésus nous invite au pardon : « Aimez vos ennemis… », « Ne jugez pas… », c’est bien que cela doit nous être possible !

Dans les bras du Père

Le Cœur de Dieu n’est que Pardon. Jésus a donné sa vie pour tous les hommes, même si chacun reste libre face à son Amour. Thérèse de l’Enfant-Jésus disait que ce ne serait pas à cause de ses mérites qu’elle irait confiante vers le Père au moment de sa mort et que, même si elle avait commis tous les crimes possibles, elle se jetterait confiante dans ses bras… Quel est donc le parent qui resterait insensible à un enfant ayant une telle confiance, et cela quoiqu’il ait fait ?

Une grand-mère comprit l’Amour de Dieu et le changement d’attitude intérieure auquel elle était invitée le jour où son petit fils, souffrant d’une rage de dents, le visage maculé de larmes et le nez qui coulait, lui tendit les bras ; sans lui laisser le temps de l’essuyer, il écrasa son visage contre le sien. Dans un éclair, elle réalisa : Voilà qui je suis et ce que Dieu attend de moi !

Puisque l’Amour de Dieu est si beau, si miséricordieux, pourquoi est-ce que j’en veux tant aux autres ? Je suis conditionné par une façon de voir et de penser faite de jugements, d’étiquetages, de culpabilisations et de culpabilités. S’il est difficile pour moi de pardonner, c’est parce que, d’abord, j’ai jugé. Je n’ai pas à m’en vouloir à mon tour, car ce n’est pas en me jugeant que je vais arrêter de juger les autres. Mais que je le voie clairement : il est vrai que j’ai d’autant plus de mal à pardonner que j’ai beaucoup jugé.

Les vexations quotidiennes m’entraînent au pardon

D’où cela me vient-il ? De quel modèle suis-je encore dépendant ? Y a-t-il en moi un petit pharisien qui juge sans comprendre ?
Quelle blessure d’enfance, quels conditionnements m’ont amené à cette fermeture ? Et bien sûr, s’il m’est déjà difficile de pardonner à quelqu’un qui a dit du mal de moi, qui m’a « injurié, humilié, trahi », j’aurai plus de mal encore à pardonner à celui qui a violé, tué un de mes proches ou mon enfant. C’est en m’entraînant dans les petites vexations quotidiennes que j’arriverai à ce que coule le pardon pour des événements beaucoup plus graves.

Quand je dis que j’ai été « trahi, rejeté, bafoué », que c’est injuste, j’ai prononcé des mots auxquels je crois, mais qui ne décrivent qu’imparfaitement la réalité. Et c’est parce que je vois ainsi les choses que je réagis de la sorte.
Mais si je développe une vision plus profonde, je percevrai les blessures de mon frère, mon ami ou tel collègue qui a dit du mal de moi, la structure de sa personnalité et la façon dont mes propres blessures ont retenti dans cet événement.
Au lieu de l’accuser, je m’interrogerai sur mon ressenti, sur ce que cela me fait revivre.

« J’ai essayé de comprendre »

Car l’autre n’est pas responsable de mon passé. La psychologie ici va largement contribuer au pardon : au lieu de voir un « méchant », un « mauvais », un ceci ou cela, je vais percevoir des mécanismes psychologiques à l’œuvre et je vais comprendre que j’y ai ma part, sans en rajouter. Je vais profiter de ces circonstances pour travailler sur moi-même et sur mes réactions, car j’ai bien perçu qu’aux mêmes évènements, tout le monde ne réagit pas de la même façon.

Dans deux stages consécutifs, un formateur rencontra la même situation : les confidences d’un homme que sa femme avait « trompé » avec son meilleur ami.
Le premier accusait l’ami et la femme, il était complètement enfermé dans sa haine.

Quelques mois après, sa femme l’avait définitivement quitté. Le second, un électricien, qui n’avait pourtant jamais lu de livres de psychologie ni de spiritualité, mais qui avait un grand cœur, décrivit la situation en disant : Ma femme est partie avec mon meilleur ami et il a ajouté cette phrase extraordinaire: Et j’ai essayé de comprendre. Il s’est remis en cause. Il l’aimait vraiment. Quelques mois après, sa femme est revenue et il a gardé la relation avec son ami. Cet homme était dans le véritable amour !

Quel gâchis !

Souvenons-nous du jugement de Salomon (1R 3,16-28) : deux femmes revendiquent le même enfant car elles ont accouché en même temps et l’une d’elles a étouffé sans le vouloir son petit… notre amour est souvent étouffant. Elles arrivent devant Salomon, les deux déclarant que l’enfant survivant est le sien.
Salomon, reconnu pour sa sagesse, prend une épée et propose de couper l’enfant en deux pour que chacune en ait une partie. Une des deux femmes s’écrie : Je préfère que tu le donnes à l’autre ! Salomon reconnaît ainsi la vraie mère. Sous prétexte d’amour, nous lions souvent la liberté d’autrui, nous l’étouffons.
Comme il est triste de voir des couples séparés qui, au nom de leur foi ou de leur idéal, se déchirent sur la garde des enfants ! C’est un changement de perspective pour qu’au lieu de juger, nous comprenions et que le pardon coule.
Devant le psychisme blessé et toutes ses conséquences, le seul cri que nous pouvons pousser est : Quel gâchis ! cela nous invite nous-mêmes à nous éloigner de plus en plus de cette attitude.
Les guerres ? Quel abominable gâchis! À quoi cela sert-il ensuite d’en rajouter par la rancune et en persécutant à son tour ? Voilà la clé du pardon : la vision du gâchis.

Mais il y a un troisième niveau encore plus profond pour accéder au pardon, c’est qu’en tout homme, même s’il ignore son origine divine, je perçois l’enfant de Lumière que je respecte et que je sens totalement aimé par Dieu.

Loi d’Amour ou loi du serpent

Si dans un premier temps j’ai une réaction de jugement et de rejet, mais que par ailleurs je me rends compte que dans tout cela, j’ai ma part et que, de toute façon, il ne s’agit que d’un grand gâchis, percevant l’Amour de Dieu pour toutes ses créatures, je vais comprendre au lieu de juger : Stop, cela suffit, je ne veux plus être celui qui juge les autres. Et je profite de tous les événements douloureux de ma vie pour m’approfondir, renaître (1), devenir vraiment l’enfant de Dieu que je suis, et rechoisir librement l’amour du Père plutôt que la pédagogie du serpent. Dans la Genèse, là où Dieu ne donnait que de l’Amour, le serpent a mis le doute et l’accusation.
J’ai conscience aujourd’hui que ces deux lois, celle de la Bonté divine et celle du serpent, coexistent à des niveaux différents en moi ; et je suis responsable du choix que je fais, aujourd’hui encore.
Je ne pourrai sans doute pas m’empêcher d’avoir des réactions immédiates, épidermiques, disproportionnées qu’expliquent mes blessures.

Mais ma responsabilité, c’est ensuite, à tête reposée et dans le Cœur de Dieu, de prendre du recul, de faire le point et de réexaminer la situation : de ce qui est arrivé, comment pourrai-je faire un bien ?

Quelle leçon vais-je en tirer ?

Et puis n’oublions jamais la parabole des deux débiteurs : plus j’ai conscience de la dette énorme que Dieu m’a remise, plus j’aurai du mal à en vouloir aux autres. C’est en cela que l’on peut dire que là où le péché abonde, la grâce surabonde et que ce sont ceux qui ont le plus conscience de leurs péchés qui pardonnent le mieux.


Les limites humaines du pardon


Enfin, même si le pardon coule et que j’ai pardonné, je n’ai pas à le dire à l’autre d’une façon suffisante, comme si j’étais au-dessus de lui : Je te pardonne. Je n’ai pas forcément non plus à le rencontrer ou à continuer de le voir.

Il peut rester dans mon cœur une blessure qui se cicatrisera peu à peu si, chaque jour, je prends un grand bain d’Amour en Dieu : Qu’est-ce tout cela devant son Amour infini ? Et je peux me sentir encore trop fragile pour bien réagir devant la personne en question.

Le temps et l’Amour de Dieu feront leur œuvre. Il est des situations qu’il vaut mieux arrêter ou quitter plutôt que de les subir dans la haine: il s’agit là, humblement, de reconnaître mes limites.

(1) Voir Renaître, d’Yves Boulvin, EDB 2004
• .

Source : http://www.feuetlumiere.org/vivre-avec-lui/profondeurs-de-letre/japprends-a-pardonner.html
Maud
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