Pour en finir avec les " frères " de JESUS
Pour en finir avec les " frères " de JESUS
Pour en finir avec les "frères" de Jésus
Laurent Dandrieu cite des extraits de la nouvelle biographie écrite par Jean-Christian Petitfils sur Jésus-Christ.
"Cette question des “frères de Jésus” a fait couler beaucoup d’encre. Aujourd’hui, nombre de protestants se sont détournés de l’opinion des premiers réformateurs, Luther, Zwingli et Calvin, attachés à la virginité perpétuelle de Marie, pour adopter la thèse d’une Marie “mère de famille nombreuse”, défendue dès le IVe siècle par un certain Helvidius. Quelques catholiques commencent à les suivre, sous l’influence du père John Paul Meier aux États-Unis, du père François Refoulé et du journaliste Jacques Duquesne en France. « Jésus, écrit Jean-Claude Barreau dans sa Biographie de Jésus, avait des frères et des sœurs. C’est une certitude historique, même si l’Église postérieure voulut en faire un fils unique. »
Le premier argument de ces auteurs est de faire valoir que le mot grec adelphos utilisé dans les Évangiles pour qualifier Jacques, Joseph, Siméon et Jude désigne bien des frères de même sang. Pour des cousins, un autre mot aurait été choisi : anepsios. […] Il faut en effet considérer les “frères de Jésus” comme des cousins à la manière orientale, ainsi que l’avait fait saint Jérôme. De même qu’en Afrique aujourd’hui, la fratrie, dans le monde sémitique de l’Antiquité, s’étendait aux cousins, membres d’une même famille au sens large, une famille comparable à la familia romaine. En hébreu et en araméen, ‘ah (ou hâ) signifie dans la Bible indifféremment un frère de sang, un demi-frère, un neveu ou un cousin.
Dans le Livre de Tobie, d’abord rédigé en araméen, comme le prouvent les textes de Qumrân, les mots “frère” et “sœur” englobent non seulement la fraternité de sang, mais aussi la famille proche. Alors que l’araméen emploie le mot unique hâ pour un frère ou un cousin, les traductions grecques utilisent indifféremment adelphos et anepsios. On peut penser qu’il en a été de même avec les Évangiles, écrits en grec, mais imprégnés d’un fort substrat araméen et des conventions linguistiques de la culture sémitique. “Frère” désigne tout simplement un parent, y compris chez Paul.
Sur la croix, Jésus, avant de mourir, dit à sa mère : « Voici ton fils », en parlant de Jean, le disciple bien-aimé, puis, s’adressant à celui-ci : « Voici ta mère. » On ne peut mettre en doute ces paroles rapportées par Jean, témoin direct, dans son Évangile, insiste le père Grelot. Incompréhensibles, dans le contexte culturel du judaïsme, seraient ces propos si Marie avait eu d’autres enfants. Obligation leur aurait été faite de s’occuper de leur mère qui aurait eu interdiction d’abandonner la maison des siens pour aller vivre ailleurs."
Michel Janva
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/
Laurent Dandrieu cite des extraits de la nouvelle biographie écrite par Jean-Christian Petitfils sur Jésus-Christ.
"Cette question des “frères de Jésus” a fait couler beaucoup d’encre. Aujourd’hui, nombre de protestants se sont détournés de l’opinion des premiers réformateurs, Luther, Zwingli et Calvin, attachés à la virginité perpétuelle de Marie, pour adopter la thèse d’une Marie “mère de famille nombreuse”, défendue dès le IVe siècle par un certain Helvidius. Quelques catholiques commencent à les suivre, sous l’influence du père John Paul Meier aux États-Unis, du père François Refoulé et du journaliste Jacques Duquesne en France. « Jésus, écrit Jean-Claude Barreau dans sa Biographie de Jésus, avait des frères et des sœurs. C’est une certitude historique, même si l’Église postérieure voulut en faire un fils unique. »
Le premier argument de ces auteurs est de faire valoir que le mot grec adelphos utilisé dans les Évangiles pour qualifier Jacques, Joseph, Siméon et Jude désigne bien des frères de même sang. Pour des cousins, un autre mot aurait été choisi : anepsios. […] Il faut en effet considérer les “frères de Jésus” comme des cousins à la manière orientale, ainsi que l’avait fait saint Jérôme. De même qu’en Afrique aujourd’hui, la fratrie, dans le monde sémitique de l’Antiquité, s’étendait aux cousins, membres d’une même famille au sens large, une famille comparable à la familia romaine. En hébreu et en araméen, ‘ah (ou hâ) signifie dans la Bible indifféremment un frère de sang, un demi-frère, un neveu ou un cousin.
Dans le Livre de Tobie, d’abord rédigé en araméen, comme le prouvent les textes de Qumrân, les mots “frère” et “sœur” englobent non seulement la fraternité de sang, mais aussi la famille proche. Alors que l’araméen emploie le mot unique hâ pour un frère ou un cousin, les traductions grecques utilisent indifféremment adelphos et anepsios. On peut penser qu’il en a été de même avec les Évangiles, écrits en grec, mais imprégnés d’un fort substrat araméen et des conventions linguistiques de la culture sémitique. “Frère” désigne tout simplement un parent, y compris chez Paul.
Sur la croix, Jésus, avant de mourir, dit à sa mère : « Voici ton fils », en parlant de Jean, le disciple bien-aimé, puis, s’adressant à celui-ci : « Voici ta mère. » On ne peut mettre en doute ces paroles rapportées par Jean, témoin direct, dans son Évangile, insiste le père Grelot. Incompréhensibles, dans le contexte culturel du judaïsme, seraient ces propos si Marie avait eu d’autres enfants. Obligation leur aurait été faite de s’occuper de leur mère qui aurait eu interdiction d’abandonner la maison des siens pour aller vivre ailleurs."
Michel Janva
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