Saint Amateur ou Amatre ou Amour
Page 1 sur 1
Saint Amateur ou Amatre ou Amour
Saint Amateur est un jeune martyr chrétien du IVe siècle, du nom de
Hildanus. Le pape Clément XIII le nomme saint Amateur, car Hildanus,
lors de son martyre, avait crié son amour pour Dieu devant ses
bourreaux. La relique du saint comprend à l'origine tout le squelette,
mais elle est profanée lors de la Révolution et n'est reconstituée par
la suite que partiellement.
IVe siècle
Saint
Amatre naquit à Auxerre, dans le cours du IVe siècle, de Proclidius,
riche habitant de cette ville, et de lsiciole, dame d’Autun. Zélé dès
sa jeunesse pour le service de Dieu, il étudia les saintes lettres, sous
la conduite de Valérien, son évêque. Quand il fut arrivé à l’âge
de s’établir, son père voulut le marier à une riche héritière de la
ville de Langres, nommée Marthe; le jour du mariage, il avait prié saint
Valérien, évêque d’Auxerre, de vouloir bien venir lui-même bénir le
lit nuptial; mais Valérien, sans doute par la permission de Dieu, au lieu
de réciter les prières en usage dans cette circonstance, lut la bénédiction
qu’on prononçait sur les personnes qui se consacrent à Dieu. Amatre et
Marthe, qui seuls s’en étaient aperçus, se promirent de vivre comme frère
et sœur; plus tard, après la mort de saint Valérien, ils allèrent
trouver saint Elade, son successeur, pour obtenir d’être reçus, l’un
parmi les clercs, et l’autre parmi les religieuses; Elade les bénit et
coupa les cheveux au jeune homme, avant de l’admettre au nombre des
clercs.
Amatre
n’était encore que diacre, lorsqu’il fit sentir sa fermeté à
Palladie, dame autunoise, qui, passant les fêtes de Pâques au faubourg
d’Auxerre où elle avait un riche domaine, était venue à l’église
revêtue d’habits trop somptueux. Il la guérit ensuite miraculeusement
d’une maladie, convertit et baptisa son mari.
Un
autre prodige vint le signaler à l’attention publique: une légion de démons
chassée de l’île Gallinaria, par saint Martin de Tours, vint hanter le
Mont-Artre, près d’Auxerre; il l’en chassa par la vertu du nom de
Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Élevé
à l’épiscopat l’an 386, il s’employa tout entier à la
sanctification de son troupeau. Il conquit à Jésus-Christ une si grande
multitude de fidèles, que l’ancienne et unique basilique d’Auxerre étant
devenue trop étroite pour les contenir, il en construisit une plus vaste
dans l’enceinte des murs de la ville. Il la dédia en l’honneur de
saint Etienne, premier martyr.
Animé
par son zèle pour la vraie religion, il ne craignit pas d’exciter la
colère de Germain, gouverneur du pays, en faisant couper, malgré lui, un
arbre qui entretenait dans le pays de vaines superstitions. il se serait
volontiers exposé au martyre en affrontant la colère de Germain, s’il
n’eût appris par révélation divine que ce même Germain serait son
successeur et un très grand serviteur de Dieu.
Il
s’éloigna pour quelque temps de sa ville épiscopale et se dirigea vers
Autun, soit pour donner au courroux de Germain le temps de s’apaiser,
soit pour demander au préfet des Gaules, Julius, l’autorisation de conférer
les Ordres au gouverneur d’Autun, qui était loin, en ce moment, de soupçonner
ce que la miséricorde de Dieu voulait faire de lui.
Son
historien particulier, Etienne Africain, nous apprend quelques
circonstances de ce voyage. Saint Amateur, traversant la forêt de Goulou,
les paysans qui le reconnurent pour un évêque au petit reliquaire
qu’il portait au cou, lui frayèrent un chemin. Le Saint bénit leur
nourriture et guérit un malade par le signes de la croix. Ce miracle lui
attira les acclamations de toute la contrée. Non loin de là, il
rencontra un riche habitant de la ville d’Alise, nommé Suffronius, qui
faisait la recherche d’une certaine quantité d’argenterie qu’on
lui avait enlevée. Ce seigneur ce joignit au saint évêque qui le
consola, et lui donna l’espoir d’une prompte restitution. Les voleurs
furent en effet rencontrés à trois milles de là, et la restitution fut
faite comme le Saint l‘avait prédit. Il détermina Suffronius à leur
pardonner, et à leur faire seulement promettre sur le tombeau de saint
Andoche et de saint Thyrse qu’ils changeraient de vie. Cette
circonstance nous apprend que la rencontre se fit dans le voisinage de
Saulieu où était ce tombeau de nos Saints Apôtres
Saint
Amateur, approchant d’Autun, y fut reçu avec une grande pompe ;
l’évêque, saint Simplice, alla au-devant de lui avec son clerc, et le
préfet Jules, avec ses officiers. Le lendemain, saint Amateur ayant fait
demander audience au préfet, ce religieux magistrat s’avança pour le
recevoir, et commença par
lui demander sa bénédiction. Le saint évêque, après la lui avoir donnée,
lui parla ainsi: « Dieu m’a fait la grâce de m’apprendre le
jour de ma mort, et comme personne n’est plus propre à gouverner mon église
que l’illustrissime Germain, selon que le Seigneur a daigné me le révéler,
je prie votre Celsitude de m’accorder la permission de le tonsurer ».
Le préfet lui répondit: « Quoiqu’il soit utile et même nécessaire
à notre république, cependant puisque le Seigneur se l’est choisi,
ainsi que votre béatitude me l’assure, je vous déclare que je ne puis
aller contre l’ordre de Dieu ».
Ayant
donc obtenu sa demande, saint Amateur se disposait à revenir à Auxerre,
mais l’évêque d’Autun le retint encore un peu de temps, pour la dédicace
d’un oratoire élevé anciennement sur le tombeau de saint Symphorien.
Les deux évêques revenant de la cérémonie de la dédicace, rencontrèrent
trois lépreux qu’ils guériront par des onctions d’huile bénite, et
en leur faisant boire de l’eau du Jourdain que l’on disait
avoir été apportée de la Palestine par le saint évêque Rhétice.
Saint Amateur emporta quelques reliques du saint martyr et les déposa près
d’Auxerre, dans un oratoire du Mont-Artre, qui prit le nom de
Saint-Symphorien.
Ayant
appris la mort de Marthe, qui, depuis leur séparation, s’était retirés
à Airy, terre de sa famille, il fit transporter son corps à Auxerre, et
l’inhuma sur le Mont-Artre, proche la ville.
Le
saint évêque fit un voyage, en Orient, d’où il rapporta des reliques
considérables de saint Cyr et de sainte Julitte. Ce fat à la suite de ce
voyage que le culte de ces saints martyrs s’établit en Occident.
De
retour à Auxerre, il rassembla ses clercs et les avertit de songer à lui
un successeur. Les voyant tristes et silencieux, il se dirigea vers l’église,
où il avait convoqué tout le peuple, et y trouve Germain en prière avec
les autres; il le dépouille, de l’habit séculier, l’enrôle dans la
milice de l’Eglise et le déclare son successeur, en lui recommandant de
garder sans tache l’honneur qu’il venait de recevoir. Après cela, ce
père pieux étant tombé malade, il se fit porter dans l’église sur
son siége épiscopal. Ce fut là qu’il s’éteignit entre les mains de
ceux qui le soutenaient.
On
vit aussitôt un chœur de bienheureux descendre dans l’église,
chantant
des hymnes et des cantiques, et conduire son âme au ciel. Le clergé et
les fidèles qui étaient réunis autour du saint évêque, entonnèrent
à leur tour le chant des psaumes. C’était un mercredi, le 1er mai de
l’an 418. Son corps fut inhumé sur le Mont-Artre, dans l’oratoire où
reposait déjà sainte Marthe. — L’église que saint Amateur avait élevée
sur le Mont-Artre pour y recevoir les reliques de saint Symphorien, prit
plus tard le nom de son fondateur. Le culte de notre Saint, établi en
France dès le VIe siècle, se répandit jusqu’en Catalogne, à
l’occasion d’une de ses reliques que Charlemagne avait donnée à
cette contrée.
On
représente saint Amatre avec une hache à la main: devant lui est un
arbre qu’il s’apprête à frapper. La vie du Saint explique le
pourquoi de ces attributs.
Hildanus. Le pape Clément XIII le nomme saint Amateur, car Hildanus,
lors de son martyre, avait crié son amour pour Dieu devant ses
bourreaux. La relique du saint comprend à l'origine tout le squelette,
mais elle est profanée lors de la Révolution et n'est reconstituée par
la suite que partiellement.
IVe siècle
Saint
Amatre naquit à Auxerre, dans le cours du IVe siècle, de Proclidius,
riche habitant de cette ville, et de lsiciole, dame d’Autun. Zélé dès
sa jeunesse pour le service de Dieu, il étudia les saintes lettres, sous
la conduite de Valérien, son évêque. Quand il fut arrivé à l’âge
de s’établir, son père voulut le marier à une riche héritière de la
ville de Langres, nommée Marthe; le jour du mariage, il avait prié saint
Valérien, évêque d’Auxerre, de vouloir bien venir lui-même bénir le
lit nuptial; mais Valérien, sans doute par la permission de Dieu, au lieu
de réciter les prières en usage dans cette circonstance, lut la bénédiction
qu’on prononçait sur les personnes qui se consacrent à Dieu. Amatre et
Marthe, qui seuls s’en étaient aperçus, se promirent de vivre comme frère
et sœur; plus tard, après la mort de saint Valérien, ils allèrent
trouver saint Elade, son successeur, pour obtenir d’être reçus, l’un
parmi les clercs, et l’autre parmi les religieuses; Elade les bénit et
coupa les cheveux au jeune homme, avant de l’admettre au nombre des
clercs.
Amatre
n’était encore que diacre, lorsqu’il fit sentir sa fermeté à
Palladie, dame autunoise, qui, passant les fêtes de Pâques au faubourg
d’Auxerre où elle avait un riche domaine, était venue à l’église
revêtue d’habits trop somptueux. Il la guérit ensuite miraculeusement
d’une maladie, convertit et baptisa son mari.
Un
autre prodige vint le signaler à l’attention publique: une légion de démons
chassée de l’île Gallinaria, par saint Martin de Tours, vint hanter le
Mont-Artre, près d’Auxerre; il l’en chassa par la vertu du nom de
Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Élevé
à l’épiscopat l’an 386, il s’employa tout entier à la
sanctification de son troupeau. Il conquit à Jésus-Christ une si grande
multitude de fidèles, que l’ancienne et unique basilique d’Auxerre étant
devenue trop étroite pour les contenir, il en construisit une plus vaste
dans l’enceinte des murs de la ville. Il la dédia en l’honneur de
saint Etienne, premier martyr.
Animé
par son zèle pour la vraie religion, il ne craignit pas d’exciter la
colère de Germain, gouverneur du pays, en faisant couper, malgré lui, un
arbre qui entretenait dans le pays de vaines superstitions. il se serait
volontiers exposé au martyre en affrontant la colère de Germain, s’il
n’eût appris par révélation divine que ce même Germain serait son
successeur et un très grand serviteur de Dieu.
Il
s’éloigna pour quelque temps de sa ville épiscopale et se dirigea vers
Autun, soit pour donner au courroux de Germain le temps de s’apaiser,
soit pour demander au préfet des Gaules, Julius, l’autorisation de conférer
les Ordres au gouverneur d’Autun, qui était loin, en ce moment, de soupçonner
ce que la miséricorde de Dieu voulait faire de lui.
Son
historien particulier, Etienne Africain, nous apprend quelques
circonstances de ce voyage. Saint Amateur, traversant la forêt de Goulou,
les paysans qui le reconnurent pour un évêque au petit reliquaire
qu’il portait au cou, lui frayèrent un chemin. Le Saint bénit leur
nourriture et guérit un malade par le signes de la croix. Ce miracle lui
attira les acclamations de toute la contrée. Non loin de là, il
rencontra un riche habitant de la ville d’Alise, nommé Suffronius, qui
faisait la recherche d’une certaine quantité d’argenterie qu’on
lui avait enlevée. Ce seigneur ce joignit au saint évêque qui le
consola, et lui donna l’espoir d’une prompte restitution. Les voleurs
furent en effet rencontrés à trois milles de là, et la restitution fut
faite comme le Saint l‘avait prédit. Il détermina Suffronius à leur
pardonner, et à leur faire seulement promettre sur le tombeau de saint
Andoche et de saint Thyrse qu’ils changeraient de vie. Cette
circonstance nous apprend que la rencontre se fit dans le voisinage de
Saulieu où était ce tombeau de nos Saints Apôtres
Saint
Amateur, approchant d’Autun, y fut reçu avec une grande pompe ;
l’évêque, saint Simplice, alla au-devant de lui avec son clerc, et le
préfet Jules, avec ses officiers. Le lendemain, saint Amateur ayant fait
demander audience au préfet, ce religieux magistrat s’avança pour le
recevoir, et commença par
lui demander sa bénédiction. Le saint évêque, après la lui avoir donnée,
lui parla ainsi: « Dieu m’a fait la grâce de m’apprendre le
jour de ma mort, et comme personne n’est plus propre à gouverner mon église
que l’illustrissime Germain, selon que le Seigneur a daigné me le révéler,
je prie votre Celsitude de m’accorder la permission de le tonsurer ».
Le préfet lui répondit: « Quoiqu’il soit utile et même nécessaire
à notre république, cependant puisque le Seigneur se l’est choisi,
ainsi que votre béatitude me l’assure, je vous déclare que je ne puis
aller contre l’ordre de Dieu ».
Ayant
donc obtenu sa demande, saint Amateur se disposait à revenir à Auxerre,
mais l’évêque d’Autun le retint encore un peu de temps, pour la dédicace
d’un oratoire élevé anciennement sur le tombeau de saint Symphorien.
Les deux évêques revenant de la cérémonie de la dédicace, rencontrèrent
trois lépreux qu’ils guériront par des onctions d’huile bénite, et
en leur faisant boire de l’eau du Jourdain que l’on disait
avoir été apportée de la Palestine par le saint évêque Rhétice.
Saint Amateur emporta quelques reliques du saint martyr et les déposa près
d’Auxerre, dans un oratoire du Mont-Artre, qui prit le nom de
Saint-Symphorien.
Ayant
appris la mort de Marthe, qui, depuis leur séparation, s’était retirés
à Airy, terre de sa famille, il fit transporter son corps à Auxerre, et
l’inhuma sur le Mont-Artre, proche la ville.
Le
saint évêque fit un voyage, en Orient, d’où il rapporta des reliques
considérables de saint Cyr et de sainte Julitte. Ce fat à la suite de ce
voyage que le culte de ces saints martyrs s’établit en Occident.
De
retour à Auxerre, il rassembla ses clercs et les avertit de songer à lui
un successeur. Les voyant tristes et silencieux, il se dirigea vers l’église,
où il avait convoqué tout le peuple, et y trouve Germain en prière avec
les autres; il le dépouille, de l’habit séculier, l’enrôle dans la
milice de l’Eglise et le déclare son successeur, en lui recommandant de
garder sans tache l’honneur qu’il venait de recevoir. Après cela, ce
père pieux étant tombé malade, il se fit porter dans l’église sur
son siége épiscopal. Ce fut là qu’il s’éteignit entre les mains de
ceux qui le soutenaient.
On
vit aussitôt un chœur de bienheureux descendre dans l’église,
chantant
des hymnes et des cantiques, et conduire son âme au ciel. Le clergé et
les fidèles qui étaient réunis autour du saint évêque, entonnèrent
à leur tour le chant des psaumes. C’était un mercredi, le 1er mai de
l’an 418. Son corps fut inhumé sur le Mont-Artre, dans l’oratoire où
reposait déjà sainte Marthe. — L’église que saint Amateur avait élevée
sur le Mont-Artre pour y recevoir les reliques de saint Symphorien, prit
plus tard le nom de son fondateur. Le culte de notre Saint, établi en
France dès le VIe siècle, se répandit jusqu’en Catalogne, à
l’occasion d’une de ses reliques que Charlemagne avait donnée à
cette contrée.
On
représente saint Amatre avec une hache à la main: devant lui est un
arbre qu’il s’apprête à frapper. La vie du Saint explique le
pourquoi de ces attributs.
Thècle- Avec les chérubins
- Messages : 71
Localisation : Valais
Inscription : 24/08/2011
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum