Des éléphants plus en danger que jamais
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Des éléphants plus en danger que jamais
Des éléphants plus en danger que jamais
An. M. (st.)
Mis en ligne le 15/03/2012
Depuis mi-janvier, des centaines d’éléphants sont abattus pour leurs défenses malgré le renforcement du déploiement militaire sur la zone.
Le massacre dure depuis trois mois dans une des plus grandes réserves du Cameroun, le parc de Boubanjida au sud-est du pays. Et les braconniers semblent déterminés à poursuivre leurs activités malgré le renforcement du déploiement militaire sur la zone.
Une équipe du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw), de retour du Cameroun, fait ainsi état d’une situation de plus en plus inquiétante. Sur place, Céline Sissler-Bienvenu, directrice d’Ifaw France, a été témoin d’une attaque des braconniers : "Alors que l’on s’apprêtait à partir, des coups de feu ont résonné. Un groupe de 10 éléphants était ciblé. Pour la plupart très jeunes et donc dotés de petites défenses voire sans défenses du tout. Les braconniers sont extrêmement organisés au moment des attaques. Ils se divisent en groupe de 5 ou 6 pour attaquer différents troupeaux. Il y a les sentinelles, ceux qui mitraillent et ceux qui arrachent les défenses". Ce jour-là, un braconnier et un soldat de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR) ont été tués lors d’un affrontement.
Difficile de connaître le nombre exact de pachydermes tués depuis janvier. Certaines sources parlent de 200, d’autres du double.
L’ivoire est principalement destiné à la Chine où la demande est en pleine expansion. La présence de plus en plus importante d’entreprises chinoises sur le territoire africain facilite ce trafic. Les organisations de défense des animaux se refusent à communiquer les prix du commerce. "L ’ivoire est devenu une valeur refuge, sujette à des spéculations. Je ne préfère pas donner de chiffres", explique Céline Sissler-Bienvenu. Le braconnage dans les zones protégées n’est pas inhabituel mais cette année, l’ampleur du massacre devient ingérable. Depuis mars, les soldats d’élite de la BIR apportent leur aide aux gardes du parc.
"Les braconniers, eux, sont sur la zone depuis janvier. Ce sont des professionnels. Ils font ça chaque année, à la même saison. Ils sont équipés d’armes de guerre automatiques et se déplacent à cheval, véritable atout dans la brousse." La BIR a doublé son effectif la semaine dernière. Ils sont aujourd’hui 600 soldats sur la zone contre seulement 50 braconniers, d’après les témoignages qu’a recueillis l’Ifaw. Pourtant, rien n’y fait, le braconnage ne s’essouffle pas. Aucun des braconniers, pour la plupart originaires du Tchad et du Soudan, n’a pu être arrêté. Les soldats ne seraient pas du tout habitués à la brousse et sous-équipés "mais surtout, insiste Céline Sissler-Bienvenu, ils agissent sans réelle stratégie". A ses yeux, ce que le gouvernement camerounais a mis en place s’apparente davantage à "une opération d’esbroufe pour calmer l’opinion publique internationale, sans aucune grande volonté de prendre le problème à bras-le-corps. [ ] Ils ne semblent pas mesurer l’ampleur de la tragédie."
Les autres associations de protection de l’environnement ne décolèrent pas non plus. À l’unanimité, elles estiment que la situation était prévisible mais que le gouvernement camerounais n’a pas pris en compte leurs appels à l’aide. "Le WWF demande instamment au Cameroun de s’engager avec les gouvernements tchadiens et soudanais dans une réponse coordonnée aux actes criminels de Bouba N’Djida", déclare ainsi Gwendoline Viatour, attachée de presse de WWF Belgique
Lalibre
An. M. (st.)
Mis en ligne le 15/03/2012
Depuis mi-janvier, des centaines d’éléphants sont abattus pour leurs défenses malgré le renforcement du déploiement militaire sur la zone.
Le massacre dure depuis trois mois dans une des plus grandes réserves du Cameroun, le parc de Boubanjida au sud-est du pays. Et les braconniers semblent déterminés à poursuivre leurs activités malgré le renforcement du déploiement militaire sur la zone.
Une équipe du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw), de retour du Cameroun, fait ainsi état d’une situation de plus en plus inquiétante. Sur place, Céline Sissler-Bienvenu, directrice d’Ifaw France, a été témoin d’une attaque des braconniers : "Alors que l’on s’apprêtait à partir, des coups de feu ont résonné. Un groupe de 10 éléphants était ciblé. Pour la plupart très jeunes et donc dotés de petites défenses voire sans défenses du tout. Les braconniers sont extrêmement organisés au moment des attaques. Ils se divisent en groupe de 5 ou 6 pour attaquer différents troupeaux. Il y a les sentinelles, ceux qui mitraillent et ceux qui arrachent les défenses". Ce jour-là, un braconnier et un soldat de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR) ont été tués lors d’un affrontement.
Difficile de connaître le nombre exact de pachydermes tués depuis janvier. Certaines sources parlent de 200, d’autres du double.
L’ivoire est principalement destiné à la Chine où la demande est en pleine expansion. La présence de plus en plus importante d’entreprises chinoises sur le territoire africain facilite ce trafic. Les organisations de défense des animaux se refusent à communiquer les prix du commerce. "L ’ivoire est devenu une valeur refuge, sujette à des spéculations. Je ne préfère pas donner de chiffres", explique Céline Sissler-Bienvenu. Le braconnage dans les zones protégées n’est pas inhabituel mais cette année, l’ampleur du massacre devient ingérable. Depuis mars, les soldats d’élite de la BIR apportent leur aide aux gardes du parc.
"Les braconniers, eux, sont sur la zone depuis janvier. Ce sont des professionnels. Ils font ça chaque année, à la même saison. Ils sont équipés d’armes de guerre automatiques et se déplacent à cheval, véritable atout dans la brousse." La BIR a doublé son effectif la semaine dernière. Ils sont aujourd’hui 600 soldats sur la zone contre seulement 50 braconniers, d’après les témoignages qu’a recueillis l’Ifaw. Pourtant, rien n’y fait, le braconnage ne s’essouffle pas. Aucun des braconniers, pour la plupart originaires du Tchad et du Soudan, n’a pu être arrêté. Les soldats ne seraient pas du tout habitués à la brousse et sous-équipés "mais surtout, insiste Céline Sissler-Bienvenu, ils agissent sans réelle stratégie". A ses yeux, ce que le gouvernement camerounais a mis en place s’apparente davantage à "une opération d’esbroufe pour calmer l’opinion publique internationale, sans aucune grande volonté de prendre le problème à bras-le-corps. [ ] Ils ne semblent pas mesurer l’ampleur de la tragédie."
Les autres associations de protection de l’environnement ne décolèrent pas non plus. À l’unanimité, elles estiment que la situation était prévisible mais que le gouvernement camerounais n’a pas pris en compte leurs appels à l’aide. "Le WWF demande instamment au Cameroun de s’engager avec les gouvernements tchadiens et soudanais dans une réponse coordonnée aux actes criminels de Bouba N’Djida", déclare ainsi Gwendoline Viatour, attachée de presse de WWF Belgique
Lalibre
sylvia- Avec les anges
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